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Eucharistie du Jeudi 22 Octobre 2020 : Jeudi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Eucharistie du Jeudi 22 Octobre 2020 : Jeudi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Jean-Paul II, Pape (264ème) de 1978 à 2005 (1920-2005).
Fête de Sainte Marie-Salomé, Femme de Zébédée, Mère des apôtres Jacques et Jean (Ier siècle).
Fête de Sainte Élodie et de sa sœur Sainte Nunillon, Martyres († 851).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 3,14-21… Psaume 33(32),1-2.4-5.11-12.18-19… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,49-53.
Commentaire de Saint Ambroise (v. 340-397), Évêque de Milan et Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Jean-Louis D’Aragon, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque (Carmel).
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Joan MARQUÉS i Suriñach (Vilamarí, Girona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Jeudi 22 Octobre 2020 : Fête de Saint Jean-Paul II, Pape (264ème) de 1978 à 2005 (1920-2005).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Jean-Paul II, Pape.
Jeudi 22 Octobre 2020 : Fête de Sainte Marie-Salomé, Femme de Zébédée, Mère des apôtres Jacques et Jean (Ier siècle).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Marie-Salomé, Femme de Zébédée, Mère des apôtres Jacques et Jean.
Jeudi 22 Octobre 2020 : Fête de Sainte Élodie et de sa sœur Sainte Nunillon, Martyres († 851).
Pour voir leur vie et en découvrir davantage sur elles, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Élodie et de sa sœur Sainte Nunillon.
Les Saints du 22 Octobre.
http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/octobre/saints-saintes-et-fetes-du-jour-15.html
LITURGIE DE LA PAROLE.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 3,14-21.
Frères, je tombe à genoux devant le Père,
qui est la source de toute paternité au ciel et sur la terre.
Lui qui est si riche en gloire, qu'il vous donne la puissance par son Esprit, pour rendre fort l'homme intérieur.
Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ; restez enracinés dans l'amour, établis dans l'amour.
Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur...
Vous connaîtrez l'amour du Christ qui surpasse tout ce qu'on peut connaître. Alors vous serez comblés jusqu'à entrer dans la plénitude de Dieu.
Gloire à celui qui a le pouvoir de réaliser en nous par sa puissance infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même imaginer,
gloire à lui dans l'Église et dans le Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles. Amen.
Psaume 33(32),1-2.4-5.11-12.18-19.
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu'il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.
Le plan du Seigneur demeure pour toujours,
les projets de son cœur subsistent d'âge en âge.
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu'il s'est choisie pour domaine !
Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,49-53.
Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé !
Je dois recevoir un baptême, et comme il m'en coûte d'attendre qu'il soit accompli !
Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »
Commentaire du jour.
Saint Ambroise (v. 340-397), Évêque de Milan et Docteur de l'Église.
Commentaire sur l'Évangile de Luc, 7, 131s ; SC 52 (trad. SC, p. 55 rev.).
« Je suis venu jeter un Feu sur la Terre »
« Je suis venu jeter un Feu sur la Terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé »... Le Seigneur nous veut vigilants, attendant à tout moment la venue du Sauveur...
Mais puisque le profit est mince et faible le mérite quand c'est la crainte du supplice qui empêche de s'égarer et puisque c'est l'Amour qui a une valeur supérieure, Le Seigneur Lui-même...enflamme notre désir d'acquérir Dieu lorsqu'il dit : « Je suis venu jeter un feu sur la terre. »
Non pas, bien sûr, le feu qui détruit, mais celui qui produit la volonté bonne, celui qui rend meilleurs les vases d'or de la maison du Seigneur en consumant le foin et la paille (1Co 3,12s), en dévorant toute la gangue du monde, amassée par le goût du plaisir terrestre, œuvre de la chair qui doit périr.
C'est ce Feu Divin qui brûlait dans les os des prophètes, comme le déclare Jérémie : « C'est devenu comme un feu ardent qui brûle dans mes os » (Jr 20,9).
Car il y a un Feu du Seigneur, dont il est dit : « Un feu brûlera devant lui » (Ps 96,3). Le Seigneur lui-même est un Feu, dit-il, « qui brûle sans consumer » (Ex 3,2).
Le Feu du Seigneur est lumière éternelle ; à ce Feu s'allument les lampes des croyants : « Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées » (Lc 12,35).
Les jours de cette vie étant encore nuit, une lampe est nécessaire. C'est ce Feu que, selon le témoignage des disciples d'Emmaüs, Le Seigneur avait Lui-même mis en eux :
« N'avions-nous pas le cœur brûlant, sur la route, tandis qu'il nous dévoilait les Écritures ? » (Lc 24,32)
Ils nous apprennent avec évidence quelle est l'action de ce Feu, qui éclaire le fond du cœur de l'homme.
C'est pour cela que Le Seigneur viendra dans le Feu (Is 66,15), pour consumer le mal au moment de la Résurrection, combler par sa présence les désirs de chacun, et projeter sa Lumière sur les mérites et les mystères.
Autre commentaire du jour.
Jean-Louis D’Aragon, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Je suis venu apporter un Feu sur la Terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé !
À la naissance du Sauveur, un Ange du Ciel annonçait cette heureuse nouvelle au groupe des privilégiés, les pauvres bergers:
"N'ayez pas peur, un Sauveur vous est né." (Lc 2,11)
Puis une multitude de l’armée Céleste loue Dieu : "Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et, sur la terre, paix parmi les humains en qui il prend plaisir !" (Lc 2,14) La mission du Sauveur consiste donc à apporter la Paix à l’humanité.
Lorsqu’il couronne sa mission par sa Résurrection, Le Seigneur rencontre ses disciples en leur souhaitant la Paix. (Lc 24,36 ; Jn 20,19)
À la fin du dernier repas avec les siens, il leur avait promis la Paix, dont il est la source "Je vous laisse la Paix, je vous donne ma Paix." (Jn 14,27) "Je vous ai parlé ainsi pour que vous ayez la Paix en moi." (Jn 16,33)
Comment Jésus peut-il dire maintenant que ce n’est pas la Paix qu’il vient établir dans le monde, mais la division et la guerre ?
Comment comprendre cette apparente contradiction ?
Feu et Baptême
Le feu est un symbole, qui, à travers la Bible, signifie la présence purificatrice de Dieu. Il se présente en Juge qui discerne le bien du mal et qui sépare le bon grain de la paille.
À la Pentecôte, L’Esprit descend sur chacun des disciples présents sous la forme de langues de feu. (Act 2,3)
Il vient les purifier et, en même temps, les fortifier et les inspirer de louer les merveilles accomplis par Le Seigneur.
À ces Galiléens, des pêcheurs ignorants, il donne le courage de s’adresser à la foule et d’affronter les 71 membres du Sanhédrin, la plus haute autorité chez les Juifs. (Act 4,1ss ; 5,17ss)
Le Baptême noie dans la mort celui qui y est plongé. Le péché et la souffrance du passé disparaissent dans l’eau du Baptême. Purifié de tout mal, le Baptisé sort transfiguré de cette immersion.
Impossible d’être neutre
Au Nom de Dieu, Son Père, Le Christ offre au monde la Vie, la Paix et le Bonheur. En le ressuscitant, Dieu lui donne son propre titre de "Seigneur", pour qu’il soit la source de la Paix et de tous les biens qui peuvent combler la personne humaine.
Pour recevoir cette Paix, le monde doit s’ouvrir au Ressuscité par la Foi. C’est une décision libre que chacun prend face au mystère du Crucifié-Ressuscité, mais cette décision exige l’exclusivité.
Il ne peut être question de dire un "oui", qui n’engagerait qu’une partie de notre personne. Un tel engagement suppose nécessairement une conversion, un renoncement à tout son passé de péché et de refus de Dieu.
Cette décision pour Le Christ provoque fatalement une séparation de ceux et celles qui ne partagent pas la même Foi.
Tout Amour exige un sacrifice, le pur Amour, sans mélange, réclame le sacrifice absolu de tout ce qui s’oppose à cet Amour ou même à ce qui se trouve en dehors de lui.
"Les petites causes demandent de petits sacrifices, mais les grandes causes exigent de grands sacrifices," selon un précepte du parti communiste.
Les exemples sont nombreux d’amoureux qui ont tout quitté, parents et amis, par fidélité à la personne qu’ils aimaient.
Ils ont tout abandonné et sacrifié pour un amour transitoire d’ici-bas, tandis que Celui qui sollicite notre Amour est Le Fils unique de Dieu :
"Il m’a aimé et s’est livré pour moi," s'écrie Saint Paul (Gal 2,20). La réponse, qui correspond à un tel Amour, ne peut être que radicale, comme celle de François d’Assise, se dépouillant de tout et se séparant de son père, qui ne reconnaît plus son fils, qui s’avance sur le chemin du dénuement et de la sainteté.
Jean-Louis D’Aragon, s.j.
Autre commentaire du jour.
https://www.carmel.asso.fr/20eme-Dimanche-T-O-Luc-12-49-53.html
Frère Jean-Christian Lévêque (Carmel).
Un Feu sur la Terre
Comment Jésus envisageait-il sa propre Mission ? C’est ce que l’Évangile aujourd’hui veut nous faire comprendre en reprenant trois paroles assez étonnantes du Christ.
La première fait appel l’image du feu : « C’est un Feu que je suis venu allumer sur la Terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! »
Chez les anciens prophètes d’Israël, le feu évoquait le Jugement de Dieu dans les derniers temps du monde.
Mais il s’agit ici d’autre chose, car déjà Jean le Baptiste avait annoncé à propos de Jésus : « Lui vous Baptisera dans L’Esprit-Saint et le Feu », ce qui allait se réaliser le jour de la Pentecôte, lorsque Jésus ressuscité enverrait sur les disciples rassemblés des langues de feu.
C’est alors, écrit Saint Luc, « qu’ils furent tous remplis d’Esprit-Saint et se mirent à parler d’autres langues, comme L’Esprit leur donnait de s’exprimer » (Ac 2,3).
L’incendie de Jésus dans le monde, c’est donc le feu de L’Esprit-Saint gagnant de proche en proche, purifiant tout, embrasant tout, illuminant tous les hommes.
C’est L’Esprit-Saint allumant la Foi dans le cœur des hommes grâce à la Parole portée jusqu’au bout du monde par les témoins de Jésus.
« Comme je voudrais, disait Jésus, comme j’ai hâte qu’il soit déjà allumé ! » Et ce désir de Jésus, nous avons à l’entendre encore aujourd’hui et à y répondre personnellement, car le Feu de Jésus couve en nous depuis notre naissance à la Vie de Dieu, depuis que Le Père a posé sur nous, au Baptême, le sceau de Son Esprit.
Il couve en nous, et il s’assoupit, comme tous les feux qu’on abandonne. C’est pourquoi aujourd’hui la Parole de Jésus vient nous réveiller, dans notre lassitude : « Ce Feu, comme je voudrais qu’il ait pris en toi. Je te voudrais ardent(e), fervent(e) comme la braise ; je te voudrais actif(-ve) comme la flamme, toujours impatiente de se communiquer. Ne laisse pas en toi mourir le Feu ! »
Sans transition, et d’une manière paradoxale, Jésus passe du feu à l’image de l’eau : « C’est un Baptême que j’ai à recevoir, et comme cela me pèse jusqu’à ce qu’il soit accompli ! »
Un Baptême, c’est une plongée dans l’eau en vue d’une purification.
Mais pourquoi Jésus dit-il : « J’ai à recevoir un Baptême », puisqu’il a été plongé déjà dans le Jourdain ? Et par ailleurs jamais il n’a eu besoin de purification spirituelle, Lui, Le Saint de Dieu !
En réalité, la plongée que Jésus envisage, c’est une immersion dans la souffrance. Il sent venir la Passion qui va le submerger ; il sait que les grandes eaux de la mort vont l’engloutir, Lui, le Juste, pour que soit purifié le genre humain tout entier.
Et il a hâte que ce Baptême soit accompli. Non pas comme un combattant menacé, qui se précipiterait dans la mort en disant : « Qu’on en finisse tout de suite ! », mais parce que cette plongée dans la Passion va lui permettre d’accomplir l’œuvre du Père, parce que sa mort va donner la Vie à tous les hommes, et parce que Lui-même, Le propre Fils de Dieu, à travers cette mort va passer à la Gloire du Père.
Ce Baptême dans la mort pour le Salut du monde était une idée familière à Jésus. En effet lorsque, un peu plus tard, Jacques et Jean revendiqueront les deux places d’honneur dans son Royaume, Jésus, pour toute réponse, leur demandera : « Pouvez-vous boire la Coupe que je vais boire ou être Baptisé du Baptême dont je vais être Baptisé ? »
C’est-à-dire : serez-vous capables de me suivre jusque dans le Martyre ?
Ainsi Jésus est conscient que pour allumer sur la Terre le Feu de L’Esprit-Saint il doit passer Lui-même par le Baptême des Souffrances.
Quant à nous, ses témoins, nous aurons aussi notre part d’épreuves. Nous ne donnerons pas tous notre vie, notre sang, pour la cause de Jésus ; pourtant tous nous aurons, et nous avons dès aujourd’hui, à nous compromettre pour Lui, non seulement devant des étrangers, mais jusqu’au milieu des gens qui nous sont les plus proches, jusqu’au sein de notre propre famille.
C’est ainsi que l’on peut comprendre la troisième parole mystérieuse de Jésus : « Pensez-vous que ce soit la Paix que je suis venu mettre sur la Terre ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division. »
Là encore, entendons bien le langage paradoxal de Jésus. Lui qui a proclamé : « Heureux les artisans de Paix », Lui qui est apparu « pour guider nos pas sur une route de Paix » (Lc 1,79), Lui « qui est notre Paix » (Ep 2,14), ne nous dit pas aujourd’hui : « Je veux la brouille dans les familles, je veux l’incompréhension entre les générations », mais - et c’est tout différent - il prévoit que la fidélité à son Évangile amènera ses disciples à être incompris et rejetés, parfois même de ceux qui leur sont les plus chers.
La Parole de Jésus à l’œuvre dans notre cœur nous conduira parfois, dans la Communauté, à poser humblement des choix, à garder un cap, à opter pour la Montée du Carmel, pour la conversion de notre groupe, à contre-pente de certains conforts de vie ou de pensée.
C’est ce que l’Évangile appelle « être signe en butte à la contradiction » : cela n’a rien à voir avec l’intransigeance ou la mauvaise humeur, et cela réclame bien plutôt un parti pris de douceur et de non-violence.
Ainsi, à l’engagement du Christ jusqu’à la Croix pour le Salut des hommes devra répondre le courage des Baptisés pour témoigner de Lui jusque dans la vie familiale.
Et l’une des plus belles victoires d’un Chrétien ou d’une Chrétienne sera d’apporter la Paix de Jésus même dans une famille divisée, même dans une Communauté longtemps visitée par l’épreuve, même entre des Sœurs qui doivent réapprendre à se faire confiance.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire du jour.
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Frères, je tombe à genoux devant Le Père, qui est la source de toute paternité au Ciel et sur la Terre.
Décidément cette lettre aux Ephésiens est admirable. Elle est une continuelle invitation à revenir à la Source Divine de Vie pour nous y laisser réenfanter.
Dans ces versets quatorze à vingt-et-un du chapitre trois, Saint Paul tourne ici notre regard vers Notre Père du Ciel dans un geste de reconnaissance, d’admiration et d’action de grâce : « Frères, je tombe à genoux devant Le Père, qui est la source de toute paternité au Ciel et sur la Terre ».
L’univers entier, immense et diversifié, le monde de tous les êtres vivants, chacun d’entre nous, est inscrit dans la paternité de Dieu comme dans sa source et nous pourrions rajouter ainsi que dans sa maternité.
Car Dieu est au-delà du masculin et du féminin.
Sa paternité et sa maternité qualifient sa relation envers sa création à l’intérieur de laquelle l’homme occupe la place centrale.
Jean-Paul II, reprenant le verset de l’Apôtre en le développant, nous dit : « La paternité Divine, suivant Saint Paul, constitue l'origine et le modèle de toute paternité et de toute maternité dans le cosmos (cf. Ep 3, 14-15), en particulier de la maternité et de la paternité humaines. »
C’est vers cette paternité Divine source de toute paternité et maternité humaines que Saint Paul veut nous orienter.
Invitation à nous en rassasier afin de pouvoir faire le deuil des manques que nous avons eu peut-être à souffrir de la paternité et de la maternité humaines qui nous ont façonnés ; mais surtout pour en tirer un plus grand bien, en devenant les ministres d’une paternité ou d’une maternité que nous aurions aimé recevoir.
C’est un chemin de Foi et d’Espérance que de découvrir à travers ces paroles du Psaume : « Mon père et ma mère m’abandonnent, le Seigneur me reçoit » (Ps 26, 10) que la paternité et la maternité de Dieu sont plus solides que toute paternité et maternité humaines.
Seul Jésus peut nous révéler Dieu en sa tendresse et en sa fidélité. Et cela, il le réalise en nous proposant dans L’Esprit Saint de communier à sa vie filiale.
En Lui-même, il nous manifeste le visage du Père : « Qui m’a vu, a vu Le Père » (Jn 14, 9). Par le don de L’Esprit-Saint, il nous dévoile toute la Tendresse maternelle de Dieu. Il s’agit donc pour nous de demeurer dans l’Amour filial du Christ.
Nous retrouvons là le souhait de Saint Paul : « Que Le Christ habite en vos cœurs par la Foi ; restez enracinés dans l’Amour, établis dans l’Amour.
Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur…
Vous connaîtrez l’Amour du Christ qui surpasse tout ce qu’on peut connaître. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans la plénitude de Dieu ».
Fondés dans cet Amour Divin qui nous précède, qui nous comble et donne sens à notre existence, nous serons alors rendus capables d’aimer.
« Seigneur, riche en Miséricorde, Béni sois-tu ! A cause du grand Amour dont tu nous as aimés, alors que nous étions morts par suite de nos fautes, tu nous as fait revivre avec Le Christ (Ep 2, 4-6).
En Lui, Ton Fils bien-aimé, tu nous donnes accès à ton Amour pour nous y enraciner et vivre de la sève de ton Esprit.
C’est là que se trouve notre Terre où nous pouvons accueillir notre véritable identité. Oui, Seigneur, nous le croyons, ta grâce parle plus fort que nos blessures et notre péché car tu as le pouvoir de réaliser en nous par ta puissance infiniment plus que ce que nous pouvons demander ou même imaginer (Cf. 3, 20).
Gloire à Toi Seigneur ‘dans l’Église et dans Le Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles’ (Ep 3, 21). »
Frère Élie
Autre commentaire du jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_265
Abbé Joan MARQUÉS i Suriñach (Vilamarí, Girona, Espagne).
Je suis venu apporter un Feu sur la Terre
Aujourd'hui, Jésus se présente à nous comme un homme aux grands désirs: «Je suis venu apporter un Feu sur la Terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé!» (Lc 12,49).
Jésus voudrait déjà voir le monde brûler de Charité et de vertu! Rien que ça! Il lui faut passer par l'épreuve d'un Baptême -la Croix- et il voudrait déjà l'avoir fait! Naturellement! Jésus a des plans et il est pressé de les voir se réaliser.
Nous pourrions dire qu'il est la proie d'une sainte impatience. Nous aussi, nous avons des idées et des projets, et nous voudrions les voir tout de suite réalité.
Le temps nous gêne. «Comme il m'en coûte d'attendre qu'il soit accompli!» (Lc 12,50), dit Jésus.
C'est la tension de la vie, l'inquiétude ressentie par les personnes qui ont de grands projets.
D’autre part, celui qui n'a pas de désirs est éteint, c'est un mort, c'est un frein.
En plus, c'est un triste sire, un type amer qui se défoule en critiquant ceux qui travaillent. Ce sont les personnes pleines de désirs qui se remuent et créent du mouvement autour d'elles, qui avancent et font avancer.
Aie de grands désirs! Vise haut! Cherche la perfection personnelle, celle de ta famille, de ton travail, de tes œuvres, des charges que l'on te confie.
Les saints ont aspiré au plus parfait.
Ils n'eurent pas peur devant l'effort et la tension. Ils se sont remués. Remue-toi, toi aussi! Souviens-toi des mots de Saint Augustin:
«Si tu dis ça suffit, tu es perdu. Va toujours, marche toujours, avance toujours; ne t'arrêtes pas en chemin, ne recule pas, ne dévie pas de ta route.
Qui n'avance pas s'arrête; il fait marche arrière celui qui en vient à penser à une issue et l'apostat s'égare. Mieux vaut boiter sur le chemin, que courir hors de la route».
Et il ajoute: «Examine-toi et ne te contentes pas de ce que tu es, si tu veux atteindre ce que tu n'es pas. Car à l'instant même où tu te plais, te voilà à l'arrêt».
Bouges-tu ou es-tu arrêté? Demande son aide à la Très Sainte Vierge, Mère de l'Espérance.
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.com/2020-10-22/Pensez-vous-que-je-sois-venu-mettre-la-paix-sur-la-terre
HYMNE : EN TOUTE VIE LE SILENCE DIT DIEU
En toute vie le silence dit Dieu,
Tout ce qui est tressaille d'être à lui !
Soyez la voix du silence en travail,
Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu !
Pas un seul mot, et pourtant c'est son Nom
Que tout sécrète et presse de chanter :
N'avez-vous pas un monde immense en vous ?
Soyez son cri, et vous aurez tout dit.
Il suffit d'être, et vous vous entendrez
Rendre la grâce d'être et de bénir ;
Vous serez pris dans l'hymne d'univers,
Vous avez tout en vous pour adorer.
Car vous avez l'hiver et le printemps,
Vous êtes l'arbre en sommeil et en fleurs ;
Jouez pour Dieu des branches et du vent,
Jouez pour Dieu des racines cachées.
Arbres humains, jouez de vos oiseaux,
Jouez pour Lui des étoiles du ciel
Qui sans parole expriment la clarté ;
Jouez aussi des anges qui voient Dieu.
HYMNE : TU ES VENU, SEIGNEUR
Dans notre nuit,
Tourner vers l’aube nos chemins ;
Le tien pourtant reste caché,
L’Esprit seul nous découvre
Ton passage.
Pour nous mener au jour,
Tu as pris corps
Dans l’ombre humaine où tu descends.
Beaucoup voudraient voir et saisir :
Sauront-ils reconnaître
Ta lumière ?
Nous leur disons : « Voyez
Le grain qui meurt !
Aucun regard ne l’aperçoit ;
Mais notre cœur peut deviner
Dans le pain du partage
Sa présence. »
Puis nous portons vers toi,
Comme un appel,
L’espoir des hommes d’aujourd’hui.
Mûris le temps, hâte le jour,
Et que lève sur terre
Ton Royaume !
HYMNE : JOIE ET LUMIÈRE DE LA GLOIRE ÉTERNELLE DU PÈRE
R/Joie et lumière
De la gloire éternelle du Père,
Le Très-Haut, le Très-Saint !
Ô Jésus Christ !
Oui, tu es digne d’être chanté
Dans tous les temps par des voix sanctifiées,
Fils de Dieu qui donnes vie :
Tout l’univers te rend gloire.
Parvenus à la fin du jour,
Contemplant cette clarté dans le soir,
Nous chantons le Père et le Fils
Et le Saint-Esprit de Dieu.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as séparé la lumière et les ténèbres, toi qui as appelé la lumière « jour » et les ténèbres « nuit », arrache aussi nos cœurs à l’obscurité du péché et fais-nous parvenir à la vraie Lumière qui est Le Christ.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
Parole de Dieu : (Is 66, 1-2)... (Office des Laudes).
Ainsi parle Le Seigneur : Le Ciel est mon Trône et la Terre, l’escabeau de mes pieds. Quelle est donc la maison que vous bâtiriez pour Moi ?
Quel serait l’emplacement de mon lieu de repos ?
De plus, tous ces êtres, c’est ma main qui les a faits et ils sont à Moi, tous ces êtres – oracle du Seigneur –, c’est vers celui-ci que je regarde : vers l’humilié, celui qui a l’esprit abattu, et qui tremble à ma Parole.
Parole de Dieu : (1 P 1, 6-9)... (Office des Vêpres).
Tressaillez de joie, même s’il faut que vous soyez attristés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves ; elles vérifieront la qualité de votre Foi qui est bien plus précieuse que l’or (cet or, voué pourtant à disparaître, qu’on vérifie par le feu).
Tout cela doit donner à Dieu Louange, Gloire et Honneur quand se révélera Jésus-Christ, Lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore ; et vous tressaillez d’une Joie inexprimable qui vous transfigure, car vous allez obtenir votre Salut, qui est l’aboutissement de votre Foi.
Date de dernière mise à jour : 22/10/2020
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