Eucharistie du Mardi 17 Novembre 2015 : Mardi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Mardi 17 Novembre 2015 : Mardi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire.

L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Sainte Élisabeth de Hongrie, Veuve, Tertiaire de Saint-François, Patronne du Tiers-Ordre Franciscain (1207-1231).

Fête de Saint Grégoire de Tours, Évêque (539-595).
Fête de Sainte Hilda, Abbesse en Angleterre (✝ 680).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Deuxième livre des Maccabées 6,18-31… Psaume 3,2-3.4-5.6-7… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,1-10.
Commentaire de Jean Tauler (v. 1300-1361), Dominicain à Strasbourg.
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Enric RIBAS i Baciana (Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Elisabet av thuringen

Mardi 17 Novembre 2015 : Fête de Sainte Élisabeth de Hongrie, Veuve, Tertiaire de Saint-François, Patronne du Tiers-Ordre Franciscain (1207-1231).
Elle devint ainsi la patronne du Tiers-Ordre régulier de Saint François et de l'Ordre Franciscain séculier".

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Élisabeth de Hongrie.

Gregory of tours cour napoleon louvre 11

Mardi 17 Novembre 2015 : Fête de Saint Grégoire de Tours, Évêque (539-595).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Grégoire de Tours.

Hilda 2

Mardi 17 Novembre 2015 : Fête de Sainte Hilda, Abbesse en Angleterre (✝ 680).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Hilda, Abbesse en Angleterre.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Deuxième livre des Maccabées 6,18-31.
Éléazar était l’un des scribes les plus éminents. C’était un homme très âgé, et de très belle allure. On voulut l’obliger à manger du porc en lui ouvrant la bouche de force.
Préférant avoir une mort prestigieuse plutôt qu’une vie abjecte, il marchait de son plein gré vers l’instrument du supplice,
après avoir recraché cette viande, comme on doit le faire quand on a le courage de rejeter ce qu’il n’est pas permis de manger, même par amour de la vie.
Ceux qui étaient chargés de ce repas sacrilège le connaissaient de longue date. Ils le prirent à part et lui conseillèrent de faire apporter des viandes dont l’usage était permis, et qu’il aurait préparées lui-même. Il n’aurait qu’à faire semblant de manger les chairs de la victime pour obéir au roi ;
en agissant ainsi, il échapperait à la mort et serait traité avec humanité grâce à la vieille amitié qu’il avait pour eux.
Mais il fit un beau raisonnement, bien digne de son âge, du rang que lui donnait sa vieillesse, du respect que lui valaient ses cheveux blancs, de sa conduite irréprochable depuis l’enfance, et surtout digne de la législation sainte établie par Dieu. Il s’exprima en conséquence, demandant qu’on l’envoyât sans tarder au séjour des morts :
« Une telle comédie est indigne de mon âge. Car beaucoup de jeunes gens croiraient qu’Éléazar, à quatre-vingt-dix ans, adopte la manière de vivre des étrangers.
À cause de cette comédie, par ma faute, ils se laisseraient égarer eux aussi ; et moi, pour un misérable reste de vie, j’attirerais sur ma vieillesse la honte et le déshonneur.
Même si j’évite, pour le moment, le châtiment qui vient des hommes, je n’échapperai pas, vivant ou mort, aux mains du Tout-Puissant.
C’est pourquoi, en quittant aujourd’hui la vie avec courage, je me montrerai digne de ma vieillesse
et, en choisissant de mourir avec détermination et noblesse pour nos vénérables et saintes lois, j’aurai laissé aux jeunes gens le noble exemple d’une belle mort. » Sur ces mots, il alla tout droit au supplice.
Pour ceux qui le conduisaient, ces propos étaient de la folie ; c’est pourquoi ils passèrent subitement de la bienveillance à l’hostilité.
Quant à lui, au moment de mourir sous les coups, il dit en gémissant : « Le Seigneur, dans sa science sainte, le voit bien : alors que je pouvais échapper à la mort, j’endure sous le fouet des douleurs qui font souffrir mon corps ; mais dans mon âme je les supporte avec joie, parce que je crains Dieu. »
Telle fut la mort de cet homme. Il laissa ainsi, non seulement à la jeunesse mais à l’ensemble de son peuple, un exemple de noblesse et un mémorial de vertu.

 

Psaume 3,2-3.4-5.6-7.
Seigneur, qu'ils sont nombreux mes adversaires, nombreux à se lever contre moi,
nombreux à déclarer à mon sujet : « Pour lui, pas de salut auprès de Dieu ! »
Mais toi, Seigneur, mon bouclier, ma gloire, tu tiens haute ma tête.
A pleine voix je crie vers le Seigneur ; il me répond de sa montagne sainte.
Et moi, je me couche et je dors ; je m'éveille : le Seigneur est mon soutien.
Je ne crains pas ce peuple nombreux qui me cerne et s'avance contre moi.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,1-10.
Entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche.
Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille.
Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là.
Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. »
Zachée, debout, s’adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham.
En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »

 

Commentaire du jour.
Jean Tauler (v. 1300-1361), Dominicain à Strasbourg.
Sermon 68 (trad. Cerf 1980, p.84)

« Zachée, descends vite »

On lit dans l'Évangile que Zachée aurait voulu voir Notre Seigneur, mais il était trop petit. Que fit-il alors ? Il grimpa sur un figuier desséché.
Ainsi fait encore l'homme. Il désire voir celui qui opère des merveilles et cause tout un tumulte en lui ; mais il n'est pas de taille suffisante pour cela, il est trop petit.
Que faire alors ? Il doit grimper sur le figuier desséché.
Le figuier mort symbolise la mort des sens et de la nature, et la vie de l'homme intérieur sur lequel Dieu est porté.

Que dit Notre Seigneur à Zachée ? « Descends vite. » Tu dois descendre, tu ne dois pas retenir une seule goutte de consolation de toutes tes impressions dans la prière, mais descendre dans ton pur néant, dans ta pauvreté, dans ton impuissance...
S'il te reste encore quelque attache de la nature, dès que la vérité t'a donné quelque lumière, tu ne la possèdes pas encore, elle n'est pas devenue ton bien propre ; nature et grâce travaillent encore ensemble, et tu n'en es pas arrivé à l'abandon parfait... ; ce n'est pas encore la pleine pureté.
C'est pourquoi Dieu invite un tel homme à descendre, c'est-à-dire qu'il l'appelle à un plein renoncement, à un plein détachement de la nature, en tout ce en quoi elle possède encore quelque chose en propre.
« Car aujourd'hui il me faut demeurer chez toi ; aujourd'hui le Salut est arrivé pour cette maison. » Que nous advienne cet aujourd'hui d'éternité !

 

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4388.html
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

« Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »

La liturgie nous propose à nouveau, à seulement un peu plus de deux semaines d’intervalle, l’évangile de Zachée.
Arrêtons-nous un peu sur le personnage. Tout d’abord sur sa profession. Il est péager, plus généralement collecteur d’impôts.
C’est à lui que les voyageurs ont à payer le droit de passage au poste de douane de Jéricho en direction de l’Arabie.
Il exerçait ce métier pour le compte des Romains et on imagine facilement qu’il ne manquait pas de se servir au passage sur ce qu’il encaissait.
Zachée de part sa collaboration avec l’envahisseur romain et ses vols sur les taxes qu’il imposait ne devait pas être particulièrement sympathique à ses compatriotes… Aussi lorsqu’il essaye de passer à travers la foule pour à l’aller à l’encontre de Jésus, l’occasion est trop belle pour elle de se venger en lui obstruant le passage.

Luc précise que Zachée ne cherche pas à « voir Jésus » mais il veut « voir qui est Jésus ». Sa démarche, à l’inverse de celle de la foule sans doute, n’est donc pas motivée par une quelconque curiosité au sujet de ce rabbi qui ce jour-là passe par Jéricho.
Non, ce qui intéresse Zachée c’est l’identité de ce Jésus dont il a entendu parler des miracles mais surtout de l’accueil miséricordieux qu’il réservait aux pécheurs.
Lui, Zachée, compromis comme il est avec l’esprit du monde, pourrait-il avoir encore du prix aux yeux de quelqu’un ?
Il ose à peine y penser. Pourtant, intérieurement quelque chose le lui fait croire et espérer et le pousse à braver la foule et à dépasser l’obstacle de sa petite taille pour rencontrer Jésus.

Comme un enfant, lui, le publicain en chef, court sur un arbre se souciant alors bien peu de ce qui sied à sa dignité et à son rang social. L’essentiel n’est plus là. Il pressent qu’une libération se profile pour lui.
Lui que l’on a peu à peu enfermé dans le personnage d’un collaborateur et d’un voleur et qui à cause de la haine qu’on lui vouait s’est muré dans sa solitude, lui qui malgré tant d’essais n’a pu sortir de la prison où l’appât du gain l’avait entraîné, a l’intuition que ce Jésus de Nazareth peut réaliser l’impossible.
Déjà la vérité qui seule libère est à l’œuvre dans son cœur. Sa misère, sa pauvreté, son péché lui apparaissent mais cette fois, chose incompréhensible, il se pressent en même temps aimé.

Alors qu’il vient d’écarter les branches du sycomore sur lequel il est monté pour mieux voir passer Jésus, c’est ce dernier qui lève les yeux vers lui pour plonger son regard dans le sien. Le Fils de Dieu a pris chair de notre chair, il s’est abaissé, il est descendu au plus bas pour être sûr de n’oublier aucune de ses brebis égarées, brebis dont il connaît personnellement le nom.
« Zachée… » Cela a dû être une expérience bouleversante pour Zachée que de s'entendre appeler par son nom.
Ce nom qui, pour beaucoup de ses concitoyens, était chargé de mépris.
Maintenant, il l'entendait prononcer avec un accent de tendresse, qui exprimait non seulement de la confiance, mais aussi de la familiarité et comme l'urgence d'une amitié. Dès lors, Jésus, avec la douce pression de l'affection, entre dans la vie et la maison de cet ami retrouvé : « Descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison ».

La demeure de ce pécheur va devenir, en dépit de tant de murmures le lieu de la révélation de la miséricorde divine.
Certes, cela ne se produira que si Zachée consent à renoncer à l’égoïsme qui l’a conduit à perpétrer tant d’escroqueries. Mais la miséricorde lui est déjà parvenue, elle l’a précédé, offerte gratuitement et en surabondance.

Jean-Paul II voyait dans cet évangile de Zachée la figure de ce qui s’opère dans toute rencontre sacramentelle, particulièrement dans le Sacrement de la Réconciliation. Il s’exprimait ainsi : « Nous ne devons pas imaginer que c'est le pécheur qui, par son chemin autonome de conversion, gagne la Miséricorde. Au contraire, c'est la Miséricorde qui le pousse sur le chemin de la conversion.
Par lui-même, l'homme n'est capable de rien. Et il ne mérite rien. Avant d'être un chemin de l'homme vers Dieu, la Confession est une irruption de Dieu dans la maison de l'homme. »

« Seigneur, béni sois-tu de venir nous chercher dans nos prisons intérieures. Merci pour ton regard qui nous y rejoint et qui nous libère parce que nous y lisons que nous avons du prix à tes yeux, que malgré notre péché, nous sommes encore dignes d’être aimés. Merci pour la gratuité de ton Amour, qui nous précède toujours pour nous ramener jusqu’à toi, notre Paix et notre Joie. »

Frère Élie.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_299
Abbé Enric RIBAS i Baciana (Barcelona, Espagne).

«Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu»

Aujourd'hui, Zachée, c'est moi. Ce personnage de l'Évangile était riche et était le chef des publicains, moi j'ai plus que ce dont j'ai besoin et parfois j'ai l'attitude d'un publicain et j'oublie Jésus.
Jésus au milieu de la multitude cherche Zachée, aujourd'hui au milieu de ce monde, Il me cherche moi précisément: «Zachée, descends vite: aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison» (Lc 19,5).

Zachée a envie de voir Jésus, mais il n'y arrivera pas sans effort alors il monte sur l'arbre. Je voudrais voir tellement l'action de Dieu!
Mais je ne sais pas si je suis vraiment capable de me ridiculiser en faisant comme Zachée. Afin que Jésus puisse agir, le chef des publicains de Jéricho doit être disposé à le recevoir, et s'Il ne se dépêche pas il perdra peut-être la seule et unique occasion d'être touché par Dieu et ainsi de sauver son âme.
Peut-être que moi aussi j'ai eu beaucoup d'occasions de rencontrer Jésus, et il serait temps d'avoir du courage, de sortir de chez moi pour aller à sa rencontre, l'inviter à rentrer chez moi, Il pourra ainsi me dire à moi aussi: «Aujourd'hui, le Salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham. En effet, Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu» (Lc 19,9-10).

Zachée laisse Jésus rentrer dans sa maison et dans son cœur, même en se sentant indigne d'une telle visite.
Chez lui, la conversion est totale: il commence par renoncer à l'ambition des richesses, il continue par le partage de ses biens et finit en prenant la résolution de faire justice en corrigeant ses péchés passés.
Peut-être que Jésus me demande depuis longtemps de faire de même, mais je ne veux pas l'écouter et je fais la sourde oreille; j'ai besoin de me convertir.

Saint Maxime disait: «Rien n'est plus agréable à Dieu que les hommes se convertissent d'un repentir sincère».
Que Dieu m'aide à faire de cela une réalité.

 

Hymne : Sans fin, Seigneur, Dieu Notre Père

Sans fin, Seigneur, Dieu notre Père,
Sans fin, Seigneur, nous te louerons :
La terre exulte d’allégresse ;
Béni sois-tu, Dieu des vivants !

L’oiseau reçoit sa nourriture,
La fleur se pare de beauté ;
Tu aimes toute créature,
Tu sais le prix de nos années.

Sans fin, ton Verbe en nos paroles,
Sans fin, Seigneur, te chantera ;
L’amour s’éveille en nos cœurs d’hommes
Au nom du Fils, ton bien-aimé.

Tu es, Seigneur, notre lumière,
Toi seul nous sauves de la mort ;
Ton Fils offert à tous les peuples
Est pour chacun le Pain vivant.

Heureux les hommes qui t’adorent,
Le monde ouvert à ton amour ;
L’Esprit déjà te nomme Père :
Un jour, Seigneur, nous te verrons.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui a donné à Sainte Élisabeth de Hongrie de connaître et de vénérer Le Christ dans les pauvres, accorde-nous de servir avec une inépuisable Charité ceux qui sont dans le besoin et l'affliction.

 

Parole de Dieu : (Rm 13, 11b.12 13a)… (Office des Laudes).
C’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil. La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche.
Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour.

 

Parole de Dieu : (1 Jn 3, 1a.2)… (Office des Vêpres).
Voyez comme il est grand, l’Amour dont Le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu, – et nous le sommes –. Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement.
Nous le savons : lorsque Le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à Lui parce que nous le verrons tel qu’il est.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

Commentaires

  • Guy Chassé

    1 Guy Chassé Le 17/11/2015

    Très intéressant (Je m'essaie).

Ajouter un commentaire