Eucharistie du Samedi 14 Janvier 2017 : Samedi de la 1ère semaine du Temps Ordinaire.
Fête de la Vénérable Anne de Guigné (1911-1922).
Fête du Bienheureux Pierre Donders, Religieux Rédemptoriste au Surinam (1809-1887).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Lettre aux Hébreux 4,12-16… Psaume 19(18),8.9.10.15… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 2,13-17.
Commentaire de Saint Ambroise (v. 340-397), Évêque de Milan et Docteur de l'Église
Autre commentaire de Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Xavier PAGÉS i Castañer (Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Samedi 14 Janvier 2017 : Fête de la Vénérable Anne de Guigné (1911-1922).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Vénérable Anne de Guigné.
Samedi 14 Janvier 2017 : Fête du Bienheureux Pierre Donders, Religieux Rédemptoriste au Surinam (1809-1887).
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Bienheureux Pierre Donders.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Lettre aux Hébreux 4,12-16.
Frères, elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle va jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur.
Pas une créature n’échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, soumis à son regard ; nous aurons à lui rendre des comptes.
En Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui a traversé les cieux ; tenons donc ferme l’affirmation de notre foi.
En effet, nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché.
Avançons-nous donc avec assurance vers le Trône de la grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.
Psaume 19(18),8.9.10.15.
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.
La crainte qu'il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :
Accueille les paroles de ma bouche,
le murmure de mon cœur ;
qu'ils parviennent devant toi,
Seigneur, mon rocher, mon défenseur !
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 2,13-17.
En ce temps-là, Jésus sortit de nouveau le long de la mer ; toute la foule venait à lui, et il les enseignait.
En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car ils étaient nombreux à le suivre.
Les scribes du groupe des pharisiens, voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples : « Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »
Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »
Commentaire du jour.
Saint Ambroise (v. 340-397), Évêque de Milan et Docteur de l'Église
Commentaire sur Luc, 5, 23.27 (trad. SC 45, p. 191s rev.; cf En Calcat)
« Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades »
L'apôtre Paul a dit : « Dépouillez-vous du vieil homme avec ses agissements et revêtez l'homme nouveau » (Col 3,9-10)...
Telle a été l'œuvre que Le Christ a accompli en appelant Lévi ; il l'a refaçonné et a fait de lui un homme nouveau.
Aussi est-ce au titre de créature nouvelle que l'ancien publicain offre un festin au Christ, parce que Le Christ se plaît en lui et que lui-même mérite d'avoir sa part de bonheur avec Le Christ... Il le suivait maintenant, heureux, allègre, débordant de joie.
« Je ne fais plus figure de publicain, disait-il ; je ne porte plus le vieux Lévi ; j'ai dépouillé Lévi en revêtant Le Christ. Je fuis ma vie première ; je ne veux suivre que toi, Seigneur Jésus, qui guéris mes blessures.
Qui me séparera de l'Amour de Dieu qui est en toi ? la tribulation ? l'angoisse ? la faim ? (Rm 8,35) Je suis attaché à toi par la Foi, comme par des clous, je suis retenu par les bonnes entraves de l'Amour.
Tous tes Commandements seront comme un cautère que je tiendrai appliqué sur ma blessure ; le remède mord, mais il enlève l'infection de l'ulcère.
Retranche donc, Seigneur Jésus, par ton glaive puissant la pourriture de mes péchés ; viens vite inciser les passions cachées, secrètes, variées. Purifie toute infection par le bain nouveau.
« Écoutez-moi, hommes collés à la terre, vous qui avez la pensée enivrée par vos péchés. Moi aussi, Lévi, j'étais blessé par des passions semblables.
Mais j'ai trouvé un médecin qui habite le Ciel et qui répand ses remèdes sur la Terre. Lui seul peut guérir mes blessures car il n'en a pas ; lui seul peut ôter au cœur sa douleur et à l'âme sa langueur, car il connaît tout ce qui est caché. »
Autre commentaire du jour.
http://villaloyola.com/fr/node/39
Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.
Jésus choisit Lévi et l’appelle à être un de ses disciples. Il est un collecteur d’impôts, un publicain.
Capharnaüm est proche de la frontière qui sépare le territoire d’Hérode Philipe de celui d’Hérode Antipas. Il réclame des frais de douane.
Les publicains font partie de la catégorie de gens qui sont exclus de la bonne société. Ils sont sur le même pied que les pécheurs, des gens considérés comme impurs et contagieux. Ils sont donc à éviter.
En l’appelant, Jésus montre que ces exclusions sociales ne jouent pas pour lui.
Lévi a un autre nom: Matthieu. Il sera donc non seulement un disciple mais même un des Douze.
Sans doute pour célébrer cet événement exceptionnel, Lévi offre un repas pour Jésus et ses disciples.
Les autres invités sont évidemment du seul milieu auquel il peut être associé: d’autres publicains.
Or le repas est précisément un des lieux où l’exclusivité est la plus rigoureuse. Des scribes se rendent compte de ce que fait Jésus.
Les scribes sont les experts dans les écritures, c’est-à-dire la Loi mais aussi toutes les interprétations et les applications qui ont été accumulées par les Anciens.
Ces scribes font partie des Pharisiens qui non seulement sont des observateurs rigoureux de la Loi mais qui se donnent aussi comme les protecteurs de la Loi.
Ils réagissent donc auprès des disciples: Votre Maître mange avec des publicains et des pécheurs!
Les disciples transmettent le message.
Jésus répond: il est venu pour ceux qui ont besoin de lui. Il est venu pour les pécheurs.
Dans l’épisode précédent, la guérison du paralytique, Jésus avait déclaré qu’il avait le pouvoir de pardonner les péchés.
En utilisant la comparaison du médecin, il se trouve aussi qu’il est celui qui vient guérir les cœurs. Il vient sauver, il vient libérer. C’est pour cela que les entraves sociales n’existent pas pour lui.
Enfin, l’épisode est un exemple qui nous montre Jésus allant vers les gens où qu’ils soient. C’est lui qui prend l’initiative d’appeler Lévi.
C’est encore lui qui décide d’aller au milieu des publicains et des pécheurs. Il pratique lui-même la parabole qu’il donnera du berger qui part chercher la brebis égarée.
Il n’attend pas qu’on vienne à Lui. Il est celui qui vient à nous et il le dira:
Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. (Luc 19,10)
Jean Gobeil, s.j.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4082.html
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.
Jésus appelle à sa suite Lévi, un publicain, un collecteur d’impôt. Celui-ci se lève et sans la moindre hésitation, sans poser aucune question, sans mettre aucune condition, il s’engage à la suite de Jésus.
Cet épisode a quelque chose de saisissant. Assis derrière son bureau de douane, lié à ses préoccupations financières et matérielles, Lévi a été rejoint par le regard du Seigneur qui ce jour-là est passé dans sa vie.
Ce regard pénétrant l’a saisi au plus profond de son humanité. Certes, par sa profession, il ne figurait pas parmi les gens les plus recommandables. Mais, aucunes ténèbres ne sauraient être assez épaisses pour arrêter la lumière du Christ.
Par son regard, Jésus franchit la distance qui le sépare de Lévi, cet abîme qui sépare le péché de la grâce, pour ramener au bercail sa brebis égarée : « Si un homme a cent brebis et que l'une d'entre elles vienne à s'égarer, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour aller à la recherche de celle qui s'est égarée ? » (Cf. Mt 18, 12)
Même s’il lui demeure radicalement étranger, Jésus ne recule absolument pas devant notre péché.
On comprend avec cet épisode que l’appel du Seigneur sur quelqu’un n’est pas une question de mérite personnel.
Mais il ne faut pas conclure pour autant de l’appel de Lévi que Dieu réprouve les sages ou les puissants !
Non, il faut y discerner que Notre Seigneur confie aux faibles et aux petits de notre monde une mission vitale qu’eux seuls peuvent remplir : nous rappeler par leur élection que les appels et les dons de Dieu sont toujours immérités.
Ce faisant, ils devraient nous prémunir de la vanité ou de l’orgueil qui stérilisent les dons que Le Seigneur nous a confiés.
L’étonnement quelque peu scandalisé des Pharisiens trahit qu’ils n’ont pas intégré ce mystère de la gratuité de l’appel de Dieu lié à celui de sa Miséricorde : Votre maître mange avec les publicains et les pécheurs ! »
Ils restent figés dans une conception où l’élection résulterait des œuvres de justice accompli par l’homme.
Jésus les invite au contraire à accueillir la gratuité du don de Dieu : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »
Il ne faudrait pas non plus penser que, par ce choix de Lévi, Jésus exclut les fils d’Israël qui observent généreusement les prescriptions de la Loi.
Non, mais il veut signifier qu’il inclut dans son appel ceux que les sages de ce monde croient pouvoir rejeter : « Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs ». Autrement dit, l’appel de Dieu est pour tous.
« Seigneur, à ton image, puissions-nous aimer d’un Amour de prédilection ceux qui sont exclus par les bien portants et les bien pensants de notre monde.
Alors notre cœur sera assez humble pour accueillir ton regard de Miséricorde sur notre vie et la grâce de Résurrection qu’il porte en lui.
Libres, nous pourrons alors nous lever et marcher à ta suite. »
Frère Élie
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_15
Abbé Joaquim MONRÓS i Guitart (Tarragona, Espagne).
Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs
Aujourd'hui, la scène que relate Saint Marc, nous voyons Jésus enseigner et tous venir l'entendre.
À présent comme alors, la faim de doctrine est manifeste, car l'ignorance est le pire ennemi. Il en va si bien ainsi que l'expression «Ils cesseront de haïr quand ils cesseront d'ignorer» est devenue classique.
Chemin faisant, Jésus avisa Lévi, fils d'Alphée, assis au banc des impôts; Il lui dit «suis-moi» et l'autre, laissant tout, partit avec Lui. Promptitude et générosité pour "l'affaire" de sa vie. "L'affaire du siècle" et celle de l'éternité.
Le prélèvement des impôts par les romains a disparu depuis longtemps, mais Matthieu -de nos jours mieux connu sous ce nouveau nom que sous celui de Lévi- continue d'accumuler les dividendes avec ses écrits, puisqu'il est devenu l'une des douze colonnes de l'Église.
C'est ce qui arrive quand on suit promptement Le Seigneur.
C'est Lui qui l'a dit: «Tout homme qui aura quitté à cause de mon Nom des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra beaucoup plus, et il aura en héritage la Vie éternelle» (Mt 19,29).
Jésus accepta le banquet que Matthieu lui offrit chez lui, avec d'autres collecteurs d'impôts et des pécheurs, ainsi qu'avec ses apôtres.
Les pharisiens -spectateurs du travail des autres- font remarquer aux disciples que leur Maître mange avec des gens qu'ils tiennent pour des pécheurs.
Le Seigneur les entend et défend sa manière usuelle d'agir avec les âmes: «Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs» (Mc 2,17).
Toute l'humanité a besoin du Médecin Divin. Nous sommes tous pécheurs. Comme le dira Saint Paul, «tous ont péché et se sont privés de la Gloire de Dieu» (Rm 3,23).
Répondons avec la promptitude de Marie devant sa vocation de Co-Rédemptrice.
Hymne : Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi
Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi,
fils de la terre ?
Qui donc est Dieu, si démuni, si grand,
si vulnérable ?
R/Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ?
Qui donc est Dieu pour se lier d’amour
à part égale ?
Qui donc est Dieu, s’il faut pour le trouver
un cœur de pauvre ?
Qui donc est Dieu, s’il vient à nos côtés
prendre nos routes ?
Qui donc est Dieu qui vient sans perdre cœur
à notre table ?
Qui donc est Dieu que nul ne peut aimer
s’il n’aime l’homme ?
Qui donc est Dieu qu’on peut si fort blesser
en blessant l’homme ?
Oraison du matin (Office des Laudes).
Écoute-nous, Seigneur et accorde-nous la paix profonde que nous te demandons. Ainsi en te cherchant tous les jours de notre vie, et soutenus par la prière de la Vierge Marie, nous parviendrons sans encombre jusqu'à Toi.
Par Jésus-Christ, Ton Fils, Notre Seigneur et Notre Dieu, qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
Parole de Dieu : (2 P 1, 10-11)… (Office des Laudes).
Frères, redoublez d’efforts pour confirmer l’appel et le choix dont vous avez bénéficié ; en agissant ainsi, vous ne risquez pas de tomber.
C'est ainsi que vous sera généreusement accordée l'entrée dans le Royaume éternel de Notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.
Parole de Dieu : (Col 1, 2b-6a)… (Office des Vêpres).
Que Dieu Notre Père vous donne la Grâce et la Paix. Nous rendons grâce à Dieu, Le Père de Notre Seigneur Jésus Christ, en priant pour vous à tout instant.
Nous avons entendu parler de votre Foi dans Le Christ Jésus et de l’Amour que vous avez pour tous les fidèles dans l’Espérance de ce qui vous attend au Ciel ; vous en avez déjà reçu l’annonce par la Parole de Vérité, la Bonne Nouvelle qui est parvenue jusqu’à vous, elle qui porte du fruit et progresse dans le monde entier.