Dimanche 10 Décembre 2023 : Fête de Notre Dame de Lorette, Translation de la maison de la Sainte Vierge de Nazareth en Dalmatie et de Dalmatie à Lorette (1294).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/12348/Notre-Dame-de-Lorette.html.
Notre Dame de Lorette
La Bienheureuse Vierge Marie de Lorette inscrite au calendrier romain: un décret de la Congrégation du Culte Divin établit au 10 Décembre la mémoire liturgique de la Vierge de Lorette, vénérée et célébrée chaque année par des milliers de pèlerins. (Vatican News le 31 octobre 2019).
La légende dit que la Sainte Maison de Joseph, Marie et Jésus vola à travers les airs, portée par des anges, de Galilée jusqu’en Italie en traversant ce qui est aujourd’hui l’ex-Yougoslavie.
Notre-Dame de Lorette semblait donc tout indiquée pour devenir patronne de tous ceux qui travaillent dans l’aviation.
Cette décision fut officiellement approuvée par un décret de la Congrégation Pontificale pour les Sacrements du 24 Mars 1920.
Un internaute nous signale: "Notre Dame de Loretto est devenue patronne des aviateurs d’après une légende qui dit que des anges auraient transporté sa maison en Italie.
Lors du pèlerinage et la fête, des patrouilles aériennes de divers pays passent à basse altitude sur la ville, le défilé est ouvert de droit par la patrouille acrobatique italienne "les flèches tricolores" car elle est chez elle et après suivent les autres patrouilles, les aviateurs italiens font bénir ce jour-là leur arme de cérémonie."
http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20171210&id=201&fd=1
Notre-Dame de Lorette.
L'Église Fête : Notre-Dame de Lorette
La légende dit que la Sainte Maison de Joseph, Marie et Jésus vola à travers les airs, portée par des anges, de Galilée jusqu'en Italie en traversant ce qui est aujourd’hui l’ex-Yougoslavie.
Notre-Dame de Lorette semblait donc tout indiquée pour devenir patronne de tous ceux qui travaillent dans l’aviation. Cette décision fut officiellement approuvée par un décret de la Congrégation Pontificale pour les Sacrements du 24 mars 1920.
Lorette est une ville de la côte adriatique italienne, au sud d’Ancône. Elle semble avoir été un lieu de culte de la Vierge Marie dès le 12ème siècle : on raconte que la statue de la Vierge qui s’y trouve a été apportée par les anges.
Vers la fin du 15ème siècle, ce lieu abritait la Sainte Maison dans laquelle Marie était venue au monde et dans laquelle avait eu lieu l’Annonciation. C’est cette maison qui, après un bref séjour en Dalmatie - sur l’autre rive de l’Adriatique - avait été emportée en Italie par des bras angéliques.
En 1294, si l'on en croit un document du 16ème siècle. De nombreux miracles furent attribués à cette châsse, petite construction rectangulaire aujourd'hui recouverte de marbre et enfermée dans une Basilique à dôme. La construction est faite de matériaux introuvables dans la région de Lorette, et ne présente aucune fondation.
Et en dépit de ces particularités, peu de théologiens, même parmi les plus pieux, donnent foi à cette histoire, ce qui n’entame en rien l’importance du culte qui lui est voué.
Une fête locale fut autorisée en 1632 et s’est étendue depuis à toute l’Italie, ainsi qu’à certaines autres régions du monde et à quelques ordres religieux.
En 1921, un incendie détruisit la statue originale de la Vierge, mais une autre fut rapidement fabriquée, couronnée par le Pape Pie XI en 1924, et replacée dans la châsse.
On estime actuellement, en raison de la nature des matériaux, qu’un sanctuaire marial d’Éphèse fut démonté pour être reconstruit à Lorette.
Pour un approfondissement voir et lire (ITA ou ENG) :
>>> Santuario della Santa Casa di Loreto
Litanies de la Vierge Marie, de Lorette
Les seules Litanies de la Très Sainte Vierge reconnues par l’Église, ingénieux résumé des grandeurs et des gloires de la Reine des Cieux.
Seigneur, ayez pitié de nous. (bis)
Jésus-Christ, ayez pitié de nous. (bis)
Seigneur, ayez pitié de nous. (bis)
Jésus-Christ, écoutez-nous. (bis)
Jésus-Christ, exaucez-nous. (bis)
Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Marie, priez pour nous.
Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.
Sainte Vierge des vierges, priez pour nous.
Mère du Christ, priez pour nous.
Mère de la divine grâce, priez pour nous.
Mère de l'Église, priez pour nous.
Mère très pure, priez pour nous.
Mère très chaste, priez pour nous.
Mère toujours Vierge, priez pour nous.
Mère sans tache, priez pour nous.
Mère aimable, priez pour nous.
Mère admirable, priez pour nous.
Mère du bon conseil, priez pour nous.
Mère du Créateur, priez pour nous.
Mère du Sauveur, priez pour nous.
Vierge très prudente, priez pour nous.
Vierge vénérable, priez pour nous.
Vierge digne de louange, priez pour nous.
Vierge puissante, priez pour nous.
Vierge clémente, priez pour nous.
Vierge fidèle, priez pour nous.
Miroir de justice, priez pour nous.
Trône de la sagesse, priez pour nous.
Cause de notre joie, priez pour nous.
Vase spirituel, priez pour nous.
Vase d'honneur, priez pour nous.
Vase insigne de la dévotion, priez pour nous.
Rose mystique, priez pour nous.
Tour de David, priez pour nous.
Tour d'ivoire, priez pour nous.
Maison d'or, priez pour nous.
Arche d'alliance, priez pour nous.
Porte du ciel, priez pour nous.
Étoile du matin, priez pour nous.
Salut des infirmes, priez pour nous.
Refuge des pécheurs, priez pour nous.
Consolatrice des affligés, priez pour nous.
Secours des chrétiens, priez pour nous.
Reine des Anges, priez pour nous.
Reine des Patriarches, priez pour nous.
Reine des Prophètes, priez pour nous.
Reine des Apôtres, priez pour nous.
Reine des Martyrs, priez pour nous.
Reine des Confesseurs, priez pour nous.
Reine des Vierges, priez pour nous.
Reine de tous les Saints, priez pour nous.
Reine conçue sans le péché originel, priez pour nous.
Reine élevée aux Cieux, priez pour nous.
Reine du très Saint Rosaire, priez pour nous.
Reine de la paix, priez pour nous.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
V. Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.
Prions
Seigneur, daignez nous accorder, à nous vos serviteurs, de jouir toujours de la santé de l'âme et du corps ; et par la glorieuse intercession de la bienheureuse Marie toujours Vierge, délivrez-nous des tristesses de la vie présente, et donnez-nous d'avoir part aux joies éternelles.
Par Jésus-Christ Notre Seigneur.
Amen.
Basilique de Lorette. (Pour voir la photo en grand format: basilique-lorette-01.jpg).
http://nouvl.evangelisation.free.fr/translation_de_la_maison_de_marie.htm.
Translation
de la Sainte Maison de Lorette
En 1291, sous le pontificat de Nicolas IV, les Chrétiens avaient entièrement perdu les saints lieux de la Palestine.
L’église élevée à Nazareth par l’impératrice Hélène venait de tomber sous le marteau destructeur, et la Sainte Maison qu’elle renfermait allait bientôt avoir le même sort, lorsque, selon le récit traditionnel, Dieu ordonna à ses anges de la transporter ailleurs.
Le 10 Mai, à la seconde veille de la nuit, le sanctuaire de Nazareth avait été déposé non loin des rivages de l’Adriatique, entre Tersatz et Fiume, sur un petit mont appelé Rauniza, en Dalmatie.
A l’intérieur de la Sainte Maison, on découvrit une statue de cèdre, représentant la Vierge Marie couronnée de perles, vêtue d’une robe dorée et d’un manteau bleu, debout, portant dans ses bras l’Enfant Jésus qui levait les trois premiers doigts de main droite pour Bénir, tandis que sa main gauche soutenait un globe.
Lorsqu’on lui rapporta la nouvelle, l’Évêque Alexandre était fort malade ; dans la nuit, il était au plus mal et priait la Vierge Marie, espérant pouvoir aller contempler le prodige qu’on lui avait décrit.
Soudain le Ciel s’est ouvert à ses yeux, la très-sainte Vierge se montre au milieu des anges qui l’environnent, et d’une voix dont la douceur ravit intérieurement le cœur dit : « Mon fils, tu m’as appelée ; me voici pour te donner un efficace secours et te dévoiler le secret dont tu souhaites la connaissance.
Sache donc que la sainte demeure apportée récemment sur ce territoire est la maison même où j’ai pris naissance et où je reçu presque toute mon éducation.
C’est là qu’à la nouvelle apportée par l’archange Gabriel, j’ai conçu par l’opération du Saint-Esprit le Divin Enfant.
C’est là que le Verbe s’est fait chair. Aussi, après mon trépas, les apôtres ont-ils consacré ce toit illustre par de si hauts mystères, et se sont-ils disputé l’honneur d’y célébrer l’auguste sacrifice.
L’autel, transporté au même pays, est celui même que dressa l’apôtre Saint Pierre. Le crucifix que l’on y remarque, y fut placé autrefois par les apôtres.
La statue de cèdre est mon image faite par la main de l’évangéliste Saint Luc qui, guidé par l’attachement qu’il avait pour moi, a exprimé, par les ressources de l’art, la ressemblance de mes traits, autant qu’il est possible à un mortel.
Cette maison, aimée du Ciel, environnée pendant tant de siècles d’honneur dans la Galilée, mais aujourd’hui privée d’hommages au milieu de la défaillance de la Foi, a passé de Nazareth sur ces rivages.
Ici point de doute : l’auteur de ce grand évènement est ce Dieu près duquel nulle parole n’est impossible.
Du reste, afin que tu en sois toi-même le témoin et le prédicateur, reçois ta guérison. Ton retour subit à la santé au milieu d’une si longue maladie fera foi de ce prodige.
L’enquête juridique que l’Évêque Alexandre et deux députés du pays (Sigismond Orsich et Jean Grégoruschi) allèrent faire jusqu’à Nazareth, pour constater sa translation en Dalmatie, la persuasion universelle des peuples qui venaient la vénérer de toutes parts, semblaient être des preuves incontestables de la vérité du prodige.
Après trois ans et sept mois, la Sainte Maison fut à nouveau transportée par les Anges et fut déposée dans la marche d’Ancône, au territoire de Récanati, dans une forêt appartenant a une dame appelée Lorette ; c’était le 10 décembre 1294.
Les peuples de Dalmatie furent tellement désolés qu’ils semblaient ne pouvoir survivre à l’évènement. Pour se consoler, ils bâtirent sur le même terrain une église consacrée à la Mère de Dieu, qui fut desservie depuis par les Franciscains et, chaque année, les fidèles dalmates se rendent par troupe à Lorette.
En 1464, Pie II offrit au sanctuaire de Lorette un calice d’or pour avoir été guéri d’une maladie.
En 1470, une bulle de Paul II célèbre à Lorette une statue de la Vierge apportée par les anges dans un édifice fondé miraculeusement.
Deux ans plus tard, Pietro di Giorgio Tolomei, dit Teramano, recteur de l’église de Lorette, raconte, dans une notice, comment la Sainte Maison (Santa Casa) de Nazareth vint à Rauniza puis à Lorette.
Sixte IV déclare Lorette propriété du Saint-Siège. En 1489, le Bienheureux Baptiste Spagnuoli, dit le Mantouan, rédige une nouvelle notice qui reprend celle de Teramano.
Après qu’une bulle de Jules II (1507) a consacré ces pieuses croyances, Erasme compose une Messe pour la Vierge de Lorette (1525) sans pourtant faire allusion au vol de la maison dans les Cieux dont parle le récit que Jérôme Angelita adressa à Clément VII (1531).
Les Carmes furent députés à la garde de la Sainte Maison. Léon X étendit les indulgences des stations apostoliques à Rome au sanctuaire de Lorette.
En 1483, le Cardinal Savelli composa les litanies dites de Lorette dont l’Église fait usage aujourd’hui pour prier la Vierge Marie.
Sixte V, en 1585, éleva Lorette au rang de cité, donna le titre de Cathédrale à son église et y établit un siège épiscopal.
A Liesse et au séminaire Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux, on voit une chapelle construite sur le modèle de la Sainte Maison de Lorette.
A travers la France, on rencontre des sanctuaires et des églises dédiés à Notre-Dame de Lorette.
Dans le diocèse de Nancy on visite les sanctuaires de Notre-Dame de Lorette de Baudrecourt, bâti en 1578, et de Saint-Martin qui fut reconstruit après la Révolution.
Au diocèse de Saint-Claude, à Conliège où l’on avait édifié une chapelle pour abriter une statue de la Sainte Vierge qu’un petit berger avait découverte dans un rocher, on établit une confrérie sous le titre de Notre-Dame de Lorette (1653).
Au diocèse de Luçon, à la Flocellière, Elisabeth Hamilton, femme de Jacques de Maillé-Brézé, morte en 1617, léga ses bijoux pour fonder un Couvent de Carmes et une chapelle dédiée à Notre-Dame de Lorette, achevée dix-huit ans après sa mort ; détruite par la Révolution, la chapelle fut relevée en 1867.
Au diocèse de Rodez, on trouve, en plus de celui de Millau, un sanctuaire que Louis d’Arpajon, marquis de Séverac, éleva à Notre-Dame de Lorette, en 1648, pour expier un crime ; la statue fut sauvée de la Révolution et la chapelle fut rendue au culte en 1854.
Au diocèse de Tours, à Montrésor, au XVI siècle, René de Bastarnay, seigneur de Montrésor, baron du Bouchage et d’Authon, en souvenir d’un pélerinage à Notre-Dame de Lorette, fit édifier une chapelle qui, ruinée par la Révolution, fut rétablie en 1877 ; à Tauxigny, une chapelle dédiée à Notre-Dame de Lorette, élevée en 1542 par Guillaume, abbé de Baugerais, fut vendue à la Révolution et ne fut pas rendue au culte.
Au diocèse de Séez, à Montsort, près d’Alençon, on voit un ancien oratoire construit sur le modèle de Notre-Dame de Lorette qui reçut, en 1888, un office particulier.
Au diocèse d’Autun, à Morlet, près d’Epinac, au XIV° siècle, le seigneur des Loges, en remerciement pour avoir été délivré des Turcs, construisit une chapelle en l’honneur de Notre-Dame de Lorette.
Au diocèse de Strasbourg, à Murbach, on vénère une Notre-Dame de Lorette construite à la fin du XVII° siècle.
A Nantes, l’église Sainte-Croix est affiliée à Notre-Dame de Lorette.
Au diocèse de Saint-Brieuc, dans le canton d’Uzel, au Quillio, on vénèrait déjà sous l’Ancien Régime Notre-Dame de Lorette.
Dans l’archidiocèse de Bordeaux, à Saint-Michel de la Pujade, près de Lamothe-Landeron, Eléonore d’Aquitaine, après l’apparition de la Vierge à deux petits pâtres, avait fondé une chapelle qui, au XIV siècle, prit le nom et la forme de Notre-Dame de Lorette ; ruinée par la Révolution, la chapelle fut restaurée au siècle suivant.
Au diocèse de Saint-Flour, à Salers, on célèbre Notre-Dame de Lorette : l’antique statue ayant été brûlée par les révolutionnaires, la nouvelle fut Bénite en 1813 par le Cardinal Gabrielli et la nouvelle église consacrée en 1887.
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2007/12/09/10-decembre-translation-de-la-maison-de-la-sainte-vierge-de.html.
Tel est le résultat du triste rationalisme auquel la piété française avait été asservie durant plus d'un siècle, qu'il n'est pas rare de rencontrer des personnes sincèrement dévouées à la Foi Catholique, et pour lesquelles un si grand événement est presque comme s'il n'était pas.
Pour venir à leur secours, au cas que ce livre leur tombât entre les mains, nous avons cru devoir placer ici le récit exact et succinct du prodige qui fait l'objet de la Fête d'aujourd'hui ; et afin d'accomplir cette tâche d'une manière qui puisse satisfaire toutes les susceptibilités, nous emprunterons la narration qu'a publiée de cet événement merveilleux le savant et judicieux auteur de la Vie de M. Olier, dans les notes du premier livre de cette excellente biographie :
Pièce de la Sainte Maison. Basilique de Lorette.
Il y eut même beaucoup d'habitants de la Dalmatie qui vinrent en Italie fixer leur demeure auprès de la sainte Maison, et qui y établirent la Compagnie du Corpus Domini, appelée pour cela des Esclavons, jusqu'au Pontificat de Paul III.
Cette nouvelle translation fit tant de bruit dans la Chrétienté, qu'il vint de presque toute l'Europe une multitude innombrable de pèlerins à Recanati, afin d'honorer la Maison dite depuis de Lorette.
Pour constater de plus en plus la vérité de cet événement, les habitants de la province envoyèrent d'abord en Dalmatie, et ensuite à Nazareth, seize personnes des plus qualifiées, qui firent sur les lieux de nouvelles enquêtes.
Mais Dieu daigna en montrer lui-même la certitude en renouvelant, deux fois coup sur coup, le prodige de la translation dans le territoire même de Recanati.
Car, au bout de huit mois, la forêt de Lorette se trouvant infestée d'assassins qui arrêtaient les pèlerins, la Maison fut transportée à un mille plus avant, et se plaça sur une petite hauteur qui appartenait à deux frères de la famille des Antici ; et enfin ceux-ci ayant pris les armes l'un contre l'autre pour partager les offrandes des pèlerins, la Maison fut transférée, en 1295, dans un endroit peu éloigné, et au milieu du chemin public où elle est restée, et où a été bâtie, depuis, la ville appelée Lorette."
Sous le point de vue de simple critique, ce prodige est attesté non seulement par les annalistes de l'Église, et par les historiens particuliers de Lorette, tels que Tursellini et Martorelli, mais par des savants de premier ordre, entre lesquels nous citerons Papebrock, Noël Alexandre, Benoît XIV, Trombelli, etc.
Quel homme grave et impartial oserait avouer de vaines répugnances, en présence de ces oracles de la science critique, dont l'autorité est admise comme souveraine en toute autre matière ?
Au point de vue de la Piété Catholique, on ne peut nier que ceux-là se rendraient coupables d'une insigne témérité, qui ne tiendraient aucun compte des prodiges sans nombre opérés dans la sainte Maison de Lorette ; comme si Dieu pouvait accréditer par des miracles ce qui ne serait que la plus grossière et la plus immorale des supercheries.
Ils ne mériteraient pas moins cette note, pour le mépris qu'ils feraient de l'autorité du Siège Apostolique qui s'est employé avec tant de zèle, depuis plus de cinq siècles, à reconnaître ce prodige, et à le proposer aux fidèles comme un puissant moyen de rendre gloire au Verbe incarné et à sa très sainte Mère.
Nous citerons, comme actes explicités du Saint-Siège sur le miracle de Lorette, les Bulles de Paul II, de Léon X, de Paul III, de Paul IV et de Sixte V ; le Décret d'Urbain VIII, en 1632, pour en établir la Fête dans la Marche d'Ancône ; celui d'Innocent XII, en 1699, pour approuver l'Office ; enfin les induits de Benoît XIII et de ses successeurs, pour étendre cette Fête à un grand nombre de provinces de la catholicité.