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Sermon du Saint Curé d’Ars sur L'Eucharistie...le Ciel qui descend dans notre âme.
L’EUCHARISTIE : Oh ! Quel bonheur pour celui qui reçoit Jésus-Christ dans la sainte Communion, étant bien disposé ! ...
Ah ! Qui ne pourra jamais comprendre le Bonheur du chrétien qui reçoit Jésus-Christ dans son cœur, qui, par là, devient un petit Ciel…lui seul est aussi riche que tout le Ciel ensemble.
En lisant cette Homélie du Saint Curé d’Ars, pensons que lorsque nous mangeons Le Corps du Christ (en mangeant l’Hostie Consacrée), c’est Jésus qui vient dans notre âme...avec tout Son Corps qu'est L'Eglise...Son Corps Glorieux, Son Corps Souffrant, Son Corps Militant...et lorsque nous communions, Dieu vient Bénir tous les membres de Son Corps...à l'intérieur de notre âme!!!
L’Eglise étant le Corps Mystique du Christ, Jésus vient en nous avec Son Corps Glorieux (tous ceux qui sont au Ciel : Dieu, La Vierge Marie, tous les Saints et Bienheureux, comme tous les Anges du Ciel...les membres de Son Corps Glorieux Priant Dieu pour nous), Son Corps Souffrant (toutes les âmes qui sont au Purgatoire…et qui ont besoins de nos Prières), et Son Corps Militant (nous qui sommes sur Terre dans L’Eglise…à qui, Dieu nous demande de Prier pour tous ceux qui sont au Purgatoire comme pour tous ceux qui sont sur Terre…afin que ceux qui sont avancés dans la Foi puissent persévérer et ne pas tomber, que ceux qui sont faibles et malades puissent guérir et se fortifier et que ceux qui ne sont pas dans Son Corps, puissent un jour y rentrer).
Extrait de ma Réflexion : Samedi 25 Avril 2009.
Divers passages d’une homélie du Saint Curé d’Ars sur L’Eucharistie.
Les uns lui demandaient (à Jésus lors des 3 ans de sa vie publique) la vie, les autres, la guérison de tout leur corps…et personne ne se retirait sans avoir obtenu ce qu'il désirait.
Je vous laisse à penser s'Il veut bien accorder tout ce qu'on lui demande, quels torrents de grâces ne doit-il pas accorder, lorsque c'est Lui-même qui vient dans nos cœurs, pour y fixer Sa demeure pour le reste de nos jours ?
Oh ! Quel bonheur pour celui qui reçoit Jésus-Christ dans la sainte communion, étant bien disposé ! ...
Ah ! Qui ne pourra jamais comprendre le bonheur du chrétien qui reçoit Jésus-Christ dans son cœur, qui, par là, devient un petit ciel…lui seul est aussi riche que tout le ciel ensemble.
Je ne veux pas, entreprendre de vous montrer toute la grandeur de ce sacrement, ceci n'est pas donné à un homme ; il faudrait être Dieu lui-même pour vous raconter les grandeurs de ces merveilles ; car ce qui nous jettera dans l'étonnement pendant toute l'éternité, c'est que nous, étant si misérables, ayons reçu un Dieu si grand.
Cependant, pour vous en donner une idée, je vais vous montrer que Jésus-Christ n'a jamais passé dans un lieu, pendant sa vie mortelle, sans y répandre ses bénédictions les plus abondantes, et, par conséquent, combien doivent être grands et précieux les biens que reçoivent ceux qui sont si heureux que de le recevoir dans la sainte communion ; ou que, si nous disions mieux, tout notre bonheur en ce monde consiste à recevoir Jésus-Christ dans la sainte communion ; ce qui est très facile à comprendre : car la sainte communion est profitable, non seulement à notre âme en la nourrissant, mais encore à notre corps, comme nous allons le voir.
Nous lisons dans l'Évangile que Jésus-Christ, entrant dans la maison de sainte Élisabeth, quoiqu'il fût renfermé dans le sein de sa mère, la mère et l'enfant furent remplis du Saint-Esprit, et saint Jean fut même purifié du péché originel, et la mère s'écria : « Ah ! d'où me vient un bonheur si grand que la mère de mon Dieu daigne venir à moi ? »
Je vous laisse à penser, combien est plus grand encore le bonheur de celui qui reçoit Jésus-Christ dans la sainte communion, non dans sa maison, comme Élisabeth, mais dans le fond de son cœur ; maître de le garder, non six mois, comme Élisabeth, mais toute notre vie.
Lorsque le saint vieillard Siméon qui, depuis tant d'années, soupirait après le bonheur de voir Jésus-Christ, le reçut seulement entre ses mains ; il en fut si transporté de joie et si ravi que, ne se possédant plus, il s'écria dans ses transports d'amour :
« O Seigneur, que puis-je désirer maintenant sur la terre, puisque mes yeux ont vu le Sauveur du monde ?... Je puis maintenant mourir en paix ! »
Mais encore une fois, quelle différence entre le recevoir entre ses bras, le contempler quelques instants, et le recevoir dans son cœur ?... O mon Dieu ! Que nous connaissons peu notre bonheur !...
EXTRAITS d’une Homélie du Saint Curé d’Ars sur L’Eucharistie :
Je ne veux pas, entreprendre de vous montrer toute la grandeur de ce Sacrement, ceci n'est pas donné à un homme.
Il faudrait être Dieu lui-même pour vous raconter les grandeurs de ces merveilles, car ce qui nous jettera dans l'étonnement pendant toute l'éternité, c'est que nous, étant si misérables, ayons reçu un Dieu si grand.
Cependant, pour vous en donner une idée, je vais vous montrer que Jésus-Christ n'a jamais passé dans un lieu, pendant sa vie mortelle, sans y répandre ses bénédictions les plus abondantes, et, par conséquent, combien doivent être grands et précieux les biens que reçoivent ceux qui sont si heureux que de Le recevoir dans la Sainte Communion.
Ou que, si nous disions mieux, tout notre bonheur en ce monde consiste à recevoir Jésus-Christ dans la Sainte Communion…ce qui est très facile à comprendre : car la sainte communion est profitable, non seulement à notre âme en la nourrissant, mais encore à notre corps, comme nous allons le voir.
Nous lisons dans l'Évangile que Jésus-Christ, entrant dans la maison de sainte Élisabeth, quoiqu'il fût renfermé dans le sein de sa mère, la mère et l'enfant furent remplis du Saint-Esprit, et saint Jean fut même purifié du péché originel, et la mère s'écria : « Ah ! D’où me vient un bonheur si grand que la mère de mon Dieu daigne venir à moi ? »
Je vous laisse à penser, combien est plus grand encore le bonheur de celui qui reçoit Jésus-Christ dans la sainte communion, non dans sa maison, comme Élisabeth, mais dans le fond de son cœur…maître de le garder, non six mois, comme Élisabeth, mais toute notre vie.
Lorsque le saint vieillard Siméon qui, depuis tant d'années, soupirait après le bonheur de voir Jésus-Christ, le reçut seulement entre ses mains, il en fut si transporté de joie et si ravi que, ne se possédant plus, il s'écria dans ses transports d'amour : « O Seigneur, que puis-je désirer maintenant sur la terre, puisque mes yeux ont vu le Sauveur du monde ?... Je puis maintenant mourir en paix ! »
Mais encore une fois, quelle différence entre Le recevoir entre ses bras, Le contempler quelques instants, et Le recevoir dans son cœur ?...
O mon Dieu ! Que nous connaissons peu notre bonheur !...
Lorsque Zachée, entendant parler de Jésus-Christ, désira grandement le voir, en étant empêché par la foule du monde qui accourait de toute part, il monta sur un arbre. Mais le Seigneur, le voyant, lui dit : « Zachée, descends, parce que je veux aller aujourd'hui loger chez toi. »
II se hâte de descendre et court préparer tout ce qu'il peut pour recevoir le. Sauveur. En entrant dans sa maison, Celui-ci dit : « C'est aujourd'hui que cette maison a reçu le salut. » Zachée, voyant la grande charité de Jésus-Christ d'être venu loger chez lui, dit : « Seigneur, je donnerai la moitié de mon bien aux pauvres, et je rendrai au double à tous ceux à qui j'ai fait quelques torts. »
De sorte que, la seule visite de Jésus-Christ, d'un grand pécheur en fit un grand saint, puisqu'il eut le bonheur de persévérer, jusqu'à la mort.
Nous lisons dans l'Évangile que, lorsque Jésus-Christ entra dans la maison de saint Pierre, celui-ci le pria de guérir sa belle-mère, qui était travaillée d'une violente fièvre. Jésus-Christ commanda à la fièvre de la quitter, à l'instant même elle fut guérie, au point qu'elle les servit à table.
Voyez encore cette femme, qui était atteinte d'une perte de sang, elle se disait à elle-même : « Si je puis, si j'avais seulement le bonheur de toucher le bas de sa robe, je serais guérie ; » et, en effet, lorsque le Sauveur passa, elle se jeta à ses pieds et fut parfaitement guérie.
Qui fut encore la cause que le Sauveur alla ressusciter Lazare, mort depuis quatre jours ?... N'est-ce pas parce que celui-ci l'avait souvent reçu chez lui, qu'il lui montra un si grand attachement qu'il en versa des larmes.
Les uns lui demandaient la vie, les autres, la guérison de tout leur corps…et personne ne se retirait sans avoir obtenu ce qu'il désirait.
Je vous laisse à penser s'Il veut bien accorder tout ce qu'on lui demande, quels torrents de grâces ne doit-il pas accorder, lorsque c'est Lui-même qui vient dans nos cœurs, pour y fixer Sa demeure pour le reste de nos jours ?
Oh ! Quel bonheur pour celui qui reçoit Jésus-Christ dans la sainte communion, étant bien disposé ! ...
Ah ! Qui ne pourra jamais comprendre le bonheur du chrétien qui reçoit Jésus-Christ dans son cœur, qui, par là, devient un petit ciel…lui seul est aussi riche que tout le ciel ensemble.
Mais, me direz-vous, pourquoi donc la plupart des chrétiens sont-ils si insensibles à ce Bonheur, que plusieurs même le méprisent, et raillent ceux qui sont si heureux de le recevoir ?
Hélas ! Mon Dieu, quel malheur est comparable à celui-là ! C'est que ces pauvres malheureux n'ont jamais connu ni goûté la grandeur de ce Bonheur.
En effet, un homme mortel, une créature, se nourrir, se rassasier de Son Dieu, en faire son pain quotidien ! Ô miracle des miracles ! Ô amour des amours !... Ô bonheur des bonheurs, qui n'est pas même connu des anges !...
Ô mon Dieu ! Quelle joie pour un chrétien qui a la Foi, qui, en se levant de la Table sainte, s'en va avec tout le ciel dans son cœur !...
Ah ! Heureuse maison où ces chrétiens habitent ! ... Quel respect ne doit-on pas avoir pour eux, pendant toute la journée. Avoir, dans sa maison, un second tabernacle où le bon Dieu a résidé véritablement en corps et en âme !...
Mais, peut-être me direz-vous encore, si ce Bonheur est si grand, pourquoi donc l'Église nous fait-elle un commandement de communier tous les ans une fois ?
Ce commandement, n'est pas pour les bons chrétiens, il n'est que pour les chrétiens lâches et indifférents pour le Salut de leur pauvre âme.
Du commencement de l'Église, la plus grande punition que l'on pouvait imposer aux chrétiens était de les priver de ce bonheur.
Toutes les fois qu'ils avaient le bonheur d'assister à la sainte Messe, ils avaient le bonheur de communier.
Mon Dieu ! Comment se peut-il faire, que des chrétiens restent trois, quatre ou cinq et six mois, sans donner cette nourriture céleste à leur pauvre âme ?
Ils la laissent mourir de misère !... Mon Dieu ! Quel malheur et quel aveuglement !...
Ayant tant de remèdes pour la guérir et une nourriture si capable de lui conserver la santé !...
Hélas ! Disons-le en gémissant, l'on n'épargne rien pour un corps qui tôt ou tard sera détruit et mangé des vers…et une âme créée à l'image de Dieu, une âme qui est immortelle, est méprisée et traitée avec la dernière cruauté !...
L'Église, voyant déjà combien les chrétiens perdaient de vue le salut de leurs pauvres âmes, espérant que la crainte du péché leur ferait ouvrir les yeux, leur fit un commandement qui les obligerait de communier trois fois chaque année, à Noël, à Pâques et à Pentecôte.
Mais, par la suite, voyant que les chrétiens devenaient toujours plus insensibles à leur malheur, l'Église a fini par ne plus les obliger de s'approcher de leur Dieu qu'une fois tous les ans.
O mon Dieu ! Quel malheur et quel aveuglement qu'un chrétien soit forcé par des lois à chercher son Bonheur !
De sorte que, quand vous n'auriez point d'autres péchés sur votre conscience que celui de ne pas faire vos pâques, vous seriez damnés.
Mais, dites-moi, quel profit pouvez-vous trouver en laissant votre âme dans un état si malheureux ?...
Vous êtes tranquilles et contents, dites--vous, si toutefois il faut vous croire…mais, dites-moi où vous pouvez trouver votre tranquillité et votre contentement ?
Est-ce parce que votre âme n'attend que le moment où la mort la frappera pour être traînée en Enfer ? Est-ce parce que le démon est maître de nous ? Mon Dieu ! Quel aveuglement et quel malheur pour celui qui a perdu la Foi !...
…Oui, tous les saints Pères nous disent qu'en recevant Jésus-Christ dans la sainte communion, nous recevons toutes sortes de bénédictions pour le temps et pour l'éternité. En effet, si je demandais à un enfant : « Doit-on désirer de communier ? Oui, me répondrait-il. Et pourquoi ? A cause des excellents effets que la sainte communion produit en nous.
Mais quels sont ces effets ? Il me dirait : la sainte communion nous unit intimement à Jésus-Christ, elle affaiblit notre penchant au mal, elle augmente en nous la vie de la grâce, elle est pour nous le principe et « le gage de la vie éternelle. »
Je dis 1° que la Sainte Communion nous unit intimement à Jésus-Christ. Union si intime, que Jésus-Christ nous dit lui-même : « Celui qui mange Ma Chair et boit Mon Sang, demeure en Moi et Moi en lui. Ma chair est vraiment une nourriture, et Mon Sang un véritable breuvage » de sorte que, par la Sainte Communion, le Sang adorable de Jésus-Christ coule véritablement dans nos veines, Sa Chair est vraiment mêlée avec la nôtre.
Ce qui fait dire à saint Paul : « Ce n'est pas moi qui agis, qui pense, mais c'est Jésus-Christ qui agit et qui pense en moi. Ce n'est pas moi, nous dit-il, qui vis, mais c'est Jésus-Christ qui vit en moi. »
Saint Léon nous dit que, quand nous avons le grand bonheur de communier, nous renfermons véritablement le Corps adorable et le Sang précieux de Jésus-Christ et sa Divinité dans nous-mêmes.
Dites-moi, comprenez-vous bien toute la grandeur de ce bonheur ? Ah ! Non, non, ce ne sera que dans le ciel que nous le comprendrons. O mon Dieu ! Une créature enrichie d'un tel don ! ...
2° Je dis qu'en recevant Jésus-Christ dans la sainte communion, nous y recevons une augmentation de Grâces, ce qui est facile à comprendre, puisqu'en recevant Jésus-Christ, nous recevons la source de toutes sortes de Bénédictions spirituelles, qui prennent naissance dans nos âmes.
En effet, celui qui reçoit Jésus-Christ sent en lui la Foi se ranimer. Nous sommes plus pénétrés des vérités de notre sainte religion, nous sentons mieux la grandeur du péché et ses dangers, la pensée du jugement nous effraie davantage, la perte de Dieu nous devient plus sensible.
En recevant Jésus-Christ, notre esprit se fortifie, nous sommes fermes dans les combats, nos intentions sont plus pures dans tout ce que nous faisons et notre Amour s'enflamme de plus en plus.
La pensée que nous possédons Jésus-Christ dans nos cœurs, le plaisir que nous éprouvons dans ce moment heureux semble nous unir et nous lier tellement à Dieu, que notre cœur ne peut penser et ne peut désirer que Dieu seul. La pensée de la possession parfaite de Dieu nous remplit tellement que notre vie nous parait longue.
Nous portons envie, non à ceux qui vivent longtemps, mais à ceux qui partent de bonne heure pour aller se réunir à Dieu pour jamais. Tout ce qui nous annonce la destruction de notre corps nous réjouit. Voilà, le premier effet que la Sainte Communion produit en nous, quand nous sommes si heureux que de recevoir Jésus-Christ dignement.
3° Nous disons que la sainte communion affaiblit notre penchant au mal, ce qui est très facile à comprendre. Le Sang précieux de Jésus-Christ, qui coule dans nos veines, et Son Corps adorable qui se mêle avec le nôtre, ne peut pas moins faire que de détruire ou, du moins, d'affaiblir grandement le penchant au mal que le péché d'Adam y avait fait naître.
Cela est si vrai, que quand l'on vient de recevoir Jésus-Christ, on sent un nouveau goût pour les choses du Ciel et un nouveau mépris pour les choses créées.
Dites-moi, comment voulez-vous que l'orgueil puisse trouver une entrée dans un cœur qui vient de recevoir un Dieu, qui, en descendant dans son âme, s'est humilié jusqu'à l'anéantissement ?
Pourrait-il consentir à croire que, de soi-même, il est quelque chose ? Au contraire, pourra-t-il trouver assez de quoi s'humilier et se mépriser ?
Un cœur qui vient de recevoir un Dieu qui est si pur, qui est la Sainteté même, ne sent-il pas naître en lui l'horreur la plus exécrable pour tout péché d'impureté ? Ne serait-il pas plutôt prêt à se laisser couper en morceaux, que de consentir, je ne dis pas à une mauvaise action, mais même à une mauvaise pensée ?
Un cœur qui vient de recevoir, dans la sainte communion, Celui à qui tout appartient, et qui a passé sa vie dans la plus grande pauvreté…qui « n'avait pas même où reposer sa tête » Sainte et Sacrée, sinon sur une poignée de paille…qui est mort tout nu sur une croix…dites-moi, ce cœur pourrait-il bien s'attacher aux biens du monde en voyant la manière dont Jésus-Christ s'est conduit ?
Une langue qui, depuis un instant, a été si heureuse que de porter son Créateur et son Sauveur, pourrait-elle bien oser s'employer à des paroles sales, à des baisers impurs ? Non, sans doute, elle n'oserait jamais le faire.
Des yeux qui, depuis peu, désiraient si vivement de contempler leur Créateur qui est plus pur que les rayons du soleil, pourraient-ils bien, après un tel Bonheur, se fixer sur des objets impurs ? Cela semble n'être pas possible.
Un cœur, qui vient de servir de trône à Jésus-Christ, pourrait-il bien le chasser, pour y placer le péché ou plutôt le démon lui-même ? Voyez même : un cœur, qui serait une fois saisi des chastes embrassements de son Sauveur, ne pourrait point trouver d'autre bonheur qu'en Lui. Un chrétien qui vient de recevoir Jésus-Christ mort pour ses ennemis, pourrait-il en vouloir à ceux qui lui ont fait quelque peine ? Non, sans doute, son plaisir, sera de leur faire du bien autant qu'il pourra.
Aussi saint Bernard disait à ses religieux : « Mes enfants, si vous vous sentez moins portés au mal, et plus au bien, remerciez- en Jésus-Christ, qui vous accorde cette grâce dans la Sainte Communion. »
4° Nous disons que la sainte communion est pour nous « le gage de la vie éternelle, » de sorte que la sainte communion nous assure le Ciel. Ce sont des arrhes que le Ciel nous envoie pour nous dire qu'il sera un jour notre demeure…et, bien plus, Jésus-Christ ressuscitera nos corps d'autant plus glorieux, à proportion que nous l'aurons souvent et dignement reçu.
Oh ! Si nous pouvions bien comprendre combien Jésus-Christ aime à venir dans notre cœur ! ... Une fois qu'Il y est, Il ne voudrait plus en sortir, Il ne peut plus se séparer de nous pendant notre vie ni après notre mort !...
Nous lisons dans la vie de sainte Thérèse, qu'étant apparue après sa mort à une religieuse, en compagnie de Notre Seigneur…cette religieuse, étonnée de voir Jésus-Christ apparaître avec elle, demanda à Jésus-Christ pourquoi Il lui apparaissait ainsi. Le Sauveur lui-même répondit que Thérèse, pendant sa vie, lui avait été si unie par La Sainte Communion, qu'Il ne pouvait s'en séparer. Non, nous n'avons point d'actions qui embellissent plus nos corps pour le Ciel que La Sainte Communion.
Oh ! Quelle Gloire vont avoir ceux qui auront communié souvent et dignement pendant leur vie !...
Le Corps adorable de Jésus-Christ et Son Sang précieux, qui seront répandus partout dans notre corps seront, semblables à un beau diamant dans une gaze, qui, quoique caché, n'en ressort que mieux.
Si vous en doutez, écoutez saint Cyrille d'Alexandrie qui nous dit que celui qui reçoit Jésus-Christ dans La Sainte Communion est tellement uni à Lui, qu'ils sont semblables à deux morceaux de cire que l'on fait fondre et qui finissent par ne faire qu'un, et qui sont tellement mêlés et confondus ensemble qu'on ne peut plus les démêler.
Oh ! Quel bonheur pour un chrétien qui comprend cela !...
Sainte Catherine de Sienne s'écriait dans ses transports d'Amour : « O mon Dieu ! Ô mon Sauveur ! Ah ! Quel excès de Charité et de Bonté pour les créatures de vous donner avec tant d'empressement ! Et, en vous donnant, vous donnez tout ce que vous avez et tout ce que vous êtes ! Mon tendre Sauveur, Lui disait-elle, je vous en conjure, arrosez ma pauvre âme de Votre Sang précieux, nourrissez mon corps de Votre Corps adorable, afin que mon corps et mon âme ne soient que pour Vous, et n'aspirent uniquement qu'à Vous plaire et à Vous posséder. »
Sainte Magdeleine de Pazzi nous dit qu'il ne faudrait qu'une seule Communion, faite avec un amour tendre et un cœur bien pur, pour nous élever à la plus haute perfection.
La bienheureuse Victoire disait à ceux qu'elle voyait languir dans le chemin du ciel : « O mes enfants, pourquoi est-ce que vous vous traînez dans les voies du Salut ? Pourquoi est-ce que vous avez si peu de courage pour travailler, pour mériter le grand bonheur d'aller vous asseoir à la Table sainte et d'y manger le pain des anges qui donne tant de force aux faibles ? Oh ! Si vous saviez combien ce pain céleste adoucit les misères de la vie ! Oh ! Si une fois vous aviez goûté combien Jésus-Christ est bon et bienfaisant pour celui qui le reçoit dans La Sainte Communion !... Allez, mes enfants, mangez ce pain des forts, et vous reviendrez remplis de joie et de courage…vous ne désirerez plus que la souffrance, les tourments et les combats, pour plaire à Jésus-Christ. »
Sainte Catherine de Gênes était si affamée de ce pain céleste, qu'elle ne pouvait le voir entre les mains du prêtre sans se sentir mourir d'Amour, tant était grand le désir qu'elle avait de Le posséder elle s'écriait :
« Ah ! Seigneur, venez en moi ! Mon Dieu, venez à moi, je ne peux plus y tenir ! Ah ! Mon Dieu, venez, s'il vous plait, dans le fond de mon cœur…non, Mon Dieu, je ne peux plus y tenir. Vous êtes toute ma joie, tout mon bonheur et toute la nourriture de mon âme ! »
Oui, si nous pouvions concevoir un petit peu la grandeur de ce Bonheur, nous ne pourrions désirer la vie qu'autant que nous aurions le bonheur de faire de Jésus-Christ notre pain de chaque jour. Non, toutes les choses créées ne nous seraient plus rien, nous les mépriserions pour nous attacher à Dieu seul, et toutes nos démarches et nos actions ne tendraient qu'à nous rendre tous les jours plus dignes de Le recevoir.
Date de dernière mise à jour : 05/07/2021
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