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Eucharistie du Dimanche 26 Avril 2020 : Troisième Dimanche de Pâques (Année A).
Eucharistie du Dimanche 26 Avril 2020 : Troisième Dimanche de Pâques (Année A).
L’Église fait mémoire (facultative au Canada) de la Fête de Notre-Dame du Bon Conseil (25 Avril 1467).
(Mais la Célébration du Troisième Dimanche de Pâques a la préséance sur la Célébration de la Fête de Notre-Dame du Bon Conseil).
Fête de Saint Jean-Baptiste Piamarta (Giovanni Battista Piamarta), Prêtre et Fondateur de la Congrégation de la Sainte Famille de Nazareth (? 1913).
Fête de Saint Ráfael Arnáiz Barón, Cistercien-Trappiste (1911-1938).
Fête du Père Albert Peyriguère (1883-1959).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre des Actes des Apôtres 2,14.22-33… Psaume 16(15),1-2a.5.7-8.9-10.2b.11… Première lettre de saint Pierre Apôtre 1,17-21… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 24,13-35.
Commentaire de Saint Jean-Paul II (1920-2005), Pape.
PREMIÈRE APOLOGIE DE SAINT JUSTIN : La Célébration de l'Eucharistie.
Méditation du Pape Benoît XVI.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Jaume GONZÁLEZ i Padrós (Barcelona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymnes, Oraison et Parole de Dieu.
Dimanche 26 Avril 2020 : Fête de Notre-Dame du Bon Conseil (25 Avril 1467).
Mémoire facultative pour le Canada.
Pour en découvrir davantage sur cette Fête, aller dans le menu déroulant à « Les Fêtes Catholiques » ou sur le lien suivant :
Fête de Notre-Dame du Bon Conseil.
Dimanche 26 Avril 2020 : Fête de Saint Jean-Baptiste Piamarta (Giovanni Battista Piamarta), Prêtre et Fondateur de la Congrégation de la Sainte Famille de Nazareth (? 1913).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Jean-Baptiste Piamarta (Giovanni Battista Piamarta).
Dimanche 26 Avril 2020 : Fête de Saint Ráfael Arnáiz Barón, Cistercien-Trappiste (1911-1938).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Ráfael Arnáiz Barón, Cistercien-Trappiste.
Dimanche 26 Avril 2020 : Fête du Père Albert Peyriguère (1883-1959).
Il n’est ni Canonisé, ni Béatifié, mais c’est une très belle vie, sainte et évangélique, sur les traces de Saint Charles de Foucauld.
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Père Albert Peyriguère.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre des Actes des Apôtres 2,14.22-33.
Le jour de la Pentecôte, Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, prit la parole; il dit d’une voix forte : « Habitants de la Judée, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, comprenez ce qui se passe aujourd’hui, écoutez bien ce que je vais vous dire.
Hommes d'Israël, écoutez ce message. Il s'agit de Jésus le Nazaréen, cet homme dont Dieu avait fait connaître la mission en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez bien.
Cet homme, livré selon le plan et la volonté de Dieu, vous l'avez fait mourir en le faisant clouer à la croix par la main des païens.
Or, Dieu l'a ressuscité en mettant fin aux douleurs de la mort, car il n'était pas possible qu'elle le retienne en son pouvoir.
En effet, c'est de lui que parle le psaume de David : Je regardais le Seigneur sans relâche, s'il est à mon côté, je ne tombe pas.
Oui, mon cœur est dans l'allégresse, ma langue chante de joie ; ma chair elle-même reposera dans l'espérance :
tu ne peux pas m'abandonner à la mort ni laisser ton fidèle connaître la corruption.
Tu m'as montré le chemin de la vie, tu me rempliras d'allégresse par ta présence.
Frères, au sujet de David notre père, on peut vous dire avec assurance qu'il est mort, qu'il a été enterré, et que son tombeau est encore aujourd'hui chez nous.
Mais il était prophète, il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir sur son trône un de ses descendants.
Il a vu d'avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi : Il n'a pas été abandonné à la mort, et sa chair n'a pas connu la corruption.
Ce Jésus, Dieu l'a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins.
Élevé dans la gloire par la puissance de Dieu, il a reçu de son Père l'Esprit Saint qui était promis, et il l'a répandu sur nous : c'est cela que vous voyez et que vous entendez.
Psaume 16(15),1-2a.5.7-8.9-10.2b.11.
Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge.
J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »
Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon cœur m'avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.
Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m'abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.
Je n'ai pas d'autre bonheur que toi.
Tu m'apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !
Première lettre de saint Pierre Apôtre 1,17-21.
Frères, vous invoquez comme votre Père celui qui ne fait pas de différence entre les hommes, mais qui les juge chacun d'après ses actes ; vivez donc, pendant votre séjour sur terre, dans la crainte de Dieu.
Vous le savez : ce qui vous a libérés de la vie sans but que vous meniez à la suite de vos pères, ce n'est pas l'or et l'argent, car ils seront détruits ;
c'est le sang précieux du Christ, l'Agneau sans défaut et sans tache.
Dieu l'avait choisi dès avant la création du monde, et il l'a manifesté à cause de vous, en ces temps qui sont les derniers.
C'est par lui que vous croyez en Dieu, qui l'a ressuscité d'entre les morts et lui a donné la gloire ; ainsi vous mettez votre foi et votre espérance en Dieu.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 24,13-35.
Le troisième jour après la mort de Jésus, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient ensemble de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha, et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas.
Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes.
L'un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple.
Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré, ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié.
Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé.
A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure,
et elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire qu'elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu'il est vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Vous n'avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes !
Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans toute l'Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d'aller plus loin.
Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna.
Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.
Alors ils se dirent l'un à l'autre : « Notre cœur n'était-il pas brûlant en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous faisait comprendre les Écritures ? »
A l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
« C'est vrai ! Le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain.
Commentaire du jour.
Saint Jean-Paul II (1920-2005), Pape.
Lettre apostolique « Mane nobiscum Domine » §24-28 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana).
« À l'instant même ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem »
Après avoir reconnu Le Seigneur, les deux disciples d'Emmaüs « se levèrent à l'instant même » pour communiquer ce qu'ils avaient vu et entendu.
Lorsqu'on a fait une véritable expérience du Ressuscité, se nourrissant de son Corps et de son Sang, on ne peut garder pour soi seul la joie éprouvée.
La rencontre avec Le Christ, approfondie en permanence dans l'intimité Eucharistique, suscite dans l'Église et chez tout Chrétien l'urgence du témoignage et de l'évangélisation.
Je l'ai souligné précisément, me référant aux paroles de Paul :
« Chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez à cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne » (1Co 11,26).
L'apôtre met en étroite relation le banquet et l'annonce : entrer en communion avec Le Christ dans le mémorial de la Pâque signifie en même temps faire l'expérience de la nécessité de se faire missionnaires de l'événement actualisé dans ce rite.
L'envoi à la fin de chaque Messe constitue une consigne qui pousse le Chrétien à s'engager pour la diffusion de l'Évangile et pour l'animation Chrétienne de la société.
Pour une telle mission, l'Eucharistie ne procure pas seulement la force intérieure, mais aussi — en un sens — le projet.
Elle est en effet une manière d’être qui, de Jésus, passe chez le Chrétien et, par le témoignage de ce dernier, vise à se répandre dans la société et dans la culture.
Pour que cela se réalise, il est nécessaire que chaque fidèle assimile, dans la méditation personnelle et communautaire, les valeurs que l'Eucharistie exprime…
C’est-à-dire rendre grâce… : [l’Eucharistie] nous engage à un « merci » permanent…pour ce que nous avons et pour ce que nous sommes…; la voie de la solidarité… : le Chrétien qui participe à l'Eucharistie apprend par elle à se faire artisan de communion, de paix, de solidarité, dans toutes les circonstances de la vie…;
le service des plus petits…, un engagement effectif dans l'édification d'une société plus équitable et plus fraternelle… : en s'agenouillant pour laver les pieds de ses disciples (Jn 13,1), Jésus explique sans équivoque le sens de l'Eucharistie.
PREMIÈRE APOLOGIE DE SAINT JUSTIN
La Célébration de l'Eucharistie
Le philosophe, Justin, membre de la Communauté de Rome – où il fut martyrisé en 165 – est pour nous le premier témoin de l'Eucharistie de cette Communauté.
Personne ne doit prendre part à l'Eucharistie, sinon celui qui croit à la vérité de notre doctrine, qui a été Baptisé pour obtenir le Pardon des péchés et la nouvelle naissance, et qui vit selon l'enseignement que le Christ nous a transmis.
Car nous ne prenons pas l'Eucharistie comme un pain ordinaire ou une boisson ordinaire. De même que Jésus Christ notre Sauveur, en s'incarnant par la Parole de Dieu, a pris chair et sang pour notre Salut : ainsi l'aliment devenu Eucharistie par la Prière contenant sa Parole, et qui nourrit notre sang et notre chair en les transformant, cet aliment est la Chair et le Sang de ce Jésus qui s'est incarné. Voilà ce qui nous est enseigné.
En effet, les Apôtres, dans leurs mémoires qu'on appelle évangiles, nous ont ainsi transmis l'ordre de Jésus : Il prit du pain, il rendit grâce et il dit : Faites cela en mémoire de Moi. Ceci est mon Corps.
Il prit la coupe de la même façon, il rendit grâce et il dit : Ceci est mon Sang. Et c'est à eux seuls qu'il le distribua. Depuis ce temps, nous n'avons jamais cessé d'en renouveler la mémoire entre nous.
Parmi nous, ceux qui ont de quoi vivre viennent en aide à tous ceux qui sont dans le besoin, et nous sommes toujours unis entre nous.
Dans toutes nos offrandes, nous bénissons le créateur de l'univers par Son Fils Jésus Christ et par L'Esprit Saint.
Le jour appelé jour du soleil, tous, qu'ils habitent la ville ou la campagne, ont leur réunion dans un même lieu et on lit les mémoires des Apôtres et les écrits des prophètes aussi longtemps qu'il est possible.
Quand le lecteur a fini, celui qui préside fait un discours pour nous avertir et pour nous exhorter à mettre en pratique ces beaux enseignements.
Ensuite nous nous levons tous et nous faisons ensemble des Prières. Puis, lorsque nous avons fini de prier, ainsi que je l'ai déjà dit, on apporte le pain avec le vin et l'eau.
Celui qui préside fait monter au Ciel des Prières et des actions de grâce, autant qu'il en est capable, et le peuple acclame en disant Amen.
Puis on distribue et on partage à chacun les dons sur lesquels a été prononcée l'action de grâce ; ces dons sont envoyés aux absents par le Ministère des diacres.
Les fidèles, qui sont dans l'aisance et qui veulent donner, donnent librement, chacun ce qu'il veut ; ce qu'on recueille est remis à celui qui préside et c'est lui qui vient en aide aux orphelins et aux veuves, à ceux qui sont dans le besoin par suite de maladie ou pour toute autre cause, aux prisonniers, aux voyageurs, aux étrangers ; bref, il vient en aide à tous les malheureux.
C'est le jour du soleil que nous faisons tous notre réunion, d'abord parce que c'est le premier jour, celui où Dieu, à partir des ténèbres et de la matière, créa le monde ; et c'est parce que ce jour-là est encore celui où Jésus Christ, notre Sauveur, ressuscita d'entre les morts.
La veille du jour de Saturne (du samedi), on l'avait crucifié, et le surlendemain, c'est-à-dire le jour du soleil, s'étant montré à ses Apôtres et à ses disciples, il leur enseigna ce que nous avons exposé.
Méditation du Pape Benoît XVI.
Les disciples d’Emmaüs
Benoît XVI, Méditation à l’occasion du Régina Cæli du IIIème Dimanche de Pâques, 6 Avril 2008, Libreria Editrice Vaticana.
L‘Évangile de ce Dimanche – le Troisième Dimanche de Pâques – est le célèbre récit dit des « disciples d’Emmaüs » (cf. Lc 24, 13-35).
Il parle de deux disciples du Christ qui, le jour après le sabbat, c’est-à-dire le troisième jour de sa mort, tristes et abattus, quittèrent Jérusalem en direction d’un village peu éloigné, appelé justement Emmaüs.
Le long du chemin, Jésus ressuscité s’approcha d’eux, mais ils ne le reconnurent pas. Les sentant découragés, il leur expliqua, sur la base des Écritures, que le Messie devait souffrir et mourir pour arriver à sa gloire.
Entré avec eux dans la maison, il s’assit à table, Bénit le pain et le rompit, et à ce moment-là, ils le reconnurent, mais lui disparut de leur vue en les laissant émerveillés devant ce pain rompu, nouveau signe de sa présence.
Tous les deux retournèrent immédiatement à Jérusalem et racontèrent ce qui était arrivé aux autres disciples.
La localité d’Emmaüs n’a pas été identifiée avec certitude. Il y a différentes hypothèses, ce qui ne manque pas d’être assez évocateur, car cela nous permet de penser qu’Emmaüs représente, en réalité, chaque lieu : la route qui y conduit est le chemin de tout Chrétien, et même de tout homme.
C’est sur nos routes que Jésus ressuscité se fait notre compagnon de voyage, pour rallumer dans nos cœurs la chaleur de la Foi et de l’Espérance, et rompre le Pain de la Vie éternelle.
Dans la conversation des disciples avec le voyageur inconnu, on est frappé par l’expression que l’Évangéliste Luc place sur les lèvres de l’un d’entre eux : « Nous espérions.. ». (Lc 24, 21).
Ce verbe au passé dit tout : Nous avons cru, nous avons suivi, nous avons espéré…, mais désormais tout est fini.
Jésus de Nazareth, lui qui s’était montré un prophète puissant en œuvres et en paroles, a lui aussi échoué et nous avons été déçus.
Ce drame des disciples d’Emmaüs apparaît comme un reflet de la situation de nombreux Chrétiens de notre temps : il semble que l’Espérance de la Foi ait échoué.
La Foi elle-même entre parfois en crise à cause d’expériences négatives qui font que nous nous sentons abandonnés par Le Seigneur.
Mais cette route d’Emmaüs, sur laquelle nous marchons, peut devenir un chemin de purification et de maturation de notre Foi en Dieu.
Aujourd’hui aussi, nous pouvons entrer en conversation avec Jésus et écouter sa Parole.
Aujourd’hui aussi, il rompt le Pain pour nous et se donne Lui-même comme notre Pain.
Et ainsi, la rencontre avec Le Christ ressuscité qui est possible aujourd’hui aussi, nous donne une Foi plus profonde et authentique, trempée, pour ainsi dire, au feu de l’événement Pascal ; une Foi robuste parce qu’elle se nourrit non d’idées humaines, mais de la Parole de Dieu, et de sa présence réelle dans l’Eucharistie.
Ce merveilleux texte évangélique contient déjà la structure de la Messe : dans la première partie, l’écoute de la Parole à travers les Saintes Écritures ; dans la deuxième, la liturgie Eucharistique et la Communion avec Le Christ présent dans le Sacrement de son Corps et de son Sang.
En se nourrissant à cette double table, l’Église s’édifie sans cesse et se renouvelle de jour en jour dans la Foi, dans l’Espérance et dans la Charité.
Par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, nous prions afin que tout Chrétien et toute communauté, en revivant l’expérience des disciples d’Emmaüs, redécouvre la grâce de la rencontre transformatrice avec Le Seigneur ressuscité.
Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/3eme-Dimanche-de-Paques-A.html
Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d (Carmel).
Les disciples d’Emmaüs
Deux hommes sur une route de banlieue.
Deux hommes qui nous ressemblent comme des frères.
Deux croyants, qui ont vécu avant nous l’aventure de la Foi.
Tout commence pour eux par une initiative du Christ. Ils ont espéré, et maintenant ils n’espèrent plus.
La libération politique d’Israël n’a pas eu lieu ; le prophète Jésus est mort sans résistance, du supplice réservé aux criminels, en quelques heures, aux portes de la ville : c’est l’échec sur toute la ligne : la mort a vaincu une fois de plus.
Il y aurait bien une lueur d’espoir : des femmes du groupe prétendent que Jésus est vivant.
Tout ce qu’on sait, c’est que le tombeau est vide : quelques-uns y sont allés voir ; mais lui, Jésus, ils ne l’ont pas vu.
Ainsi en va-t-il de nous, chaque jour. Nous avons entendu parler du Ressuscité, nous accueillons le témoignage de la communauté de Jésus, mais Lui, nous ne le voyons pas.
Nous le croyons lointain, et pourtant, invisiblement, il chemine avec nous ; jour après jour il reprend avec nous l’initiative du dialogue.
Et cette initiative d’Amour prise par Jésus rend possibles la rencontre et la reconnaissance progressive.
L’inconnu qui a rejoint les deux disciples ne les aveugle pas de sa gloire, comme Saint Paul fut aveuglé sur la route de Damas, il ne leur montre pas ses mains et ses pieds, il ne leur donne pas d’évidence facile : il les invite à écouter une Parole déjà dite par Dieu, une Parole qui commente divinement l’histoire de Jésus le Nazaréen et qui révèle le sens de ce qui s’est passé.
Il a plu à Dieu de sauver le monde par la folie de la Croix, en réservant à Jésus le destin mystérieux du Serviteur souffrant ; mais la folie de Dieu est suprême Sagesse pour le Salut des hommes.
Et désormais la souffrance humaine change de signe : au lieu d’être source de révolte, elle devient chemin de Rédemption.
Tout au long de la route, cette catéchèse de Jésus transforme le regard des disciples ; mais ils ne se rendent pas compte tout de suite de la « brûlure de leur cœur », ni de la clarté qui est entrée en eux.
Ils comprennent peu à peu. Ils ont suffisamment soif de la Lumière pour retenir Celui qui l’apporte, mais ils ne le reconnaîtront, Lui, qu’au moment où la liturgie de la Parole débouchera sur la fraction du pain, au moment où la Parole les introduira dans le Sacrement.
Mystère de l’amitié : l’invité devient l’invitant ; l’invité donne en partage sa propre Chair.
Mais ce moment suprême où éclot la présence est également celui de la séparation.
Comme Marie de Magdala, les deux hommes doivent saisir la présence dans l’absence, en faisant fond sur la Parole de l’ami.
Il n’est pas question de voir, de toucher, de sentir la proximité ; il s’agit, par la Parole et le Sacrement, de communier à la Vie du Ressuscité.
Ainsi, l’initiative du Christ aboutit une fois de plus à une rencontre personnelle et vivifiante avec Lui.
Mais aussitôt ce dialogue avec le Ressuscité s’épanouit en mission et en témoignage.
Ils étaient partis, tournant le dos à la ville de l’échec, abandonnant les frères à leur solitude.
Mais, ayant rencontré Jésus, ils reviennent d’instinct à la Communauté.
Ils avaient fui la fraternité désemparée, fixée sur le souvenir d’un mort ; mais maintenant qu’ils ont rencontré le Vivant, ils se veulent à jamais solidaires de ceux qui croient en Lui.
« Se levant, à cette heure même ils revinrent à Jérusalem, et ils trouvèrent réunis les Onze et ceux qui étaient avec eux ».
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/III_18
Abbé Jaume GONZÁLEZ i Padrós (Barcelona, Espagne).
Le même jour
Aujourd'hui nous commençons la proclamation de l'Évangile par l'expression: «le même jour» (Lc 24,13), c'est-à-dire le Dimanche. Oui, encore le Dimanche.
Pâques, dit-on, est comme un grand Dimanche de cinquante jours. Ah si nous savions l'importance de ce jour dans la Vie des Chrétiens! «Il est juste de dire, selon l'homélie d'un auteur du IVe siècle (le Pseudo-Eusèbe d'Alexandrie), que le ‘jour du Seigneur’ est le ‘seigneur des jours’ (…).
Il est effectivement pour les Chrétiens la "Fête primordiale"» (Jean-Paul II). Le Dimanche, pour nous, est comme le sein maternel, le berceau, la Fête, le foyer et aussi l'encouragement missionnaire.
Ah si nous entrevoyions sa lumière et sa poésie! Alors, nous dirions comme ces martyrs des premiers siècles: «Nous ne pouvons vivre sans le Dimanche».
Mais quand le jour du Seigneur perd de son relief dans nos vies, le "Seigneur du jour" s'éclipse aussi et nous devenons si pratiques et "sérieux" que nous n'accordons crédit qu'à nos projets, nos plans et nos stratégies; alors, même la liberté avec laquelle Dieu agit nous est un motif de scandale et d'éloignement.
Ignorant l'étonnement, nous nous fermons à la manifestation la plus lumineuse de la Gloire de Dieu, et tout se convertit en un soir décevant, prélude à une nuit interminable, où la vie paraît condamnée à une perpétuelle insomnie.
Cependant l'Évangile proclamé dans les assemblées Dominicales est toujours une annonce angélique dont la clarté s'adresse aux intelligences et aux cœurs lents à croire (cf. Lc 24,25).
Aussi est-elle suave, et non pas violente, car sinon, plus qu'illuminer elle nous aveuglerait.
C'est la Vie du Ressuscité que L'Esprit nous communique avec la Parole et le Pain partagé, en respectant notre manière de marcher, faite de pas courts et parfois désorientés.
Chaque Dimanche rappelons-nous que Jésus «entra pour rester avec eux» (Lc 24,29), avec nous.
Chrétien: l'as-tu reconnu aujourd'hui?
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.com/2020-04-26/Il-se-fit-reconnaitre-par-eux-a-la-fraction-du-pain
HYMNE : LUMIÈRE ENFOUIE SOUS LE BOISSEAU
Lumière enfouie sous le boisseau,
Le prince de l'ombre m'épuise !
Vous n'aurez plus besoin de lune ou de soleil,
Agneau de feu, je suis votre flambeau ;
Moi seul peux vous conduire au jour,
Mon Jour qui lève aux cieux nouveaux,
Par le jardin où j'agonise.
Parole atteinte par les eaux,
L'angoisse me force au silence !
Vous n'aurez plus besoin de lune ou de soleil,
Agneau vainqueur, je suis votre flambeau ;
Moi seul peux vous parler de paix,
Ma Paix qui règne aux cieux nouveaux,
Puisque la croix me fait violence.
Victime offerte à mes bourreaux,
Mon corps n'est plus rien que blessure !
Vous n'aurez plus besoin de lune ou de soleil,
Agneau de Dieu, je suis votre flambeau ;
Moi seul peux vous combler de joie,
Ma Joie qui s'ouvre aux cieux nouveaux,
Puisqu'au calvaire on me torture.
Semence enfouie dans le tombeau,
La mort m'a couché sous la pierre !
Vous n'aurez plus besoin de lune ou de soleil,
Agneau vivant, je suis votre flambeau ;
Moi seul peux vous donner la vie,
Ma Vie qui fait les cieux nouveaux,
Dans la cité de notre Père.
HYMNE : J’AI VU L’EAU VIVE
J’ai vu l’eau vive
jaillissant du cœur du Christ, alléluia !
Tous ceux que lave cette eau
seront sauvés et chanteront : alléluia !
J’ai vu la source
devenir un fleuve immense, alléluia !
Les fils de Dieu rassemblés
chantaient leur joie d’être sauvés, alléluia !
J’ai vu le Temple
désormais s’ouvrir à tous, alléluia !
Le Christ revient victorieux,
montrant la plaie de son côté, alléluia !
J’ai vu le Verbe
nous donner la paix de Dieu, alléluia !
Tous ceux qui croient en son nom
seront sauvés et chanteront : alléluia !
HYMNE : PÂQUE DE JÉSUS CHRIST SAUVEUR !
Pâque de Jésus Christ Sauveur !
Il règne en sa victoire,
Triomphe de l'amour :
Ses bras ouverts en croix
Dressent vers Dieu
L'angoisse de la vie
Et portent vers lui nos cœurs.
Vivre ressuscités pour Dieu
Dans la lumière neuve,
Aurore de la joie :
Les hommes surgiront
Au grand espoir
Qui monte dans leur corps
À l'aube de ce matin.
Peuple des baptisés, marqués
Du Sceau de la promesse,
Témoins de Jésus Christ,
Venez manger la chair,
Boire le sang
Du Fils aimé de Dieu
Pour vivre de son Esprit.
L'heure paraît déjà : veillez !
Car Dieu dresse la table
Aux noces de l'Agneau :
Le Maître et le Seigneur
Vient nous servir
Le vin de son retour :
Victoire de charité.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Garde à ton peuple sa Joie, Seigneur, toi qui refais ses forces et sa jeunesse ; tu nous as rendu la dignité de fils de Dieu, affermis-nous dans l’Espérance de la Résurrection.
Parole de Dieu : (Ac 10, 40-43)… (Office des Laudes).
Voici que Dieu a ressuscité Jésus le troisième jour. Il lui a donné de se montrer non pas à tout le peuple, mais seulement aux témoins que Dieu avait choisis d’avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa Résurrection d’entre les morts.
Il nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner que Dieu l’a choisi comme Juge des vivants et des morts.
C’est à Lui que tous les prophètes rendent ce témoignage : Tout homme qui croit en Lui reçoit par lui le Pardon de ses péchés.
Parole de Dieu : (He 10, 12-14)… (Office des Vêpres).
Jésus Christ, après avoir offert pour les péchés un unique Sacrifice, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu.
Il attend désormais que ses ennemis soient mis sous ses pieds. Par son Sacrifice unique, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qui reçoivent de Lui la sainteté.
Date de dernière mise à jour : 26/04/2020
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