- Accueil
- Archives Eucharisties
- SEPTEMBRE 2019
- Eucharistie du Dimanche 08 Septembre 2019 : Vingt-troisième Dimanche du Temps Ordinaire (Année C).
Eucharistie du Dimanche 08 Septembre 2019 : Vingt-troisième Dimanche du Temps Ordinaire (Année C).
Eucharistie du Dimanche 08 Septembre 2019 : Vingt-troisième Dimanche du Temps Ordinaire (Année C).
L’Église Célèbre la Fête de la Nativité de la Très Sainte Vierge Marie.
(Mais la Célébration du Vingt-troisième Dimanche du Temps Ordinaire a la préséance sur la Célébration de la Fête de la Nativité de la Très Sainte Vierge Marie).
Fête de Saint Adrien et Sainte Nathalie, époux et Martyrs à Nicomédie, en Bithynie (+ 306).
Fête de Saint Corbinien de Freising, Évêque († 730).
Fête du Bienheureux Guillaume de Saint-Thierry, Cistercien et auteur Mystique (1085-1148).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre de la Sagesse 9,13-18... Psaume 90(89),3-4.5-6.12-13.14.17ab... Lettre de saint Paul Apôtre à Philémon 1,9b-10.12-17... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,25-33.
Commentaire de Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), Prêtre, Fondateur.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Commentaire du Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), Abbé Cistercien.
Autres commentaires de Saint Bernard (1091-1153), Moine Cistercien et Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Saint André de Crète (660-740), Moine et Évêque.
HOMÉLIE DE SAINT ANDRÉ DE CRÈTE POUR LA NATIVITÉ DE LA SAINTE MÈRE DE DIEU : La Joie entre dans le monde.
Autre commentaire de l’Abbé Agustí ALTISENT i Altisent Moine de Santa Mª de Poblet (Tarragona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Dimanche 08 Septembre 2019 : Fête de la Nativité de la Très Sainte Vierge Marie.
Pour en découvrir davantage sur cette Fête, aller dans le menu déroulant à « Les Fêtes Catholiques » ou sur le lien suivant :
Fête de la Nativité de la Très Sainte Vierge Marie.
Dimanche 08 Septembre 2019 : Fête de la Nativité de la Très Sainte Vierge Marie.
En complément, pour voir mon commentaire personnel sur cette grande Fête, aller dans le menu déroulant à « articles divers » ou sur le lien suivant :
Fête de la Naissance de la Vierge Marie.
Dimanche 08 Septembre 2019 : Fête de la Nativité de la Très Sainte Vierge Marie.
En complément, pour voir mon commentaire personnel sur la place et le rôle de Marie dans notre vie et dans l’Église, aller dans le menu déroulant à « articles divers, commentaires textes bibliques » ou sur le lien suivant :
Place et rôle de Marie dans notre vie et dans l’Église.
Dimanche 08 Septembre 2019 : Fête de Saint Adrien et Sainte Nathalie, époux et Martyrs à Nicomédie, en Bithynie (+ 306).
Pour voir leur vie et en découvrir davantage sur eux, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Adrien et Sainte Nathalie, époux et Martyrs.
Dimanche 08 Septembre 2019 : Fête de Saint Corbinien de Freising, Évêque († 730).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Corbinien de Freising.
Dimanche 08 Septembre 2019 : Fête de Bienheureux Guillaume de Saint-Thierry, Cistercien et auteur Mystique (1085-1148).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Guillaume de Saint-Thierry.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre de la Sagesse 9,13-18.
Quel homme peut découvrir les intentions de Dieu ? Qui peut comprendre les volontés du Seigneur ?
Les réflexions des mortels sont incertaines, et nos pensées, instables ;
car un corps périssable appesantit notre âme, et cette enveloppe d’argile alourdit notre esprit aux mille pensées.
Nous avons peine à nous représenter ce qui est sur terre, et nous trouvons avec effort ce qui est à notre portée ; ce qui est dans les cieux, qui donc l’a découvert ?
Et qui aurait connu ta volonté, si tu n’avais pas donné la Sagesse et envoyé d’en haut ton Esprit Saint ?
C’est ainsi que les sentiers des habitants de la terre sont devenus droits ; c’est ainsi que les hommes ont appris ce qui te plaît et, par la Sagesse, ont été sauvés.
Psaume 90(89),3-4.5-6.12-13.14.17ab.
Tu fais retourner l'homme à la poussière ;
tu as dit : « Retournez, fils d'Adam ! »
À tes yeux, mille ans sont comme hier,
c'est un jour qui s'en va, une heure dans la nuit.
Tu les as balayés : ce n'est qu'un songe ;
dès le matin, c'est une herbe changeante :
elle fleurit le matin, elle change ;
le soir, elle est fanée, desséchée.
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :
que nos cœurs pénètrent la sagesse.
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?
Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
Rassasie-nous de ton amour au matin,
que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu !
Consolide pour nous l'ouvrage de nos mains.
Lettre de saint Paul Apôtre à Philémon 1,9b-10.12-17.
Bien-aimé, moi, Paul, tel que je suis, un vieil homme et, qui plus est, prisonnier maintenant à cause du Christ Jésus,
j’ai quelque chose à te demander pour Onésime, mon enfant à qui, en prison, j’ai donné la vie dans le Christ.
Je te le renvoie, lui qui est comme mon cœur.
Je l’aurais volontiers gardé auprès de moi, pour qu’il me rende des services en ton nom, à moi qui suis en prison à cause de l’Évangile.
Mais je n’ai rien voulu faire sans ton accord, pour que tu accomplisses ce qui est bien, non par contrainte mais volontiers.
S’il a été éloigné de toi pendant quelque temps, c’est peut-être pour que tu le retrouves définitivement,
non plus comme un esclave, mais, mieux qu’un esclave, comme un frère bien-aimé : il l’est vraiment pour moi, combien plus le sera-t-il pour toi, aussi bien humainement que dans le Seigneur.
Si donc tu estimes que je suis en communion avec toi, accueille-le comme si c’était moi.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,25-33.
En ce temps-là, de grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit :
« Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.
Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.
Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ?
Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui
“Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !”
Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ?
S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix.
Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. »
Commentaire du jour.
Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), Prêtre, Fondateur.
Homélie 01/02/1960 in Amigos de Dios, ch. 4, pts. 65-66 (trad. Amis de Dieu, Le Laurier 2000, p. 96)
Bâtir une tour
J'aimais monter à l'une des tours de la Cathédrale de Burgos [avec des jeunes] et leur faire contempler de près l'arête du toit, véritable dentelle de pierre, fruit d'un labeur patient, coûteux.
Au cours de ces conversations, je leur faisais remarquer que d'en bas l'on n'apercevait pas cette merveille ; et…je faisais ce commentaire : voilà le travail de Dieu, l'œuvre de Dieu ! Achever son travail personnel à la perfection, avec la beauté et la splendeur de ces dentelles de pierre délicates.
Ils comprenaient alors, devant cette réalité qui parlait d'elle-même, que tout cela était prière, magnifique dialogue avec Le Seigneur.
Ceux qui ont usé leurs forces à cette tâche, savaient parfaitement que leur effort ne pourrait pas être apprécié à partir des rues de la ville : il était uniquement pour Dieu…
Nous sommes convaincus que Dieu se trouve partout. Alors nous cultivons les champs en louant Le Seigneur, nous sillonnons les mers et exerçons tous les autres métiers en chantant ses miséricordes.
Nous demeurons ainsi unis à Dieu à tout instant... Mais n'allez pas oublier que vous vivez aussi en présence des hommes, et qu'ils attendent de vous — de toi ! — un témoignage Chrétien.
Voilà pourquoi, dans notre occupation professionnelle, dans ce qui est humain, nous devons agir de telle sorte que si quelqu'un qui nous connaît et nous aime nous voit travailler, nous n'ayons pas à en rougir, et que nous ne lui donnions pas de raison d'en avoir honte…
Il ne vous arrivera pas ce qui est arrivé au personnage d'une parabole qui avait décidé d'élever une tour : Après avoir posé les fondations et se trouvant ensuite incapable d'achever, tous ceux qui le voyaient se mettaient à se moquer de lui, en disant : « Voilà un homme qui a commencé de bâtir et a été incapable d'achever ! »
Je vous assure que si vous ne perdez pas le point de vue surnaturel, vous couronnerez votre travail, vous terminerez votre Cathédrale.
Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/23eme-Dimanche-T-O-C.html
Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d. (Carmel).
Bâtir et faire la guerre
Pour bâtir et aller jusqu’au bout du projet, on n’a jamais assez. Pour vaincre un ennemi puissant, on manque toujours de troupes. Mais pour suivre Jésus, pour marcher sur ses pas et devenir son disciple, on a toujours trop.
Pour pouvoir bâtir encore et combattre de nouveau, il faut amasser et tout avoir en mains. Mais pour répondre à l’appel de Jésus, il faut ouvrir les mains, libérer son cœur, et souvent renoncer à l’avoir, au pouvoir, et au faire-valoir.
Dans les choses d’ici-bas, la sagesse commande de compter d’abord et d’abandonner, s’il le faut, un rêve de construction ou de bataille.
Mais quand il s’agit de l’amitié de Jésus, quand Lui nous appelle à entrer dans son projet et dans son œuvre, il ne peut être question de se désengager ni de remettre à plus tard, car il y va de notre vie et de notre bonheur.
Nous voici donc à pied d’œuvre pour le projet de Jésus ; et nous nous retrouvons chaque matin trop riches, trop lourds, trop encombrés.
Pourtant ce n’est pas notre désir qui est en cause. Nous avons même posé des actes irréversibles qui nous ont compromis pour le Règne de Dieu et pour la mission de Jésus.
Pour lui nous avons tout quitté, père et mère, frères et sœurs ; d’avance nous Lui avons donné les enfants que nous n’aurons jamais.
Bien des choses qui nous valorisaient aux yeux du monde et à nos propres yeux, les richesses de la culture, de l’art ou du cœur, les responsabilités qui réclamaient le meilleur de nous-mêmes, toutes ces choses « qui étaient pour nous des gains », des atouts et des assurances, nous les avons considérées comme des handicaps à cause du Christ, parce que notre chemin a croisé sa route et que notre regard a rencontré le sien.
Notre don a été authentique, et notre désir d’être tout au Christ demeure vrai et puissant ; mais nous reprenons parfois au quotidien ce que déjà nous avions mis sous le sceau de l’éternel.
Nous avions bien « balayé notre maison » pour Celui qui venait l’habiter (Lc 11,25) ; mais sans doute avions-nous ce jour-là un balai, et pas de pelle : les poussières sont restées en tas, dans un coin de notre cœur, et nous gardons un regard sur les balayures.
Que la force de cette Eucharistie restaure en nous la fermeté du premier don. Qu’elle réveille notre désir de « gagner Le Christ » et d’ « être trouvés en Lui » (Ph 3,9).
Qu’elle nous rende notre élan sur la route, « pour tâcher de saisir Le Christ comme déjà nous avons été saisis par Lui ».
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_207
Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne).
«Celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple»
Aujourd'hui, Jésus nous montre la place que notre prochain doit occuper dans notre hiérarchie d'Amour et nous signale la voie à suivre qui caractérise une Vie Chrétienne, cet itinéraire parcourant divers étapes lorsque nous accompagnons Jésus-Christ avec notre croix: «Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière Moi ne peut pas être mon disciple» (Lc 14,27).
Serait-ce, par hasard, que, lorsqu' Il dit: «Si quelqu'un vient à Moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple» (Lc 14,26), Jésus objecte la Loi de Dieu, qui nous demande d'honorer nos parents et aimer son prochain?
Certainement pas.
Jésus-Christ nous dit qu'Il n'est pas venu abolir la Loi mais la porter à sa plénitude; c'est pour cela qu'Il en donne la juste interprétation.
En demandant un Amour inconditionnel, propre de Dieu, il proclame aussi qu'Il est Dieu, que nous devons l'aimer par-dessus toutes choses et que nous devons tout arranger dans son Amour.
Avec l'Amour voué à Dieu, qui nous mène à nous livrer en toute confiance à Jésus-Christ, nous aimerons donc notre prochain avec un Amour sincère et juste.
Saint Augustin dit: «Voici que l'ardeur pour la Vérité de Dieu et pour percevoir sa Volonté dans les Écritures vous traînent de force».
La Vie Chrétienne est un voyage continu avec Jésus. Aujourd'hui, certains prétendent, en théorie, être de bons Chrétiens, mais en fait ils ne marchent pas avec Jésus: ils restent sur le point de départ et ne commencent même pas le chemin, ou s'en lassent bientôt ou entament un autre voyage avec d'autres compagnons.
Le bagage pour marcher dans cette vie avec Jésus c'est la Croix, chacun avec la sienne; mais, avec le quota de douleur auquel nous avons droit en tant que serviteurs du Christ, il nous faut aussi inclure la consolation avec laquelle Dieu soulage ses témoins dans n'importe quelle épreuve.
Dieu est notre Espérance et en Lui il y a la source de Vie.
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://us3.campaign-archive.com/?e=078dfcefda&u=bbaf519c73482457368060b5b&id=e267553c96
Commentaire du jour.
Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), Abbé Cistercien.
1er Sermon pour la Nativité de Marie, passim ; SC 202 (trad. cf SC, p. 473)
« Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ »
Aujourd'hui, nous célébrons la naissance de la Bienheureuse Vierge Mère, de qui a reçu naissance Celui qui est la vie de tous.
Aujourd'hui est née la Vierge de qui le Salut de tous a voulu naître, afin de donner à ceux qui naissaient pour mourir de pouvoir renaître à la Vie.
Aujourd'hui est née notre nouvelle mère, qui a anéanti la malédiction d'Ève, notre première mère.
Ainsi par elle, nous héritons maintenant de la Bénédiction, nous qui, par notre première mère, étions nés sous l'antique malédiction.
Oui, elle est bien une mère nouvelle, celle qui a renouvelé en jeunesse des fils vieillis, celle qui a guéri le mal d'un vieillissement héréditaire, ainsi que de toutes les autres formes de vieillissement qu'ils y avaient ajoutées.
Oui, elle est bien une mère nouvelle, celle qui enfante par un prodige si nouveau, en restant vierge, celle qui met au monde celui qui a créé le monde…
Quelle nouveauté merveilleuse que cette virginité féconde ! Mais bien plus merveilleuse encore la nouveauté du fruit qu'elle met au monde…
Tu demandes comment une vierge a enfanté le Sauveur ? Comme la fleur de la vigne répand son parfum.
Longtemps avant la naissance de Marie, L’Esprit qui allait habiter en elle…avait dit en son nom : « Comme la vigne, j’ai produit une douce odeur » (Si 24,17 Vulg)…
Comme la fleur n’est pas altérée pour avoir donné son parfum, ainsi la pureté de Marie pour avoir donné naissance au Sauveur…
Et pour toi aussi, si tu gardes la perfection de la chasteté, non seulement « ta chair refleurira » (Ps 27,7), mais une sainteté venant de Dieu s’épanouira sur toi tout entier.
Ton regard ne sera plus déréglé ou égaré, mais embelli par la pudeur…; toute ta personne sera ornée par les fleurs de la Grâce de la Pureté.
Commentaire du jour.
Saint Bernard (1091-1153), Moine Cistercien et Docteur de l'Église.
Homélies sur ces paroles de l'Évangile : « L'ange fut envoyé », n°2, 17.
« Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ ».
« Le nom de la Vierge était Marie » (Lc 1,27). Ce nom signifie, dit-on, « étoile de la mer », et il convient admirablement à la Vierge mère.
Rien n'est plus juste que de la comparer à une étoile qui donne ses rayons sans être altérée, comme elle enfante son fils sans dommage à son corps vierge.
Elle est bien cette noble « étoile issue de Jacob » (Nb 24,17), dont la splendeur illumine le monde entier, qui brille dans les cieux et pénètre jusqu'aux enfers...
Elle est vraiment cette étoile belle et admirable qui devait se lever au-dessus de la mer immense, étincelante de mérites, éclairant par son exemple.
Vous tous, qui que vous soyez, qui vous sentez aujourd'hui en pleine mer, secoués par l'orage et la tempête, loin de la terre ferme, gardez vos yeux sur la lumière de cette étoile, pour éviter le naufrage.
Si les vents de la tentation se lèvent, si tu vois approcher l'écueil de l'épreuve, regarde l'étoile, invoque Marie !
Si tu es ballotté par les vagues de l'orgueil, de l'ambition, de la médisance ou de la jalousie, lève les yeux vers l'étoile, invoque Marie...
Si tu es troublé par la grandeur de tes péchés, humilié par la honte de ta conscience, épouvanté par la crainte du jugement, si tu es sur le point de sombrer dans le gouffre de la tristesse et du désespoir, pense à Marie.
Dans le péril, l'angoisse, le doute, pense à Marie, invoque Marie !
Que son nom ne quitte jamais tes lèvres ni ton cœur... En la suivant, tu ne t'égareras pas ; en la priant, tu ne désespéreras pas ; en pensant à elle, tu éviteras toute fausse route.
Si elle te tient par la main, tu ne sombreras pas ; si elle te protège, tu ne craindras rien ; sous sa conduite, tu ignoreras la fatigue ; sous sa protection, tu arriveras jusqu'au but.
Et tu comprendras par ta propre expérience combien sont justes ces paroles : « Le nom de la Vierge était Marie ».
Commentaire du jour.
Saint Bernard (1091-1153), Moine Cistercien et Docteur de l'Église.
Louanges de la Vierge Mère ; homélie 2, §3 (trad. Œuvres mystiques, Seuil 1953, p. 913 rev.)
La naissance de la nouvelle Ève
Réjouis-toi, Adam, notre père, et toi surtout, Ève, notre mère. Vous avez été à la fois nos parents à tous et nos meurtriers ; vous qui nous avez voués à la mort avant même de nous mettre au monde, consolez-vous maintenant.
Une de vos filles — et quelle fille ! — vous consolera... Viens donc, Ève, cours auprès de Marie.
Que la mère recoure à sa fille ; la fille répondra pour sa mère et effacera sa faute... Car la race humaine sera relevée maintenant par une femme.
Que disait Adam autrefois ? « Cette femme que tu m'avais donnée m'a présenté du fruit de l'arbre, et j'en ai mangé. » (Gn 3,12) C'étaient de vilaines paroles, qui aggravaient sa faute au lieu de l'effacer.
Mais la divine Sagesse a triomphé de tant de malice ; cette occasion de pardonner que Dieu avait vainement tenté de faire naître en interrogeant Adam, il la trouve maintenant dans le trésor de son inépuisable Bonté.
A la première femme, il substitue une autre, une femme sage à la place de celle qui était insensée, une femme humble autant que l'autre était orgueilleuse.
Au lieu du fruit de l'arbre de la mort, elle présente aux hommes le Pain de Vie ; elle remplace cette nourriture amère et empoisonnée par la douceur d'un aliment éternel.
Change donc, Adam, ton accusation injuste en expression de gratitude et dis : « Seigneur, cette femme que tu m'as donnée m'a présenté le fruit de l'arbre de Vie.
J'en ai mangé ; sa saveur m'a été plus délicieuse que le miel (Ps 18,11), parce que par ce fruit tu m'as redonné la Vie. »
Voilà donc pourquoi l'ange a été envoyé à une Vierge. Ô Vierge admirable, digne de tous les honneurs !
Femme qu'il faut vénérer infiniment entre toutes les femmes, tu répares la faute de nos premiers parents, tu rends la Vie à toute leur descendance.
Commentaire du jour.
Saint André de Crète (660-740), Moine et Évêque.
Sermon 1 pour la Nativité de la Mère de Dieu : PG 97, 812-816 (trad. Orval)
Marie, prémices de la nouvelle Création
À l'origine, l'homme avait été formé d'une terre pure et sans tache (Gn 2,7) ; mais sa nature s'était vue privée de sa dignité innée lorsqu'elle avait été dépouillée de la grâce par la chute de la désobéissance et chassée du pays de Vie.
Au lieu d'un paradis de délices, elle n'avait plus qu'une vie corruptible à nous transmettre comme patrimoine héréditaire, une vie d'où s'ensuivrait la mort avec sa conséquence, la corruption de la race.
Tous, nous avions préféré le monde d'en bas à celui d'en haut. Il ne restait aucun espoir de Salut ; l'état de notre nature appelait le Ciel au secours.
Point de loi qui puisse guérir notre infirmité... Enfin, en son bon plaisir, le Divin artisan de l'univers a décidé de faire paraître un monde neuf, un autre monde — tout d'harmonie et de jeunesse — d'où serait repoussée la contagion envahissante du péché et de la mort, sa compagne.
Une Vie toute nouvelle, libre et dégagée nous serait offerte, à nous qui trouverions dans le Baptême une naissance nouvelle et toute Divine...
Et ce dessein, comment le mener à bien ? Ne convenait-il pas qu'une vierge très pure et sans tache se mette d'abord au service de ce plan mystérieux, et devienne enceinte de l'être infini, selon un mode transcendant les lois naturelles ?...
Ainsi donc, de même qu'au Paradis il avait puisé dans la terre vierge et sans tache un peu de limon pour en façonner le premier Adam, de même, au moment de réaliser sa propre incarnation, il se servit d'une autre terre, pour ainsi dire, à savoir de cette Vierge pure et immaculée, choisie parmi toutes les créatures.
C'est en elle qu'il nous refit à neuf à partir de notre substance même et devint un nouvel Adam, lui le Créateur d'Adam, afin que l'ancien fût sauvé par le nouveau et l'éternel.
HOMÉLIE DE SAINT ANDRÉ DE CRÈTE POUR LA
NATIVITÉ DE LA SAINTE MÈRE DE DIEU
La Joie entre dans le monde
Le Christ est l’achèvement de la Loi ; car il nous éloigne de la Terre, du fait même qu’il nous élève vers L’Esprit.
Cet accomplissement consiste en ce que le législateur, après avoir tout déterminé, a rapporté la lettre à l’esprit, en récapitulant toutes choses en lui, en vivant d’une loi qui est la grâce. Après avoir réduit la loi en servitude, il y a joint harmonieusement la grâce.
Il n’a pas mélangé ni confondu les propriétés de l’une avec celles de l’autre ; mais, d’une façon divine, il a changé ce qu’il pouvait y avoir dans la loi de pénible, de servile et de tyrannique, en ce qui est léger et libre dans la grâce.
Ainsi nous ne vivons plus sous l’esclavage des éléments du monde, comme dit l’Apôtre, nous ne sommes plus asservis au joug de la lettre de la loi.
En effet, c’est en cela que consiste l’essentiel des bienfaits du Christ ; c’est là que le Mystère se manifeste, que la nature est renouvelée : Dieu s’est fait homme et l’homme assumé est divinisé.
Il a donc fallu que la splendide et très manifeste habitation de Dieu parmi les hommes fût précédée par une introduction à la joie, d’où découlerait pour nous le don magnifique du Salut.
Tel est l’objet de la Fête que nous célébrons : la naissance de la Mère de Dieu inaugure le Mystère qui a pour conclusion et pour terme l’union du Verbe avec la chair.
C’est maintenant que la Vierge vient de naître, qu’elle est allaitée, qu’elle se forme, qu’elle se prépare à être la mère du Roi universel de tous les siècles.
C’est alors que nous recevons du Verbe un double bienfait : il nous conduit à la Vérité, et il nous détache de la vie d’esclavage sous la lettre de la loi.
De quelle manière, par quelle voie ?
Sans aucun doute, parce que l’ombre s’éloigne à l’avènement de la lumière, parce que la grâce substitue la liberté à la lettre.
La Fête que nous célébrons se trouve à cette frontière, car elle fait se rejoindre la vérité avec les images qui la préfiguraient, puisqu’elle substitue le nouveau à l’ancien.
Que toute la Création chante et danse, qu’elle contribue de son mieux à la Joie de ce jour. Que le Ciel et la Terre forment aujourd’hui une seule assemblée.
Que tout ce qui est dans le monde et au-dessus du monde s’unisse dans le même concert de Fête.
Aujourd’hui, en effet, s’élève le sanctuaire créé où résidera le Créateur de l’univers ; et une créature, par cette disposition toute nouvelle, est préparée pour offrir au Créateur une demeure sacrée.
Autre commentaire de ce jour (Saint Matthieu 1,1-16.18-23).
http://evangeli.net/evangile/jour/V_34
+ Abbé Agustí ALTISENT i Altisent Moine de Santa Mª de Poblet (Tarragona, Espagne).
La Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel
Aujourd'hui, l'arbre généalogique de Jésus, le Sauveur qui devait être mis au monde par Marie, nous illustre comment l'œuvre de Dieu est entrelacée avec l'histoire de l'humanité, et comment Dieu agit dans le secret et dans le silence de chaque jour.
En même temps nous constatons qu'Il est formel dans l'accomplissement de ses promesses. Même Ruth et Rahab (cf. Mt 1,5) étrangères converties à la Foi du Dieu unique (et Rahab était une prostituée!) sont des ancêtres du Seigneur.
Le Saint Esprit, qui devait accomplir en Marie l'Incarnation du Fils, a pénétré dans notre histoire depuis bien loin, depuis très tôt, et Il a tracé la route qui mène à Marie de Nazareth, et grâce à Elle à son Fils Jésus.
«Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel» (Mt 1,23).
Comme les entrailles, le cœur et la volonté de Marie devaient être spirituellement délicates pour attirer l'attention du Père et la choisir comme Mère de Dieu-avec-les-hommes, Lui qui devait porter la lumière et la grâce surnaturelles pour le Salut de tous.
Tout dans cette œuvre nous amène à contempler, admirer et adorer dans l'oraison, la grandeur, la générosité et la simplicité de l'action Divine, qui exalte et rachètera notre souche humaine en s'impliquant Lui-même de manière personnelle.
Plus loin dans l'Évangile de ce jour, nous voyons comment fut envoyé à Marie le message qu'elle porterait le Sauveur du Monde.
Et pensons que cette femme, vierge et mère de Jésus, serait en même temps notre mère. Ce choix spécial de Marie —«Bénie entre toutes les femmes» (Lc 1,42) fait que nous soyons dans l'admiration de cette tendresse du Seigneur envers nous dans sa façon de procéder car Il ne nous a pas sauvé “à distance” mais en traçant un lien très personnel avec notre famille humaine et notre histoire.
Qui aurait imaginé que Dieu pourrait être si grand et en même temps si condescendant en se rapprochant intimement de nous?
HYMNE : VOICI L'AURORE AVANT LE JOUR
Voici l'aurore avant le jour,
Voici la mère virginale,
La femme promise au début des âges.
Elle a bâti sa demeure
Dans les vouloirs du Père.
Aucune peur, aucun refus,
Ne vient troubler l'œuvre de grâce,
Son cœur est rempli d'ineffable attente.
Elle offre à Dieu le silence
Où la Parole habite.
Sous le regard qui lui répond,
Les temps nouveaux tressaillent en elle,
L'avent mystérieux du Royaume à naître.
L'Esprit la prend sous son ombre
Et doucement la garde.
Voici l'épouse inépousée,
Marie, servante et souveraine,
Qui porte en secret le salut du monde.
Le sang du Christ la rachète
Mais elle en est la source.
HYMNE : BÉNIE SOIS-TU, VIERGE MARIE
Bénie sois-tu, Vierge Marie :
Pour toi la Parole de Dieu
D'avance a porté fruit.
Mais tu es encore
La terre où la semence
Bientôt va germer :
Ranime en nous l'espérance
Du jardin annoncé.
Loué sois-tu, Signe du jour :
En toi le visage du Christ
D'avance a resplendi.
Mais tu es encore
La nuit où sa lumière
Pourra se cacher ;
Éveille-nous au mystère
De celui qui viendra.
Heureuse es-tu, sœur des pécheurs :
Sur toi le baptême de sang
D'avance a rejailli.
Mais tu es encore
La source où Dieu fait homme
Naîtra de l'Esprit :
Découvre-nous le Royaume
Des enfants rachetés.
HYMNE : LA TERRE DESSÉCHÉE
La terre desséchée
tressaille de joie :
une source jaillit,
transparence nouvelle
où notre humanité
retrouve son visage.
R/Source pure, Vierge Marie,
avec toi l'espérance renaît.
Ton chant d'humilité
annonce le Serviteur.
Ta fraîcheur nous laisse pressentir
les fleuves d'eau vive.
Ta course nous entraîne
vers l'océan de la vie.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Ouvre à tes serviteurs, Dieu très bon, tes richesses de Grâce ; puisque la Maternité de la Vierge Marie fut pour nous le commencement du Salut, que la Fête de sa Nativité nous apporte un surcroît de Paix.
Parole de Dieu : (Is 11, 1-2)… (Office des Laudes).
Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l’Esprit du Seigneur : esprit de Sagesse et de Discernement, esprit de Conseil et de Force, esprit de Connaissance et de Crainte du Seigneur, qui lui inspirera la Crainte du Seigneur.
Parole de Dieu : (He 13, 20-21)… (Office des Vêpres).
Que Le Dieu de la Paix, Lui qui a fait remonter d’entre les morts le Berger des brebis, Pasteur par excellence, grâce au Sang de l’Alliance éternelle, Notre Seigneur Jésus, que ce Dieu vous munisse de tout ce qui est bon pour accomplir sa Volonté, qu’il réalise en nous ce qui plaît à ses yeux par Jésus-Christ, à qui appartient la Gloire pour les siècles des siècles. Amen.
Date de dernière mise à jour : 08/09/2019
Ajouter un commentaire