Eucharistie du Vendredi 15 Janvier 2016 : Vendredi de la 1ère semaine du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (facultative) en France de la Fête de Saint Rémi, Archevêque de Reims, apôtre des Francs, Co-Patron secondaire de la France (438-533).
Fête de Saint Arnold Janssen, Prêtre et Fondateur de la Congrégation du Verbe Divin (1837-1909).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Premier livre de Samuel 8,4-7.10-22a… Psaume 89(88),16-17.18-19… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 2,1-12.
Commentaire de Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Joan Carles MONTSERRAT i Pulido (Cerdanyola del Vallès, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Vendredi 15 Janvier 2016 : Fête de Saint Rémi, Archevêque de Reims, apôtre des Francs, Co-Patron secondaire de la France (438-533).
Au propre du diocèse de Reims, Saint Rémi est fêté le 1er Octobre, jour de la "translation" des reliques pour y être vénéré par les rémois dont la mémoire liturgique (martyrologe romain) est célébrée le 15 Janvier, jour de sa mise au tombeau.
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Rémi, Archevêque de Reims, apôtre des Francs.
Vendredi 15 Janvier 2016 : Fête de Saint Arnold Janssen, Prêtre et Fondateur de la Congrégation du Verbe Divin (1837-1909).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Arnold Janssen.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Premier livre de Samuel 8,4-7.10-22a.
En ces jours-là, tous les anciens d’Israël se réunirent et vinrent trouver Samuel à Rama.
Ils lui dirent : « Tu es devenu vieux, et tes fils ne marchent pas sur tes traces. Maintenant donc, établis, pour nous gouverner, un roi comme en ont toutes les nations. »
Samuel fut mécontent parce qu’ils avaient dit : « Donne-nous un roi pour nous gouverner », et il se mit à prier le Seigneur.
Or, le Seigneur lui répondit : « Écoute la voix du peuple en tout ce qu’ils te diront. Ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi qu’ils rejettent : ils ne veulent pas que je règne sur eux. »
Samuel rapporta toutes les paroles du Seigneur au peuple qui lui demandait un roi.
Et il dit : « Tels seront les droits du roi qui va régner sur vous. Vos fils, il les prendra, il les affectera à ses chars et à ses chevaux, et ils courront devant son char.
Il les utilisera comme officiers de millier et comme officiers de cinquante hommes ; il les fera labourer et moissonner à son profit, fabriquer ses armes de guerre et les pièces de ses chars.
Vos filles, il les prendra pour la préparation de ses parfums, pour sa cuisine et pour sa boulangerie.
Les meilleurs de vos champs, de vos vignes et de vos oliveraies, il les prendra pour les donner à ses serviteurs.
Sur vos cultures et vos vignes il prélèvera la dîme, pour la donner à ses dignitaires et à ses serviteurs.
Les meilleurs de vos serviteurs, de vos servantes et de vos jeunes gens, ainsi que vos ânes, il les prendra et les fera travailler pour lui.
Sur vos troupeaux, il prélèvera la dîme, et vous-mêmes deviendrez ses esclaves.
Ce jour-là, vous pousserez des cris à cause du roi que vous aurez choisi, mais, ce jour-là, le Seigneur ne vous répondra pas ! »
Le peuple refusa d’écouter Samuel et dit : « Non ! il nous faut un roi !
Nous serons, nous aussi, comme toutes les nations ; notre roi nous gouvernera, il marchera à notre tête et combattra avec nous. »
Samuel écouta toutes les paroles du peuple et les répéta aux oreilles du Seigneur.
Et le Seigneur lui dit : « Écoute-les, et qu’un roi règne sur eux ! »
Psaume 89(88),16-17.18-19.
Heureux le peuple qui connaît l'ovation !
Seigneur, il marche à la lumière de ta face ;
tout le jour, à ton nom il danse de joie,
fier de ton juste pouvoir.
Tu es sa force éclatante ;
ta grâce accroît notre vigueur.
Oui, notre roi est au Seigneur ;
notre bouclier, au Dieu saint d'Israël.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 2,1-12.
Quelques jours après la guérison d’un lépreux, Jésus revint à Capharnaüm, et l’on apprit qu’il était à la maison.
Tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte, et il leur annonçait la Parole.
Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes.
Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, ils font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.
Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »
Or, il y avait quelques scribes, assis là, qui raisonnaient en eux-mêmes :
« Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »
Percevant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu’ils se faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ?
Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire à ce paralysé : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien lui dire : “Lève-toi, prends ton brancard et marche” ?
Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre… – Jésus s’adressa au paralysé –
je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. »
Il se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient frappés de stupeur et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil. »
Commentaire du jour.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
Homélies sur saint Matthieu, 29, 1-3 (trad. cf. Véricel, L'Evangile commenté, p. 102)
« Qui peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »
« Des gens lui amènent un paralytique. » Les Évangélistes racontent qu'après avoir percé le toit ils ont descendu le malade et l'ont déposé devant Le Christ, sans rien demander, laissant faire Jésus.
Au début de son Ministère, dans toute la Judée, c'est lui qui faisait les premiers pas et n'exigeait pas une si grande Foi ; ici ce sont eux qui sont venus vers lui et une Foi courageuse et vive leur a été demandée : « Jésus, voyant leur Foi », dit l’Évangile, c'est-à-dire la Foi de ceux qui avaient porté le paralytique...
Le malade aussi avait une grande fFoi, car il ne se serait pas laissé transporter s'il n'avait pas eu confiance en Jésus.
Devant tant de Foi, Jésus montre sa puissance et, avec une autorité Divine, pardonne les péchés du malade, donnant ainsi une preuve de son égalité avec son Père.
Il avait déjà montré cette égalité quand il a guéri le lépreux en disant « Je le veux, sois guéri », quand il a calmé la mer déchaînée et quand il a chassé les démons qui ont reconnu en lui leur souverain et leur juge...
Ici il la montre d'abord sans éclat : il ne s'est pas pressé de guérir extérieurement celui qu'on lui présentait.
Il a commencé par un miracle invisible ; il a d'abord guéri l'âme de cet homme en lui pardonnant ses péchés.
Certes, cette guérison était infiniment plus avantageuse à cet homme, mais cela apportait peu de gloire au Christ.
Alors certains, poussés par leur méchanceté, ont voulu lui nuire ; mais ils ont, malgré eux, rendu le miracle plus éclatant.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4448.html
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Voyant leur Foi, Jésus dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »
La scène est au départ assez paisible, voire joyeuse : Jésus rentre à la maison, à Capharnaüm. Il l’avait quitté, nous nous en souvenons pour l’avoir lu en début de semaine, au petit jour, alors que la foule le pressait d’opérer encore des guérisons.
Les voisins répandent donc bien vite la nouvelle, et la foule s’empresse à nouveau autour du rabbi.
Au point d’obstruer les alentours de la maison. On se presse… et on fait Jésus prisonnier. Il n’est plus possible de sortir de la maison, ni d’y entrer.
Et c’est le problème, car il y a un paralysé, un exclu comme tous ceux que Jésus a rencontré dans les Évangiles de cette semaine, un infirme qui souhaite être conduit auprès du maître. L’homme pourra compter sur l’audace et l’inventivité de quatre amis. Sans se démobiliser devant les circonstances, ils hissent le brancard sur le toit, fait de branchages et de terre, creuse facilement un trou et font descendre leur ami aux pieds de Jésus, qui s’émerveille, et surprend.
Nous pouvions en effet nous attendre à un bon accueil pour ceux qui ont réussi à s’interposer entre la foule et Jésus. Il est certain que la guérison serait au rendez-vous.
Mais dans un premier temps elle ne l’est pas. Pour ceux qui ont voulu aller à l’essentiel, Jésus livre l’essentiel : « tes péchés sont pardonnés ».
La portée d’une telle phrase n’échappe à personne.
On avait en effet l’habitude d’utiliser la voix passive pour éviter de nommer Dieu. Jésus affirme donc que Dieu pardonne cet homme.
Or il y avait dans l’assistance des gens auxquels nous ressemblons souvent : des scribes. Plus prompt à juger et à prendre position en fonction de ce qu’ils estiment être corrects, ils ignorent toute joie pour la vie de cet homme qui prend un nouveau visage, et discernent un blasphème. Évidemment, Dieu seul peut pardonner les péchés, et il est bien surprenant qu’un homme prétende pardonner avec l’autorité même de Dieu. Mais une fois encore le jugement tombe avant le début du procès.
Jésus leur répond donc fermement. Mais délicatement. Voilà Le Seigneur révélant l’ampleur de sa Miséricorde. Elle est destinée aussi aux nuques raides !
La réponse que Jésus leur fait publiquement devance en effet toute prise de parole de leur part. Jésus leur répond sans que, aux yeux de tous, ils paraissent être discrédités.
Occasion qui leur est donnée de se convertir, Jésus adresse une série de questions, qui culmine dans la mention du « Fils de l’Homme », le Messie à qui Dieu a confié tous ses pouvoirs. Jésus s’identifie clairement à cette figure biblique, il dit nettement être le Messie disposant des pouvoirs divins, et il peut pardonner les péchés, selon ce que les prophètes avaient annoncés : aux temps du Salut, les péchés seront pardonnés.
Jésus révèle ici le cœur de la Nouvelle Alliance qu’il est venu sceller de son Sang.
Ainsi cet homme qui a été amené dans la maison où demeure Jésus, l’Église, gisant comme un mort, entend l’ordre de Jésus « lève-toi », c'est-à-dire « ressuscite » !
Il se retrouve debout, capable de porter son brancard.
Cet homme a donc été transformé dans son corps et dans son âme, c’est tout son être qui est bouleversé par son entrée dans la Nouvelle Alliance.
« Nous n’avons jamais rien vu de pareil » s’exclament les témoins.
Il y a de quoi s’émerveiller en effet : qu’il est grand le mystère que nous célébrons !
Mais cette joie et cette admiration ne doivent pas nous faire perdre de vue notre responsabilité personnelle.
Pour que le miracle s’accomplisse, il a d’abord fallu l’intervention de quatre compères, qui ont eu Foi, qui connaissaient le chemin qui mène à Jésus, et qui savaient que Lui seul pourrait répondre à la détresse qu’ils ont vu dans leur frère paralysé.
Prions donc Le Seigneur pour que le mystère que nous célébrons aujourd’hui transfigure tout notre être, notre corps notre âme et notre esprit, qu’il fasse de nous d’authentiques témoins de l’Évangile, audacieux et astucieux pour faire rencontrer Le Seigneur de nos vies à tous nos frères humains qui sont paralysés par la peur, le doute, la détresse.
Lui est Le Fils de l’Homme venu inaugurer le règne de la Paix véritable. Soyons donc solides comme ces quatre compagnons, proclamons par toute notre vie le message des quatre Évangiles, qui sont la Parole que notre monde a besoin d’entendre.
Frère Dominique.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_14
Abbé Joan Carles MONTSERRAT i Pulido (Cerdanyola del Vallès, Barcelona, Espagne).
«‘Mon fils, tes péchés sont pardonnés’ (…). ‘Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi’»
Aujourd'hui, nous voyons encore Le Seigneur entouré d'une foule: «Tant de monde se rassembla qu'il n'y avait plus de place, même devant la porte» (Mc 2,2).
Son cœur se dilate devant les besoins des autres et Il leur fait tout le bien possible: Il pardonne, enseigne et guérit tout à la fois.
Il offre son aide au plan matériel (aujourd'hui en guérissant une paralysie), mais -dans le fond- Il cherche ce qu'il y a de mieux, ce qui est le plus important pour chacun d'entre nous: le bien de l'âme.
Jésus-Sauveur veut nous laisser une espérance certaine de Salut: Il est même capable de pardonner les péchés et de compatir à notre faiblesse morale.
Avant tout, il affirme: «Mon fils, tes péchés sont pardonnés» (Mc 2,5).
Puis nous le voyons associer le pardon des péchés -qu'il dispense généreusement et infatigablement- à un miracle extraordinaire, "palpable" à l'œil nu.
Comme une sorte de garantie extérieure, pour ouvrir nos yeux à la Foi, après avoir déclaré au paralytique le pardon de ses péchés, il guérit sa paralysie: «Je te l'ordonne, dit-il au paralysé: Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. L'homme se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde» (Mc 2,11-12).
Ce miracle, nous pouvons le revivre fréquemment dans la Confession. Dans les paroles de l'absolution que prononce le Ministre de Dieu («Je te Pardonne au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit»), Jésus nous offre de nouveau -discrètement- la garantie externe du Pardon de nos péchés, garantie équivalente à la guérison spectaculaire du paralytique de Capharnaüm.
Voici que nous entamons un nouveau Temps Ordinaire. Et l'on rappelle aux croyants l'urgente nécessité d'une rencontre sincère et personnelle avec Jésus-Christ Miséricordieux.
Celui-ci nous invite à ne rien brader, à ne pas négliger le nécessaire Pardon qu'Il nous offre dans son giron, l'Église.
Hymne : Puisqu’il est avec nous
Puisqu’il est avec nous
Tant que dure cet âge,
N’attendons pas la fin des jours
Pour le trouver...
Ouvrons les yeux,
Cherchons sa trace et son visage,
Découvrons-le qui est caché
Au cœur du monde comme un feu !
Puisqu’il est avec nous
Pour ce temps de violence,
Ne rêvons pas qu’il est partout
Sauf où l’on meurt...
Pressons le pas,
Tournons vers lui notre patience,
Allons à l’homme des douleurs
Qui nous fait signe sur la croix !
Puisqu’il est avec nous
Dans nos jours de faiblesse,
N’espérons pas tenir debout
Sans l’appeler...
Tendons la main,
Crions vers lui notre détresse ;
Reconnaissons sur le chemin
Celui qui brûle nos péchés !
Puisqu’il est avec nous
Comme à l’aube de Pâques,
Ne manquons pas le rendez-vous
Du sang versé…
Prenons le pain,
Buvons la coupe du passage :
Accueillons-le qui s’est donné
En nous aimant jusqu’à la fin !
Oraison du matin (Office des Laudes).
Tu as voulu, Seigneur, que les travaux apostoliques de Saint Rémi et sa générosité à te servir fassent grandir ton Église ; accorde-nous, par son intercession, de garder la Foi qu’il a transmise et de suivre ses exemples.
Parole de Dieu : (Ep 4, 29-32)… (Office des Laudes).
Aucune parole mauvaise ne doit sortir de votre bouche ; mais, s’il y en a besoin, dites une parole bonne et constructive, bienveillante pour ceux qui vous écoutent.
En vue du jour de votre délivrance, vous avez reçu en vous la marque du Saint-Esprit de Dieu : ne le contristez pas.
Faites disparaître de votre vie tout ce qui est amertume, emportement, colère, éclats de voix ou insultes, ainsi que toute espèce de méchanceté.
Soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse. Pardonnez-vous les uns aux autres, comme Dieu vous a pardonné dans Le Christ.
Parole de Dieu : (Rm 15, 1-3)… (Office des Vêpres).
C’est un devoir pour nous, les forts, de porter l’infirmité des faibles et de ne pas rechercher ce qui nous plaît.
Que chacun de nous cherche à plaire à son prochain, en vue du bien, pour édifier.
Le Christ, en effet, n’a pas recherché ce qui lui plaisait mais, comme il est écrit : « Les insultes de tes insulteurs sont tombées sur moi. »