Eucharistie du Dimanche 10 Mars 2024.

Eucharistie du Dimanche 10 Mars 2024 : Quatrième Dimanche de Carême, de Laetare, Année B.

Fête de Sainte Marie-Eugénie Milleret, Fondatrice des Religieuses de l'Assomption (1817-1898).
Fête du Bienheureux Jean-Joseph Lataste, Dominicain et Fondateur des Sœurs Dominicaines de Béthanie (1832-1869).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Deuxième livre des Chroniques 36,14-16.19-23… Psaume 137(136),1-2.3.4-5.6… Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 2,4-10… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3,14-21.
Commentaire de Saint François de Sales (1567-1622), Évêque de Genève et Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Théodore de Mopsueste (?-428), Évêque et théologien.
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autres commentaires de l’Abbé Joan Ant. MATEO i García (La Fuliola, Lleida, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Dimanche de laetare 11

Dimanche 10 Mars 2024 : Quatrième Dimanche de Carême (de Laetare).
http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-6044359.html

En ce 4ème Dimanche de Carême (Lætáre), la Liturgie de l'Église utilise - comme pour le 3ème Dimanche de l'Avent (Gaudete) - la couleur rose, couleur de l'aurore, qui marque, au milieu des temps de pénitence, une pause où l'Église vise à mieux faire entrevoir la joie qu'elle prépare (Noël ou Pâques), à donner courage pour les dernières étapes à parcourir et à rendre grâce pour les œuvres déjà accomplies.
L'Introït magnifique et les chants de la Messe ne parlent que de joie et de consolation. L'Église toute entière se félicite du zèle de ses enfants avec lequel ils ont déjà parcouru la moitié de la Sainte Quarantaine.
« Joie, joie, joie, pleurs de joie » (Pascal) devant la peine en pensant à l'achèvement dans la Gloire.

Sainte marie eugenie milleret 11

Dimanche 10 Mars 2024 : Fête de Sainte Marie-Eugénie Milleret, Fondatrice des Religieuses de l'Assomption (1817-1898).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Marie-Eugénie Milleret.

Le bienheureux jean joseph lataste

Dimanche 10 Mars 2024 : Fête du Bienheureux Jean-Joseph Lataste, Dominicain et Fondateur des Sœurs Dominicaines de Béthanie (1832-1869).
À Frasne-le-Château, le 10 Mars 1869, la naissance au Ciel (dies natalis) du Bienheureux Jean-Joseph Lataste, dont la mémoire est célébrée le 05 Septembre.
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » en date du 05 Septembre, ou sur le lien suivant :
Bienheureux Jean-Joseph Lataste.

Tous les saints 11

Les Saints du 10 Mars.
https://www.reflexionchretienne.com/pages/vie-des-saints/mars/saints-saintes-et-fetes-du-jour-12.html

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Deuxième livre des Chroniques 36,14-16.19-23.
En ces jours-là, tous les chefs des prêtres et du peuple multipliaient les infidélités, en imitant toutes les abominations des nations païennes, et ils profanaient la Maison que le Seigneur avait consacrée à Jérusalem.
Le Seigneur, le Dieu de leurs pères, sans attendre et sans se lasser, leur envoyait des messagers, car il avait pitié de son peuple et de sa Demeure.
Mais eux tournaient en dérision les envoyés de Dieu, méprisaient ses paroles, et se moquaient de ses prophètes ; finalement, il n’y eut plus de remède à la fureur grandissante du Seigneur contre son peuple.
Les Babyloniens brûlèrent la Maison de Dieu, détruisirent le rempart de Jérusalem, incendièrent tous ses palais, et réduisirent à rien tous leurs objets précieux.
Nabucodonosor déporta à Babylone ceux qui avaient échappé au massacre ; ils devinrent les esclaves du roi et de ses fils jusqu’au temps de la domination des Perses.
Ainsi s’accomplit la parole du Seigneur proclamée par Jérémie : « La terre sera dévastée et elle se reposera durant soixante-dix ans, jusqu’à ce qu’elle ait compensé par ce repos tous les sabbats profanés. »
Or, la première année du règne de Cyrus, roi de Perse, pour que soit accomplie la parole du Seigneur proclamée par Jérémie, le Seigneur inspira Cyrus, roi de Perse. Et celui-ci fit publier dans tout son royaume – et même consigner par écrit – :
« Ainsi parle Cyrus, roi de Perse : Le Seigneur, le Dieu du ciel, m’a donné tous les royaumes de la terre ; et il m’a chargé de lui bâtir une maison à Jérusalem, en Juda. Quiconque parmi vous fait partie de son peuple, que le Seigneur son Dieu soit avec lui, et qu’il monte à Jérusalem ! »

 

Psaume 137(136),1-2.3.4-5.6.
Au bord des fleuves de Babylone
nous étions assis et nous pleurions,
nous souvenant de Sion ;
aux saules des alentours
nous avions pendu nos harpes.

C'est là que nos vainqueurs
nous demandèrent des chansons,
et nos bourreaux, des airs joyeux :
« Chantez-nous, disaient-ils,
quelque chant de Sion. »

Comment chanterions-nous un chant du Seigneur
sur une terre étrangère ?
Si je t'oublie, Jérusalem,
que ma main droite m'oublie !

Je veux que ma langue s'attache à mon palais
si je perds ton souvenir,
si je n'élève Jérusalem,
au sommet de ma joie.

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 2,4-10.
Frères, Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés,
nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a donné la vie avec le Christ : c’est bien par grâce que vous êtes sauvés.
Avec lui, il nous a ressuscités et il nous a fait siéger aux cieux, dans le Christ Jésus.
Il a voulu ainsi montrer, au long des âges futurs, la richesse surabondante de sa grâce, par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus.
C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.
Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil.
C’est Dieu qui nous a faits, il nous a créés dans le Christ Jésus, en vue de la réalisation d’œuvres bonnes qu’il a préparées d’avance pour que nous les pratiquions.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3,14-21.
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,
afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.
Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ;
mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

 

Commentaire du jour.
Saint François de Sales (1567-1622), Évêque de Genève et Docteur de l'Église.
OC Annecy, t. 10, p. 363 (in Desjardins, Le Livre des quatre amours, p. 44 ; français modernisé)

« Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné Son Fils unique »

Dieu ne pouvait-il pas fournir au monde un autre remède que celui de la mort de Son Fils ?...
Assurément, et il pouvait nous racheter par mille autres moyens que celui de la mort de Son Fils ; mais il ne l'a pas voulu, car ce qui était suffisant à notre Salut ne l'était pas à assouvir son Amour.
Et pour nous montrer combien il nous aimait, ce Divin Fils est mort de la mort la plus rude et ignominieuse qui est celle de la Croix.

Que reste-il donc, et quelle conséquence pourrons-nous tirer de cela, sinon que, puisqu'il est mort d'Amour pour nous, nous mourions aussi d'Amour pour Lui, ou, si nous ne pouvons mourir d'amour, que du moins nous ne vivions autrement que pour Lui ?...
C'est de quoi se plaignait le grand Saint Augustin : « Seigneur, disait-il, est-il possible que l'homme sache que vous êtes mort pour Lui et qu'il ne vive pas pour vous ? »
Et ce grand amoureux, Saint François : « Ah, disait-il en sanglotant, vous êtes mort d'Amour et personne ne vous aime ! »...

Il n'y a pas d'autre Rédemption qu'en cette Croix. Ô Dieu, quelle grande utilité et quel profit pour nous que de Contempler la Croix et la Passion !
Est-il possible de Contempler cette Humilité de Notre Sauveur sans devenir humble et sans aimer les humiliations ?
Peut-on voir son obéissance sans être obéissant ? Oh non, certes, nul n'a jamais regardé Notre Seigneur crucifié et est resté mort ou malade.
Et au contraire, tous ceux qui meurent, c'est parce qu'ils refusent de le regarder, comme ceux d'entre les enfants d'Israël qui n'avaient pas voulu regarder le serpent que Moïse avait fait dresser sur la colonne.

 

Commentaire du jour.
Théodore de Mopsueste (?-428), Évêque et théologien.
Commentaire de Jean ; CSCO 115,116 (trad. Jean expliqué, DDB 1985, p. 64)

« Dieu a tant aimé le monde »

« Que la Croix ne vous effraie pas, dit Le Seigneur Jésus, et ne vous fasse pas douter des paroles que je vous dis. »
Le serpent élevé par Moïse dans le désert était efficace par la puissance de celui qui ordonnait de l'élever...
C'est ainsi que Le Seigneur se charge du sort des hommes et souffre les douleurs de la Croix, mais grâce à la puissance qui l'habite, il a rendu ceux qui croient en Lui dignes de la Vie éternelle.
Au temps de Moïse, le serpent d'airain, sans posséder la vie, grâce à la puissance d'un autre, délivrait de la mort ceux qui allaient périr sous la morsure venimeuse, pourvu qu'ils tournent leurs regards vers Lui.
Jésus, de la même manière, malgré son apparence mortelle et ses souffrances, donne pourtant la Vie à ceux qui croient en Lui, grâce à la puissance qui l'habite.

Jésus continue : « Dieu a tant aimé le monde qu'il lui a donné Son Fils unique, afin que tous ceux qui croient en Lui ne périssent pas, mais qu'ils aient la Vie éternelle. »
« C'est là encore, dit-il, un signe de l'Amour de Dieu... »
Comment a-t-il pu dire : « Dieu a donné Son Fils unique » ? Il est évident que la Divinité ne peut pas souffrir.
Cependant, grâce à leur union, l'Humanité et la Divinité de Jésus ne forment qu'un. C'est pourquoi, bien que seul l'homme souffre, tout ce qui touche son Humanité est attribué aussi à sa Divinité...

Saint Paul, pour montrer cette grandeur de la Passion, dit : « S'ils l'avaient connu, ils n'auraient jamais crucifié Le Seigneur de Gloire » (1Co 2,8).
Il veut révéler, en donnant ce titre-là à Jésus, la grandeur de la Passion ; de la même manière, Notre Seigneur, pour montrer la richesse de son Amour par les souffrances qu'il a supportées, déclare très justement :
« Dieu a donné Son Fils unique. »

 

Autre commentaire du jour.
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en Lui tout homme qui croit ait la Vie éternelle.

Le récit de la rencontre de Jésus avec Nicodème suit immédiatement celui de l'expulsion des vendeurs du Temple, que nous avons médité Dimanche dernier.
Par cette action prophétique, Jésus s’était opposé ouvertement au parti des grands prêtres et autres notables appartenant au parti des Sadducéens.
Ceux-ci gouvernaient le Temple de Jérusalem et la Vie Religieuse du peuple, mais la légitimité de leur pouvoir était contestée par les Pharisiens.
Il n’est dès lors pas impossible que la démarche de Nicodème ait une dimension « politique » : peut-être venait-il suggérer à ce Maître de plus en plus populaire, de se rallier à la cause de son parti dont il semblait épouser les positions.
Pour les pharisiens en effet, ce ne sont pas les sacrifices du Temple, mais l’observance de la Loi qui conduit au Salut.
Voilà pourquoi Nicodème annonce en préambule : « L’acte prophétique que tu as posé dans le Temple, nous a confirmé dans notre opinion : “tu es un maître qui vient de la part de Dieu ».

Certes la remarque est pertinente ; cependant Nicodème doit encore découvrir que Jésus n’est pas un commentateur particulièrement inspiré de la Loi ancienne, mais qu’il vient instaurer la Loi nouvelle de L’Esprit.
Contrairement aux pharisiens, Notre-Seigneur ne promet pas le Salut au prix d’une observance scrupuleuse des préceptes ; mais il invite tous ceux qui croient en Lui, à accueillir gratuitement la Vie nouvelle qu’il leur offre de la part du Père : « c’est par grâce que vous êtes sauvés, à cause de votre Foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu » (2nd lect.).
Car « Dieu a tant aimé le monde, qu’il a envoyé Son Fils unique dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par Lui, le monde soit sauvé » (Ibid.).

La Loi nous condamne en dénonçant notre péché ; la Foi nous sauve en nous incorporant en celui qui non seulement accomplit parfaitement la Loi d’Amour dans tous ses faits et gestes, mais qui offre également dans le Temple de son Corps et en notre nom, le sacrifice parfait qui nous rétablit dans l’Alliance.
En Son Fils Jésus-Christ, Dieu a ouvert devant nous une voie nous permettant d’« échapper au jugement » ; à condition bien sûr que nous fixions nos yeux avec Amour et reconnaissance sur celui qui accepta d’être « élevé » sur la Croix « afin que tout homme qui croit, obtienne par lui la Vie éternelle ».

Voilà pourquoi l’Église nous invite à nous réjouir au cœur même de ce Carême, en ce Dimanche dit du « laetare » - d’après la première parole de l’antienne d’ouverture : « Réjouissez-vous avec Jérusalem, exultez à cause d’elle, vous tous qui l’aimez ! Avec elle, soyez pleins d’allégresse, vous tous qui portiez son deuil ! Ainsi vous serez nourris et rassasiés de l’abondance de sa Joie » (Is 66, 10-11).
La justice de la Foi ne nous est cependant pas simplement imputée : la justification est une nouvelle création en Jésus-Christ ; elle est participation à la Vie Divine dans L’Esprit, et devrait dès lors se manifester en des œuvres qui sont reconnaissables comme « des œuvres de Dieu ».
Croire ne saurait se limiter à une attitude passive : il s’agit de choisir concrètement le camp de la Lumière - ce qui implique de nous arracher à « nos œuvres mauvaises » pour adhérer au Christ.
C’est donc à un exode que nous sommes conviés : en Son Fils, « Le Seigneur, Le Dieu du Ciel » (1ère lect.) est intervenu avec puissance dans le cours de l’histoire ; nous tous qui faisons partie de son peuple, il nous convoque à Jérusalem (cf. 1ère lect.) pour y rebâtir la ville sainte sur la Pierre angulaire : Le Christ Jésus Notre-Seigneur.

Si par le passé nous avons « multiplié les infidélités en imitant toutes les pratiques sacrilèges des nations païennes » (Ibid.), aujourd’hui il ne doit plus en être ainsi : « Nous qui étions morts par suite de nos fautes, Dieu dans sa Miséricorde nous a fait revivre avec Le Christ ; il nous a recréés en Lui, pour que nos actes soient conformes à la voie qu’il a tracée pour nous et que nous devons suivre » (2nd lect.), « afin que nos œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu ».
Il nous faut donc apprendre à vivre dans la mémoire continuelle de Dieu, de ce qu’il a fait pour nous en Son Christ.
Dieu est Maître de l’histoire : il peut tout faire concourir au bien de ceux qui l’aiment et se confient à Lui.
Tout comme il s’est servi du roi païen Cyrus pour ramener son peuple sur sa Terre afin qu’il lui bâtisse un Temple, ainsi pourra-t-il tirer profit de tous les événements de notre vie, y compris de notre péché, pour nous attirer jusqu’à Lui.

A travers l’image du Serpent de bronze, l’Évangile de ce jour nous apprend en effet que loin d’être un obstacle à l’action de Dieu, le péché est tout au contraire l'endroit décisif où le don de Dieu se communique dans toute sa plénitude.
A condition que nous acceptions d’exposer notre péché au grand jour de la Miséricorde, au lieu de le cacher dans les retranchements de notre conscience enténébrée.
C’est en levant les yeux vers Le Christ élevé en Croix, que nous pouvons voir notre péché dans la lumière de la Miséricorde Divine et que nous pouvons pressentir le sens du verset de l’Exultet que nous chanterons dans la nuit pascale :
« Heureuse faute qui nous valut un tel Rédempteur ! » - comprenons : heureuse faute qui nous valut la révélation de l’infinie Miséricorde de Dieu à notre égard.
Comment ne pas nous émerveiller devant un tel Amour, qui dans un seul et même élan, pardonne, recrée et donne part à sa propre Vie : « à cause du grand Amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par suite de nos fautes, il nous a fait revivre avec Le Christ ; avec Lui il nous a ressuscités ; avec Lui il nous a fait régner aux Cieux, dans Le Christ Jésus » (2nd lect.).
Telle est « la richesse infinie de sa Grâce » par laquelle Le Père a voulu que nous, pécheurs, devenions bien réellement ses enfants, rassemblés par Son Fils unique pour partager dans L’Esprit, un même Amour et une même Vie.

« Seigneur apprends-nous à vivre de la mémoire de tes bienfaits. Puissions-nous ne jamais oublier le don que tu nous fais en Ton Fils Jésus-Christ, et laisser la Grâce Divine dont nous sommes héritiers, produire en abondance son fruit de Justice, de Paix et de Joie :
“Je veux que ma langue s’attache à mon palais si je perds ton souvenir, si je n’élève ton Nom au sommet de ma Joie” (Ps 136). »
Père Joseph-Marie

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/II_33
Abbé Joan Ant. MATEO i García (La Fuliola, Lleida, Espagne).

Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné Son Fils unique

Aujourd'hui la liturgie nous offre à l'avance un parfum de la Joie Pascale. Les vêtements liturgiques sont roses.
C'est le Dimanche de "lætare" qui nous invite à une Joie paisible. «Réjouis-toi, Jérusalem, et rassemblez-vous, vous tous qui l’aimez...», crie le chant d'ouverture.

Dieu veut que nous soyons heureux. La psychologie la plus basique nous dit qu'une personne qui n'est pas heureuse finit par être un malade du corps et de l'esprit.
Cela dit, notre Joie doit être une Joie qui a des bonnes bases, elle doit être l'expression de la Paix d'une vie qui a un sens.
Sinon, la joie dégénèrerait et deviendrait superficielle et stupide. Sainte Thérèse les distinguait avec justesse entre "sainte joie" et "folle joie".
La dernière étant une joie extérieure qui ne dure que très peu et qui nous laisse un goût amer.

Ce sont des jours difficiles pour la Vie de la Foi. Mais ce sont des temps passionnants également.
Nous expérimentons, d'une certaine manière, l'exil de Babylone, celui que chante le psaume. Nous pouvons nous aussi vivre une expérience d'exil «nous pleurions, en nous souvenant de Sion» (Ps 136,1).
Les difficultés extérieures, et surtout, le péché, peuvent nous amener sur les rivages de Babylone.
Mais malgré tout, il y a des raisons pour garder l'Espérance, et Dieu continue à nous dire: «Que ma langue s'attache à mon palais, si je cesse de penser à Toi» (Ps 136,6).

Nous pouvons vivre toujours heureux car Dieu nous aime à la folie, tellement «qu'il a donné son Fils unique» (Jn 3,16).
Bientôt, nous accompagnerons ce Fils unique dans son chemin de mort et Résurrection. Nous contemplerons l'Amour de Celui qui nous aime jusqu'au point de se donner pour nous tous, pour toi et pour moi.
Et nous serons remplis d'Amour en voyant «Celui qu'ils ont transpercé» (Jn 19,37) et grandira en nous une Joie que personne ne pourra nous enlever.

La vraie Joie qui remplit notre Vie n'est pas le résultat de nos efforts personnels. Saint Paul nous le rappelle: elle ne vient pas de nous, c'est un don de Dieu, nous sommes son œuvre (Col 1,11).
Laissons Dieu nous aimer et aimons-le en retour, et notre Joie sera grande tant dans notre vie que lors de la prochaine Pâque.
N'oublions pas de nous laisser caresser et transformer par Dieu en faisant une bonne Confession avant Pâques.

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.mariedenazareth.com/2024-03-10/dieu-a-envoye-son-fils-dans-le-monde

 

HYMNE : DIEU, AU-DELÀ DE TOUT CRÉÉ

Dieu, au-delà de tout créé,
Nous ne pouvions que t’appeler
L’Inconnaissable !
Béni sois-tu pour l’autre voix
Qui sait ton Nom, qui vient de toi
Et donne à notre humanité
De rendre grâce ! 

Toi que nul homme n’a pu voir,
Nous te voyons prendre ta part
De nos souffrances.
Béni sois-tu d’avoir montré
Sur le Visage bien-aimé
Du Christ offert à nos regards
Ta gloire immense ! 

Toi que nul homme n’entendit,
Nous t’écoutons, Parole enfouie
Là où nous sommes !
Béni sois-tu d’avoir semé
Dans l’univers à consacrer
Des mots qui parlent aujourd’hui
Et nous façonnent ! 

Toi que nul homme n’a touché,
Nous t’avons pris : l’Arbre est dressé
En pleine terre !
Béni sois-tu d’avoir remis
Entre les mains des plus petits
Ce Corps où rien ne peut cacher
Ton cœur de Père !

 

HYMNE : EN QUELS PAYS DE SOLITUDE

En quels pays de solitude, 
Quarante jours, quarante nuits, 
Irez-vous, poussés par l’Esprit ? 
Qu’il vous éprouve et vous dénude ! 
Voyez : les temps sont accomplis, 
Et Dieu vous convoque à l’oubli 
De ce qui fut vos servitudes. 

Sur quels sommets d’incandescence
Entendrez-vous le Bien-Aimé 
Vous parlant depuis la nuée ? 
Qu’il vous prépare à ses souffrances ! 
Suivez Jésus transfiguré : 
Demain, il sera crucifié 
En signature d’Alliance. 

Ne forez plus vos puits d’eau morte : 
Vous savez bien le don de Dieu 
Et quelle est sa grâce, et son jeu : 
Il vous immerge, il vous rénove ! 
La vie s’élève peu à peu, 
Les champs sont dorés sous vos yeux :
Embauchez-vous où Dieu moissonne ! 

Pourquoi rester sur vos ornières.
Baissant vos fronts d’aveugles-nés ?
Vous avez été baptisés !
L’amour de Dieu fait tout renaître.
Croyez Jésus : c’est l’Envoyé !
Vos corps à son corps sont branchés :
Prenez à lui d’être lumière. 

Déjà vos tombes se descellent
Sous la poussée du Dieu vivant.
Regardez : Jésus y descend !
Appelez-le : Il vous appelle.
Venez dehors ! C’est maintenant
Le jour où la chair et le sang
Sont travaillés de vie nouvelle !

 

HYMNE : SEIGNEUR, QUAND TON PEUPLE ASSOIFFÉ

Seigneur, quand ton peuple assoiffé
Criait sa souffrance à Moïse,
Tu ouvris pour lui le rocher
     Et soudain jaillit
     L’eau qui donne la vie
Aux pèlerins de la terre promise.

Jésus, ta parole est pour nous
La source de vie éternelle :
Tu nous dis que Dieu est Amour
     Et tu nous promets
     La lumière et la paix
Si nous croyons en ce Dieu qui nous aime.

Plongés avec toi dans le bain
Quand nous descendons au baptême,
Nous cherchons en toi le soutien
     Et nous sommes sûrs
     De trouver le salut
Car tu es Fils de ce Dieu qui nous aime.

Sortis avec toi du tombeau
Quand nous remontons du baptême,
Nous vivons pour Dieu de nouveau
     Et le jour viendra
     Où ton peuple verra
Les cieux nouveaux et la terre nouvelle.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui a réconcilié avec Toi toute l’humanité en lui donnant Ton propre Fils, augmente la Foi du peuple Chrétien, pour qu’il se hâte avec Amour au-devant des Fêtes Pascales qui approchent.

 

Parole de Dieu : (Ne 8, 9.10)… (Office des Laudes).
Ce jour est Consacré au Seigneur Votre Dieu. Ne prenez pas le deuil, ne pleurez pas ! Car ce jour est Consacré à Notre Dieu !
Ne vous affligez pas : la Joie du Seigneur est votre rempart !

 

Parole de Dieu : (1 Co 9, 24-25)… (Office des Vêpres).
Vous savez bien que, dans les courses du stade, tous les coureurs prennent le départ, mais un seul gagne le prix.
Alors, vous, courez de manière à l’emporter. Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour gagner une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas.

Date de dernière mise à jour : 10/03/2024

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