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Se préparer à La Vie éternelle...3ème Partie.
LA PAIX DU SEIGNEUR SOIT AVEC VOUS, VOTRE FAMILLE ET VOS PROCHES.
SE PREPARER A LA VIE ETERNELLE…3ème Partie.
TROISIEME PARTIE.
Mais venons-en maintenant à ce que Jésus nous en dit au travers de ses Révélations à Maria Valtorta.
Heure de préparation à « La vie éternelle » (Jésus nous apprend à mourir).
Extrait des Révélation de Jésus à Maria Valtorta du 14 Juillet 1946 (dans les Cahiers de 1945 à 1950).
Jésus dit :
J’ai dicté une « Heure Sainte » (voir ma précédente Réflexion) pour ceux qui le souhaitaient. J’ai dévoilé mon « Heure d’Agonie » de Gethsémani (L'agonie et la capture au Gethsémani. ).
Prends appui sur ton Seigneur pendant qu’il te laisse une heure de préparation à la mort.
1/ « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de Moi ».
Cette phrase ne fait pas partie des sept Paroles de La Croix. Néanmoins, c’est déjà une Parole de La Passion.
C’est le premier acte de La Passion qui commence. C’est la nécessaire préparation aux autres phases de L’Holocauste.
C’est une invocation à celui qui donne La Vie, elle est Résignation, Humilité, elle est Prière où s’entremêlent la volonté de l’âme et la fragilité de la créature, qui répugne à la mort, en un mouvement où la chair s’anoblit et l’âme se perfectionne.
« Père !» Ah, c’est l’heure à laquelle le monde s’éloigne des sens et de la pensée tandis que s’approche, telle un météore qui tombe, la pensée de l’autre vie, de l’inconnu, du jugement. Et l’homme, qui reste toujours un bébé même s’il est centenaire, tel un enfant apeuré, demeuré seul, cherche le sein de Dieu.
Mari, femme, frères, enfants, amis… Ils représentaient tout, aussi longtemps que la mort reste une idée cachée sous des brumes lointaines.
Mais maintenant que la mort écarte son voile et s’avance, voilà que, par un retournement de situation, ce sont les parents, les enfants, les amis, les frères, le mari, la femme dont les traits s’estompent ainsi que leur valeur affective, puis s’obscurcissent à l’approche imminente de La Mort.
Comme des voix s’affaiblissent en raison de la distance, tout ce qui est terrestre perd de la vigueur alors que l’au-delà en acquiert, c’est-à-dire ce qui, la veille semblait si lointain…
Un mouvement de peur saisit alors la créature.
Si elle n’entraînait ni peur ni souffrance, la mort ne serait pas le châtiment extrême ni l’ultime moyen d’expier accordé à l’homme.
Tant que La Faute n’existait pas, la mort n’était pas mort mais dormition. Et là où il n’y a pas eu faute, comme dans le cas de Marie, il n’y a pas de mort non plus.
Moi, Je suis mort parce que tout le Péché pesait sur Moi, et J’ai connu l’Horreur de la mort.
« Père ! » Ce Dieu si souvent non aimé ou aimé en dernière place, après que le cœur eut aimé parents et amis, ressenti les amours les plus indignes pour des êtres dévorés par le vice, ou encore adoré les objets comme des dieux, ce Dieu si souvent oublié et qui a permis qu’on l’oublie, qui a laissé les hommes libres de l’oublier, qui a laissé faire, ce Dieu dont on s’est parfois moqué, qu’on a maudit à d’autres moments, ou encore nié, le voilà qui ressuscite dans la pensée de l’homme et reprend tous ses droits.
Il tonne : « Je suis !!! » et, pour éviter que l’homme ne meure d’épouvante sous la révélation de sa puissance, il tempère son puissant « Je suis » par le doux nom de « Père ».
« Je suis ton Père ».
La terreur disparaît. Le sentiment que suscite ce mot, c’est l’abandon.
Moi, moi qui devais mourir, qui comprenais ce qu’est la mort, après avoir enseigné aux hommes à vivre en appelant « Père » le Très-Haut, Yahvé, je vous ai enseigné à mourir sans terreur aucune, en appelant « Père » ce Dieu qui réapparaît au milieu des souffrances de l’agonie et devient plus présent à l’âme du mourant.
« Père ! » N’ayez pas peur ! Vous qui mourez, ne craignez pas ce Dieu qui est Père ! Il ne s’avance pas en justicier armé de registres et d’une hache, il ne s’avance pas cyniquement en vous arrachant à la vie et à vos affections.
Il arrive au contraire les bras ouverts, en disant :
« Reviens chez toi. Viens trouver le repos. Je te dédommagerai de ce que tu quittes là-bas, avec des intérêts.
Et, je te le jure, tu seras plus actif auprès de Moi pour ceux que tu quittes que si tu restais là-bas à combattre péniblement, sans être toujours récompensé ».
Mais la mort est toujours une souffrance. Une souffrance physique, morale et spirituelle.
Et elle doit l’être pour servir d’ultime expiation dans le temps, je le répète.
L’âme, l’esprit et le cœur du mourant traversent des brumes ondoyantes qui cachent et découvrent alternativement ce qu’il a aimé durant sa vie, ce qui nous fait redouter l’au-delà.
Comme un navire pris dans une grande tempête, ils quittent les régions calmes où règne dès maintenant la paix du port désormais proche, imminent, visible, si serein qu’il procure déjà une bienheureuse quiétude accompagnée d’une sensation de repos semblable à celle que connaît la personne qui, à deux doigts de la fin d’un travail, savoure d’avance la joie du repos.
Puis ils arrivent à des régions dans lesquelles la tempête les secoue, les frappe, les fait souffrir, les épouvante, les fait gémir.
Et voici de nouveau le monde, ce monde inquiétant avec toutes ses tentacules : la famille, les affaires…c’est l’angoisse de l’agonie, l’effroi du dernier pas…et ensuite ? Et ensuite ?...
Les ténèbres attaquent, étouffent la lumière, hurlent leurs terreur…
Où est parti le Ciel ? Pourquoi devoir mourir ? Un hurlement monte à la gorge : « Je ne veux pas mourir ! ».
Non, mes frères qui mourez parce qu’il est juste de mourir, il est saint de mourir, puisque Dieu l’a voulu.
Ne criez pas comme cela ! Ce hurlement ne provient pas de votre âme. C’est l’Adversaire qui influence votre faiblesse pour vous inciter à le dire.
Changez votre lâche hurlement de révolte en un cri d’Amour et de confiance :
« Père, s’il est possible, que ce calice passe loin de moi ».
Comme l’arc-en-ciel suit l’orage, voilà que ce cri ramène la lumière, la paix.
Vous revoyez le Ciel, les Saintes raisons de la mort, la récompense de la mort (c’est-à-dire le retour au Père).
Vous comprenez alors que l’âme également, ou plutôt que l’âme a de plus grands droits que la chair, puisqu’elle est éternelle et de nature surnaturelle, de sorte qu’elle a la priorité sur la chair.
Vous prononcez alors la parole qui absout tous vos péchés de rébellion :
« Pourtant que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se réalise ».
Voilà La Paix, voilà La Victoire. L’Ange de Dieu vous étreint et vous réconforte, parce que vous avez remporté le combat, qui vous préparait à faire de votre mort un triomphe.
2/ « Père, pardonne-leur ».
Le moment est venu de vous dépouiller de tout ce qui vous entrave pour voler vers Dieu en toute assurance.Vous ne pouvez emporter ni affections ni richesses qui ne soient spirituelles et bonnes.
Or, personne ne meurt sans avoir quelque chose à pardonner à l’un ou l’autre de ses semblables, en bien des domaines et pour une foule de raisons.
Quel est l’homme qui arrive à la mort sans avoir connu l’amertume d’une trahison, de la désaffection, d’un mensonge, l’usure ou quelques préjudice causé par des parents, des époux ou des amis ?
Et bien, l’heure est venue de pardonner pour être pardonné.
Pardonnez complètement, en laissant tomber non seulement la rancœur, non seulement le souvenir, mais aussi la conviction que le motif de votre indignation était juste.
C’est l’heure de la mort. Le temps, le monde, les affaires, les affections prennent fin, se réduisent à rien.
Il n’y a plus qu’une seule vérité : Dieu.
A quoi sert-il donc d’emporter au-delà du seuil ce qui appartient au monde d’ici-bas ?
Pardonnez. Et puisqu’il est bien difficile, trop difficile pour l’homme de parvenir à la Perfection de l’Amour et du Pardon, qui consiste à ne même plus prétendre : « Pourtant, c’est moi qui avais raison », la tâche de pardonner à notre place revient au Père.
Il faut lui remettre notre pardon, à Lui qui n’est pas homme, qui est Parfait, qui est Bon, qui est Père, afin qu’Il le purifie par Son Feu et l’accorde, une fois devenu parfait, à ceux qui ont besoin d’être pardonnés.
Pardonnez, aux vivants comme aux morts. Oui, même aux morts qui ont été cause de souffrance. Leur mort a effacé en grande partie le ressentiment causé par leurs offenses, parfois même complètement.
Mais leur souvenir demeure. Ils ont fait souffrir, et on se rappelle qu’ils ont fait souffrir. Ce souvenir limite toujours notre pardon.
Non, plus maintenant : désormais la mort va abolir toute limite à l’âme. On entre dans l’infini.Il s’ensuit qu’il faut effacer jusqu’à ce souvenir qui restreint notre pardon.
Pardonnez, pardonnez pour que l’âme n’ait plus à porter le poids et les tourments des souvenirs et puisse être en paix avec tous ses frères vivants ou souffrants, avant de rencontrer le Pacifique.
« Père, pardonne-leur ». Sainte humilité, doux amour du pardon donné qui sous-entend le pardon demandé à Dieu pour les fautes contre lui et contre le prochain de celui qui demande pardon pour ses frères… Acte d’Amour.
Mourir dans un acte d’Amour, c’est obtenir l’indulgence d’Amour.
Bienheureux ceux qui savent pardonner en expiation de toutes leurs duretés de cœur et de leurs fautes de colère.
3/ « Voici ton fils ».
Voici ton fils ! Abandonnez tout ce qui vous est cher, dans une intention prévoyante et sainte. Abandonnez vos affections, et abandonnez-vous vous-mêmes à Dieu sans résistance.
N’envions pas ceux qui possèdent ce que nous laissons.
Par cette phrase, vous pouvez confier à Dieu tout ce qui vous tient à cœur et que vous quittez, comme aussi tout ce qui vous angoisse, et jusqu’à votre âme.
Rappelez-vous que Le Père est un père. Remettez entre ses mains votre âme qui revient à sa Source. Dites :
« Me voilà. Je suis ici. Prends-moi avec Toi, parce que je me donne. Je ne m’abandonne pas contraint et forcé, mais parce que je t’Aime comme un fils qui revient vers son Père ». Ajoutez : « Voici ma famille : je te la confie. Voici mes affaires, ces affaires qui m’ont parfois rendu injuste, envieux de mon prochain, et qui m’ont fait t’oublier parce qu’elles me paraissaient d’une importance capitale (elles l’étaient certes, mais moins que je ne le pensais) pour le bien-être des miens, pour mon honneur ou pour l’estime qu’elles m’attiraient.
J’ai même cru être le seul capable de veiller sur elles. Je me suis cru indispensable à leur bonne marche. Mais je me rends compte maintenant…
Je n’étais qu’un instrument infime dans le parfait organisme de Ta Providence, et bien souvent un instrument imparfait qui gênait le travail de ce parfait organisme.
Maintenant que les lumières et les rumeurs du monde cessent et que tout s’éloigne, je vois…je sens…combien mes actions étaient insuffisantes, mesquines, incomplètes !
Comme elles étaient en désaccord avec le Bien ! Je me prenais pour quelqu’un d’important.
Dans Ta Providence, tu étais prévoyant et Saint, de sorte que tu corrigeais mes actes et les rendais encore plus utiles.
J’ai fait preuve de présomption. Il m’est même arrivé de dire que tu ne m’aimais pas parce que je ne réussissais pas ce que je voulais faire, comme les autres que j’enviais. Je m’en rends compte maintenant. Pitié pour moi ! ».
Humble abandon, pensée reconnaissante pour la providence en réparation de votre présomption, de vos avidités, de vos envies, de vos substitutions de Dieu par de pauvres objets humains et de vos gloutonneries de richesses diverses.
4/ « Souviens-toi de moi ».
Vous avez accepté la coupe de la mort, vous avez pardonné, vous avez abandonné ce qui vous appartenait, jusqu’à vous-mêmes.
Vous avez mortifié votre « moi » humain et considérablement libéré votre âme de ce qui déplait à Dieu : L’esprit de rébellion, l’esprit de rancœur, l’esprit d’avidité.
Vous avez abandonné au Seigneur votre vie, votre justice et votre propriété, votre pauvre vie, votre bien pauvre justice, votre trois fois pauvre propriété humaine.
Tels de nouveaux Job, vous voilà mourants et nus devant Le Seigneur. C’est alors que vous pouvez implorer :« Souviens-toi de moi ».
Vous n’êtes plus rien. Vous n’avez plus ni santé, ni fierté, ni richesse. Vous ne vous possédez même plus vous-mêmes.
Vous êtes une chenille qui peut devenir papillon ou pourrir dans la prison de votre corps par quelque ultime blessure de l’âme.
Vous êtes de la boue qui redevient boue, ou bien de la boue qui se transforme en étoile selon que vous préférez descendre dans le cloaque de l’Adversaire ou vous élever dans le tourbillon de Dieu.
C’est la dernière heure qui décide de la vie éternelle. Gardez cela à l’esprit, et criez :
« Souviens-toi de moi ! ».
Dieu attend ce cri du pauvre Job pour le combler de biens dans Son Royaume. Il est doux pour un père de pardonner, d’intervenir, de consoler.
Il n’attend que ce cri pour vous assurer : « Je suis avec toi, mon enfant. N’aie pas peur ».
Dites donc cette phrase pour réparer toutes les fois où vous avez oublié Le Père et où vous avez été orgueilleux.
5/ « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ».
Vous avez parfois l’impression que Le Père vous abandonne. Mais il s’est seulement caché pour augmenter votre expiation et vous pardonner plus largement.
L’homme peut-il s’en plaindre et s’en irriter, lui qui a délaissé Dieu un nombre incalculable de fois ?
Doit-il désespérer parce que Dieu le met à l’épreuve ?
Vous avez fait entrer tant de choses dans votre cœur qui ne sont pas Dieu ! Vous êtes si souvent restés inertes devant Lui ! Vous l’avez repoussé et chassé par tant de choses ! Vous avez rempli votre cœur de tout.
Vous l’avez ensuite mis sous les fers et bien verrouillé par peur qu’en entrant Dieu puisse troubler votre paresseuse tranquillité et purifier Son Temple en en chassant les usurpateurs.
Tant que vous étiez heureux, que vous importait de posséder Dieu ?
Vous disiez : « J’ai déjà tout car je l’ai mérité ».
Et lorsque vous n’étiez pas heureux, n’avez-vous pas fui Dieu en faisant de Lui la cause de tous vos malheurs ?
Ah, mes enfants injustes qui buvez le poison, qui entrez dans les labyrinthes et les tanières des fauves, et qui dites ensuite : « C’est Dieu le coupable ».
Si Dieu n’était Père et Père Saint, qui devrait répondre à vos lamentations des heures pénibles, quand vous l’oubliez pendant les moments de bonheur ?
Ah, mes enfants injustes chargés de fautes qui prétendraient être traités comme Le Fils de Dieu n’a pas été traité à l’heure de l’holocauste,dites-moi, qui fut le plus délaissé ?
N’est-ce pas Le Christ, L’Innocent, celui qui, pour sauver, a accepté l’abandon absolu de Dieu après l’avoir toujours Aimé activement ?
Or vous, ne portez-vous pas le nom de « chrétiens »? Par conséquent, n’avez-vous pas le devoir de vous sauver au moins vous-mêmes ?
Dans l’indolence trouble de celui qui se complaît en soi et craint d’être dérangé en accueillant l’Actif, il n’y a pas de salut.
Alors, imitez le Christ et lancez ce cri au moment de la plus grande angoisse.
Mais faites en sorte qu’il soit connoté de mansuétude et d’humilité, sans aucun ton de blasphème et de reproche.
« Pourquoi m’as-tu abandonné, toi qui sait que sans Toi, je ne peux rien ? Viens, Père, viens me sauver, me donner la force de me sauver, car l’étreinte de la mort est horrible et l’Adversaire m’en augmente habilement la puissance, il me susurre que Tu ne m’Aimes plus. Fais-Toi entendre, Père, non en raison de mes mérites mais parce que je ne suis rien, que je n’ai aucun mérite, et que je ne peux remporter la victoire si je suis seul.
C’est seulement maintenant que je comprends que la vie était un travail de préparation au Ciel ».
Malheur à ceux qui sont seuls, est-il dit.
Malheurs à ceux qui sont seuls à l’heure de la mort, seuls avec eux-mêmes contre Satan et contre la chair !
Mais n’ayez pas peur. Si vous appelez Le Père, Il viendra.
D’ailleurs, cette humble invocation expiera votre indifférence coupable à l’égard de Dieu, vos fausses piétés, les amours déréglés pour vous-mêmes, qui rendent indolents.
6/ « J’ai soif ».
Oui, vraiment, une fois qu’on a compris la véritable valeur de La Vie Eternelle par rapport au faux métal de la vie sur Terre, une fois qu’on a accepté la purification par la souffrance et la mort comme une Sainte obéissance, une fois qu’on a grandi en sagesse et en grâce auprès de Dieu en quelques heures, en quelques minutes parfois, plus qu’en de nombreuses années sur la Terre, il vient une soif profonde d’eaux Célestes, de réalités Célestes.
Les luxures dues à toutes les soifs humaines sont vaincues.
Vient alors la soif surnaturelle de posséder Dieu, la soif de L’Amour.
L’âme aspire à boire L’Amour et à en être bue. Telle une eau de pluie tombée sur le sol qui refuse de se transformer en boue, mais désire redevenir nuage, l’âme a soif de monter là d’où elle vient.
Ses murailles charnelles étant presque brisées, la prisonnière sent souffler les brises de son lieu d’origine et y aspire de tout son être.
Quel pèlerin exténué qui voit, après des années, son village natale s’approcher, ne rassemble pas ses forces pour avancer d’un pas ferme et rapide, sans se soucier d’autre chose que d’arriver à l’endroit d’où il est un jour parti, mais avec la certitude de le retrouver et de mieux en profiter, maintenant qu’il a fait l’expérience des pauvres biens insatisfaisants qu’il a trouvés sur sa terre d’exil ?
« J’ai soif ». Soif de Toi, Mon Dieu. Soif de te posséder. Soif de te donner. Car, à la limite de la Terre et du Ciel, nous comprenons déjà L’Amour du prochain comme il doit être,et un désir de tout mettre en œuvre pour apporter Dieu aux proches que nous quittons naît en nous.
C’est la Sainte activité des saints qui, comme des grains morts deviennent épis, se répandent avec Amour pour donner de L’Amour et faire Aimer Dieu par ceux qui luttent encore sur terre.
« J’ai soif ». Une fois l’âme parvenue au seuil de La Vie, il n’y a plus qu’une seule eau qui désaltère : L’Eau Vive, Dieu Lui-même.
L’Amour vrai : Dieu Lui-même. L’Amour opposé à l’égoïsme. L’égoïsme est mort avant la chair chez les justes, et L’Amour y règne.
Or L’Amour crie : « J’ai soif de Toi et des âmes. Sauver. Aimer.
Mourir pour être libre d’Aimer et de sauver. Mourir pour naître. Abandonner pour posséder. Refuser toutes les douceurs, tout confort car tout est vanité ici-bas,et l’âme désire seulement se plonger dans le fleuve, dans l’océan de La Divinité, y boire, être en elle sans plus aucune soif, puisque la Source de l’Eau de La Vie l’aura accueillie ».
Avoir cette soif pour réparer les manques d’Amour et la luxure.
7/ « Tout est accompli ».
Toutes les renonciations, toutes les souffrances, toutes les épreuves, les combats, les victoires, les offrandes, tout.
La seule chose qui compte, désormais, c’est de se présenter devant Dieu.
Le temps accordé à la créature pour devenir un dieu et à Satan pour la tenter est achevé.
La douleur cesse alors, de même que l’épreuve et les combats.
Seuls restent Le Jugement, L’amoureuse Purification, ou bien La Demeure immédiate et Bienheureuse du Ciel.
Mais pour ce qui est de la Terre et de la volonté humaine, c’en est fini.
Tout est accompli !C’est la parole qui exprime la complète résignation ou la joyeuse reconnaissance d’en avoir fini avec l’épreuve et d’avoir consommé l’holocauste.
Je ne tiens pas compte de ceux qui meurent en état de péché mortel :Ceux-là ne disent pas « tout est accompli », mais ce sont l’ange des ténèbres victorieux, et l’ange gardien, vaincu, qui le disent avec, pour l’un un hurlement de victoire, pour l’autre des larmes de douleur.
Je m’adresse aux pécheurs repentis, aux bons Chrétiens et aux héros de la Vertu.
Ceux-ci, toujours plus vivants spirituellement au fur et à mesure que la mort emporte leur chair, murmurent ou crient, avec résignation ou joie :
« Tout est consommé. Le sacrifice a pris fin. Accepte-le en signe d’expiation ! Prends-le en offrande d’Amour ! ».
Voilà ce que disent les âmes en guise d’avant dernière parole, selon qu’ils subissent la mort conformément à la loi commune ou que, en âmes victimes, ils l’offrent en sacrifice volontaire.
Mais les uns comme les autres, désormais parvenus à la délivrance de la matière, déposent leur âme sur le sein de Dieu en disant :
« Père, entre Tes mains, je remets mon esprit ».
EN UNION DE CŒUR, D’AMOUR FRATERNEL ET DE PRIERES.
PIERRE
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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021
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