Eucharistie du Samedi 12 Novembre 2016 : Samedi de la 32ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Samedi 12 Novembre 2016 : Samedi de la 32ème semaine du Temps Ordinaire.

L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Josaphat (Jean) Kuntsevych, Archevêque de Polotsk et martyr (1580-1623).

Fête de Saint Diégo Didace, Frère Mineur à Ségovie (1400-1463).
Fête de Saint Émilien de Tarragone, Ermite à Tarazona, en Aragon († v. 574).
Fête de Saint Cunibert, Archevêque de Cologne (? v. 660).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Troisième lettre de saint Jean 1,5-8… Psaume 112(111),1-2.3-4.5-6… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18,1-8.
Commentaire de Saint Basile (v. 330-379), Moine et Évêque de Césarée en Cappadoce, Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Saint Jean Cassien (v. 360-435), Fondateur de Monastère à Marseille.
LETTRE ENCYCLIQUE DU PAPE PIE XI POUR LE III° CENTENAIRE DE LA MORT DE SAINT JOSAPHAT.
Autre commentaire de Jean-Louis D’Aragon, S.J., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Autre commentaire de Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Joan FARRÉS i Llarisó (Rubí, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

St josaphat 2Samedi 12 Novembre 2016 : Fête de Saint Josaphat (Jean) Kuntsevych, Archevêque de Polotsk et martyr (1580-1623).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Josaphat (Jean) Kuntsevych.

San diego 1 11Samedi 12 Novembre 2016 : Fête de Saint Diégo Didace, Frère Mineur à Ségovie (1400-1463).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Diégo Didace.

Emilientarragone 2Samedi 12 Novembre 2016 : Fête de Saint Émilien de Tarragone, Ermite à Tarazona, en Aragon († v. 574).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Émilien de Tarragone.

Cunibert 11Samedi 12 Novembre 2016 : Fête de Saint Cunibert, Archevêque de Cologne (? v. 660).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Cunibert.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Troisième lettre de saint Jean 1,5-8.
Mon bien-aimé Gaïus, tu agis en vrai fidèle dans ce que tu fais pour les frères, qui sont pourtant des étrangers.
Ils ont rendu témoignage à ta charité devant la communauté de l'Église ; tu agiras bien en facilitant leur voyage d'une manière qui plaise à Dieu.
Car c'est pour le nom du Fils de Dieu qu'ils se sont mis en route sans rien recevoir des païens.
Nous devons donc, nous, accueillir de tels hommes afin de coopérer à l'action de la vérité en nous.

 

Psaume 112(111),1-2.3-4.5-6.
Heureux qui craint le Seigneur,
qui aime entièrement sa volonté !
Sa lignée sera puissante sur la terre ;
la race des justes est bénie.

Les richesses affluent dans sa maison :
à jamais se maintiendra sa justice.
Lumière des cœurs droits, il s'est levé dans les ténèbres,
homme de justice, de tendresse et de pitié.

L'homme de bien a pitié, il partage ;
il mène ses affaires avec droiture.
Cet homme jamais ne tombera ;
toujours on fera mémoire du juste.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18,1-8.
Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes.
Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice contre mon adversaire. '
Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer :
je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête. ' »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice !
Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ?
Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »

 

Commentaire du jour.
Saint Basile (v. 330-379), Moine et Évêque de Césarée en Cappadoce, Docteur de l'Église.
Homélie 5 (trad. Eds. Ouvrières rev.)

« Jésus disait...qu'il faut toujours prier »

Il ne faut pas restreindre ta prière à la seule demande en paroles. Dieu, en effet, n'a pas besoin qu'on lui tienne de discours ; il sait, même si nous ne demandons rien, ce qui nous est utile. Qu'est-ce à dire ? La prière ne consiste pas en formules ; elle englobe toute la vie.

« Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, dit l'apôtre Paul, quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1Co 10,31).
Es-tu à table ? Prie : en prenant ton pain, remercie celui qui te l'accorde ; en buvant ton vin, souviens-toi de celui qui t'a fait ce don pour te réjouir le cœur et soulager tes misères.
Le repas terminé, n'oublie pas pour autant le souvenir de ton bienfaiteur.

Quand tu mets ta tunique, remercie celui qui te la donne ; quand tu mets ton manteau, témoigne de l'affection à Dieu qui nous fournit des vêtements appropriés pour l'hiver et l'été, et pour protéger notre vie.

Le jour terminé, remercie celui qui t'a donné le soleil pour les travaux de la journée et le feu pour éclairer la nuit et pour pourvoir à nos besoins.
La nuit te fournit des motifs d'actions de grâces ; en regardant le ciel et en contemplant la beauté des étoiles, prie le Maître de l'univers qui a fait toutes choses avec tant de sagesse.

Lorsque tu vois toute la nature endormie, adore encore Celui qui nous soulage par le sommeil de toutes nos fatigues et nous rend par un peu de repos la vigueur de nos forces.

Ainsi tu prieras sans relâche, si ta prière ne se contente pas de formules et si au contraire tu te tiens uni à Dieu tout au long de ton existence, de manière à faire de ta vie une prière incessante.

 

Commentaire du jour.
Saint Jean Cassien (v. 360-435), Fondateur de Monastère à Marseille.
Conférences, n°9 ; SC 34 (trad. SC  p. 40s rev.)

« Il faut toujours prier sans se décourager. »

Toute la fin du Moine et la perfection du cœur consistent en une persévérance ininterrompue dans la Prière.
Autant qu'il est donné à la fragilité humaine, il s'agit d'un effort vers une tranquillité d'âme absolue, et vers une pureté de cœur parfaite.
Telle est la raison qui nous fait affronter le labeur corporel et rechercher par tous les moyens la vraie contrition du cœur, avec une constance que rien ne lasse.

Pour avoir la ferveur et la pureté qu'elle doit, la Prière réclame une fidélité entière sur les points suivants.
Tout d'abord, une libération complète de toute inquiétude vis-à-vis de ce monde. Il n'y a nulle affaire, nul intérêt dont le souci ne doive être absolument exclu.
Renoncer pareillement à la médisance, aux bavardages, à toute parole vaine et à toute bouffonnerie.
Avant tout, supprimer à fond le trouble de la colère et de la tristesse. Faire mourir en soi le foyer de tout désir charnel et de l'attachement à l'argent...
Après cette purification qui assure la pureté et la simplicité, il faut jeter le fondement inébranlable d'une Humilité profonde, capable de soutenir la tour spirituelle qui doit rejoindre le Ciel.
Enfin, pour que repose là-dessus l'édifice spirituel des vertus, il faut interdire à son âme toute dispersion en divagations et en pensées futiles.
Alors, commence à s'élever peu à peu un cœur purifié et libre, jusqu'à la Contemplation de Dieu et l'intuition des réalités spirituelles.

 

LETTRE ENCYCLIQUE DU PAPE PIE XI POUR LE III° CENTENAIRE DE LA MORT DE SAINT JOSAPHAT

L'Église, par un admirable dessein de Dieu, a été constituée pour être à la plénitude des temps, comme une immense famille embrassant l'universalité du genre humain et nous savons aussi que, parmi d'autres notes caractéristiques, elle est reconnaissable à son unité œcuménique.

En effet, Le Christ Seigneur a dit : Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples.
Par ces paroles, il a confié aux seuls Apôtres la charge que lui-même avait reçue de son Père ; et en outre, il a voulu que le collège des Apôtres fût parfaitement un, rendu solidaire par un double lien très étroit : intérieurement, par une même Foi et par cet amour qui a été répandu dans nos cœurs par L'Esprit Saint ; extérieurement, par l'autorité exercée sur tous par un seul, puisqu'il avait conféré la primauté sur les autres Apôtres à Pierre comme au principe constant et au fondement visible de l'unité. ~

Pour assurer le maintien perpétuel de cette unité et de cette harmonie, la Providence de Dieu les a consacrées comme par le sceau de la sainteté et du martyre.
Cette grande gloire fut accordée à Josaphat, Archevêque de Polotz, du rite slave oriental en qui nous reconnaissons à juste titre le plus illustre et le plus noble soutien de l'Orient slave.

Certes, on trouvera difficilement quelqu'un qui ait fait plus d'honneur à cette dénomination et qui ait contribué davantage au Salut de ces peuples que celui qui en fut le pasteur et l'apôtre, du fait surtout qu'il a versé son sang pour l'unité de la sainte Église.~

Il se sentit poussé par un mouvement venu du ciel à restaurer l'unité chrétienne dans le monde entier; et il comprit qu'il pourrait y contribuer dans la plus large mesure s'il maintenait dans l'unité de l'Église universelle le rite slave oriental et l'Ordre des Moines Basiliens.

Préoccupé avant tout de l'union de ses compatriotes avec la chaire de Saint Pierre, il rassemblait de toutes parts les arguments capables de promouvoir ou de consolider cette union ; en particulier, il étudiait assidûment les livres liturgiques dont usaient les Orientaux, y compris les dissidents, selon les prescriptions des Pères.

Après s'être préparé avec un si grand soin, il entreprit la restauration de l'unité ; et il y travailla avec tant de force et de douceur tout ensemble, et avec tant de succès, que ses adversaires eux-mêmes le surnommèrent « le voleur des âmes ».

 

Autre commentaire du jour.
http://villaloyola.com/fr/node/30
Jean-Louis D’Aragon, S.J., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.

Je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête.

Les tentations de délaisser la prière sont multiples. La prière personnelle peut devenir monotone. Même la prière liturgique, en union avec une communauté Chrétienne, nous laisse, par moment, sans goût.
Mais c’est l’apparent silence de Dieu qui peut être la plus grande tentation d’abandonner la prière.
À quoi bon prier, si Dieu n’écoute pas et surtout s’il n’exauce pas nos demandes?

Le désespoir assaillait les premiers Chrétiens, qui subissaient la persécution des païens à cause de leur Foi. Ils imploraient l’intervention de leur Seigneur, mais apparemment sans résultat. Le silence prolongé de Dieu pouvait les décourager.
Dans l’introduction à l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus exhorte ses disciples à prier sans se décourager, à prier sans cesse.
Il ne veut pas dire que notre prière explicite et consciente doit être continuelle, ce qui serait impossible.
Mais, en toute circonstance, bonne ou pénible, en période aride ou consolante, notre prière devrait s’élever vers Dieu.

Un juge inique
Pour encourager ses disciples à prier sans cesse, Jésus leur propose un cas désespéré. Le juge, qui a le pouvoir d’exaucer la veuve, est un fonctionnaire corrompu et sans aucun scrupule. Dans ce monde ancien, il n'est redevable à personne.
La loi de Dieu ne le trouble guère et sa réputation de vénalité le laisse indifférent. L’adversaire de la veuve retient probablement une somme d’argent qui appartient à cette femme.
Il est vraisemblablement un citoyen influent, qui paie le juge, comme il arrivait souvent, pour obtenir une décision qui lui convienne.
Sous une couverture légale, il vole cette veuve de l’argent qui lui appartient et dont elle a besoin pour vivre.

La veuve
Le second personnage de la parabole est complètement démuni face au juge, qui a tout pouvoir sur cette cause importante pour la veuve.
En effet, cette veuve ne peut recourir à un autre tribunal; le juge est le maître absolu dans cette localité et il n'a pas à rendre compte de ses décisions.
Seule, sa conscience devrait lui rappeler les exigences que Le Seigneur avaient édictées dans l'Écriture:
“L’orphelin, l’immigré et la veuve” étaient les trois catégories de pauvres, que la Bible mentionne régulièrement, pour insister sur le devoir de bienveillance à leur égard.

La situation de cette femme est sans espoir. Elle n’a pas de protecteur, elle n’a pas les moyens d’acheter un verdict favorable à sa cause et elle ne peut recourir à une instance judiciaire supérieure.
Le juge inique a un pouvoir absolu et final sur elle. Quel recours reste-t-il à cette veuve? Un seul, son opiniâtreté à venir réclamer justice. Même si le juge refuse toujours, elle revient avec ténacité, sans se décourager, pour exiger que justice lui soit rendue. Ennuyé, épuisé, ce juge finit par céder pour avoir la paix.

Portée de la parabole
Au moyen de cette parabole, Jésus veut nous enseigner avant tout la persévérance dans la prière.
La parabole décrit le combat entre deux volontés, celle du juge et celle de la veuve, pour enseigner que la persévérance l'emporte finalement, même sur la malice la plus endurcie.

Imitant la veuve, les élus de Dieu “crient vers Lui jour et nuit.” Comment peuvent-ils implorer “jour et nuit?”
Parce que c’est L’Esprit, toujours présent, qui prie en eux et pour eux. (Rom 8,26s) Dieu les exauce toujours, non pas “sans tarder”, mais “soudainement, sans signe préparatoire, à l’improviste.”

Pourquoi les silences de Dieu, qui semblent correspondre aux refus du juge? Il nous est impossible de comprendre clairement le mystère du plan de Dieu pour nous. Nous ne pouvons qu'entrevoir des motifs possibles.

Avec le temps, nous discernons mieux notre situation et nous sommes plus lucides pour préciser nos demandes.
Elles sont souvent mesquines, réduites à des intérêts immédiats. Dans son Amour infini, Le Seigneur veut pour nous des bienfaits bien supérieurs aux besoins immédiats de nos désirs limités par notre myopie.

De plus, avec le temps, nous approfondissons nos demandes, nous creusons notre désir, pour mieux apprécier les dons que Dieu nous accorde et pour rendre plus vibrante notre action de grâce après les avoir reçus.

Enfin nos demandes persévérantes nous introduisent dans l’intimité de Dieu. Le Bienfaiteur devient alors plus important que le bienfait.
La prière continuelle nous vide de nous-mêmes, pour laisser toute la place au Seigneur.

Une conclusion déconcertante!
Lorsqu’il viendra juger, le Fils de l’homme trouvera-t-il des croyants sur la Terre? Quel est le lien entre cette déclaration pessimiste et ce qui précède?
La parabole a pour but d’encourager les premiers Chrétiens, qui subissent la persécution, à persévérer dans leur demande de secours, en dépit du silence prolongé de Dieu.
Ceux qui ne persévèrent pas ont perdu peu à peu leur confiance et leur Foi dans la Providence.

La Prière est la Foi en acte, la Foi vivante qui communique avec Dieu. Quand on ne prie plus, la Foi a disparu.
La déclaration finale de Jésus vise donc les Chrétiens découragés, qui ont cessé d’implorer leur Seigneur de venir à leur secours.
Leur Foi est tiède, sur le point de disparaître.
D'où la question angoissante: quand Le Fils de l'homme viendra juger les Chrétiens, trouvera-t-il en eux le canal vital les reliant à la Source de l'Amour et de la Vie, leur Prière, expression vivante de leur Foi?
Jean-Louis D’Aragon, S.J.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4017.html
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais Le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la Foi sur Terre ?

La parabole que nous entendons aujourd’hui est certainement une des plus simples à comprendre et une des plus difficiles à admettre de tout l’Évangile.

En effet, nous avons vite fait de saisir la portée de la situation : un juge inique, qui se moque de Dieu et des hommes, finit par exercer la justice malgré tout, pour des motifs égoïstes : une veuve a tellement insisté qu’il s’est lassé de l’entendre et l’a exaucée.
Or nous savons bien que Dieu n’est pas un juge inique, il juge avec Justice. De plus, Dieu un père, il entend la plainte de la veuve, comme la nôtre. « Sans tarder, il leur fera Justice », nous confirme Jésus.

Tout cela est simple, logique et sans surprise. Cependant, il nous faut bien admettre que cela ne correspond pas toujours à notre expérience !
Combien de prières, légitimes et belles, sont-elles en souffrance dans nos vies ? Nos oraisons contiennent nombre de ces prières que nous présentons inlassablement au Seigneur et qui semblent ne jamais devoir se réaliser !

Comment l’expliquer ? Le Seigneur ne tiendrait-il pas ses promesses ? Non, évidemment. La raison vient de ce que nous lisons trop vite.
L’Évangile commence en effet ainsi : « Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager ».
Jésus ne veut pas nous montrer qu’on est toujours exaucé, mais que nous devons prier sans nous décourager.

Cependant, n’y a-t-il pas là une contradiction avec le « sans tarder, il leur fera justice » ? De nombreux désirs habitent nos cœurs depuis notre enfance, notamment celui d’être exaucés instantanément, quelque soit notre demande et particulièrement si nos demandes sont légitimes.
C’est pourquoi nous sommes marqués par le « sans tarder ».
Or le Seigneur ne promet pas « sans tarder, il répondra à toutes leurs demandes », il dit « sans tarder, il leur fera Justice ».
L’objet de la Prière dont parle Jésus est la Justice ! Ce pour quoi il faut nous prier avec persévérance, est la Justice.
Ce que nous obtiendrons assurément si nous le demandons, est d’être rendus juste, de voir nos péchés pardonnés.

Aussi cette parabole nous apprend-elle que la Prière n’est pas seulement une question de Foi, mais aussi de fidélité.
Ce n’est pas par manque de Foi que nous ne sommes pas exaucés instantanément, mais par manque de fidélité à la Prière.
Il faut avoir la Foi que Dieu nous exauce comme un Père bienveillant, qu’il n’attend qu’un geste de notre part pour nous combler, mais il faut le faire avec assiduité et persévérance car la persévérance nourrit et fortifie la Foi.
Si nous venions à nous décourager dans notre prière d’être justifiés, nous deviendrions infidèles à la promesse qui nous unit à Dieu, nous en viendrions, peu à peu, à perdre la Foi.

Nous comprenons mieux ainsi la conclusion de Jésus : « Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera Justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la Foi sur Terre ? ».

Seigneur Jésus, nous entendons ton inquiétude, nous entendons la Prière que tu nous adresses de ne pas nous décourager.
Ne permets pas que nous nous installions dans les préoccupations d’ici-bas, qui enlisent notre Vie spirituelle, qui nous font perdre conscience que nous avons sans cesse à demander d’être rendus justes.
Donne-nous la persévérance qui obtient la Vie. Donne-nous-nous ton Salut, que nous soyons ta joie le jour où Le Fils de l’homme viendra.
Frère Dominique

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_294
Abbé Joan FARRÉS i Llarisó (Rubí, Barcelona, Espagne).

Il faut toujours prier sans se décourager

Aujourd'hui, pendant ces derniers jours de l'année liturgique, Jésus nous exhorte à prier, à nous diriger à Dieu.
Nous pouvons le comprendre, en imaginant comme les pères et les mères de famille attendent que —tous les jours!— leurs enfants leur disent quelque chose, leur manifestent leur affection.

Dieu, qui est Père de tous, s'y attend aussi. Jésus nous le dit souvent dans l'Évangile, et nous savons que le fait de parler avec Dieu est en soit Prière.
La Prière est la voix de la Foi, de notre croyance en Lui, de notre confiance et, espérons que ce soit aussi toujours manifestation de notre Amour.

Afin que notre prière soit persévérante et confiante, Saint Luc dit que «Jésus dit encore une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager» (Lc 18,1).

Nous savons que la prière peut se faire en rendant louange à Dieu, en rendant grâce, ou en reconnaissant la propre faiblesse humaine —le péché—, implorant la Miséricorde de Dieu; mais dans la grande majorité des cas, ce sera en demandant une grâce ou une faveur.

Et, bien qu'on n'obtienne pas nécessairement ce qu'on demande à l'instant même, le seul fait de pouvoir se diriger à Dieu, le fait de pouvoir raconter à Quelqu'un cette peine ou cette chose qui nous préoccupe, sera suffisant pour qu'on puisse dire que nous avons obtenu quelque chose et certainement —bien que ce ne sera pas immédiat, sinon avec le passage du temps— nous obtiendrons réponse, car «Dieu ne fera-t-il pas Justice à ses élus, qui crient vers Lui jour et nuit?» (Lc 18,7).

Saint Jean Climaco, au sujet de cette parabole évangélique, dit que «ce juge qui ne respectait pas Dieu, cède devant l'insistance de la veuve pour ne pas se déranger d'avoir à l'écouter.

Dieu fera justice à l'âme, veuve de Lui par le péché, face au corps, son premier ennemi, et face aux démons, ses adversaires invisibles.
Le Commerçant Divin saura faire l'échange juste de notre bonne marchandise, mettre à notre disposition ses grands biens avec Amour et être prêt à recevoir nos demandes».

Persévérance dans la Prière, confiance en Dieu. Disait Tertullien que «seulement la Prière vainc Dieu».

 

Hymne : Comment es-tu foyer de feu

Comment es-tu foyer de feu
et fraîcheur de la fontaine,
une brûlure, une douceur
qui rend saines nos souillures ?

Comment fais-tu de l'homme un dieu,
de la nuit une lumière,
et des abîmes de la mort
tires-tu la vie nouvelle?

Comment la nuit vient-elle au jour ?
Peux-tu vaincre les ténèbres,
porter ta flamme jusqu'au cœur
et changer le fond de l'être ?

Comment n'es-tu qu'un avec nous,
nous rends-tu fils de Dieu même ?
Comment nous brûles-tu d'amour
et nous blesses-tu sans glaive ?

Comment peux-tu nous supporter,
rester lent à la colère,
et de l'ailleurs où tu te tiens
voir ici nos moindres gestes ?

Comment de si haut et de si loin
ton regard suit-il nos actes ?
Ton serviteur attend la paix,
le courage dans les larmes !

 

Hymne : Nuée de feu

Nuée de feu
Sur ceux qui marchent dans la nuit,
Tu es venu
pour montrer le chemin vers Dieu,
Et ton calvaire ouvrit le ciel.
Ô viens, Seigneur Jésus !
Présence de ton Père ;
Que nous chantions pour ton retour :

R/ Béni soit au nom du Seigneur,
Celui qui vient sauver son peuple.

Royal époux
Promis aux noces de la croix,
Tu es venu
réjouir les enfants de Dieu,
Et tu changeas notre eau en vin.
Ô viens, Seigneur Jésus !
Tendresse pour la terre ;
Que nous chantions pour ton retour : R/

Ô Fils de Dieu
Sur qui repose l’Esprit-Saint,
Tu es venu
comme un feu qui consume tout,
Et l’univers s’embrase en toi.
Ô viens, Seigneur Jésus !
Demeure de la Gloire ;
Que nous chantions pour ton retour : R/

 

Oraison du matin (Office des Laudes)... Propre à Saint Josaphat.
Réveille en ton Église, Seigneur, l'esprit d'Amour dont fut rempli l'Évêque Saint Josaphat qui donna sa vie pour son peuple : permets qu'avec l'appui de sa prière, et fortifiés par le même esprit, nous n'hésitons pas à livrer notre vie pour nos frères.

 

Parole de Dieu : (2 P 3, 13-14)… (Office des Laudes).
Ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un Ciel nouveau et une Terre nouvelle où résidera la Justice.
Dans l’attente de ce jour, frères bien-aimés, faites donc tout pour que Le Christ vous trouve nets et irréprochables, dans la Paix.

 

Parole de Dieu : (Rm 11, 33-36)… (Office des Vêpres).
Quelle profondeur dans la richesse, la Sagesse et la science de Dieu ! Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables !
Qui a connu la pensée du Seigneur ? Qui a été son conseiller ? Qui lui a donné en premier et mériterait de recevoir en retour ?
Car tout est de Lui, et par Lui, et pour Lui. À Lui la Gloire pour l’éternité ! Amen.

Date de dernière mise à jour : 12/11/2016

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