Eucharistie du Dimanche 23 Juin 2024.

Eucharistie du Dimanche 23 Juin 2024 : Douzième Dimanche du Temps Ordinaire, Année B.

Fête de Saint Joseph Cafasso, Prêtre à Turin, directeur spirituel de Don Bosco (1811-1860).
Fête de Sainte Audrey (Etheldrede), Reine, Vierge, Abbesse et Fondatrice d'Ély (+ 679).
Fête de la Bienheureuse Maria Raffaella Cimatti, Sœur Hospitalière de la Miséricorde « Ange des malades » (1861-1945).
Fête de la Bienheureuse Marie d'Oignies, recluse et Mystique (1177-1213).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre de Job 38,1.8-11… Psaume 107(106),21a.22a.24.25-26a.27b.28-29.30-31… Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 5,14-17… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 4,35-41.
Commentaire d’une Homélie grecque ancienne.
Autre commentaire du Carmel.
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autres commentaires de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Saint joseph cafasso 11

Dimanche 23 Juin 2024 : Fête de Saint Joseph Cafasso, Prêtre à Turin, directeur spirituel de Don Bosco (1811-1860).
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Saint Joseph Cafasso.

Saint etheldreda 05

Dimanche 23 Juin 2024 : Fête de Sainte Audrey (Etheldrede), Reine, Vierge, Abbesse et Fondatrice d'Ély (+ 679).
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Sainte Audrey (Etheldrede), Reine, Vierge, Abbesse et Fondatrice.

Beataraffaella 2

Dimanche 23 Juin 2024 : Fête de la Bienheureuse Maria Raffaella Cimatti, Sœur Hospitalière de la Miséricorde « Ange des malades » (1861-1945).
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Bienheureuse Maria Raffaella Cimatti.

Beata maria di oignies b

Dimanche 23 Juin 2024 : Fête de la Bienheureuse Marie d'Oignies, recluse et Mystique (1177-1213).
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Bienheureuse Marie d'Oignies.

Tous les saints 11

Les Saints du 23 Juin.
https://www.reflexionchretienne.com/pages/vie-des-saints/juin/saints-saintes-et-fetes-du-jour-41.html

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de Job 38,1.8-11.
Le Seigneur s’adressa à Job du milieu de la tempête et dit :
Qui donc a retenu la mer avec des portes, quand elle jaillit du sein primordial ;
quand je lui mis pour vêtement la nuée, en guise de langes le nuage sombre ;
quand je lui imposai ma limite, et que je disposai verrou et portes ?
Et je dis : “Tu viendras jusqu’ici ! tu n’iras pas plus loin, ici s’arrêtera l’orgueil de tes flots !”

 

Psaume 107(106),21a.22a.24.25-26a.27b.28-29.30-31.
Qu'ils rendent grâce au Seigneur de son amour,
qu'ils offrent des sacrifices d'action de grâce,
ceux qui ont vu les œuvres du Seigneur
et ses merveilles parmi les océans.

Il parle, et provoque la tempête,
un vent qui soulève les vagues :
portés jusqu'au ciel, retombant aux abîmes,
leur sagesse était engloutie.

Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur,
et lui les a tirés de la détresse,
réduisant la tempête au silence,
faisant taire les vagues.

Ils se réjouissent de les voir s'apaiser,
d'être conduits au port qu'ils désiraient.
Qu'ils rendent grâce au Seigneur de son amour,
de ses merveilles pour les hommes.

 

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 5,14-17.
Frères, l’amour du Christ nous saisit quand nous pensons qu’un seul est mort pour tous, et qu’ainsi tous ont passé par la mort.
Car le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux.
Désormais nous ne regardons plus personne d’une manière simplement humaine : si nous avons connu le Christ de cette manière, maintenant nous ne le connaissons plus ainsi.
Si donc quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 4,35-41.
Toute la journée, Jésus avait parlé à la foule. Le soir venu, Jésus dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. »
Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient.
Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait.
Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? »
Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme.
Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? »
Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

 

Commentaire du jour.
Homélie grecque ancienne.
Attribuée à tort à Origène (vers 185-253), Prêtre et théologien (trad. Mt commenté, DDB 1985, p.64).

« Pourquoi avoir peur ? »

Ses disciples s'approchent de lui, le réveillent et lui disent : « Seigneur, au secours, nous périssons ! »... Ô bienheureux, ô vrais disciples de Dieu, vous avez avec vous le Seigneur votre Sauveur et vous craignez un danger ?
La Vie est avec vous et vous vous inquiétez pour votre mort ? Vous tirez de son sommeil le Créateur présent avec vous, comme s'il ne pouvait pas, même endormi, calmer les vagues, faire tomber la tempête ?

Que répondent à cela les disciples bien-aimés ? Nous sommes de tout petits enfants encore faibles. Nous ne sommes pas encore des hommes vigoureux...
Nous n'avons pas encore vu la Croix ; la Passion du Seigneur, sa Résurrection, son Ascension dans les Cieux, la descente du Saint Esprit Paraclet ne nous ont pas encore rendus solides...

Le Seigneur a raison de nous dire : « Pourquoi êtes-vous peureux, gens de peu de Foi ? » Pourquoi êtes-vous sans force ? Pourquoi ce manque de confiance ? Pourquoi si peu de témérité quand vous avez la Confiance auprès de vous ?
Même si la mort allait faire irruption, ne devrez-vous pas la supporter avec une grande constance ?
En tout ce qui arrive, je vous donnerai la force nécessaire, en tout danger, en toute épreuve, y compris la sortie de l'âme de son corps...
Si, dans les dangers, ma force est nécessaire pour tout supporter avec Foi comme un homme, combien plus nécessaire est-elle en présence des tentations de la vie pour ne pas tomber !

Pourquoi vous troubler, gens de peu de Foi ? Vous savez que je suis puissant sur Terre ; pourquoi ne croyez-vous pas que je suis puissant aussi sur mer ? Si vous me reconnaissez comme vrai Dieu et Créateur de tout, pourquoi ne croyez-vous pas que j'ai pouvoir sur tout ce que j'ai créé ?
« Alors il se dressa et commanda avec force aux vents et à la mer et il se fit un grand calme. »

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/12eme-Dimanche-T-O-Marc-4-35-41.html
Carmel.

Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque.

Le récit que nous venons d’entendre se situe au début de l’Évangile de Marc, c’est-à-dire que nous sommes encore dans cette période de découvertes par les disciples de la personnalité de Jésus.
Et comme Paul, bien des années plus tard, ils devront abandonner la manière humaine de connaître Jésus pour poser l’acte de Foi en celui qui vient nous sauver.
Les disciples sont au début de leur compagnonnage avec Jésus, il est donc normal que les apôtres s’interrogent sur sa personnalité : ils le voient fatigué comme un homme, ils vivent quotidiennement avec lui, ils le considèrent comme un maître et ils lui voient faire de nombreux miracles.
Et voici que maintenant Jésus commande aux éléments, au vent et à la mer. S’ils ne peuvent pas poser encore un jugement définitif sur Jésus, ils sont dans l’interrogation, ils essayent de comprendre. Mais sans la Foi, qui sera le fruit du matin de Pâques, peut-on aller plus loin que l’interrogation ?

C’est la Foi qui nous fait comprendre de l’intérieur la personne de Jésus, comme c’est l’amour qui permet de comprendre véritablement un être humain.
Et cette Foi naîtra de la Résurrection qui, comme elle illumine le corps de Jésus, illumine aussi sa vie et nous permet de comprendre la vérité et la justesse des actes qu’il a posés.
Les disciples pourront alors passer d’une compréhension extérieure des actes de Jésus à une compréhension intérieure du Sauveur.
Car se limiter aux gestes extérieurs de Jésus, au Jésus de l’histoire, peut empêcher de poser le véritable acte de Foi.
« Aujourd’hui, écrivait le Cardinal Ratzinger en 2000, la tentation est grande de réduire Jésus-Christ, le Fils de Dieu, à un simple Jésus historique, à un homme pur.
On ne nie pas nécessairement la divinité de Jésus, mais, au moyen de certaines méthodes, on distille dans la Bible un Jésus à notre mesure, un Jésus possible et compréhensible d’après les paramètres de notre historiographie.
Mais ce Jésus historique est un artefact, il est l’image de ces auteurs, et non l’image du Dieu vivant. Ce n’est pas Le Christ de la Foi qui est un mythe, mais le Jésus historique, qui est une figure mythologique auto-inventée par les divers interprètes.
Les 200 ans d’histoire du Jésus historique reflètent fidèlement l’histoire des philosophies et des idéologies de cette période. »

Le Jésus faible, fatigué et dormant sur le coussin et le Jésus fort qui calme la tempête sont la même personne, l’unique Jésus, vrai Dieu est vrai homme.
Notre méditation peut nous conduire à nous arrêter plus à l’un ou l’autre aspect, mais notre Foi nous fait tenir les deux, dans l’unique personne de Jésus, verbe incarné.
Et c’est de cette Foi dont Jésus veut nous parler dans cet Évangile de façon à nous en donner le véritable sens. Cette Foi qui est capable de faire le saut entre le Jésus de l’histoire et le Christ Sauveur.

Le plus souvent on oppose à la Foi le scepticisme, le doute voire la présomption de la raison. Sans rien exclure de tout cela, Jésus, lui, oppose à la Foi quelque chose de plus inattendu : la lâcheté, la peur, le manque de courage.
Et cela peut s’entendre de deux manières complémentaires.
D’une part, parce que la Foi devrait donner du courage, et d’autre part parce que la Foi demande du courage.
La Foi en tant qu’elle est un acte de confiance, et non une simple adhésion intellectuelle, renforce notre courage.
Face aux difficultés, la Foi comme alliance de l’homme et de Dieu, c’est l’ouverture à une présence qui marche à nos côtés.
Cependant, si la Foi peut donner du courage, il n’est pas moins vrai qu’elle en réclame. La confiance, par définition, va au-delà des évidences, des preuves.
Il peut même arriver qu’elle demande de faire des choix là où l’argumentaire rationnel est insuffisant.
Elle demande le plus souvent de risquer sa vie sur la parole, sur l’invitation du Seigneur. La Foi, que les compagnons de Jésus n’ont pas encore, demande de poser des actes.
Elle aide, mais elle commence aussi par coûter.
Le courage du saut de la Foi pour risquer sa vie, personne ne pourra nous en dispenser dans notre cheminement spirituel.

Que reproche Jésus aux disciples dans la barque ? De l’avoir réveillé ? Ou d’avoir tant attendu ? ne leur reprochent-ils pas tout simplement leur affolement, cette manière pessimiste de croire tout perdu.
Ils n’ont pas encore la confiance éperdue dans Le Seigneur qu’avait notre petite Sainte de Lisieux qui aurait tant voulu être dans cette barque sans réveiller Jésus.
« N’ayez pas peur » nous dit Jésus, ce « n’ayez pas peur » qui est un fil rouge dans l’Évangile de Marc, il est bon de le laisser résonner en nous pour nous donner du courage.
Si nous avions un peu de courage, nous saurions faire confiance ; et si nous sachions faire confiance, nous trouverions le courage de demeurer au côté de Jésus dans la barque de l’Église sans le réveiller.

 

Autre commentaire du jour.
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent.

Rien ne distingue physiquement Notre-Seigneur d’un autre homme. A en juger au programme de ses journées et aux nuits passées en prière, il est certes particulièrement résistant ; mais il a néanmoins besoin de repos comme tout le monde.
La journée de prédication l’a épuisé ; aussi s’endort-il sans tarder sur le coussin - à vrai dire très dur - dont se servaient les rameurs dans les barques de pécheurs de l’époque. Il dort même si profondément, que ni le hurlement du vent soufflant en tempête, ni le fracas des vagues malmenant le frêle embarquement, ne troublent son mystérieux sommeil.

A bout de ressources, craignant d’être à chaque instant engloutis par cette mer déchaînée, « ses compagnons le réveillent » tout angoissés, et lui crient leur détresse : « Maître nous sommes perdus : cela ne te fait rien ? ».
Etonnement et reproches se mélangent dans ce cri qui semble l’ultime recours de ces hommes, pourtant habitués à affronter les tempêtes subites et redoutables de ce lac au microclimat capricieux.
Répondant aussitôt à leur appel de détresse, Jésus se lève, et avec une autorité souveraine, « il interpelle le vent avec vivacité ».
Saint Marc vient d’utiliser le même verbe que celui par lequel il décrivait la prise de pouvoir de Jésus sur les démons.
Poursuivant son action, Jésus s’adresse également à la mer comme à une altérité personnelle, pour lui imposer le silence.
Et les éléments obéissent instantanément, comme s’ils reconnaissaient la voix de leur Maître. On imagine sans peine la stupeur de ces pécheurs ! Non seulement les démons, mais même « le vent et la mer lui obéissent ! ».

En évoquant cet épisode, la liturgie de ce jour nous encourage à découvrir nous aussi par la Foi, celui qui est présent à l’ordinaire de nos journées si souvent bousculées.
Certes sa présence est à ce point discrète qu’il semble dormir ; pourtant lui seul a autorité sur les forces du mal qui nous accablent.
Comme le rappelait le Pape Benoît XVI lors de sa récente visite pastorale en Pologne : « Jésus se tait, mais il agit ».
Comment en effet celui qui « retient la mer quand elle jaillit du sein de l’abîme », qui la « lange de nuage » comme une mère le ferait pour son enfant, qui « fait de la nuée son vêtement et lui impose des limites » (1ère lect.), comment pourrait-il être menacé par une bourrasque, aussi impressionnante fût-elle à nos yeux ?
« C’est au cœur des tempêtes qu’il nous cherche le plus » écrivait Saint Thérèse d’Avila en guise d’encouragement, à des Carmélites soumises à de rudes épreuves.
Mais comme il nous est difficile de discerner la présence rassurante de Notre-Seigneur, dans nos barques ballotées sur les flots en furie de nos vies en proie à tant de difficultés !

Les tempêtes sont multiples autour de nous et en nous : sans parler des conflits internationaux, pensons aux drames qui menacent la vie de notre entourage : divorce, chômage, accident de travail, maladie, deuil.
Pour les uns ces événements seront source de révolte ; pour d’autres au contraire : occasion de réflexion, d’intériorisation, de conversion.
Comment réagissons-nous lorsque des personnes de notre voisinage se débattent contre des vents contraires ? Prenons-nous prudemment nos distances ? Ou avons-nous le courage de leur proposer notre aide ?
C’est en effet à travers cette disponibilité et cette proximité bienveillantes que nous leur permettons d’entrevoir le visage d’un Dieu proche, présent à leurs côtés malgré l’apparent abandon du ciel.
Cependant, pour pouvoir réagir ainsi, il faut sans doute avoir assumé auparavant nos propres tempêtes ; avoir découvert au cœur des tourments de notre propre vie, la présence du Ressuscité, du Vainqueur des mille morts qui nous menacent.

Remarquons bien qu’avant d’être dans la tempête, Jésus est dans la barque de Pierre. Si cette barque - qui représente l’Église - résiste aux assauts de la mer démontée, c’est précisément parce qu’elle porte en elle le Maître du temps et de l’histoire, celui sur qui la mort n’a plus aucun pouvoir, car il est déjà « passé sur l’autre rive ».
Dès lors que « Le Christ est mort pour tous » - donc aussi pour moi - les vivants peuvent se décentrer d’eux-mêmes et se confier à Lui, qui « est mort et ressuscité pour eux » (2nd lect.).

Car si par la Foi et le Baptême, nous sommes « en Jésus-Christ », nous croyons que « nous sommes devenus une créature nouvelle.
Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né » (Ibid.). Mais qu’il est difficile de vivre en citoyen du Royaume, au cœur d’un monde qui se moque toujours plus ouvertement de notre espérance !
C’est pourquoi il est indispensable de demeurer dans la barque de Pierre ; et aussi dans la barque intérieure de notre cœur : là où Jésus « dort sur le coussin à l’arrière ».
Pour éviter de le réveiller inutilement et de lui faire des reproches comme les apôtres, il est bon de méditer longuement ses paroles pour nous les approprier profondément - « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la Foi ? »

Jésus en effet a déjà victorieusement traversé toutes nos tempêtes. La mer, symbole de la mort menaçante, ce sont en effet les pharisiens, scribes, sadducéens, hérodiens qui s’acharnent contre lui.
Dans quelques mois, au moment le plus dramatique de leur complot meurtrier, alors que les disciples attendront désespérément que leur Maître produise un acte de puissance, que fera Jésus ? Il dormira ! Non plus sur un coussin, mais sur le bois de la Croix, attendant avec confiance que son Père le réveille du sommeil de la mort, pour « conduire au port qu’ils désiraient » (Ps 106) tous ceux qui auront mis leur Foi en Lui.

« Seigneur Esprit Saint, mémoire vivante de Dieu en nos cœurs, aide-nous à nous souvenir de la présence discrète de Jésus à nos côtés, afin que nous ayons l’audace de prendre autorité en son Nom, sur les forces adverses qui se déchaînent contre la frêle embarcation de nos vies. Nous pourrons alors rendre grâce au Père de tout notre cœur, pour la liberté nouvelle qu’il nous offre en son Fils bien-aimé, Jésus-Christ Notre-Seigneur. »
Père Joseph-Marie

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_107
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).

«Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien?»

Aujourd'hui, par ces temps de tempête, l'Évangile nous interpelle. Tout au long du XXe siècle et à l'aube du XXIe, l'humanité a vécu des drames qui, comme des vagues violentes, se sont jetés sur les hommes et les peuples.
Et, parfois, jaillit de notre âme cette question: «Maître, nous sommes perdus; cela ne te fait rien?» (Mc 4,38); si Tu existes vraiment, si vraiment Tu es Père, pourquoi de telles catastrophes?

Au souvenir des horreurs des camps de concentration de la IIe guerre mondiale, le Pape Benoît s'interroge: «Où était Dieu en ces jours-là? Pourquoi se taisait-il? Comment a-t-il pu tolérer pareille destruction?».
Ces questions, Israël se les posaient déjà dans l'Ancien Testament: «Pourquoi dors-tu, pourquoi nous caches-tu ton visage et oublies-tu notre malheur?» (Ps 44,24-25).

Dieu ne répondra pas à ces questions: nous pouvons tout lui demander, sauf le pourquoi des choses. Nous n'avons aucun droit de lui demander des comptes.
En réalité, Dieu est là et il parle. C'est nous qui ne sommes pas en sa présence et qui n'entendons pas sa voix.
«Nous ne pouvons scruter le secret de Dieu, explique Benoît XVI. Nous ne voyons que des fragments et nous nous trompons en nous faisant les juges de Dieu et de l’histoire. Nous ne défendons pas l'homme, mais contribuons alors seulement à sa destruction».

En effet, savoir si Dieu existe ou n'existe pas n'est pas la question. Tout tient au fait que les hommes vivent comme si Dieu n'existait pas.
Et voici la réponse de Dieu: «Pourquoi avoir peur? Comment ce fait-il que vous n’ayez pas la Foi?» (Mc 4,40).
C'est ce que Jésus a dit à ses apôtres et c'est ce qu'il a dit à Sainte Faustine Kowalska: «Ma fille, n'aie peur de rien; Je suis toujours avec toi, même s’il te semble que non».

Ne l'interrogeons pas. Prions et respectons sa volonté. Et alors, il y aura moins de drames et, surpris, nous nous exclamerons: «Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent?» (Mc 4,41). Jésus, j'ai confiance en toi.

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.mariedenazareth.com/2024-06-23/pourquoi-etes-vous-si-craintifs

 

HYMNE : VOICI LA NUIT

Voici la nuit,
L'immense nuit des origines.
Et rien n'existe hormis l'Amour,
Hormis l'Amour qui se dessine :
En séparant le sable et l'eau,
Dieu préparait comme un berceau
La Terre où il viendrait au jour.

Voici la nuit,
L'heureuse nuit de Palestine,
Et rien n'existe hormis l'Enfant,
Hormis l'Enfant de vie divine :
En prenant chair de notre chair,
Dieu transformait tous nos déserts
En Terre d'immortels printemps.

Voici la nuit,
L'étrange nuit sur la colline,
Et rien n'existe hormis le Corps,
Hormis le Corps criblé d'épines :
En devenant un crucifié,
Dieu fécondait comme un verger
La Terre où le plantait la mort.

Voici la nuit,
La sainte nuit qui s'illumine,
Et rien n'existe hormis Jésus,
Hormis Jésus où tout culmine :
En s'arrachant à nos tombeaux,
Dieu conduisait au jour nouveau
La Terre où il était vaincu.

Voici la nuit,
La longue nuit où l'on chemine,
Et rien n'existe hormis ce lieu,
Hormis ce lieu d'espoirs en ruines :
En s'arrêtant dans nos maisons,
Dieu préparait comme un Buisson
La Terre où tomberait le Feu !

 

HYMNE : Ô PÈRE DES SIÈCLES DU MONDE

Ô Père des siècles du monde,
Voici le dernier-né des jours
Qui monte
À travers nous, à la rencontre
Du Premier-né de ton amour.

C’est lui qui pour toi fit éclore,
C’est lui qui devant toi chantait
L’aurore,
Quand il n’était pas d’homme encore
Pour avoir part à sa beauté.

Par lui tout demeure en genèse,
Nos jours dans leur vieillissement
Se dressent
À leur éveil vers sa jeunesse,
Car il se lève à l’Orient.

C’est lui qui sans cesse ranime,
C’est lui qui sur les temps maintient
Cette hymne
Émerveillée dès l’origine
Devant l’ouvrage de tes mains.

Voici la nouvelle lumière
Montant au plus secret des corps ;
Ô Père,
Envoie le souffle sur la terre
Du Premier-né d’entre les morts.

 

HYMNE : SAISIS DE JOIE, VOUS DEMANDEZ

Saisis de joie, vous demandez :
« Quel sera cet enfant ? »
C'est lui le Messager de la grande espérance ;
accueillez-le de la part du Seigneur
Il vient tracer le chemin de l'Époux
et préluder au chant des Noces.

R/Béni soit le Dieu fidèle,
il vient nous donner son amour !

Il se souvient de l'Alliance sainte
jadis annoncée par les prophètes.

Il nous suscite une force de salut
dans la maison de David son serviteur.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Fais-nous vivre à tout moment, Seigneur, dans l'amour et le respect de ton Saint Nom, Toi qui ne cesses jamais de guider ceux que tu enracines solidement dans Ton Amour.

 

Parole de Dieu : (2 Tm 2, 8.11-13)… (Office des Laudes).
Souviens-toi de Jésus-Christ, le descendant de David : il est ressuscité d’entre les morts. Voici une parole sûre : si nous sommes morts avec Lui, avec Lui nous vivrons. Si nous supportons l’épreuve, avec Lui nous régnerons.
Si nous le rejetons, Lui aussi nous rejettera. Si nous sommes infidèles, lui, il restera fidèle, car il ne peut se rejeter Lui-même.

 

Parole de Dieu : (Ac 13, 23-25)… (Office des Vêpres).
Comme il l’avait promis, Dieu a fait sortir de la descendance de David un Sauveur pour Israël : c’est Jésus, dont Jean-Baptiste a préparé la venue en proclamant avant lui un baptême de conversion pour tout le peuple d’Israël.
Au moment d’achever sa route, Jean disait : Celui auquel vous pensez, ce n’est pas moi. Mais le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de lui défaire ses sandales.

Date de dernière mise à jour : 23/06/2024

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