Eucharistie du Lundi 10 Septembre 2018 : Lundi de la 23ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Fête de Saint Nicolas de Tolentino, Frère de l'Ordre des Ermites de Saint-Augustin (+ 1305).
Fête de Saint Aubert, Évêque d'Avranches, Fondateur de l’Abbaye du Mont Saint-Michel en Normandie (+ 725).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 5,1-8... Psaume 5,5-6ab.6c-7.12... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6,6-11.
Commentaire de Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), Moine Cistercien.
Autre commentaire de l’Abbé Julio César RAMOS González SDB (Mendoza, Argentine).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Lundi 10 Septembre 2018 : Fête de Saint Nicolas de Tolentino, Frère de l'Ordre des Ermites de Saint-Augustin (+ 1305).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Nicolas de Tolentino.
Lundi 10 Septembre 2018 : Fête de Saint Aubert, Évêque d'Avranches, Fondateur de l’Abbaye du Mont Saint-Michel en Normandie (+ 725).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Aubert, Évêque d'Avranches.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 5,1-8.
Frères, on entend dire partout qu’il y a chez vous un cas d’inconduite, une inconduite telle qu’on n’en voit même pas chez les païens : il s’agit d’un homme qui vit avec la femme de son père.
Et, malgré cela, vous êtes gonflés d’orgueil au lieu d’en pleurer et de chasser de votre communauté celui qui commet cet acte.
Quant à moi, qui suis absent de corps mais présent d’esprit, j’ai déjà jugé, comme si j’étais présent, l’homme qui agit de la sorte :
au nom du Seigneur Jésus, lors d’une réunion où je serai spirituellement avec vous, dans la puissance de notre Seigneur Jésus,
il faut livrer cet individu au pouvoir de Satan, pour la perdition de son être de chair ; ainsi, son esprit pourra être sauvé au jour du Seigneur.
Vraiment, vous n’avez pas de quoi être fiers : ne savez-vous pas qu’un peu de levain suffit pour que fermente toute la pâte ?
Purifiez-vous donc des vieux ferments, et vous serez une pâte nouvelle, vous qui êtes le pain de la Pâque, celui qui n’a pas fermenté. Car notre agneau pascal a été immolé : c’est le Christ.
Ainsi, célébrons la Fête, non pas avec de vieux ferments, non pas avec ceux de la perversité et du vice, mais avec du pain non fermenté, celui de la droiture et de la vérité.
Psaume 5,5-6ab.6c-7.12.
Tu n'es pas un Dieu ami du mal,
chez toi, le méchant n'est pas reçu.
Non, l'insensé ne tient pas
devant ton regard.
Tu détestes tous les malfaisants,
tu extermines les menteurs ;
l'homme de ruse et de sang,
le Seigneur le hait.
Allégresse pour qui s'abrite en toi,
joie éternelle !
Tu les protèges, pour toi ils exultent,
ceux qui aiment ton nom.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6,6-11.
Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée.
Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser.
Mais lui connaissait leurs raisonnements, et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : « Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. » L’homme se dressa et se tint debout.
Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? »
Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il le fit, et sa main redevint normale.
Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils feraient à Jésus.
Commentaire du jour.
Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), Moine Cistercien.
Le Miroir de la charité, III, 3-6 (trad. Bellefontaine 1992, p. 193)
Entrer dans la vraie Paix du sabbat
Lorsque l'homme, s'arrachant au brouhaha extérieur, s'est recueilli au secret de son cœur, qu'il a fermé sa porte à la foule bruyante des vanités..., quand il n'y a plus rien en lui d'agité ni de désordonné, rien qui le tiraille, rien qui le tenaille..., c'est la joyeuse célébration d'un premier sabbat.
Mais on peut quitter cette chambre intime pour l'auberge de son cœur..., pour entrer dans le repos joyeux et paisible de la douceur de l'Amour fraternel. C'est un deuxième sabbat, celui de la Charité fraternelle...
Une fois purifiée dans ces deux formes d'amour [de soi-même et de son prochain], l'âme aspire d'autant plus ardemment aux joies de l'étreinte divine qu'elle est plus assurée.
Brûlant d'un désir extrême, elle passe au-delà du voile de la chair et, entrant dans le sanctuaire (He 10,20), où Le Christ Jésus est esprit devant sa face, elle est totalement absorbée par une lumière indicible et une douceur inhabituelle.
Le silence s'étant fait par rapport à tout ce qui est corporel, sensible, changeant, elle fixe d'un regard pénétrant Ce qui Est, Ce qui est toujours tel, identique à soi-même, Ce qui est Un.
Libre pour voir que Le Seigneur Lui-même est Dieu (Ps 45,11), elle célèbre sans aucun doute le Sabbat des sabbats dans les douces étreintes de la Charité elle-même.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_208
Abbé Julio César RAMOS González SDB (Mendoza, Argentine).
«Lève-toi, et reste debout devant tout le monde (…). Étends ta main»
Aujourd'hui, Jésus nous donne en exemple la liberté. Nous parlons tellement d'elle de nos jours. Mais, à la différence de ce qu'aujourd'hui on annonce et on vit comme “liberté”, celle de Jésus est une liberté totalement associée et adhérée à l'action du Père.
Lui-même dira: «Je vous assure que Le Fils de l'Homme ne peut faire quoi que ce soit de Lui-même, sinon seulement ce qu'il voit faire par Le Père; ce que Le Père fait, Le Fils le fait» (Jn 5,19). Et Le Père agit seulement par Amour.
L'Amour ne s'impose pas, mais fait agir, mobilise rendant généreusement la Vie. Cet ordre de Jésus: «Lève-toi, et reste debout devant tout le monde» (Lc 6,8) a la force de recréer celui qui aime, et qui par la parole agit.
Encore davantage: «Étends ta main» (Lc 6,10), qui termine par un miracle, rétablit définitivement la force et la Vie à ce qui était faible et mort.
“Sauver” signifie arracher à la mort, et c'est la même parole qui se traduit par “guérir”. Jésus en guérissant, sauve ce qu'il y avait de mort en ce pauvre homme malade, ce qui constitue un signe, on ne peut plus claire, de l'Amour de Dieu Le Père pour ses créatures.
Ainsi, dans la nouvelle Création dans laquelle Le Fils ne fera autre chose que ce qu'il voit faire par Le Père, la nouvelle loi qui règnera sera celle de l’Amour qui se manifeste à travers l'action, et non celle d'un repos “inactif” incluant pour faire le bien à un frère qui a besoin d'aide.
En conséquence, conjuguer Liberté et Amour est la clef d’aujourd’hui. Conjuguer Liberté et Amour à la façon de Jésus.
Ce que disait Saint Augustin est maintenant pleinement en vigueur pour apprendre à ressembler pleinement au Christ Sauveur : « Aime et fait ce que tu veux».
HYMNE : DIEU, CE MONDE ÉTAIT ENCORE ABSENT
Dieu, ce monde était encore absent
Que déjà, depuis toujours,
Toi, Parole en nos commencements,
Tu portais le poids des choses.
Toi qui penses, toi qui crées,
L'univers en toi repose.
Dieu, quand l'homme eut habité le temps,
Y jetant ses propres cris,
Toi, Parole en nos événements,
Tu déroules notre histoire.
Toi qui juges, toi qui sauves,
Jésus Christ nous dit ta gloire.
Dieu, nos fleuves vont charriant leurs eaux,
Ignorant des lendemains,
Toi qui tiens déjà le dernier mot,
Tu connais le Jour et l'Heure.
Toi qui aimes, qui accueilles,
Tu prépares la Demeure.
HYMNE : SPLENDEUR JAILLIE DU SEIN DE DIEU
Splendeur jaillie du sein de Dieu,
Lumière née de la lumière,
Avant que naisse l’univers
Tu resplendis dans les ténèbres.
Nous t’adorons, Fils bien-aimé,
Objet de toute complaisance ;
Le Père qui t’a envoyé
Sur toi fait reposer sa grâce.
Tu viens au fond de notre nuit
Pour tous les hommes de ce monde ;
Tu es la source de la vie
Et la lumière véritable.
À toi, la gloire, ô Père saint,
À toi, la gloire, ô Fils unique,
Avec l’Esprit consolateur,
Dès maintenant et pour les siècles.
HYMNE : Ô DIEU QUI FIS JAILLIR DE L'OMBRE
Ô Dieu qui fis jaillir de l'ombre
Le monde en son premier matin,
Tu fais briller dans notre nuit
La connaissance de ta gloire.
Tu es l’image de ton Père
Et la splendeur de sa beauté.
Sur ton visage, ô Jésus Christ,
Brille à jamais la joie du monde.
Tu es toi-même la lumière
Qui luit au fond d’un lieu obscur.
Tu es la lampe de nos pas
Sur une route de ténèbres.
Quand tout décline, tu demeures,
Quand tout s’efface, tu es là !
Le soir descend, tu resplendis
Au cœur de toute créature.
Et quand l’aurore qui s’annonce
Se lèvera sur l’univers,
Tu régneras dans la cité
Où disparaissent les ténèbres.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Seigneur, Roi du Ciel et de la Terre, dirige et sanctifie, ordonne et gouverne aujourd’hui nos cœurs et nos corps, nos pensées, nos paroles et nos actions : fais-nous suivre ta Volonté et tes ordres afin qu’ici-bas et pour toujours nous vivions, par ta Grâce, libres et sauvés.
Toi qui règnes avec Le Fils et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.
Parole de Dieu : (Jc 2, 12-13)... (Office des Laudes).
Parlez et agissez comme des gens qui vont être jugés par une loi de Liberté. Car le Jugement est sans Miséricorde pour celui qui n’a pas fait miséricorde, mais la Miséricorde se moque du Jugement.
Parole de Dieu : (Jc 4, 11-12)... (Office des Vêpres).
Frères, cessez de dire du mal les uns des autres ; dire du mal de son frère ou juger son frère, c’est dire du mal de la Loi et juger la Loi.
Or, si tu juges la Loi, tu n’en es plus le fidèle sujet, tu en es le juge. Un seul est à la fois législateur et Juge, celui qui a le pouvoir de sauver et de perdre.
Pour qui te prends-tu donc, toi qui juges ton prochain ?