Eucharistie du Mercredi 20 Avril 2016 : Mercredi de la 4ème semaine du Temps Pascal.
Fête de Sainte Agnès de Montepulciano, Abbesse Dominicaine (1268-1317).
Fête du Bienheureux Simon Rinalducci, Prêtre de l’Ordre des Ermites de Saint-Augustin (? 1322).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre des Actes des Apôtres 12,24-25.13,1-5... Psaume 67(66),2-3.5.7-8... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 12,44-50.
Commentaire du Catéchisme de l'Église Catholique.
Autre commentaire de Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Julio César RAMOS González SDB (Mendoza, Argentine).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Mercredi 20 Avril 2016 : Fête de Sainte Agnès de Montepulciano, Abbesse Dominicaine (1268-1317).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Agnès de Montepulciano.
Mercredi 20 Avril 2016 : Fête du Bienheureux Simon Rinalducci, Prêtre de l’Ordre des Ermites de Saint-Augustin (? 1322).
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Bienheureux Simon Rinalducci.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre des Actes des Apôtres 12,24-25.13,1-5.
En ces jours-là, la parole de Dieu était féconde et se multipliait.
Barnabé et Saul, une fois leur service accompli en faveur de Jérusalem, s’en retournèrent à Antioche, en prenant avec eux Jean surnommé Marc.
Or il y avait dans l’Église qui était à Antioche des prophètes et des hommes chargés d’enseigner : Barnabé, Syméon appelé Le Noir, Lucius de Cyrène, Manahène, compagnon d’enfance d’Hérode le Tétrarque, et Saul.
Un jour qu’ils célébraient le culte du Seigneur et qu’ils jeûnaient, l’Esprit Saint leur dit : « Mettez à part pour moi Barnabé et Saul en vue de l’œuvre à laquelle je les ai appelés. »
Alors, après avoir jeûné et prié, et leur avoir imposé les mains, ils les laissèrent partir.
Eux donc, envoyés par le Saint-Esprit, descendirent à Séleucie et de là s’embarquèrent pour Chypre ;
arrivés à Salamine, ils annonçaient la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs. Ils avaient Jean-Marc comme auxiliaire.
Psaume 67(66),2-3.5.7-8.
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse,
que son visage s'illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
tu gouvernes les peuples avec droiture,
sur la terre, tu conduis les nations.
La terre a donné son fruit ;
Dieu, notre Dieu, nous bénit.
Que Dieu nous bénisse,
et que la terre tout entière l'adore !
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 12,44-50.
En ce temps-là, Jésus s’écria : « Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en Celui qui m’a envoyé ;
et celui qui me voit, voit Celui qui m’a envoyé.
Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres.
Si quelqu’un entend mes paroles et n’y reste pas fidèle, moi, je ne le juge pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver.
Celui qui me rejette et n’accueille pas mes paroles aura, pour le juger, la parole que j’ai prononcée : c’est elle qui le jugera au dernier jour.
Car ce n’est pas de ma propre initiative que j’ai parlé : le Père lui-même, qui m’a envoyé, m’a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer ;
et je sais que son commandement est vie éternelle. Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l’a dit. »
Commentaire du jour.
Catéchisme de l'Église Catholique.
§ 238, 240-242
« Celui qui me voit, voit Celui qui m'a envoyé »
L'invocation de Dieu comme « Père » est connue dans beaucoup de religions. La Divinité est souvent considérée comme « père des dieux et des hommes ».
En Israël, Dieu est appelé Père en tant que Créateur du monde. Dieu est Père plus encore en raison de l'alliance et du don de la Loi à Israël son « fils premier-né » (Ex 4,22).
Il est aussi appelé Père du roi d'Israël (2S 7,14).
Il est tout spécialement « le Père des pauvres », de l'orphelin et de la veuve qui sont sous sa protection aimante (Ps 68,6)...
Jésus a révélé que Dieu est « Père » dans un sens inouï : il ne l'est pas seulement en tant que Créateur, il est éternellement Père en relation à Son Fils unique, qui réciproquement n'est Fils qu'en relation à Son Père : « Nul ne connaît Le Fils si ce n'est Le Père, comme nul ne connaît Le Père si ce n'est Le Fils et celui à qui Le Fils veut bien le révéler » (Mt 11,27).
C'est pourquoi les apôtres confessent Jésus comme « le Verbe qui était au commencement auprès de Dieu et qui est Dieu » (Jn 1,1), comme « l'image du Dieu invisible » (Col 1,15), comme « le resplendissement de sa Gloire et l'effigie de sa substance » (He 1,3).
À leur suite, suivant la tradition apostolique, l'Église a confessé en l'an 325 au premier Concile œcuménique de Nicée que Le Fils est « consubstantiel » au Père, c'est-à-dire un seul Dieu avec Lui.
Le deuxième Concile œcuménique, réuni à Constantinople en 381, a gardé cette expression dans sa formulation du Credo de Nicée et a confessé « Le Fils unique de Dieu avant tous les siècles, lumière de lumière, vrai Dieu du vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père ».
Autre commentaire du jour.
http://villaloyola.com/fr/node/36
Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Moi qui suis la Lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en Moi ne demeure pas dans les ténèbres.
C’est la fin de ce qui s’adresse à un public en général. Ce qui va suivre sera la dernière cène avec les disciples.
Le texte est introduit par la mention que Jésus disait et qu’il criait, sans doute pour indiquer que c’est une proclamation finale qui est une sorte de résumé de ce qu’il a déjà dit et qui représente le cœur de son message.
Jésus a déjà déclaré, dans le milieu de l’Évangile: Je suis la Lumière du monde.
Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais aura la Lumière de la Vie. (Jean 8,12)
La Lumière est une comparaison qui est importante parce qu’elle recouvre différents aspects de l’identité du Christ.
Dès le début de l’Évangile, il avait déclaré à Nicodème, pour indiquer une position différente de celle de Jean Baptiste, que le Messie n’était pas venu pour juger le monde:
Car Dieu n’a pas envoyé Son Fils dans le monde pour juger le monde mais pour que le monde soit sauvé par Lui. (Jean 3,17)
Et en parlant de son rôle comme pasteur, il a dit ce qu’il voulait pour son troupeau: Moi je suis venu pour qu’on ait la Vie et qu’on l’ait surabondante. (Jean 10,10)
Cette Vie qu’il appelle parfois Divine a une qualité proprement Divine. Elle est parfois comparée à l’eau; elle est nourrie par la Parole.
Elle est victorieuse de la mort. Elle est déjà donnée à ceux qui accueillent la Parole du Christ et sera pleinement manifestée lors de la Glorification. C’est le don par excellence qu’il est venu apporter à l’humanité.
La Lumière parle de l’identité de Jésus. En dissipant les ténèbres elle évoque la Révélation qui apporte les Paroles du Père.
Moi et Le Père, nous sommes Un, avait dit Jésus au grand scandale des Juifs (Jean 10,30). Qui m’a vu a vu Le Père, dira-t-il à Philippe (Jean 14, 9). Et les paroles qu’il dit, il les a reçues du Père.
En l’accueillant, on accueille Le Père et sa présence. On accueille sa Parole, le Verbe, et on reçoit sa Vie.
C’est pourquoi Paul peut dire aux Éphésiens: Jadis vous étiez ténèbres mais à présent vous êtes Lumière dans Le Seigneur: conduisez-vous en enfants de Lumière. (Ep.4,8).
Jean Gobeil, s.j.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,ferie.du.temps.pascal,3157.html
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Moi qui suis la Lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en Moi ne demeure pas dans les ténèbres.
La première lecture nous montre aujourd’hui la force de la Parole de Dieu qui féconde les cœurs et multiplie les conversions de ceux qui l’accueillent.
Accueillir la Parole de Dieu dans sa puissance de Vie. Voilà peut-être bien une invitation du Seigneur que nous pouvons lire au travers des textes de ce jour.
Accueillir la Parole de Dieu signifie mettre sa Foi en elle, c’est-à-dire croire en Celui qui nous l’a révélée en plénitude et croire qu’à travers Lui c’est Le Père Lui-même qui nous parle : « Celui qui croit en Moi, ce n'est pas en Moi qu'il croit, mais en celui qui m'a envoyé ; et celui qui me voit, voit celui qui m'a envoyé. » (Cf. Évangile)
Dans ces mots de Jésus, nous retrouvons le couple « voir/croire », si cher à Saint Jean. « Voir » Jésus signifie pénétrer le mystère de son Incarnation, autrement dit, « voir » la véritable identité de Jésus au-delà de sa nature humaine qu’il a assumée pour se rendre visible à nos yeux.
« Voir » Jésus, c’est donc reconnaître en Lui Le Fils que Le Père a envoyé pour nous sauver. Mais cela n’est possible que pour le regard de la Foi.
Voilà pourquoi Jésus avait commencé par ces paroles : « Celui qui croit en Moi, ce n'est pas en Moi qu'il croit, mais en celui qui m'a envoyé »
Celui qui a mis ainsi sa Foi en Jésus se voit comme illuminé : « Moi qui suis la Lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en Moi ne demeure pas dans les ténèbres. »
Dans son Prologue, Saint Jean nous avait déjà présenté Jésus comme le Verbe de Lumière fait chair, venu dans le monde pour éclairer tout homme.
Jésus-Christ, la Parole du Père faite chair, est la Lumière qui vient éclairer ceux qui sont dans les ténèbres pour les en libérer.
En tant que Lumière, la Parole ne demande qu’à se diffuser dans tous les lieux d’obscurité dans lesquels, par notre péché, nous nous maintenons loin de Dieu, loin du Père.
A travers Jésus, dans la mesure où nous l’accueillons pour ce qu’il est, Le Fils, l’Envoyé du Père, la Parole de ce dernier nous rejoint, comme un rayon de lumière qui restaure entre lui et nous la relation que notre péché était venu altérer.
L’Évangile de ce jour nous remet devant la radicalité du choix auquel nous invite la Parole de Dieu.
En tant qu’elle est Lumière, nous ne pouvons demeurer face à elle dans une sorte de « neutralité ».
Soit nous l’accueillons et nous sommes transfigurés, soit nous la refusons et nous restons enfermés dans nos ténèbres.
C’est précisément ici qu’elle prononce sur nous son Jugement. Si nous l’accueillons en adhérant dans la Foi à celui qui nous l’a révélée en plénitude, Le Fils envoyé par Le Père, et si nous nous laissons transformer par elle, alors les portes du Salut s’ouvrent devant nous.
Par contre, si nous la refusons, nous nous condamnons nous-mêmes à demeurer loin du Père, source de Lumière et de Vie.
Jésus n’est pas venu pour condamner mais pour sauver. Il est venu porter à nouveau la Lumière du Père à ceux qui s’étaient éloignés de Lui. Mais il ne saurait forcer celui qui ne veut pas l’accueillir.
« Seigneur Jésus, réveille et augmente en nous le désir de nous laisser illuminer par ta Parole. Que nous lui exposions nos recoins les plus sombres. Dans ton Évangile tu nous redis que nous n’avons pas à craindre la Lumière de cette Parole car Le Père qui t’a envoyé pour la prononcer sur nous l’a fait pour nous donner la ‘Vie éternelle’. »
Frère Élie.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/III_33
Abbé Julio César RAMOS González SDB (Mendoza, Argentine).
«Celui qui croit en Moi, ce n'est pas en Moi qu'il croit, mais en Celui qui m'a envoyé»
Aujourd'hui Jésus crie; Il crie comme un qui dit des paroles que doivent être clairement entendues par tous.
Son cri synthétise sa mission salvatrice, car Il est venu «sauver le monde» (Jn 12,47), non en son propre nom, mais au nom du «Père Lui-même, qui m'a envoyé, m'a donné son Commandement sur ce que je dois dire et déclarer» (Jn 12,49).
Il y a à peine un mois, nous célébrions le Triduum Pascal: combien Le Père dû-il être présent à la dernière heure, celle de la Croix!
Comme Jean Paul II a écrit, «Jésus, accablé à la pensée de l'épreuve qui l'attend, seul devant Dieu, l'invoque à sa manière habituelle de tendre confiance: «“Abbà”, “Père”».
Et dans les heures qui suivent, l’intime dialogue du Fils avec Son Père se fait plus évident: «Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu'ils font» (Lc 23,34); «Père, entre tes mains je remets mon esprit» (Lc 23,46).
L'importance de cette œuvre du Père et de son envoyé, mérite une réponse personnelle de celui qui écoute. Cette réponse est celle d'y croire, c'est à dire, la Foi (cf. Jn 12,44); cette Foi qui —grâce à Jésus— nous donne la Lumière pour ne pas demeurer dans les ténèbres.
Au contraire, celui qui rejette tous ces dons et manifestations, et ne garde pas ces paroles «aura un juge pour le condamner. La Parole» (Jn 12,48).
Par conséquent, accepter Jésus c'est croire, voir, écouter Le Père, ne pas demeurer dans le ténèbres, obéir au Commandement de la Vie éternelle.
Profitons bien de l'avertissement de Saint Jean de la Croix: «Il [Le Père] l'a dit tout entier dans Son Fils, en nous donnant ce tout qu'est Son Fils. Voilà pourquoi celui qui voudrait maintenant l'interroger, ou désirerait une vision ou une révélation, non seulement ferait une folie, mais ferait injure à Dieu, en ne jetant pas les yeux uniquement sur Le Christ, sans chercher autre chose ou quelque nouveauté».
Hymne : Quand il disait à ses amis
Quand il disait à ses amis :
" Si vous saviez le don de Dieu ! "
Nous avons asséché
Les sources de la vie...
Mais ce matin, Alléluia !
Notre naissance a jailli du tombeau !
Alléluia, Alléluia, Jésus est vivant.
Quand il disait à ses amis :
" Venez à moi, je suis le jour ! "
Nous avons sacrifié
Aux forces de la nuit...
Mais ce matin, Alléluia !
Notre lumière a jailli du tombeau !
Alléluia, Alléluia, Jésus est vivant.
Quand il disait à ses amis :
" Je suis vainqueur, pourquoi trembler ? "
Nous avons nié Dieu
En face de la peur...
Mais ce matin, Alléluia !
Notre pardon a jailli du tombeau !
Alléluia, Alléluia, Jésus est vivant.
Quand il disait à ses amis :
" Heureux celui qui veut la paix ! "
Nous avons déserté
Le lieu de nos combats...
Mais ce matin, Alléluia !
Notre espérance a jailli du tombeau !
Alléluia, Alléluia, Jésus est vivant.
Quand il disait à ses amis :
" Séchez vos pleurs ! Prenez ma joie ! "
Nous avons perdu cœur
À force de trahir...
Mais ce matin, Alléluia !
Notre bonheur a jailli du tombeau !
Alléluia, Alléluia, Jésus est vivant.
Quand il disait à ses amis :
" Soyez mon corps ! Soyez mon sang ! "
Nous avons pris la mort
Au lieu de prendre vie...
Mais ce matin, Alléluia !
Notre avenir a jailli du tombeau !
Alléluia, Alléluia, Jésus est vivant.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Tu as révélé, Seigneur, que tu serais la Vie de tes fidèles, la Gloire des humbles et le Bonheur des justes ; réponds à ceux qui te supplient : ils ont soif de biens que tu promets, ouvre-leur tes réserves de Grâce.
Parole de Dieu : (Rm 6, 8-11)... (Office des Laudes).
Si nous sommes passés par la mort avec Le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec Lui. Nous le savons en effet : ressuscité d’entre les morts, Le Christ ne meurt plus ; sur Lui la mort n’a plus aucun pouvoir.
Car il est mort, et c’est au péché qu’il est mort une fois pour toutes ; Lui qui est vivant, c’est pour Dieu qu’il est vivant.
De même vous aussi : pensez que vous êtes morts au péché, et vivants pour Dieu en Jésus Christ.
Parole de Dieu : (He 7, 24-27)... (Office des Vêpres).
Jésus, puisqu’il demeure éternellement, possède le Sacerdoce qui ne passe pas. C’est pourquoi il est en mesure de sauver d’une manière définitive ceux qui s’avancent vers Dieu grâce à Lui, car il vit pour toujours, afin d’intercéder en leur faveur.
C’était bien le Grand Prêtre qu’il nous fallait : Saint, sans tache, sans aucune faute ; séparé maintenant des pécheurs, il est désormais plus haut que les Cieux.
Il n’a pas besoin, comme les autres grands prêtres, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses péchés personnels, puis pour ceux du peuple ; cela, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant Lui-même.