Eucharistie du Lundi 28 Novembre 2016 : Lundi de la 1ère semaine de l’Avent.
Fête de Sainte Catherine Labouré, Vierge, Religieuse des Filles de la Charité (1806-1876).
Fête de Saint Jacques de la Marche, Frère Mineur à Naples (1391-1476).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre d'Isaïe 2,1-5… Psaume 122(121),1-2.3-4a.4b-5.6-7.8-9… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 8,5-11.
Commentaire du Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), Abbé Cistercien.
Autre commentaire de Saint Bernard (1091-1153), Moine Cistercien et Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Lundi 28 Novembre 2016 : Fête de Sainte Catherine Labouré, Vierge, Religieuse des Filles de la Charité (1806-1876).
Fête liturgique : le 28 Novembre pour la Famille Vincentienne ; le 31 Décembre (dies natalis) pour l’Église Universelle (martyrologe romain).
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Sainte Catherine Labouré.
Lundi 28 Novembre 2016 : Fête de Saint Jacques de la Marche, Frère Mineur à Naples (1391-1476).
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Saint Jacques de la Marche.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre d'Isaïe 2,1-5.
Parole d'Isaïe, ce qu'il a vu au sujet de Juda et de Jérusalem.
Il arrivera dans les derniers jours que la montagne de la maison du Seigneur se tiendra plus haut que les monts, s'élèvera au dessus des collines. Vers elle, afflueront toutes les nations
et viendront des peuples nombreux. Ils diront : « Venez, montons à la montagne du Seigneur, à la maison du Dieu de Jacob ! Qu'il nous enseigne ses chemins et nous irons par ses sentiers. Oui, la Loi sortira de Sion, et de Jérusalem la Parole du Seigneur. »
Il sera juge entre les nations et l'arbitre de peuples nombreux. De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l'épée; ils n'apprendront plus la guerre.
Venez, maison de Jacob, marchons à la lumière du Seigneur.
Psaume 122(121),1-2.3-4a.4b-5.6-7.8-9.
Quelle joie quand on m'a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !
Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu'un !
C'est là que montent les tribus,
les tribus du Seigneur.
C'est là qu'Israël doit rendre grâce,
au nom du Seigneur.
C'est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.
Appelez le bonheur sur Jérusalem :
« Paix à ceux qui t'aiment !
Que la paix règne dans tes murs,
le bonheur dans tes palais ! »
A cause de mes frères et de mes proches,
je dirai : « Paix sur toi ! »
A cause de la maison du Seigneur notre Dieu,
je désire ton bien.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 8,5-11.
En ce temps là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s'approcha de lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. »
Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Moi-même, qui suis soumis à une autorité, j'ai des soldats sous mes ordres ; à l'un, je dis : 'Va', et il va, à un autre : 'Viens', et il vient, et à mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. »
A ces mots, Jésus fut dans l'admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des cieux.»
Commentaire du jour.
Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), Abbé Cistercien.
3ème sermon pour l'Avent, 2, (trad. SC 166, p.123)
« Un centurion de l'armée romaine vint à Lui »
Ô véritable Israël, sois prêt à aller à la rencontre du Seigneur ! Non seulement sois prêt à lui ouvrir lorsqu'il sera là et frappera à la porte, mais encore va-t'en allègrement et joyeusement à sa rencontre tandis qu'il est encore loin, et, ayant pour ainsi dire pleine confiance pour le jour du jugement, prie de tout cœur que son règne vienne...
Que ta bouche puisse chanter : « Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt ! »...
Et toi, Seigneur, viens à ma rencontre, moi qui vais au-devant de toi ! Car malgré tous mes efforts, je ne pourrai pas m'élever jusqu'à ta hauteur à moins que, en te penchant, tu tends ta droite à l'œuvre de tes mains.
Viens donc à ma rencontre et vois s'il n'y a pas en moi un chemin d'iniquité ; et si tu trouves en moi un chemin d'iniquité que j'ignore, écarte-le de moi et prends-moi en pitié, conduis-moi par la voie éternelle, c'est-à-dire Le Christ, car il est la voie où l'on marche et l'éternité à laquelle on parvient, voie immaculée et demeure bienheureuse.
[Références bibliques : Am 3,12 ; Lc 12,36 ; Lc 14,32 ; 1Jn 4,17 ; Ps 56,8 ; Jb 14,15 ; Ps 138,24].
Commentaire du jour.
Saint Bernard (1091-1153), Moine Cistercien et Docteur de l'Église.
6ème sermon pour l'Avent
La Terre entière sera remplie de la Majesté de Dieu
Un jour le Sauveur doit venir pour refaire la force de notre corps, comme le dit l'apôtre Paul : « Nous attendons comme Sauveur Le Seigneur Jésus Christ, lui qui transformera nos pauvres corps à l'image de son Corps glorieux » (Ph 3,20-21)...
Le Dieu Sabaoth, Le Seigneur des puissances, le Roi de Gloire, viendra du Ciel transformer lui-même nos corps, pour les rendre semblables à son Corps glorieux.
Quelle gloire, quelle joie quand Le Créateur de l'univers, qui s'était caché sous une apparence tout humble quand il est venu nous racheter, apparaîtra dans toute sa Gloire et sa majesté..., à tous les regards, pour glorifier nos corps de misère !
Qui se rappellera alors l'humilité de son premier avènement, quand on le verra descendre dans la lumière, précédé des anges qui tireront notre corps de la poussière, au son de la trompette, pour l'enlever ensuite au-devant du Christ ? (1Th 4,16s)...
Que notre âme se réjouisse donc et que notre corps repose dans l'Espérance en attendant notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ qui le transformera pour le rendre semblable à son Corps de Gloire.
Un prophète écrit : « Si mon âme a soif de Toi, combien plus mon corps ne te désire aussi ! » (Ps 62,2 Vulg)
L'âme de ce prophète appelait de tous ses vœux le premier avènement du Sauveur qui devait le racheter ; mais sa chair appelait encore plus vivement le dernier avènement où elle doit être glorifiée.
C'est alors que tous nos vœux seront comblés : la Terre entière sera remplie de la majesté de Dieu.
Puisse la Miséricorde de Dieu nous conduire à cette Gloire, à ce Bonheur, à cette Paix qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer (Ph 4,7) et que Notre Seigneur Jésus-Christ ne permette pas que notre attente ardente de Notre Sauveur soit déçue.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4033.html
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
« Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des Cieux »
Le temps de l’Avent dans lequel nous venons d’entrer, attire d’emblée notre attention sur la dimension universelle du Salut.
Dans la première lecture, nous entendons Isaïe prophétiser : « Il arrivera dans l’avenir que la montagne du Temple du Seigneur sera placée à la tête des montagnes et dominera les collines.
Toutes les nations afflueront vers elle, des peuples nombreux se mettront en marche, et ils diront : ‘Venez, montons à la montagne du Seigneur, au Temple du Dieu de Jacob ».
Dans l’Évangile, Jésus annonce : « Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des Cieux ».
Avec ces paroles, nous reprenons conscience que ce que nous nous préparons à cueillir le jour de Noël c’est bien le « Germe » de la Vie éternelle que Dieu veut faire croître dans le cœur de tous les hommes.
Le fait que ce soit la Foi d’un centurion romain, c’est-à-dire d’un païen, qui nous soit proposée comme modèle nous remet en question.
Et si ce temps de l’Avent nous permettait de rompre avec nos habitudes religieuses pour retrouver la fraîcheur et la ferveur d’une Foi renouvelée et salutaire parce qu’animée et motivée par la Charité ?
La ville de Capharnaüm est qualifiée dans les Évangiles de « carrefour des nations ». Là aussi, il s’agit d’un renvoi à l’universalité du Salut apporté par Jésus.
Un homme, un centurion romain, s’avance hors de cette ville. Il se dirige vers Jésus et le supplie :
« Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement ».
Le vocable « Seigneur » laisse entendre qu’il voit en Jésus bien plus qu’un simple thaumaturge.
Et la gratuité de sa démarche ne fait que le confirmer. En effet, il est remarquable que ce dont il fait part en premier lieu à Jésus ce soit la souffrance de son serviteur.
C’est la Compassion pour son esclave qui l’anime dans sa requête auprès de Jésus et non pas l’opportunité que lui soit rendu celui qui travaillait pour lui.
C’est gratuitement qu’il demande sa guérison sans aucune arrière pensée d’en tirer un quelconque profit.
En outre, ce centurion est conscient de ne rien mériter. En raison de sa condition de païen et pour éviter à Jésus de contracter une souillure rituelle en entrant chez lui, il déclare : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ».
Et pourtant il croit : « Mais dis seulement un mot et mon serviteur sera guéri ».
Il croit du plus profond de son cœur que l’Amour du Christ lui est acquis à lui aussi, le païen, ainsi qu’à son serviteur.
Il sait que cet Amour ne s’exige pas comme on pourrait commander à un subalterne d’accomplir les ordres qu’on lui aurait donnés.
Il sait que pour être reçu, cet Amour a seulement besoin qu’on le reconnaisse pour ce qu’il est : gratuit.
Voilà la raison pour laquelle Jésus fait l’éloge de la Foi de cet homme, Foi naissante mais toute-puissante sur le Cœur de Dieu car animée par la Compassion et l’Humilité.
« Durant ce temps de l’Avent, ravive en nous Seigneur une Foi vivante, animée par la Charité, une Foi humble et confiante dans la gratuité de ton Amour.
Qu’à l’exemple de ce centurion de Capharnaüm notre cœur s’ouvre aux souffrances qui nous entourent et qu’il se remplisse de Compassion.
Oui Seigneur, ravive en nous le désir que tous les hommes soient sauvés, libérés de la paralysie de la souffrance et du péché.
Ouvre nos cœurs aux dimensions du tien, nous pourrons alors recevoir en plénitude la Joie et la Paix de Noël. »
Frère Élie
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/I_04
Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne).
Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle Foi
Aujourd'hui Capharnaüm est notre ville et notre peuple, parmi les malades, les uns connus, les autres anonymes, fréquemment oubliés en raison du rythme frénétique qui caractérise la vie actuelle: chargés de travail, nous courrons sans cesse et sans songer à ceux qui, à cause de la maladie ou d'autres circonstances, restent en marge et ne peuvent pas suivre ce rythme.
Cependant, Jésus nous dira un jour: «Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à Moi que vous l'avez fait» (Mt 25:40).
Blaise Pascal reprend cette idée lorsqu'il affirme que «Jésus s'arrache d'avec ses disciples pour entrer dans l'agonie de Gethsémani jusqu'à la fin des temps».
Le centurion de Capharnaüm n'oublie pas son serviteur souffrant au lit, parce qu'il l'aime. Même s'il est plus puissant que lui et que son serviteur soit placé sous son autorité, il lui est reconnaissant par toutes ces années de service; il l'estime profondément.
Aussi, poussé par son amour, s'adresse-t-il à Jésus, et en Sa présence, fait une extraordinaire confession de Foi, que la Liturgie Eucharistique recueille:
«Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri» (Mt 8:8).
Cette confession s'appui sur l'Espérance; elle jaillit de la confiance mise en Jésus Christ, ainsi que d'un sentiment d'indignité personnelle qui lui permet de reconnaître son propre dénuement.
Nous ne pouvons approcher Le Christ qu'avec une démarche humble, comme celle du centurion.
C'est ainsi que nous pourrons vivre l'espoir de l'Avent: espoir de Salut et de Vie, de réconciliation et de Paix.
Seul peut espérer celui qui reconnaît sa pauvreté et se rend compte que le sens de sa vie ne se trouve pas en lui-même, mais en Dieu, en s'abandonnant entre les mains du Seigneur.
Approchons-nous du Christ avec confiance, et que la prière du centurion soit aussi la nôtre.
Hymne : Debout ! Le Seigneur vient !
Debout ! Le Seigneur vient !
Une voix prophétique
A surgi du désert.
Un désir, une attente
Ont mûri nos esprits.
Préparons-nous !
Debout ! Le Seigneur vient !
La parole s’infiltre,
Elle ébranle nos cœurs.
Et voici le Royaume,
Il s’approche, il est là.
Réveillons-nous !
Debout ! Le Seigneur vient !
L’espérance nouvelle
Entre à flots dans nos vies.
Son mystère féconde
Un silence de foi.
Purifions-nous !
Debout ! Le Seigneur vient !
Bienheureux les convives
Au festin de l’amour.
Dieu lui-même s’invite
Et nous verse la joie.
Rassemblons-nous !
Le Seigneur vient !
Hymne : Viens bientôt, Sauveur du monde
Viens bientôt, Sauveur du monde,
Lève-toi, clarté d’en haut ;
Vrai soleil du jour nouveau,
Viens percer la nuit profonde.
Ta naissance dans l’histoire
Transfigure nos tourments
En douleurs d’enfantement
Où, déjà, surgit ta gloire.
Vois le mal et la souffrance
Et tant d’hommes chancelants
Dans l’immense enchaînement
Du mépris et des violences.
Hymne : Une voix parcourt la terre
Une voix parcourt la terre,
Dieu s’approche dans la nuit ;
La semence de lumière
Donne enfin son fruit.
Voici l’heure du Royaume,
L’arbre mort a refleuri ;
Mais devant le Fils de l’homme,
Qui pourra tenir ?
À l’Orient son jour se lève,
Nul n’échappe à sa venue ;
Sa Parole comme un glaive
Met les cœurs à nu.
Seul le pauvre trouve grâce,
Seul le pauvre sait aimer :
Dieu l’invite à prendre place
Près du Fils aîné.
Et l’Agneau des sources vives,
Dieu fait chair en notre temps,
Chaque jour, sous d’humbles signes,
Vient à nos devants.
Offre-lui tes mains ouvertes,
Prends son corps livré pour toi ;
Son amour sera ta fête,
Donne-lui ta foi.
Marche encore vers la Ville
Où tes yeux verront l’Agneau,
Cherche en lui la route à suivre,
Viens au jour nouveau !
Oraison du matin (Office des Laudes).
Accorde-nous, Seigneur, d’attendre sans faiblir la venue de Ton Fils, pour qu’au jour où il viendra frapper à notre porte, il nous trouve vigilants dans la Prière, heureux de chanter sa louange.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.
Parole de Dieu : (Is 2, 3)… (Office des Laudes).
Venez, montons à la montagne du Seigneur, au Temple du Dieu de Jacob. Il nous enseignera ses chemins et nous suivrons ses sentiers.
Car c’est de Sion que vient la Loi, de Jérusalem la Parole du Seigneur.
Parole de Dieu : (Ph 3, 20b-21)… (Office des Vêpres).
Nous attendons comme Sauveur Le Seigneur Jésus Christ, lui qui transformera nos pauvres corps à l’image de son Corps glorieux, avec la puissance qui le rend capable aussi de tout dominer.