Eucharistie du Vendredi 05 Août 2016 : Vendredi de la 18ème semaine du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de la Dédicace de la Basilique Sainte Marie-Majeure.
Fête de Saint Abel de Lobbes, Bénédictin, Archevêque de Reims (? 770).
Fête de Saint Memmie, 1er Évêque de Chalons en Champagne (3ème s.).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre de Nahoum 2,1.3.3,1-3.6-7... Livre du Deutéronome 32,35cd-36ab.39abcd.41... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 16,24-28.
Commentaire du Concile Vatican II.
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Pedro IGLESIAS Martínez (Rubí, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Vendredi 05 Août 2016 : Fête de la Dédicace de la Basilique Sainte Marie-Majeure.
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Fête de la Dédicace de la Basilique Sainte Marie-Majeure.
Vendredi 05 Août 2016 : Fête de Saint Abel de Lobbes, Bénédictin, Archevêque de Reims (? 770).
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Saint Abel de Lobbes.
Vendredi 05 Août 2016 : Fête de Saint Memmie, 1er Évêque de Chalons en Champagne (3ème s.).
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Saint Memmie, 1er Évêque de Chalons en Champagne.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre de Nahoum 2,1.3.3,1-3.6-7.
Voici sur les montagnes les pas du messager qui annonce la paix. Célèbre tes fêtes, ô Juda, accomplis tes vœux, car le Mauvais ne recommencera plus à passer sur toi : il a été entièrement anéanti.
Le Seigneur revient. Avec lui, la splendeur de Jacob comme celle d’Israël, alors que les pillards les avaient pillés et avaient ravagé leurs vignobles.
Malheur à la ville sanguinaire toute de mensonge, pleine de rapines, et qui ne lâche jamais sa proie.
Écoutez ! Claquements des fouets, fracas des roues, galop des chevaux, roulement des chars !
Cavaliers qui chargent, épées qui flamboient, lances qui étincellent ! Innombrables blessés, accumulation de morts, cadavres à perte de vue ! On bute sur les cadavres !
Je vais jeter sur toi des choses horribles, te déshonorer, te donner en spectacle.
Tous ceux qui te verront s’enfuiront en disant : « Ninive est dévastée ! Qui la plaindra ? » Où donc te trouver des consolateurs ?
Livre du Deutéronome 32,35cd-36ab.39abcd.41.
« Oui, proche est le jour de leur ruine,
imminent, le sort qui les attend. »
Car le Seigneur fera justice à son peuple,
il prendra en pitié ses serviteurs.
« Voyez-le, maintenant, c’est moi, et moi seul ;
pas d’autre dieu que moi ;
c’est moi qui fais mourir et vivre,
si j’ai frappé, c’est moi qui guéris.
« Si j’aiguise l’éclair de mon épée,
si ma main brandit le jugement,
je tournerai la vengeance contre mes rivaux,
je réglerai leur compte à mes adversaires. »
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 16,24-28.
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera.
Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie ? Et que pourra-t-il donner en échange de sa vie ?
Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite.
Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le Fils de l’homme venir dans son Règne. »
Commentaire du jour.
Concile Vatican II.
Constitution sur l'Église dans le monde de ce temps, Gaudium et Spes, § 37-38
Voir Le Fils de l'Homme venir dans son Règne
La Sainte Écriture, en accord avec l'expérience des siècles, enseigne à la famille humaine que le progrès, tout en étant un grand bien pour l'homme, entraîne aussi avec lui une sérieuse tentation.
En effet, lorsque la hiérarchie des valeurs est troublée, que le mal se mêle au bien, les individus et les groupes ne regardent plus que leurs intérêts propres et non ceux des autres. Ainsi le monde ne se présente pas encore comme le domaine d'une véritable fraternité, tandis que le pouvoir accru de l'homme menace de détruire le genre humain lui-même...
Lorsque l'on demande comment une telle misère peut être surmontée, les Chrétiens reconnaissent que toutes les activités humaines... doivent être purifiées et amenées à leur perfection par la Croix et la Résurrection du Christ.
Racheté par Le Christ et devenu une nouvelle créature dans L'Esprit-Saint, l'homme peut et doit, en effet, aimer ces réalités que Dieu Lui-même a créées.
Car c'est de Dieu qu'il les reçoit... Homme parfait, Le Christ est entré dans l'histoire du monde, l'assumant et la récapitulant en lui (Ep 1,10).
Lui-même nous révèle que « Dieu est Amour » (1Jn 4,8) et nous enseigne en même temps que la loi fondamentale de la perfection humaine, et donc de la transformation du monde, est « le commandement nouveau » (Jn 13,34) de la Charité.
À ceux qui croient en l'Amour divin, il apporte la certitude que la route de la Charité est ouverte à tous les hommes, que l'effort pour instaurer une fraternité universelle n'est pas vain.
Il nous avertit aussi que cet Amour ne doit pas seulement être recherché par des actions d'éclat, mais avant tout dans le quotidien de la vie.
En acceptant de mourir pour nous tous, pécheurs, il nous apprend, par son exemple, que nous devons aussi porter cette Croix que la chair et le monde mettent sur les épaules de ceux qui recherchent la Justice et la Paix.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,ferie,3234.html
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ».
« Si quelqu’un veut marcher derrière moi » : Jésus se présente comme un guide, en partance pour une terre étrangère.
Personne n’est exclut du voyage : à chacun de se décider librement. Notre-Seigneur précise seulement les conditions de l’expédition.
Pour commencer il s’agira de « marcher derrière » lui, car nous ne connaissons ni le chemin ni la région dans laquelle il va nous introduire.
Il nous faut donc renoncer à prendre des initiatives : tout notre savoir et notre expérience se révèleront vains en ces contrées étrangères dont nous ne connaissons pas les mœurs et coutumes.
« Qu’il prenne sa croix » : le périple s’annonce difficile ; de quelle croix s’agit-il ? Jésus ne le précise pas, mais le pronom possessif semble indiquer qu’elle est personnelle, différente pour chacun.
De plus cette fameuse croix semble être le seul bagage qui soit autorisé : serait-ce donc qu’elle suffise pour accéder à cet autre monde ?
« Et qu’il me suive » : il ne suffit pas de « marcher derrière » Jésus, il faut encore le « suivre ». Ce verbe suggère dans les Évangiles la proximité, l’intimité réservée au disciple.
Le verset suivant est introduit par « car » : il s’agit donc d’une proposition explicative de la précédente.
« Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera ». Le ton dramatique du discours se confirme ; notre vie semble sérieusement menacée en ce monde, au point que tous nos efforts pour la sauver vont s’avérer stériles : nous finiront pas la perdre.
Seuls celui qui mise tout sur Le Christ et se met à sa suite vers cette terre inconnue, sera sauvé et gardera sa vie. Ce départ est cependant un véritable saut dans le vide : « qui perd sa vie à cause de Moi ».
La suite n’est pas davantage pour nous rassurer : Jésus nous invite à lever le nez du guidon, et à réfléchir à l’échéance inévitable.
Même si nous parvenions à « gagner le monde entier », ou à nous enrichir comme Crésus, tout notre pouvoir et notre avoir ne nous servirait de rien pour échapper à l’étape finale vers laquelle converge et dans laquelle s’épuise toute vie.
Non seulement la mort est inévitable, mais elle n’est pas un simple anéantissement : au-delà du voile, bien des surprises nous attendent !
« Le Fils de l’Homme va venir avec ses anges dans la Gloire de Son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite ».
Il y aura donc un Jugement qui se fera sur la base de nos actions en ce monde : sommes-nous sûrs de faire le poids ?
Il est donc grand temps de nous préoccuper de cet « au-delà » de notre vie quotidienne ; mais comment faire puisque par définition, personne n’est revenu de la mort, et que nous ne savons pas ce qui nous attend ?
A moins que le mystérieux voyage auquel Jésus nous invite, consiste précisément en une anticipation de la Vie de l’autre côté du voile.
Notre-Seigneur nous propose de vivre dès à présent dans les conditions du Royaume auquel la mort nous donnera accès, afin de ne pas être surpris au moment du grand passage.
Nul n’est descendu du Ciel sinon Le Fils de Dieu fait homme ; et il y est remonté après avoir traversé notre mort, afin de nous préparer une place dans la Demeure de Dieu Son Père.
Si « par le Baptême nous avons été mis au tombeau avec Le Christ, avec Lui nous avons été ressuscité, et notre Vie reste cachée avec Lui en Dieu » (Col 2,12 ; 3,3).
C’est à cette Vie nouvelle que Jésus nous invite dès à présent. Nous comprenons mieux dès lors qu’il ne sert à rien de nous encombrer de bagages : le seul qui nous soit utile, c’est cette fameuse croix, la seule clé d’accès au Royaume des Cieux.
Autrement dit, Jésus nous propose de vivre dès à présent au cœur de ce monde qui passe, comme des citoyens du monde à venir qui ne passera pas.
Le pèlerinage auquel nous sommes conviés consiste à devenir ce que nous sommes en vertu de notre Baptême : des fils de Dieu dans Le Fils unique ; celui-là même qui chaque jour, dans chaque Eucharistie, vient au-devant de nous, pour nous nourrir du pain de la route et nous entraîner à sa suite.
« “Père, la sainteté est ton chemin ! Tu rachetas ton peuple avec puissance, tu le conduis comme un troupeau par la main” (Ps 76) de Ton Fils bien-aimé.
Donne-nous assez de confiance pour oser nous détacher de ce monde éphémère, et pour nous attacher de tout notre cœur, de toute notre âme, et de toute notre force à Jésus.
Puissions-nous, dans la force de L’Esprit d’Amour, le suivre jour après jour sur le chemin qui conduit jusqu’à Toi, Père, dans le Royaume où tu nous attends pour nous donner part à ta propre Vie. »
Père Joseph-Marie.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_167
Abbé Pedro IGLESIAS Martínez (Rubí, Barcelona, Espagne).
«Si quelqu'un veut marcher derrière Moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive»
Aujourd'hui, l’Évangile nous place clairement face au monde. Il est radical dans son exposé et n’admet pas les demi-teintes: «Si quelqu'un veut marcher derrière Moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive» (Mt 16,24).
 de nombreuses occasions, face à la souffrance générée par nous-mêmes ou par d’autres, nous entendons: «Nous devons supporter la croix que Dieu nous envoie… Dieu le veut ainsi…», et nous accumulons des sacrifices comme des coupons collés à un livret, que nous présenterons à l’accueil Céleste le jour où nous devrons rendre des comptes.
La souffrance n’a pas de valeur en elle-même. Le Christ n’était pas un stoïque: il avait soif, faim, était fatigué, il n’aimait pas rester seul, se laissait aider… Il a soulagé la douleur, physique et morale, là où il pouvait. Que se passe-t-il alors?
Avant de porter notre "croix", il faut d’abord suivre Le Christ. On ne souffre pas d’abord et ensuite on suit Le Christ…
On suit Le Christ d’abord par Amour, et de là vient la compréhension du sacrifice, le renoncement personnel:
«Qui voudra sauver sa vie, la perdra, mais qui perdra sa vie pour Moi, la retrouvera» (Mt 16,25).
C’est l’Amour et la Miséricorde qui conduisent au sacrifice. Tout véritable amour engendrera des sacrifices d’une manière ou d’une autre, mais tout sacrifice n’engendrera pas de l'amour.
Dieu n’est pas un sacrifice; Dieu est Amour, et ce n’est qu’à travers cette perspective que la douleur, la fatigue et les croix de notre existence ont du sens, à travers le modèle d’homme que Le Père nous révèle par l'intermédiaire du Christ.
Saint Augustin a dit: «Quand on aime, ou bien l'on n'a point de peine, ou bien l'on aime jusqu'à aimer sa peine».
À l'avenir dans notre vie, ne cherchons pas une origine divine pour les sacrifices et les pénuries: «Pourquoi Dieu m’envoie-t-il ceci?», mais au contraire essayons de trouver un "usage divin": «Comment pourrais-je faire de ceci un acte de Foi et d’Amour?». C’est à partir de cette approche que nous suivons Le Christ et que- sans aucun doute- nous nous rendons dignes du regard miséricordieux du Père.
Le même regard avec lequel il contemplait son Fils sur la Croix.
Hymne : Retournez-vous, voici l'Esprit
Retournez-vous, voici l'Esprit
Du Seigneur, au vent de la nuit,
Qui passe au monde ;
Accueillez-le, ne craignez rien ;
A la croisée de vos chemins,
Laissez-vous couvrir de son ombre.
N'alliez-vous pas vous desséchant
Dans vos lois de chair et de sang,
A perte d'être ?
Hébergez-le, vous renaîtrez,
Car Dieu travaille au plus secret :
Sa lumière luit aux ténèbres.
Ouvrez la fente de vos cœurs,
Et voyez celle du Seigneur,
L'arbre de vie ;
Rapprochez-les, restez greffés,
Buvez la sève désormais
Dont la plaie du Christ est remplie.
Et son Esprit brise les joints
Avec l'arbre mort du jardin
De sève humaine ;
Ne manquez pas ici le bond
Des derniers temps de création
Où l'amour de Dieu nous entraîne.
Ne rompez pas vos nouveaux liens :
Vous croîtrez avec l'Esprit Saint
Jusqu'à cette heure
Du Fils de l'homme éblouissant
Par tous les hommes de son sang
Qui l'auront choisi pour demeure.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Seigneur, tu nous fais maintenant la grâce de ta louange. Accorde-nous de pouvoir te chanter avec tous les Saints, éternellement.
Parole de Dieu : (Ep 2, 13-16)... (Office des Laudes).
Maintenant, dans Le Christ Jésus, vous qui étiez loin, vous êtes devenus proches par le Sang du Christ.
C’est Lui, Le Christ, qui est notre Paix : des deux, Israël et les païens, il a fait un seul peuple ; par sa Chair crucifiée, il a fait tomber ce qui les séparait, le mur de la haine, en supprimant les prescriptions juridiques de la loi de Moïse.
Il voulait ainsi rassembler les uns et les autres en faisant la paix, et créer en Lui un seul Homme nouveau.
Les uns comme les autres, réunis en un seul Corps, Il voulait les réconcilier avec Dieu par la Croix : en sa personne, il a tué la Haine.
Parole de Dieu : (1 Co 2, 7-10a)... (Office des Vêpres).
Nous proclamons la Sagesse du mystère de Dieu, Sagesse tenue cachée, prévue par Lui dès avant les siècles, pour nous donner la gloire.
Aucun de ceux qui dominent ce monde ne l’a connue, car, s’ils l’avaient connue, ils n’auraient jamais crucifié Le Seigneur de Gloire.
Mais ce que nous proclamons, c’est, comme dit l’Écriture, ce que personne n’avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu.
Et c’est à nous que Dieu, par L’Esprit, a révélé cette Sagesse.