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Eucharistie du Mercredi 15 Mai 2024.
Eucharistie du Mercredi 15 Mai 2024 : Mercredi de la 7ème semaine de Pâques.
Fête de Saint Isidore, le Laboureur, patron de la ville de Madrid et des laboureurs (1070-1130).
Fête de Sainte Jeanne de Lestonnac, Fondatrice de la Compagnie de Marie Notre-Dame (✝ 1640).
Fête de la Bienheureuse Zofia Czeska Maciejowska, Religieuse et Fondatrice polonaise des « Vierges de la Présentation de la Bienheureuse Vierge Marie » (1584-1650).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre des Actes des Apôtres 20,28-38... Psaume 68(67),29-30.33.34c.35a.36... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17,11b-19.
Commentaire de Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), Évêque et Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Thomas LANE (Emmitsburg, Maryland, États-Unis).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Mercredi 15 Mai 2024 : Fête de Saint Isidore, le Laboureur, patron de la ville de Madrid et des laboureurs (1070-1130).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Isidore, le Laboureur.
Mercredi 15 Mai 2024 : Fête de Sainte Jeanne de Lestonnac, Fondatrice de la Compagnie de Marie Notre-Dame (✝ 1640).
Sa Congrégation la Fête le 15 Mai, alors que le Martyrologe romain la Fête le 02 Février, jour de sa naissance au Ciel.
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » en date du 02 Février, ou sur le lien suivant :
Sainte Jeanne de Lestonnac.
Mercredi 15 Mai 2024 : Fête de la Bienheureuse Zofia Czeska Maciejowska, Religieuse et Fondatrice polonaise des « Vierges de la Présentation de la Bienheureuse Vierge Marie » (1584-1650).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureuse Zofia Czeska Maciejowska.
Les Saints du 15 Mai.
https://www.reflexionchretienne.com/pages/vie-des-saints/mai/saints-saintes-et-fetes-du-jour-8.html
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre des Actes des Apôtres 20,28-38.
En ces jours-là, Paul faisait ses adieux aux Anciens de l’Église d’Éphèse. Il leur disait : « Veillez sur vous-mêmes, et sur tout le troupeau dont l’Esprit Saint vous a établis responsables, pour être les pasteurs de l’Église de Dieu, qu’il s’est acquise par son propre sang.
Moi, je sais qu’après mon départ, des loups redoutables s’introduiront chez vous et n’épargneront pas le troupeau.
Même du milieu de vous surgiront des hommes qui tiendront des discours pervers pour entraîner les disciples à leur suite.
Soyez donc vigilants, et souvenez-vous que, durant trois ans, nuit et jour, je n’ai cessé, dans les larmes, de reprendre chacun d’entre vous.
Et maintenant, je vous confie à Dieu et à la parole de sa grâce, lui qui a le pouvoir de construire l’édifice et de donner à chacun l’héritage en compagnie de tous ceux qui ont été sanctifiés.
Je n’ai convoité ni l’argent ni l’or ni le vêtement de personne.
Vous le savez bien vous-mêmes : les mains que voici ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons.
En toutes choses, je vous ai montré qu’en se donnant ainsi de la peine, il faut secourir les faibles et se souvenir des paroles du Seigneur Jésus, car lui-même a dit : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. »
Quand Paul eut ainsi parlé, il s’agenouilla et pria avec eux tous.
Tous se mirent à pleurer abondamment ; ils se jetaient au cou de Paul et l’embrassaient ;
ce qui les affligeait le plus, c’est la parole qu’il avait dite : « Vous ne verrez plus mon visage ». Puis on l’accompagna jusqu’au bateau.
Psaume 68(67),29-30.33.34c.35a.36.
Ton Dieu l'a commandé : « Sois fort ! »
Montre ta force, Dieu, quand tu agis pour nous !
De ton palais, qui domine Jérusalem,
on voit des rois t'apporter leurs présents.
Royaumes de la terre, chantez pour Dieu,
jouez pour le Seigneur,
Voici qu'il élève la voix, une voix puissante ;
rendez la puissance à Dieu.
Redoutable est Dieu dans son temple saint,
le Dieu d'Israël ;
c'est lui qui donne à son peuple force et puissance.
Béni soit Dieu !
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17,11b-19.
En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.
Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés.
Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde.
Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais.
Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde.
Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité.
De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »
Commentaire du jour.
Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), Évêque et Docteur de l'Église.
Commentaire de l'Évangile de Jean, 11, 11 ; PG 74, 558 (trad. Jean expliqué, DDB 1985, p. 134)
« Pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes »
Lorsque Le Christ est devenu semblable à nous, c'est-à-dire s'est fait homme, L'Esprit l'a oint et consacré, bien qu'il soit Dieu par nature...
Il sanctifie Lui-même son propre corps, et tout ce qui dans la Création est digne d'être sanctifié.
Le mystère qui s'est passé dans Le Christ est le principe et l'itinéraire de notre participation à L'Esprit.
Pour nous unir nous aussi, pour nous fondre dans l'unité avec Dieu et entre nous, bien que séparés par la différence de nos individualités, de nos âmes et de nos corps, Le Fils Unique a inventé et préparé un moyen de nous rassembler, grâce à la Sagesse qui est la sienne et selon le conseil de Son Père.
Par un seul Corps, son propre Corps, il Bénit ceux qui croient en Lui, dans une Communion Mystique il en fait un seul Corps avec Lui et entre eux.
Qui pourrait donc séparer, qui donc pourrait priver de leur union physique ceux qui, par ce Corps sacré et par Lui seul, sont unis dans l'unité du Christ ?
Si nous partageons un même pain, nous formons tous un seul Corps (1Co 10,17). Car Le Christ ne peut pas être partagé.
C'est pourquoi l'Église elle aussi est appelée Corps du Christ, et nous ses membres, selon la doctrine de Saint Paul (Ep 5,30).
Tous unis au seul Christ par son saint Corps, nous le recevons, unique et indivisible, dans nos propres corps.
Nous devons considérer nos propres corps comme ne nous appartenant plus.
Commentaire du jour.
Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Sermons sur l'Évangile de Jean, n°107
« Je parle ainsi, en ce monde, pour qu'ils aient en eux ma Joie, et qu'ils en soient comblés »
Ayant dit à Son Père : « Désormais, je ne suis plus dans le monde... ; moi, je viens vers Toi » (Jn 17,11), Notre Seigneur recommande à Son Père ceux qui allaient être privés de sa présence physique : « Père Saint, garde en ton Nom ceux que tu m'as donnés ».
En tant qu'homme Jésus prie Dieu pour les disciples qu'il a reçus de Dieu. Mais attention à la suite : « Pour qu'ils soient un comme nous ».
Il ne dit pas : Pour qu'ils soient un avec nous, ou : Pour que nous ne soyons, eux et nous, qu'une seule chose, comme nous sommes un, mais il dit : « Pour qu'ils soient un comme nous ». Qu'ils soient un dans leur nature, comme nous sommes un dans la nôtre. Ces paroles, pour être vraies, exigent que Jésus ait parlé comme ayant la même nature Divine que Son Père, comme il le dit ailleurs : « Mon Père et Moi, nous sommes un » (Jn 10,30).
Selon sa nature humaine, il avait dit : « Mon Père est plus grand que Moi » (Jn 14,28), mais comme en Lui Dieu et l'homme ne font qu'une seule et même personne, nous comprenons qu'il est homme parce qu'il prie, et nous comprenons qu'il est Dieu parce qu'il ne fait qu'un avec Celui qu'il prie...
« Et maintenant que je viens à Toi, je dis ces choses dans ce monde, pour qu'ils aient en eux ma Joie en sa plénitude ».
Il n'avait pas encore quitté le monde, il y était toujours, mais puisqu'il allait bientôt le quitter, il n'y était pour ainsi dire déjà plus.
Mais quelle est cette Joie dont il veut que ses disciples soient comblés ? Il l'a déjà expliqué plus haut, quand il a dit : « Pour qu'ils soient un comme nous ».
Cette Joie qui est la sienne et qu'il leur a donnée, il leur en prédit l'accomplissement parfait, et c'est pour cela qu'il en parle « dans le monde ».
Cette Joie, c'est la Paix et le Bonheur du monde à venir ; pour l'obtenir, il nous faut vivre dans ce monde-ci dans la modération, la justice et la piété.
Autre commentaire du jour.
Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Jésus priait ainsi : « Père Saint »
La première partie du chapitre 17 qu’on appelle la prière pour l’unité portait surtout sur le mot gloire ou glorification. La “Gloire” de Dieu dans l’Ancien Testament est ce qui manifeste quelque chose de la grandeur ou de la présence de Dieu.
Le Christ dans cette partie repasse sa vie devant Le Père. Il parle d’ailleurs comme si tout était terminé.
Je t’ai glorifié (i.e. manifesté) en faisant connaître ton Nom (i.e. la personne du Père).
Pour continuer cette glorification, il demande à Dieu de le glorifier, ce qui sera réalisé lorsque Dieu manifestera sa puissance sur la mort en le ressuscitant.
Il sera aussi glorifié par ceux à qui il a fait connaître les Paroles du Père et qui l’ont accepté.
La seconde partie de cette prière est ce que nous avons ici. On parle de la sainteté du Père et de la sainteté future des disciples.
Jésus commence par une adresse qu’on ne retrouve pas ailleurs: Père Saint.
Dans l’ancien Testament, ce qualificatif est souvent attribué à Dieu sous la forme du Saint d’Israël. Saint veut d’abord dire complètement séparé, complètement différent de la sphère du profane.
Parler de la sainteté de Dieu, c’est parler de sa transcendance. Il est le tout-autre et ne peut être confondu avec la Création même si elle est très bonne.
La meilleure vision et en même temps la meilleure révélation de la sainteté de Dieu se trouve dans la vision d’Isaïe au chapitre 6.
Cette vision survient au moment où Israël regrette la mort du roi Ozias qui a été un bon roi pour Israël. La vision va révéler à Isaïe qui est le vrai roi d’Israël et sera le point de départ de la vocation d’Isaïe dont toute la vie sera mêlée à la politique pour rappeler à Israël que Yahvé est leur roi et qu’il passe avant tout.
L’année de la mort du roi Ozias, je vis Le Seigneur assis sur un trône grandiose et surélevé. Sa traîne emplissait le sanctuaire. Des séraphins se tenaient au-dessus de Lui, ayant chacun six ailes, deux pour se couvrir la face (par peur de voir Yahvé), deux pour se couvrir les pieds, deux pour voler. Ils se criaient l’un à l’autre ces paroles: Saint, saint, saint (un superlatif) est Yahvé Sabaot (des armées Célestes), sa Gloire emplit toute la Terre.
Les montants des portes vibrèrent au bruit de ces cris et le Temple était plein de fumée (signe de la présence de Yahvé au Sinaï et dans la tente de la rencontre).
Alors je dis: Malheur à moi, je suis perdu! Car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au sein d’un peuple aux lèvres impures, et mes yeux ont vu le Roi, Yahvé Sabaot (des armées Célestes).
C’est une vision de perfection, de grandeur, de transcendance. Isaïe est conscient d’un autre monde où on n’a pas le droit d’être, d’où la frayeur.
Un ange va purifier sa bouche, c’est-à-dire le rendre capable de transmettre les Paroles de Dieu.
Alors j’entendis la voix du Seigneur qui disait: Qui enverrai-je? Qui ira pour nous? Et je dis: Me voici, envoie-moi.
Ce me voici est aussi la réponse d’Abraham, la réponse de Samuel et la réponse de Marie: il représente l’engagement de toute la personne.
Isaïe a eu la vision de la sainteté et de la perfection de Dieu mais il a eu aussi la révélation que Dieu veut communiquer sa sainteté.
C’est ce qui lui permet de répondre à l’appel de Dieu.
Quand Le Christ s’adresse à Dieu en disant Père Saint, il emploie deux mots qui représentent des contraires: Saint représente la distance infranchissable de la transcendance de Dieu, et Père représente la proximité, l’intimité, l’immanence.
Dieu qui est Saint veut être Notre Père et nous communiquer sa sainteté.
Dieu, qui est Saint et à ne pas confondre avec nul autre, veut se communiquer; il veut communiquer sa sainteté à nous aussi.
Jean Gobeil, s.j.
Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/7eme-Dimanche-de-Paques-Jean-17-11.html
Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).
Père Saint, garde mes disciples unis dans ton Nom, le Nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.
On entend souvent dire : « Notre monde est dur ; notre monde est fou » ; et il est bien vrai que les problèmes liés au pouvoir de la science sur la vie, à la survie de l’homme dans son environnement naturel, aux mutations de la société et aux crises économiques, ont pris depuis les dernières décennies une dimension planétaire, et que les hommes, même lorsqu’ils acceptent de travailler ensemble, parviennent de plus en plus difficilement à maîtriser l’accélération de tous ces phénomènes.
C’est pourtant dans ce monde-là que Le Christ nous veut, comme témoins de son message, ce monde où l’homme fait des merveilles et prend la mesure de sa pauvreté : « Je ne te demande pas de les retirer du monde, dit Jésus à Son Père, mais de les garder du Mauvais ; [..] Sanctifie-les ».
Au cœur de ce monde que Dieu aime mais qui est travaillé par les forces du refus, de la révolte et de l’athéisme, Le Père va donc nous garder et nous sanctifier, en réponse à la Prière de Jésus.
Il nous garde, non pas en nous rendant étrangers à notre monde, non pas en nous isolant comme dans une bulle où nous respirerions seulement l’air de la Foi et de l’Espérance, mais en nous fortifiant intérieurement, par Son Esprit, contre les mensonges de l’esprit du mal, contre les contagions de l’intelligence et du cœur, contre nos propres tristesses et nos découragements.
Il nous garde, Dieu Notre Père, et il nous sanctifie ; il nous « consacre », c’est-à-dire qu’il nous met à part pour Lui-même et nous fait entrer dès maintenant dans sa Vie, dans son projet, dans sa Lumière, que l’on ne voit jamais des yeux du corps mais qui est en nous certitude pour l’intelligence et joie pour le cœur.
Pour nous sanctifier ainsi, pour nous rapprocher chaque jour de son intimité, Dieu, en vrai Père, nous offre un chemin privilégié : sa Parole transmise par Jésus, l’Envoyé, et sa Vérité contenue tout entière en Jésus, qui est son message et sa bouche.
C’est ainsi que Jésus peut demander pour nous à Son Père : « Consacre-les par la Vérité : ta Parole est Vérité » ; comme s’il disait : « Fais-les passer en Toi, par ta Vérité que je leur apporte. Que ma Parole, reçue dans la Foi, les établisse en communion avec Toi ! »
La seule Vérité qui soit digne d’être servie plus que tout, c’est le dessein de Dieu sur l’homme et sur le monde, tel qu’il nous est révélé en Jésus Christ ; la Vérité dont le monde a soif, c’est que Dieu veut tout réconcilier dans Son Fils et que cette promesse de Paix et d’unité passe par la Pâque de Jésus.
C’est de cette certitude, en effet, que nous vivons vraiment, c’est là que nous puisons la Lumière et la Joie, nous qui assumons tant de tâches pour servir Dieu en nos frères.
Cette amitié de Dieu, cette Vie du Père dans laquelle Jésus nous introduit, est finalement plus vraie, plus intense et plus nécessaire que tous nos projets, toutes nos quêtes et toutes nos soifs.
Plus nous faisons confiance au Père, et plus nous parvenons à faire de sa Volonté notre nourriture ; et L’Esprit que nous appelons vient nous le redire avec force et douceur : Dieu, qui nous garde et nous sanctifie en ce monde, est la grande affaire de notre cœur, la grande urgence de la Vie, pour nous-mêmes et ceux que nous aimons.
Il s’agit donc, pour ceux qui ont réellement rencontré Le Fils de Dieu, de situer à leur vraie place les vérités partielles et décevantes, et de vivre résolument au compte du Royaume.
Au-delà de toutes les tranquillités factices, de toutes les conquêtes de l’amour-propre, de tous les cloisonnements égoïstes, il s’agit, retrouvant le dynamisme de notre Baptême, de replacer notre existence dans la Vérité de Dieu, et de nous remettre en chemin avec la hâte des voyageurs, avec la Joie de ceux qui ont trouvé le trésor et la perle.
Et le premier signe que nous donnons à Dieu de cette harmonie profonde avec son dessein, c’est notre union fraternelle.
Toute ambition communautaire, tout désir d’influence, et même tout projet de témoignage doivent céder le pas devant l’objectif fixé par Jésus Lui-même et qui gardera toujours la priorité : parvenir à l’unité parfaite.
Consacrés par une même Vérité, voués ensemble à Jésus-Vérité, les disciples vont être un comme sont un Le Père et Le Fils.
Alors notre vie, même dans le silence, deviendra une Parole pour le monde. « Ainsi, dit Jésus, le monde croira que tu m’as envoyé ».
Oui, le monde, à ses heures d’angoisse ou de désespoir, pourra croire que le Salut est venu et qu’il demeure offert à jamais.
Il commencera à deviner que Dieu nous a aimés d’un Amour inimaginable, et qu’il nous aime encore comme il a aimé Son propre Fils.
Chacune de nos journées deviendra un cantique nouveau au Dieu qui consacre et qui envoie. Notre long cheminement, personnel et communautaire, dans l’enthousiasme comme à travers la monotonie, l’insécurité ou la souffrance, sera illuminé par une certitude, celle-là même que Jésus est venu apporter au monde : Dieu veut nous prendre dans sa Gloire.
La route montera toujours : nous le savions quand nous l’avons choisie ; mais déjà, sur la montagne, Jésus nous fait signe.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/III_63
Abbé Thomas LANE (Emmitsburg, Maryland, États-Unis).
«Qu'ils aient en eux ma Joie, et qu'ils en soient comblés»
Aujourd'hui, nous habitons un monde où l'on ne sait plus que faire pour être vraiment heureux de la Joie de Jésus, un monde où l'on cherche cette Joie partout où elle n'est pas et d'une façon aussi erronée que possible.
Chercher cette Joie sans Jésus ne peut que conduire à une tristesse plus profonde encore. Il suffit de regarder les feuilletons à la télé: il s'agit toujours de quelqu'un qui a des problèmes…. Ces feuilletons télévisés nous montrent les misères de la vie sans Dieu.
Mais, aujourd'hui, nous voulons vivre avec la Joie de Jésus. Dans l'Évangile, Jésus prie Son Père «je parle ainsi, en ce monde, pour qu'ils aient en eux ma Joie, et qu'ils en soient comblés» (Jn 17,13).
Notons bien que Jésus veut que nous soyons comblés par sa Joie. Il veut que notre Joie soit complète. Ce qui ne veut pas dire que nous ne portions pas notre Croix, car «le monde les a pris en haine parce qu'ils ne sont pas du monde» (Jn 17,14).
Mais Jésus attend de nous que nous sachions vivre avec sa Joie sans que nous importe ce que le reste du monde pense de nous.
La Joie de Jésus doit nous imprégner jusqu'au plus profond de nous-mêmes sans que la clameur superficielle d'un monde sans Dieu puisse nous pénétrer.
Vivons, donc, aujourd'hui, avec la Joie de Jésus. Et comment pouvons-nous parvenir à l'augmenter? Certainement par Jésus Lui-même. Lui seul qui peut nous donner la véritable Joie qui manque dans le monde, comme en témoignent ces feuilletons de la télé.
Jésus dit, «Si vous demeurez en Moi, et que mes Paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l'obtiendrez» (Jn 15,7).
Consacrons, donc, chaque jour un peu de notre temps à prier avec les Paroles de Jésus dans les Écritures; nourrissons-nous d'elles, pénétrons-nous en; qu'elles soient pour nous la nourriture qui rassasie de la joie de Jésus:
«À l'origine du fait d'être Chrétien, il n'y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la Vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive» (Benoît XVI).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.mariedenazareth.com/2024-05-15/quils-soient-un-comme-nous-memes
HYMNE : O NUIT, DE QUEL ÉCLAT TU RESPLENDIS !
Ô nuit, de quel éclat tu resplendis !
Ô nuit, de quel éclat tu resplendis !
La mort n'a pu garder dans son étreinte
Le Fils unique.
Jésus repousse l'ombre
Et sort vainqueur :
Christ est ressuscité !
Mais c'est en secret,
Et Dieu seul connaît
L'instant
Où triomphe la vie.
Quelqu'un, près de la croix, n'a pas douté ;
La Femme jusqu'au jour a porté seule
L'espoir du monde.
Sa foi devance l'heure
Et sait déjà :
Christ est ressuscité !
Mais c'est en secret,
Et Dieu seul connaît
La joie
Dont tressaille Marie.
Jésus, lumière et vie, demeure en nous !
Pourquoi chercher encore au tombeau vide
Un autre signe ?
L'amour jaillit et chante
Au fond du cœur :
Christ est ressuscité !
Mais c'est en secret,
Et Dieu seul connaît
Le feu
Qui s'éveille aujourd'hui.
HYMNE : COMME NOUS ALLIONS RÊVANT DIEU
Comme nous allions rêvant Dieu
Comme nous allions rêvant Dieu,
Une voix venue du grand creux
Des fonds de l'Homme
Nous a surpris : Veillez ici,
Veillez et priez cette nuit
Qui entre toutes vous est bonne.
C'était au secret de nos cœurs,
Au tombeau vide du Seigneur,
La voix de l'Ange !
Elle ajouta : Que cherchez-vous ?
Le corps du Seigneur est chez vous,
Restez ses hommes de confiance !
Devant le caveau grand ouvert,
Retour du Seigneur des enfers,
Chantez son hymne !
Ce lieu profond, il est à Dieu !
Nul ne le sonde avec des yeux
Qui ne sont pas faits pour l'abîme.
Le Seigneur vous a précédés
Dans la mort qui vous obsédait,
Vos morts futures ;
Allez donc sans crainte à la vie !
Jésus vous a déjà ravi
Dans sa Passion vos sépultures.
HYMNE : ESPRIT DE DIEU, TU ES LE FEU
Esprit de Dieu, tu es le feu,
Patiente braise dans la cendre,
A tout moment prête à surprendre
Le moindre souffle et à sauter
Comme un éclair vif et joyeux
Pour consumer en nous la paille,
Eprouver l'or aux grandes flammes
Du brasier de ta charité.
Esprit de Dieu, tu es le vent,
Où prends-tu souffle, à quel rivage?
Élie se cache le visage
A ton silence frémissant
Aux temps nouveaux tu es donné,
Soupir du monde en espérance,
Partout présent comme une danse,
Eclosion de ta liberté.
Esprit de Dieu, tu es rosée
De joie, de force et de tendresse,
Tu es la pluie de la promesse
Sur une terre abandonnée.
Jaillie du Fils ressuscité,
Tu nous animes, source claire,
Et nous ramènes vers le Père,
Au rocher de la vérité.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu d’infinie bonté, nous t’en prions : accorde à ton Église rassemblée par L’Esprit-Saint de se dévouer de tout cœur à ton service, et d’être unie dans l’accomplissement de ta Volonté.
Parole de Dieu : (Rm 6, 8-11)... (Office des Laudes).
Si nous sommes passés par la mort avec Le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec Lui.
Nous le savons en effet : ressuscité d’entre les morts, Le Christ ne meurt plus ; sur Lui la mort n’a plus aucun pouvoir.
Car il est mort, et c’est au péché qu’il est mort une fois pour toutes ; Lui qui est vivant, c’est pour Dieu qu’il est vivant.
De même vous aussi : pensez que vous êtes morts au péché, et vivants pour Dieu en Jésus Christ.
Parole de Dieu : (1 Co 2, 9-10a)... (Office des Vêpres).
Ce que nous proclamons, c’est, comme dit l’Écriture, ce que personne n’avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu.
Et c’est à nous que Dieu, par L’Esprit, a révélé cette Sagesse.
Date de dernière mise à jour : 15/05/2024
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