Eucharistie du Dimanche 05 Juin 2016 : Dixième Dimanche du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Boniface, Apôtre des Germains - Archevêque de Mayence, martyr (? 754).
(Mais la Célébration du Dixième Dimanche du Temps Ordinaire a la préséance sur la mémoire de Saint Boniface).
Fête de la Bse Marguerite Lucie Szewczyk, Religieuse, Fondatrice de la Congrégation des « Filles de la B.V.M. des Douleurs » (dites Sœurs séraphiques) (1828-1905).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Premier livre des Rois 17,17-24... Psaume 30(29),3-4.5-6ab.6cd.12.13... Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 1,11-19... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 7,11-17.
Commentaire de Saint Fulgence de Ruspe (467-532), Évêque en Afrique du Nord.
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autres commentaires de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Dimanche 05 Juin 2016 : Fête de Saint Boniface, Apôtre des Germains - Archevêque de Mayence, martyr (? 754).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Boniface, Apôtre des Germains - Archevêque de Mayence.
Dimanche 05 Juin 2016 : Fête de la Bse Marguerite Lucie Szewczyk, Religieuse, Fondatrice de la Congrégation des « Filles de la B.V.M. des Douleurs » (dites Sœurs séraphiques) (1828-1905).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bse Marguerite Lucie Szewczyk.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Premier livre des Rois 17,17-24.
En ces jours-là, le fils de la femme chez qui habitait Élie tomba malade ; le mal fut si violent que l’enfant expira.
Alors la femme dit à Élie : « Que me veux-tu, homme de Dieu ? Tu es venu chez moi pour rappeler mes fautes et faire mourir mon fils ! »
Élie répondit : « Donne-moi ton fils ! » Il le prit des bras de sa mère, le porta dans sa chambre en haut de la maison et l’étendit sur son lit.
Puis il invoqua le Seigneur : « Seigneur, mon Dieu, cette veuve chez qui je loge, lui veux-tu du mal jusqu’à faire mourir son fils ? »
Par trois fois, il s’étendit sur l’enfant en invoquant le Seigneur : « Seigneur, mon Dieu, je t’en supplie, rends la vie à cet enfant ! »
Le Seigneur entendit la prière d’Élie ; le souffle de l’enfant revint en lui : il était vivant !
Élie prit alors l’enfant, de sa chambre il le descendit dans la maison, le remit à sa mère et dit : « Regarde, ton fils est vivant ! »
La femme lui répondit : « Maintenant je sais que tu es un homme de Dieu, et que, dans ta bouche, la parole du Seigneur est véridique. »
Psaume 30(29),3-4.5-6ab.6cd.12.13.
Quand j'ai crié vers toi, Seigneur,
mon Dieu, tu m'as guéri ;
Seigneur, tu m'as fait remonter de l'abîme
et revivre quand je descendais à la fosse.
Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles,
rendez grâce en rappelant son nom très saint.
Sa colère ne dure qu'un instant,
sa bonté, toute la vie.
Avec le soir, viennent les larmes,
mais au matin, les cris de joie.
Tu as changé mon deuil en une danse,
mes habits funèbres en parure de joie.
Que mon cœur ne se taise pas,
qu'il soit en fête pour toi,
et que sans fin, Seigneur, mon Dieu,
je te rende grâce !
Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 1,11-19.
Frères, je tiens à ce que vous le sachiez, l’Évangile que j’ai proclamé n’est pas une invention humaine.
Ce n’est pas non plus d’un homme que je l’ai reçu ou appris, mais par révélation de Jésus Christ.
Vous avez entendu parler du comportement que j’avais autrefois dans le judaïsme : je menais une persécution effrénée contre l’Église de Dieu, et je cherchais à la détruire.
J’allais plus loin dans le judaïsme que la plupart de mes frères de race qui avaient mon âge, et, plus que les autres, je défendais avec une ardeur jalouse les traditions de mes pères.
Mais Dieu m’avait mis à part dès le sein de ma mère ; dans sa grâce, il m’a appelé ; et il a trouvé bon
de révéler en moi son Fils, pour que je l’annonce parmi les nations païennes. Aussitôt, sans prendre l'avis de personne,
sans même monter à Jérusalem pour y rencontrer ceux qui étaient Apôtres avant moi, je suis parti pour l’Arabie et, de là, je suis retourné à Damas.
Puis, trois ans après, je suis monté à Jérusalem pour faire la connaissance de Pierre, et je suis resté quinze jours auprès de lui.
Je n’ai vu aucun des autres Apôtres sauf Jacques, le frère du Seigneur.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 7,11-17.
En ce temps-là, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule.
Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme.
Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. »
Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »
Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.
La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »
Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région.
Commentaire du jour.
Saint Fulgence de Ruspe (467-532), Évêque en Afrique du Nord.
Le Pardon des péchés ; CCL 91A, 693 (trad. bréviaire 33e lun rev.)
« Je te l'ordonne, lève-toi »
« En un instant, en un clin d'œil, quand retentira le signal au dernier jour, car il retentira, les morts ressusciteront, impérissables ; et nous, nous serons transformés. »
En disant « nous », Saint Paul parle de ceux qui recevront le don de la transformation future, c'est-à-dire de ses compagnons dans la communion de l'Église et dans une vie droite.
Il suggère la nature de cette transformation quand il continue : « Il faut que ce qui est périssable en nous devienne impérissable ; il faut que ce qui est mortel revête l'immortalité » (1Co 15,52-53).
Pour recevoir alors cette transformation en juste récompense, il faut qu'elle soit précédée maintenant par la transformation qui vient de l'abondance de la Grâce...
Dans la vie présente, c'est donc la Grâce qui agit, afin que la justification, par laquelle nous ressuscitons spirituellement, commence cette transformation ; et ensuite, à la résurrection du corps qui achève la transformation des hommes justifiés, la glorification demeurera parfaite... La Grâce de la justification d'abord, et ensuite celle de la glorification les transforme de telle sorte que la glorification demeure en eux immuable et éternelle.
En effet, ils sont transformés ici-bas par cette première résurrection, celle qui les éclaire pour qu'ils se convertissent.
Par elle, ils passent de la mort à la vie, du péché à la justice, de l'incroyance à la Foi, d'une conduite mauvaise à une vie sainte.
C'est pourquoi la seconde mort est sans pouvoir sur eux.
L'Apocalypse dit à leur sujet : « Heureux ceux qui ont part à la première résurrection : la seconde mort est sans pouvoir sur eux » (20,6)...
Aussi chacun doit se hâter de participer à la première résurrection, s'il ne veut pas être condamné au châtiment de la seconde mort.
Ceux qui, transformés en cette vie par leur respect pour Dieu, passent d'une vie mauvaise à une vie bonne, passent de la mort à la vie ; et ensuite, leur vie de misère sera transformée en Vie de Gloire.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,10e.dimanche.du.temps.ordinaire,3492.html
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de Compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. »
Il s’approcha et toucha le cercueil...
L'Évangile de ce Dimanche met devant nos yeux deux cortèges. Le premier, où figure cette femme, éprouvée par la vie, veuve et venant de perdre son unique enfant, est un cortège de mort, marqué par la pesanteur de la souffrance et le silence de la désespérance.
Face à lui, un autre cortège s’avance, celui de Jésus, suivi de ses disciples, et accompagné par une foule.
Dans ce cortège, résonnent les rires et les chants. On y respire la vie et la joie.
Le cortège funéraire quitte Naïm, la ville des « délices », pour mettre en terre le jeune homme décédé, pour s’enfoncer dans le monde extérieur de la mort.
Celui qui accompagne Jésus remonte de ce monde de la mort pour passer par la porte de la cité et entrer dans le monde d’une Vie nouvelle.
Lorsque les deux cortèges se croisent, Saint Luc souligne bien que c’est Jésus qui prend l’initiative de s’avancer vers la civière qui porte le jeune homme pour le réanimer.
Il n’est sollicité par personne. C’est lui qui s’approche, ému de Compassion, à la rencontre de ce mort et de sa mère qui dans sa tristesse l’a déjà rejoint.
Il se fait proche d'eux pour les ramener à la vie : « Il s’avança et toucha la civière ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : ‘Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi.’
Alors le mort se redressa, s’assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. »
Le mort se relève, son corps se met en mouvement et il parle.
Jésus le restitue dans l’intégralité de son humanité, corps, âme et esprit, jusque dans sa relation à Dieu.
Il est à noter que Saint Luc utilise le terme de « Seigneur » pour désigner Jésus au cœur de ce récit. Indice pour nous indiquer qu’à travers ce miracle, il s’agit de reconnaître la Seigneurie du Christ.
Mais ce qu'il est capital de remarquer c'est que celle-ci se manifeste dans le fait qu’à travers Jésus, Dieu se fait proche de tout homme pour le sauver de la mort.
Saint Luc met en effet moins l’accent sur le miracle et la Gloire de Jésus qui en découle que sur la disposition du cœur de Dieu qui en Jésus, « ému de Compassion », s’approche de l’humanité enfermée dans la mort du péché pour la ressusciter et la restaurer dans sa relation avec Lui.
Ce récit nous fait appréhender ce qui constitue le point de départ de l'adhésion de Foi. Croire que Jésus est ressuscité et qu’il me délivre de la mort et du péché. Croire qu’il n’a pas peur de s’approcher de mon péché et de toucher l’impureté de toutes mes morts pour les purifier, sans même que je lui demande, simplement parce qu’il m’aime d’un Amour infini.
Croire qu’il me restaure ainsi dans mon humanité, qu’il me recrée m’ouvrant à nouveaux les portes du Jardin des « délices ».
«Seigneur Jésus, tu es Le Dieu de la Vie. Tu as Compassion de tout ce qui vit. Viens toucher ce qui est mort en moi. Je reconnais en Toi ce Dieu de Tendresse et de Miséricorde qui se fait proche de ma souffrance pour y déverser ta Vie. Dans la Foi, je veux recevoir aujourd’hui de Toi ces paroles de Résurrection: ‘Tu as droit au Bonheur et à la Joie !’ »
Frère Élie.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_90
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
«Ne pleure pas»
Aujourd'hui, nous aimerions nous aussi pouvoir éponger toutes les larmes de ce monde : "Ne pleure pas" (Luc 7,13).
Les médias nous montrent – aujourd'hui plus que jamais – les souffrances de l'humanité. Il y en a tellement ! Si nous le pouvions, nous dirions à tous ces hommes et femmes "Lève-toi" (Luc 7,14).
Mais… nous ne pouvons pas, nous ne pouvons pas Seigneur ! Nous lui disons du fond du cœur : Regarde Jésus, nous sommes débordés par la douleur. Aide-nous !
Face à cette sensation d'impuissance, tâchons de réagir avec un sens surnaturel et avec un sens commun.
D'abord avec un sens surnaturel, pour nous mettre immédiatement entre les mains de Dieu : nous ne sommes pas seuls, "Dieu a rendu visite à son peuple" (Luc 7,16).
L'impuissance est nôtre, ce n'est pas la Sienne.
La pire tragédie est la prétention moderne d'édifier un monde sans Dieu et même en tournant le dos à Dieu.
Evidemment il est possible de construire "quelque chose" sans Dieu, mais l'histoire nous a montré à maintes reprises que ce "quelque chose" est souvent inhumain.
Apprenons-le une fois pour toutes : "Sans Moi vous ne pouvez rien faire" (Jean 15,5).
Ensuite, le sens commun : nous ne pouvons pas éliminer la douleur. Toutes les "révolutions" qui nous ont promis un paradis dans cette vie ont terminé en semant la mort.
Et même dans le cas hypothétique (c'est impossible !) où un jour on pourrait éliminer toute la douleur, nous n'en serions pas moins mortels… (C’est en fait un mal auquel seul Le Christ-Dieu a pu donner une réponse réelle).
L'esprit chrétien est à la fois "réaliste" (il ne cache pas la douleur) et "optimiste" : nous pouvons "gérer" la douleur.
Plus encore : la douleur est une opportunité pour donner de l'Amour et pour croître dans l'Amour.
Jésus-Christ – le "Dieu proche de nous" – a parcouru ce chemin. Selon les paroles du Pape François, "s'émouvoir", "compatir" avec celui qui est affecté, sont les attitudes de celui qui sait reconnaître dans l'autre sa propre image [de fragilité].
En soignant les blessures de son frère il soigne ses propres blessures. La Compassion se transforme en communion, en un pont qui rapproche et tisse des liens.
Hymne : Peuples, criez de joie
Peuples, criez de joie
Et bondissez d’allégresse :
Le Père envoie son Fils
Manifester sa tendresse ;
Ouvrons les yeux :
Il est l’image de Dieu
Pour que chacun le connaisse.
Loué soit notre Dieu,
Source et Parole fécondes :
Ses mains ont tout créé
Pour que nos cœurs lui répondent ;
Par Jésus Christ,
Il donne l’être et la vie :
En nous sa vie surabonde.
Loué soit notre Dieu
Qui ensemence la terre
D’un peuple où son Esprit
Est plus puissant que la guerre ;
En Jésus Christ,
La vigne porte du fruit
Quand tous les hommes sont frères.
Loué soit notre Dieu
Dont la splendeur se révèle
Quand nous buvons le vin
Pour une terre nouvelle ;
Par Jésus Christ,
Le monde passe aujourd’hui
Vers une gloire éternelle.
Peuples, battez des mains
Et proclamez votre fête :
Le Père accueille en lui
Ceux que son Verbe rachète ;
Dans l’Esprit Saint
Par qui vous n’êtes plus qu’un,
Que votre joie soit parfaite !
Oraison du matin (Office des Laudes).
Seigneur, source de tout bien, réponds sans te lasser à notre appel : inspire-nous ce qui est juste, aide-nous à l'accomplir.
Parole de Dieu : (Ez 36, 25-27)... (Office des Laudes).
Je verserai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés. De toutes vos souillures, de toutes vos idoles, je vous purifierai. Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau.
J’enlèverai votre cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous mon esprit : alors vous suivrez mes lois, vous observerez mes commandements et vous y serez fidèles.
Parole de Dieu : (2 Th 2, 13-14)... (Office des Vêpres).
Nous devons continuellement rendre grâce à Dieu pour vous, frères aimés du Seigneur, car Dieu vous a choisis dès le commencement, pour être sauvés par L’Esprit qui sanctifie et par la Foi en la Vérité.
C’est à cela qu’il vous a appelés par notre Évangile, à posséder la Gloire de Notre Seigneur Jésus-Christ.