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L’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Jésus-Christ, Patronne principale de la France. Fête le 15 Août.
Jeudi 15 Août 2024 : Fête de L’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Jésus-Christ, Patronne principale de la France (1er s.).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/980/Assomption-de-la-Vierge-Marie.html.
Assomption de la Vierge Marie
Mère de Jésus-Christ (1er s.)
Ou la Dormition de la Mère de Dieu.
"Tous d'un même cœur, étaient assidus à la Prière, avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus et avec ses frères." (Actes 1. 4)
Telle est la dernière mention explicite dans le Nouveau Testament, de Marie, dont on sait qu'après la mort de Jésus, le disciple Jean l'a prise chez lui.
Que devient-elle alors? Une tradition la fait vivre quelque temps avec Jean à Ephèse. Mais c'est sans doute à Jérusalem qu'elle termine son séjour terrestre.
D'après des récits apocryphes remontant au Ve siècle, les apôtres furent mystérieusement avertis de se retrouver à Jérusalem.
Ils purent alors entourer la Mère de Dieu lors de ses derniers instants et de sa Dormition. Trois jours après sa mort, les anges enlevèrent le corps ressuscité de Marie vers le Ciel.
L'événement marial de ce jour correspond à la fois à la mort, à la Résurrection et à l'Ascension du Christ.
Au VIe siècle, l'empereur byzantin étend à l'ensemble de l'Église Byzantine une Fête Mariale le 15 août et lui donne le nom de Dormition de la Mère de Dieu.
Cette Fête se répand ensuite dans l'Église universelle.
En Occident elle prend le nom d'Assomption. Les deux dénominations ne font que mettre l'accent sur deux aspects du même mystère.
"...Dans le triomphe de ce jour, Et dans sa joie, célébrons Dieu..."
La Vierge Marie, depuis 1638, sous le règne de Louis XIII, est la patronne de la France, patronage confirmé par le Pape Pie XI (2 Mars 1922).
Solennité de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Notre Dieu et Seigneur Jésus-Christ, qui, au terme de sa vie terrestre, fut élevée en son corps et en son âme à la Gloire du Ciel.
C’est la doctrine de Foi, reçue de la Tradition de l’Église, que le Pape Pie XII a définie solennellement en 1950.
Martyrologe romain.
http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20160815&id=260&fd=1
Assomption de la Vierge Marie
Patronne principale de la France
(Solennité)
« Tous d'un même cœur, étaient assidus à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus et avec ses frères. » (Actes 1. 4)
Telle est la dernière mention explicite dans le Nouveau Testament, de Marie, dont on sait qu'après la mort de Jésus, le disciple Jean l'a prise chez lui.
Que devient-elle alors ? Une tradition la fait vivre quelque temps avec Jean à Éphèse. Mais c'est sans doute à Jérusalem qu'elle termine son séjour terrestre.
L'événement marial de ce jour correspond à la fois à la mort, à la Résurrection et à l'Ascension du Christ.
Au VIe siècle, l'empereur de Byzance (Maurice, † en 602), à l'occasion de la Bénédiction d'une église, étend à l'ensemble de l'Église byzantine une Fête Mariale le 15 Août, déjà célébrée un peu partout en Orient, et lui donne le nom de « Dormition de la Mère de Dieu ».
Ce n'est qu'en 813 qu'elle est prescrite par un Concile tenu à Mayence pour l'empire de Charlemagne.
Une nuance peut être notée entre la manière dont l'Orient et l'Occident perçoivent le Mystère : en Orient on parlera plus volontiers de la Dormition de la Mère de Dieu, alors qu'en Occident on est sensible au fait que la Vierge a été enlevée corps et âme au Ciel.
Cette Fête a pour objet de célébrer à la fois la bienheureuse Mort, la glorieuse Résurrection et la triomphante Assomption de la très Sainte Vierge au Ciel.
Jésus avait souffert la mort pour racheter le monde ; Marie, dans le plan de la Providence, devait suivre son Divin Fils et mourir.
Mais sa mort ne ressembla en rien à celle du commun des hommes ; elle eut pour unique cause l'excès de son Amour et de ses désirs ; elle ne fut accompagnée d'aucune douleur, ni suivie de la corruption du tombeau.
Jésus devait tous ces privilèges à sa sainte Mère.
La tradition rapporte que les Apôtres, dispersés dans l'univers pour prêcher l'Évangile, se trouvèrent miraculeusement réunis autour du lit de mort de celle qui avait présidé à la naissance et aux premiers développements de l'Église.
Trois jours après la mort de Marie, visitant le virginal tombeau avant de se séparer, ils furent les heureux témoins d'une grande merveille.
On entendit dans les airs d'harmonieux cantiques ; un parfum délicieux s'exhalait du tombeau de Marie ; et lorsqu'on l'eut ouvert, on n'y trouva que des fleurs fraîches et vermeilles : les Anges avaient transporté dans les Cieux, en corps et en âme, la Mère du Sauveur.
On ne peut que soupçonner ici-bas avec admiration l'accueil qui fut fait à Marie par la Très Sainte Trinité, à laquelle elle avait été associée d'une manière si sublime dans le mystère du Salut des hommes, par Jésus-Christ son Fils bien-aimé, par les légions des Anges, les Patriarches, les Prophètes, tous les saints de l'Ancien Testament et les élus de la Loi nouvelle.
Les plus grands serviteurs de Marie, dans leurs contemplations, se sont plu à dépeindre son triomphe incomparable, son couronnement, sa gloire en ce grand jour. Mais le triomphe et la Gloire de Marie sont éternels.
La Fête de l'Assomption, outre sa mort toute sainte, sa Résurrection et son couronnement, célèbre sa Royauté toute-puissante.
Elle est la Reine du Ciel, la Reine des Anges et des Saints, la Reine de l'Église terrestre, la Reine de l'Église du Purgatoire; et c'est elle que David a dépeinte dans ses Psaumes : « La Reine s'est assise à ta droite, couverte d'un manteau d'or, environnée et tout étincelante des richesses les plus variées. »
Le 1er Novembre 1950, le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958), à l'occasion de l'Année Sainte a voulu donner une définition précise (dogme) de l'Assomption de Marie.
Ce jour-là les Chrétiens fêtent à la fois la mort (Dormition) et l'entrée dans la Gloire de Dieu (Assomption) de la Vierge Marie.
L'Église Catholique croie que la vierge Marie, qui a donné chair au Christ, le verbe fait chair, a été par avance ressuscitée dans son corps.
C'est le sens du mot « Assomption » : Marie monte au Ciel avec son corps et son âme.
Pour un approfondissement :
>>> Homélie de Saint Bernard
SAINT BERNARD
PREMIER SERMON POUR L'ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE.
De la Susception du Christ et de celle de Marie
1. En montant aujourd'hui dans les Cieux, la glorieuse Vierge a certainement porté à son comble la joie des citoyens du ciel.
Car elle n'est rien moins que celle dont la voix fit tressaillir de joie, dans les entrailles d'une mère qu'elle a saluée, l'enfant qui y était encore enfermé.
Si l'âme d'un enfant qui n'était pas encore né s'est fondue de bonheur à sa voix, quelle ne dut pas être l'allégresse des esprits célestes quand ils eurent le bonheur d'entendre sa voix, de contempler son visage ?
Et même pour nous, mes frères bien-aimés, quelle fête n'est point le jour de son Assomption, quels motifs de Joie et de Bonheur n'y a-t-il point dans son Assomption ?
La présence de Marie éclaire le monde entier, c'est au point que les Cieux eux-mêmes brillent d'un plus vif éclat, à la lumière de cette lampe virginale.
C'est donc avec raison que les actions de grâce et les chants de gloire retentissent dans les cieux ; mais nous, mes frères, il semble que nous avons plus de motifs de gémir que d'applaudir.
En effet, ce monde inférieur ne doit-il pas proportionner son deuil, quand elle le quitte, à l'allégresse même que sa présence répand dans les Cieux ?
Pourtant, trêve de plaintes chez nous, car, après tout, nous n'avons point ici une cité permanente, nous aspirons à celle où Marie fait aujourd'hui son entrée ; si nous devons un jour en être citoyens, il est juste que, même dans notre exil, et jusque sur les bords des fleuves de Babylone, nous l'ayons présente à la pensée, nous participions à ses joies, nous partagions son allégresse, surtout à celle qui remplit si bien aujourd'hui même, comme un torrent, cette cité de Dieu, que, même ici-bas, nous en recevons quelques gouttes qui tombent jusque sur la terre.
Notre Reine nous a précédés, et le glorieux accueil qui lui est fait doit nous engager à suivre Notre Dame, nous ses humbles serviteurs, en nous écriant : « Attirez-nous à votre suite, nous courrons dans l'odeur de vos parfums. »
Notre exil a envoyé en avant une avocate qui, en sa qualité de mère de notre Juge, de mère de la Miséricorde, doit traiter en suppliante, mais en suppliante écoutée, l'affaire de notre Salut.
2. Aujourd'hui notre terre a envoyé un précieux présent au Ciel, pour rapprocher, par cet heureux échange de présents d'amitié, les hommes de Dieu, la terre des cieux, notre bassesse de l'élévation suprême.
Un fruit sublime de la terre s'est élevé là d'où nous viennent tous dons excellents, tous dons parfaits, et une fois montée dans les cieux, la bienheureuse Vierge comblera à son tour les hommes de ses dons. Pourquoi n'en serait-il point ainsi ? Car le pouvoir ne lui manquera pas plus que la volonté.
Elle est la Reine des Cieux et une Reine de Miséricorde, et de plus elle est la Mère du Fils unique de Dieu ; est-il rien qui puisse nous faire concevoir une plus haute estime de son pouvoir et de sa Bonté ?
À moins qu'on ne croie pas que Le Fils de Dieu honore sa Mère, ou qu'on doute que les entrailles de Marie, où la Charité même de Dieu a passé corporellement neuf mois entiers, se soient remplies de sentiments de Charité.
3. Si je parle de la sorte, mes frères, c'est pour nous que je le fais, attendu que je n'ignore pas combien il est difficile que dans un si grand dénuement on ne puisse trouver cette Charité parfaite qui ne cherche point ses propres intérêts.
Mais, sans parler des grâces que nous recevons pour sa glorification, pour peu que nous ressentions de l'Amour pour elle, nous nous réjouirons de la voir retourner à son Fils.
Oui, mes frères, nous la féliciterons, à moins pourtant qu'il ne nous arrive, ce qu'à Dieu ne plaise, d'être tout à fait ingrats envers celle qui a trouvé la grâce.
Car elle est aujourd'hui reçue dans la cité sainte par celui qu'elle a reçu elle-même la première, lorsqu'il fit son entrée dans monde, mais avec quel honneur, avec quelle allégresse et quelle gloire !
Sur la terre, il n'est point un seul endroit plus honorable que le temple du sein virginal où Marie reçut le Fils de Dieu, et, dans le Ciel, il n'est point de trône supérieur à celui sur lequel Le Fils de Dieu a placé sa Mère.
Recevant ou reçue, elle est également bienheureuse, elle l'est dans les deux cas d'un Bonheur ineffable parce qu'elle l'est d'un Bonheur inimaginable.
Mais pourquoi lit-on aujourd'hui dans l'Église du Christ précisément le passage où il est donné à entendre que femme Bénie entre les femmes a reçu le Sauveur ?
C'est, je pense, pour nous faire estimer, ou plutôt pour nous faire comprendre, combien est inestimable la réception que Marie reçoit aujourd'hui de son Fils par celle qu'il lui a été donné à elle-même de lui faire.
En effet, qui pourrait dire, même en empruntant les secours de la langue des anges et de celle des hommes, comment expliquer de quelle manière Le Saint-Esprit est survenu en Marie ; la vertu du Très-Haut l'a couverte de son ombre, la vertu de Dieu par qui tout a été fait, s'est lui-même fait chair, de quelle manière enfin le Seigneur de majesté, que l'univers entier ne peut contenir, devenu homme, s'est enfermé dans les entrailles d'une Vierge ?
4. Mais qui pourra se faire une juste idée de la gloire au sein de laquelle la Reine du monde s'est avancée aujourd'hui, de l'empressement plein d'Amour avec lequel toute la multitude des légions célestes s'est portée à sa rencontre ; au milieu de quels cantiques de Gloire elle a été conduite à son trône, avec quel visage paisible, quel air serein, quels joyeux embrassements, elle a été accueillie par son Fils, élevée par lui au-dessus de toutes les créatures avec tout l'honneur dont une telle mère est digne, et avec toute la pompe et l'éclat qui conviennent à un tel Fils ?
Sans doute, les baisers que la Vierge mère recevait des lèvres de Jésus à la mamelle, quand elle lui souriait sur son sein virginal, étaient pleins de bonheur pour elle, mais je ne crois pas qu'ils l'aient été plus que ceux qu'elle reçoit aujourd'hui du même Jésus assis sur le trône de Son Père, au moment heureux où il salue son arrivée, alors qu'elle monte elle-même à son trône de Gloire, en chantant l'épithalame et en disant : « Qu'il me baise d'un baiser de sa bouche. »
Qui pourra raconter la génération du Christ et l'Assomption de Marie ?
Elle se trouve dans les Cieux, comblée d'une Gloire d'autant plus singulière que, sur la Terre, elle a obtenu une grâce plus insigne que toutes les autres femmes.
Si l'œil n'a point vu, si l'oreille n'a point entendu, si le cœur de l'homme n'a point connu dans ses aspirations ce que Le Seigneur a préparé à ceux qui l'aiment, qui pourrait dire ce qu'il a préparé à celle qui l'a enfanté, et, ce qui ne peut être douteux pour personne, qui l'aime plus que tous les hommes ?
Heureuse est Marie, mille fois heureuse est-elle, soit quand elle reçoit Le Sauveur, soit quand elle est elle-même reçue par Lui ; dans l'un et dans l'autre cas, la dignité de la Vierge Marie est admirable, et la faveur dont la Majesté Divine l'honore, digne de nos louanges. « Jésus entra dans une bourgade, nous dit l'Évangéliste, et une femme l'y reçut dans sa maison » (Luc. X, 38).
Mais laissons plutôt la place aux cantiques de louanges, car ce jour doit être consacré tout entier à des chants de Fête.
Toutefois, comme le passage que je viens de vous citer nous offre une ample matière à discourir, demain, lorsque nous nous réunirons de nouveau, je vous ferai part, sans céder à l'envie, de ce que le Ciel m'aura inspiré pour vous le dire, afin que le jour consacré à la mémoire d'une si grande Vierge, non seulement nous soyons excités à des sentiments de dévotion ; mais encore à faire des progrès dans la pratique de notre profession, pour l'honneur et la Gloire de son Fils, Notre-Seigneur, qui est Dieu Béni par-dessus tout dans les siècles.
Ainsi soit-il.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
Panneau de reliquaire – vers1430 – Fra Angelico (env.1400-1455) – Tempera et or sur bois,
62 x 39 cm - Isabella Stewart Gardner Museum, Boston
Ce panneau a été peint par Fra Angelico pour l’Église Dominicaine de Santa Maria Novella à Florence. Il est divisé en deux registres :
- dans le registre inférieur, la « Dormition » de la Vierge : les disciples entourent le corps vieilli de Marie, et Le Christ a déjà accueilli son âme (sous la forme d’un jeune enfant) ;
- dans le registre supérieur, son « Assomption » dans les Cieux, sur des nuages, entourée d’une cour d’anges musiciens ; cette fois, Le Seigneur accueille son corps glorieux.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Assomption.
L'Assomption de Marie est un dogme mariologique de l'Église catholique romaine selon lequel, au terme de sa vie terrestre, la mère de Jésus a été « élevée au ciel ». Le terme « assomption » provient du verbe latin assumere, qui signifie « prendre », « enlever ». La fête catholique célébrant l'assomption de Marie, a lieu le 15 août.
Histoire
L'Assomption de Marie est pour l'Église catholique un dogme, c'est-à-dire un moyen de cheminer vers Dieu, résultat de la méditation séculaire du peuple de Dieu sur sa Foi : on ne croit au dogme que parce qu'il va dans le sens de la Foi.
Avant d'être un dogme, l'Assomption de Marie était donc une croyance reposant sur des traditions et non sur des bases scripturaires reconnues des premiers temps de l'Église.
L'Église catholique a considéré que cette tradition était conforme au dépôt de la Foi et « longuement mûrie par un siècle de théologie mariale omniprésente » depuis la proclamation du dogme catholique de l'Immaculée Conception, dont il n'existe cependant pas trace dans la Bible.
En 373 [ap. J-C.], Saint Ephrem évoque le concept selon lequel le corps de Marie serait resté, après son décès, intact - à savoir non atteint par 'l'impureté' de la mort.
Au IVe siècle, Épiphane de Salamine souligne que nul ne sait ce qu'il est advenu de Marie à la fin de sa vie. La tradition à ce sujet n'est pas attestée avant le Ve siècle.
En Occident, Grégoire de Tours est le premier à en faire mention, à la fin du VIe siècle. Il s'appuie apparemment sur un corpus de textes apocryphes, appelés collectivement le Transitus Mariæ, généralement rattaché au Ve siècle.
Cet ensemble de textes est explicitement désigné par Gélase Ier en 495-496, comme étant "à ne pas retenir" car apocryphe, jugement qui porte sur cette compilation et non sur la croyance en elle-même.
Selon cette tradition (à ne pas retenir, car apocryphe), Marie rencontre sur le mont des Oliviers un ange qui lui remet une palme de l'arbre de vie et lui annonce sa mort prochaine.
Marie rentre chez elle et fait part de la nouvelle à son entourage. Miraculeusement, les apôtres reviennent des différents endroits où ils sont partis prêcher, afin de l'entourer.
Jésus apparaît entouré d'anges pour recevoir l'âme de sa mère, qu'il confie à l'archange Michel.
Les apôtres enterrent le corps au pied du mont des Oliviers. Quelques jours plus tard, Jésus apparaît de nouveau et emporte le corps au Paradis, où l'âme et le corps de Marie sont réunis.
En Orient, Jean Damascène rapporte la tradition de l'Église de Jérusalem à ce sujet : selon lui, Juvénal, évêque de Jérusalem, se voit demander lors du concile de Chalcédoine le corps de Marie par le couple impérial, Marcien et Pulchérie. Juvénal répond que Marie est morte entourée de tous les apôtres, sauf Thomas, qui est en retard. À son arrivée, quelques jours plus tard, Thomas demande à voir la tombe, mais celle-ci s'avère vide ; les apôtres en déduisent alors qu'elle a été emportée au ciel.
Une autre tradition rapporte que l'Assomption a lieu à Éphèse, dans la maison connue aujourd'hui comme la « Maison de la Vierge Marie », accompagnée de l'apôtre Jean, à qui le Christ, sur la Croix, avait confié Marie.
La première allusion attestée ne date que de la fin du IXe siècle, dans un manuscrit syriaque qui rapporte que Marie suit Jean à Éphèse et qu'elle y meurt.
Les seules autres sources pré-modernes sont trois auteurs syriaques des XIIe et XIIIe siècles.
Une Fête avant d'être un dogme
- Au VIe siècle, l'empereur byzantin Maurice instaure dans son empire, la fête de la Dormition de la Vierge Marie chaque année à la date du 15 août, semble-t-il pour commémorer l'inauguration d’une église dédiée à la Vierge montée au ciel, le Sépulcre de Marie.
- La fête est introduite en Occident sous l'influence du Pape Théodore au VIIe siècle et prend le nom d'Assomption à partir du siècle suivant. Elle est citée sous ce nom en 813 par le Concile de Mayence parmi les fêtes d'obligation.
- En 1637, le roi Louis XIII désirant un héritier consacre la France à la Vierge Marie et demande à ses sujets de faire tous les 15 août une procession dans chaque paroisse afin d'avoir un fils. Comme Louis XIV naît l'année suivante, la fête célébrée par le Vœu de Louis XIII prend une importance particulière en France.
- En 1854 la proclamation du dogme de l’Immaculée conception entraîne de nombreuses pétitions à Rome pour que soit officiellement défini le dogme de l’Assomption. « De 1854 à 1945, huit millions de fidèles écriront en ce sens. Il faut y ajouter les pétitions de 1 332 évêques, de 83 000 prêtres, religieuses et religieux. Face à ces demandes répétées, Pie XII demande aux évêques du monde de se prononcer. 90 % des évêques y sont favorables. 10 % des évêques s’interrogent sur l’opportunité d’une telle déclaration ».
- En 1950, Pie XII institutionnalise la fête mariale qui existe depuis quatorze siècles en proclamant la croyance en l'Assomption, dogme de l'Église Catholique : n'ayant commis aucun péché, Marie est directement montée au Paradis, avec son âme et aussi avec son corps car épargnée par le péché originel (dogme de l'Immaculée Conception), rien n'oblige son enveloppe charnelle à attendre la résurrection des corps à la fin des temps (Constitution Munificientissimus, 1er novembre 1950)
Enseignement de l'Église Catholique
Le 1er novembre 1950, l'Assomption de Marie est établie sous forme de dogme par la constitution apostolique Munificentissimus Deus du pape Pie XII :
« En l'autorité de notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul, et par notre propre autorité, nous prononçons, déclarons, et définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste »
— Constitution dogmatique Munificentissimus Deus, § 44.
Par la suite, la constitution dogmatique Lumen gentium du concile Vatican II de 1964 a énoncé :
« Enfin, la Vierge Immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps et elle fut exaltée par le Seigneur comme Reine de l'univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des seigneurs et vainqueur du péché et de la mort. »
— Constitution dogmatique Lumen Gentium sur l'Eglise, § 59.
Depuis la déclaration d'infaillibilité pontificale par Vatican I, en 1870, cette déclaration de Pie XII constitue la seule utilisation de l'infaillibilité papale ex cathedra.
Processions et festivités de l'Assomption
D'innombrables processions ont lieu dans les paroisses catholiques le jour de l'Assomption, jour férié dans nombre de pays catholiques.
- En France, depuis le vœu de Louis XIII qui place le royaume de France sous la protection de Notre-Dame de l'Assomption, les processions sont traditionnellement suivies et donnent souvent lieu à des festivités, feux d'artifices, etc., comme à Biarritz. Celle de Paris se tient depuis quelques années dans un bateau sur la Seine, où l'on sort la statue d'argent de la Vierge conservée à Notre-Dame. Le sanctuaire de Lourdes connaît ses plus grandes heures d'affluence. En Belgique, le 15 août en Outremeuse débute par une procession et trois jours de festivités.
- En Espagne, les fêtes se déroulent souvent pendant une semaine, comme à Miraflores de la Sierra, près de Madrid.
- Des pèlerinages ont également lieu comme en Pologne à Cz?stochowa, en Croatie à Proložac, etc.
- Des processions suivies par de grandes foules se tiennent également en Italie notamment en Calabre et en Sicile (à Palerme), en Amérique latine, aux Philippines, et en Afrique.
http://missel.free.fr/Sanctoral/08/15.php.
Sermon de 1660 pour la Fête de l'Assomption
Mais pourrais-je vous dire comment a fini ce miracle, et de quelle sorte il est arrivé que l'amour ait donné le coup de la mort ? Est-ce quelque désir plus enflammé, est-ce quelque mouvement plus actif, est-ce quelque transport plus violent, qui est venu détacher cette âme ? S'il m'est permis, chrétiens, de vous dire ce que je pense, j'attribue ce dernier effet, non point à des mouvements extraordinaires, mais à la seule perfection de l'amour de la Sainte Vierge.
Car comme ce divin amour régnait dans son coeur sans aucun obstacle et occupait toutes ses pensées, il allait de jour en jour s'augmentant par son action, se perfectionnant par ses désirs, se multipliant par soi-même ; de sorte qu'il vint, s'étendant toujours, à une telle perfection, que la terre n'était plus capable de le contenir. Va, mon fils, disait ce roi grec ; étends bien loin tes conquêtes ; mon royaume est trop petit pour te renfermer.
O amour de la Sainte Vierge, ta perfection est trop éminente ; tu ne peux plus tenir dans un corps mortel ; ton feu pousse des flammes trop vives pour être couvert sous cette cendre. Va briller dans l'éternité ; va brûler devant la face de Dieu ; va t'étendre dans son sein immense, qui seul est capable de te contenir.
Alors la divine Vierge rendit sans peine et sans violence sa sainte et bienheureuse âme entre les mains de son Fils. Il ne fut pas nécessaire que son amour s'efforçât par des mouvements extraordinaires.
Comme la plus légère secousse détache de l'arbre un fruit déjà mur, ainsi fut cueillie cette âme bénite pour être tout d'un coup transportée au ciel ; ainsi mourut la divine Vierge par un élan de l'amour divin et son âme fut portée au ciel par une nuée de désirs sacrés.
Et c'est ce qui fait dire aux saints anges : Qui est celle-ci qui s'élève comme la fumée odoriférante d'une composition de myrrhe et d'encens ? (Cantique des cantiques III 6). Belle et excellente comparaison qui nous explique admirablement la manière de cette mort heureuse et tranquille.
Bossuet.
L'Assomption de la Vierge peint par Michel Sittow, vers 1500.
Déclaration du Roi par laquelle Sa Majesté déclare qu’elle a pris la Très Sainte et Glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de son royaume (10 février 1638).
Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut.
Dieu qui élève les rois au trône de leur grandeur, non content de nous avoir donné l'esprit qu'il départ à tous les princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin si spécial et de notre personne et de notre état, que nous ne pouvons considérer le bonheur du cours de notre règne, sans y voir autant d'effets merveilleux de sa bonté, que d'accidents qui nous pouvaient perdre.
Lorsque nous sommes entré au gouvernement de cette couronne, la faiblesse de notre âge donna sujet à quelques mauvais esprits d'en troubler la tranquillité ; mais cette main divine soutint avec tant de force la justice de notre cause que l'on vit en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins.
En divers autres temps, l’artifice des hommes et la malice du diable ayant suscité et fomenté des divisions non moins dangereuses pour notre couronne que préjudiciables au repos de notre maison, il lui a plu en détourner le mal avec autant de douceur que de justice.
La rébellion de l'hérésie ayant aussi formé un parti dans l'Etat, qui n'avait d'autre but que de partager notre autorité, il s'est servi de nous pour en abattre l'orgueil, et a permis que nous ayons relevé ses saints autels en tous les lieux où la violence de cet injuste parti en avait ôté les marques.
Quand nous avons entrepris la protection de nos alliés, il a donné des succès si heureux à nos armes, qu’à la vue de toute l'Europe, contre l'espérance de tout le monde, nous les avons rétablis en la possession de leurs états dont ils avaient été dépouillés.
Si les plus grandes forces des ennemis de cette couronne, se sont ralliées pour conspirer sa ruine, il a confondu leurs ambitieux desseins pour faire voir à toutes les nations que, comme sa providence a fondé cet Etat, sa bonté le conserve et sa puissance le défend.
Tant de grâces si évidentes font que pour n'en différer pas la reconnaissance, sans attendre la paix, qui nous viendra sans doute de la même main dont nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur pour en faire sentir les fruits aux peuples qui nous sont commis, nous avons cru être obligés, nous prosternant aux pieds de sa Majesté Divine que nous Adorons en trois personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la sacrée Croix, où nous vénérons l’accomplissement des mystères de notre Rédemption par la vie et la mort du Fils de Dieu en notre chair, de nous consacrer à la grandeur de Dieu par son Fils rabaissé jusqu’à nous, et à ce Fils par sa mère élevée jusqu'a lui ; en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et tous nos sujets pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte-Trinité, par son intercession et de toute la cour Céleste par son autorité et exemple, nos mains n’étant pas assez pures pour présenter nos offrandes à la pureté même, nous croyons que celles qui ont été dignes de le porter, les rendront hosties agréables et c'est chose bien raisonnable qu'ayant été médiatrice de ces bienfaits, elle le soit de nos actions de grâces.
A ces causes, nous avons déclaré et déclarons que prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et de défendre avec tant de soin ce royaume contre l'effort de tous ses ennemis, que, soit qu’il souffre du fléau de la guerre ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire.
Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés en ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de la cathédrale de Paris avec une image de la Vierge qui tienne dans ses bras celle de son précieux Fils descendu de la Croix, et où nous serons représenté aux pieds du Fils et de la Mère comme leur offrant notre couronne et notre sceptre.
Nous admonestons le sieur Archevêque de Paris et néanmoins lui enjoignons que tous les ans le jour et fête de l’Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration à la grand'messe qui se dira en son église Cathédrale, et qu'après les vêpres du dit jour, il soit fait une procession en la dite église à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines et le corps de ville, avec pareille cérémonie que celle qui s'observe aux processions générales les plus solennelles ; ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises tant paroissiales que celles des monastères de la dite ville et faubourg, et en toutes les villes, bourgs et villages du dit diocèse de Paris.
Exhortons pareillement tous les archevêques et évêques de notre royaume et néanmoins leur enjoignons de faire Célébrer la même Solennité en leurs églises épiscopales et autres églises de leur diocèse ; entendant qu’à la dite cérémonie les cours de Parlement et autres compagnies souveraines et les principaux officiers de la ville y soient présents ; et d'autant qu'il y a plusieurs épiscopales qui ne sont pas dédiées à la Vierge, nous exhortons les dits archevêques et évêques en ce cas de lui dédier la principale chapelle des dites églises pour y être fait la dite cérémonie et d'y élever un autel avec un ornement convenable à une action si célèbre et d'admonester tous nos peuples d’avoir une dévotion particulière à la Vierge, d'implorer en ce jour sa protection afin que sous une si puissante patronne notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses ennemis, qu'il jouisse largement d'une bonne paix ; que Dieu y soit servi et révéré si saintement à la dernière fin pour laquelle nous avons été créés ; car tel est notre bon plaisir.
Donné à Saint-Germain-en-Laye, le dixième jour de février, l'an de grâce mil six cent trente-huit, et de notre règne le vingt-huit.
Constitution apostolique « Munificentissimus Deus » définissant le dogme de l’Assomption
1er Novembre 1950
... Alors, puisque l'Eglise universelle, en laquelle vit l'Esprit de vérité, cet Esprit qui la dirige infailliblement pour parfaire la connaissance des vérités révélées, a manifesté de multiples façons sa foi au cours des siècles, et puisque les évêques du monde entier, d'un sentiment presque unanime, demandent que soit définie, comme dogme de Foi Divine et Catholique, la vérité de l'Assomption au ciel de la Bienheureuse Vierge Marie - vérité qui s'appuie sur les Saintes Lettres et ancrée profondément dans l'âme des fidèles, approuvée depuis la plus haute antiquité par le culte de l'Eglise, en parfait accord avec les autres vérités révélées, démontrée et expliquée par l'étude, la science et la sagesse des théologiens - nous pensons que le moment, fixé par le dessein de Dieu dans sa Providence, est maintenant arrivé où nous devons déclarer Solennellement cet insigne privilège de la Vierge Marie.
Nous, qui avons confié Notre pontificat au patronage particulier de la Très Sainte Vierge, vers qui Nous Nous réfugions en tant de vicissitudes des plus tristes réalités, Nous qui avons consacré à son Cœur Immaculé le genre humain tout entier en une cérémonie publique, et qui avons éprouvé souvent sa très puissante assistance, Nous avons une entière confiance que cette proclamation et définition solennelle de son Assomption apportera un profit non négligeable à la société humaine, car elle tournera à la gloire de la Très Sainte Trinité à laquelle la Vierge Mère de Dieu est unie par des liens tout particuliers.
Il faut, en effet, espérer que tous les fidèles seront portés à une piété plus grande envers leur céleste Mère ; que les âmes de tous ceux qui se glorifient du nom de chrétiens, seront poussées au désir de participer à l'unité du Corps mystique de Jésus-Christ et d'augmenter leur amour envers Celle qui, à l'égard de tous les membres de cet auguste corps, garde un cœur maternel.
Et il faut également espérer que ceux qui méditent les glorieux exemples de Marie se persuaderont de plus en plus de quelle grande valeur est la vie humaine si elle est entièrement vouée à l'accomplissement de la volonté du Père céleste et au bien à procurer au prochain ; que, alors que les inventions du « matérialisme » et la corruption des mœurs qui en découle menacent de submerger l'existence de la vertu et, en excitant les guerres, de perdre les vies humaines, sera manifesté le plus clairement possible, en pleine lumière, aux yeux de tous, à quel but sublime sont destinés notre âme et notre corps ; et enfin que la foi de l'Assomption céleste de Marie dans son corps rendra plus ferme notre foi en notre propre résurrection, et la rendra plus active.
Ce Nous est une très grande joie que cet événement solennel arrive, par un dessein de la Providence de Dieu, alors que l'Année Sainte suit son cours, car ainsi nous pouvons, pendant la célébration du très grand Jubilé, orner le front de la Vierge Mère de Dieu de ce brillant joyau et laisser un souvenir plus durable que l'airain de Notre piété très ardente envers la Mère de Dieu.
C’est pourquoi, après avoir adressé à Dieu d'incessantes et suppliantes prières, et invoqué les lumières de l'Esprit de vérité, pour la gloire du Dieu Tout-Puissant, qui prodigua sa particulière bienveillance à la vierge Marie, pour l'honneur de son Fils, Roi immortel des siècles et vainqueur de la mort et du péché, pour accroître la gloire de son auguste Mère et pour la joie et l’exultation de l'Eglise tout entière, par l'autorité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux apôtres Pierre et Paul, et par la Nôtre, Nous proclamons, déclarons et définissons que c'est un dogme divinement révélé que Marie, l'Immaculée Mère de Dieu toujours Vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste.
Pie XII
Catéchisme de l’Eglise Catholique
Première partie, deuxième section, paragraphe VI
Marie : Mère du Christ, Mère de l’Eglise
Après avoir parlé du rôle de la Vierge Marie dans le mystère du Christ et de l'Esprit, il convient de considérer maintenant sa place dans le mystère de l'Eglise. « En effet, la Vierge Marie (...) est reconnue et honorée comme la véritable Mère de Dieu et du Rédempteur (...). Elle est aussi vraiment Mère des membres [du Christ] (...) ayant coopéré par sa charité à la naissance dans l'Eglise des fidèles qui sont les membres de ce Chef.[1] » « ... Marie Mère du Christ, Mère de l'Eglise.[2] »
I. La maternité de Marie envers l'Eglise.
Toute unie à son Fils...
Le rôle de Marie envers l'Eglise est inséparable de son union au Christ, elle en découle directement. « Cette union de Marie avec son Fils dans l'œuvre du salut est manifeste dès l'heure de la conception virginale du Christ, jusqu'à sa mort.[3]» Elle est particulièrement manifeste à l'heure de sa passion :
La bienheureuse Vierge avança dans son pèlerinage de foi, gardant fidèlement l'union avec son Fils jusqu'à la Croix où, non sans un dessein divin, elle était deLout, souffrant cruellement avec son Fils unique, associée d'un cœur maternel à son sacrifice, donnant à l'immolation de la victime, née de sa chair, le consentement de son amour, pour être enfin, par le même Christ Jésus mourant sur la Croix, donnée comme sa Mère au disciple par ces mots: « Femme, voici ton fils » (évangile selon saint Jean, XIX 26-27)[4].
Après l'Ascension de son Fils, Marie a « assisté de ses prières l'Eglise naissante.[5] » Réunie avec les apôtres et quelques femmes, « on voit Marie appelant elle aussi de ses prières le don de l'Esprit qui, à l'Annonciation, l'avait déjà elle-même prise sous son ombre.[6] »
... aussi dans son Assomption...
« Enfin la Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l'univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort.[7] » L'Assomption de la Sainte Vierge est une participation singulière à la Résurrection de son Fils et une anticipation de la résurrection des autres chrétiens :
Dans ton enfantement tu as gardé la virginité, dans ta dormition tu n'as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu : tu as rejoint la source de la Vie toi qui conçus le Dieu vivant et qui, par tes prières, délivreras nos âmes de la mort.[8]
[1] Vatican II : « Lumen gentium », n° 53 ; saint Augustin : « De sancta virginitate », VI.
[2] Paul VI : discours du 21 novembre 1964.
[3] Vatican II : « Lumen gentium », n° 57.
[4] Vatican II : « Lumen gentium », n° 58.
[5] Vatican II : « Lumen gentium », n° 69 .
[6] Vatican II : « Lumen gentium », n° 59 .
[7] Vatican II : « Lumen gentium », n° 59 . Pie XII : Constitution apostolique « Munificentissimus Deus », 1er novembre 1950.
[8] Liturgie byzantine : Tropaire de la Fête de la Dormition.
Pour terminer, ceux qui le désirent peuvent retrouver ce qui est écrit dans les Révélations de Jésus à Maria Valtorta dans les derniers chapitres du tome 10.
Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 10, chapitre 35-36-37 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…
Le bienheureux passage de Marie.
Considérations et explications sur l'Assomption et le Passage de Marie Très Sainte.
Sainte Marie, pendant toute l'éternité, |
priez pour nous |
Priez pour nous, sainte Mère de Dieu.
Afin que nous soyons dignes des promesses du Christ.
Seigneur, protégez vos serviteurs, en leur accordant les bienfaits de la paix, et faites que, pleins de confiance en la protection de la Bienheureuse Vierge Marie, ils soient à l'abri des attaques de tous leurs ennemis. Par Jésus-Christ, Notre Seigneur. - Amen.
Date de dernière mise à jour : 15/08/2024
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