Eucharistie du Dimanche 10 Décembre 2017 : L’Église Célèbre la Fête du 2ème Dimanche de l’Avent (Année B).

Eucharistie du Dimanche 10 Décembre 2017 : L’Église Célèbre la Fête du 2ème Dimanche de l’Avent (Année B).

L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Notre Dame de Lorette, Translation de la maison de la Sainte Vierge de Nazareth en Dalmatie et de Dalmatie à Lorette. 1294.

(Mais la Célébration du Deuxième Dimanche de l’Avent a la préséance sur la mémoire de la Fête de Notre Dame de Lorette).

Fête de Sainte Eulalie, Vierge et martyre à Mérida († 304).
Fête du Bienheureux Marcantonio Durando, Prêtre Lazariste et Fondateur de l’Institut des Filles de la Charité et de la Compagnie de la Passion de Jésus de Nazareth (1801-1880).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre d'Isaïe 40,1-5.9-11… Psaume 85(84),9ab-10.11-12.13-14… Deuxième lettre de saint Pierre Apôtre 3,8-14… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,1-8.
Commentaire de Saint François de Sales (1567-1622), Évêque de Genève et Docteur de l'Église.
Autre commentaire (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Faust BAILO (Toronto, Canada).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Fete de notre dame de lorette

Dimanche 10 Décembre 2017 : Fête de Notre Dame de Lorette, Translation de la maison de la Sainte Vierge de Nazareth en Dalmatie et de Dalmatie à Lorette. 1294.
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Fête de Notre Dame de Lorette.

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Dimanche 10 Décembre 2017 : Fête de Sainte Eulalie, Vierge et martyre à Mérida († 304).
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Sainte Eulalie, Vierge et martyre à Mérida.

Beato marcantonio durando 2

Dimanche 10 Décembre 2017 : Fête du Bienheureux Marcantonio Durando, Prêtre Lazariste et Fondateur de l’Institut des Filles de la Charité et de la Compagnie de la Passion de Jésus de Nazareth (1801-1880).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Marcantonio Durando.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Isaïe 40,1-5.9-11.
Consolez, consolez mon peuple, – dit votre Dieu – 
parlez au cœur de Jérusalem. Proclamez que son service est accompli, que son crime est expié, qu’elle a reçu de la main du Seigneur le double pour toutes ses fautes. 
Une voix proclame : « Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ; tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu. 
Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissées ! Que les escarpements se changent en plaine, et les sommets, en large vallée ! 
Alors se révélera la gloire du Seigneur, et tout être de chair verra que la bouche du Seigneur a parlé. » 
Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Élève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : « Voici votre Dieu ! » 
Voici le Seigneur Dieu ! Il vient avec puissance ; son bras lui soumet tout. Voici le fruit de son travail avec lui, et devant lui, son ouvrage. 
Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent.

 

Psaume 85(84),9ab-10.11-12.13-14.
J'écoute : que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu'il dit, c'est la paix pour son peuple et ses fidèles.
Son salut est proche de ceux qui le craignent, 
et la gloire habitera notre terre. 

Amour et vérité se rencontrent, 
justice et paix s'embrassent ; 
la vérité germera de la terre 
et du ciel se penchera la justice. 

Le Seigneur donnera ses bienfaits, 
et notre terre donnera son fruit. 
La justice marchera devant lui, 
et ses pas traceront le chemin.

 

Deuxième lettre de saint Pierre Apôtre 3,8-14.
Bien-aimés, il est une chose qui ne doit pas vous échapper : pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour. 
Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard. Au contraire, il prend patience envers vous, car il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre, mais il veut que tous parviennent à la conversion. 
Cependant le jour du Seigneur viendra, comme un voleur. Alors les cieux disparaîtront avec fracas, les éléments embrasés seront dissous, la terre, avec tout ce qu’on a fait ici-bas, ne pourra y échapper. 
Ainsi, puisque tout cela est en voie de dissolution, vous voyez quels hommes vous devez être, en vivant dans la sainteté et la piété, 
vous qui attendez, vous qui hâtez l’avènement du jour de Dieu, ce jour où les cieux enflammés seront dissous, où les éléments embrasés seront en fusion. 
Car ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice. 
C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant cela, faites tout pour qu’on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,1-8.
Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu. 
Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. 
Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. 
Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. 
Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés. 
Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. 
Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. 
Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

 

Commentaire du jour.
Saint François de Sales (1567-1622), Évêque de Genève et Docteur de l'Église.
Sermon pour le 4e Dimanche de l'Avent

« Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route »

Lorsque le peuple d'Israël fut mené en servitude par les païens et envoyé captif parmi les Perses et les Mèdes, après une longue captivité, le bon roi Cyrus se résolut de les tirer de cette servitude et de les ramener en Terre Promise.
Avec une divine poésie, le prophète Isaïe entonna ces belles paroles : « Peuple d'Israël, consolez-vous, consolez-vous, dit le Seigneur notre Dieu ; votre consolation ne sera ni vaine ni inutile. Parlez au cœur de Jérusalem car sa malice est accomplie.
Et parce que son iniquité est arrivée à son comble, elle lui sera pardonnée. »
Et pour cela, disait ce grand prophète au peuple d'Israël, « aplanissez vos voies et redressez vos chemins » (cf 40,1s)... 

Pourquoi est-ce que Dieu dit qu'il pardonnera au peuple d'Israël leurs iniquités, parce qu'ils sont venus au comble de leur malice ?
Les anciens Pères enseignent que ces paroles peuvent s'entendre comme si Dieu disait : « Lorsqu'ils sont au plus fort de leurs afflictions, et qu'ils sentent vivement le fardeau de leurs iniquités en cet esclavage et cette servitude, après les avoir punis de leur méchanceté, je les ai regardés et j’en ai eu Compassion.
Arrivés au plus mauvais de leurs jours, je me suis contenté de ce qu'ils ont souffert ; et pour cela, maintenant leurs iniquités leur seront pardonnées...
Lorsqu'ils sont venus au comble de leur ingratitude, lorsqu'ils ne semblent plus avoir aucun souvenir ni mémoire de Dieu et de ses bienfaits, leur iniquité leur sera pardonnée »...
Quand la Providence de Dieu a voulu montrer aux hommes sa Bonté, cela a été une chose admirable, car il n'a voulu qu'aucun motif ne l'induise à le faire.
Sans être poussé d'autre cause que sa seule Bonté, il s'est communiqué à eux d'une façon tout à fait merveilleuse. 

Lorsqu'il est venu en ce monde, c'était au temps où les hommes étaient arrivés au comble de leur malice ; lorsque les lois étaient entre les mains d'Anne et de Caïphe, lorsque Hérode régnait et que Ponce Pilate présidait en Judée, ce fut en ce temps-là que Dieu est venu au monde pour nous racheter et nous délivrer de la tyrannie du péché et de la servitude de notre ennemi.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/Homelie-2eme-dim-Avent-B-la-grace-d-une-profonde-conversion.html
(Carmel).

Homélie 2e Dim. Avent (B) : la grâce d’une profonde conversion

En ce deuxième Dimanche du temps de l’Avent, la liturgie nous fait ouvrir l’Évangile selon Saint Marc, qui commence par ces mots : « Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu » (Mc 1, 1).
Et curieusement, pas un mot ne sera dit de « Jésus-Christ » dans cet Évangile.
Saint Marc annonce, puis nous laisse comme en attente, pour creuser en nous un désir

N’est-ce pas là, une des caractéristiques de ce temps de l’Avent : attendre, désirer la révélation du Fils de Dieu, sa venue dans notre chair ?
Marc reprend la parole du prophète Isaïe que nous avons entendue en première lecture et il l’applique à Jean le Baptiste qui « parut dans le désert » (Mc 1,4).
Dans le désert, Jean « proclamait un Baptême de conversion pour le pardon des péchés » (Mc 1, 4).
Quelle chose étrange ! Jean prêche dans le désert… Nous savons ce que signifie cette expression dans le langage courant…
Jean prêche dans le désert, mais il prêche « un Baptême de conversion ».

Cela nous renvoie à une autre Parole de l’Écriture, celle du prophète Osée : « Mon épouse infidèle, je vais la séduire, je vais l’entraîner jusqu’au désert, et je lui parlerai cœur à cœur » (Os 2,16).
Le désert est le lieu du dépouillement, le lieu d’un décentrement de soi, le lieu d’une conversion, le lieu d’une intimité retrouvée avec Le Seigneur. Se convertir, n’est-ce pas se quitter des yeux, se décentrer de soi, pour laisser place à Dieu ?
C’est l’œuvre de L’Esprit-Saint en nous.
Jean prêche dans le désert, mais ce désert est abondement peuplé : « Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient Baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés » (Mc 1, 5).

« Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture autour des reins » (Mc 1, 6). Ce n’est pas par souci du détail concret que Marc nous décrit de vêtement de Jean le Baptiste !
Il est ainsi présenté comme un prophète, peut-être même comme le nouvel Élie, puisqu’il est dit au deuxième Livre des Rois : « C’était un homme portant un vêtement de poils et une ceinture de cuir autour des reins » (II R 1, 8).

Marc poursuit : « Il se nourrissait des sauterelles et de miel sauvage  » (Mc 1, 6). Les sauterelles nous rappellent la huitième plaie d’Égypte (Ex 10) ; cela nous renvoie au temps de l’esclavage en Égypte et de la libération accomplie par Le Seigneur.
La Bible de Jérusalem donne comme inter-titre au deuxième chapitre du livre du prophète Joël : « les sauterelles annoncent le jour du Seigneur  » (Jl 2).
Le « miel sauvage », nous rappelle la promesse du Seigneur de conduire son peuple « vers un pays ruisselant de lait et de miel » (Ex 3, 8).
Par son être, par sa nourriture, Jean le Baptiste annonce un chemin de conversion, un chemin qui nous conduit de l’esclavage à la liberté, de l’asservissement à la Terre promise.

Il nous invite en ce deuxième Dimanche de l’Avent à passer sur l’autre rive, à traverser nos propres mers des joncs, à traverser nos déserts, pour passer de la captivité à la liberté, pour vivre la conversion qui nous fera passer de nous-mêmes au Christ Jésus, Notre Sauveur…

Oui nous sommes invités à passer, à vivre d’une certaine manière un passage de la mort à la vie, à vivre le Mystère Pascal.
C’est bien cela qu’évoque l’apôtre Pierre dans la seconde lecture de ce jour. Il nous parle de notre conversion, espérée par Le Seigneur (2 P 3, 9) ; il évoque la disparition des Cieux et l’avènement d’un monde nouveau (2 P 3, 10-13).
Ce texte nous fait songer à la devise des Chartreux : «  Stat Crux, dum volvitur orbis  », (La Croix est debout, elle demeure, alors que le monde tourne et s’évanouit).
Admirable concision du latin ! « Stat », c’est se tenir debout, mais c’est également durer dans le temps.
La Croix se dresse et perdure comme signe de Salut pour l’humanité au cours du temps. « Volvitur », c’est tourner, mais c’est aussi disparaître peu à peu, s’évanouir…
Le monde s’étourdit et disparaît.
L’apôtre Pierre nous invite à croire aux promesses de Dieu et à attendre leur accomplissement.
Comme Jean le Baptiste, il nous invite à la conversion : « Vivez dans la sainteté et la piété  » (2 P 3, 11).
Il insiste : « Faites tout pour qu’on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix  » (2 P 3, 14).

Qu’en est-il, Frères et Sœurs, de notre conversion, de notre enracinement dans le mystère pascal, de notre attachement au Christ Jésus ?
Nous avons été Baptisés dans l’eau et L’Esprit-Saint, (cf. Mc 1, 8), comme l’annonçait Jean le Baptiste.
Par notre Baptême, nous avons été plongés dans le mystère pascal du Christ Jésus…
Comment cette réalité vient informer nos vies, notre être dans le quotidien ?

Jean annonce Celui qui vient derrière lui, il affirme « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi » (Mc 1, 7).
Avec Jean, croyons en la puissance du Christ Jésus qui peut accomplir en nous son œuvre, qui peut venir à bout de tout ce qui nargue nos propres forces.
La conversion véritable consiste à se décentrer de soi pour laisser Le Christ accomplir l’œuvre de Dieu en nous.

Jean poursuit en disant : « Je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales » (Mc 1, 7).
Que veut-il exprimer par cela ? Avec audace, et sans prétendre à une explication exégétique, mais avec la liberté d’interprétation chère aux Pères de l’Église, peut-on peut-être se souvenir de la tradition du lévirat (cf. Dt 25, 5-10).
Lorsqu’un homme marié mourrait sans laisser d’enfant, son frère devait épouser sa veuve. Toutefois, il pouvait refuser de le faire.
Sa belle-sœur devait alors lui retirer sa sandale. Et pour se faire il fallait bien en dénouer la courroie.
Cette parole de Jean-Baptiste, je l’entends raisonner comme l’alliance que Le Christ Jésus est venu nouer avec l’humanité et avec chacun, chacune de nous, de manière personnelle par la grâce du Baptême.
Et le prophète, le nouvel Élie, qu’est Jean le Baptiste indique qu’il ne veut pas se substituer à l’Époux ; il n’est que l’ami de l’Époux…

Alors en ce deuxième Dimanche de l’Avent, Frères et Sœurs, laissons résonner en nos cœurs, en tout notre être, l’appel de Jean le Baptiste.
Demandons les uns pour les autres, la grâce d’une vraie et profonde conversion. Décentrons-nous de nous-même.
Créons en nous, un vide, un espace, où pourra naître Celui qui vient et que nous attendons.
Préparons-nous à être nous-mêmes, le lieu où, à Noël, s’incarnera Le Fils de Dieu.
Amen.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/I_11
Abbé Faust BAILO (Toronto, Canada).

«Et Jean le Baptiste parut dans le désert. Il proclamait un Baptême de conversion»

Aujourd'hui, au lever de rideau du drame divin, nous pouvons entendre déjà la voix de quelqu'un qui proclame: «Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route» (Mc 1,3). Aujourd'hui, nous rencontrons Jean-Baptiste qui prépare la scène pour la venue de Jésus. 

Certains croyaient que Jean était le véritable Messie. Il parlait comme les anciens prophètes, disant que l'homme doit sortir du péché pour fuir le châtiment et revenir à Dieu afin de trouver Miséricorde.
Mais c'était là un message pour tous les temps et pour tous les lieux, et Jean le proclamait dans l'urgence.
Et c'est ainsi qu'un fleuve de gens accourus de Jérusalem et de toute la Judée inonda le désert de Jean pour l'entendre prêcher.

Pourquoi Jean attirait-il tant d'hommes et de femmes ?
Sans doute dénonçait-il Hérode et les leaders religieux, acte de courage qui fascinait les gens du peuple.
Mais, en même temps, il n'épargnait pas les paroles fortes à leur égard: eux aussi étaient des pécheurs et devaient se repentir.
Et, confessant leurs péchés, il les Baptisait dans le Jourdain.
C'est pourquoi Jean-Baptiste les fascinait, ils comprenaient le message de l'authentique repentir qu'il voulait leur transmettre.
Un repentir qui était quelque chose de plus qu'une confession des péchés —de soi un grand pas en avant et, de fait, très beau!.
Mais aussi un repentir fondé sur la croyance de ce que Dieu seul peut, à la fois, pardonner et effacer, éteindre la dette et en ôter les séquelles de mon esprit, redresser ma route morale, si malhonnête.

«Ne gaspillez pas ce temps de Miséricorde offert par Dieu», dit Saint Grégoire le Grand. —N'abîmons pas ce moment apte à nous imprégner de cet Amour purificateur qui s'offre à nous, pouvons-nous nous dire, maintenant que le temps de l'Avent s'ouvre sous nos pas.

Sommes-nous prêts, durant cet Avent, à redresser les chemins pour Notre Seigneur? Puis-je convertir cette période en un temps pour une confession plus authentique, plus pénétrante dans ma vie?
Jean demandait la sincérité —sincérité envers soi-même— en même temps que l'abandon à la Miséricorde divine.
Ainsi aidait-il le peuple à vivre pour Dieu, à comprendre que vivre, c'est lutter pour ouvrir les chemins de la vertu et laisser la grâce de Dieu vivifier son esprit par sa joie.

 

HYMNE : Ô VIENS, JÉSUS, Ô VIENS, EMMANUEL

Ô viens, Jésus, ô viens, Emmanuel, 
Nous dévoiler le monde fraternel 
Où ton amour, plus fort que la mort, 
Nous régénère au sein d’un même corps.

R/ Chantez, chantez, il vient à notre appel
combler nos cœurs, Emmanuel.

Ô viens, Berger que Dieu nous a promis, 
Entends au loin ton peuple qui gémit ; 
Dans la violence il vit son exil, 
De ses souffrances quand renaîtra-t-il ? 

Ô viens, Jésus, et dans la chair blessée, 
Fleuris pour nous, racine de Jessé ; 
Près de l’eau vive, l’arbre planté 
Soulève jusqu’à Dieu le monde entier. 

Ô viens, Jésus, tracer notre chemin,
Visite-nous, Étoile du matin,
Du fond de nos regards fais monter
L’éclat soudain du jour d’éternité.

 

HYMNE : UNE VOIX PARCOURT LA TERRE

Une voix parcourt la terre, 
Dieu s’approche dans la nuit ; 
La semence de lumière 
Donne enfin son fruit. 

Voici l’heure du Royaume, 
L’arbre mort a refleuri ; 
Mais devant le Fils de l’homme, 
Qui pourra tenir ? 

À l’Orient son jour se lève, 
Nul n’échappe à sa venue ; 
Sa Parole comme un glaive 
Met les cœurs à nu. 

Seul le pauvre trouve grâce,
Seul le pauvre sait aimer :
Dieu l’invite à prendre place
Près du Fils aîné. 

Et l’Agneau des sources vives,
Dieu fait chair en notre temps,
Chaque jour, sous d’humbles signes,
Vient à nos devants. 

Offre-lui tes mains ouvertes,
Prends son corps livré pour toi ;
Son amour sera ta fête,
Donne-lui ta foi. 

Marche encore vers la Ville
Où tes yeux verront l’Agneau,
Cherche en lui la route à suivre,
Viens au jour nouveau !

 

HYMNE : UN JOUR VIENDRA OÙ DIEU SE MONTRERA

Un jour viendra où Dieu se montrera, 
Un jour verra la fin de nos combats, 
Printemps de gloire aux plaines de la mort, 
Sa vie joyeuse éveillera les corps, 
Et Dieu vivant sera pour toujours 
Le cœur d’un monde ouvert à l’amour.

Demain peut-être à l’heure du sommeil, 
Voleur de nuit, le Maître du soleil 
Viendra lever les doutes et les peurs, 
Ami offrant le pain de ses douleurs, 
Le Pain de vie qui ne finit pas, 
Pétri par Dieu au jour de la Croix. 

Ce soir peut-être aux pas d’un inconnu, 
Nos yeux liront les routes de Jésus. 
Visage d’homme aux traits marqués de coups, 
Cortège d’hommes aux poings levés vers nous :
Te voir, Seigneur, en tout homme né 
Sous ton soleil pour ta liberté. 

Un jour viendra où Dieu nous attendra,
Son Fils déjà nous dit quel est son choix
Ouverte en grand, la porte du festin
Verra passer les foules du chemin.
Cortège immense aux fleuves du temps,
Marchons ensemble où Dieu nous attend.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Seigneur tout-puissant et Miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de Ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre Vie.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

 

Parole de Dieu : (Rm 13, 11-12)… (Office des Laudes).
C’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil. Car le Salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants.
La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche.
Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la Lumière.

 

Parole de Dieu : (Ph 4, 4-5)… (Office des Vêpres).
Soyez toujours dans la Joie du Seigneur ; laissez-moi vous le redire : soyez dans la Joie. Que votre sérénité soit connue de tous les hommes.
Le Seigneur est proche.

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