Eucharistie du Vendredi 28 Décembre 2018 : L’Église Célèbre la Fête des Saints Innocents, Martyrs, massacrés par Hérode (Ier s.).

Eucharistie du Vendredi 28 Décembre 2018 : L’Église Célèbre la Fête des Saints Innocents, Martyrs, massacrés par Hérode (Ier s.).

Fête de Saint Gaspard (Gaspare) del Bufalo, Prêtre et Fondateur des « Missionnaires du Précieux Sang » (1786-1837).
Fête de Saint François de Sales, Évêque et Docteur de l'Église, Co-Fondateur de l’Ordre de la Visitation (1567-1622).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Première lettre de saint Jean 1,5-10.2,1-2… Psaume 124(123),2-3.4-5.6a.7bc-8… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 2,13-18.
Commentaire de Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), Carmélite, Martyre, Co-Patronne de l'Europe.
Autre commentaire d’Eusèbe le Gallican (5e siècle), Moine, puis Évêque.
Autre commentaire du Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), Cardinal, Théologien, Fondateur de l'Oratoire en Angleterre.
Autre commentaire de Saint Cyprien (v. 200-258), Évêque de Carthage et martyr.
Autre commentaire de Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), Moine et Évêque.
HOMÉLIE DE SAINT QUODVULTDEUS AUX CATÉCHUMÈNES, SUR LE SYMBOLE : Enfants et témoins du Christ.
Autre commentaire de l’Abbé Joan Pere PULIDO i Gutiérrez (El Papiol, Barcelona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Chant, Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Les saints innocents 11

Vendredi 28 Décembre 2018 : Fête des Saints Innocents, Martyrs, massacrés par Hérode (Ier s.).
Pour voir leur vie et en découvrir davantage sur eux, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Les Saints Innocents.

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Vendredi 28 Décembre 2018 : Fête de Saint Gaspard (Gaspare) del Bufalo, Prêtre et Fondateur des « Missionnaires du Précieux Sang » (1786-1837).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Gaspard (Gaspare) del Bufalo.

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Vendredi 28 Décembre 2018 : Fête de Saint François de Sales, Évêque et Docteur de l'Église, Co-Fondateur de l’Ordre de la Visitation (1567-1622).
À Lyon, en 1622, la naissance au Ciel de Saint
François de Sales, Évêque de Genève, dont la mémoire est célébrée au jour anniversaire du transfert de son corps de Lyon à Annecy, le 24 Janvier 1623.
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » en date du 24 Janvier, ou sur le lien suivant :
Saint François de Sales.

LITURGIE DE LA PAROLE.

Première lettre de saint Jean 1,5-10.2,1-2.
Voici le message que Jésus Christ nous a fait entendre et que nous vous annonçons : Dieu est lumière, il n'y a pas de ténèbres en lui.
Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, alors que nous marchons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs, nous n'agissons pas selon la vérité ;
mais, si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché.
Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n'est pas en nous.
Si nous reconnaissons nos péchés, lui qui est fidèle et juste nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout ce qui nous oppose à lui.
Si nous disons que nous ne sommes pas pécheurs, nous faisons de lui un menteur et sa parole n'est pas en nous.
Mes petits enfants, je vous écris pour que vous évitiez le péché. Mais, si l'un de nous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père : Jésus Christ, le Juste.
Il est la victime offerte pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais encore pour ceux du monde entier.

 

Psaume 124(123),2-3.4-5.6a.7bc-8.
Sans le Seigneur qui était pour nous
quand des hommes nous assaillirent,
alors ils nous avalaient tout vivants,
dans le feu de leur colère.

Alors le flot passait sur nous,
le torrent nous submergeait ;
alors nous étions submergés
par les flots en furie.

Béni soit le Seigneur !
le filet s'est rompu :
nous avons échappé.
Notre secours est le nom du Seigneur
qui a fait le ciel et la terre.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 2,13-18.
Après la visite des mages à Bethléem, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr. »
Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte,
où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète : D'Égypte, j'ai appelé mon fils.
Alors Hérode, voyant que les mages l'avaient trompé, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d'après la date qu'il s'était fait préciser par les mages.
Alors s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Jérémie :
Un cri s'élève dans Rama, des pleurs et une longue plainte : c'est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas qu'on la console, car ils ne sont plus.

 

Commentaire du jour.
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), Carmélite, Martyre, Co-Patronne de l'Europe.
Méditation pour le 6 Janvier 1941 (trad. Source cachée, p. 271)

Les Saints Innocents, pauvres comme Le Christ pauvre

Non loin d'Étienne, le premier des Martyrs, se tiennent les « flores martyrum », les fleurs des Martyrs, les tendres bourgeons arrachés avant d'être mûrs pour s'offrir eux-mêmes.
Selon une pieuse tradition, la grâce a devancé le développement naturel de ces enfants innocents et leur a donné la compréhension de ce qui leur arrivait afin de les rendre capables d'un don libre d'eux-mêmes et de leur assurer la récompense réservée aux Martyrs.

Mais même ainsi, ils ne ressemblent guère au confesseur de la Foi parvenu à l'âge d'homme qui s'engage avec un courage héroïque pour la cause du Christ. Livrés sans défense, ils ressemblent bien plus aux « agneaux conduits à l'abattoir » (Is 53,7 ; Ac 8,32). 

C'est ainsi qu'ils sont l'image de la plus extrême pauvreté. Ils ne possèdent nul autre bien que leur vie.
Et maintenant elle leur est prise aussi et cela s'accomplit sans qu'ils résistent.
Ils entourent la crèche pour nous montrer de quelle nature est la myrrhe que nous devons offrir à l'Enfant divin : celui qui veut lui appartenir totalement doit se livrer à Lui dans un total dessaisissement de soi-même et s'abandonner au bon vouloir divin comme ces enfants.

 

Commentaire du jour.
Eusèbe le Gallican (5e siècle), Moine, puis Évêque.
Sermon 219 ; PL 39, 2150 (trad. Solesmes, Lectionnaire, t. 1, p. 1097 rev.)

« Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? » (Mt 2,2)

Le roi traître Hérode, trompé par les mages, envoie ses sbires à Bethléem et dans tous les environs pour tuer les enfants de moins de deux ans...
Mais tu n'as donc rien obtenu, barbare cruel et arrogant : tu peux faire des Martyrs, tu ne peux pas trouver Le Christ.
Ce tyran malheureux croyait que l'avènement du Seigneur Notre Sauveur le renverserait de son trône royal.
Mais il n'en est pas ainsi. Le Christ n'était pas venu pour usurper la gloire d'autrui, mais pour nous faire don de la sienne.
Il n'était pas venu pour s'emparer d'un royaume terrestre, mais pour accorder le Royaume des Cieux.
Il n'était pas venu pour voler des dignités, mais pour souffrir des injures et des sévices.
Il n'était pas venu pour préparer sa tête sacrée à un diadème de pierreries, mais à une couronne d'épines.
Il n'était pas venu pour siéger glorieusement au-dessus des sceptres, mais pour être bafoué et crucifié.

À la naissance du Seigneur, « Hérode a été troublé et tout Jérusalem avec lui » (Mt 2,3). Quoi d'étonnant, si l'impiété est troublée par la naissance de la Bonté ?
Voici qu'un homme en armes s'effraie de celui qui est couché dans une mangeoire, un roi orgueilleux tremble devant l'humble, celui qui est revêtu de pourpre redoute le tout-petit enveloppé de langes...
Il feignait de vouloir adorer celui qu'il cherchait à faire périr (Mt 2,8). Mais la Vérité ne craint pas les embûches du mensonge...
La traîtrise ne peut pas trouver Le Christ, car ce n'est pas par la cruauté mais par la Foi que l'on doit chercher Dieu, qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen.

 

Commentaire du jour.
Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), Cardinal, Théologien, Fondateur de l'Oratoire en Angleterre.
Sermon « The Mind of Little Children » ; PPS II,6

« Martyrs incapables de confesser le Nom de Ton Fils et pourtant glorifiés par sa naissance » (Postcommunion)

Il est bien juste que nous célébrions la mort de ces Saints Innocents, car elle était sainte. Quand les événements nous rapprochent du Christ, quand nous souffrons pour Le Christ, c'est sûrement un privilège inexprimable –- quelle que soit la souffrance, même si sur le moment nous ne sommes pas conscients de souffrir pour Lui.
Les petits enfants que Jésus a pris dans ses bras ne pouvaient pas non plus comprendre sur le moment de quelle admirable condescendance ils étaient l'objet, mais cette Bénédiction du Seigneur n'était-elle pas un réel privilège ?
Pareillement, ce massacre des enfants de Bethléem tient lieu pour eux de Sacrement ; c'était le gage de l'Amour du Fils de Dieu envers ceux qui ont subi cette souffrance.
Tous ceux qui l'ont approché ont souffert plus ou moins, du fait même de ce contact, comme si émanait de Lui une force secrète qui purifie et qui sanctifie les âmes à travers les peines de ce monde. Tel a été le cas des Saints Innocents.

Vraiment, la présence même de Jésus tient lieu de Sacrement : tous ses actes, tous ses regards, toutes ses paroles communiquent la grâce à ceux qui acceptent de les recevoir — et combien plus à ceux qui acceptent de devenir ses disciples.
Dès les débuts de l'Église donc, un tel Martyre a été considéré comme une forme du Baptême, un vrai Baptême de sang, qui a la même efficacité Sacramentelle que l'eau qui régénère.
Nous sommes donc invités à considérer ces petits enfants comme des Martyrs et à profiter du témoignage de leur innocence.

 

Commentaire du jour.
Saint Cyprien (v. 200-258), Évêque de Carthage et martyr.
Lettre 58

« Le serviteur n'est pas au-dessus de son maître »

L’apôtre Jean écrit : « Celui qui dit qu'il demeure dans Le Christ doit marcher lui-même dans la voie où Lui, Jésus, a marché » (1Jn 2,6) ; et Saint Paul : « Nous sommes enfants de Dieu ; puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers, héritiers avec Le Christ, si nous souffrons avec Lui pour être avec Lui dans la Gloire » (Rm 8,16s)…
Frères très chers, imitons Abel le juste qui a inauguré le Martyre en subissant le premier la mort pour la justice (Gn 4,8)...; imitons les trois jeunes gens, Ananias, Azarias, Misaël, qui…ont vaincu un roi par la vaillance de leur Foi (Dn 3)…
Les prophètes à qui L'Esprit-Saint avait donné la connaissance de l'avenir et les apôtres que Le Seigneur avait choisis, est-ce que ces justes ne nous apprennent pas, en se laissant mettre à mort, à mourir à notre tour pour la Justice ?

La naissance du Christ a été marquée aussitôt par le Martyre des enfants de moins de deux ans, à cause de son Nom ; incapables de combattre, ils ont réussi à conquérir la couronne.
Pour que ce soit bien clair que ceux que l’on tue pour Le Christ sont innocents, des enfants innocents ont été mis à mort pour son Nom…
Combien il serait grave pour un serviteur portant le nom de Chrétien de ne pas vouloir souffrir quand son maître, Le Christ, a souffert le premier…!
Le Fils de Dieu a souffert pour faire de nous des enfants de Dieu, et les enfants des hommes ne veulent pas souffrir pour continuer d'être enfants de Dieu…?
Le maître du monde nous le rappelle : « Si le monde a de la haine contre vous, souvenez-vous qu'il en a eu contre moi d'abord. Si vous apparteniez au monde, le monde vous aimerait, car vous seriez à lui. Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis et tirés du monde… Souvenez-vous de la Parole que je vous ai dite : Le serviteur n'est pas au-dessus de son maître » (Jn 15,18-20)…

Lorsque nous soutenons le combat de la Foi, Dieu nous regarde, ses anges nous regardent, le Christ nous regarde.
Quelle gloire, quelle chance d’avoir Dieu comme président de l’épreuve et Le Christ pour juge lorsque nous sommes couronnés !
Armons-nous donc, frères très chers, de toutes nos forces, préparons-nous à la lutte avec une âme sans tache, une Foi entière, un courage généreux.

 

Commentaire du jour.
Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), Moine et Évêque.
Sermon sur la Nativité du Christ ; PG 46,1128s (trad. coll. Icthus, vol. 8, p. 170).

Aujourd'hui commence le mystère de la Passion

« A la nouvelle de la naissance du Sauveur, Hérode devint soucieux, et tout Jérusalem avec lui » (Mt 2,3)...
C'est le mystère de la Passion que figurait déjà la myrrhe des mages ; on fait massacrer sans pitié des nouveau-nés...
Que signifie cette tuerie d'enfants ? Pourquoi oser un crime si horrible ? « C'est que, disent Hérode et ses conseillers, un signe étrange a paru dans le Ciel ; il assure aux mages la venue d'un autre roi. »
Comprends-tu, Hérode, ce que sont ces signes avant-coureurs ?... Si Jésus est maître des astres, n'est-il pas à l'abri de tes attaques ? Tu crois avoir le pouvoir de faire vivre ou mourir, mais tu n'as rien à craindre de quelqu'un de si doux. Dieu le soumet à ta puissance ; pourquoi conspirer contre lui ?...
Mais laissons là le deuil, « la plainte amère de Rachel qui pleure ses enfants » — car aujourd'hui le Soleil de Justice (Ml 3,20) dissipe les ténèbres du mal et répand sa lumière sur toute la nature, Lui qui assume notre nature humaine...
En cette Fête de la Nativité « les portes de la mort sont fracassées, les barres de fer sont brisées » (Ps 107,16) ; aujourd'hui, « s'ouvrent les portes de la Justice » (Ps 118,19)...
Car par un homme, Adam, est venue la mort ; aujourd'hui par un homme vient le Salut (Rm 5,18)...
Après l'arbre du péché se dresse l'arbre de la Bonté, La Croix... Aujourd'hui commence le mystère de la Passion.

 

HOMÉLIE DE SAINT QUODVULTDEUS

AUX CATÉCHUMÈNES, SUR LE SYMBOLE

Enfants et témoins du Christ

Un petit enfant vient de naître : c’est le grand Roi. ~ Les mages arrivent d’un lointain pays. Ils viennent adorer celui qui est encore couché dans la crèche, mais qui règne au Ciel et sur Terre.
Quand les mages annoncent la naissance du Roi, Hérode est pris d’inquiétude ; pour ne pas perdre son trône, il veut le tuer, alors que, s’il avait cru en Lui, il aurait été ici-bas en sécurité, et dans la vraie Vie, il aurait régné sans fin.
Pourquoi as-tu peur, Hérode, en apprenant la naissance du Roi ? Il ne vient pas pour te détrôner, mais pour triompher du diable.
Et comme tu ne comprends pas cela, tu es inquiet et tu entres en fureur ; et afin de perdre le seul enfant que tu recherches, tu es assez cruel pour en faire mourir un si grand nombre.

Tu ne recules ni devant l’amour des mères éplorées, ni devant le deuil des pères pleurant leurs fils, ni devant les hurlements et les gémissements des tout-petits.
Tu assassines ces faibles corps parce que la peur assassine ton cœur. Et tu t’imagines, si tu réalises tes désirs, que tu pourras vivre longtemps, alors que c’est la Vie elle-même que tu cherches à détruire.
Celui qui est la source de la Grâce, à la fois petit et grand, qui est couché dans la crèche, épouvante ton trône.
Il agit par toi, sans que tu connaisses ses desseins, et il délivre les âmes de la captivité du diable. Il accueille les fils de ses ennemis et les adopte pour ses enfants.
Ces tout-petits meurent pour Le Christ sans le savoir, les parents pleurent la mort de ces Martyrs ; et ceux qui ne parlent pas encore, Le Christ les rend capables d’être ses témoins.

Voilà comment il règne, Lui qui était venu régner ainsi. Voici que déjà le libérateur accomplit la libération et que le Sauveur apporte le Salut.
Mais toi, Hérode, ignorant tout cela, tu es inquiet et tu entres en fureur ; et tandis que tu t’irrites contre un petit enfant, tu lui rends déjà hommage, mais tu l’ignores.
Qu’il est grand, le don de la Grâce ! Par quels mérites ces enfants ont-ils obtenu d’être ainsi des vainqueurs ?
Ils ne parlent pas encore, et ils confessent Le Christ. Leurs corps sont encore incapables d’engager la lutte, et ils remportent déjà la palme de la victoire.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/V_53
Abbé Joan Pere PULIDO i Gutiérrez (El Papiol, Barcelona, Espagne).

Joseph se leva; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte.

Aujourd'hui, nous célébrons la Fête des Saints Innocents, Martyrs.
Plongés dans les Célébrations de Noël, nous ne pouvons pas ignorer le message que la liturgie veut nous transmette pour définir, encore plus, la Bonne Nouvelle de la naissance de Jésus, avec deux précisions très claires.
Tout d'abord, la prédisposition de Saint Joseph à participer dans le dessein créateur et salvifique de Dieu, en acceptant sa Volonté.
Et puis, le mal, l'injustice que, bien souvent, nous rencontrons dans notre vie, réalisés dans ces enfants innocents morts en Martyrs. Tout cela nous demande une attitude et une réponse personnelle et sociale.
Saint Joseph nous offre un témoignage très clair de réponse décidée à l'appel de Dieu. Nous nous identifions à lui quand nous devons prendre des décisions dans les moments difficiles de notre vie et de notre Foi: «Joseph se leva; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte» (Mt 2:14).
Notre Foi en Dieu implique notre vie toute entière. Elle fait que nous nous levons, c'est à dire, qu'elle nous rend attentifs aux choses qui se déroulent autour de nous, parce que —souvent— c'est à partir d'elles que Dieu nous parle.
Elle nous fait prendre l'Enfant et sa mère, c'est-à-dire que Dieu se rend proche de nous, Il devient notre compagnon de route, renforçant notre Foi, notre Espérance et notre Charité.
Et elle nous fait nous retirer dans la nuit en Égypte, c'est à dire, nous invite à ne pas avoir peur face à notre propre vie, qui souvent, se remplit de nuits difficiles à illuminer.
Aujourd'hui, ces enfants Martyrs ont aussi des noms concrets d'enfants, de jeunes gens, de couples, de personnes âgées, d'immigrants, de malades... qui demandent la réponse de notre Charité.
Ainsi le dit Jean Paul II: «En effet, à notre époque, nombreux sont les besoins qui interpellent la sensibilité Chrétienne.
C'est l'heure d'une nouvelle imagination de la Charité qui se déploierait non seulement à travers les secours prodigués avec efficacité, mais aussi dans la capacité de se faire proche, d'être solidaire de ceux qui souffrent, de manière que le geste d'aide soit ressenti non comme une aumône humiliante, mais comme un partage fraternel».
Que la nouvelle Lumière, claire et forte de Dieu devenu Enfant remplisse nos vies et consolide davantage notre Foi, notre Espérance et notre Charité.

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://us3.campaign-archive.com/?e=b033ba685c&u=bbaf519c73482457368060b5b&id=94330720a1

 

CHANT.
R/ Où donc est ta victoire,
Dieu caché,
Quand tombe sous le glaive
L’Homme innocent ?

Dans la force de pardonner
Au bras qui verse le sang !
Car nous savons déjà
De quel amour tu nous aimes.

 

HYMNE : POURQUOI CE LOURD SILENCE

Pourquoi ce lourd silence,
Dieu caché,
Quand tombent sous le glaive 
Les innocents ?
Ta Parole n'est proférée
Que par les cris d'un enfant ;
Un jour il nous dira
De quel amour tu nous aimes.

Il vient parmi les hommes,
Dieu caché,
Pour mettre enfin le glaive
A son fourreau.
Mais le prix qu'il devra livrer,
C'est tout son corps au bourreau :
Le monde alors verra
De quel amour tu nous aimes.

Où donc est ta victoire,
Dieu caché,
Quand tombe sous le glaive
L'Homme innocent ?
Dans la force de pardonner
Au bras qui verse le sang !
Car nous savons déjà
De quel amour tu nous aimes. 

 

HYMNE : L'ENFANT JUIF, L'ENFANT CAPTIF

L'enfant juif, 
L'enfant captif, 
Dans la nuit succombe. 
Il est mort 
Sous l'étoile d'or. 
Écoutez pleurer Rachel 
Au lendemain de Noël, 
Souvenez-vous de ses fils 
Traqués dans l'ombre.

L'Enfant Dieu 
Est l'un d'entre eux, 
Et les hommes tremblent. 
Son amour 
Les a pris de court. 
À quoi sert de supplicier 
Les innocents par milliers, 
Quand le Royaume est à ceux 
Qui leur ressemblent ?

Le vrai Roi 
Se heurte aux lois, 
Aux puissants du monde. 
Quel péril 
Leur annonce-t-il ? 
Il vient rendre aux opprimés 
La liberté bafouée, 
Nous dresserons une croix 
Pour lui répondre.

L'Enfant né 
Pour nous sauver 
Rougira la terre : 
Sang précieux 
De l'Agneau de Dieu. 
L'Innocent nous purifie, 
Sa mort fait sourdre la vie, 
Et le pécheur pardonné 
Retourne au Père.

 

HYMNE : À PLEINE VOIX CHANTONS POUR DIEU

À pleine voix chantons pour Dieu 
Nos chants de joie, nos chants de fête ! 
Dieu est présent dans un enfant : 
Sa gloire habite notre terre ! 
À pleine voix chantons pour Dieu 
Nos chants de joie, nos chants de fête ! 

Ne pensons pas que Dieu se tait 
Quand il se dit par sa naissance ! 
Dieu est ici et tout est dit 
Cherchons où lève sa semence ! 
Ne pensons pas que Dieu se tait 
Quand il se dit par sa naissance ! 

Ne marchons plus à perdre cœur 
Par des chemins sans espérance ! 
Dieu va sauver le monde entier 
En se chargeant de nos souffrances. 
Ne marchons plus à perdre cœur 
Par des chemins sans espérance ! 

Rien ne pourra nous séparer 
De l’amitié que Dieu nous porte ! 
Par Jésus Christ et dans l’Esprit 
Cette assurance est la plus forte : 
Rien ne pourra nous séparer 
De l’amitié que Dieu nous porte ! 

Pour annoncer les temps nouveaux, 
Prenons le pain de sa tendresse ! 
Vienne le Jour de son retour : 
Que tous les hommes le connaissent !
Pour annoncer les temps nouveaux,
Prenons le pain de sa tendresse !

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Puisqu'en ce jour, Seigneur, les saints Innocents ont annoncé ta Gloire, non point par la parole, mais par leur seule mort ; fais que notre vie tout entière témoigne de la Foi que notre bouche proclame.

 

Parole de Dieu : (Ap 14, 4b-5)… (Office des Laudes).
Ils ont été rachetés du milieu des hommes pour être offerts les premiers à Dieu et à l’Agneau. Ils n’ont jamais proféré de mensonge ; ils sont irréprochables.

 

Parole de Dieu : (Ep 2, 3b-5)… (Office des Vêpres).
Nous étions, de nous-mêmes, voués à la colère comme tous les autres. Mais Dieu est riche en Miséricorde ; à cause du grand Amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts à cause de nos fautes, il nous a fait revivre avec Le Christ : c’est bien par Grâce que vous êtes sauvés.

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