Eucharistie du Mardi 23 Février 2016 : Mardi de la 2ème semaine de Carême.
L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Polycarpe, Évêque de Smyrne et martyr (? 167).
Fête de la Bse Giovannina Franchi, Religieuse et Fondatrice des “Suore infermiere dell’Addolorata” (Sœurs Hospitalières de Notre-Dame-des-Douleurs) (1807-1872).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre d'Isaïe 1,10.16-20… Psaume 50(49),7ab.8.13-14.16bc-17.21abc.23ab… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 23,1-12.
Commentaire de L'Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15e siècle.
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Hymne, Antienne, Oraison et Parole de Dieu.
Mardi 23 Février 2016 : Fête de Saint Polycarpe, Évêque de Smyrne et martyr (? 167).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Polycarpe, Évêque de Smyrne et martyr.
Mardi 23 Février 2016 : Fête de la Bse Giovannina Franchi, Religieuse et Fondatrice des “Suore infermiere dell’Addolorata” (Sœurs Hospitalières de Notre-Dame-des-Douleurs) (1807-1872).
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Bse Giovannina Franchi.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre d'Isaïe 1,10.16-20.
Écoutez la parole du Seigneur, vous qui êtes pareils aux chefs de Sodome ! Prêtez l’oreille à l’enseignement de notre Dieu, vous, peuple de Gomorrhe !
Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de ma vue vos actions mauvaises, cessez de faire le mal.
Apprenez à faire le bien : recherchez le droit, mettez au pas l’oppresseur, rendez justice à l’orphelin, défendez la cause de la veuve.
Venez, et discutons – dit le Seigneur. Si vos péchés sont comme l’écarlate, ils deviendront aussi blancs que neige. S’ils sont rouges comme le vermillon, ils deviendront comme de la laine.
Si vous consentez à m’obéir, les bonnes choses du pays, vous les mangerez ;
mais si vous refusez, si vous vous obstinez, c’est l’épée qui vous mangera. – Oui, la bouche du Seigneur a parlé.
Psaume 50(49),7ab.8.13-14.16bc-17.21abc.23ab.
« Écoute, mon peuple, je parle ;
Israël, je te prends à témoin.
Je ne t'accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.
« Vais-je manger la chair des taureaux
et boire le sang des béliers ?
Offre à Dieu le sacrifice d'action de grâce,
accomplis tes vœux envers le Très-Haut.
« Qu'as-tu à réciter mes lois,
à garder mon alliance à la bouche,
toi qui n'aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles ?
« Voilà ce que tu fais ;
garderai-je le silence ?
Penses-tu que je suis comme toi ?
Qui offre le sacrifice d'action de grâce,
celui-là me rend gloire. »
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 23,1-12.
En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples,
et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.
Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ;
ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues
et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »
Commentaire du jour.
L'Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15e siècle.
II, 2 « S'abandonner à Dieu en esprit d'humilité » (trad. Ravinaud, Mediaspaul 2000, p. 69 ; cf bréviaire 3e mar. Avent))
« Qui s'abaissera sera élevé »
Peu importe de savoir qui est avec toi ou contre toi ; prends plutôt soin que Dieu soit avec toi dans toutes tes pensées et tes actions. Garde la conscience pure, et Dieu te défendra...
Si tu sais te taire et souffrir, tu recevras le secours de Dieu.
Il connaît le temps et la façon de te délivrer ; abandonne-toi donc à lui. C'est à lui de t'aider et te libérer de toute humiliation.
Il est souvent utile, pour nous maintenir dans une plus grande humilité, que les autres connaissent nos défauts et qu'ils nous les reprochent.
Quand un homme reconnaît humblement ses défauts, il désarme aisément ses ennemis et gagne sans peine ceux qui lui en voulaient.
Dieu protège l'homme au cœur humble : il l'aime et le réconforte, il se penche vers lui, le comble de sa grâce et le fait enfin participer à sa Gloire. C'est à lui qu'il révèle ses secrets ; il l'invite et l'attire à lui avec douceur.
Les affronts ne troublent pas la paix de l'homme humble, parce qu'il s'appuie sur Dieu et non sur des êtres mortels.
Ne t'imagine pas avoir accompli quelque progrès si tu te crois encore supérieur à ton prochain.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4487.html
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Ce que Jésus critique c’est l’incohérence chez ces hommes entre le dire et le faire.
Au temps de Jésus, les scribes et les pharisiens occupaient la « chaire de Moïse » en tant que dépositaires de l’enseignement de la Torah qu’ils avaient la charge de transmettre.
Dans les recommandations qu’il adresse à la foule et à ses disciples, Jésus ne conteste en rien cela.
Il précise bien d’ailleurs qu’il faut faire ce qu’ils disent : « Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. »
Mais il rajoute aussitôt : « N'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas. » Ce que Jésus critique c’est l’incohérence chez ces hommes entre le dire et le faire.
Il existe chez eux une opposition entre ce qu’ils enseignent et ce qu’ils vivent. Et Jésus de préciser en ce qui concerne les préceptes que la Loi demande d’observer : « Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. »
Pourtant la Parole de Dieu qu’ils sont censés porter à leurs frères n’a-t-elle pas pour caractéristique principale de faire ce qu’elle dit… et de dire ce qu’elle fait ?
C’est sans doute aussi ce que dénonce Jésus chez ces scribes et pharisiens. Leur enseignement n’est pas porteur de sens. Leur parole n’est pas habitée, n’est pas vivante de la Parole même de Dieu qui elle, dit ce qu’elle fait.
Leur parole multiplie les préceptes à observer jusqu’à leur faire perdre tout leur sens. Elle n’ouvre pas à la vie mais conduit à la mort.
La raison de cela ? Jésus donne lui-même la réponse dans la suite de l’Évangile : les scribes et les pharisiens agissent pour se faire remarquer des hommes.
Leur enseignement pourrait être tout ce qu’il y a de plus orthodoxe, leur agir tout ce qu’il y a de plus ajusté aux préceptes de la Parole de Dieu, il n’en demeure pas moins qu’à la base, leur intention est fausse, tordue : Ils agissent non pour leurs frères, encore moins pour Dieu mais pour eux-mêmes.
En fait, dans tout ce qu’ils disent ou font ils ne s’adressent qu’à eux-mêmes.
Voilà ce que Jésus remet réellement en question ici et dont il veut préserver ses disciples, la foule, nous tous qui l’écoutons.
Car ne nous mettons pas trop vite hors de portée des critiques que Jésus formule à l’égard des scribes et des pharisiens.
Écoutons plutôt les recommandations qu’il adresse dans la suite de cet Évangile. Elles nous permettrons sans aucun doute comme aux scribes et aux pharisiens de corriger les intentions dévoyées qui animent si souvent notre dire ou notre faire.
« Ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez qu'un seul enseignant, et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux Cieux.
Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un seul maître, Le Christ. »
« Rabbi », « Père », « Maître » : Trois manières de désigner l’Auteur de la Parole que les scribes et les pharisiens ont la charge de transmettre ; trois manières de le remettre à sa juste place, c’est-à-dire la première, dans le domaine de la Loi, de l’autorité et de la vérité. Jésus veut nous faire toucher du doigt ici que celui qui a la charge de porter la Parole de Dieu à ses frères doit avoir sans cesse à l’esprit l’objectif d’y renvoyer en s’effaçant toujours plus devant elle.
De la Parole de Dieu, nul ne peut s’instaurer propriétaire. Ce serait se mettre au-dessus d’elle et donc au même niveau, voire au-dessus, de Celui qui en est l’Auteur…
Cette remise au centre de la Parole de Dieu et à travers elle, de Dieu lui-même, nous conduit alors à rétablir entre nous de justes relations de fraternité : « vous êtes tous frères ».
C’est comme si toute relation privée de la présence de Dieu était inévitablement destinée à engloutir l’autre ou à se laisser absorber par lui.
Lorsque l’enjeu de cette relation se trouverait être la transmission de cette même Parole nous atteindrions alors la perversion suprême : enfermer l’autre par la Parole qui doit le libérer.
« Seigneur, préserve-nous de ce péril. Durant ce temps de Carême, accorde-nous d’accueillir ta Parole dans un cœur humble et ajusté à Toi.
C’est là la condition pour conduire nos relations fraternelles à leur plénitude de vérité afin qu’elles puissent porter un fruit de Vie : ‘Le plus grand parmi vous sera votre serviteur » ; « qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé’. »
Frère Élie.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/II_18
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
«N'agissez pas selon leurs œuvres. Car ils disent, et ne font pas»
Aujourd'hui Jésus nous invite à rendre un témoignage de vie chrétienne par notre exemple, notre vie cohérente et la droiture de nos intentions. Le Seigneur, en parlant des maîtres de la Loi et des pharisiens, nous dit: «N'agissez pas selon leurs oeuvres. Car ils disent, et ne font pas» (Mt 23,3). C'est une terrible accusation!
Nous avons tous fait l'expérience du mal et du scandale —désorientation des âmes— que cause le “contre-témoignage”, c'est-à-dire le mauvais exemple. D'un autre côté, nous nous rappelons tous du bien que nous ont fait les bons exemples que nous avons vu tout au long de nos vies. N'oublions pas qu'un bon exemple vaut mille explications. En définitive, «aujourd'hui plus que jamais, l'Eglise est consciente que son message social deviendra crédible par le témoignage des œuvres, plutôt que par leur cohérence et leur logique interne» (Jean-Paul II).
Une variété du mauvais exemple, particulièrement pernicieuse pour l'évangélisation, est le manque de cohérence de notre vie. Un apôtre du troisième millénaire, appelé à la sainteté au milieu de l'administration des affaires de ce monde, ne doit pas oublier que «seule la relation entre une vérité conséquente avec elle-même et son accomplissement dans notre vie peut faire briller cette évidence de la foi attendue par le cœur humain, ce n'est que par cette porte [de la cohérence] que l'Esprit entrera dans le monde» (Benoît XVI).
Finalement, Jésus se plaint de ceux qui «font toutes leurs actions pour être vus des hommes» (Mt 23,5). L'authenticité de notre vie d'apôtres du Christ réclame la droiture d'intention. Nous devons surtout agir par amour de Dieu, pour la gloire du Père. C'est ce que nous pouvons lire dans le Catéchisme de l'Église: «Dieu a tout créé pour l'homme, mais l'homme fut créé pour servir et aimer Dieu et pour lui offrir la création tout entière». Voilà notre grandeur: servir Dieu comme ses enfants!
Hymne : Seigneur, quand ton peuple assoiffé
Seigneur, quand ton peuple assoiffé
Criait sa souffrance à Moïse,
Tu ouvris pour lui le rocher
Et soudain jaillit
L’eau qui donne la vie
Aux pèlerins de la terre promise.
Jésus, ta parole est pour nous
La source de vie éternelle :
Tu nous dis que Dieu est Amour
Et tu nous promets
La lumière et la paix
Si nous croyons en ce Dieu qui nous aime.
Plongés avec toi dans le bain
Quand nous descendons au baptême,
Nous cherchons en toi le soutien
Et nous sommes sûrs
De trouver le salut
Car tu es Fils de ce Dieu qui nous aime.
Sortis avec toi du tombeau
Quand nous remontons du baptême,
Nous vivons pour Dieu de nouveau
Et le jour viendra
Où ton peuple verra
Les cieux nouveaux et la terre nouvelle.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu de toute la création, tu as voulu que l’Évêque Saint Polycarpe soit au nombre de tes martyrs ; accorde-nous, à sa Prière, de prendre part comme lui à la Coupe du Christ, pour ressusciter à la Vie éternelle.
Parole de Dieu : (Jl 2, 12-13)… (Office des Laudes).
Revenez à Moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les larmes et le deuil ! Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements, et revenez au Seigneur Votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’Amour, renonçant au châtiment.
Parole de Dieu : (Jc 2, 14. 17.18b)… (Office des Vêpres).
Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la Foi, alors qu’il n’agit pas, à quoi cela sert-il ? Cet homme-là peut-il être sauvé par sa Foi ?
Celui qui n’agit pas, sa foi est bel et bien morte. Montre-moi donc ta Foi qui n’agit pas ; moi, c’est par mes actes que je te montrerai ma Foi.