Eucharistie du Mardi 05 Juillet 2022 : Mardi de la 14ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Antoine-Marie Zaccaria, Prêtre, Fondateur de la Congrégation des Clercs réguliers de Saint-Paul, dits Barnabites (1502-1539).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre d'Osée 8,4-7.11-13... Psaume 115(113B),3-4.5-6.7ab.8.9-10... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9,32-38.
Commentaire de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), Carmélite, Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Joan SOLÀ i Triadú (Girona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Mardi 05 Juillet 2022 : Fête de Saint Antoine-Marie Zaccaria, Prêtre, Fondateur de la Congrégation des Clercs réguliers de Saint-Paul, dits Barnabites (1502-1539).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Antoine-Marie Zaccaria.
Les Saints du 05 Juillet.
http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/juillet/saints-saintes-et-fetes-du-jour-4.html
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre d'Osée 8,4-7.11-13.
Ainsi parle le Seigneur : Les fils d’Israël ont établi des rois sans me consulter, ils ont nommé des princes sans mon accord ; avec leur argent et leur or, ils se sont fabriqué des idoles. Ils seront anéantis.
Je le rejette, ton veau, Samarie ! Ma colère s’est enflammée contre tes enfants. Refuseront-ils toujours de retrouver l’innocence ?
Ce veau est l’œuvre d’Israël, un artisan l’a fabriqué, ce n’est pas un dieu ; ce veau de Samarie sera mis en pièces.
Ils ont semé le vent, ils récolteront la tempête. L’épi ne donnera pas de grain ; s’il y avait du grain, il ne donnerait pas de farine ; et, s’il en donnait, elle serait dévorée par les étrangers.
Éphraïm a multiplié les autels pour expier le péché ; et ces autels ne lui servent qu’à pécher.
J’ai beau lui mettre par écrit tous les articles de ma loi, il n’y voit qu’une loi étrangère.
Ils offrent des sacrifices pour me plaire et ils en mangent la viande, mais le Seigneur n’y prend pas de plaisir. Au contraire, il y trouve le rappel de toutes leurs fautes, il fait le compte de leurs péchés. Qu’ils retournent donc en Égypte !
Psaume 115(113B),3-4.5-6.7ab.8.9-10.
Notre Dieu, il est au ciel ;
tout ce qu'il veut, il le fait.
Leurs idoles : or et argent,
ouvrages de mains humaines.
Elles ont une bouche et ne parlent pas,
des yeux et ne voient pas,
des oreilles et n'entendent pas,
des narines et ne sentent pas.
Leurs mains ne peuvent toucher,
leurs pieds ne peuvent marcher.
Qu'ils deviennent comme elles, tous ceux qui les font,
ceux qui mettent leur foi en elles.
Israël, mets ta foi dans le Seigneur :
le secours, le bouclier, c'est lui !
Famille d'Aaron, mets ta foi dans le Seigneur :
le secours, le bouclier, c'est lui !
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9,32-38.
En ce temps-là, voici qu’on présenta à Jésus un possédé qui était sourd-muet.
Lorsque le démon eut été expulsé, le sourd-muet se mit à parler. Les foules furent dans l’admiration, et elles disaient : « Jamais rien de pareil ne s’est vu en Israël ! »
Mais les pharisiens disaient : « C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. »
Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité.
Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger.
Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
Commentaire du jour.
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), Carmélite, Docteur de l'Église.
Lettre 135 À Céline, 15 août 1892 (Thérèse de Lisieux par elle-même, - Scrupules et humiliations; Éd. Grasset-DDB 1997 p. 17; Éd. du Cerf-DDB 1992)
« Priez le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers »
Un jour que je pensais à ce que je pouvais faire pour sauver les âmes, une parole de l'Évangile m'a montré une vive lumière.
Autrefois Jésus disait à ses disciples en leur montrant les champs de blés mûrs : « Levez les yeux et voyez comme les campagnes sont déjà assez blanches pour être moissonnées » (Jn 4,35), et un peu plus tard : « À la vérité la moisson est abondante mais le nombre des ouvriers est petit ; demandez donc au maître de la moisson qu'il envoie des ouvriers ».
Quel mystère ! Jésus n'est-il pas tout-puissant ? Les créatures ne sont-elles pas à celui qui les a faites ? Pourquoi Jésus dit-il donc : « Demandez au maître de la moisson qu'il envoie des ouvriers » ? Pourquoi ?
Ah ! C’est que Jésus a pour nous un Amour si incompréhensible qu'Il veut que nous ayons part avec Lui au salut des âmes.
Il ne veut rien faire sans nous. Le Créateur de l'univers attend la prière d'une pauvre petite âme pour sauver les autres âmes rachetées comme elle au prix de tout Son Sang.
Notre vocation à nous ce n'est pas d'aller moissonner dans les champs de blés mûrs. Jésus ne nous dit pas : « Baissez les yeux, regardez les campagnes et allez les moissonner ». Notre mission [comme Carmélites] est encore plus sublime.
Voici les paroles de notre Jésus : « Levez les yeux et voyez. Voyez comme dans mon Ciel il y a des places vides, c'est à vous de les remplir ; vous êtes mes Moïse priant sur la montagne (Ex 17,8s). Demandez-moi des ouvriers et j'en enverrai, je n'attends qu'une prière, un soupir de votre cœur ! »
Autre commentaire du jour.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
Homélies sur l'Évangile de Matthieu, n°32 (trad. Véricel, L'Évangile commenté, p. 158)
« Proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie »
Jésus-Christ, chargé de mépris et d'outrages par ses ennemis, s'applique encore plus à leur faire du bien...
Il parcourait les villes, les villages, les synagogues, nous enseignant à répondre aux calomnies non par d'autres calomnies, mais par de plus grands bienfaits.
Si, en faisant du bien à ton prochain, tu as en vue le bon plaisir de Dieu et non celui des hommes, quoi que fassent les hommes, ne cesse pas tes bienfaits ; ta récompense n'en sera que plus grande...
Voilà pourquoi Le Christ n'attendait pas la venue des malades ; il allait Lui-même à eux, leur portant à la fois les deux biens essentiels : la Bonne Nouvelle du Royaume et la guérison de tous leurs maux.
Et cela même ne lui suffit pas : il manifeste d'une autre manière encore sa sollicitude. « À la vue des foules, il en eut pitié, car ces gens étaient fatigués et prostrés comme des brebis qui n'ont pas de berger.
Alors, il dit à ses disciples : ' La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson ' ».
Note encore une fois son éloignement pour la vaine gloire. Ne voulant pas entraîner tout le monde à sa suite, il envoie ses disciples.
C'est qu'il veut les former non pas seulement pour les luttes qu'ils vont soutenir en Judée, mais aussi pour les combats qu'ils livreront par toute la Terre...
Jésus donne à ses disciples le pouvoir de guérir les corps, en attendant de leur confier le pouvoir autrement important de guérir les âmes.
Remarque comment il montre à la fois la facilité et la nécessité de cette œuvre. Que dit-il en effet ? « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. »
Ce n'est pas aux semailles que je vous envoie, mais la moisson... En parlant ainsi, Notre Seigneur leur donnait confiance et leur montrait que le travail le plus important avait déjà été accompli.
Autre commentaire du jour.
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Voyant les foules, Jésus fut saisi de Compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues
Les gens qui se présentent au regard de Jésus sont comme « des brebis sans bergers ». Désunis, divisés peut-être, ne trouvant personne à qui se fier, ils ont perdu le sens de leur existence, ils ont perdu le sens de la vie.
Ce que Jésus éprouve ici est bien plus qu’une simple pitié condescendante. Littéralement, Il est ému jusqu’aux entrailles, sentiment qui dans le Premier Testament n’est attribué qu’à Dieu Lui-même.
En Jésus c’est Dieu Lui-même qui s’émeut pour chacun de ses enfants miséreux, c’est le Cœur même de Dieu qui se penche sur la misère de chacun de ses fils.
En voyant ces foules dispersés, errants sans but, Jésus constate l’ampleur de la moisson mais aussi la pauvreté des moyens : « La moisson est abondante et les ouvriers sont peu nombreux ». Cependant Jésus ne désespère pas. Il nous demande de prier comme pour nous inviter à prendre conscience de notre besoin d’être rassemblés, de notre besoin de revenir de toutes nos dispersions.
Jésus sait bien que les foules ont besoin de pasteurs mais c’est comme s’il voulait qu’elle en exprime le désir.
D’ailleurs, comment serait accueilli un berger, fut-il envoyé par Dieu, au cœur d’une foule qui n’en voit pas la nécessité ?
Frère Élie.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_128
Abbé Joan SOLÀ i Triadú (Girona, Espagne).
«Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson»
Aujourd'hui, l'Évangile nous parle de la guérison d'un possédé qui provoque des réactions différentes chez les Pharisiens et dans la foule.
Alors que les Pharisiens, devant l'évidence indéniable de ce prodige, ils l'attribuent à des pouvoirs maléfiques —«C'est par le chef des démons qu'il expulse les démons» (Mt 9,34)—, la foule fut dans l'admiration: «Jamais rien de pareil ne s'est vu en Israël!» (Mt 9,33).
En commentant ce passage de l'Évangile, Saint Jean Chrysostome, nous dit: «Ce qui vraiment gênait les Pharisiens c'était de considérer Jésus supérieur à tous, et non pas seulement a ceux qui existaient à l'époque, mais à tous ceux qui avaient existé auparavant».
Or, Jésus ne se préoccupe guère de l'aversion des Pharisiens, car Il continue fidèle à sa mission. Mieux encore, devant l'évidence que les guides d'Israël, au lieu de soigner et faire pâturer leur troupeau ne font que contribuer à l'égarer, à la vue des foules Jésus en eu pitié, car ces gens étaient las et prostrés comme des brebis qui n'ont pas de berger.
Que les foules souhaitent et remercient un bon guide a été vérifié par les visites pastorales du Pape Jean Paul II à tant de pays du monde.
Que de foules s'entassaient autour de lui! Et comment elles écoutaient ses paroles, surtout les jeunes! Et cela, malgré que le Pape n'affaiblissait pas l'Évangile, mais il le prêchait avec toutes ses exigences.
Nous tous, «si nous étions conséquents avec notre Foi, —nous dit Saint Josemarie Escrivá— en regardant autour de nous, en contemplant le spectacle de l'histoire et du monde, nous ressentirions en notre cœur ces sentiments de Jésus», ce qui nous mènerait à une généreuse tâche apostolique.
Mais elle est évidente, la disproportion existante entre les foules qui espèrent la prédication de la Bonne Nouvelle du Royaume et la manque d'ouvriers.
La solution nous est donnée par Jésus à la fin de l'Évangile: «Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson» (Mt 9,38).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.mariedenazareth.com/2022-07-05/la-moisson-est-abondante-mais-les-ouvriers-sont-peu-nombreux
HYMNE : POUR QUE L'HOMME SOIT UN FILS
Pour que l'homme soit un fils à son image,
Dieu l'a travaillé au souffle de l'Esprit :
Lorsque nous n'avions ni forme ni visage,
Son amour nous voyait libres comme lui.
Nous tenions de Dieu la grâce de la vie,
Nous l'avons tenue captive du péché :
Haine et mort se sont liguées pour l'injustice
Et la loi de tout amour fut délaissée.
Quand ce fut le jour, et l'heure favorable,
Dieu nous a donné Jésus, le Bien-Aimé :
L'arbre de la croix indique le passage
Vers un monde où toute chose est consacrée.
Qui prendra la route vers ces grands espaces ?
Qui prendra Jésus pour Maître et pour ami ?
L'humble serviteur a la plus belle place !
Servir Dieu rend l'homme libre comme lui.
HYMNE : BÉNI DE DIEU
Béni de Dieu
En qui le Père se complaît,
Tu es venu
baptiser l’homme dans ta mort,
Et le Jourdain baigna ton corps.
Ô viens, Seigneur Jésus !
Justice du Royaume ;
Que nous chantions pour ton retour :
R/Béni soit au nom du Seigneur
Celui qui vient sauver son peuple !
Rocher nouveau
D’où sort le Fleuve de la vie,
Tu es venu
abreuver ceux qui croient en toi,
Et tu laissas s’ouvrir ton cœur.
Ô viens, Seigneur Jésus
Fontaine intarissable ;
Que nous chantions pour ton retour :
R/Béni soit au nom du Seigneur
Celui qui vient sauver son peuple !
HYMNE : SEIGNEUR, AU SEUIL DE CETTE NUIT
Seigneur, au seuil de cette nuit,
Nous venons te rendre l’esprit
Et la confiance.
Bientôt nous ne pourrons plus rien ;
Nous les mettons entre tes mains
Afin qu’en toi nos vies demain
Prennent naissance.
Ce jour en train de décliner,
Tu nous donnes de le tourner
Vers le mystère
Qui fit le premier soir avant
La première aube sur les temps,
Et chaque soir au soir suivant
Dit ta lumière.
Rappelle-toi lorsque tu vins
Dans le vent de nuit au jardin
De la genèse,
Afin que l'homme trouve au cœur
Un nouveau jour, plus intérieur,
Qui le rappelle à son Seigneur,
Quand l’autre baisse.
Tu ne l’as pas abandonné ;
Ton esprit de feu dans la nuée
Resta fidèle.
Et puis le ciel s’est découvert,
Quand tu pris chair de notre chair,
Quand tu donnas à l’univers
Sa nuit nouvelle.
Surtout, Jésus, rappelle-toi,
Descendant encore plus bas,
À la mort même :
Puisque tout est renouvelé,
Laisse ce soir nos cœurs aller
Dans cette paix que tu promets
À ceux qui t’aiment.
Oraison du matin (Office des Laudes)... (Propre à Saint Antoine-Marie Zaccaria).
Accorde-nous, Seigneur, comme à l’Apôtre Paul, cette connaissance incomparable de Jésus-Christ qui permettait à Saint Antoine-Marie Zaccaria d’annoncer à ton Église, la Parole du Salut.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Seigneur, tu ouvres à ceux qui t’aiment les richesses de Ton Esprit-Saint, et tu fais grandir en eux ta propre Vie en leur donnant part au Corps de Ton Fils ; aide-les à se comporter dans le monde en enfants de Dieu appelés à la Liberté : qu’ils répondent par la sainteté de leur vie à la mission prophétique de l’Église.
Parole de Dieu : (1 Th 5, 4-5)… (Office des Laudes).
Frères, puisque vous n’êtes pas dans les ténèbres, le jour du Seigneur ne vous surprendra pas comme un voleur.
En effet, vous êtes tous des fils de la Lumière, des fils du Jour ; nous n’appartenons pas à la nuit et aux ténèbres.
Parole de Dieu : (Rm 3, 23-25a)… (Office des Vêpres).
Tous les hommes sont pécheurs, ils sont tous privés de la Gloire de Dieu, Lui qui leur donne d’être des Justes par sa seule Grâce, en vertu de la Rédemption accomplie dans Le Christ-Jésus.
Car Dieu a exposé Le Christ sur la Croix afin que, par l’Offrande de son Sang, il soit le Pardon pour ceux qui croient en Lui.
Ainsi Dieu voulait manifester sa Justice.