- Accueil
- Archives Eucharisties
- OCTOBRE 2018
- Eucharistie du Lundi 15 Octobre 2018 : Lundi de la 28ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Eucharistie du Lundi 15 Octobre 2018 : Lundi de la 28ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Eucharistie du Lundi 15 Octobre 2018 : Lundi de la 28ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Sainte Thérèse d'Avila, vierge, Réformatrice des Carmélites et Docteur de l'Église (1515-1582).
Fête de Sainte Madeleine de Nagasaki, Tertiaire Dominicaine (? 1634).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 4,22-24.26-27.31.5,1... Psaume 113(112),1-2.3-4.5a.6-7... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,29-32.
Commentaire de Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), Moine et Évêque.
Autre commentaire d’Aphraate (?-v. 345), Moine et Évêque près de Mossoul.
Commentaire personnel sur l’Évangile de ce jour.
Autre commentaire de l’Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP (San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
DE L'AUTOBIOGRAPHIE DE SAINTE THÉRÈSE D’AVILA.
Autre commentaire de Frère Antoine-Marie, o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Ferran JARABO i Carbonell (Agullana, Girona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Lundi 15 Octobre 2018 : Fête de Sainte Thérèse d'Avila, vierge, Réformatrice des Carmélites et Docteur de l'Église (1515-1582).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Thérèse d'Avila.
Lundi 15 Octobre 2018 : Fête de Sainte Madeleine de Nagasaki, Tertiaire Dominicaine (? 1634).
La mémoire Liturgique de Sainte Madeleine de Nagasaki est célébrée le 15 Octobre au martyrologe romain, alors que sa mémoire est célébrée avec ses 15 compagnons martyrs à Nagasaki le 28 Septembre.
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Madeleine de Nagasaki.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 4,22-24.26-27.31.5,1.
Frères, il est écrit qu’Abraham a eu deux fils, l’un né de la servante, et l’autre de la femme libre.
Le fils de la servante a été engendré selon la chair ; celui de la femme libre l’a été en raison d’une promesse de Dieu.
Ces événements ont un sens symbolique : les deux femmes sont les deux Alliances. La première Alliance, celle du mont Sinaï, qui met au monde des enfants esclaves, c’est Agar, la servante.
tandis que la Jérusalem d’en haut est libre, et c’est elle, notre mère.
L’Écriture dit en effet : ‘Réjouis-toi, femme stérile, toi qui n’enfantes pas ; éclate en cris de joie, toi qui ne connais pas les douleurs de l’enfantement, car les enfants de la femme délaissée sont plus nombreux que ceux de la femme qui a son mari.’
Dès lors, frères, nous ne sommes pas les enfants d’une servante, nous sommes ceux de la femme libre.
C’est pour que nous soyons libres que le Christ nous a libérés. Alors tenez bon, ne vous mettez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage.
Psaume 113(112),1-2.3-4.5a.6-7.
Louez, serviteurs du Seigneur,
louez le nom du Seigneur !
Béni soit le nom du Seigneur,
maintenant et pour les siècles des siècles !
Du levant au couchant du soleil,
loué soit le nom du Seigneur !
Le Seigneur domine tous les peuples,
sa gloire domine les cieux.
Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ?
Il abaisse son regard vers le ciel et vers la terre.
De la poussière il relève le faible,
il retire le pauvre de la cendre
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,29-32.
En ce temps-là, comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. »
Commentaire du jour.
Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), Moine et Évêque.
Homélie 1 sur le Cantique des cantiques (trad. Migne 1992, p.40 rev.)
« Il y a ici bien plus que Salomon »
Le texte du Cantique des cantiques de Salomon présente l'âme comme une fiancée, parée pour une union incorporelle, spirituelle et sans souillure avec Dieu.
Celui qui « veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la Vérité » (1Tm 2,4) expose là le moyen le plus achevé, le moyen bienheureux d'être sauvé, j'entends celui qui passe par l'Amour.
Certains peuvent aussi trouver le Salut dans la crainte : à considérer les châtiments qui nous menacent dans la géhenne, nous nous gardons du mal.
Il en est également qui mènent une vie de droiture et de vertu parce qu'ils espèrent le salaire réservé à ceux dont l'existence a été pieuse : ils agissent ainsi non par amour du bien, mais avec l'espoir d'être récompensés.
Or, pour s'élancer vers la perfection, on commence par chasser la crainte de son âme ; c'est éprouver un sentiment servile que de ne pas être attaché à son maître par Amour...
On aime « de tout son cœur, de toute son âme, de toutes ses forces » (Mc 12,30) non pas un des dons dont on est gratifié, mais celui-là même qui est la source de ces biens. Telle doit donc être l'âme d'après ce que dit Salomon...
Crois-tu que j'évoque Salomon, le fils de Bersabée qui sur la montagne a offert mille bœufs et qui, sur les conseils de sa femme étrangère, a commis un péché ?
Non. Je pense à un autre Salomon, qui est lui aussi né de la semence de David selon la chair ; il a pour nom « paix » [le nom de Salomon veut dire « homme de paix » (1 Ch 22,9)].
Il est le vrai roi d'Israël, le bâtisseur du Temple de Dieu, le détenteur de la connaissance universelle.
Sa Sagesse est incommensurable ; mieux, il est par essence Sagesse et Vérité ; son nom et sa pensée sont parfaitement divins et sublimes.
Il s'est servi de Salomon comme d'un instrument et, par sa voix, c'est Lui qui s'adresse à nous, d'abord dans les Proverbes, ensuite dans l'Ecclésiaste, puis dans le Cantique des cantiques. Il montre ainsi à notre réflexion, avec méthode et ordre, la façon de progresser vers la perfection.
Commentaire du jour.
Aphraate (?-v. 345), Moine et Évêque près de Mossoul.
Les Exposés, n°3 Du jeûne ; SC 349 (trad. SC, p.277)
« Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive : il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération »
Les fils de Ninive jeûnèrent d'un jeûne pur, lorsque Jonas leur prêcha la conversion. Ainsi est-il écrit en effet :
Lorsqu'ils entendirent la prédication de Jonas, ils décrétèrent un jeûne permanent et une supplication ininterrompue, en étant assis sur des sacs et de la cendre.
Ils ôtèrent leurs vêtements délicats et revêtirent des sacs à la place.
Ils refusèrent aux nourrissons les seins de leurs mères, au petit et au gros bétail le pâturage (Jon 3)...
Et voici ce qu'il est écrit : « Dieu vit leurs œuvres, qu'ils se détournaient de leurs mauvais chemins. Alors il détourna d'eux la colère et il ne les anéantit pas. »
Il ne dit pas : « Il vit une abstinence de pain et d'eau, avec sac et cendre », mais « qu'ils revenaient de leurs mauvais chemins et de la méchanceté de leurs œuvres »...
Ce fut là un jeûne pur, et il fut accepté, le jeûne que jeûnèrent les Ninivites, quand ils se détournèrent de leurs mauvais chemins et de la rapacité de leurs mains...
Car mon ami, quand on jeûne, c'est toujours l'abstinence de méchanceté qui est la meilleure. Elle est meilleure que l'abstinence de pain et d'eau, meilleure que...« courber le cou comme un crochet et se couvrir de sacs et de cendres » comme le dit Isaïe (58,5).
En effet, quand l'homme s'abstient de pain, d'eau ou de quelque nourriture que ce soit, qu'il se couvre d'un sac et de cendres et qu'il s'afflige, il est aimé, beau et agréé.
Mais ce qui agrée le plus c'est qu'il s'humilie lui-même, qu'il « délie les chaînes » de l'impiété et qu'il « coupe les liens » de la tromperie.
Alors « sa lumière brille comme le soleil et sa justice marche devant lui. Il est comme un verger surabondant, comme une source dont l'eau ne cesse pas » (Is 58,6s).
Commentaire personnel (Commentaire sur l’Évangile de ce jour).
http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/reflexions-personnelles-26-50/29-le-signe-de-jonas-1ere-partie/
Extrait :
Nous en arrivons au signe de Jonas dont parle Jésus, qui est le seul signe qui nous sera donné, mais quel merveilleux signe, celui de La Puissance de Dieu, qui seul peut recomposer une chair en état de décomposition.
Nous le retrouvons dans deux endroits dans L’Évangile. La première fois avec la mort et la résurrection de Lazare et une autre fois avec La Mort et La Résurrection de Jésus Lui-même.
En effet, comme Jonas qui à cause de son propre péché a été englouti dans les profondeurs de la mer, Lazare à cause du péché de sa sœur Marie-Magdeleine qu’il a pris sur lui pour obtenir sa conversion par l’offrande de sa maladie qui l’a conduit à la mort, et Jésus à cause de nos propres péchés qu’Il a pris sur Lui pour nous obtenir Le Salut qui l’ont conduit à une mort infâme sur La Croix, ont été engloutis dans les profondeurs de la terre...pour n’en ressortir que trois jours plus tard.
Auparavant Jésus avait guérit de nombreux malades, des lépreux, libéré des personnes possédés, ressuscité des morts (résurrection du fils de la veuve de Naïn (Luc 7 11-17), résurrection de la fille de Jaïre (Luc 8 40-56)), mais avec La résurrection de Lazare, il veut montrer un signe évident aux yeux de tous qu’Il est Dieu, car seul Dieu peut recomposer ainsi une chair en décomposition.
Certes, des esprits démoniaques peuvent faire des miracles (C’est par le prince des démons qu’il expulse des démons (Marc 3 22-30)), mais seul Dieu peut recomposer la chair.
Jésus a attendu volontairement que Lazare soit mort et en décomposition (enterré depuis quatre jours) pour aller chez lui et le ressusciter aux yeux de tous. (Jean 11 1-44).
Jésus est avec ses apôtres et Il leur dit de se préparer à partir chez Lazare :
« Allons de nouveau en Judée »… « Lazare est mort…nous allons près de lui ! »
Comme on peut le voir, le signe de Jonas nous emmène aussi à avoir une Foi qui dépasse la réflexion humaine et nous conduit à accepter de croire ce qui parait humainement impossible
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_253
Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP (San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie).
Cette génération est une génération mauvaise: elle demande un signe.
Aujourd'hui, la voix douce –mais sévère– du Christ met en garde ceux qui sont convaincus d'avoir déjà leur “ticket” pour le Paradis, parce qu'ils disent: «Jésus, comme tu es beau!».
Le Christ a payé le prix de notre Salut sans exclure qui que ce soit, mais il faut remplir certaines conditions élémentaires.
Entre autres, celle de ne pas prétendre que Le Christ fasse tout, nous rien. Ce serait non seulement une sottise, mais un mauvais orgueil.
C'est pourquoi Le Seigneur emploie aujourd'hui le mot “mauvais”: «Cette génération est une génération mauvaise: elle demande un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que celui de Jonas» (Lc 11,29).
Il l'appelle “mauvaise” parce qu'elle subordonne son éventuelle et condescendante adhésion à la condition de voir des miracles spectaculaires.
Jésus n'accepta jamais d'agir ainsi, même devant ses compatriotes de Nazareth, qui exigeaient qu'Il garantisse sa mission de prophète et de Messie par de prodigieux miracles, à savourer assis dans un fauteuil de cinéma.
Mais c'est impossible: le Seigneur offre son Salut à ceux-là seuls qui se soumettent à Lui par une obéissance qui naît de la Foi, qui espère et se tait. Dieu requiert cette Foi antécédente (qu'Il a mise en nous comme semence de grâce).
Contre cette caricature de Foi, la reine de Saba se lèvera, elle qui vint des confins de la Terre pour écouter la sagesse de Salomon, alors que «il y a ici bien plus que Salomon» (Lc 11,31).
Un proverbe dit: «Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre». Le Christ, condamné à mort, ressuscitera trois jours plus tard: à qui Le reconnaît, Il propose le Salut; aux autres –quand Il reviendra comme Juge– il ne restera plus qu'à entendre la condamnation pour leur incrédulité obstinée.
Prenons les devants: acceptons-Le avec Foi et Amour. Nous Le reconnaîtrons et Il nous reconnaîtra comme siens.
Le serviteur de Dieu Don Albérione disait: «Dieu ne gaspille pas l'électricité: il éclaire les lampes nécessaires, toujours au bon moment».
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://us3.campaign-archive.com/?e=b033ba685c&u=bbaf519c73482457368060b5b&id=a50cc5df87
DE L'AUTOBIOGRAPHIE DE SAINTE THÉRÈSE D’AVILA
En présence de Jésus Christ, si bon ami et si bon capitaine qui s'exposa le premier à la douleur, on peut tout souffrir.
Il nous vient en aide et nous donne des forces jamais il ne nous fait défaut ; c'est un véritable ami.
Et je vois clairement, je l'ai toujours vu depuis, que pour contenter Dieu en obtenant de lui de grandes faveurs, il veut que nous tenions tout de cette humanité sacrée, en qui sa Majesté a dit mettre toutes ses complaisances.
Je l'ai vu très souvent par expérience : le Seigneur me l'a dit. J'ai vu clairement que nous devions entrer par cette porte, si nous voulons que la Majesté souveraine nous révèle de grands secrets.
Que Votre grâce ne cherche donc pas un autre chemin, même si vous êtes aux sommets de la contemplation ; car ici vous êtes en sûreté.
Tous les biens nous viennent de ce Seigneur, le nôtre. Il vous instruira ; considérez sa vie, c'est le meilleur modèle.
Que voulons-nous avoir de mieux à nos côtés qu'un si bon ami qui ne nous abandonnera pas dans les peines et les tribulations, comme le font ceux du monde ?
Bienheureux celui qui l'aime et le garde toujours auprès de lui. Regardons le glorieux saint Paul, on eût dit que Jésus lui sortait toujours par la bouche, tant il le gardait présent dans son cœur.
Depuis que j'ai compris cela, j'ai considéré avec attention quelques saints, grands contemplatifs, et ils ne suivaient pas d'autre voie.
Saint François le montre par les stigmates, saint Antoine de Padoue par l'Enfant, saint Bernard faisait ses délices de l'humanité de Jésus, sainte Catherine de Sienne, et tant d'autres.
Nous devons marcher librement sur ce chemin, et nous abandonner dans les mains de Dieu ; si sa Majesté veut nous élever au rang de ses camériers et nous communiquer ses secrets, y aller de bon cœur.
Chaque fois que nous pensons au Christ, rappelons-nous avec quel Amour il nous a fait tant de faveurs, et la grandeur de celui que Dieu nous a témoigné en nous donnant ce gage de son Amour pour nous : car Amour obtient Amour.
Et même si nous en sommes tout à fait à nos débuts, et fort misérables, tâchons de toujours considérer cela pour éveiller l'Amour en nous ; car si Le Seigneur nous accorde un jour la grâce de graver cet Amour dans notre cœur, tout nous sera facile, nous agirons très vite et sans le moindre effort.
Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/Sainte-Therese-d-Avila,1346.html
Frère Antoine-Marie, o.c.d. (Carmel).
Sainte Thérèse d’Avila
Fête de Ste Thérèse d’Avila : Lectures : Sagesse 7, 7-14 ; Ps 83 ; Epître aux Romains 8, 14-17.26-27 ; Evangile selon St Jean 4, 5-15
Pour plus d’information découvrez notre rubrique : Sainte Thérèse d’Avila
Pour entrer dans l’aventure spirituelle à la suite de Thérèse de Jésus, il me semble qu’il faille accueillir deux certitudes essentielles nées de son expérience spirituelle : d’une part de la présence de Dieu au cœur de l’homme, et d’autre part, l’oraison comme chemin de sainteté.
Il nous faut croire, tout d’abord, au désir de Dieu notre Père de venir faire sa demeure au plus intime de notre cœur.
Et pour laisser Le Seigneur prendre possession de notre être, la porte qui ouvre ce château intérieur, c’est l’oraison.
« Considérer notre âme comme un château fait tout entier d’un seul diamant ou d’un très clair cristal, où il y a beaucoup de chambres, de même qu’il y a beaucoup de demeures au Ciel.
Car à bien y songer, mes sœurs, l’âme du juste n’est rien d’autre qu’un paradis où Il dit trouver ses délices. (…)
Je ne vois rien qu’on puisse comparer à la grande beauté d’une âme et à sa vaste capacité.
Vraiment, c’est à peine si notre intelligence, si aigue soit-elle, peut arriver à le comprendre, (…)
Il suffit donc que Sa Majesté dise que l’âme est faite à son image pour qu’il nous soit difficile de concevoir sa grande dignité et sa beauté » (1re Demeure chap. 1).
Pensons-nous vraiment que notre cœur est le lieu privilégié de la présence de Dieu ? Savons-nous demeurer dans l’admiration de ce mystère qui nous habite ?
Nous avons été créés à l’image de la ressemblance de Dieu, par le Baptême nous avons revêtu Le Christ, et nous sommes marqués du sceau de L’Esprit Saint.
Celui qui est la source du Salut, la santé de notre âme, nous est déjà présent comme une source qui désire se répandre en notre cœur.
Il ne s’agit pas pour nous de créer la communion avec Dieu, car elle nous est déjà donnée. Il s’agit pour nous d’un travail d’accueil pour Lui permettre de se développer.
Même nos fautes n’empêchent pas cette présence de Dieu au fond de notre cœur.
Écoutons Thérèse, « Mon âme se recueillit soudain et me parut tout entière comme un clair miroir, sans envers, ni côtés, ni haut, ni bas qui ne fussent clarté, et au centre m’apparut Le Christ Notre Seigneur, tel qu’il m’arrive de le voir.
Il me semblait le voir dans toutes les parties de mon âme aussi clairement que dans un miroir, et ce miroir lui-même, je ne saurais dire comment, se sculptait tout entier dans Le Seigneur Lui-même, par une communication que je ne saurais expliquer, très amoureuse.
Je sais que chaque fois que je me rappelle cette vision, j’en tire de grands bienfaits, surtout quand je viens de Communier.
On me fit entendre que lorsque l’âme est en état de péché mortel, ce miroir se couvre d’un épais brouillard qui le rend très noir, on ne peut donc se représenter ce Seigneur ni le voir, Lui qui, toujours présent, nous donne l’être. » (Vida 40,5)
Il s’agit donc pour nous de nous tourner vers cette présence, cette Lumière du Christ et qui peut traverser nos ténèbres et nous illuminer.
C’est pourquoi la Prière personnelle, comme le lieu privilégié de la rencontre avec Le Seigneur, est incontournable pour l’accueil de cette présence qui désire nous transformer.
Elle est la porte de notre château intérieur et le chemin de notre sanctification car elle permet au Seigneur de prendre possession peu à peu de notre vie.
Par l’attention à sa présence, par l’offrande de notre liberté et de notre Amour, nous permettons au Seigneur de mettre en œuvre son Amour qui nous recrée à partir du centre de notre être.
« Pensez-vous qu’il importe peu à une âme qui a tendance à se distraire, de comprendre cette vérité et de savoir qu’elle n’a pas besoin d’aller au Ciel pour parler à son Père Éternel, et se délecter avec Lui ? (…)
Enfin, songez que dans ce palais habite ce grand Roi qui a daigné être votre Père, et qu’il se tient sur un trône du plus haut prix : votre cœur. (…)
Mais quoi de plus merveilleux que de voir celui qui remplirait mille mondes de sa grandeur s’enfermer dans une si petite chose ! (…)
Quand une âme commence dans cette voie, il ne se fait pas connaître, de peur qu’elle ne se trouble en se voyant si petite pour contenir quelque chose de si grand, mais, petit à petit, tout doucement, il élargit cette âme à la mesure de ce qu’il met en elle.
C’est pourquoi je dis qu’il porte en lui la liberté, car il a le pouvoir d’agrandir ce palais. »
(Chemin de Perfection, manuscrit de Valladolid, chap.28,12)
Accueillir Le Seigneur pour qu’il transforme notre vie, c’est tout simplement avoir avec Lui une relation d’amitié dans la confiance.
En prenant le temps de l’Oraison, de la Prière personnelle silencieuse, nous entrons dans une relation faite de simplicité et d’Humilité.
« Nous pouvons dire cette Prière de telle façon qu’à peine aura-t-il compris que nous sommes sans arrière pensées, et que nous agirons comme nous le disons, il fera notre fortune.
Il aime beaucoup que nous lui parlions franchement ; lorsque nous lui parlons simplement et clairement, sans dire une chose pour nous en réserver une autre il donne toujours au-delà de ce que nous lui demandons. » (CP V 37, 4)
Dieu ne s’offense pas si nous sommes simples et vrais, ce qui ne veut pas dire grossier, ni familier au sens péjoratif du terme.
Mais il s’agit de devenir des familiers de Dieu au sens positif du terme. « Mon Dieu n’est nullement susceptible ; il n’est pas méticuleux ; il devra vous savoir gré de ce que vous aurez donné.
Quant à celle qui n’est pas généreuse, mais si avare qu’elle n’a pas le cœur de donner, c’est déjà beaucoup qu’elle prête.
Enfin, faites quelque chose, Notre-Seigneur nous tient compte de tout ; il s’accommode de toutes nos façons.
Lorsqu’il nous demande des comptes, il n’est pas minutieux, mais magnanime ; même si nous lui avons fait du tort, il lui en coûte peu de pardonner.
Il paye si scrupuleusement que n’ayez crainte, même si vous n’avez fait que lever les yeux en pensant à Lui, il ne manquera pas de vous en récompenser. » (CP V 23,3)
Que Le Seigneur nous donne d’entrer dans cette relation d’Amour et de confiance qu’est l’Oraison et qui est ouverte à tout Chrétien qui a entendu l’appel à la sainteté.
Fr. Antoine-Marie, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour. (Texte propre à la Fête de Ste Thérèse d’Avila).
http://evangeli.net/evangile/jour/VI_1015a
Texte de l'Évangile (Mt 11,25-30): En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
Abbé Ferran JARABO i Carbonell (Agullana, Girona, Espagne).
«"Tu as caché ces choses aux savants et intelligents, et tu les as révélées aux petits"»
Aujourd'hui, nous célébrons la Fête de Sainte Thérèse d'Avila. L'Évangile, proclamé dans le jour de cette Docteur de l'Église, nous recommande la simplicité d'enfants, pour nous mettre aux mains du Père : "Je te Bénis, Père, Seigneur du Ciel et de la Terre, d’avoir caché cela à des sages et à des intelligents, et de l’avoir révélé à des tout-petits petits" (Mt 11,25).
Jésus avait dit sur les enfants : "Laissez les petits enfants et ne les empêchez pas de venir à moi, car c’est à leurs pareils qu’appartient le Royaume des Cieux." (Mt 19,14).
Être comme des enfants ne signifie pas rester dans un infantilisme psychologique permanent. L'enfant est celui qui se laisse guidé avec docilité par la main de son père.
L'enfant découvre à chaque pas ce que ses parents lui montrent. Tous les enfants donnent leurs premiers pas entre les mains amoureuses de leurs parents.
Suivre la volonté du Père est ce que nous demandons chaque fois que nous récitons le Notre Père, et c'est la caractéristique fondamentale de celui qui devient comme un enfant. "Celui qui s'occupa de toi avant que tu n'existes: ne va-t-il pas se préoccuper de toi dès qu'il t'a appelé à la vie ? Celui qui t'a créé est aussi celui qui te soutient" (Sain Agustín). Tout se repose dans la prévoyance de Dieu.
Dieu, notre Père, ne nous abandonne jamais. Tout au contraire, c’est nous qui devons nous abandonner aux mains de Dieu.
L'Évangile d'aujourd'hui nous invite à cela : nous confier à Celui qui nous accompagne toujours. Avoir confiance et être humbles n'est pas à la mode, mais certainement c'est le chemin unique pour arriver au Dieu.
Sainte Thérèse l'affirme expressément : "J'ai clairement vu que, si nous voulons que la majesté souveraine nous révèle de grands secrets, nous devons entrer par cette porte [la contemplation de Jésus]. Il n’existe veut aucun autre chemin (...). Ce chemin doit être parcouru en liberté, en nous abandonnant aux mains du Dieu".
Questionnons-nous, spécialement aujourd'hui, comment est notre vie : gardons-nous du silence pour permettre à Dieu de nous parler?
Prions-nous en nous abandonnant entre ses mains ? Mais avoir confiance et être humbles, ce sont deux buts que nous avons à apprendre à l'intérieur de l'Église: notre Mère! : avons-nous une confiance humble en elle et l'aimons-nous ?
HYMNE : CELUI QUI NE CHANGE PAS
Celui qui ne change pas
quand le monde passe,
tu le rejoins par l'espace
de la foi pure,
Thérèse d'Avila,
et Sa présence te rassure.
R/Qui
nous ôterait
la paix
si
repose en nous l'Esprit ?
Dieu seul suffit.
Le chemin de perfection,
tu dis qu'il arrive
à la fontaine d'eau vive,
que toute gloire
jaillit du cœur profond
où le Seigneur se donne à boire.
Entre tous les dons reçus,
les fruits du silence,
de pauvreté, de souffrance,
de solitude,
Thérèse de Jésus,
te sont déjà béatitude.
Mourir de ne pas mourir
t'entraîne à toute heure
vers la septième demeure,
centre de l'âme,
et tu viens avertir
que l'Amour même nous réclame.
HYMNE : UN JOUR NOUVEAU COMMENCE
Un jour nouveau commence,
Un jour reçu de toi,
Père,
Nous l’avons remis d’avance
En tes mains tel qu’il sera.
Émerveillés ensemble,
Émerveillés de toi,
Père,
Nous n’avons pour seule offrande
Que l’accueil de ton amour.
Marqués du goût de vivre,
Du goût de vivre en toi,
Père,
Nous n’avons pas d’autres vivres
Que la faim du pain rompu.
Comment chanter ta grâce,
Comment chanter pour toi,
Père,
Si nos cœurs ne veulent battre
De l’espoir du Corps entier ?
Le jour nouveau se lève
Le jour connu de toi,
Père ;
Que ton Fils dans l’homme achève
La victoire de la croix !
HYMNE : FRAPPE À MA PORTE
Frappe à ma porte,
Toi qui viens me déranger.
Frappe à ma porte,
Tu viens me ressusciter.
R/ Je ne sais ni le jour ni l’heure,
Mais je sais que c’est toi, Seigneur.
Frappe à ma porte
Tout le vent de ton Esprit.
Frappe à ma porte
Le cri de tous mes frères.
Frappe à ma porte
Le cri de tes affamés.
Frappe à ma porte
La chaîne du prisonnier.
Frappe à ma porte,
Toi, la misère du monde.
Frappe à ma porte
Le Dieu de toute ma joie.
Oraison du matin (Office des Laudes)… Propre à Sainte Thérèse d’Avila.
Dieu qui as suscité par Ton Esprit Sainte Thérèse d'Avila pour montrer à l'Église le chemin de la perfection, fais-nous trouver notre nourriture dans sa doctrine spirituelle et brûler du désir de la véritable sainteté.
Parole de Dieu : (Jdt 8 25-26a 27b)… (Office des Laudes).
Rendons grâce au Seigneur Notre Dieu qui nous a éprouvés comme nos pères.
Rappelez-vous tout ce qu’il a fait avec Abraham et combien il a éprouvé Isaac et tout ce qui arriva à Jacob.
C’est pour les avertir que Le Seigneur flagelle ceux qui s’approchent de Lui.
Parole de Dieu : (1 Th 3 12-13)… (Office des Vêpres).
Que Le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un Amour de plus en plus intense et débordant, comme celui que nous avons pour vous.
Et qu’ainsi il vous établisse fermement dans une sainteté sans reproche devant Dieu Notre Père, pour le jour où Notre Seigneur Jésus viendra avec tous les Saints.
Ajouter un commentaire