Notre Dame des 7 Douleurs. Fête le 15 Septembre.

Dimanche 15 Septembre 2024 : Fête de Notre Dame des 7 Douleurs.

 
Notre Dame des Sept-Douleurs.

"O la plus désolée de toutes les mères; quel glaive terrible a pénétré votre âme! Tous les coups qui attaquaient Jésus sont tombés sur vous; toutes ses douleurs vous ont abattue; toutes ses plaies vous ont déchirée; mais surtout le dernier adieu qu'il vous adressa rouvrit toutes vos blessures; et quand vous lui vîtes rendre le dernier soupir, quelle force surnaturelle vint donc soutenir votre âme?..."

Pour voir mon commentaire personnel sur cette grande Fête, aller dans le menu déroulant à « Réflexion personnelle n°74 » ou sur le lien suivant :

Fête de Notre-Dame des 7 Douleurs.

Ou encore:
Fête de ND des 7 Douleurs célébrée le 15 Septembre suivie des 7 Joies.

Fete de notre dame des 7 douleurs

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1857/Notre-Dame-des-sept-Douleurs.html.

Notre-Dame des sept Douleurs

Mémoire liturgique

Debout au pied de la Croix de son fils agonisant, la Mère de Dieu et toujours Vierge, Marie connut le glaive de douleurs que lui avait annoncé le vieillard Siméon dans le Temple au jour de la Présentation de Jésus.

Mémoire de Notre-Dame des Douleurs, la Vierge Marie, qui, debout au pied de La Croix de Jésus, a été associée très intimement et dans la Foi à la Passion salutaire de son Fils.
Martyrologe romain

On a tué le fils et la mère, les transperçant de dure mort. On trouvera la Mère et le Fils, embrassés sur une même Croix.
Poème attribué à Jacopone de Todi, auteur du "Stabat Mater".

Notre dame des douleurs w 2http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20160915&id=265&fd=1

Notre-Dame des Sept-Douleurs
Mémoire obligatoire

Le 15 Septembre (depuis la rénovation liturgique du Pape Saint Pie X en 1914), la Liturgie de l'Église nous invite à faire mémoire des douleurs de la Vierge Marie.
« Votre peine, Vierge sacrée, a été la plus grande qu'une pure créature ait jamais endurée ; car toutes les cruautés que nous lisons que l'on a fait subir aux martyrs, ont été légères et comme rien en comparaison de Votre douleur.
Elle a été si grande et si immense, qu'elle a crucifié toutes Vos entrailles et a pénétré jusque dans les plus secrets replis de Votre Cœur.

Pour moi, ma très pieuse Maîtresse, je suis persuadé que Vous n'auriez jamais pu en souffrir la violence sans mourir, si l'esprit de vie de Votre aimable Fils, pour lequel Vous souffriez de si grands tourments, ne Vous avait soutenue et fortifiée par Sa puissance infinie 
» (Saint Anselme - "De l'exercice de la Vierge", I, 5).

La  Mémoire obligatoire  de Notre-Dame des Sept-Douleurs - que l'Église nous invite, en cette Octave de la Nativité de la Vierge, à méditer plus particulièrement - a pour but de nous rappeler le martyre inouï qu'endura l'Auguste Vierge Marie en tant que Co-Rédemptrice du genre humain, par son adhésion entière à l'œuvre Rédemptrice de son Fils pour le Salut du genre humain.

L'Église honore en ce jour ses incomparables douleurs, spécialement celles qu'elle ressentit au pied de la Croix au moment de la consommation du mystère de notre Rédemption.

Après s'être concentrée sur le déchirement de l'âme de Marie au jour de la Passion de son Fils, jour où ses souffrances atteignirent leur maximum d'intensité, la piété des fidèles s'est étendue à d'autres douleurs que la Divine Mère éprouva à différentes occasions de sa très sainte vie.

Coeur immacule de marie 7 douleursPour illustrer les douleurs de la Vierge-Mère, les peintres représentent son cœur percé de sept glaives, symbole des sept principales douleurs de la Mère de Dieu, qui la couronnèrent Reine des martyrs.

Voici la liste de ces sept douleurs dont le souvenir est cher aux enfants de Marie :
1. La prophétie du saint vieillard Siméon.
2. La fuite en Égypte.
3. La disparition de Jésus au Temple pendant trois jours.
4. La rencontre de Jésus portant sa croix et montant au Calvaire.
5. Marie debout au pied de la croix.
6. La descente de Jésus de la croix et la remise à sa Mère.
7. L'ensevelissement de Jésus dans le sépulcre.

La Très Sainte Vierge s'est plu à manifester au monde combien la dévotion à ses douleurs infinies lui était agréable et nous était salutaire.

À plusieurs reprises, elle est venue stimuler la Foi et la piété des fidèles en apparaissant toute inondée de larmes, dans différents pays.

Citons par exemple l'apparition de Notre-Dame de La Salette, en France, en 1846, la manifestation des larmes de la Vierge de Quito, en Équateur, celle de Notre-Dame des Sept-Douleurs de Campocavallo, à Osimo, en Italie, et en 1956, la touchante intervention de la Vierge de Syracuse, dans le port de Sicile, sur la côte est de l'île.

Contemplons dans les bras de Marie, l'Homme-Dieu Crucifié pour nos iniquités et compatissons aux douleurs excessives de notre Mère du Ciel.

Joignons nos larmes aux siennes et détestons nos péchés qui ayant provoqué la mort de son divin Fils, ont également été la cause de son intime martyre.

Prions-la de nous obtenir du Sauveur les grâces nécessaires pour profiter de ses exemples et imiter ses vertus lorsqu'il lui plaira de nous faire part de ses humiliations, de ses douleurs et de Sa Croix.

Nuestramadredolorosa 2Pour un approfondissement :
>>> Notre-Dame des douleurs - Missel
 

Ndd 2

Stabat Mater (Séquence)

Stabat Mater dolorosa
iuxta crucem lacrimósa,
dum pendébat Fílius.

Cuius ánimam geméntem,
contristátam et doléntem
pertransívit gládius.

O quam tristis et afflícta
fuit illa benedícta,
mater Unigéniti!

Quæ mærébat et dolébat,
pia Mater, dum vidébat
Nati poenas íncliti.

Quis est homo qui non fleret,
Matrem Christi si vidéret
tanto supplício?

Quis non posset contristári,
piam Matrem contemplári
doléntem cum Fílio?

Pro peccátis suæ gentis
vidit lesum in torméntis,
et flagéllis súbditum.

Vidit suum dulcem
Natum moriéndo desolátum,
dum emísit spíritum.

Eia, Mater, fons amóris
me sentíre vim dolóris fac,
ut tecum lúgeam.

Fac ut árdeat cor meum
in amándo Christum Deum,
ut sibi compláceam.

Sancta Mater, istud agas,
Crucifíxi fige plagas
cordi meo válide.

Tui Nati vulneráti,
tam dignáti pro me pati,
poenas mecum divide.

Fac me tecum pie flere,
Crucifíxo condolére,
donec ego víxero.

Iuxta crucem tecum stare,
ac me tibi sociáre
in planctu desídero.

Virgo vírginum præclára,
mihi iam non sis amára,
fac me tecum plángere.

Fac ut portem Christi mortem,
passiónis fac me sortem,
et plagas recólere.

Fac me plagis vulnerári,
cruce hac inebriári,
et cruóre Filii.

Flammis urar succénsus,
per te, Virgo, sim defénsus
in die iudícii.

Fac me cruce custodíri,
morte Christi præmuníri,
confovéri grátia.

Quando corpus moriétur,
fac ut ánimæ donétur
Paradísi glória.

Debout, la mère des douleurs
Près de la croix était en pleurs
Quand son Fils pendait au bois.

Alors, son âme gémissante
Toute triste et toute dolente
Un glaive la transperça.

Qu'elle était triste, anéantie,
La femme entre toutes bénie,
La Mère du Fils unique !

Dans le chagrin qui la poignait,
Cette tendre Mère pleurait
Son Fils mourant sous ses yeux.

Quel homme sans verser de pleurs
Verrait la Mère du Christ
Endurer si grand supplice ?

Qui pourrait, sans être affligé
Contempler en cette souffrance
La Mère auprès de son Fils ?

Pour toutes les fautes humaines,
Elle vit Jésus dans la peine
Et sous les fouets meurtri.

Elle vit l'Enfant bien-aimé
Mourir tout seul, abandonné,
Et soudain rendre l'esprit.

Ô Mère, source de tendresse,
Fais-moi sentir grande tristesse
Pour que je pleure avec toi.

Fais que mon âme soit de feu
Dans l'amour du Seigneur mon Dieu :
Que je lui plaise avec toi.

Mère sainte, daigne imprimer
Les plaies du Crucifié
En mon cœur très fortement.

Ton enfant n'était que blessures,
lui qui daigna souffrir pour moi ;
donne-moi d'avoir part à ses tourments.

Pleurer en toute vérité
Comme toi près du crucifié
Au long de mon existence.

Je désire auprès de la croix
Me tenir, debout avec toi,
Dans ta plainte et ta souffrance.

Vierge des vierges, toute pure,
Ne sois pas envers moi trop dure,
Fais que je souffre avec toi.

Du Christ fais-moi porter la mort,  
Revivre le douloureux sort
Et les plaies, au fond de moi.

Fais que ses propres plaies me blessent,
Que la croix me donne l'ivresse
Du sang versé par ton Fils.

Pour que j'échappe aux vives flammes,
prends ma défense, Vierge Marie,
À l'heure de la justice.

Ô Christ, à l'heure de partir,
Puisse ta Mère me conduire
À la palme de la victoire.

À l'heure où mon corps va mourir,
À mon âme fais obtenir
La gloire du paradis.

 

57628477 2Rome. Le Vatican. La Basilique St Pierre. La Pietà de Michel-Ange. (Pour voir en grand format : dsc01620.jpg dsc01620.jpg).

http://viechretienne.catholique.org/pape/homelie/11642-notre-dame-des-douleurs.

Hier nous célébrions La Croix Glorieuse de Notre Seigneur, aujourd’hui nous demeurons au pied de cette même Croix avec Marie que nous fêtons sous le vocable de « Notre Dame des Douleurs ».

Nous sommes ici au cœur de la Passion d’Amour pour nous de notre Seigneur, Verbe de Dieu fait chair pour notre Salut.

Car, pour le Chrétien, La Croix n’est pas l’exaltation de la souffrance mais de l’Amour infini de Dieu. Comme nous le rappelle Clément de Rome : « C’est dans la Charité que le Maître nous a attirés à Lui ; c’est à cause de sa Charité envers nous que Jésus-Christ Notre Seigneur, selon la volonté de Dieu, a donné Son Sang pour nous, sa Chair pour notre chair, sa Vie pour notre vie » (Aux Corinthiens).

L’évangile nous situe à ce moment où Jésus, avant de « remettre l’esprit », va engager un dernier échange entre « sa mère » et « le disciple qu’il aimait » : « Voyant sa mère et le disciple qu’il aimait, il dit à sa mère : ‘Femme, voici ton fils.’ Puis il dit au disciple : ‘Voici ta mère’ ».

Jésus donne à sa mère un fils et au disciple bien-aimé une mère, la Nouvelle Eve, Marie, mère des vivants.

A travers le disciple bien-aimé c’est chacun de nous qui sommes invités à recevoir Marie pour Mère.

Et à travers elle, nous sommes appelés à accueillir la vie nouvelle qui fait de nous des fils dans le Fils unique.

C’est dans notre relation à Jésus que Marie nous est donnée pour mère. Je m’explique à partir du jeu johannique sur les trois sens du verbe lambanô que saint Jean utilise ici et que nous traduisons communément par « prendre ».

Au sens actif, il signifie l’action de prendre un objet - tels les pains lors de la multiplication ; au sens passif, il désigne l’attitude d’accueil : « Recevez l’Esprit Saint » ; il peut enfin définir l’ouverture confiante à l’autre, qui conduit à la Foi.

En fait, ces différents sens se conjuguent dans notre passage. Nous pourrions en effet traduire :

« À partir de cet instant, le disciple l’accueillit parmi ses biens », c’est-à-dire parmi les dons reçus du Christ : la grâce (Jn 1,16), la Parole (Jn 12,48 ; 17, 8), l’Esprit (Jn 7,39 ; 14, 17), l’Eucharistie (Jn 6,32-58).

Le second sens soulignerait quant à lui l’initiative divine dans le Don qui nous est fait de Marie ; initiative à laquelle nous sommes invités à consentir dans une attitude intérieure que précise le troisième sens du verbe : le disciple est supposé accueillir Marie dans son intimité croyante comme il a reçu Jésus Lui-même.

En jouant sur les différents sens du terme lambanô, saint Jean suggère ainsi que l’accueil de la maternité de Marie dans l’Esprit est en quelque sorte inclus dans l’attitude de Foi par laquelle le disciple reconnaît Jésus comme Son Seigneur et Sauveur.

Voilà comment s’explique que c’est au cœur de notre relation à Jésus que Marie nous est donnée pour mère

En prenant Marie chez nous et en nous unissant à elle dans la Foi, comme nous y invite notre Seigneur, nous sommes appelés à nous unir toujours davantage à Lui.

Il existe une telle communion de cœur et de volonté entre Marie et Jésus qu’en étant unis à elle nous sommes sûrs de nous retrouver greffés sur le Cœur aimant du Christ à travers lequel nous touchons le cœur du Père pour retrouver notre dignité de fils de Dieu.

A travers cela, Jésus institue un nouveau lien filial, le don de sa vie pour tous les hommes. C’est pour cette raison que tout cela se passe au pied de la Croix.

Ce lien filial repose pour nous sur notre union personnelle au Rédempteur, celui qui nous a aimés jusqu’à donner sa vie pour nous.

C’est sur la Croix, au sommet de la souffrance que se manifeste la fécondité surnaturelle de l’Amour rédempteur de notre Seigneur.

C’est là que nous sommes enfantés à la vie de fils de Dieu, enfantement auquel participe Marie d’une manière toute particulière.

En effet, ne convenait-il pas que celle qui avait mis au monde la Tête soit aussi la mère du Corps tout entier ?

Au pied de La Croix, Marie enfante l’Église. Mais la douleur qui lui fut épargnée à la naissance de la Tête, elle la vit pour nous tous, pécheurs sauvés par le Sang de Notre Seigneur.

En ce sens, Marie est associée d’une façon unique à notre Rédemption.

N’ayons donc aucune crainte de prendre chez nous une telle Mère. Faire mémoire de Notre Dame des Douleurs n’a rien à voir avec un élan d’émotivité occasionnel.

C’est ouvrir un espace dans notre cœur pour que, par Marie, Notre Seigneur nous donne toujours davantage part à « la Vie éternelle ».

C’est reconnaître de quel Amour nous sommes aimés de Notre Père Céleste. C’est enfin aller jusqu’à nous laisser convaincre que nous sommes « péché » pour ouvrir toujours plus notre cœur à la Miséricorde Divine.

« Marie, avec toi, nous désirons rester au pied de La Croix et Contempler l’infini mystère de l’Amour de Dieu pour nous.

Pour nous, ton Fils, couvert de plaies, a voulu tout souffrir ! S’il y a aujourd’hui des larmes dans nos yeux, que ce soit des larmes de contrition exprimant à la fois le regret de notre péché et la reconnaissance et la joie devant l’Amour dont Dieu nous a aimés. »

St nicolas pieta 1SAINT-NICOLAS-DE-PORT (54) - La Piéta de la chapelle Notre-Dame des Sept Douleurs
La Basilique de Saint-Nicolas-de-Port possède quelques chefs-d’œuvre de la sculpture médiévale et de la Renaissance !
Une Piéta du XVIe siècle attire inévitablement notre regard pour sa beauté.

Placée dans la chapelle Notre-Dame des Sept Douleurs, qui jouxte la 2e travée gauche du chœur de la Basilique, cette piéta, à l'origine polychrome, serait l’œuvre d'un artiste troyen.

Le Corps du Christ repose ainsi à même le sol, la Vierge Marie, toute empreinte de tristesse, lui soutenant le buste de sa main droite et lui tenant sa main gauche avec l'autre.
Vous remarquerez toute la finesse des drapés et l'attitude si expressive des visages.


http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=1509082_homelie

Homélie de Benoît XVI lors de la Messe des malades à Lourdes

Texte intégral

ROME, Lundi 15 Septembre 2008 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous le texte intégral de l'homélie que le Pape Benoît XVI a prononcée lors de la Messe pour les malades, ce lundi matin, à Lourdes, sur l'esplanade du Rosaire.

*  *  *

Chers frères dans l'Épiscopat et dans le Sacerdoce,

Chers malades, chers accompagnateurs et hospitaliers,

Chers frères et soeurs !

Nous avons célébré hier La Croix du Christ, l'instrument de notre Salut, qui nous révèle dans toute sa plénitude la Miséricorde de Notre Dieu. La Croix est en effet le lieu où se manifeste de façon parfaite la Compassion de Dieu pour notre monde.

Aujourd'hui, en célébrant la mémoire de Notre-Dame des Douleurs, nous Contemplons Marie qui partage la Compassion de son Fils pour les pécheurs.

Comme l'affirme Saint Bernard, la Mère du Christ est entrée dans la Passion de son Fils par sa Compassion (cf. Homélie pour le dimanche dans l'Octave de l'Assomption).

Au pied de La Croix se réalise la prophétie de Syméon : son coeur de mère est transpercé (cf. Lc 2, 35) par le supplice infligé à l'Innocent, né de sa chair.

St nicolas pieta 4Comme Jésus a pleuré (cf. Jn 11,35), Marie a certainement elle aussi pleuré devant le corps torturé de son enfant.

La discrétion de Marie nous empêche de mesurer l'abîme de sa douleur ; la profondeur de cette affliction est seulement suggérée par le symbole traditionnel des sept glaives.

Comme pour son Fils Jésus, il est possible de dire que cette souffrance l'a conduite elle aussi à sa perfection (cf. Hb 2, 10), pour la rendre capable d'accueillir la nouvelle mission spirituelle que son Fils lui confie juste avant de « remettre l'esprit » (cf. Jn 19, 30) : devenir la Mère du Christ en ses membres.

En cette heure, à travers la figure du disciple bien-aimé, Jésus présente chacun de ses disciples à sa Mère en lui disant : « Voici ton Fils » (cf. Jn 19, 26-27).

Marie est aujourd'hui dans la Joie et la Gloire de la Résurrection. Les larmes qui étaient les siennes au pied de la Croix se sont transformées en un sourire que rien n'effacera tandis que sa Compassion maternelle envers nous demeure intacte.

L'intervention secourable de la Vierge Marie au cours de l'histoire l'atteste et ne cesse de susciter à son égard, dans le peuple de Dieu, une confiance inébranlable : la Prière du Souvenez-vous exprime très bien ce sentiment.

Marie aime chacun de ses enfants, portant d'une façon particulière son attention sur ceux qui, comme son Fils à l'heure de sa Passion, sont en proie à la souffrance ; elle les aime tout simplement parce qu'ils sont ses fils, selon la volonté du Christ sur La Croix.

Le psalmiste, percevant de loin ce lien maternel qui unit la Mère du Christ et le peuple croyant, prophétise au sujet de la Vierge Marie que « les plus riches du peuple ... quêteront ton sourire » (Ps 44, 13).

Ainsi, à l'instigation de la Parole inspirée de l'Écriture, les Chrétiens ont-ils depuis toujours quêté le sourire de Notre Dame, ce sourire que les artistes, au Moyen-âge, ont su si prodigieusement représenter et mettre en valeur.

Ce sourire de Marie est pour tous ; il s'adresse cependant tout spécialement à ceux qui souffrent afin qu'ils puissent y trouver le réconfort et l'apaisement.

Rechercher le sourire de Marie n'est pas le fait d'un sentimentalisme dévot ou suranné, mais bien plutôt l'expression juste de la relation vivante et profondément humaine qui nous lie à celle que Le Christ nous a donnée pour Mère.

Désirer contempler ce sourire de la Vierge, ce n'est pas se laisser mener par une imagination incontrôlée.

L'Écriture elle-même nous le dévoile sur les lèvres de Marie lorsqu'elle chante le Magnificat : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur » (Lc 1, 46-47). Quand la Vierge Marie rend grâce au Seigneur, elle nous prend à témoin. Marie partage, comme par anticipation, avec ses futurs enfants que nous sommes, la joie qui habite son coeur, pour qu'elle devienne la nôtre.

Chaque récitation du Magnificat fait de nous des témoins de son sourire. Ici à Lourdes, au cours de l'apparition qui eut lieu le mercredi 3 Mars 1858, Bernadette contempla de manière toute particulière ce sourire de Marie.

Celui-ci fut la première réponse que la Belle Dame donna à la jeune voyante qui voulait connaître son identité.

Avant de se présenter à elle, quelques jours plus tard, comme « l'Immaculée Conception », Marie lui fit d'abord connaître son sourire, comme étant la porte d'entrée la plus appropriée à la révélation de son mystère.

Dans le sourire de la plus éminente de toutes les créatures, tournée vers nous, se reflète notre dignité d'enfants de Dieu, cette dignité qui n'abandonne jamais celui qui est malade. Ce sourire, vrai reflet de la tendresse de Dieu, est la source d'une espérance invincible.

St nicolas pieta 5Nous le savons malheureusement : la souffrance endurée rompt les équilibres les mieux assurés d'une vie, ébranle les assises les plus fermes de la confiance et en vient parfois même à faire désespérer du sens et de la valeur de la vie.

Il est des combats que l'homme ne peut soutenir seul, sans l'aide de la Grâce Divine. Quand la parole ne sait plus trouver de mots justes, s'affirme le besoin d'une présence aimante : nous recherchons alors la proximité non seulement de ceux qui partagent le même sang ou qui nous sont liés par l'amitié, mais aussi la proximité de ceux qui nous sont intimes par le lien de la Foi.

Qui pourraient nous être plus intimes que Le Christ et sa Sainte Mère, l'Immaculée ? Plus que tout autre, ils sont capables de nous comprendre et de saisir la dureté du combat mené contre le mal et la souffrance.

St nicolas pieta 6La Lettre aux Hébreux dit à propos du Christ, qu'il « n'est pas incapable de partager notre faiblesse ; car en toutes choses, il a connu l'épreuve comme nous » (cf. Hb 4, 15).

Je souhaiterais dire, humblement, à ceux qui souffrent et à ceux qui luttent et sont tentés de tourner le dos à la vie : tournez-vous vers Marie !

Dans le sourire de la Vierge se trouve mystérieusement cachée la force de poursuivre le combat contre la maladie et pour la vie.

Auprès d'elle se trouve également la grâce d'accepter, sans crainte ni amertume, de quitter ce monde, à l'heure voulue par Dieu.

Comme elle était juste l'intuition de cette belle figure spirituelle française, Dom Jean-Baptiste Chautard, qui, dans L'âme de tout apostolat, proposait au chrétien ardent de fréquentes « rencontres de regard avec la Vierge Marie » !

Oui, quêter le sourire de la Vierge Marie n'est pas un pieux enfantillage, c'est l'aspiration, dit le Psaume 44, de ceux qui sont « les plus riches du peuple » (v. 13).

« Les plus riches », c'est-à-dire dans l'ordre de la Foi, ceux qui ont la maturité spirituelle la plus élevée et savent précisément reconnaître leur faiblesse et leur pauvreté devant Dieu.

En cette manifestation toute simple de tendresse qu'est un sourire, nous saisissons que notre seule richesse est l'amour que Dieu nous porte et qui passe par le coeur de celle qui est devenue notre Mère.

Quêter ce sourire, c'est d'abord cueillir la gratuité de l'Amour ; c'est aussi savoir provoquer ce sourire par notre effort pour vivre selon la Parole de son Fils Bien-aimé, tout comme un enfant cherche à faire naître le sourire de sa mère en faisant ce qui lui plaît.

Et nous savons ce qui plaît à Marie grâce aux paroles qu'elle adressa aux serviteurs à Cana : « Faites tout ce qu'il vous dira » (cf. Jn 2, 5).

Le sourire de Marie est une source d'eau vive. « Celui qui croit en moi, dit Jésus, des fleuves d'eau vive jailliront de son coeur » (Jn 7, 38).

Marie est celle qui a cru, et, de son sein, ont jailli des fleuves d'eau vive qui viennent irriguer l'histoire des hommes.

La source indiquée, ici, à Lourdes, par Marie à Bernadette est l'humble signe de cette réalité spirituelle.

De son coeur de croyante et de mère, jaillit une eau vive qui purifie et qui guérit. En se plongeant dans les piscines de Lourdes, combien n'ont-ils pas découvert et expérimenté la douce maternité de la Vierge Marie, s'attachant à elle pour mieux s'attacher au Seigneur ! Dans la séquence liturgique de cette Fête de Notre-Dame des Douleurs, Marie est honorée sous le titre de « Fons amoris », «Source d'amour ».

Du coeur de Marie, s’ouvre, en effet, un amour gratuit qui suscite en réponse un amour filial, appelé à s'affiner sans cesse.

Comme toute mère et mieux que toute mère, Marie est l'éducatrice de l'Amour. C'est pourquoi tant de malades viennent ici, à Lourdes, pour se désaltérer auprès du « Fons amoris » et pour se laisser conduire à l'unique source du Salut, son Fils, Jésus le Sauveur.

Le Christ dispense son Salut à travers les Sacrements et, tout spécialement, aux personnes qui souffrent de maladies ou qui sont porteuses d'un handicap, à travers la grâce de l'onction des malades.

Pour chacun, la souffrance est toujours une étrangère. Sa présence n'est jamais domesticable. C'est pourquoi il est difficile de la porter, et plus difficile encore - comme l'ont fait certains grands témoins de la sainteté du Christ - de l'accueillir comme une partie prenante de notre vocation, ou d'accepter, comme Bernadette l'a formulé, de « tout souffrir en silence pour plaire à Jésus ».

Pour pouvoir dire cela, il faut déjà avoir parcouru un long chemin en union avec Jésus. Dès à présent, il est possible, en revanche, de s'en remettre à la Miséricorde de Dieu telle qu'elle se manifeste par la grâce du Sacrement des malades.

Bernadette, elle-même, au cours d'une existence souvent marquée par la maladie, a reçu ce Sacrement à quatre reprises.

La grâce propre à ce Sacrement consiste à accueillir en soi le Christ médecin. Cependant, Le Christ n'est pas médecin à la manière du monde.

Pour nous guérir, il ne demeure pas extérieur à la souffrance éprouvée ; il la soulage en venant habiter en celui qui est atteint par la maladie, pour la porter et la vivre avec lui.

La présence du Christ vient rompre l'isolement que provoque la douleur. L'homme ne porte plus seul son épreuve, mais il est conformé au Christ qui s'offre au Père, en tant que membre souffrant du Christ, et il participe, en Lui, à l'enfantement de la nouvelle création.

Sans l'aide du Seigneur, le joug de la maladie et de la souffrance est cruellement pesant. En recevant le Sacrement des malades, nous ne désirons porter d'autre joug que celui du Christ, forts de la promesse qu'il nous a faite que son joug sera facile à porter et son fardeau léger (cf. Mt 11, 30). J'invite les personnes qui recevront l'onction des malades au cours de cette messe à entrer dans une telle espérance.

(...) Le Concile Vatican II a présenté Marie comme la figure en laquelle est résumé tout le mystère de l'Église (cf. LG n. 63-65).

Son histoire personnelle anticipe le chemin de l'Église, qui est invitée à être tout aussi attentive qu'elle aux personnes qui souffrent.

J'adresse un salut affectueux à toutes les personnes, particulièrement le corps médical et soignant, qui, à divers titres dans les hôpitaux ou dans d'autres institutions, contribuent aux soins des malades avec compétence et générosité.

Je voudrais également dire à tous les hospitaliers, aux brancardiers et aux accompagnateurs qui, provenant de tous les diocèses de France et de plus loin encore, entourent tout au long de l'année les malades qui viennent en pèlerinage à Lourdes, combien leur service est précieux. Ils sont les bras de l'Église servante.

Je souhaite enfin encourager ceux qui, au nom de leur Foi, accueillent et visitent les malades, en particulier dans les aumôneries des hôpitaux, dans les paroisses ou, comme ici, dans les sanctuaires.

Puissiez-vous, en étant les porteurs de la Miséricorde de Dieu (cf. Mt 25, 39-40), toujours ressentir dans cette mission importante et délicate le soutien effectif et fraternel de vos communautés !

Et dans ce sens, je salue et je remercie particulièrement aussi bien mes frères dans l'épiscopat, les évêques français, les évêques étrangers et les prêtres qui tous sont des accompagnateurs des malades et des hommes dans la souffrance de ce monde. Merci pour votre service avec le Seigneur souffrant.

Le service de Charité que vous rendez est un service marial. Marie vous confie son sourire, pour que vous deveniez vous-mêmes, dans la fidélité à son Fils, source d'eau vive. Ce que vous faites, vous le faites au nom de l'Église, dont Marie est l'image la plus pure. Puissiez-vous porter son sourire à tous !

En conclusion, je souhaite m'unir à la Prière des pèlerins et des malades et reprendre avec vous un extrait de la Prière à Marie proposée pour la célébration de ce Jubilé :

« Parce que tu es le sourire de Dieu, le reflet de la Lumière du Christ, la demeure de L'Esprit Saint, parce que tu as choisi Bernadette dans sa misère, que tu es l'étoile du matin, la porte du Ciel, et la première créature ressuscitée, Notre-Dame de Lourdes », avec nos frères et soeurs dont le coeur et le corps sont endoloris, nous te Prions !

Nd7douleurs 2

http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-10060261.html

15 Septembre : Mémoire obligatoire*** de Notre-Dame des Sept-Douleurs

Le 15 Septembre (depuis la restauration liturgique de St Pie X en 1914), la Liturgie de l'Église nous invite à faire mémoire des Douleurs de la Vierge Marie, Mère de Notre Sauveur.
« Votre peine, Vierge sacrée, a été la plus grande qu'une pure créature ait jamais endurée ; car toutes les cruautés que nous lisons que l'on a fait subir aux martyrs, ont été légères et comme rien en comparaison de Votre Douleur.

Elle a été si grande et si immense, qu'elle a crucifié toutes Vos entrailles et a pénétré jusque dans les plus secrets replis de Votre Cœur.
Pour moi, ma très pieuse Maîtresse, je suis persuadé que Vous n'auriez jamais pu en souffrir la violence sans mourir, si l'esprit de vie de Votre aimable Fils, pour lequel Vous souffriez de si grands tourments, ne Vous avait soutenue et fortifiée par Sa puissance infinie » (Saint Anselme - "De l'exercice de la Vierge", I, 5) Confiteor + Kyriale X (Alme Pater).

La "mémoire obligatoire" de Notre-Dame des Sept-Douleurs – que l'Église nous invite, en cette Octave de la Nativité de la Vierge, à méditer plus particulièrement – a pour but de nous rappeler le martyre inouï qu'endura l'Auguste Vierge Marie en tant que Co-Rédemptrice du genre humain.
L'Église honore en ce jour Ses incomparables Douleurs, spécialement celles qu'Elle ressentit au pied de la Croix au moment de la consommation du mystère de notre Rédemption.

Après s'être concentré sur le déchirement de l'âme de Marie au jour de la Passion de Son Divin Fils, jour où Ses souffrances atteignirent leur maximum d'intensité, la piété des fidèles s'est étendue à d'autres douleurs que la Divine Mère éprouva à différentes occasions de Sa Très Sainte vie.

Pour illustrer les douleurs de la Vierge Mère, les peintres représentent Son Cœur percé de sept glaives, symbole des sept douleurs principales de la Mère de Dieu, qui la couronnèrent comme Reine des Martyrs.

Voici la liste de ces sept douleurs dont le souvenir est cher aux vrais enfants de Marie :

1. La prophétie du Saint Vieillard Syméon (Luc, 2, 34-35)

2. La fuite de la Sainte Famille en Égypte (Matthieu, 2, 13-21)

3. La disparition de Jésus pendant trois jours au Temple (Luc, 2, 41-51)

4. La rencontre de la Vierge Marie et Jésus sur la via dolorosa (Luc, 23, 27-31)

5. Marie contemplant la souffrance et la mort de Jésus sur la Croix (Jean, 19, 25-27)

6. La Vierge Marie accueille Son Fils mort dans Ses bras lors de la déposition de Croix.

7. La Vierge Marie abandonne le Corps de Son Divin Fils lors de la mise au Saint Sépulcre.


Contemplons donc dans les bras de la Vierge Marie, l'Homme-Dieu crucifié à cause de nos iniquités et compatissons aux douleurs excessives de notre Mère du Ciel.
Joignons nos larmes aux Siennes et détestons nos péchés qui ayant provoqué la mort de Son Divin Fils, ont également été la cause de Son intime martyre.
Prions-La de nous obtenir du Sauveur les grâces nécessaires pour profiter de Ses exemples et imiter Ses vertus lorsqu'Il Lui plaira de nous faire part de Ses humiliations, de Ses Douleurs et de Sa Croix.

• TEXTES LITURGIQUES (SEPTEM DOLORUM BEATÆ MARIÆ VIRGINIS) :

- Hébreux 5, 7-9 : Tout Fils qu'Il était apprit de ce qu'il souffrit, l'obéissance

- Psaume 31, 2 : Prière dans l'épreuve : En Toi Seigneur, j'ai mon abri

- Jean 19, 25-27 ou Luc 2, 33-35 : Jésus et Sa Mère ou Prophétie de Syméon

 

Séquence de la Messe : "Stabat Mater"
Partitions du "Liber Usualis" (1961)
(Ouvrir le lien ci-dessus pour écouter la séquence audio de 4 mn 47).

 

 *** Solennité propre dans le calendrier de la Slovaquie (Patronne du pays) ainsi que dans l'Ordre des Servites de Marie.
Fête propre dans l'Ordre des Passionistes (Congrégation de la Passion de Jésus-Christ).
Mémoire obligatoire au calendrier universel de l'Église.

Date de dernière mise à jour : 15/09/2024

Commentaires

  • Claudine Marie Guerrier

    1 Claudine Marie Guerrier Le 19/10/2015

    Prions ensemble la mere de Jesus qui ne cesse de nous aider en priant avec nous son fils Jesus Christ...Demandons l'aide pour nos enfants..apt. travaille conjoint sante enfin tout ce que nous avions tant besoin...Pere Eternel montre moi ta Gloire dans mes projets. Compassant pere merci de m'avoir ecoute benie et entedue merci de m'avoir cree....je suis unique me disait mon pere merci....je touche Golgotha merci pour ta grace..Esprit tu es la toujour avec moi merci les anges..Merci de la force spirituelle qui ne cesse de jaillir en moi Merci....dd'n
  • Hounzonlin

    2 Hounzonlin Le 28/01/2016

    Je valide et j'aime.
  • Geneviève

    3 Geneviève Le 21/09/2018

    Bonjour,
    Connaissez-vous la représentation de la Vierge du peintre Mocchetti et savez-vous où je pourrai la trouver. Merci d'avance. Geneviève

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