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Eucharistie du Dimanche 14 Janvier 2018 : Deuxième Dimanche du Temps Ordinaire (Année B).
Eucharistie du Dimanche 14 Janvier 2018 : Deuxième Dimanche du Temps Ordinaire (Année B).
Fête de la Vénérable Anne de Guigné (1911-1922).
Fête du Bienheureux Pierre Donders, Religieux Rédemptoriste au Surinam (1809-1887).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Premier livre de Samuel 3,3b-10.19… Psaume 40(39),2ab.4ab.7-8a.8b-9.10cd.11cd… Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 6,13c-15a.17-20… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,35-42.
Commentaire de Basile de Séleucie (?-v. 468), Évêque.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autres commentaires de l’Abbé Lluís RAVENTÓS i Artés (Tarragona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Dimanche 14 Janvier 2018 : Fête de la Vénérable Anne de Guigné (1911-1922).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Vénérable Anne de Guigné.
Dimanche 14 Janvier 2018 : Fête du Bienheureux Pierre Donders, Religieux Rédemptoriste au Surinam (1809-1887).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Pierre Donders.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Premier livre de Samuel 3,3b-10.19.
En ces jours-là, le jeune Samuel était couché dans le temple du Seigneur à Silo, où se trouvait l’arche de Dieu.
Le Seigneur appela Samuel, qui répondit : « Me voici ! »
Il courut vers le prêtre Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Éli répondit : « Je n’ai pas appelé. Retourne te coucher. » L’enfant alla se coucher.
De nouveau, le Seigneur appela Samuel. Et Samuel se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Éli répondit : « Je n’ai pas appelé, mon fils. Retourne te coucher. »
Samuel ne connaissait pas encore le Seigneur, et la parole du Seigneur ne lui avait pas encore été révélée.
De nouveau, le Seigneur appela Samuel. Celui-ci se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Alors Éli comprit que c’était le Seigneur qui appelait l’enfant,
et il lui dit : « Va te recoucher, et s’il t’appelle, tu diras : “Parle, Seigneur, ton serviteur écoute.” » Samuel alla se recoucher à sa place habituelle.
Le Seigneur vint, il se tenait là et il appela comme les autres fois : « Samuel ! Samuel ! » Et Samuel répondit : « Parle, ton serviteur écoute. »
Samuel grandit. Le Seigneur était avec lui, et il ne laissa aucune de ses paroles sans effet.
Psaume 40(39),2ab.4ab.7-8a.8b-9.10cd.11cd.
D'un grand espoir j'espérais le Seigneur :
il s’est penché vers moi.
En ma bouche il a mis un chant nouveau,
une louange à notre Dieu.
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j'ai dit : « Voici, je viens.
Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j'aime :
ta loi me tient aux entrailles. »
Vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.
J'ai dit ton amour et ta vérité
à la grande assemblée.
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 6,13c-15a.17-20.
Frères, le corps n’est pas pour la débauche, il est pour le Seigneur, et le Seigneur est pour le corps ;
et Dieu, par sa puissance, a ressuscité le Seigneur et nous ressuscitera nous aussi.
Ne le savez-vous pas ? Vos corps sont les membres du Christ. Vais-je donc prendre les membres du Christ pour en faire les membres d’une prostituée ? Absolument pas !
Celui qui s’unit au Seigneur ne fait avec lui qu’un seul esprit.
Fuyez la débauche. Tous les péchés que l’homme peut commettre sont extérieurs à son corps ; mais l’homme qui se livre à la débauche commet un péché contre son propre corps.
Ne le savez-vous pas ? Votre corps est un sanctuaire de l’Esprit Saint, lui qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu ; vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes,
car vous avez été achetés à grand prix. Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,35-42.
En ce temps-là, Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples.
Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. »
Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus.
Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ? »
Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi).
André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus.
Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ.
André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre.
Commentaire du jour.
Basile de Séleucie (?-v. 468), Évêque.
Sermon à la louange de saint André, 3-4 ; PG 28, 1103 (trad. Orval)
« André amena son frère à Jésus »
André avait entendu cette parole de Moïse : « Le Seigneur votre Dieu vous suscitera un prophète comme moi ; c'est lui que vous écouterez » (Dt 18,15).
Maintenant il entend Jean-Baptiste s'écrier : « Voici l'Agneau de Dieu » (Jn 1,29). Dès qu'il voit celui-ci, il vient spontanément à lui. Il a reconnu le prophète annoncé par la prophétie, et il conduit par la main son frère vers celui qu'il a trouvé.
Il montre à Pierre le trésor qu'il ne connaissait pas : « Nous avons trouvé le Messie, celui que nous avons désiré. Nous attendions sa venue, contemplons-le maintenant. Nous avons trouvé celui que la grande voix des prophètes nous enjoignait d'attendre.
Ce temps-ci a amené celui que la grâce avait annoncé, celui que l'Amour espérait voir ».
André est allé donc trouver son frère Simon et a partagé avec lui le trésor de sa Contemplation.
Il a conduit Pierre au Seigneur. Étonnante merveille ! André n'est pas encore disciple, et déjà il est devenu meneur d'hommes.
C'est en enseignant qu'il commence à apprendre et qu'il acquiert la dignité d'apôtre : « Nous avons trouvé le Messie.
Après tant de nuits passées sans sommeil au bord du Jourdain, nous avons maintenant trouvé l'objet de nos désirs ».
Pierre a été prompt à suivre cet appel. Il était le frère d'André et il s'est avancé plein de ferveur et l'oreille tendue...
Lorsque, plus tard, Pierre aura une conduite admirable, il la devra à ce qu'André avait semé. Mais la louange adressée à l'un rejaillit également sur l'autre.
Car les biens de l'un appartiennent à l'autre, et l'un se glorifie des biens de l'autre.
Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/2eme-Dimanche-T-O-Jn-1-35-42.html
Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).
Les premiers disciples
Cet appel des premiers disciples marque dans l’Évangile de Jean le début de l’activité publique de Jésus.
C’est une page d’Évangile que nous avons tous en mémoire et qui est pour nous tous porteuse d’une grâce d’espérance, parce qu’elle garde la fraîcheur des commencements et que le regard y prend autant de poids que la parole.
Tout commence par le regard de Jean le Baptiste. Il voit Jésus qui passe, il le suit des yeux, et il dit tout haut : « Voici l’Agneau de Dieu ! » : exactement le même témoignage qu’il avait donné la veille : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ».
Deux des disciples de Jean ont suivi son regard, et à travers la phrase mystérieuse du Baptiste, ils comprennent qu’une page est tournée, que le relais est pris : l’Agneau de Dieu, l’Agneau pascal de la vraie délivrance, l’Agneau muet qui se laisse tuer à cause des péchés du peuple, l’Agneau vainqueur qui va enfin faire disparaître le mal dans le monde, c’est Lui, celui qui passe là-bas : c’est Jésus.
Ils pressent le pas et se mettent à le suivre. Jésus se retourne et leur demande : « Que cherchez-vous ? »
C’est l’histoire de toute vocation ; c’est bien l’histoire de l’appel que tous et toutes, un jour ou l’autre, nous avons perçu et qui nous rassemble ce matin.
Jésus ne s’impose pas ; il passe … qui m’aime me suive ! Les deux disciples ont commencé à le suivre avant de commencer vraiment à l’aimer, parce qu’ils ont trouvé sur leur route un témoin, un vrai, un croyant, un inconditionnel du Royaume de Dieu, qui a pu leur dire : « Celui que vous cherchez, le voilà qui passe ».
Et si les deux disciples se sont mis en marche, tout de suite, c’est justement parce qu’une grande question travaillait leur cœur qu’ils n’avaient pas étouffée : déjà ils avaient pris la route de l’effort, de la conversion, de l’ouverture, en venant chercher le Baptême de Jean ; déjà ils sont prêts à aller plus loin, plus profond, ailleurs, là où ira celui qui passe.
Et c’est pourquoi, lorsque Jésus se retourne et leur demande : « Que cherchez-vous ? », ils répondent à leur tour par une question.
Non pas : « Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Quelle assurance nous donnes-tu ? » ; non pas : « Quelles sont tes conditions ? », mais une question qui est déjà toute une attente, comme des mains ouvertes, comme des mains tendues, comme un regard déjà confiant :
« Maître, où demeures-tu ? »
Cette question, on peut l’entendre à bien des niveaux :
- « Où est ta maison ? » … mais ce n’est pas cela qui les intéressait. Ils ont dû trouver un pied-à-terre assez provisoire et sommaire, car Jésus se voulait itinérant et n’avait guère « où reposer sa tête » (Mt 8,20).
- « Où pouvons-nous te retrouver à coup sûr ? » ; et dans une telle question on trouve déjà l’amorce d’une fidélité, car il faudra du temps pour écouter Jésus, il faudra que les rencontres deviennent quotidiennes, que toute leur vie, peut-être, devienne rencontre de Jésus.
- « Avec qui vis-tu, et qui habite ton cœur, jour après jour ? » C’est là le vrai niveau de la question, car « demeurer », dans l’Évangile de Jean, c’est le verbe de l’éternité, et de l’éternité qui commence sur la Terre partout où des hommes vivent avec Dieu une relation de confiance et d’Amour.
« Où demeures-tu ? », demandent André et l’autre disciple.
La réponse, ils la recevront au long des mois qu’ils vont passer aux côtés de Jésus. Ils la recevront surtout lors du dernier souper, lorsque Jésus, fraternellement et solennellement, leur dira : « Comme Le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés : demeurez dans mon Amour. Si vous observez mes Commandements, vous demeurerez dans mon Amour, tout comme Moi, en gardant les Commandements de Mon Père, je demeure en son Amour ».
La maison de Jésus, sa Demeure, pour le temps et l’éternité, c’est l’Amour du Père. « Venez, dit Jésus, et vous verrez ».
Ce sont des réalités que l’on ne voit qu’en cheminant, qu’en approchant le cœur ouvert. « Ils allèrent donc ; ils virent où il demeurait, et ils demeurèrent auprès de Lui, ce jour-là. » Il était quatre heures du soir. Jamais plus ils ne l’ont quitté.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4083.html
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus.
Le thème de l’appel du Seigneur est au cœur des lectures de ce Dimanche. La première lecture nous relate le récit de celui du jeune Samuel, un appel gratuit et éminemment personnel de la part du Seigneur : « Samuel, Samuel ! »
Dans l’Évangile, il est aussi question du Seigneur qui appelle. Mais cette fois, l’appel fait suite à la recherche.
Jean-Baptiste a désigné à deux de ses disciples, André et un autre qui n’est pas nommé, l’Agneau de Dieu et cette désignation a force d’envoi pour eux.
C’est Lui, l’Agneau qu’il faut maintenant suivre. Alors sans dire un mot les disciples quittent celui qui avait été leur maître pour suivre Jésus.
Dans leur quête du Messie, ils sont guidés par le Précurseur qui les met sur le chemin, oriente leur recherche. Ils s’approchent du Seigneur mais, à proprement parler, ils ne l’ont toujours pas rencontré.
Jésus les entend s’approcher. C’est alors qu’il s’arrête, se retourne et les regarde, littéralement les contemple.
Quelle ne dut pas être la joie du Seigneur à la vue de ses deux premiers disciples qui venaient à lui !
Il est beau de voir comment Le Seigneur est ému de nous voir nous engager à sa suite. Ici le silence sur le nom du deuxième disciple qui accompagnait André est précieux. Il nous permet de nous reconnaître en lui et d’accueillir pour nous ce regard d’émerveillement, regard qu’il pose sur nous lorsque chaque jour nous refaisons le choix de mettre nos pas dans les siens.
C’est alors que Jésus interroge André et son compagnon, les rejoignant dans leur quête : « Que cherchez-vous ? »
Jésus les invite à exprimer le désir qui les a mis en mouvement vers Lui. L’appel du Seigneur invite toujours à une réponse libre, à travers laquelle l’homme s’engage à sa suite.
A la question du Maître, les disciples répondent par une autre question qui exprime leur désir d'une proximité avec Lui.
Le dialogue est instauré, l’appel du Seigneur a rejoint l’homme dans sa soif de vivre avec son Dieu dans une communion d’Amour.
« Rabbi, où demeures-tu ? Venez et vous verrez. » Jésus ne dit pas explicitement où il demeure. Il invite à une démarche d’abandon confiant, à une réponse de Foi qui consiste à se confier pleinement à Lui.
Cette obéissance de la Foi apparaît clairement dans la réponse du jeune Samuel (Cf. 1ère lecture).
En effet, Le Seigneur ne lui dit pas quelle mission il veut lui donner, il l’appelle simplement par son prénom et Samuel lui répond : « Parle Seigneur, ton serviteur écoute ».
Autrement dit : « Parle Seigneur, et je me laisserai toucher intérieurement par ta Parole pour qu’elle me conduise où tu désires. »
Si nous revenons à l’Évangile, Saint Jean ne nous rapporte rien de ce qui se passa en cette fin d'après-midi entre Jésus et les deux disciples de Jean ; mais une chose est sûre, l'échange a suffi pour convaincre André.
Plein d'enthousiasme, il témoigne auprès de son frère par une belle profession de Foi, qui relève déjà d'un autre « voir » que la perception sensible :
« Nous avons trouvé le Messie ».
Chacun de nous porte en lui le désir de voir Dieu, un « voir » d’un autre ordre que celui des sens, un « voir » de l’ordre de l’adhésion de Foi, permettant de s’unir à Jésus reconnu comme Seigneur et Sauveur.
Ce désir, l’homme l’éprouve en même temps qu’il découvre le monde créé. Notre monde est merveilleux et riche.
Il séduit et attire la raison autant que la volonté. Mais, en fin de compte, il ne comble pas.
L'homme se rend compte que ce monde, dans la diversité de ses richesses, est superficiel et précaire.
Aujourd’hui, il est clair que nous prenons davantage conscience de la fragilité de notre Terre, trop souvent dégradée par la main même de l'homme à qui le Créateur l'a confiée.
Mais où rencontrer celui qui seul pourra donner sens à notre vie et combler les attentes de notre être ?
«Rabbi, où demeures-tu ?»
En réponse à cette question, l’Église nous enseigne que Le Christ est présent dans l'Eucharistie, le Sacrement de sa mort et de sa Résurrection, en laquelle nous reconnaissons la demeure du Dieu vivant dans l'histoire de l'homme.
Chaque jour, Jésus nous appelle à venir le rencontrer à la Messe et à le « voir », le Contempler dans la Foi dans le Saint Sacrement pour nous laisser transformer par sa présence.
La deuxième lecture, tirée de la 1ère lettre aux Corinthiens, suggère une autre réponse qui vient s’ajouter à la précédente : Le Christ habite en chaque homme sauvé par sa mort et sa Résurrection et en qui demeure L’Esprit-Saint.
Saint Paul nous dit en effet : « Votre corps est le Temple de L’Esprit-Saint, qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu ».
Le Rédempteur du monde, le Maître qui a les paroles de la Vie éternelle, « la Tête du peuple nouveau et universel des fils de Dieu » (Lumen gentium, n.13), nous a donné d'avoir part, par le Baptême, à son Esprit, qui étant un est le même dans la Tête et dans les membres, vivifie le corps tout entier (ibid., n.7).
Grâce à l’Église, le Corps du Christ dont nous sommes les membres, nous pouvons donc participer à la Vie même du Seigneur.
L’Église se révèle ainsi comme le lieu privilégié où nous pouvons rencontrer Le Christ.
La fin de l’Évangile le confirme à sa manière. Voyant s'approcher Simon, Jésus « pose son regard sur lui » et lui signifie sa vocation propre : il sera la pierre sur laquelle il édifiera son Église.
Cette dénomination n’est sans doute pas étrangère à la demande initiale des deux disciples de Jean-Baptiste : Jésus montera vers Le Père, mais restera présent parmi les siens dans la Demeure qu'il construira sur la Foi de Pierre : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église » (Mt 16, 18).
« Seigneur, fais-nous la grâce en ce jour d’ouvrir les yeux de notre cœur. Que nous puissions dans la Foi « voir » dans ton Église ta présence cachée et devenir ces témoins qui proclamerons aussi résolument qu'André : ‘Nous avons trouvé le Messie’. »
Frère Élie
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_17
Abbé Lluís RAVENTÓS i Artés (Tarragona, Espagne).
Rabbi (c'est-à-dire: Maître), où demeures-tu?
Aujourd'hui, nous voyons Jésus qui vient sur la rive du Jourdain: Le Christ qui passe! Il doit être quatre heures de l’après-midi quand, voyant deux jeunes gens qui le suivent, Il se retourne pour leur demander: «Que cherchez-vous?» (Jn 1, 38).
Et eux, surpris par la question, lui répondent : «Rabbi (c'est-à-dire: Maître), où demeures-tu?».
Il leur dit: «Venez, et vous verrez» (Jn 1,39).
Moi aussi, je suis disciple de Jésus, mais… qu’est-ce que je veux? Qu’est-ce que je cherche? C’est Lui qui me le demande: «Que veux-tu vraiment?».
Ah, si j’étais suffisamment audacieux pour lui dire: «C’est Toi que je cherche, Jésus», je Le trouverais, c’est sûr, «car qui cherche trouve» (Mt 7,8).
Mais je suis trop lâche et je Lui réponds avec des mots qui ne m’engagent pas trop: «Où demeures-tu?».
Jésus ne se satisfait pas de ma réponse, Il sait trop bien que ce n’est pas d’un tas de paroles que j’ai besoin, mais d’un ami, de l’Ami: de Lui. C’est pourquoi il me dit: «Viens et tu verras», «venez et vous verrez».
Jean et André, les deux jeunes pêcheurs, l'accompagnèrent, «ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de Lui ce jour-là» (Jn 1,39).
Enthousiasmé par cette rencontre, Jean pourra écrire: «La grâce et la vérité advinrent en Jésus-Christ» (Jn 1,17b).
Et André? Il courra chercher son frère pour lui dire: «Nous avons trouvé le Messie» (Jn 1,41). Et il l’emmena à Jésus. «Jésus posa son regard sur lui et dit: ‘Tu es Simon, fils de Jean; tu t'appelleras Céphas’ (ce qui veut dire: pierre) » (Jn 1,42).
Pierre! Simon, une pierre? Aucun d’eux n’est préparé pour comprendre ces paroles. Ils ne savent pas que Jésus est venu bâtir son Église avec des pierres vivantes. Il a déjà choisi les deux premières, Jean et André, et Il a disposé que Simon sera le roc sur lequel tout l’édifice s’appuiera.
Et avant de monter au Père, Il nous donnera la réponse à la question: «Rabbi, où demeures-tu?».
Bénissant son Église, Il dira: «Je serai avec vous jusqu’à la fin du monde» (Mt 28,20).
HYMNE : VOICI LA NUIT
Voici la nuit,
L'immense nuit des origines.
Et rien n'existe hormis l'Amour,
Hormis l'Amour qui se dessine :
En séparant le sable et l'eau,
Dieu préparait comme un berceau
La Terre où il viendrait au jour.
Voici la nuit,
L'heureuse nuit de Palestine,
Et rien n'existe hormis l'Enfant,
Hormis l'Enfant de vie divine :
En prenant chair de notre chair,
Dieu transformait tous nos déserts
En Terre d'immortels printemps.
Voici la nuit,
L'étrange nuit sur la colline,
Et rien n'existe hormis le Corps,
Hormis le Corps criblé d'épines :
En devenant un crucifié,
Dieu fécondait comme un verger
La Terre où le plantait la mort.
Voici la nuit,
La sainte nuit qui s'illumine,
Et rien n'existe hormis Jésus,
Hormis Jésus où tout culmine :
En s'arrachant à nos tombeaux,
Dieu conduisait au jour nouveau
La Terre où il était vaincu.
Voici la nuit,
La longue nuit où l'on chemine,
Et rien n'existe hormis ce lieu,
Hormis ce lieu d'espoirs en ruines :
En s'arrêtant dans nos maisons,
Dieu préparait comme un Buisson
La Terre où tomberait le Feu !
HYMNE : Ô PÈRE DES SIÈCLES DU MONDE
Ô Père des siècles du monde,
Voici le dernier-né des jours
Qui monte
À travers nous, à la rencontre
Du Premier-né de ton amour.
C’est lui qui pour toi fit éclore,
C’est lui qui devant toi chantait
L’aurore,
Quand il n’était pas d’homme encore
Pour avoir part à sa beauté.
Par lui tout demeure en genèse,
Nos jours dans leur vieillissement
Se dressent
À leur éveil vers sa jeunesse,
Car il se lève à l’Orient.
C’est lui qui sans cesse ranime,
C’est lui qui sur les temps maintient
Cette hymne
Émerveillée dès l’origine
Devant l’ouvrage de tes mains.
Voici la nouvelle lumière
Montant au plus secret des corps ;
Ô Père,
Envoie le souffle sur la terre
Du Premier-né d’entre les morts.
HYMNE : PEUPLES, CRIEZ DE JOIE
Peuples, criez de joie
Et bondissez d’allégresse :
Le Père envoie son Fils
Manifester sa tendresse ;
Ouvrons les yeux :
Il est l’image de Dieu
Pour que chacun le connaisse.
Loué soit notre Dieu,
Source et Parole fécondes :
Ses mains ont tout créé
Pour que nos cœurs lui répondent ;
Par Jésus Christ,
Il donne l’être et la vie :
En nous sa vie surabonde.
Loué soit notre Dieu
Qui ensemence la terre
D’un peuple où son Esprit
Est plus puissant que la guerre ;
En Jésus Christ,
La vigne porte du fruit
Quand tous les hommes sont frères.
Loué soit notre Dieu
Dont la splendeur se révèle
Quand nous buvons le vin
Pour une terre nouvelle ;
Par Jésus Christ,
Le monde passe aujourd’hui
Vers une gloire éternelle.
Peuples, battez des mains
Et proclamez votre fête :
Le Père accueille en lui
Ceux que son Verbe rachète ;
Dans l’Esprit Saint
Par qui vous n’êtes plus qu’un,
Que votre joie soit parfaite !
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu éternel et tout-puissant, qui régis l'univers du Ciel et de la Terre : exauce, en ta Bonté, les Prières de ton peuple et fais à notre temps la grâce de la Paix.
Parole de Dieu : (Ez 36, 25-27)… (Office des Laudes).
Je verserai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés. De toutes vos souillures, de toutes vos idoles, je vous purifierai. Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau.
J’enlèverai votre cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous mon esprit : alors vous suivrez mes lois, vous observerez mes Commandements et vous y serez fidèles.
Parole de Dieu : (2 Th 2, 13-14)… (Office des Vêpres).
Nous devons continuellement rendre grâce à Dieu pour vous, frères aimés du Seigneur, car Dieu vous a choisis dès le commencement, pour être sauvés par L’Esprit qui sanctifie et par la Foi en la Vérité.
C’est à cela qu’il vous a appelés par notre Évangile, à posséder la Gloire de Notre Seigneur Jésus-Christ.
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