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Eucharistie du Mardi 19 Novembre 2024.
Eucharistie du Mardi 19 Novembre 2024 : Mardi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Fête de Ste Mechtilde (ou Mathilde) de Hackeborn (ou de Helfta), Moniale et Mystique allemande (1241-1298).
Fête de Saint Raphaël de Saint-Joseph (Joseph Kalinowski), Prêtre et Carme polonais o.c.d. (1835-1907).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre de l'Apocalypse 3,1-6.14-22… Psaume 15(14),1a.2.3bc-4ab.4d.5… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,1-10.
Commentaire de Sainte Élisabeth de la Trinité (1880-1906), Carmélite.
Autre commentaire de Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), Prêtre, Curé d'Ars.
Autre commentaire de Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Enric RIBAS i Baciana (Barcelona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Mardi 19 Novembre 2024 : Fête de Ste Mechtilde (ou Mathilde) de Hackeborn (ou de Helfta), Moniale et Mystique allemande (1241-1298).
N’oublions pas le Notre Père de Sainte Mechtilde (voir en bas de page). A chaque fois que Sainte Mechtilde récitait cette Prière, elle voyait des légions d'âmes du Purgatoire monter au Ciel !
Parmi ses élèves, une Moniale particulièrement douée se signalera : Ste Gertrude la Grande (fêtée le 16 Novembre).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Ste Mechtilde (ou Mathilde) de Hackeborn (ou de Helfta).
Mardi 19 Novembre 2024 : Fête de Saint Raphaël de Saint-Joseph (Joseph Kalinowski), Prêtre et Carme polonais o.c.d. (1835-1907).
Saint Raphaël Kalinowski est inscrit au calendrier des Saints en date du 19 Novembre car son « dies natalis » (15 Novembre) tombait le jour de la commémoraison de tous les défunts de l'Ordre du Carmel.
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Raphaël de Saint-Joseph (Joseph Kalinowski).
Les Saints du 19 Novembre.
https://www.reflexionchretienne.com/pages/vie-des-saints/novembre/saints-saintes-et-fetes-du-jour-14.html
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre de l'Apocalypse 3,1-6.14-22.
Moi, Jean, j'ai entendu le Seigneur qui me disait : Tu écriras ceci à l'Ange de l'Église qui est à Sardes : Ainsi parle celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles : Je connais ta conduite : tu as la réputation d'être vivant, et tu es mort.
Sois vigilant, raffermis ce qui te reste et qui est en train de mourir, car je n'ai pas trouvé que ta conduite soit parfaite devant mon Dieu.
Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu la Parole ; garde-la fidèlement et convertis-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai te surprendre.
Mais chez toi, à Sardes, il y en a quelques-uns qui n'ont pas sali leurs vêtements ; habillés de blanc, ils marcheront avec moi, car ils l'ont bien mérité.
C'est ainsi que le vainqueur portera des vêtements blancs. Jamais je n'effacerai son nom du livre de la vie ; je me prononcerai pour lui devant mon Père et devant ses anges.
Celui qui a des oreilles, qu'il entende ce que l'Esprit dit aux Églises.
Tu écriras encore ceci à l'Ange de l'Église qui est à Laodicée : Ainsi parle le témoin fidèle et véridique, celui qui est « Amen », celui qui est le commencement de la création de Dieu :
Je connais ta conduite : tu n'es ni froid ni brûlant - mieux vaudrait que tu sois ou froid ou brûlant -
Aussi, puisque tu es tiède - ni froid ni brûlant - je vais te vomir.
Tu dis : « Je suis riche, je me suis enrichi, je ne manque de rien », et tu ne sais pas que tu es malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu !
Alors je te donne un conseil : viens acheter chez moi de l'or purifié au feu, pour devenir riche, des vêtements blancs pour te couvrir et cacher la honte de ta nudité, un remède pour te frotter les yeux afin de voir clair.
Tous ceux que j'aime, je leur montre leurs fautes, et je les châtie. Sois donc fervent et convertis-toi.
Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi.
Le vainqueur, je le ferai siéger près de moi sur mon Trône, comme moi-même, après ma victoire, je suis allé siéger près de mon Père sur son Trône.
Celui qui a des oreilles, qu'il entende ce que l'Esprit dit aux Églises.
Psaume 15(14),1a.2.3bc-4ab.4d.5.
Seigneur, qui séjournera sous ta tente ?
Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son cœur.
Il ne fait pas de tort à son frère
et n'outrage pas son prochain.
À ses yeux, le réprouvé est méprisable
mais il honore les fidèles du Seigneur.
Il ne reprend pas sa parole.
Il prête son argent sans intérêt,
n'accepte rien qui nuise à l'innocent.
L'homme qui fait ainsi demeure inébranlable.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,1-10.
Jésus traversait la ville de Jéricho.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d'impôts, et c'était quelqu'un de riche.
Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n'y arrivait pas à cause de la foule, car il était de petite taille.
Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là.
Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l'interpella : « Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un pécheur. »
Mais Zachée, s'avançant, dit au Seigneur : « Voilà, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j'ai fait du tort à quelqu'un, je vais lui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham.
En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »
Commentaire du jour.
Sainte Élisabeth de la Trinité (1880-1906), Carmélite.
Dernière retraite, 42-44 (OC, Seuil 1991, p. 186)
« Aujourd'hui, il faut que je vienne demeurer chez toi »
« En Dieu mon âme est silencieuse ; c'est de Lui que j'attends ma délivrance. Oui, il est le rocher où je trouve le Salut, ma citadelle, et je ne serai pas ébranlée » (Ps 61,2-3).
Voilà le mystère que chante aujourd'hui ma lyre !
Comme à Zachée, mon Maître m'a dit : « Hâte-toi de descendre, car il faut que je loge chez toi. » Hâte-toi de descendre, mais où ?
Au plus profond de moi-même : après m'être quittée moi-même (Mt 16,24), séparée de moi-même, dépouillée de moi-même, en un mot sans moi-même.
« Il faut que je loge chez toi. » C'est mon Maître qui m'exprime ce désir ! Mon Maître qui veut habiter en moi, avec Le Père et Son Esprit d'Amour, pour que, selon l'expression du disciple bien-aimé, j'aie « société » avec eux, que je sois en communion avec eux (1Jn 1,3). « Vous n'êtes plus des hôtes ou des étrangers, mais vous êtes déjà de la maison de Dieu », dit Saint Paul (Ep 2,19).
Voilà comment j'entends être « de la maison de Dieu » : c'est en vivant au sein de la tranquille Trinité, en mon abîme intérieur, en cette « forteresse inexpugnable du saint recueillement » dont parle Saint Jean de la Croix...
Oh ! Qu’elle est belle cette créature ainsi dépouillée, délivrée d'elle-même... Elle monte, elle s'élève au-dessus des sens, de la nature ; elle se dépasse elle-même ; elle surpasse aussi toute joie comme toute douleur et passe à travers les nuages, pour ne se reposer que lorsqu'elle aura pénétré « en l'intérieur » de Celui qu'elle aime et qui lui donnera lui-même le repos...
Le Maître lui a dit : « Hâte-toi de descendre ». C'est encore sans sortir de là qu'elle vivra, à l'image de la Trinité immuable, en un éternel présent..., devenant par un regard toujours plus simple, plus unitif, « la splendeur de sa gloire » (He 1,3), autrement dit l'incessante « louange de gloire » (Ep 1,6) de ses perfections adorables.
Commentaire du jour.
Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), Prêtre, Curé d'Ars.
Sermon pour le 3e Dimanche après la Pentecôte
« Le Fils de l’Homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu »
Non content de nous appeler à Lui par sa Grâce, et de nous fournir tous les moyens pour nous sanctifier, voyez comment Jésus-Christ court après ses brebis égarées ; voyez comment il parcourt les villes et les campagnes pour les chercher, et les ramener dans le lieu de sa Miséricorde.
Voyez comment il quitte ses apôtres pour aller attendre la Samaritaine auprès du puits de Jacob, où il savait qu'elle viendrait (Jn 4,6s)…
Voyez-le dans la maison de Simon le pharisien : ce n'est pas pour y manger qu'il y va ; mais il savait qu'il y viendrait une Madeleine pécheresse (Mc 14,3s)…
Voyez-le prendre la route de Capharnaüm pour aller trouver un autre pécheur dans son bureau : c'était Saint Matthieu ; c'est pour en faire un zélé apôtre (Mt 9,9).
Demandez-lui pourquoi il prend la route de Jéricho : il vous dira qu'il y a un homme nommé Zachée, qui passe pour un pécheur public, et qu'il veut aller voir s'il pourra le sauver.
Afin d'en faire un parfait pénitent, il fait comme un bon père qui a perdu son enfant, il l'appelle :
« Zachée, lui crie-t-il, descendez ; car c'est chez vous que je veux aller loger aujourd'hui.
Je viens vous accorder votre grâce. » C'est comme s'il lui disait : « Zachée, quittez cet orgueil et cet attachement aux biens de ce monde ; descendez, c'est-à-dire, choisissez l'humilité et la pauvreté. »
Pour bien le faire comprendre, il dit à tous ceux qui étaient avec lui : « Cette maison reçoit aujourd'hui le Salut. »
Ô Mon Dieu ! Que votre Miséricorde est grande pour les pécheurs !...
D'après tout ce que nous voyons que Jésus-Christ a fait pour nous sauver, comment pourrions-nous désespérer de sa Miséricorde, puisque son plus grand plaisir est de nous pardonner ?
De sorte que, quelque multipliés que soient nos péchés, si nous voulons les quitter et nous en repentir, nous sommes sûrs de notre Pardon.
Autre commentaire du jour.
Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
En effet, Le Fils de l'Homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.
Les publicains étaient des collecteurs d’impôts. Rome avait divisé le pays en secteurs. Pour chaque secteur, un montant précis de taxes était fixé.
Le secteur était ensuite confié à un chef de publicains qui devait remettre le montant à Rome et avec l’excédent payait ses employés et se réservait un gras salaire pour lui-même.
Les publicains étaient considérés comme des pécheurs et des marginaux de la société: c’était des brebis galeuses qu’il ne fallait pas fréquenter.
C’est pour cela qu’on ne tolèrerait pas que Zachée fende la foule pour aller se mettre en avant. Zachée est petit: derrière la foule il sait qu’il ne peut rien voir.
Il va donc grimper dans un arbre, comme un sycomore qui a des branches basses faciles à grimper, à un endroit où Jésus doit passer.
C’est là que le regard de Jésus le découvre.
Jésus lui déclare qu’il est pressé d’aller demeurer chez lui, aujourd’hui. Le mot aujourd’hui revient deux fois dans le texte et bien des fois dans l’Évangile de Luc.
Le Royaume n’est pas dans le futur; il n’est pas à chercher ailleurs.
Avec la présence du Christ, il est au milieu de vous (Luc 17,21). Il est ici, aujourd’hui. Dans les récits de Luc sur l’enfance de Jésus, c’est cet aujourd’hui de la présence de Dieu qui fait la joie de Zacharie, d’Élisabeth, de Marie, du vieillard Syméon et, à la naissance, la joie des bergers, des marginaux eux aussi.
Zachée, qui n’était pas sûr de pouvoir voir Jésus, vite (il dégringole de l’arbre) il va recevoir Jésus avec joie.
Jésus, non seulement va chez Zachée, mais surtout il va manger chez lui: il viole deux interdits à la fois.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois: il a déjà fait cela pour Matthieu le publicain qui est devenu un des Douze.
C’est ce que Jésus appelle à aller chercher ce qui était perdu. Il n’attend pas qu’on vienne à Lui: c’est Lui qui prend l’initiative.
Et ce n’est pas jugé convenable pour ceux qui se considèrent comme justes.
La réponse de Zachée à la Grâce qui lui est faite n’est pas seulement la joie. Il fait ce qu’un véritable disciple doit faire dans l’Évangile de Luc: il promet de partager ses richesses avec les pauvres et de réparer les torts qu’il a pu causer.
La conclusion du récit de Luc est un autre thème qui lui est cher: Jésus est venu chercher et sauver ce qui était perdu.
C’est l’initiative de Dieu et le Salut universel. Il est venu non pas pour les gens qui se considèrent comme des “gens bien” qui n’ont pas besoin de Salut, mais pour tous ces marginaux, ceux que l’Ancien Testament appelait les petits, les humbles, qu’ils soient Juifs ou païens: il veut les sauver, quels qu’ils soient…
Zachée, en fin de compte, est une belle illustration de ce qui est arrivé à tout disciple: Jésus est venu le chercher:
Voici que je me tiens à la porte et je frappe; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, Moi près de lui et lui près de Moi. (Apo.3,20).
Et quand il est accueilli, il est venu demeurer chez son disciple:
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et Mon Père l’aimera et nous viendrons vers lui, et nous ferons une demeure chez lui. (Jean 14,23)
Jean Gobeil, s.j.
Autre commentaire du jour.
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Aujourd'hui, le Salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham.
« Je connais ta conduite : tu n’es ni froid ni brûlant ; aussi, puisque tu es tiède, je vais te vomir » (1ère lect.).
Terrible parole qui fait frémir ! Heureusement que « le témoin fidèle et véridique », « l’Amen », c’est-à-dire Jésus Lui-même, ajoute : « Tous ceux que j’aime, je leur montre leurs fautes et je les châtie ».
Le reproche vigoureux de tiédeur adressé à l’Église de Laodicée procède de son Amour pour nous, et est en vue de notre conversion :
« Sois donc fervent et convertis-toi ».
L’attitude que Jésus dénonce vigoureusement dans l’Apocalypse, rejoint celle des pharisiens qui « récriminaient » contre lui en voyant qu’il s’est invité chez un pécheur aussi notoire que Zachée.
Les chefs religieux en effet se croyaient « riches » devant Dieu : n’étaient-ils pas parmi les notables du peuple élu ?
Leurs œuvres ne plaidaient-elles pas en leur faveur ? Hélas, ils ne se rendaient pas compte – pas plus que chacun d’entre nous lorsque nous tombons dans l’autosatisfaction spirituelle – qu’ils étaient « malheureux, pitoyables, pauvres, aveugles et nus », et cela au moment même où ils pensaient « ne manquer de rien » pour accéder au Royaume.
Dès qu’intérieurement nous perdons la componction, la vanité nous fait tomber dans la tiédeur.
Si de plus nous avons cultivé « la réputation d’être vivants », nous ne nous rendrons même plus compte qu’en fait « nous sommes morts », car nous ne puisons plus notre Vie à sa Source, c'est-à-dire dans la Miséricorde Divine.
Il faut souvent une grosse épreuve pour nous ouvrir les yeux, nous réveiller de notre suffisance et nous permettre de prendre conscience du triste état de notre Vie intérieure.
Zachée, lui, ne se faisait plus d’illusion sur l’état de son âme : il se savait « collabo », voleur, en infraction par rapport à la loi des hommes et à celle de Dieu. Il y a longtemps qu’il ne se réchauffait plus à la flamme de la prière communautaire dont il était exclu. Pour être froid, il était froid : « sicut cadaveris » !
A vrai dire, les quolibets ironiques par lesquels il répondait au mépris des gens bien-pensants, cachaient mal sa souffrance intérieure.
Car lui aussi était « un fils d’Abraham » et le sang du patriarche bouillonnait dans ses veines. Mais comment faire pour sortir de l’impasse dans laquelle il s’était peu à peu laissé enfermer ?
Certes son cœur n’était plus réchauffé par la Grâce, mais la flamme de son désir brûlait encore.
Elle brûlait même bien davantage que dans le cœur des pharisiens satisfaits par la température ambiante de leur Vie religieuse confortable.
Aussi ces messieurs tenaient-ils ce Rabbi de Nazareth à l’œil ; il ne faudrait pas qu’il nous change la religion : les écarts de température sont nuisibles à la santé !
Zachée aussi « cherche à voir Jésus », mais pour une tout autre raison : et si ce Rabbi avait le pouvoir de le réconcilier avec son Dieu, qui lui manquait tellement depuis qu’il avait lâché sa main ?
Zachée était peut-être de petite taille mais il avait du tempérament : il savait ce qu’il voulait et savait prendre les moyens de ses ambitions.
Il n’hésite pas, et « courant en avant, il grimpe sur un sycomore » qui surplombe la route « pour voir Jésus qui devait passer par là ».
Pourquoi Notre-Seigneur choisit-il de passer la nuit chez le chef des collecteurs d’impôts de la région ? Parce qu’il était riche et que sa maison était confortable ?
C’est peu probable : nous savons que Jésus préférait la pauvreté à la richesse.
D’ailleurs, le regard de ce petit homme perché dans son arbre ne proclame pas : « Je suis riche, je me suis enrichi, je ne manque de rien » ; mais il crie plutôt sa détresse.
Il se sait « malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu » et supplie intérieurement Jésus de venir à son aide.
La réponse du Seigneur le fait tressaillir de joie : « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si tu entends ma voix, Zachée, et si tu ouvres la porte de ton cœur, j’entrerai chez toi ; je prendrai mon repas avec toi, et toi avec Moi ».
D’un bond Zachée descend de son arbre, et traversant la foule, il tombe aux pieds de Jésus, le suppliant :
« Voilà Seigneur, je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens pour acquérir l’or de la charité purifié au creuset de mon repentir ; si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus afin de pouvoir purifier mes yeux avec “le collyre ” de la justice ».
Alors Jésus lui répond : « Aujourd’hui le Salut est entré dans ta maison. Reçois le “vêtement blanc du vainqueur ” et “ siège près de Moi sur mon Trône ”.
Puisque tu as choisi le chemin de l’humble repentance et de la conversion, j’inscris ton nom dans le livre de Vie et “je me prononcerai pour toi devant Mon Père et devant ses Anges ”.
En effet, « Le Fils de l’Homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu ».
Père Joseph-Marie.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_299
Abbé Enric RIBAS i Baciana (Barcelona, Espagne).
Le Fils de l'Homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.
Aujourd'hui, Zachée, c'est moi. Ce personnage de l'Évangile était riche et était le chef des publicains, moi j'ai plus que ce dont j'ai besoin et parfois j'ai l'attitude d'un publicain et j'oublie Jésus.
Jésus au milieu de la multitude cherche Zachée, aujourd'hui au milieu de ce monde, Il me cherche moi précisément: «Zachée, descends vite: aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison» (Lc 19,5).
Zachée a envie de voir Jésus, mais il n'y arrivera pas sans effort alors il monte sur l'arbre. Je voudrais voir tellement l'action de Dieu!
Mais je ne sais pas si je suis vraiment capable de me ridiculiser en faisant comme Zachée.
Afin que Jésus puisse agir, le chef des publicains de Jéricho doit être disposé à le recevoir, et s'Il ne se dépêche pas il perdra peut-être la seule et unique occasion d'être touché par Dieu et ainsi de sauver son âme.
Peut-être que moi aussi j'ai eu beaucoup d'occasions de rencontrer Jésus, et il serait temps d'avoir du courage, de sortir de chez moi pour aller à sa rencontre, l'inviter à rentrer chez moi,
Il pourra ainsi me dire à moi aussi: «Aujourd'hui, le Salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham. En effet, Le Fils de l'Homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu» (Lc 19,9-10).
Zachée laisse Jésus rentrer dans sa maison et dans son cœur, même en se sentant indigne d'une telle visite.
Chez lui, la conversion est totale: il commence par renoncer à l'ambition des richesses, il continue par le partage de ses biens et finit en prenant la résolution de faire justice en corrigeant ses péchés passés.
Peut-être que Jésus me demande depuis longtemps de faire de même, mais je ne veux pas l'écouter et je fais la sourde oreille; j'ai besoin de me convertir.
Saint Maxime disait: «Rien n'est plus agréable à Dieu que les hommes se convertissent d'un repentir sincère».
Que Dieu m'aide à faire de cela une réalité.
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.mariedenazareth.com/2024-11-19/le-fils-de-lhomme-est-venu-sauver-ce-qui-etait-perdu
HYMNE : UN CHANT RASSEMBLE DANS LA NUIT
Un chant rassemble dans la nuit
Les voix dispersées :
L’Église a devancé l’aurore
Et fait monter vers le Seigneur
L’espoir du monde.
L’hymne de joie et de douleurs
Qui naît aujourd’hui
Rejoint la mystérieuse offrande
Où Jésus Christ veut, de sa croix,
Signer l’alliance.
C’est dans le Fils que nous pouvons,
Marqués par l’Esprit,
Donner notre parole au Père,
Et c’est en lui que Dieu répond
Au cri des hommes.
Nous attendons face à l’Orient
Les signes du Jour :
Jésus doit revenir en gloire,
Et l’amour seul peut dans nos vies
Gagner sa Pâque.
HYMNE : SOLEIL LEVANT
Soleil levant
Sur ceux qui gisent dans la mort,
Tu es venu
pour que voient ceux qui ne voient pas,
Et tu guéris l’aveugle-né.
Ô viens, Seigneur Jésus !
Lumière sur le monde ;
Que nous chantions pour ton retour :
Béni soit au nom du Seigneur
Celui qui vient sauver son peuple !
Agneau pascal,
Agneau qui sauves de l’exil,
Tu es venu
racheter les brebis perdues,
Et tu payas le prix du sang.
Ô viens, Seigneur Jésus !
Berger des sources vives ;
Que nous chantions pour ton retour :
Béni soit au nom du Seigneur
Celui qui vient sauver son peuple !
HYMNE : SANS FIN, SEIGNEUR, DIEU NOTRE PÈRE
Sans fin, Seigneur, Dieu notre Père,
Sans fin, Seigneur, nous te louerons :
La terre exulte d’allégresse ;
Béni sois-tu, Dieu des vivants !
L’oiseau reçoit sa nourriture,
La fleur se pare de beauté ;
Tu aimes toute créature,
Tu sais le prix de nos années.
Sans fin, ton Verbe en nos paroles,
Sans fin, Seigneur, te chantera ;
L’amour s’éveille en nos cœurs d’hommes
Au nom du Fils, ton bien-aimé.
Tu es, Seigneur, notre lumière,
Toi seul nous sauves de la mort ;
Ton Fils offert à tous les peuples
Est pour chacun le Pain vivant.
Heureux les hommes qui t’adorent,
Le monde ouvert à ton amour ;
L’Esprit déjà te nomme Père :
Un jour, Seigneur, nous te verrons.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Seigneur, Notre Dieu, tu nous as envoyé Ton Fils Jésus : dans nos ténèbres, il a fait jaillir la Lumière de sa Vie ; qu’il nous réveille maintenant de tout sommeil, qu’il nous relève de toute mort.
Grâce à Lui, nous vivrons pour Toi et nous marcherons vers Ton Royaume. Toi qui règnes avec Lui et Le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
Parole de Dieu : (Rm 13, 11b.12 13a)... (Office des Laudes).
C’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil. La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche.
Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la Lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour.
Parole de Dieu : (1 Jn 3, 1a.2)... (Office des Vêpres).
Voyez comme il est grand, l’Amour dont Le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu, – et nous le sommes –.
Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement.
Nous le savons : lorsque Le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à Lui parce que nous le verrons tel qu’il est.
Date de dernière mise à jour : 19/11/2024
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