Eucharistie du Mardi 15 Octobre 2019 : Mardi de la 28ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).

Eucharistie du Mardi 15 Octobre 2019 : Mardi de la 28ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).

L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Sainte Thérèse d'Avila, vierge, Réformatrice des Carmélites et Docteur de l'Église (1515-1582).

Fête de Sainte Madeleine de Nagasaki, Tertiaire Dominicaine (? 1634).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 1,16-25… Psaume 19(18),2-3.4-5… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,37-41.
Commentaire de Saint Clément de Rome, Pape de 90 à 100 environ.
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Pedro IGLESIAS Martínez (Rubí, Barcelona, Espagne).
DE L'AUTOBIOGRAPHIE DE SAINTE THÉRÈSE D’AVILA.
Autre commentaire de Frère Antoine-Marie, o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Sainte therese d avila 11

Mardi 15 Octobre 2019 : Fête de Sainte Thérèse d'Avila, vierge, Réformatrice des Carmélites et Docteur de l'Église (1515-1582).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Thérèse d'Avila.

Madeleinenagasaki 2

Mardi 15 Octobre 2019 : Fête de Sainte Madeleine de Nagasaki, Tertiaire Dominicaine (? 1634).
La mémoire Liturgique de Sainte Madeleine de Nagasaki est célébrée le 15 Octobre au martyrologe romain, alors que sa mémoire est célébrée avec ses 15 compagnons, Martyrs à Nagasaki le 28 Septembre.

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Madeleine de Nagasaki.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 1,16-25.
En effet, je n’ai pas honte de l’Évangile, car il est puissance de Dieu pour le salut de quiconque est devenu croyant, le Juif d’abord, et le païen.
Dans cet Évangile se révèle la justice donnée par Dieu, celle qui vient de la foi et conduit à la foi, comme il est écrit : Celui qui est juste par la foi, vivra.
Or la colère de Dieu se révèle du haut du ciel contre toute impiété et contre toute injustice des hommes qui, par leur injustice, font obstacle à la vérité.
En effet, ce que l’on peut connaître de Dieu est clair pour eux, car Dieu le leur a montré clairement.
Depuis la création du monde, on peut voir avec l’intelligence, à travers les œuvres de Dieu, ce qui de lui est invisible : sa puissance éternelle et sa divinité. Ils n’ont donc pas d’excuse,
puisque, malgré leur connaissance de Dieu, ils ne lui ont pas rendu la gloire et l’action de grâce que l’on doit à Dieu. Ils se sont laissé aller à des raisonnements sans valeur, et les ténèbres ont rempli leurs cœurs privés d’intelligence.
Ces soi-disant sages sont devenus fous ;
ils ont échangé la gloire du Dieu impérissable contre des idoles représentant l’être humain périssable ou bien des volatiles, des quadrupèdes et des reptiles.
Voilà pourquoi, à cause des convoitises de leurs cœurs, Dieu les a livrés à l’impureté, de sorte qu’ils déshonorent eux-mêmes leur corps.
Ils ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge ; ils ont vénéré la création et lui ont rendu un culte plutôt qu’à son Créateur, lui qui est béni éternellement. Amen.

 

Psaume 19(18),2-3.4-5.
Les cieux proclament la gloire de Dieu,
le firmament raconte l'ouvrage de ses mains.
Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne connaissance.

Pas de paroles dans ce récit,
pas de voix qui s'entende;
mais sur toute la terre en paraît le message
et la nouvelle, aux limites du monde.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,37-41.
Pendant que Jésus parlait, un pharisien l’invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et prit place.
Le pharisien fut étonné en voyant qu’il n’avait pas fait d’abord les ablutions précédant le repas.
Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur de vous-mêmes vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté.
Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur ?
Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous.

 

Commentaire du jour.
Saint Clément de Rome, Pape de 90 à 100 environ.
Épître aux Corinthiens, 14-16 (trad. SC 167, p. 123)

Purifier l'intérieur de notre cœur

Il est juste et saint, frères, d'obéir à Dieu plutôt que de suivre les agitateurs orgueilleux... Attachons-nous à ceux qui avec piété mettent la paix en pratique, non à ceux qui feignent de vouloir la paix. Il est dit quelque part en effet : « Ce peuple m'honore des lèvres, mais leur cœur est loin de moi » (Is 29,13 ;Mc 7,6). Et encore : « De bouche ils bénissaient, mais de cœur ils maudissaient » (Ps 61,5).
Et encore : « Ils l'ont aimé de bouche, et de langue ils lui ont menti ; leur cœur n'a pas été droit avec lui et ils ne sont pas restés fidèles à son alliance » (Ps 77,36)...

Le Christ appartient en effet à ceux qui sont humbles de cœur, non à ceux qui s'élèvent au-dessus de son troupeau. Le sceptre de la majesté de Dieu (cf He 1,8), le Seigneur Jésus-Christ, n'est pas venu accompagné de la fierté et de l'orgueil — et pourtant il le pouvait — mais avec l'humilité du cœur, comme l'Esprit-Saint l'avait dit de lui : « Qui a cru à notre parole ? et le bras du Seigneur à qui a-t-il été révélé ?
Nous l'avons annoncé comme un petit enfant, comme une racine en terre aride. Il n'avait ni beauté, ni éclat ; nous l'avons vu...mais son aspect était méprisable » (Is 53,1-3)...
Vous voyez, bien-aimés, quel est le modèle qui vous a été donné. Si le Seigneur s'est ainsi humilié, que devons-nous faire, nous à qui il donne de marcher sous le joug de sa grâce ?

 

Autre commentaire du jour.
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur ?

Jésus accepte l’invitation à déjeuner d’un pharisien. Mais voilà, une fois entré chez lui, Jésus va à l’encontre de ce que prescrit la tradition : il n’accomplit pas le rituel de l’ablution des mains avant le repas. Saint Luc nous rapporte que son hôte en est profondément étonné.

Jésus va alors saisir l’occasion pour dévoiler la duplicité qui habite le cœur de cet homme : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté ».
Le reproche de Jésus joue sur l’antithèse intérieur/extérieur, pur/impur, passant du domaine rituel au plan éthique.
Du point de vue religieux, l’ablution, rite touchant l’extériorité de la personne, est un noble symbole de l’attitude intérieure. Mais les pharisiens se soucient plus de l’apparence qui se voit que de l’intérieur qui ne se voit pas. Ils opèrent une rupture entre ce qu’ils font et qui se voit, par extension nous pourrions même dire ce qu’ils disent et qui s’entend, et ce qui les anime intérieurement.
Contradiction en eux d’autant plus forte que celui qui a créé l’homme, tel un potier, pour reprendre l’image du prophète, a fait l’intérieur et l’extérieur du vase que nous sommes : « Insensés ! Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ? »

Jésus veut faire comprendre à son interlocuteur que le rituel des ablutions avant le repas n’a de sens et de valeur que dans la mesure où il exprime un désir intérieur de conversion pour paraître toujours plus pur devant Celui qui est la pureté même, au repas qu’il invite à partager avec lui dans l’éternité.
De même que se laver les mains enlève la poussière et les microbes étrangers et dangereux pour notre corps, de même, il s’agit de laver nos âmes de ce qui les souillent pour nous disposer à accueillir celui qui vient à notre rencontre en frappant à la porte de notre cœur.

Cela étant clarifié, Jésus ajoute : « Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. » Comment comprendre cette recommandation ? En mettant l’accent sur l’acte de l’aumône, ne fait-elle pas retomber dans le piège d’une priorité donnée à l’extérieur sur l’intérieur.
Relire le texte dans le grec précise alors bien les choses. Il est écrit en effet : « Donnez plutôt ce qui est au-dedans et voici : tout est pur pour vous ». Jésus reste donc bien dans le même registre. Il s’agit de donner de la Miséricorde qui habite notre cœur, ce qui suppose que nous l’ayons d’abord accueillie pour nous de la part du Seigneur.
Ce ne sont pas nos bonnes œuvres qui nous purifient mais l’Amour de Dieu, lequel demeure premier. La Charité ne peut jaillir que d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une Foi sans détour nous dit Saint Paul (Cf. 1 Tm 1, 5 ; 5, 22).
Cependant, nos actes de Charité sont en même temps comme un appel à la Miséricorde et à l’Amour divins sur nos vies, et exercer la Charité est aussi la meilleure manière de fortifier en nous cet habitus.

« Seigneur, éclaire-nous sur tous ces lieux où nous nous couvrons du masque de la justice pour nous dispenser de la vivre intérieurement.
Purifie-nous par ta Parole et ton Eucharistie. Nous voulons nous donner à toi et à nos frères dans la simplicité de la Foi et de l’Amour. Accorde-nous de jouir de ton intimité et d’entrer dans la béatitude des cœurs purs. »
Frère Élie.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_254
Abbé Pedro IGLESIAS Martínez (Rubí, Barcelona, Espagne).

«Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous»

Aujourd'hui, l'Évangéliste situe Jésus dans un banquet: «un pharisien l'invita pour le repas de midi» (Lc 11,37). Quelle bonne idée! Quelle tête dû faire l'amphitryon quand son invité négligea la norme rituelle de l'ablution (qui n'était pas un précepte légal, mais provenait de la tradition des anciens rabbins) et, par-dessus le marché, les censura fermement, lui et son groupe social.
Le pharisien ne fut pas inspiré ce jour-là, et le comportement de Jésus ne fut pas, comme on dit aujourd'hui, “politiquement correct”.

Les Évangiles nous montrent quel peu de cas le Seigneur fait du “qu'en dira-t-on?” et du “politiquement correct”; que cela nous plaise ou non, il doit en aller de même pour qui s'estime Chrétien.
Jésus condamne clairement le comportement typique de la double morale, l'hypocrisie qui cherche la conciliation ou la tromperie: «Vous les pharisiens, vous purifiez l'extérieur de la coupe et du plat, mais à l'intérieur vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté» (Lc 11,39).

Comme toujours, la Parole de Dieu questionne les us et coutumes de notre vie quotidienne, par lesquels nous finissons par convertir en “valeurs” des chimères qui dissimulent les péchés d'orgueil et d'égoïsme, afin de “globaliser” la morale dans le politiquement correct pour ne pas détoner, ne pas rester en marge, sans qu'importe le prix à payer, ni la noirceur de notre âme, puisque, au bout du compte, tout le monde le fait.

Saint Basile disait que «l'homme prudent ne doit rien fuir davantage que de vivre selon l'opinion des autres».
Si nous sommes des témoins du Christ, nous devons savoir que la vérité est et sera toujours la vérité, même s'il pleut des salades.
C'est là notre mission parmi les hommes dont nous partageons l'existence, tout en nous efforçant de nous maintenir purs selon le modèle d'humanité que Dieu nous a révélé dans Le Christ.
La Pureté d'esprit passe par-dessus les formes sociales et, si nous en doutons parfois, rappelons-nous que ceux qui ont le cœur pur verront Dieu.
À chacun de choisir ce qu'il doit voir pour toute l'éternité.

 

DE L'AUTOBIOGRAPHIE DE SAINTE THÉRÈSE D’AVILA

En présence de Jésus-Christ, si bon ami et si bon capitaine qui s'exposa le premier à la douleur, on peut tout souffrir.
Il nous vient en aide et nous donne des forces jamais il ne nous fait défaut ; c'est un véritable ami.
Et je vois clairement, je l'ai toujours vu depuis, que pour contenter Dieu en obtenant de lui de grandes faveurs, il veut que nous tenions tout de cette humanité sacrée, en qui sa Majesté a dit mettre toutes ses complaisances.

Je l'ai vu très souvent par expérience : le Seigneur me l'a dit. J'ai vu clairement que nous devions entrer par cette porte, si nous voulons que la Majesté souveraine nous révèle de grands secrets.

Que Votre grâce ne cherche donc pas un autre chemin, même si vous êtes aux sommets de la contemplation ; car ici vous êtes en sûreté.
Tous les biens nous viennent de ce Seigneur, le nôtre. Il vous instruira ; considérez sa vie, c'est le meilleur modèle.

Que voulons-nous avoir de mieux à nos côtés qu'un si bon ami qui ne nous abandonnera pas dans les peines et les tribulations, comme le font ceux du monde ?
Bienheureux celui qui l'aime et le garde toujours auprès de lui. Regardons le glorieux saint Paul, on eût dit que Jésus lui sortait toujours par la bouche, tant il le gardait présent dans son cœur.
Depuis que j'ai compris cela, j'ai considéré avec attention quelques saints, grands contemplatifs, et ils ne suivaient pas d'autre voie.
Saint François le montre par les stigmates, saint Antoine de Padoue par l'Enfant, saint Bernard faisait ses délices de l'humanité de Jésus, sainte Catherine de Sienne, et tant d'autres.

Nous devons marcher librement sur ce chemin, et nous abandonner dans les mains de Dieu ; si sa Majesté veut nous élever au rang de ses camériers et nous communiquer ses secrets, y aller de bon cœur.

Chaque fois que nous pensons au Christ, rappelons-nous avec quel Amour il nous a fait tant de faveurs, et la grandeur de celui que Dieu nous a témoigné en nous donnant ce gage de son Amour pour nous : car Amour obtient Amour.
Et même si nous en sommes tout à fait à nos débuts, et fort misérables, tâchons de toujours considérer cela pour éveiller l'Amour en nous ; car si Le Seigneur nous accorde un jour la grâce de graver cet Amour dans notre cœur, tout nous sera facile, nous agirons très vite et sans le moindre effort.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/Sainte-Therese-d-Avila,1346.html
Frère Antoine-Marie, o.c.d. (Carmel).

Sainte Thérèse d’Avila

Fête de Ste Thérèse d’Avila : Lectures : Sagesse 7, 7-14 ; Ps 83 ; Epître aux Romains 8, 14-17.26-27 ; Évangile selon St Jean 4, 5-15
Pour plus d’information découvrez notre rubrique : Sainte Thérèse d’Avila

Pour entrer dans l’aventure spirituelle à la suite de Thérèse de Jésus, il me semble qu’il faille accueillir deux certitudes essentielles nées de son expérience spirituelle : d’une part de la présence de Dieu au cœur de l’homme, et d’autre part, l’oraison comme chemin de sainteté.

Il nous faut croire, tout d’abord, au désir de Dieu notre Père de venir faire sa demeure au plus intime de notre cœur.
Et pour laisser Le Seigneur prendre possession de notre être, la porte qui ouvre ce château intérieur, c’est l’oraison.
« Considérer notre âme comme un château fait tout entier d’un seul diamant ou d’un très clair cristal, où il y a beaucoup de chambres, de même qu’il y a beaucoup de demeures au Ciel.
Car à bien y songer, mes sœurs, l’âme du juste n’est rien d’autre qu’un paradis où Il dit trouver ses délices. (…)
Je ne vois rien qu’on puisse comparer à la grande beauté d’une âme et à sa vaste capacité.
Vraiment, c’est à peine si notre intelligence, si aigue soit-elle, peut arriver à le comprendre, (…)
Il suffit donc que Sa Majesté dise que l’âme est faite à son image pour qu’il nous soit difficile de concevoir sa grande dignité et sa beauté » (1re Demeure chap. 1).
Pensons-nous vraiment que notre cœur est le lieu privilégié de la présence de Dieu ? Savons-nous demeurer dans l’admiration de ce mystère qui nous habite ?
Nous avons été créés à l’image de la ressemblance de Dieu, par le Baptême nous avons revêtu Le Christ, et nous sommes marqués du sceau de L’Esprit Saint.

Celui qui est la source du Salut, la santé de notre âme, nous est déjà présent comme une source qui désire se répandre en notre cœur.
Il ne s’agit pas pour nous de créer la communion avec Dieu, car elle nous est déjà donnée. Il s’agit pour nous d’un travail d’accueil pour Lui permettre de se développer.
Même nos fautes n’empêchent pas cette présence de Dieu au fond de notre cœur.

Écoutons Thérèse, « Mon âme se recueillit soudain et me parut tout entière comme un clair miroir, sans envers, ni côtés, ni haut, ni bas qui ne fussent clarté, et au centre m’apparut Le Christ Notre Seigneur, tel qu’il m’arrive de le voir.
Il me semblait le voir dans toutes les parties de mon âme aussi clairement que dans un miroir, et ce miroir lui-même, je ne saurais dire comment, se sculptait tout entier dans Le Seigneur Lui-même, par une communication que je ne saurais expliquer, très amoureuse.
Je sais que chaque fois que je me rappelle cette vision, j’en tire de grands bienfaits, surtout quand je viens de Communier.
On me fit entendre que lorsque l’âme est en état de péché mortel, ce miroir se couvre d’un épais brouillard qui le rend très noir, on ne peut donc se représenter ce Seigneur ni le voir, Lui qui, toujours présent, nous donne l’être. » (Vida 40,5)

Il s’agit donc pour nous de nous tourner vers cette présence, cette Lumière du Christ et qui peut traverser nos ténèbres et nous illuminer.
C’est pourquoi la Prière personnelle, comme le lieu privilégié de la rencontre avec Le Seigneur, est incontournable pour l’accueil de cette présence qui désire nous transformer.
Elle est la porte de notre château intérieur et le chemin de notre sanctification car elle permet au Seigneur de prendre possession peu à peu de notre vie.
Par l’attention à sa présence, par l’offrande de notre liberté et de notre Amour, nous permettons au Seigneur de mettre en œuvre son Amour qui nous recrée à partir du centre de notre être.
« Pensez-vous qu’il importe peu à une âme qui a tendance à se distraire, de comprendre cette vérité et de savoir qu’elle n’a pas besoin d’aller au Ciel pour parler à son Père Éternel, et se délecter avec Lui ? (…)
Enfin, songez que dans ce palais habite ce grand Roi qui a daigné être votre Père, et qu’il se tient sur un trône du plus haut prix : votre cœur. (…)
Mais quoi de plus merveilleux que de voir celui qui remplirait mille mondes de sa grandeur s’enfermer dans une si petite chose ! (…)
Quand une âme commence dans cette voie, il ne se fait pas connaître, de peur qu’elle ne se trouble en se voyant si petite pour contenir quelque chose de si grand, mais, petit à petit, tout doucement, il élargit cette âme à la mesure de ce qu’il met en elle.
C’est pourquoi je dis qu’il porte en lui la liberté, car il a le pouvoir d’agrandir ce palais. »
(Chemin de Perfection, manuscrit de Valladolid, chap.28,12)

Accueillir Le Seigneur pour qu’il transforme notre vie, c’est tout simplement avoir avec Lui une relation d’amitié dans la confiance.
En prenant le temps de l’Oraison, de la Prière personnelle silencieuse, nous entrons dans une relation faite de simplicité et d’Humilité.
« Nous pouvons dire cette Prière de telle façon qu’à peine aura-t-il compris que nous sommes sans arrière pensées, et que nous agirons comme nous le disons, il fera notre fortune.
Il aime beaucoup que nous lui parlions franchement ; lorsque nous lui parlons simplement et clairement, sans dire une chose pour nous en réserver une autre il donne toujours au-delà de ce que nous lui demandons. » (CP V 37, 4)

Dieu ne s’offense pas si nous sommes simples et vrais, ce qui ne veut pas dire grossier, ni familier au sens péjoratif du terme.
Mais il s’agit de devenir des familiers de Dieu au sens positif du terme. « Mon Dieu n’est nullement susceptible ; il n’est pas méticuleux ; il devra vous savoir gré de ce que vous aurez donné.
Quant à celle qui n’est pas généreuse, mais si avare qu’elle n’a pas le cœur de donner, c’est déjà beaucoup qu’elle prête.
Enfin, faites quelque chose, Notre-Seigneur nous tient compte de tout ; il s’accommode de toutes nos façons.
Lorsqu’il nous demande des comptes, il n’est pas minutieux, mais magnanime ; même si nous lui avons fait du tort, il lui en coûte peu de pardonner.
Il paye si scrupuleusement que n’ayez crainte, même si vous n’avez fait que lever les yeux en pensant à Lui, il ne manquera pas de vous en récompenser. » (CP V 23,3)

Que Le Seigneur nous donne d’entrer dans cette relation d’Amour et de confiance qu’est l’Oraison et qui est ouverte à tout Chrétien qui a entendu l’appel à la sainteté.
Fr. Antoine-Marie, o.c.d.

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://us3.campaign-archive.com/?e=078dfcefda&u=bbaf519c73482457368060b5b&id=25d8825157

 

HYMNE : CELUI QUI NE CHANGE PAS

Celui qui ne change pas
quand le monde passe,
tu le rejoins par l'espace
de la foi pure,
Thérèse d'Avila,
et Sa présence te rassure.

R/Qui
nous ôterait
la paix
si
repose en nous l'Esprit ?
Dieu seul suffit.

Le chemin de perfection,
tu dis qu'il arrive
à la fontaine d'eau vive,
que toute gloire
jaillit du cœur profond
où le Seigneur se donne à boire.

Entre tous les dons reçus,
les fruits du silence,
de pauvreté, de souffrance,
de solitude,
Thérèse de Jésus,
te sont déjà béatitude.

Mourir de ne pas mourir
t'entraîne à toute heure
vers la septième demeure,
centre de l'âme,
et tu viens avertir
que l'Amour même nous réclame.

 

HYMNE : BÉNI DE DIEU

Béni de Dieu
En qui le Père se complaît,
Tu es venu
baptiser l’homme dans ta mort,
Et le Jourdain baigna ton corps.
Ô viens, Seigneur Jésus !
Justice du Royaume ;
Que nous chantions pour ton retour :

R/Béni soit au nom du Seigneur
Celui qui vient sauver son peuple !

Rocher nouveau
D’où sort le Fleuve de la vie,
Tu es venu
abreuver ceux qui croient en toi,
Et tu laissas s’ouvrir ton cœur.
Ô viens, Seigneur Jésus
Fontaine intarissable ;
Que nous chantions pour ton retour :

R/Béni soit au nom du Seigneur
Celui qui vient sauver son peuple !

 

HYMNE : SEIGNEUR, AU SEUIL DE CETTE NUIT

Seigneur, au seuil de cette nuit,
Nous venons te rendre l’esprit
Et la confiance.
Bientôt nous ne pourrons plus rien ;
Nous les mettons entre tes mains
Afin qu’en toi nos vies demain
Prennent naissance.

Ce jour en train de décliner,
Tu nous donnes de le tourner
Vers le mystère
Qui fit le premier soir avant
La première aube sur les temps,
Et chaque soir au soir suivant
Dit ta lumière.

Rappelle-toi lorsque tu vins
Dans le vent de nuit au jardin
De la genèse,
Afin que l'homme trouve au cœur
Un nouveau jour, plus intérieur,
Qui le rappelle à son Seigneur,
Quand l’autre baisse.

Tu ne l’as pas abandonné ;
Ton esprit de feu dans la nuée
Resta fidèle.
Et puis le ciel s’est découvert,
Quand tu pris chair de notre chair,
Quand tu donnas à l’univers
Sa nuit nouvelle.

Surtout, Jésus, rappelle-toi,
Descendant encore plus bas,
À la mort même :
Puisque tout est renouvelé,
Laisse ce soir nos cœurs aller
Dans cette paix que tu promets
À ceux qui t’aiment.

 

Oraison du matin (Office des Laudes)Propre à Sainte Thérèse d’Avila.
Dieu qui as suscité par Ton Esprit Sainte Thérèse d'Avila pour montrer à l'Église le chemin de la perfection, fais-nous trouver notre nourriture dans sa doctrine spirituelle et brûler du désir de la véritable sainteté.

 

Parole de Dieu : (Is 55, 1)… (Office des Laudes).
Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer ; venez acheter du vin et du lait, sans argent et sans rien payer.

 

Parole de Dieu : (Col 3, 16)… (Office des Vêpres).
Que la parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse ; instruisez-vous et reprenez-vous les uns les autres avec une vraie sagesse ; par des psaumes, des hymnes et de libres louanges, chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance.

Date de dernière mise à jour : 15/10/2019

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