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15. Les 10 Commandements...3ème Partie.
LA PAIX DU SEIGNEUR SOIT AVEC VOUS, VOTRE FAMILLE ET VOS PROCHES.
LES DIX COMMANDEMENTS…3ème Partie.
TROISIEME PARTIE.
Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 2, chapitre 92 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…
Jésus à La Belle Eau : "Sanctifie les fêtes".
Jésus écoute à part deux ou trois personnes qui ont des choses importantes à Lui dire et qui, après cela, regagnent leurs places plus tranquilles. Il bénit aussi un petit enfant qui souffre de fractures depuis le haut des jambes et qu'aucun médecin ne veut soigner disant que : "C'est inutile. La fracture s'étend tout en haut jusque vers l'épine dorsale." C'est ce que dit la mère toute en larmes, et elle explique : "Il courait avec sa petite sœur dans la rue du pays. Un Hérodien est arrivé au galop avec son char et l'a renversé dessous. J'ai cru qu'il était mort. Mais, c'est pire. Tu le vois. Je l'allonge sur cette planche car ... il n'y a rien d'autre à faire. Et il souffre, il souffre car l'os perce. Mais ensuite, quand l'os ne percera plus, il souffrira car il ne pourra que rester allongé sur le dos."
"Tu as grand mal ?" demande avec compassion Jésus à l'enfant qui pleure.
"Oui."
"Où ?"
"Ici... et là." et il touche de sa main hésitante les deux os iliaques. "Et puis ici et là." et il touche les reins et les épaules. "Elle est dure, la planche, et je veux bouger, moi..." et il pleure désespéré.
"Veux-tu venir dans mes bras, à Moi ? Y viens-tu ? Je t'emmène là haut. Tu vas voir tout le monde pendant que je parle."
"Oh ! oui…" (son "oui" est plein de désir). Le pauvre petit tend ses bras suppliants.
"Viens, alors."
"Mais il ne peut pas, Maître, c'est impossible ! Il a trop mal... Je ne peux même pas le bouger pour le laver."
"Je ne lui ferai pas de mal."
"Le médecin..."
"Le médecin, c'est le médecin, mais Moi, je suis Moi. Pourquoi es-tu venue ?"
"Parce que tu es le Messie." répond la femme qui pâlit et rougit, prise entre l'espérance et le désespoir.
"Et alors ? Viens, petit." Jésus passe un bras sous ses jambes inertes, l'autre bras sous les petites épaules. Il prend le bambin et lui demande : "Est-ce que je te fais mal ? Non ? Alors, dis adieu à la maman et partons."
Et, à travers la foule qui s'ouvre, il s'en va avec son fardeau. Il va jusqu'au fond, sur l'espèce d'estrade qu'on Lui a faite pour que tout le monde le voie, même de la cour. Il se fait donner un petit banc et s'y assied. Il installe le bambin sur ses genoux et lui demande : "Ça te plaît ?
Maintenant, tiens-toi tranquille et écoute toi aussi." et il commence à parler. Il ne fait les gestes que d'une seule main, la droite, car de la gauche, il soutient l'enfant qui regarde les gens, heureux de voir quelque chose et sourit à sa maman qui est là-bas, au fond, le cœur palpitant d'espérance. Il joue avec le cordon du vêtement de Jésus et aussi avec la barbe soyeuse et blonde du Maître et même avec une mèche de ses longs cheveux.
"Il est dit : “Travaille d’un travail honnête, et le septième jour consacre-le au Seigneur et à ton esprit”. C’est cela que dit le commandement du repos sabbatique.
L’homme n’est pas plus que Dieu et Dieu aussi a fait la création en six jours et le septième s’est reposé.
Comment alors, l’homme se permet-il de ne pas imiter le Père et de ne pas obéir à son commandement ?
Est-ce un ordre inintelligent ? Non. En vérité c’est un commandement salutaire, que ce soit dans l’ordre physique, ou dans l’ordre moral, ou dans le spirituel.
Le corps de l’homme quand il est fatigué a besoin de repos comme celui de toute créature. Il repose aussi, et nous le laissons reposer pour ne pas le perdre, le bœuf qui laboure les champs, l’âne qui nous porte, la brebis qui a mis bas son agneau et nous donne le lait. Elle repose aussi, et nous la laissons reposer, la terre du champ, dans les mois où elle n’est pas ensemencée, elle se nourrit et se sature des sels qui lui tombent du ciel ou remontent du sol. Ils se reposent bien, et même sans nous demander notre avis, les animaux et les plantes qui obéissent aux lois éternelles d’une sage reproduction.
Pourquoi, alors, l’homme ne veut-il pas imiter le Créateur qui s’est reposé le septième jour, et les créatures inférieures, végétaux ou animaux qui, sans avoir eu qu’un ordre à leur instinct, savent s’y conformer et lui obéir ?
Le commandement est aussi utile à l’ordre moral qu’à l’ordre physique. Pendant six jours, l’homme a été occupé par tous et par tout.
Pris comme le fil dans le mécanisme du métier à tisser, il est allé, en haut, en bas, sans jamais pouvoir dire : “Maintenant, je m’occupe de moi-même, et de ceux qui me sont les plus chers. Je suis le père, et aujourd’hui pour moi les fils existent; je suis l’époux, et aujourd’hui je me consacre à l’épouse; je suis le frère et je jouis de mes frères; je suis le fils et je donne mes soins à mes parents âgés”.
C’est un ordre spirituel. Le travail est saint. Plus saint l’amour. Très saint Dieu. Et alors, souviens-toi de donner au moins un jour sur sept à notre bon et saint Père, qui nous a donné la vie et nous la conserve.
Pourquoi Le traiter moins bien qu’un père, que des fils, que des frères, qu’une épouse, que notre propre corps ? Que le jour du Seigneur Lui appartienne. Oh ! Quelle douceur que de se retrouver après le travail du jour, le soir au foyer plein d’affections ! Quelle douceur que de le retrouver après un long voyage !
Et pourquoi ne pas se retrouver après six jours de travail dans la maison du Père ? Pourquoi ne pas être comme un fils qui revient d’un voyage de six jours et qui dit : “Voici que je viens passer mon jour de repos avec toi” ?
Mais, maintenant, écoutez, j‘ai dit : “Travaille d’un travail honnête”.
Vous savez que notre Loi commande l’amour du prochain. L’honnêteté du travail fait partie de l’amour du prochain. Celui qui est honnête dans son travail ne vole pas dans le commerce, ne frustre pas l’ouvrier de son salaire, ne le frustre pas malhonnêtement.
Il se rappelle que le serviteur et l’ouvrier ont une chair et une âme semblable à la sienne. Il ne les traite pas comme des pierres inertes que l’on peut briser et frapper avec le pied ou le fer. Celui qui n’agit pas ainsi n’aime pas son prochain et pèche donc aux yeux de Dieu. Son gain est maudit, même s’il en tire une obole pour le Temple.
Oh ! Quelle offrande menteuse ! Et comment peut-on oser la mettre au pied de l’autel, quand elle ruisselle des larmes et du sang de l’inférieur frustré, ou qu’elle s’appelle “larcin”, c’est à dire trahison à l’égard du prochain, car le voleur est un traître pour son prochain ?
Ce n’est pas, croyez-le sanctifier une fête que de ne pas s’en servir pour s’examiner soi-même et s’employer à devenir meilleur, que de ne pas réparer les péchés commis pendant les six jours.
Voici ce qu’est la sanctification d’une fête ! Ce n’est pas un acte tout extérieur et qui ne change pas d’un iota votre façon de penser. Dieu veut des œuvres vivantes et non pas des simulacres d’œuvres.
C’est un simulacre, l’obéissance fausse à sa Loi. C’est un simulacre la sanctification mensongère du sabbat, c’est à dire le repos qu’on observe pour manifester aux yeux des hommes qu’on obéit au commandement, mais en consumant ces heures de loisir, dans le vice, dans la luxure, dans la ripaille, en réfléchissant à la manière de frustrer le prochain et de lui nuire pendant la semaine suivante.
C’est un simulacre, la sanctification du sabbat, c’est à dire le repos matériel que n’accompagne pas le travail intime, spirituel, sanctifiant, d’un sincère examen de soi-même, d’un humble aveu de sa propre misère, d’une sérieuse résolution de mieux agir la semaine suivante.
Vous direz : “Et si ensuite on retombe dans le péché ?” Mais que diriez-vous d’un enfant qui, étant tombé ne voudrait plus faire un pas pour ne pas s’exposer à une chute ?
Que c’est un sot. Qu’il ne doit pas avoir honte d’avoir une démarche mal assurée, puisque nous sommes tous passés par là quand nous étions petits et que ce n’est pas pour cela que notre père ne nous en a pas moins aimé.
Qui ne se souvient comment nos chutes ont fait tomber sur nous une pluie de baisers maternels et de caresses de notre père ?
C’est la même chose que fait notre Très Doux Père qui est dans les Cieux. Il se penche sur son petit tombé par terre et qui pleure, et Il lui dit : “Ne pleure pas. Je te relève. Tu feras plus attention une autre fois.
Maintenant, viens dans mes bras. Là, tout ton mal disparaîtra et tu en sortiras fortifié, guéri, heureux”. C’est cela que dit Notre Père qui est dans les Cieux. C’est cela que je vous dis, Moi.
Si vous arrivez à avoir foi dans le Père, tout vous réussira. Une foi, mais faites attention, comme celle d’un tout petit. Le tout petit croit tout possible. Il ne se demande pas comment un fait peut se produire. Il n’en mesure pas sa profondeur. Il croit en celui qui lui inspire confiance et fait ce qu’il lui dit.
Soyez comme des tout petits auprès du Très-Haut. Comme Il les aime ces petits anges égarés sur notre terre et qui en font la beauté ! Il aime également les âmes qui se font simples, bonnes, pures comme un tout petit.
Voulez-vous voir la foi d’un tout petit, pour apprendre à avoir la foi ? Regardez bien. Vous avez eu tous compassion pour ce tout petit que je tiens sur ma poitrine. Contrairement à ce que disaient les médecins et la maman, il n’a pas pleuré quand je l’ai assis sur mon sein. Vous voyez ?
Lui, qui depuis longtemps ne faisait que pleurer nuit et jour sans trouver de repos, ici, il n’a pas pleuré et s’est endormi tranquille sur mon cœur.
Je lui ai demandé: “Veux-tu venir dans mes bras ?” et lui a répondu : “Oui” sans raisonner sur son misérable état, sur la douleur que probablement il aurait pu ressentir, sur les conséquences d’un déplacement.
Sur mon visage il a vu l’amour et il a dit : “oui“, et il est venu. Il n’a pas ressenti de douleur. Il s’est réjoui d’être ici, tout en haut, et de voir, lui qui était cloué sur cette planche, il a joui qu’on le place sur la douceur de la chair, au lieu que sur la dureté du bois.
Il a souri, il a joué et s’est endormi avec encore une mèche de mes cheveux dans ses petites mains.
Maintenant, je vais l’éveiller avec un baiser..." et Jésus dépose un baiser sur les cheveux châtains du bambin, jusqu’à ce qu’il l’éveille en lui souriant.
"Comment t’appelles-tu ?"
"Jean."
"Écoute, Jean. Veux-tu marcher ? Aller vers ta maman et lui dire : “Le Messie te bénit à cause de ta foi” ?"
"Oui ! Oui !" et puis le petit bat de ses petites mains et Lui demande : "Tu vas me faire marcher ? Sur les prés ? Plus cette méchante planche si dure ? Plus de médecins qui font mal ?"
"Plus, jamais plus."
"Ah ! Comme je t’aime !" et il jette ses bras au cou de Jésus et le baise, et pour être plus à l’aise pour le baiser saute à genoux sur les genoux de Jésus, et une grêle de baisers innocents tombe sur le front, les yeux, les joues de Jésus.
Dans sa joie, le bambin ne s’est pas même aperçu qu’il pouvait remuer, lui, jusqu’alors brisé. Mais le cri de la mère et ceux de la foule le secouent et le font se retourner avec étonnement. Ses yeux innocents dans son visage amaigri se font interrogateurs.
Toujours à genoux, le bras droit autour du cou de Jésus, il Lui demande confidentiellement - en désignant la foule tumultueuse, sa mère qui, au fond, l’appelle en unissant son nom à celui de Jésus : "Jean ! Jésus ! Jean ! Jésus !" - :
"Pourquoi la foule crie-t-elle, et maman aussi ? Qu’est-ce qu’ils ont ? Est-ce Toi, Jésus ?"
"C’est Moi. La foule crie parce qu’elle est contente que tu puisses marcher. Adieu, petit Jean (Jésus le baise et le bénit). Va vers ta maman et sois gentil."
Le bambin descend tranquillement des genoux de Jésus, puis par terre. Il court vers sa maman, saute à son cou et lui dit : "Jésus te bénit. Pourquoi pleures-tu, alors ?"
Quand les gens sont un peu silencieux, Jésus dit d’une voix de tonnerre : "Faites comme le petit Jean, vous qui tombez dans le péché et vous vous blessez. Ayez foi en l’amour de Dieu. La paix soit avec vous."
Et pendant que la foule crie des hosannas et que l’heureuse mère pleure, Jésus, protégé par les siens, quitte la pièce.
Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 2, chapitre 93 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…
Jésus à La Belle Eau : "Ne tue pas". Mort de Doras.
"Il est dit : “Ne tue pas”. Auquel des deux groupes de commandements appartient celui-ci ? “Au second” dites-vous ? En êtes-vous sûrs ?
Je vous demande encore : est-ce un péché qui offense Dieu ou celui qui en est la victime ? Vous dites : “Cette dernière“ ? Êtes-vous sûrs aussi de cela ?
Et je vous demande encore : n’y a-t-il qu’un péché d’homicide ? En tuant, ne faites-vous que cet unique péché ? “Celui-là seul” dites-vous ? Personne n’en doute ? Dites à haute voix vos réponses. Qu’un seul parle pour vous tous. J’attends."
Pour mesurer la culpabilité, il faut penser aux circonstances qui précèdent, préparent, justifient, expliquent la faute elle-même.
“Qui ai-je frappé ? Qu’est-ce que j’ai frappé ? Où ai-je frappé ? Avec quels moyens ai-je frappé ? Pourquoi ai-je frappé ? Comment ai-je frappé ? Quand ai-je frappé ? “: C’est ce que doit se demander avant de se présenter à Dieu pour Lui demander pardon, celui qui a tué.
“Qui ai-je frappé ?”
Un homme. Je dis un homme. Mais je ne pense pas et je ne considère pas s’il est riche ou s’il est pauvre, s’il est libre ou s’il est esclave.
Pour Moi il n’existe pas d’esclaves ou de puissants. Il s’agit des hommes créés par un Être Unique, par conséquent tous égaux.
En fait, devant la majesté de Dieu, même le plus puissant monarque de la terre n’est que poussière.
Et à ses yeux, et aux miens, il n’existe qu’un seul esclavage: celui du péché et donc sous la domination de Satan.
La Loi Antique distingue les hommes libres des esclaves, et se livre à des considérations subtiles selon que la mort a été immédiate ou qu’il y a eu un jour ou deux de survie, et de même si la femme enceinte est morte du coup ou si la mort n’a atteint que le fruit de ses entrailles. Mais tout cela a été dit lorsque la lumière de la perfection était encore bien lointaine.
Maintenant, elle est parmi vous et vous dit : “Quiconque frappe mortellement un de ses semblables pèche ; Et il ne pèche pas seulement à l’égard de l’homme, mais aussi contre Dieu”.
Qu’est-ce que l’homme ? L’homme est la créature souveraine que Dieu a créée pour être le roi de la création. Il l’a créé à son image et à sa ressemblance, en lui donnant la ressemblance pour l’esprit et en tirant son image de l’image parfaite de sa pensée parfaite. Regardez dans l’air, sur la terre et dans les eaux. Y voyez-vous peut-être, un animal ou une plante qui, si beaux qu’ils soient, égalent l’homme ?
L’animal court, mange, boit, dort, engendre, travaille, chante, vole, rampe, grimpe, mais il n’a pas la parole. L’homme aussi sait courir et sauter, et dans le saut il est si agile qu’il rivalise avec l’oiseau. Il sait nager, et il est si rapide à la nage qu’on dirait un poisson. Il sait ramper, et paraît un reptile. Il sait grimper, et semble un singe. Il sait chanter, et paraît un oiseau. Il sait engendrer et se reproduire. Mais, en plus, il sait parler.
Et ne dites pas : “Tout animal a son langage”. Oui. L’un mugit, l’autre bêle, un autre brait, un autre encore gazouille, un dernier exécute des trilles.
Mais, du premier bœuf au dernier, ce sera toujours le même et unique mugissement, et ainsi le mouton bêlera jusqu’à la fin du monde, et l’âne braira comme le fit le premier âne. Le passereau dira toujours son court gazouillement pendant que l’alouette et le rossignol diront le même hymne, au soleil la première, à la nuit étoilée le second. Même au dernier jour de la terre, ils salueront comme à son premier jour et à sa première nuit.
L’homme, au contraire, parce qu’il n’a pas seulement une luette et une langue, mais un ensemble complexe de nerfs dont le centre est au cerveau, siège de l’intelligence, sait saisir des sensations nouvelles, en faire l’objet de ses réflexions et leur donner un nom.
Adam appela chien son ami et lion celui qui lui parut plus ressemblant avec son épaisse crinière toute hérissée au dessus de son visage à peine barbu. Il appela brebis l’agnelle qui le saluait doucement, et donna le nom d’oiseau à cette fleur empennée qui volait comme le papillon mais qui émettait un doux chant que le papillon ne possède pas.
Et puis, au cours des siècles, voilà que les descendants d’Adam créèrent toujours de nouveaux noms au fur et à mesure qu’ils “connurent” les œuvres de Dieu dans les créatures ou à mesure qu’avec l’étincelle divine qui est en l’homme, ils n’engendrèrent pas seulement des enfants, mais créèrent aussi des objets utiles ou nuisibles à leurs enfants eux-mêmes, selon qu’ils étaient avec Dieu ou contre Dieu.
Ils sont avec Dieu ceux qui créent et produisent de bonnes choses. Ils sont contre Dieu ceux qui créent des choses mauvaises qui nuisent au prochain. Dieu venge ses enfants torturés par le mauvais génie humain.
L’homme est donc la créature bien-aimée de Dieu. Même si maintenant il est coupable, c’est toujours la créature qui Lui est la plus chère. Ce qui en témoigne, c’est qu’Il a envoyé son Verbe Lui-même, non pas un ange, non pas un archange, non pas un chérubin, ni un séraphin, mais son Verbe, en le revêtant de la chair humaine pour sauver l’homme.
Il n’a pas estimé indigne ce vêtement pour rendre passible en vue de la souffrance expiatrice Celui qui, étant comme Lui un Très Pur Esprit, n’aurait pu, en tant que tel, souffrir et expier la faute de l’homme.
Le Père m’a dit : “Tu seras homme : l’Homme. J’en avais fait un, parfait comme tout ce que Je fais. Je lui avais destiné une douce vie, une très douce dormition et un bienheureux réveil, un très heureux et éternel séjour dans mon céleste Paradis.
Mais, Tu le sais, en ce Paradis ne peut entrer ce qui est souillé, car en ce lieu, Moi-Nous, Dieu Un et Trine, nous avons notre trône.
Et en sa présence ne peut se trouver que sainteté. Je suis Celui qui suis. Ma divine nature, notre mystérieuse essence ne peut être connue que par ceux qui sont sans tache. Maintenant l’homme, en Adam et par Adam, est souillé.
Va. Purifie-le. Je le veux. Tu seras désormais : l’Homme. Le Premier-Né. Car Tu entreras le premier ici, avec ta chair mortelle exempte du péché, avec l’âme exempte du péché d’origine. Ceux qui t’ont précédé sur la terre et ceux qui te suivront, auront la vie par ta mort de Rédempteur.
Il ne pouvait mourir que quelqu’un qui était né. Moi je suis né et je mourrai.
L’homme est la créature privilégiée de Dieu. Maintenant, dites-Moi : si un père a plusieurs enfants, mais que l’un d’eux est son privilégié, la pupille de son œil, et qu’on le tue, est-ce que ce père ne souffre pas plus que s’il s’agissait d’un autre de ses enfants ? Cela ne devrait pas être car le père devrait être juste avec tous ses enfants. Mais cela arrive parce que l’homme est imparfait. Dieu peut le faire avec justice car l’homme est l’unique créature dans la création qui possède en commun avec le Créateur l’âme spirituelle, marque indéniable de la paternité divine.
En tuant un fils à son père, n’offense-t-on que le fils ? Non, le père aussi. Le fils en sa chair, le père en son cœur. Mais c’est aux deux que la blessure est donnée.
En tuant un homme, n’offense-t-on que l’homme ? Non, Dieu aussi. L’homme dans sa chair, Dieu dans son droit. Car la vie et la mort, c’est par Lui seulement qu’elles doivent être données et enlevées.
Tuer, c’est faire violence à Dieu et à l’homme. Tuer, c’est faire irruption dans le domaine de Dieu. Tuer, c’est manquer au précepte de l’amour. Il n’aime pas Dieu, celui qui tue, car il fait périr son travail : un homme. Le meurtrier n’aime pas le prochain, car il lui enlève ce qu’il veut pour lui-même: la vie.
Et voilà que j’ai répondu aux deux premières questions.
“Où ai-je tué ?”
On peut tuer sur le chemin, dans la maison de la victime ou en l’attirant dans la sienne. On peut frapper l’un ou l’autre organe en produisant une souffrance plus grave et en commettant même deux homicides à la fois si on frappe la femme chargée du fruit de son sein.
On peut frapper dans la rue, sans en avoir l’intention. Un animal qui nous échappe peut tuer un passant. Mais alors, il n’y a pas préméditation.
Mais, si quelqu’un se rend, armé d’un poignard qu’il dissimule hypocritement sous son habit de lin, dans la maison d’un ennemi - et souvent l’ennemi c’est celui qui a le tort d’être meilleur - ou bien s’il l’invite dans sa propre maison avec des marques d’honneur, et puis l’égorge et le jette dans la citerne, alors il y a préméditation et c’est le crime complet pour la malice, la férocité et la violence.
Si avec la mère je tue son fruit, c’est des deux que Dieu me demandera de rendre compte. Parce que le ventre qui engendre un nouvel homme selon le commandement de Dieu est sacré, et sacrée la petite vie qui mûrit en lui, et à laquelle Dieu a donné une âme.
“Par quels moyens ai-je frappé ?”
C’est vainement que quelqu’un affirme : “Je ne voulais pas frapper quand il est allé avec une arme véritable. Dans la colère, les mains mêmes deviennent une arme, et aussi la pierre que l’on prend sur la route, ou la branche arrachée à un arbre.
Mais celui qui froidement examine le poignard ou la hache, et s’ils lui paraissent mal aiguisés les affile et puis s’en arme de façon qu’on ne les aperçoive pas, mais qu’il puisse facilement les brandir, s’il se rend ainsi chez son rival, il ne peut pas dire : “Je n’avais pas l’intention de frapper”.
Celui qui prépare un poison en cueillant des herbes ou des fruits toxiques pour en faire une poudre ou une boisson, et puis les offre à sa victime comme si c’était des épices ou une boisson fermentée, ne peut certainement pas dire : “Je ne voulais pas tuer”.
Et, maintenant, écoutez vous, femmes, silencieuses meurtrières cachées et impunies de tant de vies. C’est tuer aussi que d’arracher un fruit qui croît en votre sein parce qu’il est d’une provenance coupable ou qu’il n’était pas désiré n’étant qu’un poids inutile en vos flancs et indésirable pour votre richesse.
Il n’y a qu’une façon d’éviter ce poids : c’est de rester chastes.
N’unissez pas l’homicide à la luxure, à la violence et à la désobéissance, et ne croyez pas que Dieu ne voit pas ce que l’homme n’a pas vu. Dieu voit tout et se souvient de tout. Souvenez-vous-en, vous aussi.
“Pourquoi ai-je frappé ?”
Oh ! Il y a tant de raisons ! Le déséquilibre imprévu que crée en vous une émotion violente, celui de trouver la couche nuptiale profanée, ou le voleur surpris dans la maison, ou le dégoûtant qui viole votre propre fillette, ou le calcul froid et réfléchi de se débarrasser d’un témoin dangereux, de quelqu’un qui vous empêche d’arriver, ou dont on convoite la situation ou la fortune: il y a là tant de raisons.
Si encore Dieu peut pardonner a celui qui dans la fièvre de la douleur devient assassin, Il ne pardonne pas à celui qui le devient par ambition ou parce qu’il recherche l’estime des hommes.
Agissez toujours avec droiture, et vous ne craindrez pas le regard ou la parole de quiconque. Contentez-vous de ce que vous avez et vous ne convoiterez pas ce que possède autrui au point de devenir assassin pour posséder ce qui appartient au prochain.
“Comment ai-je frappé ?”
En m’acharnant avant et après le premier coup porté par l’émotion ? Il arrive que l’homme n’a plus de frein.
Satan le jette dans le crime, comme le frondeur lance sa pierre. Mais que diriez-vous d’une pierre qui, après avoir atteint la cible reviendrait à la fronde pour qu’on la lance de nouveau et qu’elle recommence à frapper ?
Vous diriez : “Elle est possédée par une force magique et infernale“. Il en est ainsi de l’homme qui, après un premier coup en donne un second, un troisième, un dixième sans que sa férocité s’apaise.
Car la colère tombe et l’on revient à la raison après le premier coup, lorsqu’il provient d’un motif qui peut se comprendre.
Mais la férocité s’acharne d’autant plus que la victime a reçu plus de coups, chez le véritable assassin.
C’est un satan qui n’a pas, qui ne peut avoir de pitié pour son frère, parce qu’il est un satan, c’est à dire la haine.
“Quand ai-je frappé ?”
Du premier coup ? Après que la victime est tombée par terre ? En simulant le pardon alors que la rancœur était toujours plus forte ?
J’ai attendu, peut-être des années, pour frapper pour donner double douleur en tuant le père en la personne de ses enfants ?
Vous voyez qu’en tuant, on viole le premier et le second groupe des commandements parce que vous vous arrogez le droit de Dieu et que vous foulez aux pieds le prochain. Donc péché contre Dieu et contre le prochain.
Vous ne faites pas seulement un péché d’homicide. Mais vous faites un péché de colère, de violence, d’orgueil, de désobéissance, de sacrilège et aussi de cupidité si vous tuez pour vous emparer d’une place, d’une bourse.
Mais, j’y fais à peine allusion et je vous l’expliquerai mieux un autre jour, on ne commet pas l’homicide uniquement avec l’arme et le poison, mais aussi par la calomnie. Méditez.
Et j’ajoute encore : le maître qui frappe un esclave, en évitant par ruse qu’il ne lui meure entre les mains, est doublement coupable. L’esclave n’est pas l’argent du maître : c’est une âme qui appartient à son Dieu. Il est éternellement maudit celui qui lui inflige un traitement qu’il n’appliquerait pas à son bœuf."
Les yeux de Jésus lancent des éclairs, et il tonne. Tous le regardent surpris car auparavant il parlait avec calme.
"Maudit soit-il ! La Loi Nouvelle abolit cette dureté. C’était encore justice lorsque dans le peuple d’Israël n’existaient pas ces hypocrites qui simulent la sainteté et s’ingénient seulement à tourner la Loi de Dieu et l’exploiter à leur profit.
Mais à présent où dans tout Israël on est envahi par ces vipères qui se permettent de faire ce qu’on leur laisse passer, parce que ce sont eux, les puissants misérables que Dieu regarde avec haine et dégoût, Moi, je dis : cela n’est plus.
Les esclaves tombent sur les sillons ou en tournant la meule. Ils tombent avec les os brisés et les nerfs mis à nu par les coups de fouets. Pour pouvoir les frapper, ils les accusent de crimes mensongers pour justifier leur propre sadisme satanique.
On fait servir jusqu’au miracle de Dieu pour les accuser et avoir le droit de les frapper. Ni la puissance de Dieu, ni la sainteté de l’esclave ne convertit leur âme farouche.
Elle ne peut être convertie. Le bien n’entre pas en ce qui est saturé par le mal. Mais Dieu voit et dit : “Ça suffit !”
Trop nombreux ce sont les Caïns qui tuent les Abels. Et que croyez-vous, tombeaux immondes dont l’extérieur est blanchi et recouvert des paroles de la Loi et à l’intérieur desquels Satan est devenu roi, où pullule le satanisme le plus rusé, que croyez-vous ? Qu’il n’y a eu d’Abel que le fils d’Adam et que le Seigneur ne regarde avec bienveillance que ceux qui ne sont pas esclaves d’homme, alors qu’Il rejette loin de Lui, l’unique offrande que peut faire l’esclave: celle de son honnêteté assaisonnée de ses larmes ?
Non, en vérité je vous dis que chaque juste est un Abel, même s’il est chargé de chaînes, même s’il meurt sur le sillon ou ensanglanté par vos flagellations, et que ce sont des Caïns tous ceux qui sont injustes et qui font des cadeaux à Dieu par orgueil, non pas pour Lui rendre un culte vrai, mais ils font des cadeaux souillés par leurs péchés et tachés de sang.
Profanateurs du miracle. Profanateurs de l’homme, tueurs, sacrilèges ! Dehors ! Éloignez-vous de ma présence ! Assez ! Je dis: assez. Et je puis le dire car je suis la Divine Parole expression de la Pensée Divine. Partez !"
Jésus, debout sur la pauvre estrade, effraye par sa majesté. Le bras tendu, il indique la porte de sortie, ses yeux, comme des feux d’azur, semblent foudroyer les pécheurs présents. La bambine qui était à ses pieds se met à pleurer et court vers sa maman. Les disciples se regardent étonnés et cherchent à voir à qui s’adresse l’invective. La foule aussi se retourne, le regard interrogateur.
Voilà que finalement le mystère s’explique. Au fond, hors de la porte, à moitié caché derrière un groupe de gens du peuple de grande taille, se montre Doras. Encore plus sec, jaune, ridé, tout nez et menton. Il a avec lui un serviteur qui l’aide à se déplacer car il paraît à moitié accidenté. Et qui donc l’avait aperçu, là au milieu de la cour ? Il ose parler de sa voix éraillée : "C’est à moi que tu parles ? C’est pour moi ce que tu dis ?"
"Pour toi, oui. Sors de ma maison.
"Je sors. Mais bientôt nous ferons les comptes, n’en doute pas."
"Bientôt ? Tout de suite. Le Dieu du Sinaï, je te l’ai dit, t’attend."
"Toi aussi, malfaisant, qui as fait arriver sur moi le malheur et les animaux nuisibles de la terre. Nous nous reverrons. Et ce sera ma joie."
"Oui. Et tu ne voudras pas me revoir car Moi, je te jugerai."
"Ah ! Ah ! maléd..." Il s’embrouille, murmure et tombe.
"Il est mort !" crie le serviteur. "Le maître est mort ! Béni sois-tu, Messie, notre vengeur !"
"Non, pas Moi. Dieu, le Seigneur Éternel. Que personne ne se souille. Que le serviteur seul s’occupe de son maître. Et sois bon pour son corps. Soyez bons, vous tous, ses serviteurs. Ne vous réjouissez pas, par rancœur de sa mort, pour ne pas mériter une condamnation. Que Dieu et le juste Jonas soient toujours pour vous des amis et Moi avec eux. Adieu."
"Mais il est mort par ta volonté ?" demande Pierre.
"Non, mais le Père est entré en Moi... C’est un mystère que tu ne peux comprendre. Sache seulement qu’il n’est pas permis de s’attaquer à Dieu. Lui se venge par Lui-même."
"Mais ne pourrais-tu pas alors dire au Père de faire mourir tous ceux qui te haïssent ?"
"Tais-toi ! Tu ne sais pas de quel esprit tu es ! Je suis la Miséricorde et non la Vengeance."
EN UNION DE CŒUR, D’AMOUR FRATERNEL ET DE PRIERES.
PIERRE
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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021
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