Eucharistie du Dimanche 09 Août 2020 : Dix-neuvième Dimanche du Temps Ordinaire (Année A).

Eucharistie du Dimanche 09 Août 2020 : Dix-neuvième Dimanche du Temps Ordinaire (Année A).

L’Église Célèbre la Fête (en Europe, mémoire facultative ailleurs) de Sainte Thérèse-Bénédicte de La Croix (Edith Stein), Carmélite déchaussée, Martyre à Oswiecin (Auschwitz) en Pologne, Co-Patronne de l'Europe (1891-1942).

(Mais la Célébration du dix-neuvième Dimanche du Temps Ordinaire a la préséance sur la Célébration de la Fête de Sainte Thérèse-Bénédicte de La Croix (Edith Stein)).

Fête de Sainte Marianne Cope, Américaine, membre des Sœurs de Saint François de Syracuse, évangélisatrice des lépreux à Molokai (1838-1918).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Premier livre des Rois 19,9a.11-13a… Psaume 85(84),9ab-10.11-12.13-14… Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 9,1-5… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 14,22-33.
Commentaire d’Origène (v. 185-253), Prêtre et théologien.
Autre commentaire de Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d (Carmel).
Autre commentaire de Frère Elie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Sainte therese benedicte de la croix 11

Dimanche 09 Août 2020 : Fête de Sainte Thérèse-Bénédicte de La Croix (Edith Stein), Carmélite déchaussée, Martyre à Oswiecin (Auschwitz) en Pologne, Co-Patronne de l'Europe (1891-1942).
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein) est Patronne de l'Europe avec les Saints Cyrille et Méthode, Sainte Brigitte de Suède, Sainte Catherine de Sienne et Saint Benoît.

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Thérèse-Bénédicte de La Croix (Edith Stein).

Mm 4

Dimanche 09 Août 2020 : Fête de Sainte Marianne Cope, Américaine, membre des Sœurs de Saint François de Syracuse, évangélisatrice des lépreux à Molokai (1838-1918).
À Molokai aux Iles Hawaï, en 1918, la naissance au Ciel de Sainte Marianne Cope, dont la mémoire est célébrée le 23 Janvier.

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » en date du 23 Janvier, ou sur le lien suivant :
Sainte Marianne Cope.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Premier livre des Rois 19,9a.11-13a.
Lorsque le prophète Élie fut arrivé à l'Horeb, la montagne de Dieu, il entra dans une caverne et y passa la nuit.
La parole du Seigneur lui fut adressée : « Sors dans la montagne et tiens-toi devant le Seigneur, car il va passer. » A l'approche du Seigneur, il y eut un ouragan, si fort et si violent qu'il fendait les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n'était pas dans l'ouragan ; et après l'ouragan, il y eut un tremblement de terre, mais le Seigneur n'était pas dans le tremblement de terre ;
et après ce tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n'était pas dans ce feu ; et après ce feu, le murmure d'une brise légère.
Aussitôt qu'il l'entendit, Élie se couvrit le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l'entrée de la caverne.

 

Psaume 85(84),9ab-10.11-12.13-14.
J'écoute : que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu'il dit, c'est la paix pour son peuple.
Son salut est proche de ceux qui le craignent,
et la gloire habitera notre terre.

Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s'embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.

Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin.

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 9,1-5.
Frères, j’affirme ceci dans le Christ, car c’est la vérité, je ne mens pas, et ma conscience m’en rend témoignage dans l’Esprit Saint.
J'ai dans le cœur une grande tristesse, une douleur incessante.
Pour les Juifs, mes frères de race, je souhaiterais même être maudit, séparé du Christ :
ils sont en effet les fils d'Israël, ayant pour eux l'adoption, la gloire, les alliances, la Loi, le culte, les promesses de Dieu ;
ils ont les patriarches, et c'est de leur race que le Christ est né, lui qui est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement. Amen.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 14,22-33.
Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu'il renverrait les foules.
Quand il les eut renvoyées, il se rendit dans la montagne, à l'écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul.
La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.
Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer.
En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils disaient : « C'est un fantôme », et la peur leur fit pousser des cris.
Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! C’est moi ; n'ayez pas peur ! »
Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c'est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l'eau. »
Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus.
Mais, voyant qu'il y avait du vent, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! »
Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba.
Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »

 

Commentaire du jour.
Origène (v. 185-253), Prêtre et théologien.
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, livre 11, ch. 5-6 ; PG 13, 913 ; SC 162 (trad. SC p. 287s rev.).

« Passons sur l'autre rive » (Lc 8,22)

« Jésus a obligé les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu’il renvoyait les foules. »
Les foules ne pouvaient pas partir vers l'autre rive ; elles n'étaient pas des Hébreux au sens spirituel du mot, qui se traduit : « les gens de l'autre rive ».
Cette œuvre était réservée aux disciples de Jésus : partir pour l'autre rive, dépasser le visible et le corporel, ces réalités temporaires, et arriver les premiers vers l'invisible et l'éternel…
Et pourtant les disciples n’ont pas pu précéder Jésus sur l'autre rive…; il voulait peut-être leur apprendre par l'expérience que sans Lui il n'était pas possible d’y arriver…
Qu'est-ce que cette barque dans laquelle Jésus oblige les disciples à monter ? Ne serait-ce pas la lutte contre les tentations et les circonstances difficiles ?…

Ensuite il a gravi la montagne, à l'écart, pour prier. Pour qui prie-t-il ? Probablement pour les foules, pour que, renvoyées après avoir mangé les pains bénis, elles ne fassent rien de contraire à ce renvoi de Jésus.
Pour les disciples aussi…, pour qu’il ne leur arrive rien de mal sur la mer à cause des vagues et du vent contraire.
J'ai bien envie de dire que c'est grâce à la prière que Jésus adresse à Son Père que les disciples n'ont subi aucun dommage, alors que la mer, les vagues et le vent s’acharnaient contre eux...

Et nous, si un jour nous sommes aux prises avec des tentations inévitables, souvenons-nous que Jésus nous a obligés à nous embarquer ; il n'est pas possible de parvenir à l'autre rive sans supporter l'épreuve des vagues et du vent contraire.
Puis, quand nous nous verrons entourés par des difficultés nombreuses et pénibles, fatigués de naviguer au milieu d’elles avec la pauvreté de nos moyens, pensons que notre barque est alors au milieu de la mer, et que ces vagues cherchent à « nous faire naufrage dans notre Foi » (1Tm 1,19)…
Soyons sûrs alors que vers la fin de la nuit, quand « la nuit sera avancée et le jour tout proche » (Rm 13,12), Le Fils de Dieu arrivera près de nous afin de nous rendre la mer bienveillante en marchant sur ses eaux.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/19eme-Dimanche-T-O-Mt-14-22-33.html
Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d (Carmel).

19e Dimanche T.O. ; Mt 14, 22-33

Marcher sur les eaux, voilà une performance extraordinaire, et qui a dans la tradition biblique une signification particulière.
Les eaux sont le symbole des forces du mal et de la mort, là où résident les monstres marins.
Marcher sur les eaux, c’est signifier que l’on domine ces forces, c’est une annonce par un acte, et non par une déclaration, de la Résurrection à venir.
Jésus domine les forces du mal.

Et en invitant Pierre à le suivre, Jésus l’invite à participer à sa victoire sur la mort et le mal.
Notre désir de Vie éternelle peut être exhaussé en suivant Jésus, en faisant confiance à sa Parole qui nous invite à marcher comme Lui sur les eaux.
Nous voyons Pierre s’avancer, il marche lui aussi sur les eaux, mais en prenant conscience du vent qui souffle, il doute de la possibilité d’aller jusqu’au bout, il prend peur et s’enfonce.
Tant qu’il faisait confiance à la Parole de Jésus, il marchait, mais le doute et la peur le font couler.

Comme souvent, les erreurs de Pierre sont très instructives pour nous. Et nous pouvons rapprocher cet épisode de la première lecture qui nous décrit l’expérience spirituelle d’Élie à l’Horeb.
Lorsque Jésus invitait Pierre à le suivre sur les eaux agitées, le vent soufflait déjà, mais Pierre ne s’en effrayait pas.
Ou plutôt, confiant dans la Parole et l’exemple de Jésus, il sort de la barque et marche sur les eaux. Tant qu’il demeure dans cette disposition d’esprit, il marche sur les eaux, mais dès qu’il prend en considération les forces contraires, il prend peur, et il coule.
Et Jésus doit le saisir par la main pour le sauver de la noyade.

Il en est de même pour chacun de nous, et pour l’Église en général, dans notre cheminement de Foi sur cette Terre.
Nous sommes ballottés par les vents contraires, par le mal et la mort, et Jésus nous invite à participer à sa victoire, au Salut qu’il nous apporte.
Les promesses de la Vie éternelle, de la victoire sur la mort et le mal nous ont été adressées en Jésus.
Sa Résurrection et le don de L’Esprit Saint sont un commencement de réalisation de ces promesses.
Par la Résurrection, Jésus se découvre à nos yeux comme celui qui domine les puissances de la mort.
Par le don de L’Esprit Saint, il nous invite à participer dès à présent à cette victoire.

Cependant, les vents contraires continuent de souffler, et la mer est toujours agitée. La barque de l’Église est toujours ballottée, le mal fait toujours sentir son pouvoir, nous avons toujours à traverser la mort physique.
Avoir la Foi en Jésus, entendre sa Parole, se mettre en marche à sa suite, ce n’est pas avoir atteint des ici-bas le port du Salut, la sécurité extérieure, la tranquillité.
Nous avons à marcher sur des eaux agitées, à affronter des vents contraires. Certes, nous savons que Jésus a vaincu la mort et le mal, mais il n’a pas encore apaisé la tempête qui secoue notre barque.
La tempête sera apaisée quand Jésus montera dans la barque, ce qui peut se comprendre comme la rencontre définitive à la fin des temps pour l’Église, et au moment de notre mort pour chacun de nous.

Pour l’instant, sur cette Terre, avoir Foi en Jésus, c’est faire confiance à son invitation à participer dès ici-bas à sa victoire.
Jésus le premier a traversé la mort sans être englouti par les eaux. Il nous assure que nous aussi, avec Lui, nous traverserons aussi les eaux de la mort.
Avoir la Foi, c’est, comme la Vierge Marie au pied de la Croix, se tenir debout dans la tempête, marcher sur les eaux par la grâce de Jésus, et la force de L’Esprit Saint.

Comme tout homme, nous pouvons être effrayés par la mer agitée, par les vents contraires. Nous ne sommes pas sans crainte face à notre mort corporelle, nous pouvons être effrayés par la force du mal dans notre monde et dans notre cœur.
Être croyant, ce n’est pas marcher sur des eaux déjà apaisées, et par temps calme.

La victoire de Jésus n’est signifiée par le calme, mais par le fait qu’il marche sur les eaux en tempête et nous invite à le suivre.
Ce combat contre des éléments contraires est notre condition sur cette Terre. Le calme ne vendra qu’à la fin, quand Jésus montera dans notre barque.
Notre tâche aujourd’hui est de faire confiance à Jésus, à son exemple, à sa Parole. Par sa Résurrection, il est vainqueur de la mort, et par le don de L’Esprit Saint, il nous invite dès à présent à le suivre.
Nous ne devons pas nous laisser impressionner par les éléments contraires qui continuent à souffler et à s’agiter. Mais nous devons nous laisser envahir par la force de L’Esprit qui nous fait tenir malgré tout.

La puissance de Vie du Seigneur ne s’impose pas avec fracas sur ses puissances de mort. Élie a reconnu Le Seigneur non au feu, ni à l’ouragan, ni au tremblement de terre, mais au souffle d’une brise légère.
La présence de Dieu est une présence délicate et ténue qui ne s’impose pas avec force, tel un homme seul et apparemment fragile sur une mer agitée.

Un homme seul sur une mer agitée, c’est peu de chose, et, humainement, on comprend que Pierre ait douté de sa capacité à résister aux éléments qui se déchaînaient contre lui.
Mais dans cet homme Jésus, c’est la plénitude de la Divinité qui résidait, et rien ne peut l’engloutir.
La délicatesse de Dieu dans sa présence à nos côtés, qui sait ne pas s’imposer face aux puissances de la mort et du mal, n’est pas un signe de sa faiblesse.
C’est sa manière d’être et d’agir, dans le monde comme dans nos cœurs, pour respecter sa création et notre liberté.
La puissance de Dieu se déploie dans une faiblesse apparente, comme en témoigne Paul : « Nous sommes pressés de toute part, mais non pas écrasés ; ne sachant qu’espérer, mais non désespérés ; persécutés, mais non abandonnés ; terrassés, mais non annihilés. Nous portons partout et toujours en notre corps les souffrances de mort de Jésus, pour que la Vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre corps. »

Jésus marche sur les eaux, il est le maître de la vie, il connaît la puissance de Vie qui l’habite, mais il laisse la mer et le vent se déchaîner, car ils ne peuvent rien contre lui.
Le disciple pour marcher sur les eaux ne doit pas attendre la fin de la tempête qui d’ailleurs durera jusqu’à la fin des temps.
Il ne doit pas non plus se laisser envahir par la peur, ni douter de la capacité de Jésus à nous faire tenir debout.
En faisant confiance à Jésus, en s’appuyant sur Lui, nous pouvons dès à présent participer à sa victoire sur le mal et la mort.
Mais il ne nous sera pas épargné d’affronter les éléments hostiles, ce qui nous est promis, c’est que nous en sortirons vainqueur.

Jésus ressuscité est le signe de notre victoire, signe posé dans l’histoire des hommes. C’est un signe apparemment faible face à tous les vents contraires, aux mers agitées, mais depuis deux mille ans, il est puissance de Dieu pour tous ceux qui mettent en Lui leur confiance.
Les épreuves, les tempêtes, et finalement la mort physique ne sont pas épargnées aux croyants, ni à l’Église.
Mais par la grâce de Dieu, son Église perdure à travers les siècles, elle est signe de la puissance de Dieu qui se déploie dans la faiblesse humaine.
Fr. Antoine-Marie Leduc, o.c.d.

 

Autre commentaire du jour.
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Mais, voyant qu'il y avait du vent, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! »

Les trois lectures de ce Dimanche nous parlent de trois hommes en prise au doute, à la peur, à la tristesse qui vont être amenés par Le Seigneur à surmonter ces états d’âme à travers une purification de leur Foi.

La première lecture nous situe à un moment clef de la geste d’Élie. Le coup d’éclat du Mont Carmel a plutôt un goût amer.
Après que le roi Achab a relaté à Jézabel comment Élie a passé au fil de l’épée tous les prophètes de Baal, celle-ci se promet de les venger.
Élie a peur et entame un exode qui à travers le désert le va le conduire jusqu’à la montagne de Dieu, l’Horeb.
Élie en vient même à douter de l’efficacité de sa mission de prophète : « C’en est assez maintenant, Seigneur ; prends ma vie car je ne suis pas meilleur que mes pères… » (1 R 19, 4).
Arrivé finalement à l’Horeb, il se réfugie dans la caverne de ses peurs face à l’ouragan, au tremblement de terre et au feu qui successivement se manifestent devant lui.

Au départ, Elie était parti « pour sauver sa vie ». Sa vie sera sauvé mais par Dieu qui se révèlera à lui dans « le murmure d’une brise légère », littéralement « la voix d’un fin silence ». Il est dit que « dès qu’il l’entendit, Elie se voilà le visage avec son manteau » comme autrefois Moïse au même mont Horeb.

Contrairement à ce qui se passa au mont Carmel, Dieu n’est pas dans le feu. Ce n’est pas une manifestation toute-puissante du Seigneur, que l’on pourrait presque croire obtenue par le prophète lui-même, qui est à la base de l’adhésion de Foi.
Non, il s’agit d’une manifestation simple et discrète d’un Dieu qui vient rejoindre un homme démuni, pauvre et fragile bien loin de celui qui paraissait aussi sûr de lui sur le Mont Carmel.
Élie découvre que la puissance de Dieu n’est pas celle qu’il croyait.
Parce qu’il a reconnu sa fragilité, parce qu’il a fait l’expérience de son besoin d’être sauvé, il est maintenant fort dans la Foi et il peut reprendre sa mission au service du Seigneur.

La deuxième lecture, quant à elle, propose à notre méditation ce passage de la lettre aux Romains où Saint Paul s’interroge douloureusement sur la destinée de ses frères Juifs qui contrairement à lui ne se sont pas convertis.
Sur la route de Damas, lui, il a compris que croire au Christ n’était pas un reniement de sa Foi Juive, bien au contraire, puisque Jésus accomplissait en sa personne toutes les promesses contenues dans les Écritures.
Mais il est bien obligé de constater que la majorité de ses frères Juifs ne l’ont pas suivi sur ce chemin et que beaucoup même sont devenus ses pires persécuteurs.

Comment Dieu pourrait-il laisser ses enfants dans un tel égarement ? Aurait-il oublié son Alliance avec eux ? Aurait-il oublié cette merveilleuse promesse qu’il adressait à son peuple par la bouche du prophète Isaïe :
« Une femme oublierait-t-elle de montrer sa tendresse à l’enfant de sa chair ? Même si celles-là oubliaient, moi, je ne t’oublierai pas » (Is 49, 15) ?
Saint Paul s’interroge, doute peut-être. Lui aussi d’une certaine manière éprouve la fragilité de sa Foi.
Lui non plus, il ne trouvera pas son assurance dans ses propres sécurités, mais dans la fidélité même de Dieu à son Alliance.
Ses doutes ne se verront levés que par un acte de Foi reposant uniquement sur la promesse de Salut total faite par Dieu à tout Israël.
C’est ce qu’il exprime un peu plus loin dans sa lettre : « Car je ne veux pas, frères, vous laisser ignorer ce mystère, de peur que vous ne vous complaisiez en votre sagesse : une partie d’Israël s’est endurcie jusqu’à ce que soit entrée la totalité des païens, et ainsi tout Israël sera sauvé, comme il est écrit : ‘De Sion viendra le libérateur, il ôtera les impiétés du milieu de Jacob. Et voici qu’elle sera mon alliance avec eux lorsque j’enlèverai leurs péchés’ » (Rm 11, 25-27).

Enfin, l’Évangile nous présente les apôtres et tout particulièrement Saint Pierre paralysés par leurs peurs devant la tempête qui les a surpris au cœur de la nuit et devant ce qu’il croit être un fantôme qui s’avance vers eux.
Mais résonne ces paroles de Jésus : « Confiance, c’est Moi, n’ayez pas peur ! ». Invitation à la Foi qui se fonde sur la sécurité des propres paroles du Seigneur : « C’est Moi », par lesquelles Jésus ne déclare pas seulement son identité pour se faire reconnaître mais renvoie au mystère Divin de sa personne en faisant directement référence aux paroles à travers lesquelles Dieu s’était révélé à Moïse dans le buisson ardent (Cf. Ex 3, 14).

Mais pour que cette Foi le conduise à une rencontre authentique avec Le Seigneur, Pierre devra faire l’expérience que Jésus le sauve : « Seigneur sauve-moi ».
Alors seulement sa Foi se voit purifiée de toute prétention à rejoindre Dieu par ses propres moyens.

Ces trois personnages d’Élie, de Paul et de Pierre, nous enseignent à travers les trois lectures de ce Dimanche que pour être forte et nous libérer de tous les doutes qui parfois peuvent nous assaillir, notre Foi doit reposer sur Dieu seul en naissant de ce cri du cœur :
« Seigneur sauve-moi ».
Notre Foi ne peut nous conduire à une rencontre en vérité avec Le Seigneur que lorsque nous avons fait l’expérience de notre propre fragilité à vouloir faire sa volonté, que lorsque nous nous sommes purifiés de toutes prétentions à pouvoir nous avancer vers Lui en comptant sur nous-mêmes.

Les tempêtes susceptibles de mettre en péril notre Foi et donc notre relation au Seigneur ne manquent pas dans une vie.
La victoire que nous accorde Le Seigneur n’est pas dans le fait de marcher sur les eaux des tentations qui nous assaillent mais dans le fait de regarder vers Lui, d’aller vers Lui.

Pierre demande à Jésus non pas de marcher sur la mer mais de venir à lui. Ce qu’il désire plus que tout c’est Jésus.
Et précisément, il commence à couler lorsqu’il se met à prêter plus d’attention au vent qu’à la personne du Seigneur.
Notre vie est un véritable chemin de Foi qui s’approfondit au fur et à mesure que nous dépouillons de nous-mêmes, un exode où comme pour Élie, Le Seigneur nous fait quitter nos fausses sécurités pour nous attacher à Lui seul.
Être fragile n’est pas un obstacle sur cet itinéraire de conversion mais refuser de se reconnaître tel et de demander l’aide de Dieu pourrait bien en être un.

« Seigneur, chaque fois que je me trouverai dans la tempête, dans les moments de doute, de souffrance, de solitude, de lassitude dans ma Foi, donne-moi de réentendre ta voix qui me dit : ‘Confiance, c’est Moi, n’aie pas peur. Moi aussi, j’ai éprouvé la solitude et l’angoisse dans ma Passion.
Mais maintenant, vivant et ressuscité, je demeure à tes côtés.
Unis ta souffrance à la mienne, tes peurs aux miennes. Tu expérimenteras alors la joie de la Résurrection et de la Vie nouvelle’ »
Frère Élie

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_169
Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne).

Comme il commençait à enfoncer, il cria: ‘Seigneur, sauve-moi!’

Aujourd'hui, l'expérience de Pierre nous renvoie aux situations que nous avons nous aussi vécues certainement plus d'une fois.
Qui n'a pas vu ses projets tomber à l'eau et n'a pas subi la tentation du découragement et du désespoir?
Dans de telles circonstances nous devons ranimer notre Foi et dire avec le psalmiste: «Fais-nous voir, Seigneur, ton Amour, et donne-nous ton Salut».

Pour la mentalité de l'époque, la mer était un endroit où habitaient les forces du mal, le royaume de la mort, menaçant pour l'homme.
En "marchant sur l'eau" (cf. Mt 14,25), Jésus nous indique que par sa mort et par sa Résurrection il triomphe des pouvoirs du mal et de la mort qui nous menacent et cherchent à nous détruire.
Notre existence, n'est-elle pas comme une barque fragile qui traverse la mer de la vie, secouée par les vagues, et qui espère arriver à un but qui aura un sens?

Pierre croyait avoir une Foi claire et un courage consistant, pourtant il «commençait à enfoncer» (Mt 14,30), Pierre avait assuré Jésus qu'il le suivrait jusqu'à la mort, mais sa faiblesse lui fait peur et dans les récits de la Passion, il renie le Maître.
Pourquoi est-ce que Pierre s'enfonce dès qu'il commence à marcher sur l'eau? Parce qu'au lieu de poser son regard sur Jésus il regarda la mer et cela lui fit perdre courage, à partir de cet instant, sa confiance dans Le Seigneur s'affaiblit et ses pieds ne lui répondent plus du tout. Mais Jésus «étendit la main, le saisit» (Mt 14,31) et le sauva.

Depuis la Résurrection, Le Seigneur ne permet pas que son disciple s'enfonce dans les remords et le désespoir, et Il lui redonne confiance par son généreux Pardon.
Sur qui est-ce que je fixe mon regard dans le combat de ma vie?
Quand le poids de mes péchés et de mes fautes m'entraîne et m'enfonce, est-ce que j'accepte que Jésus étende sa main et me sauve?

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.com/2020-08-09/Confiance-!-n'ayez-plus-peur-!

 

HYMNE : AU COMMENCEMENT

Au commencement
Etait le Verbe !
Il était en Dieu !
Il était Dieu !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Il était la Vie,
Notre lumière.
La lumière luit
Dans notre nuit !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Qui croit en son nom
A Dieu pour Père !
Qui l'aura reçu
Ne mourra plus !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Le Verbe fait chair,
Parmi les hommes
A manifesté
La vérité !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Nous tenons de Lui
Grâce sur grâce !
Il a révélé
Le Dieu caché !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Et par Jésus Christ,
Le Fils unique,
Un jour, de nos yeux,
Nous verrons Dieu !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

 

HYMNE : N’ALLONS PLUS NOUS DÉROBANT

N’allons plus nous dérobant
À l’Esprit qui régénère :
Le Seigneur est ressuscité !
Un sang neuf coule aux artères
Du corps entier.
La nuit du temps
Se change en lumière :
L’homme était mort, il est vivant.

N’allons plus à contre-voie
De Celui qui nous entraîne :
Le Seigneur est ressuscité !
Dans sa chair monte, soudaine,
L’éternité.
Il rend leur poids
Aux jours, aux semaines,
Les achemine vers la joie.

N’allons plus sans feu ni lieu
Quand Jésus nous accompagne :
Le Seigneur est ressuscité !
Le voici pain sur la table
Des baptisés.
Présent de Dieu
Offert en partage :
Christ aujourd’hui ouvre nos yeux.

Nous irons portant plus haut
Notre foi dans la victoire :
Le Seigneur est ressuscité !
L’univers chante la gloire
Des rachetés.
Le feu et l’eau
Emportent l’histoire,
Dieu nous appelle avec l’Agneau

 

HYMNE : RESTE AVEC NOUS, SEIGNEUR JÉSUS

Reste avec nous, Seigneur Jésus,
Toi, le convive d’Emmaüs ;
Au long des veilles de la nuit,
Ressuscité, tu nous conduis.

Prenant le pain, tu l’as rompu,
Alors nos yeux t’ont reconnu,
Flambée furtive où notre cœur
A pressenti le vrai bonheur.

Le temps est court, nos jours s’en vont,
Mais tu prépares ta maison ;
Tu donnes un sens à nos désirs,
À nos labeurs un avenir.

Toi, le premier des pèlerins,
L’étoile du dernier matin,
Réveille en nous, par ton amour,
L’immense espoir de ton retour.

 

Oraison du matin (Office des Laudes)... Propre à Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix.
Seigneur, Dieu de nos pères, apprends-nous à connaître la Croix, comme tu l’as fait, à l’heure du Martyre, pour Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix.
Accorde-nous, par son intercession, de te chercher, Toi, la Vérité suprême, et de garder fidèlement jusqu’à la mort l’éternelle alliance de ton Amour que Ton Fils a scellée de son Sang pour le Salut de tous.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.
Amen

 

Parole de Dieu : (1Jn 5, 3-5)… (Office des Laudes)Propre à Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix.
Car l'Amour de Dieu, c'est cela : garder ses Commandements. Ses Commandements ne sont pas un fardeau, puisque tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde.
Et ce qui nous a fait vaincre le monde, c'est notre Foi.
Qui donc est vainqueur du monde ? N'est-ce pas celui qui croit  que Jésus est Le Fils de Dieu ?

 

Parole de Dieu : (1P 4, 13-14)… (Office des Vêpres)Propre à Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix.
Mes bien-aimés, puisque vous communiez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin d’être dans la Joie et l’allégresse quand sa Gloire se révélera.
Si l'on vous insulte à cause du Nom du Christ, heureux êtes-vous, puisque L'Esprit de Gloire, L'Esprit de Dieu, repose sur vous.

Date de dernière mise à jour : 09/08/2020

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