Eucharistie du Mercredi 21 Septembre 2016 : L’Église Célèbre la Fête de Saint Matthieu, Apôtre et Évangéliste (Ier s.).
Fête de l’anniversaire de l’assassinat de Rosario Livatino, Juge anti-mafia italien (1952-1990).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 4,1-7.11-13… Psaume 19(18),2-3.4-5ab… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9,9-13.
Commentaire de Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), Moine, Docteur de l'Église.
Autres commentaires de Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), Évêque, théologien et Martyr.
Autre commentaire de l’Abbé Joan PUJOL i Balcells (La Seu d'Urgell, Lleida, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Mercredi 21 Septembre 2016 : Fête de Saint Matthieu, Apôtre et Évangéliste (Ier s.).
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Saint Matthieu, Apôtre et Évangéliste.
Mercredi 21 Septembre 2016 : Fête de Saint Matthieu, Apôtre et Évangéliste (Ier s.).
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Les 4 Évangélistes.
Mercredi 21 Septembre 2016 : Fête de l’anniversaire de l’assassinat de Rosario Livatino, Juge anti-mafia italien (1952-1990).
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Anniversaire de l’assassinat de Rosario Livatino, Juge anti-mafia italien.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 4,1-7.11-13.
Frères, moi qui suis en prison à cause du Seigneur, je vous encourage à suivre fidèlement l’appel que vous avez reçu de Dieu :
ayez beaucoup d'humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ;
ayez à cœur de garder l'unité dans l'Esprit par le lien de la paix.
Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il n'y a qu'un seul Corps et un seul Esprit.
Il n'y a qu'un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême,
un seul Dieu et Père de tous, qui règne au-dessus de tous, par tous, et en tous.
Chacun d'entre nous a reçu le don de la grâce comme le Christ nous l'a partagée.
Et les dons qu'il a faits aux hommes, ce sont d'abord les Apôtres, puis les prophètes et les missionnaires de l'Évangile, et aussi les pasteurs et ceux qui enseignent.
De cette manière, le peuple saint est organisé pour que les tâches du ministère soient accomplies, et que se construise le corps du Christ.
Au terme, nous parviendrons tous ensemble à l'unité dans la foi et la vraie connaissance du Fils de Dieu, à l'état de l'Homme parfait, à la plénitude de la stature du Christ.
Psaume 19(18),2-3.4-5ab.
Les cieux proclament la gloire de Dieu,
le firmament raconte l'ouvrage de ses mains.
Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne connaissance.
Pas de paroles dans ce récit,
pas de voix qui s'entende ;
mais sur toute la terre en paraît le message
et la nouvelle, aux limites du monde.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9,9-13.
Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »
Commentaire du jour.
Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), Moine, Docteur de l'Église.
Homélies sur les évangiles I, 21 ; CCL 122, 149 (trad. Orval rev. ; cf bréviaire 21/09).
« Suis-moi »
« Jésus vit un homme assis au bureau de la douane ; son nom était Matthieu. Il lui dit : ‘ Suis-moi. ’ »
Il l’a vu non pas tant avec les yeux du corps qu'avec le regard intérieur de sa Miséricorde… Il a vu le publicain, et parce qu'il l’a vu d'un regard qui prend pitié et qui choisit, « il lui dit : ‘ Suis-moi ’ », c'est-à-dire imite-moi.
En lui demandant de le suivre, il l'invitait moins à marcher derrière lui qu'à vivre comme lui ; car « celui qui déclare demeurer dans Le Christ doit marcher dans la voie où Lui, Jésus, a marché » (1Jn 2,6)…
Matthieu « se leva et le suivit ». Rien d'étonnant que le publicain, au premier appel du Seigneur, si empreint d’autorité, ait abandonné sa recherche de profits terrestres et que, délaissant les biens de ce monde, il ait choisi celui qu'il voyait dépourvu de toute richesse.
C'est que Le Seigneur qui l'appelait extérieurement par sa Parole le touchait au plus intime de son âme, en y répandant la Lumière de la grâce spirituelle.
Cette Lumière devait faire comprendre à Matthieu que celui qui l'appelait à quitter les biens matériels sur la terre était en mesure de lui donner un trésor impérissable dans le Ciel (cf Mt 6,20)...
« Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples » : la conversion d’un seul publicain a ouvert la voie de la Pénitence et du Pardon à beaucoup de publicains et de pécheurs…
Quel beau présage ! Au moment de sa conversion, celui qui devait être plus tard Apôtre et enseignant parmi les païens entraîne à sa suite tout un groupe de pécheurs sur le chemin du Salut !
Et ce ministère de l’Évangile qu’il allait accomplir après avoir progressé dans la vertu, il l’entreprend dès les premiers débuts de sa Foi.
Essayons de comprendre plus profondément l’événement relaté ici. Matthieu n’a pas seulement offert au Seigneur un repas corporel dans sa demeure terrestre, mais il lui a bien davantage préparé un festin dans la maison de son cœur par sa Foi et son Amour ; comme en témoigne celui qui a dit :
Voici que je me tiens à la porte, et je frappe : si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi.
Nous ouvrons notre porte pour le recevoir à l’appel de sa voix lorsque nous donnons notre libre assentiment à ses avertissements intérieurs ou extérieurs et quand nous mettons à exécution ce que nous avons compris que nous devions faire.
Et il entre pour manger, Lui avec nous et nous avec Lui, parce qu’il habite dans le cœur de ses élus, par la grâce de son Amour ; ainsi il les nourrit sans cesse par la Lumière de sa présence afin qu’ils élèvent progressivement leurs désirs, et Lui-même se nourrit de leur zèle pour le Ciel comme de la plus délicieuse nourriture.
Commentaire du jour.
Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), Évêque, théologien et Martyr.
Contre les hérésies, III, 11,8 ; 9,1 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p.493)
Une des premières attestations historiques des Évangélistes
Les apôtres s'en allèrent jusqu'aux extrémités de la Terre, proclamant la Bonne Nouvelle des bienfaits que Dieu nous envoie et annonçant aux hommes la Paix du Ciel (Lc 2,14), eux qui possédaient tous également, et chacun en particulier, la Bonne Nouvelle de Dieu.
Matthieu précisément, chez les Hébreux, a fait paraître dans leur propre langue une forme écrite d'Évangile alors que Pierre et Paul évangélisaient Rome et y fondaient l'Église.
Après leur mort, Marc, le disciple et l'interprète de Pierre (1P 5,13), nous a transmis lui aussi par écrit la prédication de Pierre.
De même Luc, le compagnon de Paul, a consigné en un livre l'Évangile prêché par celui-ci. Ensuite Jean, le disciple du Seigneur, le même qui a reposé sur sa poitrine (Jn 13,25), a publié lui aussi l'Évangile pendant son séjour à Éphèse.
Matthieu, dans son Évangile, raconte la génération du Christ comme homme : « Livre de la genèse de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham : voici quelle fut la génération du Christ » (Mt 1,1-18).
Cet Évangile présente donc Le Christ sous sa forme humaine ; c'est pourquoi Le Christ y est toujours animé de sentiments d'humilité et demeure un homme de douceur...
L'apôtre Matthieu ne connaît qu'un seul et même Dieu qui a promis à Abraham de multiplier sa descendance comme les étoiles du Ciel (Gn 15,5) et qui par Son Fils Le Christ Jésus nous a appelés du culte des pierres à sa connaissance (Mt 3,9), de sorte que, « ce qui n'était pas un peuple est devenu son peuple, et que celle qui n'était pas la bien-aimée est devenue l'aimée » (Os 2,25 ; Rm 9,25).
Commentaire du jour.
Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), Évêque, théologien et Martyr.
Contre les hérésies, III, 11,8-9 (trad. Cerf 1984, p. 314 ; cf SC 210)
Saint Matthieu, un des quatre Évangélistes
Il ne peut pas y avoir un plus grand ni un plus petit nombre d'Évangiles. En effet, puisqu'il existe quatre régions du monde dans lequel nous sommes et quatre vents principaux, et puisque d'autre part, l'Église est répandue sur toute la Terre et qu'elle a pour « colonne et pour soutien » (1Tm 3,15) l'Évangile et l'Esprit de vie, il est naturel qu'elle ait quatre colonnes qui soufflent l'immortalité de tout côté et rendent la vie aux hommes.
Le Verbe, artisan de l'univers, qui siège sur les Chérubins et qui soutient toutes choses (Ps 79,2 ; He 1,3), lorsqu'il s'est manifesté aux hommes, nous a donné un Évangile à quatre formes, maintenu cependant par un unique Esprit.
David, implorant sa venue, disait : « Toi qui sièges sur les Chérubins, montre-toi » (Ps 79,2). Car les Chérubins ont quatre figures (Ez 1,6), et leurs figures sont les images de l'activité du Fils de Dieu.
« Le premier de ces vivants, est-il écrit, est semblable à un lion » (Ap 4,7), ce qui caractérise la puissance, la prééminence et la royauté du Fils de Dieu ; « le second est semblable à un jeune taureau », ce qui manifeste sa fonction de sacrificateur et de prêtre ; « le troisième a un visage pareil à celui d'un homme », ce qui évoque clairement sa venue humaine ; « le quatrième est semblable à un aigle qui vole », ce qui indique le don de l'Esprit volant sur l'Église.
Les Évangiles selon Jean, Luc, Matthieu et Marc seront donc eux aussi en accord avec ces vivants sur lesquels siège le Christ Jésus...
Les mêmes traits se retrouvent aussi dans le Verbe de Dieu Lui-même : aux patriarches qui ont existé avant Moïse il parlait selon sa Divinité et sa Gloire ; aux hommes qui ont vécu sous la Loi il assignait une fonction Sacerdotale et Ministérielle ; ensuite, pour nous, il s'est fait homme ; enfin, il a envoyé le don de L'Esprit sur toute la Terre, nous abritant ainsi sous ses propres ailes (Ps 16,8)...
Ils sont donc futiles, ignorants, et présomptueux ceux qui rejettent la forme sous laquelle se présente l'Évangile et qui introduisent soit un plus grand, soit un plus petit nombre de figures d'Évangile que celles que nous avons dites.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/V_37
Abbé Joan PUJOL i Balcells (La Seu d'Urgell, Lleida, Espagne).
Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs
Aujourd'hui, nous fêtons Saint Matthieu, apôtre et Évangéliste. Lui-même nous raconte dans son Évangile sa conversion.
Il était assis à l'endroit où l'on collectait l'impôt et Jésus l'invita à le suivre. Matthieu -dit l'Évangile- «se leva et le suivit» (Mt 9,9).
Avec lui, s'adjoint au groupe des Douze un homme totalement différent des autres apôtres, tant par sa formation que par sa position sociale et sa fortune.
Son père lui avait fait faire des études d'économie pour pouvoir fixer le prix du blé et du vin, des poissons que Pierre, André et les fils de Zébédée devaient lui apporter, et des perles précieuses dont parle l'Évangile.
Son métier de collecteur d'impôts était mal vu. Ceux qui l'exerçaient étaient considérés comme des publicains et des pécheurs.
Il était au service du roi Hérode, maître de la Galilée, un roi haï par son peuple et que le Nouveau Testament nous présente comme adultère, assassin de Jean-Baptiste et se moquant de Jésus le Vendredi Saint.
À quoi songeait Matthieu quand il allait rendre des comptes au roi Hérode? Sa conversion dût supposer pour Matthieu une véritable libération, comme le montre le banquet auquel il invita publicains et pécheurs.
Ce fut sa manière de prouver sa reconnaissance au Maître d'être sorti d'une situation misérable et d'avoir trouvé le vrai bonheur. Saint Bède le Vénérable écrit, en commentant la conversion de Saint Matthieu:
«La conversion d'un collecteur d'impôts donne un exemple de pénitence et d'indulgence à d'autres collecteurs d'impôts et pécheurs (…).
Dès le premier instant de sa conversion, il attire à Lui, c'est-à-dire au Salut, tout un groupe de pécheurs».
Dans sa conversion se manifeste la Miséricorde de Dieu comme l'indiquent les paroles de Jésus face aux critiques des pharisiens:
«C'est la Miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs» (Mt 9,13).
Hymne : Les voici rassemblés
Les voici rassemblés
Dans la maison du Père,
Les compagnons d'épreuve
Qui t'ont vu crucifié.
Tu ouvrais le passage,
Ils marchaient sur tes traces,
O Seigneur des Vivants.
Ils portaient dans leur cœur
Pour éclairer le monde
La mystérieuse image
De ta gloire humiliée.
Messagers d'espérance,
Ils semaient ta parole
Et c'est toi leur moisson.
Ils ont place au festin
Dans le Royaume en fête,
Pour avoir bu la coupe
De l'amour partagé.
Tu leur montres le Père
Et ta joie les habite,
O Jésus, Fils de Dieu !
Hymne : Façonnés par la Parole du Seigneur
Façonnés par la parole du Seigneur,
Passés au crible de sa Passion,
Et désormais revenus de toute peur,
Apôtres de Jésus, pour son Église
Vous êtes pierres de fondation
Dont rien n'ébranle l'assise.
Mais de vous il fait encor ses ouvriers,
Il se remet lui-même en vos mains :
Lui, l'architecte, le maître du chantier,
Devient la pierre d'angle qui vous porte,
Pierre vivante et pain quotidien
Pour qui l'annonce et l'apporte.
Quelle ivresse, pure et sobre, vous surprend ?
Quelle folie d'amour et de feu ?
Quelle sagesse plus folle que le vent ?
L'Esprit souffle sur vous, hommes du large :
Jetez en nous le désir de Dieu
Et relancez notre marche !
Hymne : Un grand vent s'est levé
Un grand vent s'est levé
dans la maison des Apôtres :
en toute langue
on entend publier les merveilles de Dieu.
Peuples, comprenez et chantez :
R/Béni sois-tu, Esprit créateur,
qui renouvelles tout l'univers (alléluia) !
Royaumes de la terre, chantez pour Dieu,
jouez pour le Seigneur :
C'est lui qui donne à son peuple
force et puissance :
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dans ta Miséricorde inépuisable, Seigneur, tu as choisi le Publicain Matthieu pour en faire un Apôtre ; donne-nous, par sa Prière et à son exemple, de suivre Le Christ et de nous attacher à lui fermement.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit maintenant et pour les siècles des siècles.
Parole de Dieu : (Ep 2, 19-22)… (Office des Laudes).
Vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu, car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ; et la pierre angulaire, c’est Le Christ Jésus Lui-même.
En Lui, toute la construction s’élève harmonieusement pour devenir un Temple Saint dans Le Seigneur.
En Lui, vous êtes, vous aussi, des éléments de la construction pour devenir par L’Esprit Saint la Demeure de Dieu.
Parole de Dieu : (Ep 4, 11-13)... (Office des Vêpres).
Les Dons que Le Christ a faits aux hommes, ce sont d'abord les Apôtres, puis les prophètes et les Missionnaires de l'Évangile, et aussi les pasteurs et ceux qui enseignent.
De cette manière, le peuple saint est organisé pour que les tâches du Ministère soient accomplies, et que se construise le Corps du Christ.
Au terme, nous parviendrons tous ensemble à l'unité dans la Foi et la vraie connaissance du Fils de Dieu, à l'état de l'Homme parfait, à la plénitude de la stature du Christ.