Eucharistie du Vendredi 1er Janvier 2016 : L’Église Célèbre la Solennité de la Fête de Sainte Marie, Mère de Dieu.

Eucharistie du Vendredi 1er Janvier 2016 : L’Église Célèbre la Solennité de la Fête de Sainte Marie, Mère de Dieu.
(Journée mondiale de la Paix).

Fête de Saint Vincent-Marie Strambi, Religieux Passioniste et Évêque (1745-1824).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre des Nombres 6,22-27… Psaume 67(66),2b.3.5abd.7.8b… Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 4,4-7… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2,16-21.
Commentaire de Saint Jean XXIII (1881-1963), Pape.
Autres commentaires (2) de Saint Jean-Paul II (1920-2005), Pape
Autre commentaire d’une Homélie prononcée au Concile d'Éphèse en 431 attribuée à Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), Évêque et Docteur de l'Église (trad. bréviaire 05/08).
LETTRE DE SAINT ATHANASE À ÉPICTÈTE, ÉVÊQUE DE CORINTHE : En Marie, Dieu s'est vraiment fait Homme.
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Manel VALLS i Serra (Barcelona, Espagne).
Hymne, Antienne, Oraison et Parole de Dieu.

Marie mere de jesus 2Vendredi 1er Janvier 2016 : Fête de Sainte Marie, Mère de Dieu.
Pour en découvrir davantage sur cette Fête, aller dans le menu déroulant à « Les Fêtes Catholiques » ou sur le lien suivant :
Fête de Sainte Marie, Mère de Dieu.

Sao vicente maria strambi bispo passionista e missionario 2 2Vendredi 1er Janvier 2016 : Fête de Saint Vincent-Marie Strambi, Religieux Passioniste et Évêque (1745-1824).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Vincent-Marie Strambi.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre des Nombres 6,22-27.
Le Seigneur dit à Moïse :
« Voici comment Aaron et ses descendants béniront les fils d'Israël :
'Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu'il se penche vers toi !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu'il t'apporte la paix ! '
C'est ainsi que mon nom sera prononcé sur les fils d'Israël, et moi, je les bénirai. »

 

Psaume 67(66),2b.3.5abd.7.8b.
Que son visage s'illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.

Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
sur la terre, tu conduis les nations.

La terre a donné son fruit ;
Dieu, notre Dieu, nous bénit.
Et que la terre tout entière l'adore !

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 4,4-7.
Frères, lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils ; il est né d’une femme, il a été sous la domination de la Loi de Moïse
pour racheter ceux qui étaient sous la domination de la Loi et pour faire de nous des fils.
Et voici la preuve que vous êtes des fils : envoyé par Dieu, l'Esprit de son Fils est dans nos cœurs, et il crie vers le Père en l'appelant « Abba ! ».
Ainsi tu n'es plus esclave, mais fils, et comme fils, tu es héritier par la grâce de Dieu.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2,16-21.
Quand les bergers arrivèrent à Bethléem, ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans une mangeoire.
Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant.
Et tout le monde s'étonnait de ce que racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l'enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l'ange lui avait donné avant sa conception.

 

Commentaire du jour.
Saint Jean XXIII (1881-1963), Pape.
Discorsi II, p. 53

Marie, étoile du matin, porte du Ciel

L'Immaculée annonce l'aube du jour éternel et nous soutient et nous guide tout au long du chemin qui nous en sépare encore.
Pour cette raison l'hymne liturgique « Salut, étoile du matin » est une douce invocation : « Fais en sorte que, croyant en Jésus avec toi, avec toi nous puissions en jouir ». C'est à cette fin, couronnement d'une vie de grâce, que doivent tendre les battements de notre cœur et les efforts les plus généreux de notre fidélité de Chrétiens.
Prenons courage, enfants, nous ne serons pas toujours dans le trouble. Marie, « tu es notre force » !

Ô Marie, image radieuse de grâce et de pureté, en paraissant tu as dissipé les ténèbres de la nuit et nous as élevés aux splendeurs du Ciel : sois propice à tes enfants.
Prépare nos pensées à la venue du Soleil de Justice (Ml 3,20) que tu as donné au monde. Porte du Ciel, fais que nos cœurs aspirent au Paradis.
Miroir de justice, conserve en nous l'amour de la Grâce Divine, afin que dans l'humilité et la joie, nous accomplissions notre vocation chrétienne ; que nous puissions jouir toujours de l'amitié du Seigneur et recevoir tes consolations maternelles.

 

Commentaire du jour.
Saint Jean-Paul II (1920-2005), Pape.
Homélie du 1er janvier 1979 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Jour de la Mère, jour de la Paix

Aujourd'hui, l'Église vénère particulièrement la maternité de Marie, qui est comme l'ultime message de l'Octave de Noël.
Une naissance parle toujours de la mère, de celle qui donne la vie, qui donne un homme au monde.
Le premier jour de la nouvelle année est le jour de la Mère : nous la voyons, telle qu'elle est représentée dans tant de tableaux et de sculptures, avec l'enfant dans ses bras, l'enfant à son sein...
Il n'est pas d'image plus connue et qui évoque avec plus de simplicité le mystère de la naissance du Seigneur que celle de la Vierge à l'enfant. N'est-elle pas la source de notre particulière confiance ?...

Mais il est aussi une autre image de la Mère portant son fils dans ses bras, c'est la Pietà qui est dans cette Basilique.
Marie porte Jésus qui a été descendu de la Croix... ; après la mort, il revient entre les bras qui, à Bethléem, l'ont offert comme Sauveur du monde.

Je voudrais donc aujourd'hui unir notre prière pour la Paix à cette double image..., à cette maternité que l'Église vénère d'une façon particulière en l'Octave de Noël.
C'est pourquoi je dis :
« Mère, qui sais ce que signifie porter dans ses bras le corps de son enfant mort, de celui auquel on a donné la vie, épargne à toutes les mères de cette Terre la mort de leurs enfants, les tourments, l'esclavage, les destructions de la guerre, les persécutions, les camps de concentration, les prisons.
Conserve-leur la joie de faire naître un homme, de développer la vie en lui. Au nom de cette vie, au nom de la naissance du Seigneur, implore avec nous la paix, la justice dans le monde. Mère de la paix, dans toute la beauté et la majesté de ta maternité, que l'Église vénère et que le monde admire, sois avec nous à chaque instant.
Fais que cette année nouvelle soit une année de paix, en vertu de la naissance et de la mort de ton Fils. » Amen !

 

Commentaire du jour.
Saint Jean-Paul II (1920-2005), Pape
Message Urbi et Orbi 25/12/2002 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Marie, mère du Prince de la Paix (Is 9,5)

« Un enfant nous est né, un fils nous a été donné » (Is 9,5)… Avec Marie nous contemplons le visage du Christ : en cet enfant…c’est Dieu qui vient nous visiter « pour guider nos pas au chemin de la Paix » (Lc 1,79). Marie le contemple…en s’interrogeant sur le sens des prodiges qui entourent le mystère de Noël.

Noël, c’est un mystère de joie : les anges…ont présenté aux bergers l’événement comme « une grande joie pour tout le peuple » (v. 10)…, malgré l’éloignement du domicile, la pauvreté de la mangeoire, l’indifférence du peuple, l’hostilité du pouvoir.

Noël, c’est un mystère d’amour : amour du Père, qui a envoyé son Fils unique dans le monde pour nous faire don de sa propre vie (1Jn 4,9). Amour de « Dieu-avec-nous », l’Emmanuel (Mt 1,23) venu sur terre pour mourir sur la Croix : dans la grotte glacée, entourée de silence, la Vierge Mère…pressent déjà le drame sanglant du Calvaire.
Le Prince de la Paix (Is 9,5), né aujourd’hui à Bethléem, donnera sa vie sur le Golgotha afin que règne l’Amour sur la Terre.

Noël, c’est un mystère de Paix : de la grotte de Bethléem s’élève aujourd’hui un appel pressant pour que le monde ne cède pas à la méfiance, au soupçon, à la défiance, même si le tragique phénomène du terrorisme accroît les incertitudes et les peurs.
Les croyants de toutes les religions, ainsi que les hommes de bonne volonté, bannissant toute forme d’intolérance et de discrimination, sont appelés à construire la Paix…

Avec toi, Vierge Mère, nous nous arrêtons pour méditer devant la mangeoire où repose l’enfant, pour partager ton émerveillement face à l’immense bienveillance de Dieu.
Donne-nous ton regard, Marie, pour déchiffrer le mystère qui se cache sous les membres fragiles de ton fils.
Apprends-nous à reconnaître son visage sur celui des enfants de toute race et de toute culture.
Aide-nous à être des témoins crédibles de son message de Paix et d’Amour, afin que les hommes et les femmes de notre temps, qui est encore marqué par de fortes luttes et des violences inouïes, sachent eux aussi reconnaître dans l’enfant qui est entre tes bras l’unique Sauveur du monde, source intarissable de la Paix véritable à laquelle aspirent profondément tous les cœurs.

 

Commentaire du jour.
Homélie prononcée au Concile d'Éphèse en 431.
Attribuée à Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), Évêque et Docteur de l'Église (trad. bréviaire 05/08).

« Désormais tous les âges me diront Bienheureuse »

Nous te saluons, Marie, Mère de Dieu, trésor caché de tout l'univers, astre sans déclin, couronne de la virginité, sceptre de la Foi Orthodoxe, temple indestructible, demeure de l'incommensurable, Mère et Vierge, à cause de qui est appelé « Béni », dans les saints évangiles, « celui qui vient au Nom du Seigneur » (Mt 21,9; Ps 117,26).

Nous te saluons, toi qui as contenu dans ton sein virginal celui que les Cieux ne peuvent pas contenir.
Grâce à toi la Trinité est glorifiée et adorée sur toute la Terre ; grâce à toi le Ciel exulte, les anges et les archanges sont dans la joie, les démons sont mis en déroute, le tentateur est tombé du Ciel, les hommes déchus sont élevés au Ciel.
Grâce à toi le monde entier, captif de l'idolâtrie, est parvenu à la connaissance de la vérité, le saint Baptême est accordé à ceux qui croient, avec « l'huile d'allégresse » (Ps 44,8), les Églises ont été fondées sur toute la terre, les nations païennes sont amenées à la conversion.

Et que dirai-je encore ? C'est grâce à toi que la lumière du Fils unique de Dieu a brillé pour « ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort » (Lc 1,79; Is 42,7)...
Qui pourrait Célébrer dignement les louanges de Marie ? Elle est mère et vierge à la fois. Quelle merveille ! Qui a jamais entendu dire que le bâtisseur pourrait être empêché d'habiter le temple qu'il a lui-même édifié ?
Qui oserait critiquer celui qui donne à sa servante (Lc 1,48) le titre de mère ? Voici donc que le monde entier est dans la Joie...
Qu'il nous soit donné de vénérer et d'honorer l'indivisible Trinité en chantant les louanges de Marie toujours Vierge, c'est-à-dire la sainte Église, et celles de son Fils et de son Époux immaculé.

 

LETTRE DE SAINT ATHANASE À ÉPICTÈTE, ÉVÊQUE DE CORINTHE

En Marie, Dieu s'est vraiment fait Homme.

Le Verbe a pris en charge la descendance d'Abraham, c'est pourquoi il devait se faire en tout point semblable à ses frères et prendre un corps pareil au nôtre.
Aussi Marie est-elle vraiment nécessaire pour qu'il prenne ce corps en elle et l'offre en notre faveur comme étant le sien.
L'Écriture rappelle son enfantement et dit : Elle emmaillota son fils ; le sein qui l'allaita a été déclaré bienheureux, et l'on a considéré qu'il est né d'elle comme pour l'offrande d'un sacrifice.
Gabriel le lui avait annoncé en termes soigneusement choisis. Il n'a pas dit, de façon banale : « Celui qui va naître en toi » pour ne pas faire croire que ce serait un corps extérieur introduit du dehors ; il a dit : Celui qui va naître de toi, pour inviter à croire que celui qui allait naître sortirait d'elle.

Tout cela s'est fait ainsi pour que le Verbe, en assumant notre nature et en l'offrant en sacrifice, la fasse totalement sienne.
Il a voulu nous revêtir ensuite de sa propre nature, ce qui permet à saint Paul de dire : Il faut que cet être corruptible revête l'incorruptibilité, que cet être mortel revête l'immortalité.
Cela ne s'est pas fait de façon fictive comme certains hérétiques l'ont encore imaginé : jamais de la vie !
Le Sauveur est devenu vraiment homme, et le Salut de l'homme tout entier est venu de là. Notre salut n'est pas une apparence, il n'est pas pour le corps seul, mais pour l'homme tout entier, âme et corps, et ce Salut est venu du Verbe Lui-même.

Ce qui est venu de Marie était donc humain par nature, selon les Écritures, et le corps du Seigneur était un vrai corps ; oui, un vrai corps, puisqu'il était identique au nôtre, car Marie est notre sœur, puisque nous descendons tous d'Adam.

Bien entendu, le Verbe ne s'est pas transformé en chair ; il a seulement pris notre nature ; le mot de saint Jean : le Verbe s'est fait chair ne signifie pas autre chose, ainsi qu'on peut le voir à des expressions analogues, par exemple chez saint Paul : le Christ s'est fait malédiction pour nous.

L'union du Verbe à la nature n'ajoute rien à la Trinité, tandis que le corps humain a reçu un grand avantage de sa communion et de son unité avec le Verbe : de mortel il est devenu immortel, de purement humain il est devenu spirituel et lui qui vient de la terre, il franchit les portes du Ciel.

Certes, même après que le Verbe a pris un corps en Marie, la Trinité demeure la Trinité, sans addition ni diminution.
Elle est toujours parfaite : dans la Trinité on reconnaît l'unique Divinité, et c'est ainsi que dans l'Église on proclame un seul Dieu, le Père du Verbe.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4434.html
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur.

« Que Le Seigneur te Bénisse et te garde… Que Le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi ! Que Le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la Paix ! » (Cf. 1ère lecture)
C’est de cette manière que les prêtres israélites invoquaient les Bénédictions du Seigneur sur le peuple d’Israël.
Le Psaume 67, hymne pour les récoltes, est une adaptation de cette prière sacerdotale du livre des Nombres, à la différence près que la Bénédiction y est appelée non plus seulement sur le peuple d’Israël mais sur toutes les « nations ».
Nous touchons ici le cœur de la mission du peuple de Dieu : être signe pour tous les peuples de la bonté de Dieu afin que ceux-ci voyant sa bonté envers Israël se tournent vers Lui pour l’adorer : « Que la Terre tout entière l’adore ! »

Cette Bénédiction du Seigneur invoquée sur toutes les nations, Le Père Lui-même l’a donnée de la façon la plus haute en envoyant Son Fils prendre chair de notre chair : « Mais quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya Son Fils, né d'une femme » (Cf. 2ème lecture).
C’est ici qu’intervient le personnage de Marie que nous fêtons aujourd’hui comme « Mère de Dieu ».
Dans la deuxième lecture, Saint Paul nous la présente comme la « femme » à travers laquelle Le Fils de Dieu et entré dans le monde.
Marie de Nazareth est la Theotokos, la Mère de Dieu, Celle qui, comme nous le rappelle l’Antienne d’entrée de la Messe, a « donné le jour au Roi qui gouverne le Ciel et la Terre pour les siècles des siècles ».
Pour reprendre une expression de Saint Bernard, elle est « l’aqueduc de la grâce », le canal par lequel Le Père a donné sa Bénédiction au monde.

Le Fils incarné est pour nous Bénédiction du Père parce qu’en Lui nous sommes réconciliés avec Le Père.
Par son Verbe fait chair et dans le souffle de L’Esprit, Le Père fait de nous ses fils adoptifs, héritiers de sa Vie Divine qu’il nous appelle à partager : « Et voici la preuve que vous êtes des fils : envoyé de Dieu, L’Esprit de son Fils est dans nos cœurs, et il crie vers Le Père en l’appelant « Abba ! »
Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils, et comme fils, tu es héritier par la grâce de Dieu » (Cf. 2ème lecture).

Marie, nous dit l’Évangile, « retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur ». Au début de cette nouvelle année, mettons-nous docilement à l’école de Marie pour apprendre d'Elle, la Mère sainte, à accueillir dans la Foi et dans la prière la Parole de Bénédiction que Le Père prononce sur nous en son Fils, mystère de notre Salut qui nous est communiqué dans la mesure où nous nous abandonnons à l’Amour Divin Miséricordieux.

Il ne fait aucun doute que l’attitude de Marie, devant son fils nouveau-né a du contribuer à ce que les bergers entrent dans l’accueil du mystère qui se présentait à leurs yeux.
En effet, ils ont entendu et vu selon ce qui leur avait été dit, nous rapporte l’Évangile. Ils ont entendu et vu un enfant.
Reconnaître en cela ce que les anges leur avaient annoncé signifie qu’ils étaient entrés dans un regard et une écoute de l’ordre de la Foi.

Marie nous enseigne à nous-aussi à reconnaître le Verbe de Dieu fait chair, non plus dans un petit enfant mais dans la contemplation de l’Eucharistie et dans l’écoute de sa Parole.
En devenant des adorateurs de l’Eucharistie et des auditeurs de la Parole de Dieu, nous pouvons alors discerner la Bénédiction de Dieu pour nous au travers des événements de notre quotidien.
Quel beau programme pour cette nouvelle année : retenir et méditer tous les événements de notre quotidien à la lumière de l’Eucharistie et de la Parole Divine pour y découvrir la présence vivante et vivifiante du Seigneur.

« Seigneur, tout au long de cette année, nous voulons prendre le temps de nous approcher chaque jour, comme les bergers, de la mangeoire où nous pourrons nous rassasier du Pain de ton Eucharistie et du Pain de ta Parole Divine.
Alors, nous pourrons nous aussi te glorifier et te louer pour tout ce que nous aurons entendu et vu au cours de ces rencontres avec toi. »

Frère Élie.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/I_48
Abbé Manel VALLS i Serra (Barcelona, Espagne).

Les bergers y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche.

Aujourd'hui, l'Église contemple avec reconnaissance la maternité de la Mère de Dieu, modèle de sa propre maternité envers nous tous.
Luc nous présente la “rencontre” des bergers “avec l'Enfant”, accompagné de Marie, sa Mère, et de Joseph.
La discrète présence de Joseph suggère son importante mission de gardien du grand mystère du Fils de Dieu.
Tous ensembles, bergers, Marie et Joseph, «avec le petit enfant couché dans la crèche» (Lc 2,16), sont comme une belle image de l'Église en Adoration.

“La crèche”: Jésus est déjà là, en une allusion voilée à l'Eucharistie. C'est Marie qui l'a mis là! Luc parle d'une “rencontre”, d'une rencontre des bergers avec Jésus.
En effet, sans l'expérience d'une “rencontre” personnelle avec le Seigneur, on ne trouve pas la Foi.
Seule cette “rencontre”, qui comporte un “voir de ses propres yeux” et, d'une certaine façon, un “toucher”, rend les bergers capables de témoigner de la Bonne Nouvelle, d'être de véritables évangélisateurs qui puissent «raconter ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant» (Lc 2,17).

Et voici un premier fruit de la “rencontre” avec Le Christ: «Tous ceux qui les entendirent furent dans l'étonnement» (Lc 2,18).
Nous devons demander la grâce de savoir susciter cet “étonnement”, cette admiration chez ceux auxquels nous annonçons l'Évangile.

Il existe encore un second fruit de cette rencontre: «Les bergers s'en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu» (Lc 2,20).
L'Adoration de l'Enfant leur remplit le cœur d'enthousiasme pour communiquer ce qu'ils ont vu et entendu, et la communication de ce qu'ils ont vu et entendu les amène à la Prière de louanges et à l'action de grâces, à glorifier Le Seigneur.

Marie, maîtresse de Contemplation —elle «gardait toutes ces choses, et les repassait dans son cœur» (Lc 2,19)— nous donne Jésus, dont le nom signifie “Dieu sauve”.
Son Nom est aussi notre Paix. Accueillons dans notre cœur ce Nom saint et très doux et ayons-le souvent sur nos lèvres!

 

Hymne : Il est né ! Il nous est donné

Il est né ! Il nous est donné,
L’Enfant du ciel et de la terre !
Le Dieu de toute éternité,
Dans notre temps, voici qu’il est entré.

Plein de grâce et de vérité,
Il resplendit près de sa Mère !
Jésus s’endort ! Pour l’adorer,
Sur une crèche le monde est penché !

Fils de l’homme, il vient nous sauver !
Il est lui-même la lumière !
Ô nuit, comment peux-tu cacher
Celui de qui le jour tient sa clarté ?

Écoutons les anges chanter !
La voix céleste, la première,
Jubile autour du Bien-Aimé !
Elle descend dans le cœur des bergers.

Gloire à Dieu, au plus haut des cieux !
Homme, pour toi, paix sur la terre...
Jésus s’éveille ! Ô jour joyeux !
Noël ! Noël ! La vie ouvre les yeux !

Gloire à Dieu ! Au plus haut des cieux !

 

Hymne : Pleine de grâce, réjouis-toi !

Pleine de grâce, réjouis-toi !
L’Emmanuel a trouvé place
Dans ta demeure illuminée.
Par toi, la gloire a rayonné
Pour le salut de notre race.

Arche d’alliance, réjouis-toi !
Sur toi repose la présence
Du Dieu caché dans la nuée.
Par toi, la route est éclairée
Dans le désert où l’homme avance.

Vierge fidèle, réjouis-toi !
Dans la ténèbre où Dieu t’appelle,
Tu fais briller si haut ta foi
Que tu reflètes sur nos croix
La paix du Christ et sa lumière.

Reine des anges, réjouis-toi !
Déjà l’Église en toi contemple
La création transfigurée
Fais-nous la joie de partager
L’exultation de ta louange.

 

Antienne

Quel échange admirable ! Le Créateur de l'homme, en prenant chair de la Vierge Marie, nous donne part à sa Divinité !

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu tout-puissant, par la maternité virginale de la Bienheureuse Marie, tu as offert au genre humain les trésors du Salut éternel ; accorde-nous de sentir qu’intervient en notre faveur celle qui nous permit d’accueillir l’auteur de la Vie, Jésus Christ, Ton Fils, Notre Seigneur. Lui qui vit et règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

 

Parole de Dieu : (Mi 5, 1-2ab.3-4a)… (Office des Laudes).
Bethléem Ephrata, c’est de toi que je ferai sortir celui qui doit gouverner Israël. Ses origines remontent aux temps anciens, à l’aube des siècles.
Après un temps de délaissement, viendra un jour où enfantera celle qui doit enfanter. Il se dressera et il sera le berger d’Israël par la puissance du Seigneur, par la majesté du Nom de son Dieu.
Désormais sa puissance s’étendra jusqu’aux extrémités de la Terre, et lui-même, il sera la Paix !

 

Parole de Dieu : (Ga 4, 4-5)… (Office des Vêpres).
Lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils ; il est né d’une femme, il a été sujet de la Loi juive pour racheter ceux qui étaient sujets de la Loi et pour faire de nous des fils.

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