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Eucharistie du Dimanche 17 Avril 2016 : Quatrième Dimanche de Pâques.
Eucharistie du Dimanche 17 Avril 2016 : Quatrième Dimanche de Pâques.
Fête de Sainte Kateri Tekakwitha, Indienne du continent nord-américain. Première Sainte amérindienne (1656-1680).
Fête de la Bse Claire (Chiara) Gambacorti, Dominicaine (1362-1420).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre des Actes des Apôtres 13,14.43-52... Psaume 100(99),1-2.3.5... Livre de l'Apocalypse 7,9.14b-17... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 10,27-30.
Commentaire de Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), Pape et Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Josep LAPLANA OSB Moine de Montserrat (Montserrat, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Dimanche 17 Avril 2016 : Fête de Sainte Kateri Tekakwitha, Indienne du continent nord-américain. Première Sainte amérindienne (1656-1680).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Kateri Tekakwitha.
Dimanche 17 Avril 2016 : Fête de la Bse Claire (Chiara) Gambacorti, Dominicaine (1362-1420).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bse Claire (Chiara) Gambacorti.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre des Actes des Apôtres 13,14.43-52.
En ces jours-là, Paul et Barnabé poursuivirent leur voyage au-delà de Pergé et arrivèrent à Antioche de Pisidie. Le jour du sabbat, ils entrèrent à la synagogue et prirent place.
Une fois l’assemblée dispersée, beaucoup de Juifs et de convertis qui adorent le Dieu unique les suivirent. Paul et Barnabé, parlant avec eux, les encourageaient à rester attachés à la grâce de Dieu.
Le sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla pour entendre la parole du Seigneur.
Quand les Juifs virent les foules, ils s’enflammèrent de jalousie ; ils contredisaient les paroles de Paul et l’injuriaient.
Paul et Barnabé leur déclarèrent avec assurance : « C’est à vous d’abord qu’il était nécessaire d’adresser la parole de Dieu. Puisque vous la rejetez et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh bien ! nous nous tournons vers les nations païennes.
C’est le commandement que le Seigneur nous a donné : J’ai fait de toi la lumière des nations pour que, grâce à toi, le salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. »
En entendant cela, les païens étaient dans la joie et rendaient gloire à la parole du Seigneur ; tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle devinrent croyants.
Ainsi la parole du Seigneur se répandait dans toute la région.
Mais les Juifs provoquèrent l’agitation parmi les femmes de qualité adorant Dieu, et parmi les notables de la cité ; ils se mirent à poursuivre Paul et Barnabé, et les expulsèrent de leur territoire.
Ceux-ci secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds et se rendirent à Iconium,
tandis que les disciples étaient remplis de joie et d’Esprit Saint.
Psaume 100(99),1-2.3.5.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l'allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !
Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.
Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d'âge en âge.
Livre de l'Apocalypse 7,9.14b-17.
Moi, Jean, j’ai vu : et voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main.
L'un des Anciens me dit : « Ceux-là viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau.
C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu, et le servent, jour et nuit, dans son sanctuaire. Celui qui siège sur le Trône établira sa demeure chez eux.
Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, ni le soleil ni la chaleur ne les accablera,
puisque l’Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur pasteur pour les conduire aux sources des eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. »
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 10,27-30.
En ce temps-là, Jésus déclara : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »
Commentaire du jour.
Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), Pape et Docteur de l'Église.
Homélie 14 sur l'Évangile ; PL 76, 1129-1130 (trad. Brésard, 2000 ans C, p 136)
« Je leur donne la Vie éternelle »
Voici que celui qui est bon, non par un don reçu, mais par nature, dit : « Je suis le bon Pasteur ». Et il poursuit, pour que nous imitions le modèle qu'il nous a donné de sa bonté : « Le bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10,11).
Lui, il a réalisé ce qu'il a enseigné ; il a montré ce qu'il a ordonné. Bon Pasteur, il a donné sa vie pour ses brebis, pour changer son corps et son sang en notre Sacrement, et rassasier de l'aliment de sa chair les brebis qu'il avait rachetées.
La route à suivre est montrée : c'est le mépris qu'il a fait de la mort. Voici placé devant nous le modèle sur lequel nous avons à nous conformer.
D'abord nous dépenser extérieurement avec tendresse pour ses brebis ; mais ensuite, si c'est nécessaire, leur offrir même notre mort.
Il ajoute : « Je connais — c'est-à-dire j'aime — mes brebis et mes brebis me connaissent ». C'est comme s'il disait en clair : « Qui m'aime, me suive ! », car celui qui n'aime pas la vérité ne la connaît pas encore.
Voyez, frères très chers, si vous êtes vraiment les brebis du bon Pasteur, voyez si vous le connaissez, voyez si vous percevez la lumière de la vérité.
Je parle non de la perception de la Foi mais de celle de l'Amour ; vous percevez non par votre Foi, mais par votre comportement.
Car le même Évangéliste Jean, de qui vient cette parole, affirme encore : « Celui qui dit qu'il connaît Dieu, et qui ne garde pas ses Commandements, est un menteur » (1Jn 2,4).
C'est pourquoi, dans notre texte, Le Seigneur ajoute aussitôt : « De même que Le Père me connaît et que je connais Le Père, et je donne ma Vie pour mes brebis », ce qui revient à dire clairement :
Le fait que je connais Mon Père et que je suis connu de Mon Père, consiste en ce que je donne ma Vie pour mes brebis.
En d'autres termes : Cet Amour par lequel je vais jusqu'à mourir pour mes brebis montre combien j'aime Le Père.
Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/4eme-Dimanche-de-Paques-Jean-10-27-30.html
Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).
« Mes brebis écoutent ma voix »
De Dimanche en Dimanche, spécialement en ce Temps Pascal, la Liturgie de l’Église vient au-devant de nous avec le même message d’Espérance.
Oui, les temps sont durs ; oui, les années passent, avec leur lot d’épreuves personnelles, familiales, ecclésiales ; mais ce qui fait vivre le disciple de Jésus, ce n’est pas la sécurité, c’est la certitude, certitude que Le Christ est déjà vainqueur de ce qui oppresse les hommes, certitude qu’il est vivant, Lui, vrai homme, vivant de la Vie même de Dieu, certitude qu’il est plus présent que jamais à son Église.
Il est vrai que nous ne voyons pas Le Christ, que nous ne touchons pas chaque jour ni à volonté les signes de son action ; mais nous avons un moyen merveilleux de le rejoindre : là où nous sommes, il nous suffit de tendre l’oreille pour entendre la voix du Berger : « Mes brebis écoutent ma voix, dit Jésus ; moi, je les connais, et elles me suivent ».
Il existe une sorte de connivence entre les brebis et le berger, et la voix du berger n’est pas toujours une voix qui s’impose.
Simplement, de temps à autre, le berger parle, comme pour dire : « Je suis là, et je m’en vais par là ».
Et les brebis suivent ! C’est bien cela, en effet, qui nous fait réagir et repartir : cette voix du Christ qui redit : « Je suis là avec toi ; je suis là pour vous, et je te connais. Je te donnerai la Vie éternelle : jamais tu ne périras ».
Nous ne périrons pas, parce que nous serons défendus. Le berger, pour nous, n’est pas seulement une voix qui nous hèle ; c’est une main qui nous tient et qui nous protège.
Et jamais rien ni personne ne pourra nous arracher de la main du Christ, car Le Christ nous garde et nous serre comme le cadeau que Le Père lui a fait : « Ils étaient à Toi, et tu me les as donnés, et je n’en ai perdu aucun »(Jn 17,6.12).
Le Christ tient à nous, Dieu Notre Père tient à nous, lui qui est « plus grand que tout ». C’est bien cela l’inouï : que Dieu veuille à ce point réussir l’homme, et qu’il nous ait donné un tel Berger pour nous conduire à la Vie.
Mais si Le Seigneur nous assure de sa présence, nous rassure de sa main, pour ainsi dire, il ne nous invite pas au repos, du moins pas encore : « Mes brebis me suivent », dit Jésus.
Admis à l’intimité du Père comme Le Christ, par Le Christ et avec Le Christ, nous sommes, comme Le Christ, envoyés, chaque jour envoyés, chaque jour en marche, jusqu’au bout de notre chemin terrestre, jusqu’au bout du don de nous-mêmes, et ce que Dieu dit à l’Apôtre Saint Paul au cours de sa Mission, il le redit à chacun et chacune de nous dans la prière : « J’ai fait de toi la lumière des nations, pour que, grâce à toi, le Salut parvienne jusqu’aux extrémités de la Terre » (Ac 13,47).
En lisant cela au quotidien, cela veut dire : "Tu es porteur (porteuse) du message de Jésus jusqu’au bout du vaste monde qui est l’horizon de ta Vie, jusqu’au bout dans ton foyer, jusqu’au bout de ton dialogue avec tes enfants, jusqu’au bout de ton pardon en famille, jusqu’au bout du cercle de tes relations, jusqu’au bout de ton dévouement et de ta solidarité, jusqu’au bout de ta solitude, offerte au Christ et peuplée de milliards d’hommes.
Il n’est donc pas question, pour les brebis du Seigneur, de brouter là où elles sont, droit devant, sans s’occuper du reste, car la voix du berger n’appelle jamais deux fois du même endroit.
Le berger se déplace, pour nous conduire vers les sources d’eaux vives, tous, comme « une foule immense que nul ne saurait dénombrer, une foule de toutes nations, de toutes races, peuples et langues » (Ap 7,9) ; foule immense, en marche, où l’on apprend à se connaître, à s’aimer, tout en s’avançant vers la source.
Mais il faut marcher, il faut cheminer : il faut suivre. Avant de parvenir jusqu’au trône de Dieu, dit le voyant de l’Apocalypse, il faut passer « par la grande épreuve » (Ap 7,14), par un test de fidélité à monnayer au quotidien.
Il est des jours où l’épreuve se fait plus lourde, et la fidélité plus difficile, des jours où l’on est las d’être en route, las de soi-même et déçu du troupeau ; il est des heures où toute lueur d’espoir s’éloigne, pour nous-mêmes ou ceux que nous aimons.
Comme il est bon de nous rappeler alors - car cela aussi est le message de Pâques - que Notre Dieu est « plus grand que tout ».
C’est la Tendresse de Dieu qui aura le dernier mot : « Dieu essuiera toute larme de nos yeux », et il nous dira : « Maintenant, c’est fini. Je suis là : ne pleure plus ».
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,4e.dimanche.de.paques,2760.html
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
J’ai fait de toi la lumière des nations pour que, grâce à toi, le Salut parvienne jusqu’aux extrémités de la Terre.
Nous méditons, avec la liturgie d’aujourd’hui, sur la beauté du visage de l’Église. Le livre de l’Apocalypse nous y aide en nous introduisant au cœur de la magnifique liturgie Céleste où toutes les nations sont rassemblées autour du Trône et chantent les louanges de l’Agneau vainqueur.
Attardons-nous cependant sur la première lecture, tirée des Actes des Apôtres. Il pourrait y avoir un risque en effet, quand on parle de la beauté de l’Église, de concevoir une dichotomie simpliste entre l’Église d’en haut, parfaite et pure, et l’Église dans sa contingence historique, avec ses divisions et ses guerres.
Les événements qu’ont vécus Paul et Barnabé à Antioche pourraient alors être lus comme des aléas, tristes mais inévitables, de la séparation des nouveaux Chrétiens d’avec leur milieu d’origine.
Nous serions en somme à un virage dans la politique d’expansion du Christianisme menée par Saint Paul : puisque les Juifs refusent d’entendre l’Évangile, tant pis pour eux, on s’adressera désormais aux païens. Cette lecture n’est guère pertinente.
En effet, quand Paul et Barnabé arrivent à Antioche, l’accueil est sans réserve. Toute la synagogue est heureuse des paroles proclamées.
Or la synagogue est une assemblée disparate. Elle comprend les Juifs évidemment, mais aussi les prosélytes, qui sont des étrangers convertis ayant adopté les coutumes de la religion Juive ; elle comprend encore les païens, qu’on appelle aussi les Craignant-Dieu, c’est-à-dire les sympathisants.
Les païens ne se sont pas formellement convertis, mais ils placent ouvertement leur Foi dans le Dieu d’Israël et participent à l’assemblée synagogale.
C’est à cette assemblée hétéroclite et cosmopolite que s’adresse Saint Paul. Il leur adresse la Bonne Nouvelle de l’accomplissement de la promesse faite à Israël dans la Résurrection de Jésus.
Ce message est entendu. Cette Bonne Nouvelle est accueillie avec joie et enthousiasme ; au point que la semaine suivante, la foule afflue. Il y avait presque toute la ville dans la synagogue, nous dit Saint Luc.
Pourtant tout se gâte. Non pas que Saint Paul ait perdu sa verve d’orateur ou son inspiration. Mais que le dessein de Dieu sur l’humanité se révèle aujourd’hui dans toute sa gratuité et toute son universalité.
Il apparaît ouvertement dans le discours de Saint Paul que Juifs et non-Juifs sont pareillement invités à recevoir la grâce messianique.
Une telle annonce semble à beaucoup une réelle nouveauté, et, connaissant les hommes, c’est-à-dire nous connaissant nous-mêmes, nous ne devons pas nous étonner outre mesure que certains des Juifs d’Antioche refusent une nouveauté ébranlant leurs certitudes.
Ils préfèrent maintenir qu’ils sont les seuls bénéficiaires possibles de l’Alliance et que les païens ne sauraient y avoir accès.
Leur refus de collaboration nous interpelle dans nos propres certitudes. En ce Dimanche où le Bon Pasteur nous annonce vouloir rassembler son troupeau, nous devons nous demander quels sont ceux dont nous disons trop hâtivement qu’ils sont loin de l’Évangile ou loin de l’Église.
Tellement loin que, nous en sommes convaincus, ils ne sont pas prêts de s’en approcher. Pire, quels sont ceux dont nous croyons savoir qu’ils ne sont pas intéressés par la rencontre avec Jésus, ou ne risquent pas de l’être.
Il nous faudrait alors entendre la résolution de Saint Paul dans toute sa vigueur : « nous nous tournons vers le païens ! ». « Nous », c’est-à-dire : « nous seuls », sans la partie des croyants qui se blottit dans ses prétendus privilèges et sa rassurante proximité avec Le Seigneur.
Ce « nous » désigne les apôtres qui malgré les oppositions et les rejets, persistent fermement à vouloir mener à bien la volonté de Dieu sur le monde et à inviter tout homme à croire en Jésus-Christ Notre Sauveur.
Les paroles de Saint Paul sont très fermes : « Voilà le Commandement que Le Seigneur nous a donné : j’ai fait de toi la lumière des Nations ».
Parole paradoxale où le don, « j’ai fait de toi la lumière des nations » est un Commandement. Cette expression « lumière des Nations » désigne, dans la Bible, Israël, Le Christ, et finalement la communauté Chrétienne elle-même.
Ce n’est pas par hasard que le Concile Vatican II nous introduit dans le mystère de l’Église par ces mots : « lumen gentium », Le Christ est la lumière des peuples.
La question n’est pas de savoir qui nous paraît digne d’entrer au nombre des élus, mais de refléter fidèlement au monde la Lumière du Christ. Tel est le don qui nous est fait, telle est notre responsabilité.
Cette Lumière est en effet l’étoile qui guide les foules et les introduits dans la vaste liturgie que l’Église Célèbre à toute heure et pour l’éternité.
Le livre de l’Apocalypse nous montre l’Église dans sa situation finale, la foule innombrable participant au triomphe de l’Agneau. Agneau qui est aussi le Pasteur, les conduisant « vers les eaux de la source de Vie ».
C’est pour cette Vie qu’il nous faut nous décider, pour nous, et pour nos frères. Certes, Jésus nous avait promis de nous donner la Vie en abondance.
Mais aujourd’hui le Ressuscité nous offre la Vie éternelle. Ce n’est pas seulement le Bon Berger donnant sa vie pour ses brebis, mais Le Christ qui donne la Vie, « tout court », dans sa plénitude.
La Vie qui est la nôtre désormais est la Vie même de Dieu. Et cette Vie fait notre unité, en nous et entre nous, parce que Le Père et Le Fils sont un.
Voilà le secret qui est au cœur de l’Église, et au cœur de toute mission. Il ne s’agit pas seulement de marcher ensemble, d’œuvrer ensemble, mais avant tout d’être unis, de vivre le mystère de l’union de chaque homme avec la Trinité et avec les autres hommes.
Cette réalité est déjà en germe ici-bas.
Elle est le don qui nous est fait et que Jésus nous dévoile quand il affirme « Le Père et Moi nous sommes un ».
Nous sommes ainsi invités à entrer dans cette Vie ineffable, la porte nous est ouverte. Par sa Résurrection, Jésus n’a pas seulement inauguré un nouveau rapport entre l’homme et Dieu, mais il a solidement établi un nouveau rapport entre les hommes.
C’est cela que nous appelons être membres d’un même Corps et c’est l’Église qui nous donne les moyens permettant cette union dans sa dimension visible et sociale.
Ces questions nous conduisent à prier, aujourd’hui avec plus de ferveur qu’à l’accoutumée, pour que tout homme ait l’occasion de connaître et de prendre généreusement la place qui est la sienne dans le Corps mystique du Christ.
Nous prions spécialement les vocations Religieuses et Sacerdotales qui sont particulièrement appelées à vivre et à témoigner de l’universalité du Salut.
Que chacun puisse répondre dans la confiance et dans la certitude d’être comblé, fortifiés par le spectacle que nous donnent Paul et Barnabé : on peut bien chasser les envoyés, on ne chasse jamais L’Esprit qu’ils ont reçu.
Que chacun le constate : en quittant Antioche, ils débordent de joie et sont remplis de L’Esprit Saint.
Que ce même Esprit embrase maintenant le monde et transforme le don que nous faisons de nous-mêmes en une offrande agréable à Dieu Notre Père.
Frère Dominique.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/III_29
Abbé Josep LAPLANA OSB Moine de Montserrat (Montserrat, Barcelona, Espagne).
«Mes brebis écoutent ma voix; moi, je les connais»
Aujourd'hui le regard de Jésus sur les hommes est celui du Bon Pasteur qui prend sous sa responsabilité les brebis qui lui ont été confiés et s'occupe de chacune d'entre elles. Entre eux, il y a un lien fort, un instinct de connaissance et loyauté: «Mes brebis écoutent ma voix; moi, je les connais, et elles me suivent» (Jn 10,27).
La voix du Bon Pasteur est toujours un appel à Le suivre, à rentrer dans le cercle de son influence.
Le Christ nous a gagnés non seulement par son exemple et par sa doctrine, mais par le prix de son Sang. Il a payé cher pour nous, et pour cela Il ne veut pas qu'aucun des siens se perde.
Et en dépit de cela, il faut se rendre à l'évidence qu'il y en a qui accourent à l'appel du Bon Pasteur, et d’autres non.
L'annonce de l'Évangile est cause de joie pour les uns et cause de rage pour les autres. Qu'est-ce qu'ils ont les uns que les autres n'ont pas?
Saint Augustin, en se penchant sur le mystère profond de l'élection divine, répondait: «Dieu ne te délaisse pas si tu ne Le délaisses pas», Il ne t'abandonne pas si tu ne L'abandonnes pas. Ne jettes pas pour autant la faute sur Dieu, ni sur l'Église, ni sur les autres, car ton problème de fidélité n'est pas le leur mais le tien.
Dieu ne renie pas sa grâce à personne, et c'est justement cela notre force: nous devons nous accrocher avec force à la grâce de Dieu. Nous n'avons aucun mérite, nous avons simplement été touchés par la grâce.
La Foi nous rentre par l'ouïe, par l'entendement de la Parole de Dieu, et le plus grand danger que nous avons est d'être sourds et ne pas entendre l'appel du Bon Pasteur, parce que nous avons la tête remplie de bruits et voix discordantes, ou encore plus grave, nous avons ce que dans les exercices spirituels de Saint Ignace on appelle: “faire le sourd”, savoir que Dieu nous appelle sans se sentir concerné.
Celui qui ferme la porte à l'appel de Dieu consciemment et à plusieurs reprises, perd son lien avec Jésus et perdra ainsi la joie d'être Chrétien et alors ira pâtir dans d'autres pâturages qui le laisseront vide et qui ne lui donneront pas la Vie éternelle.
Pourtant, Jésus est le seul capable de dire: «Je leur donne la Vie éternelle» (Jn 10,28).
Hymne : Pâque de Jésus Christ Sauveur !
Pâque de Jésus Christ Sauveur !
Il règne en sa victoire,
Triomphe de l'amour :
Ses bras ouverts en croix
Dressent vers Dieu
L'angoisse de la vie
Et portent vers lui nos cœurs.
Vivre ressuscités pour Dieu
Dans la lumière neuve,
Aurore de la joie :
Les hommes surgiront
Au grand espoir
Qui monte dans leur corps
À l'aube de ce matin.
Peuple des baptisés, marqués
Du Sceau de la promesse,
Témoins de Jésus Christ,
Venez manger la chair,
Boire le sang
Du Fils aimé de Dieu
Pour vivre de son Esprit.
L'heure paraît déjà : veillez !
Car Dieu dresse la table
Aux noces de l'Agneau :
Le Maître et le Seigneur
Vient nous servir
Le vin de son retour :
Victoire de charité.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu éternel et tout-puissant, guide-nous jusqu’au Bonheur du Ciel ; que le troupeau parvienne, malgré sa faiblesse, là où son Pasteur est entré victorieux.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.
Parole de Dieu : (Ac 10, 40-43)... (Office des Laudes).
Voici que Dieu a ressuscité Jésus le troisième jour. Il lui a donné de se montrer non pas à tout le peuple, mais seulement aux témoins que Dieu avait choisis d’avance, à nous qui avons mangé et bu avec Lui après sa Résurrection d’entre les morts.
Il nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner que Dieu l’a choisi comme Juge des vivants et des morts.
C’est à Lui que tous les prophètes rendent ce témoignage : Tout homme qui croit en Lui reçoit par Lui le Pardon de ses péchés.
Parole de Dieu : (He 10, 12-14)... (Office des Vêpres).
Jésus-Christ, après avoir offert pour les péchés un unique sacrifice, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu.
Il attend désormais que ses ennemis soient mis sous ses pieds.
Par son Sacrifice unique, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qui reçoivent de Lui la Sainteté.
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