Eucharistie du Lundi 09 Décembre 2024.

Eucharistie du Lundi 09 Décembre 2024 : L’Église Célèbre la Solennité de l’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge Marie.

L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Juan Diego Cuauhtlatoatzin, Témoin des apparitions de Notre-Dame de Guadalupe, Mexicain et Indien de la tribu des Chichimeca (1474-1548).

(Mais la Célébration de la Solennité de l’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge Marie a la préséance sur la mémoire de la Fête de Saint Juan Diego Cuauhtlatoatzin).

Fête de Saint Pierre Fourier, Fondateur de la Congrégation de Notre-Dame (1565-1640).
Fête du Bienheureux Bernard-Marie de Jésus (Silvestrelli), Prêtre Passioniste (1831-1911).
Fête du Bienheureux Fulton Sheen, Évêque américain (1895 - 1979).
Fête de Sainte Léocadie, Vierge et Martyre à Tolède (+ 303).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre de la Genèse 3,9-15.20… Psaume 98(97),1.2-3b.3c-4a.6b… Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 1,3-6.11-12… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,26-38.
Commentaire de Saint André de Crète (660-740), Moine et Évêque.
Commentaire d’Eadmer (v. 1060–v. 1128), Moine anglais : La Conception de sainte Marie (trad. cf Maredsous).
Commentaire de Saint Jean de Damas (v. 675-749), Moine, théologien, Docteur de l'Église.
PRIÈRE DE SAINT ANSELME À MARIE.
Autre commentaire de l’Abbé David COMPTE i Verdaguer (Manlleu, Barcelona, Espagne).
Réflexion personnelle sur cette grande Fête de Marie.
Révélation de Jésus à Maria Valtorta.
Autre commentaire (Carmel).
Homélie pour la Solennité de l’Immaculée Conception, Crypte de l’Oratoire de Saint- Joseph, Montréal, 8 Décembre 2010 : Père Thomas Rosica, csb.
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Chant, Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

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Lundi 09 Décembre 2024 : Fête de la Solennité de l'Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge Marie.
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Fête de la Solennité de l'Immaculée Conception.

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Lundi 09 Décembre 2024 : Fête de Saint Juan Diego Cuauhtlatoatzin, Témoin des apparitions de Notre-Dame de Guadalupe, Mexicain et Indien de la tribu des Chichimeca (1474-1548).
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Saint Juan Diego Cuauhtlatoatzin.

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Lundi 09 Décembre 2024 : Fête de Saint Pierre Fourier, Fondateur de la Congrégation de Notre-Dame (1565-1640).
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Saint Pierre Fourier.

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Lundi 09 Décembre 2024 : Fête du Bienheureux Bernard-Marie de Jésus (Silvestrelli), Prêtre Passioniste (1831-1911).
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Bienheureux Bernard-Marie de Jésus (Silvestrelli).

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Lundi 09 Décembre 2024 : Fête du Bienheureux Fulton Sheen, Évêque américain (1895 - 1979).
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Bienheureux Fulton Sheen.

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Lundi 09 Décembre 2024 : Fête de Sainte Léocadie, Vierge et Martyre à Tolède (+ 303).
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Sainte Léocadie.

Tous les saints 11

Les Saints du 09 Décembre.
https://www.reflexionchretienne.com/pages/vie-des-saints/decembre/saints-saintes-et-fetes-du-jour-8.html

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de la Genèse 3,9-15.20.
Quand l’homme eut désobéi à Dieu, le Seigneur Dieu l’appela et lui dit : « Où es-tu donc ? »
L'homme répondit : « Je t'ai entendu dans le jardin, j'ai pris peur parce que je suis nu, et je me suis caché. »
Le Seigneur reprit : « Qui donc t'a dit que tu étais nu ? Je t'avais interdit de manger du fruit de l'arbre ; en aurais-tu mangé ? »
L'homme répondit : « La femme que tu m'as donnée, c'est elle qui m'a donné du fruit de l'arbre, et j'en ai mangé. »
Le Seigneur Dieu dit à la femme : « Qu'as-tu fait là ? » La femme répondit : « Le serpent m'a trompée, et j'ai mangé. »
Alors le Seigneur Dieu dit au serpent : « Parce que tu as fait cela, tu seras maudit parmi tous les animaux et toutes les bêtes des champs. Tu ramperas sur le ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.
Je mettrai une hostilité entre la femme et toi, entre sa descendance et ta descendance : sa descendance te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon. »
L'homme appela sa femme Ève (c'est-à-dire : la vivante), parce qu'elle fut la mère de tous les vivants.

 

Psaume 98(97),1.2-3b.3c-4a.6b.
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s'est assuré la victoire.

Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
en faveur de la maison d'Israël.
La terre tout entière a vu,

Acclamez le Seigneur, terre entière,
acclamez votre roi, le Seigneur !

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 1,3-6.11-12.
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ. Dans les cieux, il nous a comblés de sa bénédiction spirituelle en Jésus Christ.
En lui, il nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l'amour, saints et irréprochables sous son regard.
Il nous a d'avance destinés à devenir pour lui des fils par Jésus Christ : voilà ce qu'il a voulu dans sa bienveillance,
à la louange de sa gloire, de cette grâce dont il nous a comblés en son Fils bien-aimé,
En lui, Dieu nous a d'avance destinés à devenir son peuple ; car lui, qui réalise tout ce qu'il a décidé,
il a voulu que nous soyons ceux qui d'avance avaient espéré dans le Christ, à la louange de sa gloire.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,26-38.
L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.

 

Commentaire du jour.
Saint André de Crète (660-740), Moine et Évêque.
Sermon 1 pour la Nativité de la Mère de Dieu ; PG 97, 812 (trad. Orval rev.).

« Je te salue, comblée-de-grâce »

La dégénérescence du péché avait obscurci la beauté de notre noblesse d'origine. Mais lorsque naît la mère de la Beauté suprême, notre nature retrouve sa pureté et se voit façonnée selon le modèle parfait et digne de Dieu (Gn 1,26)…
Tous, nous avions préféré le monde d'en bas à celui d'en haut. Il ne restait aucun espoir de Salut ; l'état de notre nature appelait le Ciel au secours…
Enfin, en son bon plaisir, le Divin artisan de l'univers a décidé de faire paraître un monde neuf, un autre monde, tout d’harmonie et de jeunesse.

Ne convenait-il pas qu'une vierge très pure et sans tache se mette d'abord au service de ce plan mystérieux ?…
Et cette vierge, où la trouver, sinon en cette femme unique entre toutes, élue du Créateur de l’univers avant toutes les générations ?
Oui, c’est elle la Mère de Dieu, Marie au nom divin, dont le sein a donné le jour au Dieu incarné, et qu’il s’était Lui-même préparée surnaturellement pour Temple...

Ainsi donc, le dessein du Rédempteur de notre race était de produire une naissance et comme une création nouvelle pour remplacer le passé.
C’est pourquoi, de même qu'au Paradis il avait puisé dans la terre vierge et sans tache un peu de limon pour en façonner le premier Adam (Gn 2,7), de même, au moment de réaliser sa propre incarnation, il s’est servi d'une autre terre, pour ainsi dire, à savoir de cette Vierge pure et immaculée, choisie parmi tous les êtres qu’il avait créés.
C’est en elle qu'il nous a refaits à neuf à partir de notre substance même et qu’il est devenu un nouvel Adam (1Co 15,45), lui le Créateur d’Adam, afin que l'ancien soit sauvé par le nouveau et l'éternel.

 

Commentaire du jour.
Eadmer (v. 1060–v. 1128), Moine anglais : La Conception de Sainte Marie (trad. cf Maredsous).

« Comblée-de-grâce »

Marie, Notre Dame, Le Seigneur t'a faite sa mère unique, te constituant ainsi maîtresse et souveraine de l'univers.
C'est pour cela qu'il t'a formée par l'opération de son Esprit, dès le premier instant de ta Conception dans le sein de ta mère.
Notre Dame, voilà ce qui fait notre joie aujourd'hui. Et nous te demandons, très douce Marie, Reine prudente et noble, est-il possible de te placer au niveau ou même en-dessous des autres créatures ?
L'apôtre de la pure vérité affirme certes que tous les hommes ont péché en Adam (Rm 5,12)... Mais en considérant la qualité éminente de la Grâce Divine en toi, je remarque que tu es placée d'une façon inestimable ; à l'exception de ton Fils, tu es au-dessus de tout ce qui a été fait.
Et j'en conclus que, dans ta Conception, tu n'as pas dû être liée par la même loi de la nature humaine que les autres êtres humains.
Par la Grâce éminente qui t'a été accordée, tu es restée complètement affranchie de l'atteinte de tout péché. Grâce singulière et action Divine impénétrable à l'intelligence humaine !
Il n'y avait que le péché qui puisse éloigner les hommes de la Paix de Dieu.
Pour enlever ce péché, pour ramener le genre humain à la Paix de Dieu, Le Fils de Dieu a voulu se faire homme, mais de telle façon qu'en Lui rien ne participe d'aucune façon à ce qui séparait l'homme de Dieu.
Pour réaliser cela, il convenait que sa mère soit pure de tout péché. Sinon, comment notre chair aurait-elle pu être unie si intimement à la Pureté suprême, et l'homme assumé dans une si grande unité avec Dieu que tout ce qui est de Dieu appartiendrait à l'homme et tout ce qui est de l'homme appartiendrait à Dieu ?

 

Autre commentaire du jour.
Saint Jean de Damas (v. 675-749), Moine, théologien, Docteur de l'Église.
Homélie pour la Nativité de la Vierge, 7, 10 (trad. SC 80, p. 63 rev.)

« Voici que je fais toutes choses nouvelles » (Ap 21,5)

Aujourd'hui le Créateur de toutes choses, Dieu le Verbe, a composé un ouvrage nouveau, jailli du cœur du Père pour être écrit, comme avec un roseau, par L'Esprit qui est la langue de Dieu...
Fille toute sainte de Joachim et d'Anne, qui as échappé aux regards des Principautés et des Puissances et « aux flèches enflammées du Mauvais » (Col 1,16; Ep 6,16), tu as vécu dans la chambre nuptiale de L'Esprit, et as été gardée intacte pour devenir épouse de Dieu et Mère de Dieu par nature...
Fille aimée de Dieu, l'honneur de tes parents, les générations des générations te disent bienheureuse, comme tu l'as affirmé avec vérité (Lc 1,48).
Fille digne de Dieu, Beauté de la nature humaine, réhabilitation d'Ève notre première mère ! Car par ta naissance, celle qui était tombée est relevée... Si, par la première Eve « la mort a fait son entrée » (Sg 2,24; Rm 5,12), parce qu'elle s'était mise au service du serpent, Marie, elle, qui s'est fait la servante de la Volonté Divine, a trompé le serpent trompeur et introduit dans le monde l'immortalité.
Tu es plus précieuse que toute la Création, car de toi seule le Créateur a reçu en partage les prémices de notre humanité.
Sa Chair a été faite de ta chair, son Sang de ton sang ; Dieu s'est nourri de ton lait, et tes lèvres ont touché les lèvres de Dieu... Dans la prescience de ta dignité, le Dieu de l'univers t'a aimée ; comme il t'aimait, il t'a prédestinée et « dans les derniers temps » (1P 1,20) il t'a appelée à l'existence...
Que Salomon le très sage se taise ; qu'il ne dise plus : « Il n'y a rien de nouveau sous le soleil » (Eccl 1,9).

 

PRIÈRE DE SAINT ANSELME À MARIE.

Le Ciel et les astres, la terre et les fleuves, le jour et la nuit, et tout ce qui obéit ou sert à l'homme, se félicite d'être par toi, ô notre Dame, rendu en quelque sorte à sa Beauté première, et même doté d'une grâce nouvelle et ineffable.
Car tous, pour ainsi dire, étaient morts, alors que dépouillés de leur dignité naturelle, qui est d'être au pouvoir et au service de ceux qui louent Dieu — c'est là le motif même de leur création — ils étaient opprimés et dégradés par un culte idolâtrique, étranger au but de leur existence.
Ils se réjouissent donc d'être comme ressuscités, puisque désormais les voilà soumis à la domination et embellis par l'usage des adorateurs du vrai Dieu.
Ils ont comme exulté lorsque leur fut accordée la faveur, nouvelle et inestimable, non seulement de sentir invisiblement au-dessus d'eux la Royauté de Dieu, leur propre Créateur, mais encore de le voir les sanctifier visiblement, dans leur sphère à eux, en en faisant lui-même usage. Tels sont les si grands biens échus à l'univers, par le fruit béni du sein de Marie, la Bénie.
Par la plénitude de ta grâce, Marie, les êtres retenus en enfer se réjouissent d'être libérés, et les créatures au-delà du ciel d'être restaurées.
Oui, c'est bien par ce glorieux Fils de ta glorieuse virginité que tous les justes disparus avant sa mort vivifiante exultent de voir la fin de leur captivité, et les anges, le relèvement de leur cité à moitié détruite.
O femme remplie et plus que remplie de grâce, dont la surabondante plénitude se répand sur toute la création pour la rétablir !
O Vierge Bénie et plus que Bénie, dont la Bénédiction est source de Bénédictions pour toute la nature, non seulement pour la nature créée, de la part de son Créateur, mais aussi pour le Créateur, de la part de sa Création !
Dieu a donné son Fils, fruit unique de son Cœur, qui était son égal et qu'il aimait comme Lui-même : il l'a donné à Marie, et, du sein de Marie, il en fait son Fils, non pas quelqu'un d'autre, mais le même en personne, de sorte qu'il est par sa nature le même Fils unique de Dieu et de Marie.
Toute la création est l'œuvre de Dieu, et Dieu est né de Marie ! Dieu a tout créé, et Marie a enfanté Dieu !
Dieu qui a tout formé, s'est formé Lui-même du sein de Marie, et ainsi il a refait tout ce qu'il avait fait.
Lui qui a pu tout faire de rien, n'a pas voulu refaire sans Marie sa Création détruite. Dieu est donc le Père de toutes les choses créées, et Marie la mère de toutes les choses recréées.
Dieu est le Père de la Création universelle, et Marie la mère de la Rédemption universelle.
Car Dieu a engendré Celui par qui tout a été fait, et Marie a enfanté Celui par qui tout a été sauvé.
Dieu a engendré Celui sans qui absolument rien n'existe, et Marie a enfanté Celui sans qui absolument rien n'est bon.
Oui, Le Seigneur est vraiment avec toi : il t'a fait un Don tel que la nature entière t'est grandement redevable, à toi, en même temps qu'à Lui.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/V_50
Abbé David COMPTE i Verdaguer (Manlleu, Barcelona, Espagne).

Je te salue, Comblée-de-grâce, Le Seigneur est avec toi.

Aujourd'hui, l'Évangile nous joue un concert composé de trois notes. Trois notes qui ne sont toujours pas bien au point dans notre société: celle de l'action, celle de l'amitié et celle de la cohérence dans notre vie.
Aujourd'hui, il est vrai que nous faisons beaucoup de choses, mais avons-nous un projet défini?
Nous naviguons dans l'univers de la communication, mais y a-t-il de la place dans nos cœurs pour la solitude?
Aujourd'hui, nous sommes dans l'ère de l'information, celle-ci nous permet-elle de façonner notre personnalité?

Un projet. Marie, une femme «fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph» (Lc 1,27).
Marie a un projet. Un projet de proportions humaines bien évidemment. Cependant, Dieu fait irruption dans sa vie pour lui présenter un autre projet... de proportions divines!
Aujourd'hui aussi Dieu veut rentrer dans nos vies et donner une proportion divine à notre va-et-vient de tous les jours.

Une présence. «Sois sans crainte, Marie» (Lc 1,28). Ne bâtissons pas quelque chose n'importe comment!
Car il se pourrait que notre “manie” de faire toujours quelque chose cache un vide.
Le mariage, la vie au service des autres et la vie professionnelle ne doivent pas être une échappatoire pour aller de l'avant.
«Comblée de grâce, Le Seigneur est avec toi» (Lc 1,28).
Une présence qui nous accompagne et donne un sens à notre vie. Confiance en Dieu, qui nous donne de surcroît, confiance dans les autres. Amitié avec Dieu qui renouvelle notre amitié avec notre prochain.

Formation. De nos jours, nous recevons tant de stimulants contradictoires, qu'il est nécessaire de donner forme et unité à notre vie.
Saint Louis Marie Grignon nous dit que Marie est «le moule vivant de Dieu».
Il existe deux manières de faire une sculpture explique-il: une, plus ardue, à coups de ciseaux, et l'autre, en se servant d'un moule.
Cette deuxième façon est plus simple. Mais son résultat dépend de la malléabilité de la matière ainsi que de la perfection avec laquelle le moule dessine le portrait.
Marie est le moule parfait. Est-ce que nous accourons à Elle en étant matière malléable?

 

Réflexion personnelle sur cette grande Fête de Marie.
Aujourd’hui, L’Église nous montre un autre point tellement important, tellement négligé de nos jours, voire même tellement rejeté de nos jours : La Pureté.
Notre Dieu est Amour, mais Son Amour est Lumière et Pureté…et non pas vice et ténèbres !!!

Marie, Sa Très Sainte Maman, ne pouvait pas recevoir Son Dieu en elle, ne pouvait pas mélanger son corps et son sang avec Le Pur en étant impure elle-même.
La Pureté de Dieu ne peut se mélanger avec notre impureté…et je ne parle pas là de notre sensualité et de nos vices qui sont des formes « amplifiées » par Satan et ses démons, de notre impureté propre.
Comme il est dit dans La Solennité du jour :
La Mère de Dieu devait être une demeure toute pure, un Tabernacle sans tache pour le Fils de Dieu. Si la gloire des parents rejaillit sur leurs enfants, il en est ainsi de leur déshonneur ; la tache originelle, en Marie, rejaillirait donc sur Jésus-Christ Lui-même, ce qu'on ne peut admettre sans faire injure à la sagesse de Dieu.
Non, Satan n'eût jamais pu dire au Sauveur : "Toi qui prétends vaincre ma puissance, souviens-Toi que j'ai régné sur Ta Mère."

Comme Saint Jean de Damas nous le dit aussi dans le commentaire de ce jour :
Tu es plus précieuse que toute la création, car de toi seule le Créateur a reçu en partage les prémices de notre humanité.
Sa Chair a été faite de ta chair, son Sang de ton sang ; Dieu s'est nourri de ton lait, et tes lèvres ont touché les lèvres de Dieu...

Comme je l’ai souvent fait remarqué, si Jésus est Le Fils Unique du Père éternel par Sa Divinité, Jésus est aussi Le Fils Unique de La Très Sainte Vierge Marie par son Humanité et donc, lors de sa Conception dans le sein de Marie, son Sang provient du sang de Marie (comme tout bébé avec sa maman), sa Chair provient de la chair de Marie et son Cœur battait grâce aux battements du cœur de Marie dont Jésus tirait sa vie humaine.
Et comme tout bébé, le Sang de Jésus et celui de Marie n’ont fait qu’un et le cœur de Marie battait à l’unisson du Cœur de Jésus.
Puis Jésus, une fois né, s’est nourrit du lait maternel de Marie.

Tout cela ne pouvait se réaliser que si ce Tabernacle saint où Jésus notre Dieu a habité et s’est développé, était totalement Pur de toute souillure du péché, donc exempte du péché originel à l’exemple d’Ève avant qu’elle ne succombe au serpent.
Marie ne pouvait être que L’Immaculée Conception et rester ensuite Immaculée par sa propre volonté le reste de sa vie.

En effet, si La Très Sainte Vierge Marie a obtenu La Grâce de L’Immaculée Conception… elle a ensuite dut lutter contre toute tentation d’impureté provoqué par Satan…car si Satan a réussi à faire tomber Ève qui était aussi totalement Pure…et vivait dans un monde totalement Pur…Il avait d’autant plus de pouvoir contre La Très Sainte Vierge Marie…qui vivait dans un monde corrompu au milieu de gens corrompus !!!

En effet, Marie a eu beaucoup plus de mérites qu’Ève, car Ève s’est laissée volontairement séduite par le Serpent en désobéissant à Dieu, alors qu’elle était Pure dans un monde Pur, tandis que Marie, bien que Pure, a dut vaincre Satan par son obéissance à Dieu en toute circonstance (même les plus pénibles et les plus horribles, comme accepter une nouvelle maternité (la nôtre, nous, les humains, les assassins de Son Fils !!!) devant Son Fils mourant et cloué sur le bois de Sa Croix) et cela dans un monde totalement impur et esclave de Satan.

 

Révélations de Jésus à Maria Valtorta sur cette grande Fête de Marie.
(Ezéchiel 44 1-3) :
Il me ramena vers la porte extérieure du sanctuaire, face à l’Orient. Elle était fermée. Yahvé me dit :
« Cette porte sera fermée. On ne l’ouvrira pas, on n’y passera pas, car Yahvé, le Dieu d’Israël, y est passé. Aussi sera-t-elle fermée. Mais le prince, lui, s’y assiéra pour y prendre son repas en présence de Yahvé. C’est par le vestibule de la porte qu’il entrera et par là qu’il sortira ».

Paroles mystérieuses au sens obscur jusqu’à ce que la conception de Marie et sa maternité Divine les rendent claires à ceux qui, sous le rayon de la lumière éternelle, surent reconnaître la juste signification.
Marie était vraiment cette porte fermée, cette porte extérieure du sanctuaire tournée vers l’Orient.
Porte fermée, car rien de terrestre n’entra jamais en celle qui était La Pleine de Grâce.
Porte extérieure parce qu’elle se tenait entre le Ciel (la demeure du Dieu Un et Trin) et le monde, si près de Dieu qu’elle était semblable à la porte qui, du Saint des Saints, s’ouvrait sur Le Saint.
Marie fut et demeure réellement une porte pour les hommes, afin qu’ils passent par Le Saint pour entrer dans le Saint des Saints et y établissent leur demeure éternelle avec Celui qui y habite.
Porte tournée vers l’Orient, autrement dit vers Dieu seul, que les hommes inspirés de l’Antiquité appelaient l’Orient.
Et, en vérité, Marie avait les yeux de son âme fixés sur Dieu.

Porte fermée par laquelle personne n’allait entrer hormis Le Seigneur, pour l’Aimer comme Père, comme Fils et comme Esprit, pour la rendre féconde sans lésion, pour se nourrir d’elle et prendre corps, se nourrir devant Son Père Divin.
Ainsi accomplissait-Il Son premier acte d’obéissance de Fils de l’Homme qui, dans l’obscurité d’un sein de femme, ferme et limite Son Immensité et Sa Liberté Divines pour s’assujettir à toutes les phases qui règlent une gestation de même que, ensuite et toujours en se nourrissant d’elle, Il suivra toutes les phases de la croissance pour passer de la condition de bébé à celle d’enfant.
Porte fermée qui ne s’ouvrit pas même pour la plus Sainte des maternités. En effet, tout comme Dieu passa par le vestibule brûlant d’Amour de Marie pour entrer en elle par un moyen connu de Lui seul, Il vint à la lumière de la même manière, Lui qui est La Lumière et L’Amour Infinis, tandis que l’ardeur de l’extase brûlait en Marie et faisait d’elle un Autel étincelant sur lequel l’Hostie fut déposée et offerte pour apporter Le Salut aux hommes.

Bien des siècles après Ezéchiel, Paul dira, dans sa lettre aux Hébreux (He 9 11) :
« Le Christ …, traversant le Tabernacle le plus grand et le plus parfait qui n’est pas fait de main d’homme ».
Jésus vint aux hommes, parmi les hommes, en traversant un Tabernacle plus grand, à la Beauté surnaturelle, et plus parfait que celle qui était le but des Hébreux de Palestine et de la Diaspora : Celui-ci, en effet, n’est pas parfait du point de vue architectural, mais par sa Sainteté.
Il n’était pas fait de main d’homme avec du marbre, de l’or et des vélariums ornés, mais crée (on pourrait presque dire « fait » par Dieu tant Il veilla sur sa formation afin que Le Verbe trouve, le temps de Son Incarnation venu, un Tabernacle en bon état, Saint, choisi, parfait en tout point, digne d’accueillir Sa Divine Sainteté en d’en être la demeure temporaire).

Jésus, Le Verbe, la Sagesse du Père, fit de Sa Mère un maître en Sagesse. Et cette dernière transmit à Son Fils, avec son seul sang, son lait et ses soins maternels, les pensées élevées qui avaient toujours occupé son intelligence sans faille ainsi que les sentiments éminents qui, seuls, vivaient dans son cœur sans tache.

 

Autre commentaire (Carmel).

Exercice pour la Fête de l’Immaculée Conception de la Sainte Vierge.

Deux objets doivent m’occuper dans cette Solennité : d’abord l’excellence de la Grâce de Dieu conférée à Marie, ensuite la grandeur du mal dont il l’a préservée ; l’une et l’autre de ces faveurs me donnent l’idée de son Immaculée Conception : j’y découvre en même temps tout ce qu’une âme Chrétienne doit d’estime et de préférence à l’amitié de Dieu, et tout ce qu’elle doit concevoir de crainte et d’horreur, pour tout ce qui peut la lui enlever.

I. Je considérerai l’aveuglement d’une infinité de Chrétiens, dont tous les désirs, les démarches, les efforts se bornent aux biens terrestres et sensuels, et qui n’ont que de l’indifférence pour l’unique trésor qu’ils doivent ambitionner.
Impatients de s’élever au-dessus de leurs rivaux, de les détruire ou de les écarter, ils ne travaillent qu’à captiver la bienveillance, ou à se ménager les grâces des maîtres qu’ils servent, encore ne seraient-ils pas répréhensibles dans leurs vues et leurs tentatives, s’ils savaient les régler sur la volonté du premier de tous les maîtres.
Mais, hélas ! J’en gémis devant Dieu ; je n’aperçois, dans le séjour où j’habite, que des cœurs insensibles aux dons Célestes, pour ne chercher que ceux de la Terre. Pour me garantir d’une illusion aussi dangereuse, qu’elle est séduisante et commune, je me rappellerai la conduite de la Sagesse éternelle en faveur de la Sainte Vierge.

Quelle espèce de prééminence fait sa grandeur aux yeux de Dieu ? Ce n’est point la noblesse des ancêtres dont elle est issue, ni la pureté du sang royal qui coule dans ses veines.
D’autres, qui l’ont précédée, ou qui l’ont suivie avec ces prérogatives, n’en ont pas moins été des victimes de la haine Divine.
C’est donc un avantage singulier qui la distingue ; le Bonheur de posséder, dès le premier instant de sa Conception, l’amitié de Dieu.
Son âme est devenue dès lors le sanctuaire du Saint-Esprit, la dépositaire de ses richesses les plus abondantes, l’asile des plus héroïques dispositions à toutes les vertus.
Heureux état de la Grâce, qui seul fait ma véritable grandeur ! Sans lui, je ne suis qu’une grande pécheresse ; le vain éclat des honneurs du monde, les respects qu’on m’y rendrait, la pompe qui m’y environnerait, les douceurs et les plaisirs que j’y goûterais, ne feraient pas le moindre accroissement à mon mérite ; il ne peut y en avoir de réel, qu’autant que je suis agréable à Dieu, et que je possède son cœur.

Prévenue de ces principes, que m’enseigne ma Foi, quelle circonspection ne doit point régner dans toutes mes pensées et mes œuvres, pour que je conserve cet état de Grâce, pour que j’étudie tous les moyens de l’accroître, au moins pour que j’en préfère l’acquisition à tout autre bien qui flatterait ici-bas mes désirs !
On ne me défend pas d’en user selon l’ordre de la Providence ; on ne m’ordonne pas de m’en séparer par un divorce entier et éclatant ; je le fais, et vous m’êtes témoin, ô mon Dieu !
Que si c’était là votre Volonté, mon cœur volerait bientôt au-devant du saint asile que vous m’auriez choisi.

Tant que je serai enchaînée à ces honneurs qui m’environnent, Dieu veut que, préférablement à tous les apanages de ma naissance et de mon rang, j’estime, je désire, je recherche ce qui m’assure son amitié, et ce qui me maintient dans sa Grâce.
Si ce grand objet m’échappe dans le tourbillon des distractions ou des passions du monde, si je suis indifférente à la perte de ce trésor, je n’ai plus rien qui distingue et qui caractérise dans moi l’enfant de Dieu ; il ne me regarde plus comme sa bien-aimée ; je suis devant Lui comme cette Terre, dont parle David, qui cesse de fixer ses regards de complaisance, et qui n’a plus de part à la rosée de ses Bénédictions.
Rien ne me coûtera pour me précautionner contre un sort aussi redoutable : mon Dieu m’Aime : que ne dois-je pas faire pour cultiver cet Amour par le mien ? Ce sera donc le but principal de mes Prières, de mes communions, de mes sacrifices, de persévérer dans l’état de la grâce, et de m’appliquer en tout à lui plaire.
Autant l’état de grâce doit animer tous mes désirs et tous mes travaux, pour l’obtenir, autant dois-je redouter l’unique mal, capable de m’en priver, le péché, ce mal affreux aux yeux de Dieu, et le plus grand de tous aux yeux d’une âme soumise et pénitente.
C’est ce que j’apprends encore dans ce mystère. Dieu ne veut pas laisser un seul instant, sous la tyrannie du péché, une Vierge destinée à devenir la Mère de son Fils unique, du Rédempteur des hommes ; une âme qui ne devait jamais cesser de fixer ses adorables complaisances.
L’ombre seule du péché, même le plus passager, eût été une flétrissure pour la gloire de Marie ; c’en eût été assez pour fermer le cœur d’un Dieu à son égard, et pour allumer sa haine contre elle.
Le Saint des Saints eût-il choisi une demeure que le démon eût occupée un seul moment ? Ah ! Celle qui devait être toujours la plus aimée, comme la plus fidèle, ne participera point à cette tache commune à tous les enfants d’Adam ; elle ne sera point pendant le moindre moment, l’esclave du péché, ni l’ennemie de son Dieu.

L’état du péché est donc le plus grand, ou plutôt le seul malheur dont je suis avertie, dans ce jour, de me garantir.
Épreuves humaines, infirmités, humiliations, disgrâces de la terre, rien dans tout cela qui ne me laisse apercevoir une main amie et paternelle, ou qui me châtie ou qui me purifie. Mais le péché, mais l’ingratitude et la révolte, qui en sont inséparables, me dépouillent des plus beaux privilèges, et des plus riches trésors.

Je perds tous les mérites acquis par de longues années de victoires et de sacrifices, s’il est vrai que j’aie eu le bonheur d’en faire pour le bien-aimé de mon cœur ; le Sang de Jésus Christ n’est plus à mon égard qu’un organe de condamnation ; je ne suis plus moi-même qu’une victime due à ses vengeances éternelles ; sa Miséricorde seule les suspend à chaque instant de ma vie ; il n’a contre moi que des foudres à la main, et le courroux dans le cœur.
O l’affreux état ! Ô l’extrémité de misères, dont je ne puis assez me défendre ? Oserais-je être jamais assez malheureuse pour y tomber, assez insensible pour m’y complaire, assez hardie pour en tirer gloire, assez aveugle pour y persévérer ?
Quoi ! J’aurais aimé Dieu, j’en aurais été aimée, et un péché mortel de pensée ou d’action me ferait préférer sa haine et ses châtiments, au glorieux avantage d’être son enfant et l’objet de ses faveurs !

 

Marie, demeure de l’Humanité et de la Divinité – homélie pour la Fête de l’Immaculée Conception

Homélie pour la Solennité de l’Immaculée Conception
Crypte de l’Oratoire de Saint- Joseph
Montréal, 8 Décembre 2010
Père Thomas Rosica, csb

Chaque année, l’Église fête l’Immaculée Conception le 8 Décembre. Cette Fête de l’Immaculée, que l’on célébrait déjà autour du Xe siècle, fut introduite dans le calendrier universel par Sixte IV.
L’Immaculée Conception apparaît comme un phare lumineux pour l’humanité de tous les temps.  En ce grand jour de l’Avent, nous honorons la “Tota pulchra”, “Tu es toute belle, ô Marie !”, “Tota pulchra es, Maria!” Heureuse Toi que Dieu a choisie comme Mère de son Fils unique!
C’est à juste titre que nous pouvons trouver dans la parole d’Elisabeth ‘Bienheureuse celle qui a cru’ en quelque sorte une clé qui nous fait accéder à la réalité intime de Marie, de celle que l’ange a saluée comme ‘pleine de Grâce’.  Ce sont ici les racines de cette Fête de l’Immaculée Conception.
Beaucoup de gens supposent toujours incorrectement que l’Immaculée Conception se rapporte à la conception du Christ.
En fait, elle se rapporte à la Foi que Marie, par faveur Divine spéciale, était sans péché dès le moment où elle fut conçue.
Sans la conscience du péché originel, l’Immaculée Conception n’aura pas de sens. Par le dogme de l’Immaculée Conception, Dieu était présent et vivant chez Marie dès les premiers moments de sa vie. La Grâce de Dieu est plus grande que le péché; elle peut vaincre le péché et la mort.

Une liberté qui ne tremble pas

Le péché blesse notre humanité.  Même pardonné, il laisse des traces.  La Vierge Marie, elle, n’a pas connu le péché.  Elle n’en porte pas les traces. Ses forces spirituelles, sa liberté sont totales.  
C’est ainsi qu’elle a pu faire face à la mission exceptionnelle que Dieu voulait lui confier : être la Mère de Son Fils, le mettre au monde par l’action de L’Esprit Saint.  
Pour accepter cette mission, il fallait à Marie une Foi sans faille, une liberté qui ne tremble pas.
Quand nous honorons la Mère de Dieu sous le vocable “Immaculée Conception”, nous reconnaissons en elle un modèle de Pureté, innocence, confiance, curiosité enfantine, révérence, respect, vivant paisiblement à côté d’une conscience mature que cette vie n’est pas simple. Il est rare de trouver la révérence et la sophistication, l’idéalisme et le réalisme, la pureté, l’innocence et la passion, à l’intérieur de la même personne comme nous le trouvons en Marie.

Les trois grands moments de Marie

Nous Célébrons trois grands moments dans la vie de Marie sachant qu’ils représentent l’ensemble de nos vies.
Lorsque qu’en 1854 le Pape Pie IX proclamait le dogme de l’Immaculée Conception, il se référait explicitement à l’histoire biblique de l’Annonciation dans l’Évangile de Luc.
La salutation de l’Ange Gabriel, “Je vous salue Marie, pleine de Grâce,” dénote la reconnaissance que Marie devrait être toujours épargnée du péché.
Dieu était présent et en mouvement dans la vie de Marie dès les premiers moments. La Grâce de Dieu est plus puissante que le péché, elle vainc le péché et la mort.
À travers son Immaculée Conception, Marie a été appelée pour accomplir une mission spéciale.
Le deuxième moment de la vie de Marie est l’Incarnation. À travers la naissance virginale de Jésus il nous est rappelé que Dieu agit puissamment dans nos vies aussi. Notre réponse à ce mouvement doit être reconnaissance, gratitude, humilité, ouverture et accueil. A travers l’Incarnation, Marie a été douée de la Parole devenue Chair.
L’Église Célèbre le voyage final de Marie dans la plénitude du Royaume de Dieu par le dogme de l’Assomption promulgué par Pie XII en 1950.
Tout comme au commencement de sa vie, à la fin de sa vie Dieu a accompli toutes les promesses qu’il nous a données.
Nous aussi allons être enlevés jusque dans le Paradis comme elle le fut. En Marie nous avons une image du domaine de l’humanité et de la Divinité. Dieu est, en effet, confortable en notre présence et nous en la Sienne. À travers son Assomption, Marie a été choisie pour occuper la place d’honneur dans la Divinité.

Plus grande que le péché

Alors que la dévotion mariale est toujours très forte dans l’Église, l’Immaculée Conception est un dogme complexe qui a intéressé bien plus les théologiens que les simples fidèles. L’Immaculée Conception réfère à la conception du Christ.  En fait, elle se réfère à la croyance selon laquelle Marie, par une Grâce Divine spéciale, est restée vierge de péché depuis le moment où elle a été conçue.
La principale pierre d’achoppement pour de nombreux Catholiques est le péché originel.  Aujourd’hui, nous sommes de moins en moins conscients du péché originel. Et sans cette conscience, l’Immaculée Conception n’a pas de sens.  La Grâce de Dieu est plus grande que le péché, elle triomphe sur le péché et la mort.
Quelque chose à l’intérieur de nous aspire toujours à l’innocence, la pureté, la fraîcheur et la confiance.
Si nous perdons celles-ci, nous nous trouvons cyniques et désillusionnés avec un mécontentement qui nous vient précisément d’avoir vécu, d’avoir ouvert nos yeux, d’avoir la connaissance sans innocence.
Il est rare de trouver à la fois vénération et sophistication, idéalisme et réalisme, pureté, innocence et passion, dans une même personne comme c’est le cas chez Marie.  Nous devons tenir cette innocence et expérience avec une tension appropriée. Par l’Immaculée Conception, nous avons une image de l’humanité et de la Divinité chez nous. Dieu est en effet à l’aise en notre présence et nous dans la sienne.

Verbum caro hic factum est

Je vous laisse cette petite pensée aujourd’hui.  La semaine dernière, lors d’une série de réunions en Terre Sainte, j’ai eu la grande joie de présider l’Eucharistie dans la grotte de l’Annonciation à Nazareth.  
Sur l’autel dans cette simple grotte on trouve une petite plaque pour commémorer le lieu où Marie reçut un message de l’ange Gabriel lui disant qu’elle allait concevoir et enfanter un fils et qu’elle lui donneras le nom de Jésus (Lc 1,31). L’inscription latine se lit : «Verbum caro hic factum est » (Ici, le Verbe s’est fait chair).
Cette inscription est profonde, grandiose et peut renouveler la face de la terre. Ces mots : « Verbum caro hic factum est » ne se trouvent pas sur une plaque votive dans les grottes de l’église de la Nativité à Bethléem, ni n’est-elle sur les ruines du Temple à Jérusalem.
Elle sont posées sur un autel au plus profond de l’imposante structure de l’église de l’Annonciation. C’est là que « le Verbe s’est fait chair… » C’est là que l’histoire a changé, parce que Marie a dit son oui.

Ces mots peuvent-ils être appliqués à nos propres vies, à nos familles, communautés et églises : « Ici le Verbe s’est fait chair »?
Savons-nous comment écouter la Parole de Dieu, la méditer et en vivre chaque jour ? Mettons-nous ces paroles en pratique dans nos vies quotidiennes ? Sommes-nous remplis de Foi, d’Espérance et d’Amour, témoignant par notre vie et nos paroles ? Que de mots forts pour parler des Chrétiens : leurs paroles deviennent chair !

Sainte Marie, Immaculée et conçue sans péché, Fille de Sion, Vierge de Nazareth et Mère de l’Eglise, aide nous pour que nos paroles deviennent chair !  Prie pour nous maintenant et à l’heure de notre mort!  Amen.

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.mariedenazareth.com/2022-12-08/voici-que-tu-vas-concevoir-et-enfanter-un-fils

 

CHANT.
Voici la nouvelle Genèse :
en toi, Vierge immaculée,
la grâce originelle refleurit.
Notre terre n'est plus maudite,
nous la verrons bientôt
donner le fruit de vie.

R/ Avec toi, Marie, Mère du Sauveur,
nous glorifions la puissance de Dieu.

 

HYMNE : VOICI L'AURORE AVANT LE JOUR

Voici l'aurore avant le jour,
Voici la mère virginale,
La femme promise au début des âges.
Elle a bâti sa demeure
Dans les vouloirs du Père.

Aucune peur, aucun refus,
Ne vient troubler l'œuvre de grâce,
Son cœur est rempli d'ineffable attente.
Elle offre à Dieu le silence
Où la Parole habite.

Sous le regard qui lui répond,
Les temps nouveaux tressaillent en elle,
L'avent mystérieux du Royaume à naître.
L'Esprit la prend sous son ombre
Et doucement la garde.

Voici l'épouse inépousée,
Marie, servante et souveraine,
Qui porte en secret le salut du monde.
Le sang du Christ la rachète
Mais elle en est la source.

 

HYMNE : HUMBLE SERVANTE DU SEIGNEUR

Humble servante du Seigneur,
Amour éveillé par la grâce,
Dieu te choisit.
Heureuse, tu accueilles le message
Du Maître de la vie.

Terre féconde au vent de Dieu,
Ta glaise nourrit la semence,
Dieu te bénit.
Le Verbe peut germer dans ton silence,
Tu portes Jésus Christ.

Joie de l'Église au long du temps,
Tu portes l'espoir du Royaume :
Christ est vivant !
Éclaire notre route jusqu'à l'aube,
Étoile de l'Avent.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Seigneur, tu as préparé à Ton Fils une Demeure digne de Lui par la Conception Immaculée de La Vierge.
Puisque tu l'as préservée de tout péché par une grâce venant déjà de la mort de Ton Fils, accorde-nous, à l'intercession de cette Mère très pure, de parvenir jusqu'à Toi, purifiés, nous aussi, de tout mal.

 

Parole de Dieu : (Is 43, 1)… (Office des Laudes).
C’est Moi qui t’ai créé, Jacob, qui t’ai formé, Israël. Ne crains pas, car je t’ai racheté, je t’ai appelé par ton nom, tu m’appartiens.

 

Parole de Dieu : (Rm 5, 20b-21)… (Office des Vêpres).
Là où le péché s’était multiplié, la Grâce a surabondé. Ainsi donc, de même que le péché a établi son règne de mort, de même la Grâce, source de Justice, devait établir son règne pour donner la Vie éternelle par Jésus-Christ Notre Seigneur.

Date de dernière mise à jour : 09/12/2024

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