Eucharistie du Lundi 03 Septembre 2018 : Lundi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Grégoire le Grand, Pape et Docteur de l'Église (540-604).
Célébration de la Fête propre pour l'Angleterre (à Malte, Fête le Mercredi après Pâques),
Mémoire obligatoire ce 03 Septembre pour l'Église universelle.
Textes propres à la mémoire de Saint Grégoire le Grand :
http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-32951867.html
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 2,1-5… Psaume 119(118),97.98.99.100.101.102… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 4,16-30.
Commentaire de Faustin de Rome (2e moitié du 4e s.), Prêtre.
HOMELIE DE SAINT GRÉGOIRE SUR ÉZÉCHIEL.
Autre commentaire de l’Abbé David AMADO i Fernández (Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Lundi 03 Septembre 2018 : Fête de Saint Grégoire le Grand, Pape et Docteur de l'Église (540-604).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Grégoire le Grand, Pape.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 2,1-5.
Frères, quand je suis venu chez vous, je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu avec le prestige du langage ou de la sagesse.
Parmi vous, je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus Christ, ce Messie crucifié.
Et c’est dans la faiblesse, craintif et tout tremblant, que je me suis présenté à vous.
Mon langage, ma proclamation de l’Évangile, n’avaient rien d’un langage de sagesse qui veut convaincre ; mais c’est l’Esprit et sa puissance qui se manifestaient,
pour que votre foi repose, non pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.
Psaume 119(118),97.98.99.100.101.102.
De quel amour j'aime ta loi : tout le jour je la médite !
Je surpasse en habileté mes ennemis, car je fais miennes pour toujours tes volontés.
Je surpasse en sagesse tous mes maîtres, car je médite tes exigences.
Je surpasse en intelligence les anciens, car je garde tes préceptes.
Des chemins du mal, je détourne mes pas, afin d'observer ta parole.
De tes décisions, je ne veux pas m'écarter,
car c'est toi qui m'enseignes.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 4,16-30.
En ce temps-là, Jésus vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.
On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
‘L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés,
annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.’
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »
Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. Ils se disaient : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : “Médecin, guéris-toi toi-même”, et me dire : “Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm ; fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !” »
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.
En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère.
Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. »
À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.
Commentaire du jour.
Faustin de Rome (2e moitié du 4e s.), Prêtre.
Traité sur la Trinité, CCL 69, 340-341 (trad. bréviaire, 12e Dimanche TO).
« Jésus de Nazareth, Dieu l'a Consacré par L'Esprit-Saint et sa puissance » (Ac 10,38)
Notre Sauveur est devenu Christ ou Messie dans son incarnation, et il demeure vrai Roi et vrai Prêtre...
Chez les Israélites, les prêtres et rois recevaient une onction d'huile... ; on les appelait « chrismés » ou « christs » — tandis que Le Sauveur, qui est vraiment Le Christ, a été Consacré par l'Onction du Saint-Esprit...
Par Le Sauveur Lui-même, nous savons que cela est vrai. Quand il a reçu le livre d'Isaïe, il l'a ouvert et y a lu : « L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a Consacré par l'onction », puis il a déclaré que la prophétie était alors accomplie pour ceux qui l'entendaient.
En outre, Pierre, le prince des apôtres, nous a enseigné que cette huile sainte, ce chrême, par lequel Le Seigneur se manifeste comme Christ, est Le Saint-Esprit, autrement dit la puissance de Dieu.
Dans les Actes des Apôtres, lorsqu'il parlait à cet homme plein de Foi et de Miséricorde qu'était le centurion, il dit : « Cela a commencé en Galilée, après le baptême proclamé par Jean.
Jésus de Nazareth, Dieu l'a consacré par L'Esprit-Saint et sa puissance. Là où il passait, il accomplissait des miracles et des merveilles, et il délivrait tous ceux qui étaient tombés au pouvoir du démon » (10,37s).
Vous voyez donc que Pierre aussi l'a dit : Ce Jésus, dans son incarnation, a reçu l'onction qui l'a « Consacré par L'Esprit-Saint et sa puissance ».
C'est pourquoi Jésus Lui-même, dans son incarnation, a été fait Christ, Lui que l'onction de L'Esprit-Saint a fait Roi et Prêtre pour toujours.
HOMELIE DE SAINT GRÉGOIRE SUR ÉZÉCHIEL.
Fils d'homme, je fais de toi un guetteur pour la maison d'Israël.
Il faut noter que Le Seigneur désigne comme un « guetteur » celui qu'il envoie prêcher. Le guetteur se tient toujours sur la hauteur pour voir de loin tout ce qui va venir.
Et tout homme qui reçoit le poste de guetteur doit se tenir sur la hauteur par sa vie, afin de pouvoir rendre service par sa vigilance.
Combien il m'est cruel de dire ces paroles ! Car en parlant, je me frappe moi-même : je ne pratique pas la prédication comme je le devrais ; et lorsque cette prédication est suffisante, ma vie ne concorde pas avec ma parole.
Je ne nie pas ma culpabilité, je vois ma torpeur et ma négligence. Peut-être que de reconnaître ma faute m'obtiendra le pardon auprès du Juge Miséricordieux ?
Sans doute, quand j'étais au Monastère, j'étais capable de retenir ma langue des paroles inutiles et de garder presque continuellement mon esprit attentif à la Prière.
Mais, après avoir endossé le fardeau de la charge pastorale, mon esprit ne peut plus se recueillir assidûment, parce qu'il est divisé par quantité de soucis.
En effet, je suis obligé d'examiner les affaires tantôt des Églises, tantôt des Monastères, et souvent de juger la vie et les actes des personnes privées ; tantôt de m'occuper longuement de certains problèmes civiques, tantôt de gémir devant l'assaut meurtrier des barbares et de redouter les loups qui menacent le troupeau que Dieu m'a confié.
Tantôt je suis contraint de prendre des mesures pour que les secours ne manquent pas à ceux-là mêmes qui sont tenus par la règle Monastique ; tantôt je dois supporter avec patience certains pillards, et tantôt m'opposer à eux pour sauvegarder la Charité.
Lorsque l'esprit est amené à se disperser et à se déchirer par le souci d'affaires si nombreuses et si importantes, comment peut-il rentrer en lui-même afin de se recueillir entièrement pour la prédication, et ne pas renoncer au Ministère de la Parole ?
Mais, parce que les obligations de ma charge m'obligent souvent à rencontrer des hommes du monde, il m'arrive de relâcher la discipline de ma langue.
Car, si je maintiens constamment une sévérité rigoureuse, je sais que je mets en fuite les plus faibles, et je ne les attirerai jamais comme je le voudrais.
C'est pourquoi il m'arrive souvent d'écouter leurs paroles inutiles. Mais parce que je suis faible, moi aussi, je me laisse quelque peu entraîner aux discours inutiles, et je me mets à parler volontiers sur des sujets que j'avais d'abord écoutés de mauvais gré : et là où cela m'ennuyait de manquer au silence, je trouve plaisir à m'étendre.
Quel « guetteur » suis-je donc, qui ne me tiens pas posté sur la montagne de l'efficacité, mais plutôt gisant dans la vallée de la faiblesse ?
Mais le Créateur et Rédempteur du genre humain est assez puissant pour me donner, malgré mon indignité, et la noblesse de la vie et l'efficacité de la prédication, car c'est pour son Amour que je me consacre totalement à sa Parole.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_199
Abbé David AMADO i Fernández (Barcelona, Espagne).
«Cette Parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit»
Aujourd'hui, «cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit» (Lc 4,21).
Avec ces paroles Jésus commente dans la synagogue de Nazareth le texte d'Isaïe: «L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction» (Lc 4,18)
Ces paroles ont une signification qui dépasse le moment exact auquel elles furent prononcées. L'Esprit-Saint habite dans la plénitude à l'intérieur du Christ et c'est Lui qui le transmet aux croyants.
Mais, en plus, toutes les paroles de l'Évangile ont une actualité qui est éternelle. Elles sont éternelles car elles ont été prononcées par l'Éternel, et elles sont toujours d'actualité car Dieu fait qu'elles s'accomplissent à toute époque.
Quand nous écoutons la Parole de Dieu nous devons la recevoir non pas comme un discours humain, mais comme une Parole qui a le pouvoir de nous transformer.
Dieu ne parle pas à nos oreilles, il parle à notre cœur.
Tout ce qu'Il dit est profondément rempli de Sagesse et d'Amour. La Parole de Dieu est une source inépuisable de Vie: «Ce que nous en comprenons est bien moindre que ce que nous en laissons, comme des gens assoiffés qui boivent à une source» (Saint Ephrem). Ses paroles sortent du Cœur de Dieu. Et, de ce même cœur, du sein de la Trinité Jésus, Verbe du Père, est venu aux hommes.
C'est pour cela que chaque jour, quand nous entendons l'évangile, nous devons nous dire ce que disait Marie: «qu'il me soit fait selon votre Parole» (Lc 1,38) et là Dieu nous répondra: Cette Parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. Mais, pour que cette Parole soit efficace sur nous, il faut nous détacher de tout préjugé.
Les contemporains de Jésus ne l'ont pas compris parce qu'ils le regardaient avec les yeux humains: «N'est-ce pas là le fils de Joseph?» (Mc 4,22).
Ils voyaient l'humanité du Christ mais ils n'ont jamais constaté sa Divinité. A chaque fois que nous écoutons la Parole de Dieu, au-delà du style littéraire, de la beauté du texte ou de la particularité de la situation, nous devons savoir que c'est Dieu Lui-même qui nous parle.
HYMNE : ESPRIT DE DIEU, TRÈS PUR AMOUR
Esprit de Dieu, très pur Amour,
Descends dans notre nuit obscure ;
Le temps nous tient, la chair nous dure,
Esprit de feu, très pur Amour !
Cœur du Très-Haut, soleil du Christ,
Console-nous du grand hiver ;
Transforme avec nous l’univers,
Vigne de grâce, Hôte infini !
Esprit de Dieu, très pur Amour,
Descends dans notre nuit obscure ;
La soif nous tient, la mort nous dure,
Esprit de vie, très pur Amour !
Notre âme attend, notre âme a faim,
Sage conseil, ô Vérité,
De voir dans la pleine clarté
Le fruit parfait de tes desseins !
Esprit de Dieu, très pur Amour,
Descends dans notre nuit obscure ;
Destin nous tient, douleur nous dure,
Esprit de paix, très pur Amour !
Unique Amour, fais-nous ta proie,
Plie notre orgueil, panse nos plaies ;
De ta vigueur viens nous brûler,
Souffle de Dieu, Flamme de joie !
Esprit de Dieu, très pur Amour,
Descends dans notre nuit obscure ;
La chair nous tient, le temps nous dure,
Esprit du ciel, très pur Amour !
HYMNE : UN JOUR NOUVEAU COMMENCE
Un jour nouveau commence,
Un jour reçu de toi,
Père,
Nous l’avons remis d’avance
En tes mains tel qu’il sera.
Émerveillés ensemble,
Émerveillés de toi,
Père,
Nous n’avons pour seule offrande
Que l’accueil de ton amour.
Marqués du goût de vivre,
Du goût de vivre en toi,
Père,
Nous n’avons pas d’autres vivres
Que la faim du pain rompu.
Comment chanter ta grâce,
Comment chanter pour toi,
Père,
Si nos cœurs ne veulent battre
De l’espoir du Corps entier ?
Le jour nouveau se lève
Le jour connu de toi,
Père ;
Que ton Fils dans l’homme achève
La victoire de la croix !
HYMNE : FRAPPE À MA PORTE
Frappe à ma porte,
Toi qui viens me déranger.
Frappe à ma porte,
Tu viens me ressusciter.
R/ Je ne sais ni le jour ni l’heure,
Mais je sais que c’est toi, Seigneur.
Frappe à ma porte
Tout le vent de ton Esprit.
Frappe à ma porte
Le cri de tous mes frères.
Frappe à ma porte
Le cri de tes affamés.
Frappe à ma porte
La chaîne du prisonnier.
Frappe à ma porte,
Toi, la misère du monde.
Frappe à ma porte
Le Dieu de toute ma joie.
Oraison du matin (Office des Laudes)… Propre au Pape Saint Grégoire le Grand.
Dieu qui prend soin de ton peuple et le gouvernes avec Amour, écoute la Prière du Pape Saint Grégoire ; accorde Ton Esprit de Sagesse aux hommes chargés de conduire l'Église ; que les progrès de ton peuple saint fassent la Joie éternelle de ses pasteurs.
Parole de Dieu : (Jr 15, 16)… (Office des Laudes).
Quand je rencontrais tes Paroles, Seigneur, je les dévorais ; elles faisaient ma Joie, les délices de mon cœur, parce que Ton Nom a été invoqué sur moi, Seigneur, Dieu de l’univers.
Parole de Dieu : (1 Th 2, 13)… (Office des Vêpres).
Voici pourquoi nous ne cessons de rendre grâce à Dieu. Quand vous avez reçu de notre bouche la Parole de Dieu, vous l’avez accueillie pour ce qu’elle est réellement : non pas une parole d’hommes, mais la Parole de Dieu qui est à l’œuvre en vous, les croyants.