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- Eucharistie du Lundi 04 Avril 2016 : L’Église Célèbre la Solennité de l’Annonciation.
Eucharistie du Lundi 04 Avril 2016 : L’Église Célèbre la Solennité de l’Annonciation.
Eucharistie du Lundi 04 Avril 2016 : L’Église Célèbre la Solennité de l’Annonciation du Seigneur à la Très Sainte Vierge Marie.
L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Isidore de Séville, Docteur de l'Église, Évêque et Confesseur (? 636).
(Mais la Célébration de la Solennité de l’Annonciation a la préséance sur la Mémoire de Saint Isidore de Séville).
Fête du Bienheureux François Marto, un des enfants auxquels la Sainte Vierge apparut à Fatima (1908-1919).
Fête de Saint Gaétan Catanoso, Prêtre et Fondateur de la Congrégation des : « Sœurs Véroniques de la Sainte Face » (1879-1963).
Fête de Saint Benoît l'Africain, Frère Lai Franciscain (? 1589).
Fête de la Bienheureuse Alèthe de Montbard, Mère de Saint Bernard (? 1105).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre d'Isaïe 7,10-14.8,10b… Psaume 40(39),7-8a.8b-9.10.11… Lettre aux Hébreux 10,4-10… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,26-38.
Commentaire de Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), Tertiaire Dominicaine, Docteur de l'Église, Co-Patronne de l'Europe.
Autre commentaire de Saint Jean de Damas (v. 675-749), Moine, théologien, Docteur de l'Église.
Autre commentaire du Concile Vatican II.
LETTRE DE SAINT LÉON LE GRAND À FLAVIEN : Le Verbe fait chair.
Autres commentaires de l’Abbé Johannes VILAR (Köln, Allemagne) et de l’Abbé Josep VALL i Mundó (Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Lundi 04 Avril 2016 : Fête de l’Annonciation du Seigneur à la Très Sainte Vierge Marie.
NB: Lorsque, comme en cette année 2016, le 25 Mars tombe le Vendredi-Saint, la Fête de l'Annonciation est célébrée le premier jour hors Fête, c'est-à-dire le Lundi qui suit la Semaine de Pâques, c’est-à-dire le Lundi 04 Avril 2016).
Pour en découvrir davantage sur cette Fête, aller dans le menu déroulant à « Les Fêtes Catholiques » au 25 Mars, ou, sur le lien suivant :
Fête de l’Annonciation.
Lundi 04 Avril 2016 : Fête de l’Annonciation du Seigneur à la Très Sainte Vierge Marie.
Pour voir mon commentaire personnel sur cette grande Fête, aller dans le menu déroulant à « Réflexion personnelle n°44 » ou sur le lien suivant :
Fête de l’Annonciation du Seigneur à la Très Sainte Vierge Marie.
Lundi 04 Avril 2016 : Fête de Saint Isidore de Séville, Docteur de l'Église, Évêque et Confesseur (? 636).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Isidore de Séville.
Lundi 04 Avril 2016 : Fête du Bienheureux François Marto, un des enfants auxquels la Sainte Vierge apparut à Fatima (1908-1919).
Fête de la naissance au Ciel de Francisco Marto, frère de Jacinthe, le 04 Avril (Dies natalis), mais le Pape Saint Jean-Paul II a fixé la Célébration commune de leur Fête au 20 Février, jour du décès de Jacinthe (Martyrologe romain).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux François Marto.
Lundi 04 Avril 2016 : Fête de Saint Gaétan Catanoso, Prêtre et Fondateur de la Congrégation des : « Sœurs Véroniques de la Sainte Face » (1879-1963).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Gaétan Catanoso.
Lundi 04 Avril 2016 : Fête de Saint Benoît l'Africain, Frère Lai Franciscain (? 1589).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Benoît l'Africain.
Lundi 04 Avril 2016 : Fête de la Bienheureuse Alèthe de Montbard, Mère de Saint Bernard (? 1105).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureuse Alèthe de Montbard.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre d'Isaïe 7,10-14.8,10b.
Le Seigneur envoya le prophète Isaïe dire au roi Acaz :
« Demande pour toi un signe venant du Seigneur ton Dieu, demande-le au fond des vallées ou bien en haut sur les sommets. »
Acaz répondit : « Non, je n'en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l'épreuve. »
Isaïe dit alors : « Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu !
Eh bien ! Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l'appellera Emmanuel, (c'est-à-dire : Dieu-avec-nous).
Psaume 40(39),7-8a.8b-9.10.11.
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j'ai dit : « Voici, je viens.
« Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j'aime :
ta loi me tient aux entrailles. »
J'annonce la justice dans
la grande assemblée ;
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.
Je n'ai pas enfoui ta justice au fond de mon cœur,
je n'ai pas caché ta fidélité, ton salut ;
j'ai dit ton amour et ta vérité
à la grande assemblée.
Lettre aux Hébreux 10,4-10.
Il est impossible que le péché soit enlevé par le sang des animaux.
Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit, d'après le Psaume : Tu n'as pas voulu de sacrifices ni d'offrandes, mais tu m'as fait un corps.
Tu n'as pas accepté les holocaustes ni les expiations pour le péché ;
alors, je t'ai dit : Me voici, mon Dieu, je suis venu pour faire ta volonté, car c'est bien de moi que parle l'Écriture.
Le Christ commence donc par dire : Tu n'as pas voulu ni accepté les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les expiations pour le péché que la Loi prescrit d'offrir.
Puis il déclare : Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. Ainsi, il supprime l'ancien culte pour établir le nouveau.
Et c'est par cette volonté de Dieu que nous sommes sanctifiés, grâce à l'offrande que Jésus-Christ a faite de son corps, une fois pour toutes.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,26-38.
L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.
Commentaire du jour.
Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), Tertiaire Dominicaine, Docteur de l'Église, Co-Patronne de l'Europe.
Prière du 25 mars 1379 (Élévation 21)
« Le Tout-Puissant a fait pour moi des merveilles » (Lc 1,49)
Marie, temple de la Trinité, foyer de feu divin, Mère de miséricorde..., tu es la tige nouvelle (Is 11,1) qui a produit la fleur qui embaume le monde, le Verbe, le Fils unique de Dieu.
C'est en toi, terre féconde, que ce Verbe a été semé (Mt 13,3s). Tu as caché le feu dans la cendre de notre humanité.
Vase d'humilité où brûle la lumière de la sagesse véritable..., par le feu de ton amour, par la flamme de ton humilité, tu as attiré à toi et vers nous Le Père éternel...
Grâce à cette lumière, ô Marie, tu n'as jamais été comme les vierges insensées (Mt 25,1s), mais tu étais remplie de la vertu de prudence.
C'est pour cela que tu as voulu savoir comment pourrait s'accomplir ce que l'ange t'annonçait. Tu savais que « Tout est possible à Dieu » ; tu n'en avais aucun doute. Pourquoi dire alors : « Je ne connais pas d'homme » ?
Ce n'était pas la Foi qui te manquait ; c'était ton humilité profonde qui te faisait dire cela. Tu ne doutais pas de la puissance de Dieu ; tu te regardais comme indigne d'un si grand prodige. Si tu as été troublée par la parole de l'ange, ce n'était pas par crainte.
À la lumière même de Dieu, il me semble que c'était plutôt par admiration. Et qu'est-ce que tu admirais, ô Marie, sinon l'immensité de la Bonté de Dieu ?
Te regardant toi-même, tu te jugeais indigne de cette grâce et tu demeurais stupéfaite. Ta question est la preuve de ton humilité.
Tu n'étais pas remplie de crainte, mais uniquement d'admiration devant l'immense Bonté de Dieu, comparée à ta petitesse, à ton humble condition (Lc 1,48).
Commentaire du jour.
Saint Jean de Damas (v. 675-749), Moine, théologien, Docteur de l'Église.
Homélie sur la Nativité de la Vierge, § 9 ; SC 80 (trad. cf SC p. 69).
« Je te salue Comblée-de-Grâce »
Cette femme sera Mère de Dieu, porte de la Lumière, source de Vie ; elle réduira à néant l’accusation qui pesait sur Ève.
Cette femme, « les riches du peuple rechercheront son visage », les rois des nations se prosterneront devant elle en lui offrant des présents…, mais la gloire de la Mère de Dieu est intérieure : c’est le fruit de son sein.
Femme si digne d’être aimée, trois fois heureuse, « tu es Bénie entre les femmes et le fruit de ton sein est Béni. »
Fille du roi David et Mère de Dieu Roi de l’univers, chef-d’œuvre dont le Créateur se réjouit…, tu seras le sommet de la nature.
Car ta vie ne sera pas pour toi, ce n’est pas pour toi que tu es née, mais ta vie sera pour Dieu.
Tu es venue au monde pour Lui, tu serviras au Salut de tous les hommes, accomplissant le dessein de Dieu fixé depuis toujours : l’incarnation du Verbe, sa Parole, et notre divinisation.
Tout ton désir c’est de te nourrir des paroles de Dieu, de te fortifier de leur sève, comme « un olivier verdoyant dans la maison de Dieu », « un arbre planté près du cours des eaux », toi « l’arbre de vie » qui a « donné son fruit en sa saison »…
Celui qui est infini, sans limites, est venu demeurer en ton sein ; Dieu, l’enfant Jésus, s’est nourri de ton lait.
Tu es la porte de Dieu toujours virginale ; tes mains tiennent ton Dieu ; tes genoux sont un trône plus élevé que les chérubins…
Tu es la chambre nuptiale de L’Esprit, « la cité du Dieu vivant, que réjouissent les eaux du fleuve», c’est-à-dire le flot des dons de L’Esprit. Tu es « toute belle, la bien-aimée » de Dieu.
(Références bibliques : Ps 44,13; 71,11; Mt 2,11; Lc 1,42; Is 62,5; Ps 51,10; 1,2; cf Gn 2,9, Ap 22,2; cf Ez 44,2; Ps 79,2; cf Ct 1,4; Ps 45,5; Ct 4,7).
Commentaire du jour.
Concile Vatican II.
Constitution dogmatique sur l'Église « Lumen gentium », § 56.
« Voici la servante du Seigneur »
Le Père des miséricordes a voulu que l'Incarnation soit précédée d'une acceptation de la part de celle qui était prédestinée à être la Mère.
Il voulait ainsi que, de même qu'une femme avait contribué à l'œuvre de la mort (Gn 3), de même une femme contribue à donner la vie.
Cela vaut d'une manière extraordinaire pour la Mère de Jésus : elle a donné au monde la vie, la vie même qui renouvelle toutes choses, et elle a été favorisée par Dieu de dons dignes d'une si grande tâche.
Par conséquent, il n'est pas étonnant que les saints Pères appellent couramment la Mère de Dieu la Toute Sainte, celle qui est indemne de toute tache du péché, celle qui est façonnée et formée comme une nouvelle créature par L'Esprit Saint.
Ornée dès le premier instant de sa conception des splendeurs d'une sainteté tout à fait singulière, la Vierge de Nazareth est saluée par l'ange de l'Annonciation, sur l'ordre de Dieu, comme « pleine de Grâce ».
Et elle répond au messager Céleste : « Voici la servante du Seigneur. Qu'il me soit fait selon ta Parole ».
Ainsi Marie, fille d'Adam, en donnant son consentement à la Parole de Dieu, est devenue mère de Jésus ; embrassant de plein cœur, sans être entravée par aucun péché, la volonté de Dieu de réaliser le Salut, elle s'est consacrée totalement comme servante du Seigneur à la personne et à l'œuvre de son Fils, toute au service du mystère de la Rédemption, en dépendance de son Fils, et en union avec Lui, par la grâce du Dieu tout- puissant.
C'est donc à juste titre que les saints Pères estiment que Marie n'a pas été un instrument purement passif dans les mains de Dieu, mais qu'elle a coopéré au Salut de l'homme dans la liberté de sa Foi et de son Obéissance, « devenant ainsi cause de Salut pour elle et pour le genre humain » (S. Irénée).
LETTRE DE SAINT LÉON LE GRAND À FLAVIEN
Le Verbe fait chair.
La petitesse a été assumée par la Majesté, la faiblesse par la force, l'asservissement à la mort par l'immortalité ; et pour payer la dette de notre condition humaine, la nature inaltérable s'est unie à la nature exposée à la souffrance.
C'est ainsi que, pour mieux nous guérir, le seul médiateur entre Dieu et les hommes, l'homme Jésus Christ devait, d'un côté, pouvoir mourir et, de l'autre, ne pas pouvoir mourir.
C'est donc dans la nature intégrale et complète d'un vrai homme que le vrai Dieu est né, tout entier dans ce qui lui appartient, tout entier dans ce qui nous appartient.
Par là nous entendons ce que le Créateur nous a donné au commencement et qu'il a assumé pour le rénover.
Car les défauts que le démon trompeur a introduits dans l'homme, et que l'homme trompé a contractés n'ont aucunement marqué le Sauveur.
Aussi, bien qu'il ait accepté de partager les faiblesses humaines, n'a-t-il pas participé à nos fautes.
Il a pris la condition de l'esclave sans la souillure du péché ; il a rehaussé l'humanité sans abaisser la Divinité.
Par son anéantissement, lui qui était invisible s'est rendu visible, le Créateur et Seigneur de toutes choses a voulu être un mortel parmi les autres.
Mais ce fut là une condescendance de sa Miséricorde, non une défaite de sa puissance. Par conséquent, lui qui a fait l'homme en demeurant dans la condition de Dieu, c'est encore lui qui s'est fait homme en adoptant la condition d'esclave.
Le Fils de Dieu entre donc dans la basse région du monde qui est la nôtre, en descendant du séjour Céleste sans quitter la Gloire de Son Père ; il est engendré selon un ordre nouveau et par une naissance nouvelle.
Selon un ordre nouveau : étant invisible par lui-même, il est devenu visible en se faisant l'un de nous ; dépassant toute limite, il a voulu être limité ; existant avant la création du temps, il a commencé à exister temporellement ; Le Seigneur de l'univers a adopté la condition d'esclave en plongeant dans l'ombre la grandeur infinie de sa Majesté ; le Dieu inaccessible à la souffrance n'a pas dédaigné d'être un homme capable de souffrir, et lui qui est immortel, de se soumettre aux lois de la mort.
En effet, le même qui est vrai Dieu est aussi vrai homme, et il n'y a aucun mensonge dans cette unité, puisque la bassesse de l'homme et la hauteur de la Divinité se sont unies dans cet échange.
De même que Dieu n'est pas altéré par sa Miséricorde, de même l'homme n'est pas anéanti par sa dignité. Chacune des deux natures agit en communion avec l'autre, mais selon ce qui lui est propre : le Verbe opère ce qui appartient au Verbe, et la chair exécute ce qui appartient à la chair.
L'un brille par ses miracles, l'autre succombe aux outrages. Et de même que le Verbe ne perd pas son égalité avec la Gloire du Père, de même la chair ne déserte pas la nature de notre race humaine.
C'est un seul et même être, il faut le dire souvent, vraiment Fils de Dieu et vraiment fils d'homme.
Dieu par le fait que au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. Homme par le fait que le Verbe s'est fait chair et a établi sa Demeure parmi nous.
Autres commentaires de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/V_07
Abbé Johannes VILAR (Köln, Allemagne).
Je te salue, Comblée-de-Grâce
Aujourd'hui dans le «Je te salue, Comblée-de-Grâce» (Lc 1,28) nous entendons pour la première fois le nom de la Mère de Dieu: Marie (deuxième phrase de l'archange Gabriel). Elle a la plénitude de la Grâce et des dons. Cela s'appelle ainsi: "keharitomén", «pleine de Grâce» (salut de l'Ange).
Peut-être qu'à 15 ans et seule, Marie doit donner une réponse qui changera l'histoire entière de l'humanité.
Saint Bernard suppliait: «On t'offre le prix de notre Rédemption. Nous serons délivrés immédiatement, si tu dis oui. La terre entière est à tes pieds en attendant ta réponse. Donne ta parole et engendre la Parole Éternelle».
Dieu attend une réponse libre, et «La pleine de Grâce», qui représente tous ceux qui ont besoin de la Rédemption, répond: "génoitó", ainsi soit-il!
A partir de ce jour Marie est restée librement unie à l'Œuvre de son Fils, aujourd'hui sa Médiation commence. A compter d'aujourd'hui elle est la Mère de ceux qui sont un dans le Christ (Gal 3,28).
Benoît XVI disait dans une interview: «[Je voudrais] éveiller le courage de prendre des décisions définitives: ce sont les seules qui permettent de grandir et d'aller de l'avant, qui permettent les grandes choses dans la vie; elles ne détruisent pas la liberté, mais elles rendent possible une orientation correcte.
Prendre ce risque —le saut vers les choses décisives— et ainsi accepter pleinement la vie, c'est cela que je voudrais transmettre». Marie: en voilà un exemple!
Saint Joseph non plus ne reste pas en retrait des plans de Dieu: il doit accepter de recevoir son épouse et donner un nom à l'enfant (cfr. Mt 1,20s): Jesua, "le Seigneur sauve". Et il le fait. Voilà un autre exemple!
L'Annonciation révèle aussi la Trinité. Le Père envoie le Fils, incarné par l'œuvre de L'Esprit Saint.
Et l'Église chante: «Aujourd'hui la Parole Éternelle se transforme en chair pour nous». Son œuvre Rédemptrice —Noël, Vendredi Saint, Pâques— est présente dans cette graine. Il est Emmanuel, «Dieu avec nous» (Is 7,15). Réjouis-toi humanité!
Les Fêtes de Saint Joseph et l'Annonciation nous préparent de manière admirable à la Célébration des Mystères Pascals.
+ Abbé Josep VALL i Mundó (Barcelona, Espagne).
Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu
Aujourd'hui nous Célébrons la Fête de l'Annonciation du Seigneur. A travers l'annonce de l'Ange Gabriel et le consentement de Marie qui accepte la volonté Divine de s'incarner dans son ventre, Dieu adopte la nature humaine —«Il a partagé notre vie en tout, hormis le péché»— afin que nous soyons élevés comme Fils de Dieu et que nous partagions sa nature Divine.
Le mystère de la Foi est tellement profond que Marie, face à cette annonce, est effrayée.
Gabriel lui dit: «Ne crains point, Marie» (Lc 1,30): Tu es la préférée du Tout-puissant, et Il t'a choisie pour être la Mère du Sauveur. Les raisonnements divins brisent les faibles raisonnements humains.
«Ne crains point». Ce sont des paroles que nous lirons souvent dans l'Évangile, Le Seigneur Lui-même devra les répéter aux apôtres quand ils se trouvent face aux forces surnaturelles, et quand ils ont peur face aux prodiges de Dieu.
Nous pouvons nous demander le pourquoi de cette peur. Est-ce une peur mauvaise, irrationnelle?
Non! C'est une peur logique que ressentent ceux qui se trouvent petits et pauvres face à Dieu, qui sentent visiblement leur fragilité et leur faiblesse face à la grandeur divine et ressentent leur petitesse face à la richesse du Tout-puissant.
Le Pape Saint Léon se pose la question: «qui ne verrait pas dans Le Christ sa propre faiblesse?».
Marie, la fille modeste du village, se voit toute petite… mais dans Le Christ elle se sent forte et sa peur disparaît!
C'est là que nous comprenons que Dieu «ce que le monde tient pour rien, c'est ce que Dieu a choisi pour confondre les forts» (1Cor 1,26).
Le Seigneur voit Marie et en voyant la petitesse de son esclave il accomplit en Elle la plus grande merveille de l'histoire: l'incarnation du Verbe à la Tête d'une Humanité renouvelée.
Comme s'appliquent bien à Marie les paroles que Bernanos dit à la protagoniste de "La joie": «un sentiment exquis de sa propre faiblesse la réconfortait et la consolait merveilleusement car c'était comme le signe ineffable de la présence de Dieu en Elle; Dieu-même resplendissait dans son cœur».
Hymne : Un jour des âges
Un jour des âges,
Il y eut un éclair
Né de la fin des temps,
Le grand message
Du ciel à tous les anges :
Dieu allait prendre chair.
Nul ne surprit
Sur de plus hauts sommets
L'émissaire de gloire :
Il descendit
Dans le cours de l'histoire :
Rien n'y parut changé.
Il approcha
Du secret de la vie
Que Dieu se réservait ;
L'ange toucha
Celle qui le gardait,
Et l'ombre tressaillit.
En ce jour-là,
S'il n'y eut qu'une chair
Pour recevoir l'aurore,
Partout monta
L'espoir de faire corps
Enfin à la lumière.
Hymne : Humble servante du Seigneur
Humble servante du Seigneur,
Amour éveillé par la grâce,
Dieu te choisit.
Heureuse, tu accueilles le message
Du Maître de la vie.
Terre féconde au vent de Dieu,
Ta glaise nourrit la semence,
Dieu te bénit.
Le Verbe peut germer dans ton silence,
Tu portes Jésus Christ.
Mère attentive aux Joies des cœurs,
Tu pries, et le signe de fête,
Dieu l'accomplit.
C'est l'heure où, parmi nous, se manifeste
La gloire de ton fils.
Femme debout près de la croix,
Voici la nouvelle genèse,
Dieu se fait nuit.
C'est l'heure où dans ton cœur
passe le glaive :
Tu donnes Jésus Christ.
Joie de l'Église au long du temps,
Tu portes l'espoir du Royaume :
Christ est vivant !
Éclaire notre route jusqu'à l'aube,
Étoile de l'Avent.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Seigneur, tu as voulu que Ton Verbe prît chair dans le sein de la Vierge Marie ; puisque nous reconnaissons en Lui notre Rédempteur, à la fois homme et Dieu, accorde-nous d'être participants de sa nature Divine. Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles..
Parole de Dieu : (Ph 2, 6-7)… (Office des Laudes).
Le Christ Jésus, lui qui était dans la condition de Dieu, n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes, il a été reconnu comme un homme à son comportement.
Parole de Dieu : (1 Jn 1, 1-2)… (Office des Vêpres).
Ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons contemplé de nos yeux, ce que nous avons vu et que nos mains ont touché, c’est le Verbe, la Parole de la vie.
Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons contemplée, et nous portons témoignage : nous vous annonçons cette Vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous.
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