Eucharistie du Mardi 1er Mars 2022 : Mardi de la 8ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
Fête de Saint Aubin, Évêque d'Angers (469-549).
Fête de la Bienheureuse Jeanne-Marie Bonomo, Abbesse en Vénétie, Mystique Bénédictine († 1670).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Première lettre de saint Pierre Apôtre 1,10-16... Psaume 98(97),1.2-3ab.3cd-4... Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,28-31.
Commentaire de Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997), Fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité.
Autre commentaire de Thomas de Celano (v. 1190-v. 1260), biographe de Saint François et de Sainte Claire.
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Jordi SOTORRA i Garriga (Sabadell, Barcelona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Mardi 1er Mars 2022 : Fête de Saint Aubin, Évêque d'Angers (469-549).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Aubin, Évêque d'Angers.
Mardi 1er Mars 2022 : Fête de la Bienheureuse Jeanne-Marie Bonomo, Abbesse en Vénétie, Mystique Bénédictine († 1670).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureuse Jeanne-Marie Bonomo.
Les Saints du 1er Mars.
http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/mars/saints-saintes-et-fetes-du-jour-6.html
LITURGIE DE LA PAROLE.
Première lettre de saint Pierre Apôtre 1,10-16.
Bien-aimés, sur le salut, les prophètes ont fait porter leurs interrogations et leurs recherches, eux qui ont prophétisé pour annoncer la grâce qui vous est destinée.
Ils cherchaient quel temps et quelles circonstances voulait indiquer l’Esprit du Christ, présent en eux, quand il attestait par avance les souffrances du Christ et la gloire qui s’ensuivrait.
Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils étaient au service de ce message, annoncé maintenant par ceux qui vous ont évangélisés dans l’Esprit Saint envoyé du ciel ; même des anges désirent se pencher pour scruter ce message.
C’est pourquoi, après avoir disposé votre intelligence pour le service, restez sobres, mettez toute votre espérance dans la grâce que vous apporte la révélation de Jésus Christ.
Comme des enfants qui obéissent, cessez de vous conformer aux convoitises d’autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance,
mais, à l’exemple du Dieu saint qui vous a appelés, devenez saints, vous aussi, dans toute votre conduite,
puisqu’il est écrit : ‘Vous serez saints, car moi, je suis saint.’
Psaume 98(97),1.2-3ab.3cd-4.
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s'est assuré la victoire.
Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s'est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d'Israël.
La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez !
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,28-31.
En ce temps-là, Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. »
Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre
sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »
Commentaire du jour.
Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997), Fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité.
No Greater Love, p. 95 (trad. Il n’y a pas de plus grand amour, Lattès 1997, p. 102 rev.)
Tout quitter pour le suivre
Les richesses, qu'elles soient matérielles ou spirituelles, peuvent nous asphyxier si on n'en a pas un juste usage.
Car Dieu Lui-même ne peut rien placer dans un cœur déjà plein à craquer. Un jour ou l'autre, inévitablement, il en ressort un appétit d'argent et une avidité de tout ce que l'argent peut procurer — la recherche du superflu, du luxe pour ce qui est de se nourrir, se vêtir ou s'amuser.
Les besoins vont alors croissant, une chose appelant l'autre. Mais au terme on trouve un sentiment incontrôlable d'insatisfaction. Demeurons aussi vides que possible afin que Dieu puisse nous remplir.
Notre Seigneur en est un vivant exemple : dès le premier jour de son existence humaine, il a connu une pauvreté dont aucun être humain ne fera jamais l'expérience car, « étant riche, il se rendit lui-même pauvre » (2Co 8,9).
Le Christ s'est vidé Lui-même de toute sa richesse. C'est là que surgit la contradiction : si je veux être pauvre comme Le Christ qui est devenu pauvre alors qu'il était riche, que dois-je faire ?
Ce serait une honte pour nous d'être plus riches que Jésus qui à cause de nous a enduré la pauvreté.
Sur la Croix, Le Christ a été privé de tout. La Croix elle-même lui avait été donnée par Pilate ; les clous et la couronne, par les soldats. Il était nu.
Quand il est mort, on l'a dépouillé de la Croix, on lui a retiré les clous et la couronne. Il a été enveloppé dans un morceau de toile, donné par une âme charitable, et il a été enterré dans un tombeau qui ne lui appartenait pas.
Et cela, alors que Jésus aurait pu mourir comme un roi ou même s'épargner la mort. Mais il a choisi la pauvreté car il savait que c'est le vrai moyen de posséder Dieu et d'apporter son Amour sur la Terre.
Commentaire du jour.
Thomas de Celano (v. 1190-v. 1260), biographe de Saint François et de Sainte Claire.
Vie de Sainte Claire, §25-28 (trad. Vorreux, Documents, Éds. Franciscaines 1983, p. 615 rev.)
Tout quitter pour le suivre
Depuis quarante ans déjà Claire, selon la comparaison employée par Saint Paul (1Co 9,24), menait la course dans le stade de la très grande pauvreté. Elle approchait du but de sa vocation Céleste et de la récompense promise au vainqueur...
La divine Providence se hâtait d'accomplir ce qu'elle avait prévu pour Claire : Le Christ veut introduire dans son palais royal la petite pauvre au terme de son pèlerinage.
Quant à elle, elle aspirait de tout l'élan de son désir... à contempler, régnant là-haut dans sa Gloire, Le Christ qu'elle avait imité sur Terre dans sa pauvreté...
Toutes ses filles étaient réunies autour du lit de leur mère... S'adressant alors à elle-même, Claire dit à son âme : « Pars en toute sécurité, car tu as bon guide pour la route. Pars, car celui qui t'a créée t'a aussi sanctifiée ; il t'a toujours gardée et aimée d'un tendre Amour, comme une mère aime son enfant. Sois Béni, Seigneur, Toi qui m'as créée ! »
Une Sœur lui demanda à qui elle s'adressait. Claire répondit : « À mon âme bénie ». Son guide pour la route n'était pas loin. En effet, se tournant vers l'une de ses filles, elle dit : « Vois-tu le Roi de Gloire que j'aperçois ? »...
Bénie soit sa sortie de cette vallée de misère, sortie qui fut pour elle l'entrée dans la Vie bienheureuse ! En récompense de ses jeûnes d'ici-bas, elle connaît maintenant la Joie qui règne à la table des Saints ; en échange des guenilles et des cendres, elle est entrée en possession de la Béatitude du Royaume des Cieux où elle est revêtue de la robe de Gloire éternelle.
Autre commentaire du jour.
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
...sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple...avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la Vie éternelle.
Face à l’exigence d’abandonner tous ses biens pour recevoir en partage la Vie éternelle, le jeune homme riche vient de s’en aller.
Pierre se tourne alors vers Jésus : « Voici que nous, nous avons tout laissé et nous t’avons suivi ».
Autrement dit : ‘Seigneur, pour nous, la Vie éternelle est assurée puisque nous avons renoncé à tout ce que nous possédions pour te suivre !’
Il est vrai que pour s’engager à la suite de Jésus les premiers disciples ont consenti à un véritable détachement d’avec leur milieu familial et professionnel.
Mais, la Vie éternelle est un don, une grâce. Pour l’obtenir, il ne s’agit donc pas d’accomplir des choses extraordinaires mais de recevoir et d’accepter tout ce qui est donné.
Jésus le montre bien lorsqu’en réponse au détachement, il promet de donner exactement les mêmes choses et, qui plus est, au centuple : « En vérité, je vous le dis, nul n’aura laissé maison, frères, sœurs, mère, père, enfants ou champs à cause de Moi et à cause de l’Évangile, qui ne reçoive le centuple dès maintenant, au temps présent, en maison, frères, sœurs, mères, enfants et champs, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la Vie éternelle ».
S’agirait-il de laisser tout ce que nous possédons, les personnes qui nous sont les plus chères, pour les recevoir du Seigneur dans le cadre de nouvelles relations, transformées par sa grâce ?
En fait, ce qui nous prive de la Vie éternelle ce ne sont pas tant nos biens que les relations que nous entretenons à leur égard.
Trop souvent, nous croyons qu’ils sont le fruit de notre seul mérite et que nous avons des droits sur eux alors qu’ils sont d’abord et avant tout un don de Dieu.
Entrer dans un tel détachement « à cause de Jésus et de l’Évangile » ne pourra être perçu que comme une provocation par un monde trop lié à lui-même, trop replié sur lui-même.
Sa réaction ? La persécution qui pour Jésus n’est pas de l’ordre de la possibilité mais bien de la réalité.
La persécution nous permettra de vérifier notre fidélité dans notre marche à la suite du Christ. Dans ce contexte, elle ne se présentera pas comme un obstacle mais comme le lieu où nous pourrons éprouver de façon anticipée la puissance transformante de la Résurrection qui nous donne part à la Vie même de Dieu.
Suivre Jésus, provoque un renversement des valeurs qui conduit au détachement du monde et débouche sur des persécutions.
Mais cela donne aussi d’entrer dès ici-bas dans le Royaume de Dieu dont on ne s’empare pas à la force du poignet.
Les derniers mots de Jésus dans notre péricope le rappellent comme pour insister : « Beaucoup de premiers seront derniers et les derniers seront premiers ».
« Seigneur, ne permets pas que l’héritage que tu nous réserves nous échappe à cause d’un attachement désordonné aux biens de ce monde qui passe ou par la peur des épreuves destinées à purifier notre Foi.
Mais accorde-nous, tout au long de notre route ici-bas, de garder les yeux fixés sur Toi qui est à l’origine et au terme de notre Foi, afin de te saisir, Toi l’objet de la promesse, comme nous avons nous-mêmes été saisi par Toi (cf. Ph 3, 12-14). »
Frère Élie.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_74
Abbé Jordi SOTORRA i Garriga (Sabadell, Barcelona, Espagne).
«Personne n'aura quitté, à cause de Moi et de l'Évangile, une maison, sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le centuple, et, dans le monde à venir, la Vie éternelle»
Aujourd'hui, comme ce maître qui allait chaque matin au village afin de recruter la main d'œuvre pour travailler dans sa vigne, Le Seigneur cherche des disciples, des gens qui le suivent, des amis.
Son appel est universel. Il s'agit d'une offre fascinante! Le Seigneur met en nous sa confiance. Mais il pose une condition pour être son disciple, condition qui peut nous décourager: il faut quitter «une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants, ou une terre» «à cause de Moi et de l'Évangile» (Mc 10,29).
Et il n'y a pas de contreprestation? Il n'y aura pas de récompense? Ceci nous donnera-t-il quelque type de bénéfice? Pierre, au nom des Apôtres, rappelle au Maître: «Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre» (Mc 10,28). C'est sa façon de lui demander: que tirerons-nous de tout cela?
La promesse du Seigneur est généreuse: «En ce temps déjà, le centuple (…) et, dans le monde à venir, la Vie éternelle» (Mc 10,30).
Personne ne peut surpasser cette générosité. Mais il ajoute: «Avec des persécutions». Jésus est réaliste et ne veut pas nous tromper.
Être son disciple, si nous le sommes à part entière, implique difficultés et problèmes. Mais Jésus considère les persécutions et les difficultés comme une récompense, dans la mesure où elles nous aident à grandir, si nous savons les accepter comme une occasion de grandir en maturité et en responsabilité.
Tout ce qui est occasion de sacrifice nous rend semblable à Jésus-Christ qui nous sauve à travers sa mort sur la Croix.
Nous sommes toujours à temps de faire une rétrospective sur notre vie et de nous rapprocher de Jésus-Christ.
Ce temps nous permet —à travers la Prière et les Sacrements— d'examiner si parmi les disciples qu'Il cherche nous nous y trouvons, et nous verrons également quelle devrait être notre réponse à cet appel.
Parmi certaines réponses radicales (comme celle des Apôtres) il en existe bien d'autres.
Pour plusieurs, quitter «une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père…» signifiera laisser tout ce qui nous empêche de vivre avec intensité l'amitié avec Jésus-Christ et, conséquemment, agir comme ses témoins devant le monde. Et ceci ne te paraît-il pas urgent?
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.mariedenazareth.com/2022-03-01/les-derniers-seront-les-premiers
HYMNE : POUR QUE L'HOMME SOIT UN FILS
Pour que l'homme soit un fils à son image,
Dieu l'a travaillé au souffle de l'Esprit :
Lorsque nous n'avions ni forme ni visage,
Son amour nous voyait libres comme lui.
Nous tenions de Dieu la grâce de la vie,
Nous l'avons tenue captive du péché :
Haine et mort se sont liguées pour l'injustice
Et la loi de tout amour fut délaissée.
Quand ce fut le jour, et l'heure favorable,
Dieu nous a donné Jésus, le Bien-Aimé :
L'arbre de la croix indique le passage
Vers un monde où toute chose est consacrée.
Qui prendra la route vers ces grands espaces ?
Qui prendra Jésus pour Maître et pour ami ?
L'humble serviteur a la plus belle place !
Servir Dieu rend l'homme libre comme lui.
HYMNE : BÉNI DE DIEU
Béni de Dieu
En qui le Père se complaît,
Tu es venu
baptiser l’homme dans ta mort,
Et le Jourdain baigna ton corps.
Ô viens, Seigneur Jésus !
Justice du Royaume ;
Que nous chantions pour ton retour :
R/Béni soit au nom du Seigneur
Celui qui vient sauver son peuple !
Rocher nouveau
D’où sort le Fleuve de la vie,
Tu es venu
abreuver ceux qui croient en toi,
Et tu laissas s’ouvrir ton cœur.
Ô viens, Seigneur Jésus
Fontaine intarissable ;
Que nous chantions pour ton retour :
R/Béni soit au nom du Seigneur
Celui qui vient sauver son peuple !
HYMNE : SEIGNEUR, AU SEUIL DE CETTE NUIT
Seigneur, au seuil de cette nuit,
Nous venons te rendre l’esprit
Et la confiance.
Bientôt nous ne pourrons plus rien ;
Nous les mettons entre tes mains
Afin qu’en toi nos vies demain
Prennent naissance.
Ce jour en train de décliner,
Tu nous donnes de le tourner
Vers le mystère
Qui fit le premier soir avant
La première aube sur les temps,
Et chaque soir au soir suivant
Dit ta lumière.
Rappelle-toi lorsque tu vins
Dans le vent de nuit au jardin
De la genèse,
Afin que l'homme trouve au cœur
Un nouveau jour, plus intérieur,
Qui le rappelle à son Seigneur,
Quand l’autre baisse.
Tu ne l’as pas abandonné ;
Ton esprit de feu dans la nuée
Resta fidèle.
Et puis le ciel s’est découvert,
Quand tu pris chair de notre chair,
Quand tu donnas à l’univers
Sa nuit nouvelle.
Surtout, Jésus, rappelle-toi,
Descendant encore plus bas,
À la mort même :
Puisque tout est renouvelé,
Laisse ce soir nos cœurs aller
Dans cette paix que tu promets
À ceux qui t’aiment.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Augmente en nous la Foi, Seigneur : fais-nous la grâce de tenir, dans ce monde, notre devoir de louange et de service.
Parole de Dieu : (Is 55, 1)... (Office des Laudes).
Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer ; venez acheter du vin et du lait, sans argent et sans rien payer.
Parole de Dieu : (Col 3, 16)... (Office des Vêpres).
Que la Parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse ; instruisez-vous et reprenez-vous les uns les autres avec une vraie sagesse ; par des psaumes, des hymnes et de libres louanges, chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance.