Eucharistie du Lundi 04 Janvier 2016 : Lundi du Temps de Noël après l'Épiphanie.
Fête de Sainte Élizabeth Ann Seton, mère de famille, veuve puis Religieuse, Fondatrice des « Sœurs de la Charité de Saint-Joseph » (1774-1821).
Fête de Sainte Angèle (Angela) de Foligno, Pénitente italienne, Mystique (v. 1248-1309).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Première lettre de saint Jean 3,22-24.4,1-6… Psaume 2,7bc-8.10-11… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 4,12-17.23-25.
Commentaire d’Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle).
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Joseph A. PELLEGRINO (Tarpon Springs, Florida, Etats-Unis).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Lundi 04 Janvier 2016 : Fête de Sainte Élizabeth Ann Seton, mère de famille, veuve puis Religieuse, Fondatrice des « Sœurs de la Charité de Saint-Joseph » (1774-1821).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Élizabeth Ann Seton.
Lundi 04 Janvier 2016 : Fête de Sainte Angèle (Angela) de Foligno, Pénitente italienne, Mystique (v. 1248-1309).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Angèle (Angela) de Foligno.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Première lettre de saint Jean 3,22-24.4,1-6.
Bien-aimés, quoi que nous demandions à Dieu, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux.
Or, voici son commandement : mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé.
Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous, puisqu’il nous a donné part à son Esprit.
Bien-aimés, ne vous fiez pas à n’importe quelle inspiration, mais examinez les esprits pour voir s’ils sont de Dieu, car beaucoup de faux prophètes se sont répandus dans le monde.
Voici comment vous reconnaîtrez l’Esprit de Dieu : tout esprit qui proclame que Jésus Christ est venu dans la chair, celui-là est de Dieu.
Tout esprit qui refuse de proclamer Jésus, celui-là n’est pas de Dieu : c’est l’esprit de l’anti-Christ, dont on vous a annoncé la venue et qui, dès maintenant, est déjà dans le monde.
Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous avez vaincu ces gens-là ; car Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde.
Eux, ils sont du monde ; voilà pourquoi ils parlent le langage du monde, et le monde les écoute.
Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas. C’est ainsi que nous reconnaissons l’esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur.
Psaume 2,7bc-8.10-11.
Le Seigneur m’a dit : « Tu es mon fils ;
moi, aujourd'hui, je t'ai engendré.
Demande, et je te donne en héritage les nations,
pour domaine la terre tout entière.
Maintenant, rois, comprenez,
reprenez-vous, juges de la terre.
Servez le Seigneur avec crainte,
rendez-lui votre hommage en tremblant.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 4,12-17.23-25.
En ce temps-là, quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste, il se retira en Galilée.
Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali.
C’était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations !
Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée.
À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. »
Jésus parcourait toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.
Sa renommée se répandit dans toute la Syrie. On lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés. Et il les guérit.
De grandes foules le suivirent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et de l’autre côté du Jourdain.
Commentaire du jour.
Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle).
N° 15 (trad. DDB 1981, p.35)
« Sur ceux qui habitaient dans le pays de l'ombre et de la mort, une lumière s'est levée »
Comme le soleil est la joie
de ceux qui recherchent son jour,
ainsi ma joie c'est le Seigneur,
car il est mon soleil.
Ses rayons m'ont redressé,
sa lumière a dissipé toute ténèbre de mon visage.
Grâce à lui j'ai acquis des yeux,
et j'ai vu son jour saint ;
j'ai eu des oreilles
et j'ai entendu sa vérité ;
j'ai eu la pensée de la science
et par son moyen je me suis réjoui.
J'ai abandonné la route de l'erreur,
je suis allé vers lui,
et j'en ai reçu généreusement le salut.
Il m'a donné, selon sa bienveillance,
et sa beauté m'a façonné.
En son nom, j'ai revêtu l'incorruptibilité,
j'ai abandonné la corruption par sa grâce.
La mortalité a disparu de devant mon visage,
le séjour des morts a été anéanti par ma parole,
une vie immortelle est montée en la terre du Seigneur.
Elle a été révélée à ses croyants
et accordée sans réserve
à tous ceux qui se confient en lui.
Alléluia !
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4437.html
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
« Convertissez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche. »
Jean-Baptiste est arrêté ; prudemment, Jésus quitte la Judée et se retire en Galilée. Le Précurseur disparaît de la scène, Jésus commence son ministère. Son message semble mot pour mot identique à celui du Baptiste : « Convertissez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche ».
Pourtant, à y regarder de plus près, des différences importantes apparaissent. D’abord le ton : Jean-Baptiste « criait », Jésus « proclame » ; la voix de Jean-Baptiste résonnait dans le désert, celle de Jésus rejoint les habitants de Capharnaüm, au bord du lac de Galilée ; les foules venaient à Jean, Jésus parcourt toute la Galilée portant aux hommes la Bonne Nouvelle dans leurs villages, leurs synagogues, leurs maisons ; Jean s’adressait en priorité et quasi exclusivement aux juifs, Jésus choisit de sillonner une région en bordure des terres païennes, accueillant et guérissant des étrangers, les acceptant même parmi ceux qui le suivent ; Jean exhortait à se préparer à la venue d’un autre et à son action, Jésus annonce la proximité du Royaume et révèle par ses œuvres de puissance qu’il est advenu en sa Personne.
Curieusement en effet, Jésus proclame que « le Royaume de Dieu s’est approché » ; c’est donc qu’il n’était pas loin ; certains traducteurs proposent même : « le Royaume de Dieu fait retour », c'est-à-dire qu’il revient d’où il s’était retiré. Allusion à la gloire de Dieu qui, après avoir quitté le Temple de l’humanité suite au péché, redescend sur elle en la Personne du Verbe fait chair ?
Quoi qu’il en soit, le mot d’ordre est celui de la conversion. Mais celle-ci n’est plus précisée en termes de baptême, de confession des péchés et autres activités préparatoires. L’invitation s’adresse à tous les hommes - aux Juifs d’abord, mais aussi aux païens - et consiste essentiellement à se tourner vers celui qui est venu inaugurer les Derniers Temps, comme en témoignent les miracles qu’il accomplit.
Nous pressentons l’aspect déconcertant d’un tel message pour les lecteurs issus du judaïsme auxquels s’adresse le premier Évangile : l’Envoyé, le Messie pourrait-il sillonner une terre impure pour y répandre sa doctrine ? Guérir indifféremment des fils d’Israël et des étrangers ? S’entourer de disciples venant du paganisme ? Conscient de ce bouleversement des attentes traditionnelles, Matthieu s’empresse de citer un passage universaliste du prophète Isaïe : c’est bien sur « le peuple habitant dans les ténèbres, à l’ombre de la mort », que le Seigneur veut faire « apparaître une grande lumière » ; c’est aux habitants de la terre de « Galilée, carrefour des païens, au-delà du Jourdain », c'est-à-dire en-dehors du périmètre sacré de la Terre Sainte, qu’il veut faire lever son jour.
L’énumération de la provenance de la foule qui suit le Seigneur a de quoi surprendre : juifs et païens se pressent sans discrimination autour du Maître, qui réalise déjà par sa simple présence, une anticipation du miracle de la Pentecôte.
Par deux fois, Saint Matthieu insiste pour dire que Jésus non seulement « enseignait », mais qu’il « guérissait » également « toute maladie et toute infirmité » ; « tous ceux qui souffraient, atteints de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés ».
Ces miracles apparaissent comme une prédication en acte de la « Bonne Nouvelle du Royaume », où non seulement il n’y aura plus « ni juifs ni grecs » (cf. Ga 3, 28), mais où Dieu lui-même essuiera toutes larmes des visages (cf. Ap 21, 4).
En Jésus, le Royaume s’est définitivement approché de nous ; il trahit sa présence dans l’œuvre de réconciliation universelle que seul L’Esprit peut accomplir, et par les œuvres de puissance qui témoignent de l’irruption de la création nouvelle.
La conversion à laquelle nous sommes invités consiste seulement à sortir « du pays de l’ombre et de la mort », pour entrer par la foi dans « la Cité sainte, la Jérusalem Céleste, la demeure de Dieu avec les hommes, où la mort n’existe plus » ( Ap 21, 2.4).
Elle consiste à renoncer aux ténèbres et à choisir la lumière de la vie véritable, qui est en Jésus Christ Notre-Seigneur.
Le premier pas consiste à renoncer aux idoles que nous avons construites à partir des suggestions de « l’esprit de l’erreur » (1ère lect.), pour nous tourner vers celui qui seul peut nous parler en vérité de Dieu et nous y conduire.
Le discernement le voici : « Tout inspiré qui proclame que Jésus-Christ est venu parmi nous dans la chair, celui-là appartient à Dieu. Tout inspiré qui refuse de proclamer Jésus, celui-là n’appartient pas à Dieu.
C’est ainsi que nous discernons l’Esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur » (1ère lect.). Voilà un critère fort simple, mais ô combien utile de nos jours pour faire un tri parmi les multiples propositions « spirituelles » qui nous sont faites !
« Seigneur nous t’en prions, éclaire nos cœurs de ta lumière souveraine : nous pourrons alors discerner les pièges des “faux prophètes qui se sont répandus dans le monde” (1ère lect.) et qui tentent de nous séparer de toi.
Envoie encore sur nous ton Esprit Saint, en qui nous “trouverons la force d’avancer dans un monde obscur pour atteindre le pays du jour sans déclin” (Or. ouv.) ».
Père Joseph-Marie.
Autre commentaire de ce jour (Évangile (Lc 10,38-42), texte de la Fête de Sainte Élizabeth Ann Seton.
http://evangeli.net/evangile/jour/VI_0104a
Texte de l'Évangile (Lc 10,38-42): Alors qu'il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit: «Seigneur, cela ne te fait rien? Ma soeur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m'aider». Le Seigneur lui répondit: «Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part: elle ne lui sera pas enlevée».
Abbé Joseph A. PELLEGRINO (Tarpon Springs, Florida, Etats-Unis).
«Une seule [chose] est nécessaire»
Aujourd'hui, nous fêtons Sainte Élizabeth Ann Seton, épouse, mère, éducatrice, Fondatrice des Sœurs de la Charité, qui développa le système des écoles paroissiales aux États-Unis, grâce auquel une paroisse offrait une éducation complète aux enfants.
Sainte Élizabeth Ann Seton travailla sans trêve à mettre en place des écoles catholiques à travers tous les États-Unis, mais son principal objectif et celui de sa Congrégation fut la Vie intérieure.
Elle prit très au sérieux le message du Seigneur dans l'Évangile d'aujourd'hui: «Marie a choisi la meilleure part» (Lc 10,42).
L'union au Seigneur dans la Contemplation, selon l'exemple de Marie de Béthanie, est beaucoup plus importante que la constante activité déployée par sa sœur Marthe.
Sainte Élizabeth Ann Seton encouragea toujours les Sœurs de la Charité à conserver comme un trésor leur vie intérieure. «Une vie intérieure, écrivait-elle, signifie la continuation de la vie du Sauveur à l'intérieur de nous», elle est la «douce terre promise».
Il était évident que pour sainte Élizabeth Ann Seton, «une seule chose est nécessaire» (Lc 10,42) dans la vie et que cette "seule chose" était de rester en présence du Seigneur.
Cette Religieuse des premiers jours de la République Américaine enseigne à l'homme moderne, toujours occupé, qu'on ne peut rien obtenir de valeur si ce n'est fait en union avec le Seigneur.
Le temps passé en oraison est essentiel pour transmettre aux autres la présence du Seigneur. Car c'est la présence du Seigneur au milieu de son peuple qui attire les autres au Christ.
Le Prêtre ou le Religieux ne désire-t-il pas avoir du succès dans son Ministère? L'homme ou la femme laïque ne désirent-ils pas susciter Jésus-Christ?
Nous, les Chrétiens, ne souhaitons-nous pas attirer les autres vers Le Seigneur? Alors, nous devons savourer la présence de Dieu en nous. Nous devons développer notre Vie intérieure. Voilà la "seule chose nécessaire".
Hymne : À l’Orient l’étoile a paru
À l’Orient l’étoile a paru
Pour annoncer que le Christ est venu.
Dès qu’ils l’ont appris,
Les rois sont partis.
Heureux le cœur qui désire Jésus !
Jusqu’au pays qui l’a méconnu
Ils ont cherché le Sauveur attendu.
Ils vont dans la nuit :
La foi les conduit.
Heureux le cœur qui recherche Jésus !
À Bethléem ils l’ont reconnu :
Dans une crèche un enfant pauvre et nu.
Courbés devant lui,
Se sont réjouis.
Heureux le cœur qui découvre Jésus !
Ils ont offert leur humble tribut
Au Roi du ciel par qui vient le salut.
La Vierge a souri,
Les anges aussi.
Heureux le cœur qui se donne à Jésus !
Et dans la joie du Dieu qu’ils ont vu,
Ils porteront le message reçu,
Car le Paradis
Sur terre a fleuri.
Heureux le cœur qui annonce Jésus !
Hymne : Ô Fils unique, Jésus Christ
Ô Fils unique, Jésus Christ,
Nous contemplons en ton visage
La gloire dont tu resplendis
Auprès de Dieu avant les siècles.
Les tiens ne t’ont pas reconnu,
Et les ténèbres te repoussent ;
Mais donne à ceux qui t’ont reçu
De partager ta plénitude.
Toi qui habites parmi nous,
Ô Verbe plein de toute grâce,
Enseigne-nous la vérité,
Transforme-nous en ton image.
À toi, la gloire, ô Père saint,
À toi, la gloire, ô Fils unique,
Avec l’Esprit consolateur,
Dès maintenant et pour les siècles.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Seigneur, nous t'en prions, éclaire nos cœurs de ta lumière souveraine : nous trouverons alors la force d'avancer dans un monde obscur pour atteindre le pays du jour sans déclin.
Parole de Dieu : (Is 9, 5)… (Office des Laudes).
Un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; l’insigne du pouvoir est sur son épaule ; on proclame son Nom : « Merveilleux-Conseiller, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix ».
Parole de Dieu : (cf. 2 P 1, 3-4)… (Office des Vêpres).
Le Christ, dans sa puissance divine, nous a fait don de tout ce qu’il faut pour vivre en hommes religieux, grâce à la véritable connaissance de Celui qui nous a appelés par la gloire et la force qui lui appartiennent.
Ainsi Dieu nous a fait don des grandes richesses promises et vous deviendrez participants de la nature Divine, en fuyant la dégradation que le désir produit dans le monde.