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Eucharistie du Dimanche 18 Août 2024.
Eucharistie du Dimanche 18 Août 2024 : Vingtième Dimanche du Temps Ordinaire, Année B.
Fête de Sainte Hélène, Impératrice byzantine et mère de l’empereur Constantin (✝ 329).
Fête de Saint Alberto Hurtado Cruchaga, Prêtre s.j. et Fondateur du Hogar de Christo (1901-1952).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre des Proverbes 9,1-6… Psaume 34(33),2-3.10-11.12-13.14-15… Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 5,15-20… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,51-58.
Commentaire de Saint Gaudence de Brescia (?-après 406), Évêque.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison, Parole de Dieu.
Dimanche 18 Août 2024 : Fête de Sainte Hélène, Impératrice byzantine et mère de l’empereur Constantin (✝ 329).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Hélène, Impératrice byzantine et mère de l’empereur Constantin.
Dimanche 18 Août 2024 : Fête de Saint Alberto Hurtado Cruchaga, Prêtre s.j. et Fondateur du Hogar de Christo (1901-1952).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Alberto Hurtado Cruchaga.
Les Saints du 18 Août.
https://www.reflexionchretienne.com/pages/vie-des-saints/aout/saints-saintes-et-fetes-du-jour-19.html
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre des Proverbes 9,1-6.
La Sagesse a bâti sa maison, elle a taillé sept colonnes.
Elle a tué ses bêtes, et préparé son vin, puis a dressé la table.
Elle a envoyé ses servantes, elle appelle sur les hauteurs de la cité :
« Vous, étourdis, passez par ici ! » À qui manque de bon sens, elle dit :
« Venez, mangez de mon pain, buvez le vin que j’ai préparé.
Quittez l’étourderie et vous vivrez, prenez le chemin de l’intelligence. »
Psaume 34(33),2-3.10-11.12-13.14-15.
Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m'entendent et soient en fête !
Saints du Seigneur, adorez-le :
rien ne manque à ceux qui le craignent.
Des riches ont tout perdu, ils ont faim ;
qui cherche le Seigneur ne manquera d'aucun bien.
Venez, mes fils, écoutez-moi,
que je vous enseigne la crainte du Seigneur.
Qui donc aime la vie
et désire les jours où il verra le bonheur ?
Garde ta langue du mal
et tes lèvres des paroles perfides.
Évite le mal, fais ce qui est bien,
poursuis la paix, recherche-la.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 5,15-20.
Frères, prenez bien garde à votre conduite : ne vivez pas comme des fous, mais comme des sages.
Tirez parti du temps présent, car nous traversons des jours mauvais.
Ne soyez donc pas insensés, mais comprenez bien quelle est la volonté du Seigneur.
Ne vous enivrez pas de vin, car il porte à l’inconduite ; soyez plutôt remplis de l’Esprit Saint.
Dites entre vous des psaumes, des hymnes et des chants inspirés, chantez le Seigneur et célébrez-le de tout votre cœur.
À tout moment et pour toutes choses, au nom de notre Seigneur Jésus Christ, rendez grâce à Dieu le Père.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,51-58.
En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »
Les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi.
Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
Commentaire du jour.
Saint Gaudence de Brescia (?-après 406), Évêque.
Homélie pascale ; CSEL 68, 30 (trad. bréviaire 2e jeudi de carême)
« Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang demeure en Moi, et Moi je demeure en lui »
Le Sacrifice Céleste institué par Le Christ est vraiment l'héritage légué par son testament nouveau ; il nous l'a laissé la nuit où il allait être livré pour être crucifié, comme un gage de sa présence.
Il est le viatique de notre voyage, notre nourriture sur le chemin de la vie, jusqu'à ce que nous soyons parvenus à celle-ci, en quittant ce monde.
C'est pourquoi Le Seigneur disait : « Si vous ne mangez pas ma Chair et ne buvez pas mon Sang, vous n'aurez pas la Vie en vous ».
Il a voulu que ses bienfaits demeurent parmi nous ; il a voulu que les âmes rachetées par son Sang précieux soient toujours sanctifiées à l'image de sa propre Passion.
C'est pourquoi il donne l'ordre à ses disciples fidèles, qu'il établit les premiers Prêtres de son Église, de célébrer sans fin ces mystères de Vie éternelle...
C'est ainsi que tout le peuple des fidèles devraient avoir chaque jour devant les yeux la représentation de la Passion du Christ ; en la tenant dans nos mains, en la recevant dans notre bouche et notre cœur, nous garderons un souvenir ineffaçable de notre Rédemption.
Il faut que le pain soit fait avec la farine de nombreux grains de froment, mêlée à de l'eau, et reçoive du feu son achèvement.
On y trouve donc une image ressemblante du Corps du Christ, car nous savons qu'il forme un seul Corps avec la multitude des hommes, qui a reçu son achèvement du feu de L'Esprit-Saint...
De même, le vin de son Sang est tiré de plusieurs grappes, c'est-à-dire de raisins de la vigne plantée par Lui, écrasés, sous le pressoir de la Croix ; versé dans le cœur des fidèles, il y bouillonne par sa propre puissance.
C'est là le Sacrifice de la Pâque, qui apporte le Salut à tous ceux qui sont libérés de l'esclavage de l'Égypte et de Pharaon, c'est-à-dire du démon.
Recevez-le en union avec nous, dans toute l'avidité d'un cœur religieux.
Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/20eme-Dimanche-T-O-Jean-6-51-58.html
Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d. (Carmel).
« Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang »
Déjà les Sages d’Israël voyaient dans le pain et le vin des images de la nourriture spirituelle. Ainsi, dans la première lecture, tirée du livre des Proverbes, la Sagesse de Dieu, personnifiée comme une femme prophétesse, proclame à tout venant sur les hauteurs de la Cité sainte :
« Si vous manquez de sagesse, venez à moi ! Venez manger mon pain et boire le vin que j’ai préparé ! Quittez votre folie, et vous vivrez. Suivez le chemin de l’intelligence ! » (Pr 9,5s)
Cet appel de la Sagesse, les Chrétiens l’ont transposé d’instinct depuis les premiers siècles : Dame Sagesse n’est qu’une image du Fils de Dieu, venu parmi nous sur Terre pour nous donner le pain de l’intelligence, le pain de la Foi, sa Parole qui nous entrouvre le mystère de Dieu et de son plan d’Amour.
Les Chrétiens se sont appuyés, pour cette transposition, sur les paroles prononcées par Jésus Lui-même dans la synagogue de Capharnaüm : « Le Pain de Dieu, c’est celui qui descend du Ciel et donne la Vie au monde.
Moi, je suis le Pain de la Vie. Qui vient à Moi n’aura jamais faim. » Déjà cette audace de Jésus revendiquant le rôle même de la Sagesse de Dieu avait suscité des murmures dans l’auditoire :
« Cet homme-là n’est-il pas Jésus, le fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors, comment peut-il dire : Je suis descendu du Ciel ? »
L’étonnement des gens, dans la synagogue, va friser le scandale quand Jésus abordera le second thème, clairement Eucharistique, de son homélie :
« Le Pain que je donnerai, c’est ma Chair pour la Vie du monde. »
Dans la synagogue, le murmure a repris, amplifié : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
La vraie réponse, Jésus la donnera le soir du Jeudi Saint, quand, prenant le pain, puis la coupe, il dira : « Prenez et mangez ; ceci est mon Corps livré pour vous. Buvez-en tous, ceci est mon Sang« (Mt 26,26s). »
Mais dès ce jour-là, à Capharnaüm, au lendemain de la multiplication des pains, Jésus développe sa catéchèse Eucharistique : « Ma Chair est vraiment nourriture, insiste Jésus ; mon Sang est vraiment boisson" ».
Son Eucharistie est donc nécessaire pour nous, comme est indispensable la nourriture du corps humain, mais pour entretenir et développer une autre Vie, que l’on commence à vivre ici-bas, et que Jésus appelle la Vie éternelle.
Mais en quoi consiste cette Vie éternelle inaugurée dès maintenant dans le quotidien de notre existence ?
C’est avant tout une relation intense, profonde, invisible, avec Jésus Fils de Dieu : « Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang demeure en Moi, et Moi en lui. »
Demeurer, c’est un verbe qui dit tant de choses à la fois qu’il faudrait, pour en épuiser la richesse, toute une litanie, la litanie de la réciprocité :
- Jésus vit en moi, et je vis en lui.
- Jésus attend mon amitié, et je m’appuie sur la sienne.
- Jésus compte sur moi, et je compte sur lui.
- Jésus parle en moi, et je lui parle.
- Jésus trouve sa joie en moi, et ma joie est en lui.
- Jésus prie en moi, et je prie en lui.
- Jésus m’aime, et j’essaie de l’aimer.
Demeurer dans Le Christ, c’est aussi trouver chaque jour en Lui la lumière, la paix et le pardon ; c’est puiser à sa Vie la force de vivre, même quand l’épreuve est là, dont on ne voit pas la fin ; c’est essayer de voir les choses, les événements et chaque personne comme Lui les voit, et repartir chaque matin sur un chemin d’espérance.
Demeurer dans le Christ, c’est lui apporter, dans la prière, tout ce qui enthousiasme ou appesantit notre cœur ; c’est laisser résonner sa Parole au plus profond de notre liberté, et nous imprégner de ses réflexes de Miséricorde.
C’est ce partage intégral et cette intimité que Jésus résume en disant : « Celui qui me mange vivra par Moi ». Toute Communion à son Corps et à son Sang sera donc une Communion à sa Vie de Fils de Dieu, et même une Communion à sa mission d’Envoyé du Père.
L’Eucharistie est bien, pour nous, le pain du voyage, le pain des témoins, le pain des missionnaires, car en mangeant le Corps du Christ, nous venons nous ressourcer à sa vie, comme lui-même, voyageur parmi nous, se ressourçait constamment à l’Amour de Son Père : « De même que Le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que Moi, je vis par Le Père, de même aussi celui qui me mange vivra par Moi. »
Nous vivrons par Lui, car l’Eucharistie est en nous un gage de victoire sur les forces du refus, de l’agressivité et de l’isolement, et même sur celles de la maladie et de la mort.
Nous vivrons, car Jésus veut éterniser son amitié avec nous, son partage de Vie avec tous ceux qui croient en Lui, au-delà de la mort qui nous emportera, et dont l’ombre inquiète parfois les êtres fragiles que nous sommes :
« Si quelqu’un mange de ce Pain, il vivra éternellement. Moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire du jour.
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
En effet, ma Chair est la vraie nourriture, et mon Sang est la vraie boisson.
« Nous traversons des jours mauvais » : depuis que le péché est entré dans le monde, cette parole de Saint Paul est d’actualité à toutes les époques ; car l’homme au cœur dévoyé ne peut enfanter que la haine et la guerre.
Alors que spontanément nous devrions nous élancer vers Dieu dans un élan filial de reconnaissance, nous nous détournons du Seigneur pour nous jeter sur les créatures et nous y asservir passionnément.
« Ne vivez pas comme des fous, mais comme des sages » nous exhorte Saint Paul : le fou ou l’insensé est celui qui a perdu le sens, c’est-à-dire qui ne sait ni d’où il vient, ni où il va ; et qui ne s’en soucie guère, tant il est fasciné par le miroir aux alouettes de ce monde.
Le sage est celui qui se tourne vers Dieu et cherche humblement sa volonté.
Impossible cependant de se mettre en route sur le chemin de sainteté, sans avoir auparavant pris conscience que ce qui nous procure de la joie en ce monde n’est le plus souvent qu’un piège décevant qui nous détourne de notre vrai bonheur. Eclair de lucidité douloureux, certes, mais : « Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés ».
Saint Paul poursuit : « Tirez parti du temps présent ». Les malheurs des temps devraient au moins nous conduire à la réflexion, de la réflexion à la conversion, de la conversion à la repentance.
Mais comment peut-on d’irréfléchi devenir sage ? Comment peut-on « quitter sa folie et suivre le chemin de l’intelligence » (1ère lect.) ? Où trouver la sagesse qui conduit à la vie ? Le livre des Proverbes nous apprend qu’elle demeure dans un palais à sept colonnes - symbole de la perfection et de la plénitude, sanctuaire de l’ère messianique où le peuple à nouveau rassemblé pourra offrir à Dieu une offrande qui lui soit agréable.
C’est là que comme une maîtresse de maison - ou plutôt comme une Souveraine - la Sagesse Divine invite l’homme sans intelligence mais disposé à quitter sa folie, à s’attabler avec elle pour partager le pain et le vin qu’elle a apprêtés.
Non pas « le vin ancien qui enivre et porte à la débauche » (2nd lect.), mais le vin nouveau de L’Esprit, qui réjouit les cœurs d’une sainte Joie, et pousse le fou devenu sage à « chanter le Seigneur et à le célébrer de tout son cœur » (cf. Ibid.).
Quant au Pain que nous offre la Sagesse, « il n’est pas comme celui que nos pères ont mangé. Eux ils sont morts » ; celui qui mange le Pain apprêté par la Sagesse « vivra éternellement ». Car ce pain possède en lui la Vie même de Dieu.
C’est le Pain des Anges descendu du Ciel pour que les hommes aient la Vie et qu’ils l’aient en abondance.
Nous objecterons sans doute : comment du pain peut-il être vivant et vivifiant ?
Pour le sage de ce monde, tout cela n’est que déraison, folie ; mais celui qui entend l’appel de la Sagesse proclamant la Bonne Nouvelle « sur les hauteurs de la Cité » Céleste, celui-là comprend que « la folie de Dieu est plus sage que l’homme » (1 Co 1, 25).
« L’Ecriture dit en effet : la Sagesse des sages, je la mènerai à sa perte, et je rejetterai l’intelligence des intelligents.
Que reste-t-il donc des raisonneurs d’ici-bas ? La sagesse du monde, Dieu ne l’a-t-il pas rendu folle ? Puisque le monde avec toute sa Sagesse n’a pas su reconnaître Dieu à travers les œuvres de la Sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par cette folie qu’est la proclamation de l’Évangile » (1 Co 1, 21).
L’Eucharistie est la source et la fin de la proclamation évangélique, car elle est l’actualisation au milieu de nous, jour après jour, de la folie de la Croix qui est plus sage que l’homme ; de la faiblesse de Dieu qui est plus forte que l’homme.
L’Eucharistie est la proclamation en acte de la « Sagesse du mystère de Dieu, sagesse tenue cachée, prévue par Lui dès avant les siècles, pour nous donner la Gloire » (1 Co 2, 7), et qui nous a été révélée dans la Pâque de Notre Seigneur Jésus-Christ, livré pour nos péchés, ressuscité pour notre Salut.
« Manger la Chair du Fils de l’Homme et boire son Sang », c’est nous approprier le don de Dieu conformément à son désir ; c’est consentir à nous asseoir à la table où la Sagesse éternelle nous nourrit de sa propre Vie afin que « nous vivions et suivions le chemin de l’intelligence » (1ère lect.).
Car de même que c’est en prenant chair de notre chair dans le sein de la Vierge Marie que le Verbe s’est uni à notre humanité, c’est en mangeant son Corps et buvant son Sang que nous sommes unis à sa Divinité et que comme Lui, avec Lui et en Lui, nous vivons par Le Père.
Nous savons combien le « discours du Pain de vie » a suscité de résistances dès les origines et jusqu’à nos jours.
Pourtant le christianisme s’est construit sur la pierre angulaire du Mystère Eucharistique, présence continuée de la Pâque de Notre-Seigneur au cœur de l’Église, Sacrifice offert pour le Salut du monde, jusqu’à ce qu’il revienne dans sa Gloire.
Jean-Paul II soulignait que l’institution ecclésiale n’avait pas d’autre but que de préserver et transmettre l’institution Eucharistique.
Il est donc juste et bon de vérifier si nos vies sont suffisamment fondées sur ce Mystère ; car nous ne porterons du fruit pour le Royaume que dans la mesure où nous demeurons en Jésus et où il demeure en nous, comme il demeure dans Le Père et que Le Père demeure en Lui.
« "Ouvre mes yeux, Père, aux merveilles de ton Amour ; qu’à tout moment et pour toutes choses je puisse te rendre grâce, au Nom de Notre Seigneur Jésus-Christ" (2nd lect.).
Que "ta louange soit sans cesse à mes lèvres ; que je te Bénisse en tout temps" (Ps 33) pour tout ce que tu accomplis à chaque instant pour moi par Ton Fils, présent et agissant au cœur de ton Église dans le Mystère Eucharistique. "Remplis-moi de Ton Esprit" (2nd lect.), afin qu’oubliant les vanités de ce monde, je puisse "éviter le mal, faire ce qui est bien et poursuivre la paix" (Ps) sans relâche, "chantant et célébrant ton Nom de tout mon cœur", comme il convient aux fils du Seigneur ».
Père Joseph-Marie.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_179
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
«Moi, je suis le Pain vivant, qui est descendu du Ciel: si quelqu'un mange de ce Pain, il vivra éternellement»
Aujourd'hui, nous continuons la lecture du Discours sur le Pain de Vie qui nous tient à cœur ces temps-ci: «Moi, je suis le Pain vivant, qui est descendu du Ciel» (Jn 6,51). Ce discours a une structure, très bien pensée et remplie des enseignements enrichissants.
Quel bonheur si tous les Chrétiens connaissaient bien les saintes écritures! Nous nous retrouverions face à face au Mystère de Dieu, telle une vraie nourriture pour nos âmes, qui sont souvent endormies et affamées d'éternité.
Elle est magnifique cette parole vivante, la seule écriture capable de changer les cœurs.
Jésus, qui est le Chemin, la Vérité et la Vie, nous parle pour nous dire qu'il est le Pain de Vie. Et le pain, comme nous le savons bien, est fait pour être mangé.
Mais afin de le manger, nous devons avoir faim. Comment pouvons-nous comprendre le sens d'être Chrétien si nous avons perdu la faim de Dieu?
Faim de le connaître, faim de le traiter en ami, faim de le faire connaître à ceux qui ne le connaissent pas encore, faim de le partager, comme on partage le pain à table.
Quelle belle image de voir un père de famille a la tête de la table coupant un bon pain, obtenu par son travail et de le donner à ses enfants!
Dans l'Eucharistie, c'est Jésus Lui-même qui se donne comme Pain de Vie, qui se donne en partage et avec une générosité telle que nous sommes saisis d'émoi.
Pain de Vie… mais, de quelle vie? Il est clair que ce pain-là, ne va pas prolonger notre existence sur Terre, mais il est clair également qu'il changera la qualité et la profondeur de chaque instant de notre Vie.
Posons-nous cette question: -Et moi, quelle est la Vie que je souhaite vivre? Et comparons notre réponse à la vie que nous menons aujourd'hui.
Est-ce que c'est ce que nous aurions souhaité? Ne croyons-nous pas que nous pourrions élargir encore plus nos horizons?
La Vie du Christ dans l'Eucharistie est encore plus vaste de ce que toi et moi pouvons imaginer, elle est plus remplie, plus belle, et elle attend que nous la mangions, elle attend à la porte de notre cœur, patiente et ardente comme seul celui qui sait aimer peut le faire.
Et après cette nourriture: la Vie éternelle!
«Si quelqu'un mange de ce Pain il vivra éternellement» (Jn 6,58). - Que pouvons-nous souhaiter de plus?
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.mariedenazareth.com/2024-08-18/ma-chair-est-la-vraie-nourriture
HYMNE : VOICI LA NUIT
Voici la nuit,
L'immense nuit des origines.
Et rien n'existe hormis l'Amour,
Hormis l'Amour qui se dessine :
En séparant le sable et l'eau,
Dieu préparait comme un berceau
La Terre où il viendrait au jour.
Voici la nuit,
L'heureuse nuit de Palestine,
Et rien n'existe hormis l'Enfant,
Hormis l'Enfant de vie divine :
En prenant chair de notre chair,
Dieu transformait tous nos déserts
En Terre d'immortels printemps.
Voici la nuit,
L'étrange nuit sur la colline,
Et rien n'existe hormis le Corps,
Hormis le Corps criblé d'épines :
En devenant un crucifié,
Dieu fécondait comme un verger
La Terre où le plantait la mort.
Voici la nuit,
La sainte nuit qui s'illumine,
Et rien n'existe hormis Jésus,
Hormis Jésus où tout culmine :
En s'arrachant à nos tombeaux,
Dieu conduisait au jour nouveau
La Terre où il était vaincu.
Voici la nuit,
La longue nuit où l'on chemine,
Et rien n'existe hormis ce lieu,
Hormis ce lieu d'espoirs en ruines :
En s'arrêtant dans nos maisons,
Dieu préparait comme un Buisson
La Terre où tomberait le Feu !
HYMNE : Ô PÈRE DES SIÈCLES DU MONDE
Ô Père des siècles du monde,
Voici le dernier-né des jours
Qui monte
À travers nous, à la rencontre
Du Premier-né de ton amour.
C’est lui qui pour toi fit éclore,
C’est lui qui devant toi chantait
L’aurore,
Quand il n’était pas d’homme encore
Pour avoir part à sa beauté.
Par lui tout demeure en genèse,
Nos jours dans leur vieillissement
Se dressent
À leur éveil vers sa jeunesse,
Car il se lève à l’Orient.
C’est lui qui sans cesse ranime,
C’est lui qui sur les temps maintient
Cette hymne
Émerveillée dès l’origine
Devant l’ouvrage de tes mains.
Voici la nouvelle lumière
Montant au plus secret des corps ;
Ô Père,
Envoie le souffle sur la terre
Du Premier-né d’entre les morts.
HYMNE : PEUPLES, CRIEZ DE JOIE
Peuples, criez de joie
Et bondissez d’allégresse :
Le Père envoie son Fils
Manifester sa tendresse ;
Ouvrons les yeux :
Il est l’image de Dieu
Pour que chacun le connaisse.
Loué soit notre Dieu,
Source et Parole fécondes :
Ses mains ont tout créé
Pour que nos cœurs lui répondent ;
Par Jésus Christ,
Il donne l’être et la vie :
En nous sa vie surabonde.
Loué soit notre Dieu
Qui ensemence la terre
D’un peuple où son Esprit
Est plus puissant que la guerre ;
En Jésus Christ,
La vigne porte du fruit
Quand tous les hommes sont frères.
Loué soit notre Dieu
Dont la splendeur se révèle
Quand nous buvons le vin
Pour une terre nouvelle ;
Par Jésus Christ,
Le monde passe aujourd’hui
Vers une gloire éternelle.
Peuples, battez des mains
Et proclamez votre fête :
Le Père accueille en lui
Ceux que son Verbe rachète ;
Dans l’Esprit Saint
Par qui vous n’êtes plus qu’un,
Que votre joie soit parfaite !
Oraison du matin (Office des Laudes).
Pour ceux qui t'aiment, Seigneur, tu as préparé des bien que l'œil ne peut voir : répands en nos cœurs la ferveur de ta Charité, afin que t'aimant en toute chose et par-dessus tout, nous obtenions de Toi l'héritage qui surpasse tout désir.
Parole de Dieu : (2 Tm 2, 8.11-13)… (Office des Laudes).
Souviens-toi de Jésus-Christ, le descendant de David : il est ressuscité d’entre les morts. Voici une parole sûre : si nous sommes morts avec Lui, avec Lui nous vivrons.
Si nous supportons l’épreuve, avec Lui nous régnerons. Si nous le rejetons, Lui aussi nous rejettera.
Si nous sommes infidèles, Lui, il restera fidèle, car il ne peut se rejeter Lui-même.
Parole de Dieu : (He 12, 22-24)… (Office des Vêpres).
Vous êtes venus vers la montagne de Sion et vers la cité du Dieu vivant, la Jérusalem Céleste, vers des milliers d’anges en Fête, et vers l’assemblée des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les Cieux.
Vous êtes venus vers Dieu, le Juge de tous les hommes, et vers les âmes des justes arrivés à la perfection.
Vous êtes venus vers Jésus, le médiateur d’une Alliance nouvelle, et vers son Sang répandu sur les hommes, son Sang qui parle plus fort que celui d’Abel.
Date de dernière mise à jour : 18/08/2024
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