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Eucharistie du Dimanche 18 Février 2024.
Eucharistie du Dimanche 18 Février 2024 : Premier Dimanche de Carême, Année B.
L’Église fait mémoire (facultative) en France de la Fête de Sainte Bernadette Soubirous (Sœur Marie-Bernard), voyante de Lourdes, vierge, Religieuse des Sœurs de la Charité de Nevers (1844-1879).
(Mais la Célébration du Premier Dimanche de Carême a la préséance sur la Célébration de la mémoire (facultative) en France de la Fête de Sainte Bernadette Soubirous).
Fête de Saint François-Régis Clet, Lazariste, Martyr en Chine (✝ 1820).
Fête du Bienheureux Fra Angelico, Frère Prêcheur italien et peintre (✝ 1455).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre de la Genèse 9,8-15… Psaume 25(24),4bc-5ab.6-7bc.8-9… Première lettre de saint Pierre Apôtre 3,18-22… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1,12-15.
Commentaire de Saint Grégoire de Nazianze (330-390), Évêque et Docteur de l'Église.
HOMÉLIE DE SAINT AUGUSTIN SUR LE PSAUME 60 : Dans Le Christ, c'est nous qui sommes tentés.
Autre commentaire du Carmel.
Autre commentaire de Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autres commentaires de l’Abbé Joan MARQUÉS i Suriñach (Vilamarí, Girona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Dimanche 18 Février 2024 : Fête de Sainte Bernadette Soubirous (Sœur Marie-Bernard), voyante de Lourdes, vierge, Religieuse des Sœurs de la Charité de Nevers (1844-1879).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Bernadette Soubirous (Sœur Marie-Bernard).
Dimanche 18 Février 2024 : Fête de Saint François-Régis Clet, Lazariste, Martyr en Chine (✝ 1820).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint François-Régis Clet.
Dimanche 18 Février 2024 : Fête du Bienheureux Fra Angelico, Frère Prêcheur italien et peintre (✝ 1455).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Fra Angelico.
Les Saints du 18 Février.
https://www.reflexionchretienne.com/pages/vie-des-saints/fevrier/saints-saintes-et-fetes-du-jour-6.html
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre de la Genèse 9,8-15.
Dieu dit à Noé et à ses fils :
« Voici que moi, j’établis mon alliance avec vous, avec votre descendance après vous,
et avec tous les êtres vivants qui sont avec vous : les oiseaux, le bétail, toutes les bêtes de la terre, tout ce qui est sorti de l’arche.
Oui, j’établis mon alliance avec vous : aucun être de chair ne sera plus détruit par les eaux du déluge, il n’y aura plus de déluge pour ravager la terre. »
Dieu dit encore : « Voici le signe de l’alliance que j’établis entre moi et vous, et avec tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à jamais :
je mets mon arc au milieu des nuages, pour qu’il soit le signe de l’alliance entre moi et la terre.
Lorsque je rassemblerai les nuages au-dessus de la terre, et que l’arc apparaîtra au milieu des nuages,
je me souviendrai de mon alliance qui est entre moi et vous, et tous les êtres vivants : les eaux ne se changeront plus en déluge pour détruire tout être de chair.
Psaume 25(24),4bc-5ab.6-7bc.8-9.
Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.
Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
Dans ton amour, ne m'oublie pas.
en raison de ta bonté, Seigneur.
Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.
Première lettre de saint Pierre Apôtre 3,18-22.
Bien-aimés, le Christ, lui aussi, a souffert pour les péchés, une seule fois, lui, le juste, pour les injustes, afin de vous introduire devant Dieu ; il a été mis à mort dans la chair, mais vivifié dans l’Esprit.
C’est en lui qu’il est parti proclamer son message aux esprits qui étaient en captivité.
Ceux-ci, jadis, avaient refusé d’obéir, au temps où se prolongeait la patience de Dieu, quand Noé construisit l’arche, dans laquelle un petit nombre, en tout huit personnes, furent sauvées à travers l’eau.
C’était une figure du baptême qui vous sauve maintenant : le baptême ne purifie pas de souillures extérieures, mais il est l’engagement envers Dieu d’une conscience droite et il sauve par la résurrection de Jésus Christ,
lui qui est à la droite de Dieu, après s’en être allé au ciel, lui à qui sont soumis les anges, ainsi que les Souverainetés et les Puissances.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1,12-15.
Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert
et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.
Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ;
il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »
Commentaire du jour.
Saint Grégoire de Nazianze (330-390), Évêque et Docteur de l'Église.
Sermon XL, 10
La tentation après le Baptême
Si, après le Baptême, tu es attaqué par le persécuteur, le tentateur de la lumière, tu auras matière à victoire.
Il t'attaquera certainement, puisqu'il s'en est pris au Verbe, Mon Dieu, trompé par l'apparence humaine qui lui dérobait la lumière incréée.
Ne redoute pas le combat. Oppose-lui l'eau du Baptême, oppose-lui L'Esprit-Saint dans lequel s'éteignent tous les traits enflammés lancés par le Malin...
S'il t'expose le besoin qui t'accable — il n'a pas manqué de le faire à Jésus —, s'il te rappelle que tu as faim, n'aie pas l'air d'ignorer ses propositions.
Apprends-lui ce qu'il ne connaît pas ; oppose-lui la Parole de Vie, ce vrai Pain envoyé du Ciel et qui donne la Vie au monde.
S'il te tend le piège de la vanité — il en usa contre Le Christ, lors qu'il le fit monter sur le pinacle du Temple et lui dit : « Jette-toi en bas » pour lui faire manifester sa divinité —, prends garde de ne pas déchoir pour avoir voulu t'élever...
S'il te tente par l'ambition en te montrant, dans une vision instantanée, tous les royaumes de la Terre comme soumis à son pouvoir et s'il exige de toi l'Adoration, méprise-le : ce n'est qu'un pauvre frère.
Dis-lui, confiant dans le sceau divin : « Je suis, moi aussi, l'image de Dieu ; je n'ai pas encore été, comme toi, précipité du haut de ma gloire à cause de mon orgueil ! Je suis revêtu du Christ ; je suis devenu un autre Christ par mon Baptême ; c'est à toi de m'adorer. »
Il s'en ira, j'en suis sûr, vaincu et mortifié par ces paroles. Venant d'un homme illuminé par Le Christ, elles seront ressenties par lui comme si elles émanaient du Christ, la lumière suprême. Voilà les bienfaits qu'apporte l'eau du Baptême à ceux qui reconnaissent sa force.
HOMÉLIE DE SAINT AUGUSTIN SUR LE PSAUME 60
Dans Le Christ, c'est nous qui sommes tentés.
Entends ma plainte, Seigneur, écoute ma prière. Qui donc parle ? Il semble que ce soit un seul homme.
Regarde si c'est un seul : Des extrémités de la Terre, je crie vers Toi, parce que mon cœur est angoissé. Il n'est donc plus un seul désormais ; mais il est un seul parce que Le Christ est unique, et pourtant nous sommes tous ses membres.
Car, est-ce qu'un seul homme crie des extrémités de la Terre ? Ce qui crie des extrémités de la Terre ne peut être que cet héritage au sujet duquel Le Père a entendu cette parole : Demande, et je te donne les nations en héritage, les extrémités de la Terre pour domaine.
Ce domaine du Christ, cet héritage du Christ, ce Corps du Christ, cette unique Église du Christ, cette unité que nous sommes, c'est elle qui crie des extrémités de la Terre.
Mais que crie-t-elle ? Ce que j'ai dit tout à l'heure : Entends ma plainte, Seigneur, écoute ma prière ; des extrémités de la Terre, je crie vers Toi.
J'ai crié cela vers Toi des extrémités de la Terre, c'est-à-dire de partout.
Mais pourquoi ai-je crié cela ? Parce que mon cœur est angoissé. Le Corps du Christ montre qu'il est, à travers toutes les nations, sur toute la Terre, non pas dans une grande Gloire, mais dans une grande épreuve.
Dans son voyage ici-bas, notre vie ne peut pas échapper à l'épreuve de la tentation, car notre progrès se réalise par notre épreuve ; personne ne se connaît soi-même sans avoir été éprouvé, ne peut être couronné sans avoir vaincu, ne peut vaincre sans avoir combattu, et ne peut combattre s'il n'a pas rencontré l'ennemi et les tentations.
Il est donc angoissé, celui qui crie des extrémités de la Terre, mais il n'est pas abandonné. Car le Christ a voulu nous préfigurer, nous qui sommes son Corps, dans lequel il est mort, est ressuscité et monté au Ciel ; c'est ainsi que la Tête a pénétré la première là où les membres sont certains de pouvoir la suivre.
Il nous a donc transfigurés en Lui, quand il a voulu être tenté par Satan. On lisait tout à l'heure dans l'Évangile que Seigneur Jésus Christ, au désert, était tenté par le diable.
Parfaitement ! Le Christ était tenté par le diable ; dans Le Christ, c'est toi qui étais tenté, parce que Le Christ tenait de toi sa chair, pour te donner le Salut ; tenait de toi sa mort, pour te donner la Vie ; tenait de toi les outrages, pour te donner les Honneurs ; donc il tenait de toi la tentation, pour te donner la Victoire.
Si c'est en Lui que nous sommes tentés, c'est en Lui que nous dominons le diable. Tu remarques que Le Christ a été tenté, et tu ne remarques pas qu'il a vaincu ?
Reconnais que c'est toi qui es tenté en Lui ; et alors reconnais que c'est toi qui es vainqueur en Lui.
Il pouvait écarter de lui le diable ; mais, s'il n'avait pas été tenté, il ne t'aurait pas enseigné, à toi qui dois être soumis à la tentation, comment on remporte la victoire.
Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/1er-Dimanche-de-Careme-Marc-1-12-15.html
Carmel.
« Aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert. »
Des quatre Évangiles synoptiques, celui de Saint Marc est le plus bref, avec seulement 16 chapitres, car il va à l’essentiel.
Ainsi aujourd’hui, en quelques lignes, il relate le Baptême de Jésus, sa tentation au désert et sa première prédication.
Mais cette brièveté ne nous fait rien perdre de l’intensité des événements, et même elle en souligne les caractéristiques essentielles.
Dans ce récit, en 4 versets, St Marc nous montre ensemble le mystère du désert et du Carême, du combat de Jésus, et encore celui de Pâques et du Salut apporté à la Création et annoncé à tous les hommes.
Pétri de la tradition biblique, le texte de Marc est d’une grande densité.
Tout d’abord, notons que c’est « L’Esprit pousse Jésus au désert ». Or dans l’Ancien Testament, l’envoi au désert est riche de sens, car il est tout autant le lieu de l’épreuve que celui de la rencontre avec Dieu comme nous le décrivait le prophète Osée, « C’est pourquoi, dit Le Seigneur, je vais la séduire, je la conduirai au désert et je parlerai à son cœur ».
Et c’est aussi du désert que viendra le Messie, comme nous le répétons durant le temps de l’avant, « une voix crie dans le désert, préparer le chemin du Seigneur ».
Jésus y restera 40 jours comme autrefois le peuple d’Israël mis 40 ans pour arriver dans la terre promise, mais ces 40 jours, c’est aussi le temps que mit Élie pour parvenir à travers le désert jusqu’à la montagne de Dieu, l’Horeb (1R 19,8).
C’est pourquoi, chez Marc, Jésus est poussé au désert non seulement pour y être tenté, mais aussi célébrer l’alliance avec Son Père, et y repartir pour accomplir sa mission.
Le récit se poursuit en nous disant qu’au désert Jésus était avec les bêtes sauvages, cette expression « être avec » n’est pas anecdotique chez Marc, car il emploiera plus tard pour parler de la relation entre Jésus et ses disciples.
Il nous rapportera au chapitre III que Jésus institua les Douze d’abord pour être avec lui, et ensuite seulement pour les envoyer prêcher.
« Être avec » chez Saint Marc signifie une proximité, le partage d’une intimité, d’une amitié.
S’il y a cette insistance sur la proximité entre Jésus et les bêtes sauvages, c’est pour évoquer la réalisation des promesses messianiques du prophète Isaïe.
Promesse que nous entendons dans la liturgie de la nuit de Noël, « Un rejeton sortira de la souche de Jessé, un surgeon poussera de ses racines. Sur lui reposera L’Esprit du Seigneur. (…) Le loup habitera avec l’agneau (…) On ne fera plus de mal ni de violence sur toute ma montagne sainte » (Is 11, 1…9).
Avec le Messie, s’instaure une nouvelle harmonie entre l’homme et la Création, nous retrouvons la Paix du paradis perdu.
Jésus est le nouvel Adam qui restaure la création jadis blessée par le péché et réalise l’alliance promise à Noé : « Voici que Moi, j’établis mon alliance avec vous, avec tous vos descendants, et avec tous les êtres vivants qui sont autour de vous ».
Accomplissant la première alliance, le Messie peut alors annoncer aux hommes la réalisation des promesses :
« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ».
Ainsi, en quelques phrases, tout nous est dit de la vie et de la mission de Jésus décrite en 3 étapes, dans la puissance de L’Esprit-Saint, il affronte le mal victorieusement et réconcilie la Création, et annonce la Bonne Nouvelle.
Dans la seconde lecture, Saint-Pierre souligne cette même marque de L’Esprit-Saint dans le mystère de la Pâque de Jésus,
« Le Christ Lui-même est mort une fois pour les péchés, Juste pour des injustes, afin de nous mener à Dieu.
Mis à mort selon la chair, il a été vivifié selon L’Esprit ». Pour Jésus, du début de son ministère, après son Baptême, jusqu’au jour de sa Passion, c’est L’Esprit-Saint qui travaille en secret, qui le pousse du désert à la ville.
Et nous sommes invités à comprendre que ces 3 étapes décrites par Marc sont celles de notre Vie Chrétienne.
Marquée du sceau de L’Esprit-Saint, nous entrons dans le combat de la Foi, et par la puissance de ce même Esprit, nous entrerons dans la paix de la nouvelle Création, du paradis retrouvé.
Depuis le jour de notre Baptême et de notre Confirmation, nous sommes ensemencés de cette présence Divine pour mener à notre tour l’œuvre de Salut que Jésus a déjà réalisé pour nous. En effet, comme nous le dit Saint-Pierre,
« C’était une image du Baptême qui vous sauve maintenant et être Baptisé, ce n’est pas être purifié de souillures extérieures, mais s’engager envers Dieu avec une conscience droite, et participer ainsi à la Résurrection de Jésus-Christ ».
De là, le Baptisé, spécialement en ce temps de Carême, entre avec Jésus et dans la puissance de L’Esprit-Saint, dans un combat contre tout ce qui s’oppose à la Vie Divine qu’il a reçue.
La droiture de notre conscience nous demande pour le moins à reconnaître et à nommer ce qui n’est pas ajusté à l’Amour du Père pour nous, à la Lumière de L’Esprit qu’il nous a donné.
Cela peut nous amener à des choix plus ou moins difficiles, à des renoncements qui peuvent nous paraître crucifiant.
Mais alors se réalisera pour nous cette autre parole de l’Épître de St Pierre : « Dans sa chair, il a été mis à mort ; dans l’esprit, il a été rendu à la Vie ».
Car nous ne sommes jamais seul dans ce combat lorsqu’il est mené sous l’action de L’Esprit-Saint, car c’est « Dieu Notre Père qui produit le vouloir et le faire, selon son dessein bienveillant » (Ph 2,13).
Comme Jésus au désert, nous sommes destinés à partager la douce harmonie de la Création réconciliée, le Règne de Dieu est tout proche de nous !
Autre commentaire du jour.
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Jésus venait d’être Baptisé. Aussitôt L’Esprit pousse Jésus au désert
Carême. Le temps du désert pour Jésus et pour nous. Le temps de mettre les choses au clair. Le temps de se retirer dans le désert où seul brille le soleil de Dieu.
Il y a bien des mises au point dont nous avons besoin. Les lectures que nous avons entendues en soulignent quelques-unes. L’histoire de Noé rescapant avec sa famille du déluge meurtrier fait partie de celles qui laissent un arrière-goût d’amertume. Dieu a en effet envoyé une catastrophe considérable. Dieu a punit durement. Dieu n’est pas commode, s’il n’était pas Dieu on pourrait même dire qu’il se montre dur, à ses heures.
Voilà un des lieux où nous avons à effectuer un retournement radical. Où nous avons à nous convertir. Se convertir ne veut pas dire « se convaincre du contraire de l’évidence pour être en accord avec sa Foi ».
Se convertir veut dire « regarder le monde avec les yeux de Dieu et se mettre en accord avec ce qui nous a été révélé ». Cela demande du travail, cela demande des efforts, mais c’est pour nous un chemin de liberté.
Dieu en effet n’a pas frappé aveuglément l’humanité au temps de Noé. Il a constaté que l’homme s’était détourné de Lui et de sa destinée et qu’il s’était complu dans le mal. L’homme courrait à sa perte et en était pleinement responsable.
Mais Dieu a aussi remarqué qu’il y avait des hommes qui persévéraient dans le bien. Noé et les siens. Le Seigneur les a préservé du malheur et les a introduits dans une nouvelle alliance. Quant à ceux qui ont été emporté par la mort, Saint Pierre nous rappelle dans la deuxième lecture qu’ils n’ont pas été oubliés de Dieu puisque Le Christ les a rejoints pour leur annoncer la Bonne Nouvelle du Salut. Personne n’est donc exclu a priori de l’alliance.
C’est le sens du mystère auquel nous nous préparons pendant ce temps de Carême. Dieu scelle une nouvelle alliance avec l’humanité, il fait une nouvelle Création.
Que ferons-nous concrètement pour y avoir part ? Le mot concrètement a son poids. Nous ne choisissons pas de faire des efforts pour échapper à la punition ni pour calmer le courroux de la Divinité.
Nous sommes venus ce matin parce que nous avons entendu l’appel à une Vie nouvelle, à une alliance nouvelle, et nous nous disons prêts à mettre en œuvre tout ce qu’il convient pour y adhérer.
La tâche nous est facilitée par Le Seigneur qui nous donne des moyens concrets de nous rappeler notre engagement mutuel. Pour Noé ce fut un arc dans le ciel. Pour nous, ce fut un signe dans le Ciel au jour du Baptême de Jésus, qui a eu lieu juste à la veille de son retrait au désert.
Voilà qui doit nous remettre en question. Le Baptême de Jésus marquait son entrée dans la vie publique. Or, sitôt son ministère inauguré, Jésus s’efface, il se dérobe à notre attente, il part au désert.
Jésus nous enseigne ainsi que la solitude est la clé et le tournant de la Vie spirituelle. On ne peut en faire l’économie si l’on veut fonder sur de saines bases.
Ainsi, au désert, Jésus est seul face à Dieu, seul face à lui-même. Le Verbe de Dieu y fait l’expérience de l’homme, et elle va marquer tout son ministère public.
Certes, il ne faut pas en dire trop, car nous avons peu idée de ce qu’a pu être le désert de Jésus, l’Évangile nous le raconte à peine.
Mais il est certain qu’il y rencontra le Tentateur, il est certain que Jésus est allé aux confins de lui-même, là où seul L’Esprit pouvait le conduire. Il a ainsi exploré de l’intérieur le fin-fond de notre fragile humanité, il a traversé de part en part tous nos enfermements, et il en a été vainqueur.
Jésus a éprouvé la faim du fils prodigue, il a souffert de la terrible angoisse d’être loin de la maison du Père, pour nous y ramener.
S’il reste mystérieux, le désert de Jésus est donc lié au nôtre. Jésus s’est enfoncé dans nos isolements, ceux qui nous séparent de Dieu et de nos frères, pour nous remettre en relation. A nous donc de nous enfoncer en Lui car c’est à présent en Lui que nous trouvons la porte de sortie de nos impasses.
Jésus est notre désert, celui qui nous fait passer de l’isolement à la solitude, celui qui nous fait goûter la Joie d’être seul à seul avec Dieu.
Notre péché rend nécessaire ce passage au désert, sous peine que ce soit Jésus qui nous déserte. Nous resterions dans nos déserts de désolation alors que nous sommes invités à un désert de plénitude.
Notre péché en effet a dispersé notre âme. La Contemplation de Jésus au désert nous aide à l’unifier, à retrouver le sens de l’utile. Nous perdons trop de temps en futilités. Le Tentateur le sait et provoque toujours à des actes gratuits, sans but réel.
Jésus, lui, se met en route sans perdre de temps. Pour lui tout est utile, tout sert à sa mission, il ne se laisse pas distraire de son but.
En somme, le passage au désert nous rend enfin capables d’être autrement que pour nous-mêmes. C’est la fin de la promotion de soi et le premier pas vers la filiation, l’apprentissage qu’on ne devient pleinement homme que par humiliation de soi.
En somme, exactement ce que l’esprit du monde veut nous faire oublier en nous convainquant que nous sommes des héros ou des demi-dieux. Non, nous ne le sommes pas. Nous sommes des fils dans Le Fils.
Ainsi, par la pratique de la prière, du jeûne et de l’aumône, qui sont les ressorts de notre marche vers Pâques, nous nous construisons l’arche de Noé qui fait passer au travers des eaux de la mort. Il s’agit d’une authentique expérience Baptismale.
Que L’Esprit qui poussa Jésus au désert s’empare radicalement de nous et nous fasse prendre résolument la direction que Jésus a prise avant nous et pour nous.
Que chaque jour de notre Carême soit un jour où le Tentateur recule, jusqu’à ce qu’aucune pensée « des hommes » ne nous séduise plus, jusqu’à ce que nous soyons capables de toujours préférer les pensées de Dieu.
Parce qu’il est Notre Père, parce qu’il a décidé, par Amour pour nous, de faire toutes choses nouvelles.
Frère Dominique
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/II_06
Abbé Joan MARQUÉS i Suriñach (Vilamarí, Girona, Espagne).
Aussitôt L’Esprit le pousse au désert. Et dans le désert il resta quarante jours, tenté par Satan
Aujourd'hui l'Église fête le premier Dimanche de Carême. L'Évangile nous présente Jésus en train de se préparer à entrer dans sa vie publique. Il s'éloigne dans le désert où il passe quarante jours en priant et en faisant pénitence. Là il est tenté par Satan.
Nous devons nous préparer pour le Carême. Satan est notre grand ennemi. Il y a des personnes qui ne croient pas en lui, ils disent qu'il est un produit de notre imagination ou que c'est le mal en abstrait dilué chez les personnes et dans le monde. Non!
Les Saintes écritures parlent de lui à plusieurs reprises en tant qu'être réel et concret. C'est un ange déchu. Jésus le définit en disant: «Il est menteur et père du mensonge» (Jn 8,44). Saint Pierre le compare à un lion qui rugit: «Votre adversaire, le démon, comme un lion qui rugit, va et vient, à la recherche de sa proie» (1Pe 5,8).
Et Paul VI nous enseigne: «Le démon est l'ennemi numéro un, c'est le tentateur par excellence. Nous savons que ce personnage obscur et perturbateur existe vraiment et qu'il continue à agir».
Comment? En mentant, en nous trompant. Là où il y a mensonge ou tromperie, il y a action diabolique. «La plus grande victoire du diable est de nous faire croire qu'il n'existe pas» (Baudelaire).
Et comment nous ment-il? Il nous présente des actions perverses comme si elles étaient bonnes, il nous pousse à faire des choses mauvaises, et en troisième lieu, il nous suggère des raisons pour justifier nos péchés. Après nous avoir trompés, il nous remplit d'inquiétude et de tristesse. N'as-tu jamais ressenti cela?
Quelle est notre attitude devant la tentation? Avant: rester vigilant, prier et éviter les occasions de pécher. Pendant: résister directement ou indirectement. Après: si tu as gagné, il faut rendre grâce à Dieu. Si tu n'as pas gagné, il faut demander Pardon et apprendre de cette expérience. Quelle a été ton attitude jusqu'à maintenant?
La Sainte Vierge Marie a écrasé la tête du serpent infernal. Demandons qu'Elle nous donne la force de surmonter les tentations de chaque jour.
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.mariedenazareth.com/2024-02-18/jesus-fut-tente-par-satan-et-les-anges-le-servaient
HYMNE : PUISQUE DIEU NOUS A AIMÉS
Puisque Dieu nous a aimés,
jusqu’à nous donner son Fils,
Ni la mort, ni le péché
Ne sauraient nous arracher
À l’Amour qui vient de Lui !
Depuis l’heure où le péché
S’empara du genre humain,
Dieu rêvait de dépêcher
En ami sur nos chemins
Le Seigneur Jésus, son Fils !
Puisque Dieu nous a choisis
Comme Peuple de sa Paix,
Comment voir un ennemi
Dans quelque homme désormais
Pour lequel Jésus est mort !
Que Dieu rende vigilants
Ceux qui chantent le Seigneur :
Qu’ils ne soient en même temps
Les complices du malheur
Où leurs frères sont tenus !
HYMNE : DIEU, AU-DELÀ DE TOUT CRÉÉ
Dieu, au-delà de tout créé,
Nous ne pouvions que t’appeler
L’Inconnaissable !
Béni sois-tu pour l’autre voix
Qui sait ton Nom, qui vient de toi
Et donne à notre humanité
De rendre grâce !
Toi que nul homme n’a pu voir,
Nous te voyons prendre ta part
De nos souffrances.
Béni sois-tu d’avoir montré
Sur le Visage bien-aimé
Du Christ offert à nos regards
Ta gloire immense !
Toi que nul homme n’entendit,
Nous t’écoutons, Parole enfouie
Là où nous sommes !
Béni sois-tu d’avoir semé
Dans l’univers à consacrer
Des mots qui parlent aujourd’hui
Et nous façonnent !
Toi que nul homme n’a touché,
Nous t’avons pris : l’Arbre est dressé
En pleine terre !
Béni sois-tu d’avoir remis
Entre les mains des plus petits
Ce Corps où rien ne peut cacher
Ton cœur de Père !
HYMNE : EN QUELS PAYS DE SOLITUDE
En quels pays de solitude,
Quarante jours, quarante nuits,
Irez-vous, poussés par l’Esprit ?
Qu’il vous éprouve et vous dénude !
Voyez : les temps sont accomplis,
Et Dieu vous convoque à l’oubli
De ce qui fut vos servitudes.
Sur quels sommets d’incandescence
Entendrez-vous le Bien-Aimé
Vous parlant depuis la nuée ?
Qu’il vous prépare à ses souffrances !
Suivez Jésus transfiguré :
Demain, il sera crucifié
En signature d’Alliance.
Ne forez plus vos puits d’eau morte :
Vous savez bien le don de Dieu
Et quelle est sa grâce, et son jeu :
Il vous immerge, il vous rénove !
La vie s’élève peu à peu,
Les champs sont dorés sous vos yeux :
Embauchez-vous où Dieu moissonne !
Pourquoi rester sur vos ornières.
Baissant vos fronts d’aveugles-nés ?
Vous avez été baptisés !
L’amour de Dieu fait tout renaître.
Croyez Jésus : c’est l’Envoyé !
Vos corps à son corps sont branchés :
Prenez à lui d’être lumière.
Déjà vos tombes se descellent
Sous la poussée du Dieu vivant.
Regardez : Jésus y descend !
Appelez-le : Il vous appelle.
Venez dehors ! C’est maintenant
Le jour où la chair et le sang
Sont travaillés de vie nouvelle !
Oraison du matin (Office des Laudes).
Accorde-nous, Dieu tout-puissant, tout au long de ce Carême, de progresser dans la connaissance de Jésus-Christ et de nous ouvrir à sa Lumière par une vie de plus en plus fidèle. Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.
Parole de Dieu : (Ne 8, 9.10)… (Office des Laudes).
Ce jour est consacré au Seigneur Votre Dieu. Ne prenez pas le deuil, ne pleurez pas ! Car ce jour est consacré à Notre Dieu !
Ne vous affligez pas : la Joie du Seigneur est votre rempart !
Parole de Dieu : (1 Co 9, 24-25)… (Office des Vêpres).
Vous savez bien que, dans les courses du stade, tous les coureurs prennent le départ, mais un seul gagne le prix.
Alors, vous, courez de manière à l’emporter. Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour gagner une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas.
Date de dernière mise à jour : 18/02/2024
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