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- Eucharistie du Dimanche 15 Décembre 2019 : L’Église Célèbre la Fête du 3ème Dimanche de l’Avent, de Gaudete (Année A).
Eucharistie du Dimanche 15 Décembre 2019 : L’Église Célèbre la Fête du 3ème Dimanche de l’Avent, de Gaudete (Année A).
Eucharistie du Dimanche 15 Décembre 2019 : L’Église Célèbre la Fête du 3ème Dimanche de l’Avent, de Gaudete (Année A).
Fête de Sainte Virginie Centurione Bracelli, Veuve, Fondatrice des Sœurs de Notre-Dame du Refuge du Mont-Calvaire (1587-1651).
Fête de Sainte Marie-Crucifiée di Rosa, Vierge, Fondatrice des Servantes de la Charité (1813-1855).
Fête de la Bienheureuse Victoire Fornari Strata, Fondatrice des Annonciades Célestes (? 1617).
Fête du Bienheureux Charles Steeb, Prêtre, Confesseur et Fondateur de l'Institut des Sœurs de la Miséricorde (? 1856).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre d'Isaïe 35,1-6.10… Psaume 146(145),7.8.9ab.10a… Lettre de saint Jacques 5,7-10… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,2-11.
Troisième Dimanche de l’Avent (Dimanche de Gaudete).
Pourquoi du rose pour le 3ème Dimanche de l’Avent ?
Commentaire de Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), Évêque et Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Sainte Gertrude d'Helfta (1256-1301), Moniale Bénédictine.
SERMON DE SAINT AUGUSTIN POUR LA NATIVITÉ DE JEAN BAPTISTE : La voix qui prépare la route à la Parole.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Johannes VILAR (Köln, Allemagne).
Autre commentaire sur l’Évangile du jour tiré des Révélations de Jésus à Maria Valtorta.
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Stance, Hymne, Méditation, Oraison et Parole de Dieu.
Dimanche 15 Décembre 2019 : Fête de Sainte Virginie Centurione Bracelli, Veuve, Fondatrice des Sœurs de Notre-Dame du Refuge du Mont-Calvaire (1587-1651).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Virginie Centurione Bracelli.
Dimanche 15 Décembre 2019 : Fête de Sainte Marie-Crucifiée di Rosa, Vierge, Fondatrice des Servantes de la Charité (1813-1855).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Marie-Crucifiée di Rosa.
Dimanche 15 Décembre 2019 : Fête de la Bienheureuse Victoire Fornari Strata, Fondatrice des Annonciades Célestes (? 1617).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureuse Victoire Fornari Strata.
Dimanche 15 Décembre 2019 : Fête du Bienheureux Charles Steeb, Prêtre, Confesseur et Fondateur de l'Institut des Sœurs de la Miséricorde (? 1856).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Charles Steeb.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre d'Isaïe 35,1-6.10.
Le désert et la terre de la soif, qu'ils se réjouissent ! Le pays aride, qu'il exulte et fleurisse,
qu'il se couvre de fleurs des champs, qu'il exulte et crie de joie ! La gloire du Liban lui est donnée, la splendeur du Carmel et de Sarône. On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu.
Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent,
dites aux gens qui s'affolent : « Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c'est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. »
Alors s'ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds.
Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie. L'eau jaillira dans le désert, des torrents dans les terres arides.
Ils reviendront, les captifs rachetés par le Seigneur, ils arriveront à Jérusalem dans une clameur de joie, un bonheur sans fin illuminera leur visage ; allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s'enfuiront.
Psaume 146(145),7.8.9ab.10a.
Le Seigneur fait justice aux opprimés ;
aux affamés, il donne le pain ;
le Seigneur délie les enchaînés.
le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes.
Le Seigneur protège l'étranger.
Il soutient la veuve et l'orphelin,
D'âge en âge, le Seigneur régnera !
Lettre de saint Jacques 5,7-10.
Frères, en attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience. Voyez le cultivateur : il attend les produits précieux de la terre avec patience, jusqu'à ce qu'il ait fait la première et la dernière récolte.
Ayez de la patience vous aussi, et soyez fermes, car la venue du Seigneur est proche.
Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres, ainsi vous ne serez pas jugés. Voyez : le Juge est à notre porte.
Frères, prenez pour modèles d'endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,2-11.
Jean le Baptiste, dans sa prison, avait appris ce que faisait le Christ. Il lui envoya demander par ses disciples :
« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Jésus leur répondit : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez :
Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.
Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! »
Tandis que les envoyés de Jean se retiraient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu'êtes-vous allés voir au désert ? un roseau agité par le vent ?. . .
Alors, qu'êtes-vous donc allés voir ? un homme aux vêtements luxueux ? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois.
Qu'êtes-vous donc allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu'un prophète.
C'est de lui qu'il est écrit : Voici que j'envoie mon messager en avant de toi, pour qu'il prépare le chemin devant toi.
Amen, je vous le dis : Parmi les hommes, il n'en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui.
http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-14616943.html
3ème Dimanche de l’Avent (Dimanche de Gaudete)
En ce 3ème Dimanche de l’Avent (Gaudete), la Liturgie de l'Église utilise – comme pour le 4ème Dimanche de Carême (Lætare)- la couleur rose, couleur de l'aurore, qui marque, au milieu des temps de Pénitence, une pause où l'Église vise à mieux faire entrevoir la Joie qu'elle prépare (Noël ou Pâques), à donner courage pour les dernières étapes à parcourir et à rendre grâce pour les œuvres déjà accomplies.
Jésus-Christ sera « la rosée pour Israël, il fleurira comme le lys » nous a annoncé le Prophète Osée (cf : XIV, 6).
L'Introït magnifique de ce jour nous rappelle la Joie de l'Église et de ses enfants dans l'attente de l'avènement du Verbe Divin fait chair : « Gaudete in Domino semper : iterum dico, gaudete : modestia vestra nota sit omnibus hominibus : Dominus prope est. Nihil solliciti sitis : sed in omni oratione petitiones vestrae innotescant apud Deum. Ps. : Benedixisti, Domine, terram tuam : avertisti captivitatem Iacob. Gloria Patri... »
(« Réjouissez vous toujours dans Le Seigneur, je vous le répète, réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes.
Le Seigneur est proche ; ne vous inquiétez de rien, mais qu'en toutes choses vos demandes se fassent connaître à Dieu par la prière.
Ps. : Seigneur, vous avez Béni votre Terre, Vous avez ramené Jacob de captivité. Gloire au Père... ») Confiteor + Kyriale XVII + Credo VII
http://www.saintleuparis.catholique.fr/spip.php?article546
Pourquoi du rose pour le 3ème Dimanche de l’Avent ?
Gaudete, la Joie d’un Dieu qui se fait proche
Gaudete, cette Joie qui monte, c’est la Joie chrétienne, la Joie de voir le Christ qui se fait homme parmi les hommes :
« Savoir que Dieu est proche, attentif et plein de compassion, non indifférent, qu’il est un père miséricordieux qui s’intéresse à nous dans le respect de notre liberté, est motif d’une Joie profonde que les aléas du quotidien ne peuvent atténuer. [...]
La caractéristique unique de la Joie Chrétienne est qu’elle peut être partagée avec la souffrance puisqu’elle est entièrement basée sur l’Amour.
En effet, Le Seigneur qui nous est proche au point de se faire homme vient pour communiquer sa Joie, la Joie d’aimer.
C’est seulement ainsi que l’on comprend l’allégresse sereine des martyrs jusque dans l’épreuve, ou bien le sourire des Saints de la Charité face à qui souffre. C’est un sourire sans offense, qui console… »
Saint Jean-Paul II lors de son angélus du 3e Dimanche de l’Avent en 2003
Question du jour : Que trouve-t-on entre le violet et le blanc ? Entre la Fête et la Pénitence ? Du rose et de la Joie !
On vous l’accorde, le lien entre le rose et la Joie n’est pas évident. Et pourtant ce 3e Dimanche de l’Avent est celui du « Gaudete », de la Joie.
Pour l’occasion, nous pouvons voir les Prêtres ce Dimanche célébrer la Messe « en rose ».
La couleur de l’aurore.
L’occasion est à ne pas rater, car elle ne revient que deux fois dans l’année. La deuxième étant le 4e Dimanche de Carême, celui du Laetare.
Dans les deux cas, l’Église fait entrevoir la Joie qui se prépare : la Nativité, et la Résurrection du Christ.
Le rose est la couleur de l’aurore : dans le désert à cet instant, la nuit noire enveloppe encore tout mais à l’horizon une couleur rosée qui se répand annonce la venue d’une lumière éblouissante !
« Soyez dans la Joie ! »
La Joie, Gaudete, est d’ailleurs le premier mot de l’introït de ce 3e Dimanche de l’Avent : « Gaudete, in Domino semper : iterum dico, gaudete. Dominus enim prope est ».
Ce qui signifie : « Soyez dans la Joie du Seigneur, soyez dans la Joie, le Seigneur est proche ».
Commentaire du jour.
Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), Évêque et Docteur de l'Église.
Premier dialogue christologique, 706 ; SC 97 (trad. SC p. 27 rev.)
« Les aveugles voient..., les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres »
« Celui qui vient après moi est plus puissant que moi ; lui vous baptisera dans L'Esprit-Saint et le feu » (Mt 3,11).
Dirons-nous que c'est là l'œuvre d'une humanité pareille à la nôtre que de pouvoir baptiser dans L'Esprit Saint et le feu ?
Comment cela pourrait-il être ? Et pourtant, parlant d'un homme qui ne s'est pas encore présenté, Jean déclare que celui-ci baptise « dans le feu et L'Esprit-Saint ».
Non pas, comme le ferait un serviteur quelconque, en insufflant aux baptisés un Esprit qui n'est pas le sien, mais comme quelqu'un qui est Dieu par nature, qui donne avec une puissance souveraine ce qui vient de Lui et lui appartient en propre. C'est grâce à cela que l'empreinte divine s'imprime en nous.
En effet, en Christ Jésus, nous sommes transformés comme à l'image divine ; non que notre corps soit modelé de nouveau, mais nous recevons Le Saint-Esprit, entrant en possession du Christ Lui-même, au point de pouvoir crier désormais dans notre joie : « Mon âme exulte dans Le Seigneur, car il m'a revêtu de Salut et d'allégresse » (1S 2,1).
L'apôtre Paul dit en effet : « Vous tous qui avez été baptisés dans Le Christ, vous avez revêtu Le Christ » (Ga 3,27).
Est-ce donc en un homme que nous avons été baptisés ? Silence, toi qui n'est qu'un homme ; veux-tu rabattre jusqu'à terre notre espérance ?
Nous avons été baptisés en un Dieu fait homme ; il libère des peines et des fautes tous ceux qui croient en Lui. « Repentez-vous et que chacun de vous se fasse baptiser au Nom de Jésus Christ...
Vous recevrez alors le don du Saint-Esprit » (Ac 2,38). Il délie ceux qui s'attachent à Lui... ; il fait sourdre en nous sa propre nature...
L'Esprit appartient en propre au Fils, qui est devenu un homme semblable à nous. Car il est Lui-même la Vie de tout ce qui existe.
Commentaire du jour.
Sainte Gertrude d'Helfta (1256-1301), Moniale Bénédictine.
Les Exercices, n°3 ; SC 127 (trad. SC p. 97 rev.)
« Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu… : il vient Lui-même et va vous sauver » (Is 35,4)
Voix de l’âme s’offrant à Dieu : « Je suis une orpheline sans mère, je suis indigente et pauvre.
Hors de Jésus, je n’ai nulle consolation ; lui seul peut satisfaire la soif de mon âme.
Il est l’ami préféré et unique de mon cœur, lui ‘ le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs ’ (Ap 19,16)…
Mon corps et mon âme sont en sa main ; qu’il fasse de moi tout ce qui plaira à sa bonté.
Qui me donnera de devenir un être selon son cœur, afin qu’en moi il trouve ce qu’il désire, selon l’excellence de son bon plaisir ?
Cela seul serait capable de me réjouir et me consoler.
« De grâce, Jésus, unique aimé de mon cœur…, aimé au-dessus de tout ce qui a jamais été aimé : le désir de mon cœur languit et soupire après Toi, Toi le jour printanier plein de vie et de fleurs.
Fais venir ce jour où je deviendrai si étroitement unie à Toi que, alors, Toi le Soleil véritable, tu feras naître les fleurs et les fruits de mon progrès spirituel. ‘ Je t’attends avec une grande attente ’ (Ps 39,2)…
De grâce, ami, mon ami, accomplis effectivement ton désir et le mien. »
Voix du Christ : « Dans Mon Esprit Saint je te prendrai pour épouse ; je t’attacherai à moi par une union inséparable.
Tu te mettras à ma table et je t’envelopperai de la tendresse de mon Amour. Je te vêtirai de la noblesse pourpre de mon précieux Sang ; je te couronnerai de l’or pur de ma mort.
Par moi-même je comblerai ton désir, et ainsi je te rendrai heureuse pour l’éternité. »
SERMON DE SAINT AUGUSTIN
POUR LA NATIVITÉ DE JEAN BAPTISTE
La voix qui prépare la route à la Parole.
Jean était la voix, mais Le Seigneur au commencement était la Parole. Jean, une voix pour un temps ; Le Christ, la Parole au commencement, la Parole éternelle.
Enlève la parole, qu'est-ce que la voix ? Là où il n'y a rien à comprendre, c'est une sonorité vide. La voix sans la parole frappe l'oreille, elle n'édifie pas le cœur.
Cependant, découvrons comment les choses s'enchaînent dans notre propre cœur qu'il s'agit d'édifier. Si je pense à ce que je dis, la parole est déjà dans mon cœur ; mais lorsque je veux te parler, je cherche comment faire passer dans ton cœur ce qui est déjà dans le mien.
Si je cherche donc comment la parole qui est déjà dans mon cœur pourra te rejoindre et s'établir dans ton cœur, je me sers de la voix, et c'est avec cette voix que je te parle : le son de la voix conduit jusqu'à toi l'idée contenue dans la parole ; alors, il est vrai que le son s'évanouit ; mais la parole que le son a conduite jusqu'à toi est désormais dans ton cœur sans avoir quitté le mien.
Lorsque la parole est passée jusqu'à toi, n'est-ce donc pas le son qui semble dire lui-même : Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue ?
Le son de la voix a retenti pour accomplir son service, et il a disparu, comme en disant : Moi, j'ai la joie en plénitude. Retenons la parole, ne laissons pas partir la parole conçue au fond de nous.
Tu veux voir comment la voix s'éloigne, tandis que demeure la divinité de la Parole ? Où est maintenant le baptême de Jean ? Il a accompli son service, et il a disparu.
Maintenant le Baptême du Christ se multiplie. Tous nous croyons au Christ, nous espérons le Salut dans Le Christ : c'est cela que la voix faisait entendre.
Il est difficile de distinguer la parole de la voix, et c'est pourquoi on a pris Jean pour Le Christ.
On a pris la voix pour la parole ; mais la voix s'est fait connaître afin de ne pas faire obstacle à la parole. Je ne suis pas le Messie, ni Élie, ni le Prophète.
On lui réplique : Qui es-tu donc ? Il répond : Je suis la voix qui crie à travers le désert : Préparez la route pour le Seigneur.
La voix qui crie à travers le désert, c'est la voix qui rompt le silence. Préparez la route pour le Seigneur, cela revient à dire : Moi, je retentis pour faire entrer Le Seigneur dans le cœur ; mais il ne daignera pas y venir, si vous ne préparez pas la route.
Que signifie : Préparez la route, sinon : Priez comme il faut ? Que signifie : Préparez la route, sinon : Ayez d'humbles pensées ? Jean vous donne un exemple d'humilité.
On le prend pour le Messie, il affirme qu'il n'est pas ce qu'on pense, et il ne profite pas de l'erreur d'autrui pour se faire valoir.
S'il avait dit : Je suis le Messie, on l'aurait cru très facilement, puisqu'on le croyait avant même qu'il ne parle. Il l'a nié : il s'est fait connaître, il s'est défini, il s'est abaissé.
Il a vu où se trouvait le Salut. Il a compris qu'il n'était que la lampe, et il a craint qu'elle ne soit éteinte par le vent de l'orgueil.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d. (Carmel).
http://www.carmel.asso.fr/3eme-Dimanche-de-l-Avent-A.html
« Es-tu celui qui doit venir ? »
L’Évangile de Jésus est-il encore capable de parler à nos contemporains, ou faut-il inventer une autre parole ?
Le style d’action de Jésus, celui des Béatitudes, peut-il encore sauver le monde, ou faut-il proposer autre chose ?
Ces questions, Jean le Baptiste se les est posées, en constatant à quel point la manière de Jésus différait de la sienne.
Il a connu, lui aussi, une rude épreuve de la Foi, une incertitude telle qu’il a fait poser à Jésus, par ses propres disciples, la question décisive : « Es-tu Celui qui doit venir (le Messie attendu par Israël), ou devons-nous en attendre un autre ? »
Nul mieux que lui n’avait senti les aspirations de son temps, cet extraordinaire désir de liberté, de propreté, d’authenticité, qui soulevait le peuple juif. Les temps étaient durs, à cette époque aussi, pour tous ceux qui se voulaient fidèles.
Il y avait les Romains, c’est-à-dire la paix par la force, donc la paix sur un volcan. I1 y avait la propagande officielle pour les dieux de l’Empire.
Il y avait la toute-puissance des circuits commerciaux de l’occupant, et les plaisirs faciles d’une civilisation déjà décadente.
Jean, pour toute réponse, est parti au désert pas très loin des grandes villes, mais en plein désert. Et les gens, par centaines, sont venus le trouver, lui l’ascète, l’homme au cœur taillé à coups de serpe !
Alors ils ont entendu une parole étrange, inattendue, plus révolutionnaire que tous les cris de révolte : « Repentez-vous, car le règne de Dieu est proche ! »
Jean était l’homme d’une seule idée, d’une seule passion : « Dieu ne pactise pas avec le péché ».
Il l’a dit sur les bords du Jourdain aux gens du peuple, aux soldats, aux fonctionnaires. Il l’a dit dans le palais d’Hérode : « Tu n’as pas le droit d’avoir la femme de ton frère ! » ; et il s’est retrouvé en prison.
Mais après tout, que lui importait, puisqu’il avait pu reconnaître le Messie, celui qu’on attendait, et l’avait désigné à ses partisans :« le voilà, celui qui va enlever le péché du monde ».
Il avait eu la grandeur d’âme de passer le relais à Jésus :« il faut qu’Il croisse et que je diminue ! » ; et voilà que, dans sa prison, il entend parler des œuvres du Christ, de sa prédication, de son style très particulier.
Jean jeûnait : Jésus mange et boit avec tout le monde, même avec les pécheurs. Jean avait prédit un grand coup de balai, « un grand coup de cognée à la racine de l’arbre ».
Jean avait annoncé : attention, le grain va être vanné, et la menue paille, celle qui ne fait pas le poids, sera dispersée au grand vent !
Et voilà que Jésus refuse le style d’un messie guerrier et nationaliste et qu’il prêche la tendresse de Dieu ; voilà que Jésus, au lieu de soulever les masses, prend le temps de rencontrer chacun, chacune, comme un être irremplaçable ; voilà que le Messie tourne le dos à toute libération par la force brutale et montre l’essentiel : Dieu venant à la rencontre de l’homme.
Jean ne s’y reconnaît plus, et, dans sa prison où il va être décapité, il lui vient l’idée lancinante qu’il a travaillé pour rien, que son œuvre est trahie ; et il a peur d’être désavoué :« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Jésus répond par des faits, et par une citation de l’Ecriture. « Relis Isaïe, Jean, tu y verras ceci : »
Alors se dessilleront les yeux des aveugles, s’ouvriront les oreilles des sourds. Le boiteux grimpera comme un cerf et la langue du muet poussera des cris de joie.
Et Jésus d’ajouter, citant encore Isaïe : « La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres ».
Heureux celui qui ne trouvera pas en moi une occasion de chute. Heureux, Jean, celui qui ne butera pas, obstinément, contre la nouveauté que je lui apporte ! ».
Voilà le drame de l’espérance que nous vivons, à notre tour, aujourd’hui : nous savons, par la foi, qu’en Jésus Dieu nous a tout donné, le pardon, un chemin de vie, l’espérance de la gloire, et quand, dans la prière, nous rejoignons le Christ, nous lui redisons loyalement, « Seigneur, à qui irions-nous ? »
Tu as les paroles de la vie éternelle, toi et personne d’autre ! Nous voyons vraiment en Lui la Tête du Corps qu’est l’Église, mais la manière dont grandit son Corps sur la terre nous déconcerte parfois, et nous déçoit souvent.
Nous voudrions une Église rayonnante : nous la voyons inquiète et minoritaire. Nous l’aimerions sans rides : et elle est prise, elle aussi, dans les remous de l’histoire.
Nous la souhaiterions hardie : or elle avance au pas des pécheurs que nous sommes.
Est-ce l’Église que tu voulais, Seigneur, ou devons-nous en attendre une autre ?
Il n’y a pas d’autre Christ ; il n’y aura pas d’autre Église.
Le Salut est là, offert par Dieu en visage d’homme, en langage d’hommes. Mais Dieu nous surprend toujours par sa merveilleuse obstination à passer par l’histoire, à œuvrer dans l’histoire.
Il nous faut accepter que Le Christ ne vienne pas seulement pour bénir nos initiatives, qu’il ne soit pas seulement la conclusion de nos raisonnements, et ne parle pas forcément dans le sens de nos certitudes.
Il vient chez nous avec une parole toute nouvelle, qui commente notre histoire, qui l’éclaire, lui donne sens et l’oriente définitivement.
Aujourd’hui comme au temps du Baptiste, nous ne pouvons comprendre ce que Le Christ fait dans le monde ou en nous que sur la base de sa parole.
Il nous faut croire que Le Christ est l’avenir absolu du monde, même si son message ne nous met pas dans le monde en position de force, car la position du Chrétien dans ce monde est celle du service, qui est l’avenir de notre communauté, même s’il faut pour cela traverser le désert.
Il nous faut redire avec conviction que Le Christ, aujourd’hui encore, est « force de salut » pour tout homme et pour le monde en marche, même si sa force ouvre un chemin de douceur et de pardon.
Mais le monde attend un signe visible de cette présence du Christ, et ce signe, ce sera notre unité et le réalisme de notre action.
Le signe que Le Christ est venu et qu’il vient, c’est qu’on s’occupe de tous les pauvres pour leur porter une bonne nouvelle de joie, c’est que la maladie et la souffrance reculent, c’est que la lumière est proposée à tous ceux qui tâtonnent, c’est que toutes les barrières sont abaissées, celles des nations comme celles des classes sociales, et que tous les chrétiens, indistinctement, se retrouvent frères autour de la même Eucharistie.
Il est bon pour nous que Dieu soit toujours autre, même quand il se fait tout proche, que Dieu reste libre, pour être le garant de notre liberté.
Il est Celui qui vient, librement, souverainement, Divinement. Nous le guettons ici, il viendra par là. Et c’est par-là qu’est le Salut.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/I_19
Abbé Johannes VILAR (Köln, Allemagne).
«Parmi les hommes, il n'en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste».
Aujourd'hui comme le dimanche précédent, l'Église nous présente la figure de Jean-Baptiste.
Il avait de nombreux disciples et enseignait une doctrine claire et adaptée: pour les publicains, pour les soldats, pour les pharisiens et les saducéens…
Tout son effort est de préparer la vie publique du Messie. D'abord, il envoya Jean et André, aujourd'hui il en envoie d'autres pour faire sa connaissance.
Ils arrivent avec une question sur les lèvres: «Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre?» (Mt 11,3).
Jean savait bien qui était Jésus. Lui-même en témoigne: «Je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'a dit: ‘Celui sur qui tu verras L'Esprit descendre et demeurer, c'est Lui qui Baptise dans L'Esprit Saint’» (Jn 1,33). Jésus répond par des actes: les aveugles voient, les boiteux marchent…
Jean avait un caractère ferme dans ses mœurs et dans son maintien de la Vérité, ce qui lui dut la prison et le martyre. Même en prison, il parle efficacement avec Hérode.
Jean nous enseigne à concilier fermeté de caractère et humilité: «Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales» (Jn 1,27); «il faut qu'Il grandisse et que moi je diminue» (Jn 3,30); il se réjouit de ce que Jésus Christ Baptise davantage que lui, car il se considère seulement comme "ami de l'époux" (cf. Jn 3,26).
En un mot, Jean nous enseigne à prendre au sérieux notre mission sur la terre: être des Chrétiens cohérents, qui se savent et agissent comme fils de Dieu.
Demandons-nous: —Comment Marie et Joseph devaient-ils se préparer à la naissance de Jésus? Comment Jean a-t-il préparé les enseignements de Jésus?
Comment nous préparons-nous pour le commémorer et pour la seconde venue du Seigneur à la fin des temps?
Car, comme saint Cyrile de Jérusalem le disait, «nous annonçons la venue du Christ, non seulement la première, mais aussi la seconde, beaucoup plus glorieuse.
Car l'une a été imprégnée de souffrances, mais l'autre apportera le diadème de la Divine Gloire».
Commentaire sur l’Évangile du jour tiré des Révélations de Jésus à Maria Valtorta.
Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 4, chapitre 129 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…
"Es-tu le Messie?" demandent les envoyés du Baptiste.
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2004/04-129.htm
"Que vouliez-vous me demander ?" demande Jésus après les échanges de salutations avec les deux austères personnages.
"Parle, Manaën, toi qui sais tout, et Lui es plus attaché" dit l'un des deux.
"Voici, Maître. Tu dois être indulgent si, par trop d'amour, les disciples arrivent à se méfier de Celui qu'ils croient opposés à leur maître ou désireux de le supplanter.
C'est ce que font les tiens et de même ceux de Jean.
C'est une jalousie compréhensible qui montre tout l'amour des disciples pour leurs maîtres.
Quant à moi,...je suis impartial, et eux qui sont avec moi peuvent le dire, car je te connais et je connais Jean; et je vous aime avec justice, au point que t'aimant Toi, pour ce que tu es, j'ai préféré faire le sacrifice de rester près de Jean parce que je le vénère, lui aussi, pour ce qu'il est, et actuellement parce qu'il est plus en danger que Toi.
Maintenant, à cause de cet amour qu'attisent par leur rancœur les pharisiens, eux sont arrivés à douter que tu es le Messie.
Et ils l'ont avoué à Jean, croyant lui faire plaisir en lui disant : "Pour nous, c'est toi qui es le Messie. Il ne peut y avoir quelqu'un de plus saint que toi".
Jean a commencé par leur faire des reproches en les appelant blasphémateurs et puis, après les reproches, avec plus de douceur, il leur a expliqué tout ce qui te désigne comme le vrai Messie.
Enfin, voyant qu'ils n'étaient pas encore persuadés, il a pris deux d'entre eux, ceux-ci, et leur a dit :
"Allez le trouver et dites-lui en mon nom : 'Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ?' ".
Il n'a pas envoyé les disciples autrefois bergers, car eux croient et il n'aurait servi à rien de les envoyer.
Mais il a choisi parmi ceux qui doutent pour qu'ils t'approchent et que leurs paroles dissipent les doutes de ceux qui sont comme eux.
Je les ai accompagnés pour pouvoir te voir. J'ai parlé. Toi, maintenant, apaise leurs doutes."
"Mais ne nous crois pas hostiles, Maître ! Les paroles de Manaën pourraient te le faire penser. Nous... nous... Nous connaissons depuis des années le Baptiste et nous l'avons toujours vu saint, pénitent, inspiré.
Toi... nous ne te connaissons que par les paroles d'autrui. Et tu sais ce qu'est la parole des hommes... Elle crée et détruit renommée et louange par le contraste entre ceux qui exaltent et ceux qui dénigrent, comme un nuage se forme et se dissipe par l'effet de deux vents contraires."
"Je sais, je sais. Je lis dans votre esprit, et vos yeux lisent la vérité dans ce qui vous entoure, de même que vos oreilles ont entendu mon entretien avec la veuve. Cela suffirait pour vous persuader.
Mais je vous dis : observez ce qui m'entoure. Ici, il n'y a pas de riches ni de jouisseurs, il n'y a pas de personnes scandaleuses.
Mais des pauvres, des malades, des israélites honnêtes qui veulent connaître la Parole de Dieu. Et rien d'autre.
Celui-ci, celui-là, cette femme, et puis cette fillette, et ce vieillard sont venus ici malades et maintenant ils sont en bonne santé.
Interrogez-les et ils vous diront ce qu:ils avaient et comment je les ai guéris, et comme ils sont maintenant.
Faites, faites. Moi, pendant ce temps, je parle avec Manaën" et Jésus va se retirer.
"Non, Maître. Nous ne doutons pas de tes paroles. Donne-nous seulement une réponse à apporter à Jean, pour qu'il voie que nous sommes venus et pour qu'il puisse se baser sur elle pour persuader nos compagnons."
"Allez rapporter ceci à Jean : "Les sourds entendent, cette fillette était sourde et muette, Les muets parlent, et cet homme était muet de naissance. Les aveugles voient".
Homme, viens ici. Dis-leur ce que tu avais» dit Jésus en prenant un miraculé par le bras.
Celui-ci dit : "Je suis maçon, et il m'est tombé sur la figure un seau plein de chaux vive. Elle m'a brûlé les yeux. Depuis quatre ans j'étais dans les ténèbres.
Le Messie a humecté mes yeux desséchés avec sa salive et ils sont redevenus plus frais que quand j'avais vingt ans. Qu'il en soit béni."
Jésus reprend : "Et avec les aveugles, les sourds, les muets guéris, se redressent les boiteux et courent les estropiés.
Voilà ce vieillard qui était tout à l'heure déformé et qui maintenant est droit comme un palmier du désert et agile comme une gazelle.
Se guérissent les maladies les plus graves.
Toi, femme, qu'avais-tu ?"
"Un mal au sein pour avoir trop donné de lait à des bouches voraces et le mal, avec le sein, me rongeait la vie.
Maintenant, regardez" et elle entrouvre son vêtement, montrant son sein intact et elle ajoute : "Ce n'était qu'une plaie et ma tunique encore couverte de pus le montre.
Maintenant je m'en vais à la maison mettre un vêtement propre. Je suis forte et heureuse. Alors que seulement hier j'étais mourante, amenée ici par des gens charitables, et si malheureuse... à cause des enfants qui allaient être sans mère. Louange éternelle au Sauveur !"
"Vous entendez ? Et vous pouvez interroger le chef de la synagogue de cette ville sur la résurrection de sa fille (Luc 8 40-56) et, en allant à Jéricho, passez par Naïm.
Informez-vous au sujet du jeune homme (Luc 7 11-17) ressuscité en présence de toute la ville et au moment où on allait le mettre au tombeau.
Vous pourrez ainsi rapporter que les morts ressuscitent. Que beaucoup de lépreux sont guéris, vous pouvez le savoir dans de nombreuses localités d'Israël, mais si vous voulez aller à Sicaminon, cherchez-en parmi les disciples et vous en trouverez plusieurs.
Dites donc à Jean que les lépreux sont purifiés. Et dites, puisque vous le voyez, que la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.
Et bienheureux celui qui ne sera pas scandalisé à mon sujet. Dites cela à Jean.
Et dites-lui que je le bénis avec tout mon amour."
(Vous retrouvez la suite de l’Évangile du jour dans le lien en haut de ce passage).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.com/2019-12-15/Es-tu-celui-qui-doit-venir
Stance
Il est au milieu de vous,
celui que vous ne connaissez pas ;
préparez le chemin du Seigneur,
écoutez sa voix, amis de l'Époux,
pour que votre joie soit parfaite.
R/Réjouissez-vous dans le Seigneur !
Réjouissez-vous, car il est proche !
Ta complaisance, Seigneur, est pour la terre,
tu fais revenir les captifs de Jacob.
N'est-ce pas toi qui reviens nous vivifier ?
Et ton peuple en toi se réjouit.
Justice marchera devant lui,
et paix sur la trace de ses pas.
HYMNE : DEBOUT ! LE SEIGNEUR VIENT !
Debout ! Le Seigneur vient !
Une voix prophétique
A surgi du désert.
Un désir, une attente
Ont mûri nos esprits.
Préparons-nous !
Debout ! Le Seigneur vient !
La parole s’infiltre,
Elle ébranle nos cœurs.
Et voici le Royaume,
Il s’approche, il est là.
Réveillons-nous !
Debout ! Le Seigneur vient !
L’espérance nouvelle
Entre à flots dans nos vies.
Son mystère féconde
Un silence de foi.
Purifions-nous !
Debout ! Le Seigneur vient !
Bienheureux les convives
Au festin de l’amour.
Dieu lui-même s’invite
Et nous verse la joie.
Rassemblons-nous !
Le Seigneur vient !
HYMNE : Ô VIENS, JÉSUS, Ô VIENS, EMMANUEL
Ô viens, Jésus, ô viens, Emmanuel,
Nous dévoiler le monde fraternel
Où ton amour, plus fort que la mort,
Nous régénère au sein d’un même corps.
R/ Chantez, chantez, il vient à notre appel
combler nos cœurs, Emmanuel.
Ô viens, Berger que Dieu nous a promis,
Entends au loin ton peuple qui gémit ;
Dans la violence il vit son exil,
De ses souffrances quand renaîtra-t-il ?
Ô viens, Jésus, et dans la chair blessée,
Fleuris pour nous, racine de Jessé ;
Près de l’eau vive, l’arbre planté
Soulève jusqu’à Dieu le monde entier.
Ô viens, Jésus, tracer notre chemin,
Visite-nous, Étoile du matin,
Du fond de nos regards fais monter
L’éclat soudain du jour d’éternité.
HYMNE : VOICI LE TEMPS DU LONG DÉSIR
Voici le temps du long désir
Où l’homme apprend son indigence,
Chemin creusé pour accueillir
Celui qui vient combler les pauvres.
Pourquoi l’absence dans la nuit,
Le poids du doute et nos blessures,
Sinon pour mieux crier vers lui,
Pour mieux tenir dans l’espérance ?
Et si nos mains, pour t’appeler,
Sont trop fermées sur leurs richesses,
Seigneur Jésus, dépouille-les
Pour les ouvrir à ta rencontre.
L’amour en nous devancera
Le temps nouveau que cherche l’homme ;
Vainqueur du mal, tu nous diras
Je suis présent dans votre attente.
Méditation du jour sur la Fête de Gaudete.
Si le Bien-aimé, l’Amour, le plus grand Don de ma vie, m’est proche, si je peux être convaincu que Celui qui m’aime est proche de moi, même dans les situations de tribulation, la Joie demeure au fond de mon cœur, une Joie plus grande que toutes les souffrances.
L’apôtre peut dire « gaudete » parce que Le Seigneur est proche de chacun de nous. Ainsi cet impératif est en réalité une invitation à percevoir la présence du Seigneur près de nous.
La Joie Chrétienne jaillit donc de cette certitude : Dieu est proche, il est avec moi, il est avec nous, dans la joie et dans la douleur, dans la santé et dans la maladie, comme un ami et un époux fidèle.
Et cette Joie demeure aussi dans l’épreuve, dans la souffrance même, et elle ne reste pas à la surface, mais au plus profond de la personne qui se confie à Dieu et met en Lui sa confiance.
Et cette proximité n’est pas une question d’espace et de temps, mais une question d’Amour : l’Amour rapproche !!!
Pape Benoît XVI.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Tu le vois, Seigneur, ton peuple se prépare à célébrer la naissance de Ton Fils ; dirige notre joie vers la joie d'un si grand mystère, pour que nous fêtions notre Salut avec un cœur vraiment nouveau.
Parole de Dieu : (Rm 13, 11-12)… (Office des Laudes).
C’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil. Car le Salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants.
La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la Lumière.
Parole de Dieu : (Ph 4, 4-5)… (Office des Vêpres).
Soyez toujours dans la Joie du Seigneur ; laissez-moi vous le redire : soyez dans la joie. Que votre sérénité soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche.
Date de dernière mise à jour : 11/12/2022
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