- Accueil
- Archives Eucharisties
- ANNÉE 2015
- NOVEMBRE 2015
- Eucharistie du Dimanche 22 Novembre 2015 : L’Église Célèbre la Solennité de la Fête de Jésus-Christ, roi de l’Univers (visible et invisible).
Eucharistie du Dimanche 22 Novembre 2015 : L’Église Célèbre la Solennité de la Fête de Jésus-Christ, roi de l’Univers (visible et invisible).
Eucharistie du Dimanche 22 Novembre 2015 : L’Église Célèbre la Solennité de la Fête de Jésus-Christ, roi de l’Univers (visible et invisible).
L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Sainte Cécile de Rome, Vierge et Martyre († 230).
(Mais la Célébration de la Solennité de la Fête de Jésus Christ, Roi de l'Univers (visible et invisible) a la préséance sur la mémoire de Sainte Cécile de Rome).
Fête du Bienheureux Thomas (Tommaso) Reggio. Archevêque de Gênes et Fondateur de la Congrégation des Sœurs de Sainte-Marthe (1818-1901).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre de Daniel 7,13-14… Psaume 93(92),1abc.1d-2.5… Livre de l'Apocalypse 1,5-8… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 18,33b-37.
Commentaire de Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Frère Antoine-Marie Leduc (Carmel).
Autre commentaire de Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Frederic RÀFOLS i Vidal (Barcelona, Espagne).
Commentaire personnel.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Dimanche 22 Novembre 2015 : Fête de la Solennité de Jésus Christ, Roi de l'Univers (visible et invisible).
Elle est désormais située, non plus le dernier Dimanche d’Octobre, mais le dernier Dimanche de l’année Liturgique, comme son couronnement (de l’année Liturgique).
Pour en découvrir davantage sur cette Fête, aller dans le menu déroulant à « Les Fêtes Catholiques » ou sur le lien suivant :
Fête de la Solennité de Jésus Christ, Roi de l'Univers.
Dimanche 22 Novembre 2015 : Fête de Sainte Cécile de Rome, Vierge et Martyre († 230).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Cécile de Rome.
Dimanche 22 Novembre 2015 : Fête du Bienheureux Thomas (Tommaso) Reggio. Archevêque de Gênes et Fondateur de la Congrégation des Sœurs de Sainte-Marthe (1818-1901).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Thomas (Tommaso) Reggio.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre de Daniel 7,13-14.
Moi, Daniel, je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant lui.
Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite.
Psaume 93(92),1abc.1d-2.5.
Le Seigneur est roi ;
il s'est vêtu de magnificence
le Seigneur a revêtu sa force.
Et la terre tient bon, inébranlable ;
dès l'origine ton trône tient bon,
depuis toujours, tu es.
Tes volontés sont vraiment immuables :
la sainteté emplit ta maison,
Seigneur, pour la suite des temps.
Livre de l'Apocalypse 1,5-8.
À vous, la grâce et la paix de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, le prince des rois de la terre. À lui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang,
qui a fait de nous un royaume et des prêtres pour son Dieu et Père, à lui, la gloire et la souveraineté pour les siècles des siècles. Amen.
Voici qu’il vient avec les nuées, tout œil le verra, ils le verront, ceux qui l’ont transpercé ; et sur lui se lamenteront toutes les tribus de la terre. Oui ! Amen !
Moi, je suis l’Alpha et l’Oméga, dit le Seigneur Dieu, Celui qui est, qui était et qui vient, le Souverain de l’univers.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 18,33b-37.
En ce temps-là, Pilate appela Jésus et lui dit : « Es-tu le roi des Juifs ? »
Jésus lui demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? »
Pilate répondit : « Est-ce que je suis juif, moi ? Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi : qu’as-tu donc fait ? »
Jésus déclara : « Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici. »
Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. »
Commentaire du jour.
Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Sermons sur l'Évangile de Jean, n°115
« Mon Royaume ne vient pas de ce monde »
Écoutez tous, juifs et gentils... ; écoutez, tous les royaumes de la terre ! Je n'empêche pas votre domination sur ce monde, « mon Royaume n'est pas de ce monde » (Jn 18,36). Ne craignez donc pas de cette crainte insensée qui a saisi Hérode quand on lui a annoncé ma naissance...
Non, dit le Sauveur, « mon Royaume n'est pas de ce monde ». Venez tous à un Royaume qui n'est pas de ce monde ; venez-y par la Foi ; que la crainte ne vous rende pas cruels. Il est vrai que, dans une prophétie, le Fils de Dieu dit en parlant du Père : « Par lui, j'ai été établi roi sur Sion, sur sa montagne sainte » (Ps 2,6). Mais cette Sion et cette montagne ne sont pas de ce monde.
Qu'est-ce en effet que son Royaume ? Ce sont ceux qui croient en Lui, ceux à qui il dit : « Vous n'êtes pas du monde, comme moi, je ne suis pas du monde » (cf Jn 17,16). Et pourtant, il veut qu'ils soient dans le monde ; il prie son Père : « Je ne te demande pas de les retirer du monde mais de les garder du mal » (Jn 17,15).
Car il n'a pas dit : « Mon Royaume n'est pas dans ce monde » mais bien : « Il n'est pas de ce monde ; s'il était de ce monde, mes serviteurs viendraient combattre pour que je ne sois pas livré ».
En effet, son Royaume est vraiment ici sur Terre jusqu'à la fin du monde ; jusqu'à la moisson l'ivraie est mêlée au bon grain (Mt 13,24s)...
Son Royaume n'est pas d'ici car il est comme un voyageur dans ce monde. A ceux sur qui il règne, il dit : « Vous n'êtes pas du monde, car je vous ai choisis du milieu du monde » (Jn 15,19).
Ils étaient donc de ce monde, quand ils n'étaient pas encore son Royaume et qu'ils appartenaient au prince de ce monde (Jn 12,3)...
Tous ceux qui sont engendrés de la race d'Adam pécheur appartiennent à ce monde ; tous ceux qui ont été régénérés en Jésus Christ appartiennent à son Royaume et ne sont plus de ce monde.
« Dieu nous a en effet arrachés à la puissance des ténèbres et nous a transférés dans le Royaume de son Fils bien-aimé » (Col 1,13).
Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/Christ-Roi-de-l-Univers-Jean-18-33.html
Frère Antoine-Marie Leduc (Carmel).
Christ, Roi de l’Univers
Pour couronner l’année liturgique, l’Église fête le mystère de la royauté du Christ. Le symbole royal occupe une place centrale dans l’histoire de la Révélation comme nous le livre l’Ancien Testament.
Mais il nous faut le libérer de la charge que le passé fait peser sur ces mots : royauté, monarchie, absolutisme, pouvoir arbitraire aux mains d’un seul, etc.
Il est indispensable de le situer dans son sens premier : “regere”, assurer une direction, une rectitude, une règle de vie de l’être et de l’agir.
La Fête du Christ Roi a été instituée relativement récemment, en 1925, par le Pape Pie XI. Il s’agissait pour le Pape d’affermir la Foi des fidèles faces aux idéologies conquérantes de l’époque, nationale-socialiste, fasciste et communiste.
Ces idéologies n’avaient pas pour but seulement de gouverner la cité terrestre dans une légitime autonomie du pouvoir politique par rapport au religieux.
Elles avaient pour but de modeler un homme nouveau, de régenter toute la vie des personnes, et d’imposer par la force leur manière de voir, elles étaient totalitaires.
Ces extrémismes avaient notamment en commun de proférer la fonction totalitaire de l’État sur le citoyen. Pour les tenants de ces idéologies et leurs dirigeants, leur victoire amenait à exclure la Foi chrétienne de la société.
La popularité de ces idéologies à partir des années 20 mettait en péril la liberté religieuse et la Foi des Chrétiens.
Il fallait redire une dimension essentielle de la Révélation : la Foi au Christ n’est pas une vérité subordonnée au politique, ni une affaire purement privée.
Cette Fête a donc un caractère pédagogique. Elle vise à nous rappeler qu’il nous faut toujours nous garder des idoles c’est-à-dire des idéologies, des manières de penser, qui veulent régenter toute notre vie personnelle, et exclure la liberté religieuse de la société.
La communauté politique et l’Église, tout en étant « indépendantes et autonomes, chacune dans son domaine », sont toutes les deux « au service de la vocation personnelle et sociale des personnes humaines » (Vatican II, Gaudium et spes).
Dire que le Christ est Roi, c’est affirmer que, dans son humanité glorifiée, Le Christ a autorité comme Dieu non seulement sur la Terre, mais sur le cosmos tout entier, sur tous ces mondes dont nous connaissons l’existence et sur tous ceux que notre science n’a pas encore découverts.
Dire que le Christ est Roi, c’est proclamer aussi qu’il est le maître de l’histoire pour tous les peuples et dans tous les temps, et qu’il mène souverainement le destin de chaque homme, de chaque communauté, en faisant concourir tous les événements au bien de ceux qui l’aiment.
Dire que le Christ est Roi, c’est reconnaître que l’Amour du Christ lui donne autorité sur nous ; c’est reconnaître que Le Christ a le droit de nous aimer comme il veut, autant qu’il veut et que notre premier devoir est d’accueillir, d’écouter.
C’est aussi reprendre avec courage et bonheur, le chemin que librement nous avons choisi pour l’aimer et le suivre.
La Fête du Christ Roi de l’univers en concluant l’année liturgique en donne aussi l’orientation définitive.
Au cours de cette année liturgique, nous avons successivement célébré l’attente de la venue du Sauveur, sa naissance parmi nous, nous avons entendu et accueilli sa prédication, nous avons vécu sa passion et sa Résurrection, et enfin nous avons reçu l’Esprit du Seigneur pour vivre de la Vie même du Christ.
L’ensemble de ces Célébrations trouve un enracinement historique dans la vie sur Terre de Jésus et les commencements de l’Église.
Aujourd’hui, cette Solennité à un caractère particulier, car elle n’a pas d’enracinement historique dans les Évangiles, nous célébrons un événement avenir à savoir l’avènement en Gloire du Christ Jésus que nous proclamons après la Consécration Eucharistique.
À la fin des temps, Le Christ viendra achever toute l’œuvre de son Père. Il viendra remettre toute la Création entre les mains du Père, et Jésus sera établi Seigneur sur toute la Création, et ainsi tout sera définitivement accompli.
En célébrant cette Fête, nous voulons signifier que notre vie à un sens qui s’inscrit dans l’histoire de l’humanité et qui concernent tous les peuples.
Notre vie à un sens, c’est-à-dire qu’elle a qu’une orientation, elle s’inscrit dans un déroulement voulu, nous avons un but qui nous est désigné par Dieu Lui-même.
Notre vie personnelle, comme la Terre, n’est pas ballottée par des forces contradictoires, produits du hasard et de la nécessité, vers un avenir indéterminé.
Notre vie personnelle et la Création tout entière tirent leur origine de Dieu et elles trouvent leur fin en Dieu.
Notre vie à un sens car elle a un point de départ et un point d’arrivée ainsi qu’une force directrice qui sont l’œuvre de Dieu en nous.
Le Verbe s’est fait chair, il a demeuré parmi nous, partageant en tout notre condition d’homme excepté le péché ; il nous a révélé sa Gloire sur la Croix, lorsqu’il nous a « aimés jusqu’à la fin » (Jn 13, 1).
Exalté à la droite du Père, il règne déjà sur l’univers, même si nous sommes encore dans le temps de la patience, qui précède sa venue définitive.
Tout au long de l’année, l’Église a médité sur ces saints mystères dont elle a nourri sa prière, son action de grâce, son Adoration.
Dans la Célébration de ce jour, elle ravive son Espérance en relisant quelques extraits des Écritures empreints d’une majesté toute particulière.
Nous sommes invités, seuls dans notre prière personnelle, ou en Église avec toute la communauté croyante, à « regarder », comme Daniel, « au cours des visions de la nuit » de notre Foi, c’est-à-dire à la lumière de la Révélation, en direction de l’Orient d’où viendra Le Seigneur « comme un Fils d’homme » couvert de « Gloire et de Royauté » (1re lect.).
Car il est fidèle le Dieu qui nous appelle, et il ne saurait faillir à sa Parole : « Voici qu’il vient parmi les nuées, et tous les hommes le verront » (2nde lect.).
À la charnière de deux années Liturgiques, la Fête du Christ Roi donne déjà l’orientation de la première partie de l’Avent, qui nous invite à ranimer notre Espérance en la venue prochaine de Notre Seigneur Jésus-Christ.
L’Église nous rappelle ainsi que toute la vie du Chrétien se déroule dans cet entre-deux : nous vivons, certes, au cœur de ce monde, mais notre désir nous garde tendus vers le Royaume qui vient.
C’est cet entre-deux qui donne du sens à notre vie et nous invite à accueillir Jésus comme notre maître intérieur pour qu’il mène notre vie à son accomplissement.
Fr. Antoine-Marie, o.c.d.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4393.html
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Ma Royauté n’est pas de ce monde
La liturgie de Dimanche dernier avait introduit, par la bouche de Jésus, la figure du Fils de l’homme venant sur les nuées.
En ce Dimanche où nous célébrons le Christ-Roi, nous la retrouvons dans le livre de Daniel, dans son sens premier. Le « fils d’homme » qu’il décrit est en effet un homme, vraiment un homme. Mais nous comprenons aussitôt que sa royauté n’est en rien comparable à celles que l’histoire nous a présentées.
D’abord parce que cette royauté n’aura pas de fin, ce qui est inédit et impossible aux rois qui ne seraient que des hommes.
Ensuite, parce que le « fils d’homme » est amené à Dieu, représenté par un Vieillard. Il reçoit alors la gloire et la puissance de Dieu même !
Assurément, notre roi n’est pas un roi comme les autres. A contempler de si belles images, nous aurions tôt fait de réagir comme les sujets de royaumes terrestres le feraient : en manifestant une simple exaltation.
Mais notre Seigneur n’est pas seulement un homme, il est le « fils de l’homme ». Il ne vit pas son couronnement comme l’aboutissement d’un chemin individuel, car c’est en tant qu’il récapitule toute humanité que Le Christ est couronné. Le Christ nous donne de partager sa Gloire.
C’est pourquoi le psaume royal est entonné. Le psaume que nous avons chanté est en effet celui qui accompagnait le roi d’Israël jusqu’à son trône, au jour de son couronnement. Ce chant est une réponse de Foi et d’action de grâce pour la Parole reçue.
Oui, Le Seigneur s’est vêtu de magnificence, la sainteté emplit sa maison. Or, il a choisi d’habiter chez nous et il est le « fils de l’homme ».
Notre Terre reçoit ainsi la stabilité à laquelle elle aspire et l’humanité est couronnée de la Gloire de Dieu. Jour de joie et de fête.
Il n’est donc pas question de nous contenter d’une simple exaltation. Notre cœur doit exulter en Dieu notre sauveur. Tous, nous le verrons venir sur les nuées, même nous qui l’avons transpercé, car il fait miséricorde à qui accueille le don de son amour. Nous qui étions ses ennemis, il nous a réconciliés avec Lui et il nous fait entrer dans son règne de Paix, la Paix qui ne connaît pas de fin.
Nous rencontrons ainsi le premier défi de la Royauté de notre Seigneur Jésus.
La réconciliation est offerte, mais il nous faut l’accepter. L’accepter pleinement. Ne pas nous risquer, devant de telles manifestations de gloire et de majesté, de nous résigner en face d’un plus puissant.
Notre Seigneur n’impose pas son Royaume par la force, il n’emploie aucune forme de contrainte pour venir à nous.
Ce qu’il nous a acquis est la liberté de le choisir et de l’aimer ; il nous appartient donc de les employer et d’entrer dans sa paix.
C’est ce à quoi la deuxième lecture nous invitait quand elle disait : « que la grâce et la paix vous soient données, de la part de Jésus-Christ ». La grâce est donnée, il faut la saisir quand elle se présente. Puissions-nous reconnaître et choisir cette Paix que notre cœur désire avec tant d’ardeur.
Certes, du chemin reste à faire. La question de Pilate résonne au cœur de notre liturgie, nous ne pouvons l’ignorer : « alors tu es roi ? ».
Mais comment en douterions-nous, après la méditation de ces lectures ? Tout simplement en oubliant que la Royauté de Jésus-Christ n’est pas de ce monde. Il nous faut la questionner et nous remettre en cause pour la découvrir.
Quand nous cherchons spontanément la force des chevaux, le roi d’humilité nous surprend et vient à nous monté sur un âne.
Voilà pourquoi nous célébrons notre roi en méditant sa Passion : dans ces moments tragiques, Jésus nous a montré quel roi il est, quelle est la loi de son Royaume. Elle est celle du don de soi.
Jésus n’a en effet rien retenu pour lui. Le Fils n’a pas retenu le rang qui l’égalait à Dieu. Il a pris la condition de l’homme, il s’est fait serviteur parce qu’il est venu pour servir.
Il est venu pour rendre témoignage à la vérité qu’il a vu et entendue auprès du Père. Il est le « témoin fidèle » de la Vérité, il est Lui-même le chemin qui conduit à la Vérité. Notre roi est le chemin qui nous ramène à la maison du Père.
Ainsi, en choisissant de n’être compté pour rien, Jésus nous enseigne comment il fait monter l’humanité sur son trône.
Ce n’est pas par la force qu’il établit la justice, mais par sa douceur et son humilité qu’il nous rend justes.
Il n’est pas seulement le chemin, il est la Vérité. La Vérité de ce qu’est l’homme, la Vérité de ce qu’est Dieu.
La Vérité qui rend libre. C’est pourquoi ceux qui recherchent la maison du Père écoutent sa voix.
C’est pourquoi ceux qui célèbrent aujourd’hui le roi de l’univers s’engagent à ne rien retenir pour eux-mêmes, eux non plus. Ils s’engagent à suivre leur roi sur le chemin de la Vérité, sur le chemin du don de soi.
Seigneur, en ce jour où nous magnifions ta grandeur, où nous sommes tellement heureux de dire notre action de grâce, donne-nous d’abandonner toutes nos vérités, mesquines et tristes, pour embrasser la Vérité, l’unique, la tienne.
Viens régner dans nos cœurs, viens y fonder la Paix que toi seul peut donner. Nous voulons vivre selon la loi de ton Royaume, accueille-nous dans ta Miséricorde, grave-la en nos cœurs par le feu de Ton Esprit.
Apprends-nous à ne rien retenir pour nous-mêmes, que Dieu puisse prendre toute la place en nos âmes. Nous t’acclamons et nous te choisissons, Toi Notre Seigneur et Sauveur, Toi « l’alpha et l’oméga, celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant ».
Frère Dominique
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_305
Abbé Frederic RÀFOLS i Vidal (Barcelona, Espagne).
«Je suis Roi. Tout homme qui appartient à la Vérité écoute ma voix»
Aujourd'hui, on nous présente Jésus comme Roi de l'univers. J'ai toujours été frappé par l'accent que la Bible met sur le mot “Roi” quand ce mot s'applique à Jésus. «Yahvé est roi, il est revêtu de majesté» nous chantons dans le Psaume 93.
Nous avons entendu de la bouche de Jésus Lui-même «Je suis roi» (Jn 18,37). «Béni soit celui qui vient, le roi, au Nom du Seigneur» (Lc 19,38), disaient les gens quand Il entra à Jérusalem.
Effectivement, quand le mot “Roi” s'applique à Dieu et à Jésus, elle n'a pas la même connotation que la monarchie politique telle que nous la connaissons.
Mais, par contre, c'est vrai qu'il existe un certain parallèle entre le langage populaire et celui de la bible quant au mot “Roi”.
Par exemple, quand une mère s'occupe de son bébé de quelques mois et lui dit “Tu es le roi de la maison”. Qu'est-ce qu'elle veut dire? Quelque chose de très simple : que pour elle ce petit occupe la première place, qu'il est tout pour elle.
Quand les jeunes disent qu'un tel est le roi du rock, ils veulent dire qu'il n'y a personne qui lui ressemble, c'est pareil quand on parle du roi du basket. Si vous rentrez dans la chambre d'un adolescent vous verrez un mur couvert de tous ses “rois”.
Je crois que ces expressions populaires ressemblent beaucoup plus à ce que nous voulons dire quand nous acclamons Dieu comme notre Roi et nous aident à comprendre ce que Jésus affirme sur sa Royauté : «Mon royaume ne vient pas de ce monde» (Jn 18,36).
Pour les Chrétiens notre Roi est Le Seigneur, c'est à dire, le centre vers lequel se dirige le sens le plus profond de notre vie.
Quand dans le Notre Père nous demandons que ton règne vienne, nous exprimons le désir que grandisse le nombre de personnes qui rencontrent Dieu, la source de Bonheur et qu'ils s'efforcent de suivre la voie qu'Il nous a montrée, la voie des Béatitudes.
Demandons-le de tout cœur, car «quel que soit l'endroit où se trouve Jésus, se trouve notre Vie et notre royaume» (Saint Ambroise).
Commentaire personnel.
Extraits à partir de ma Réflexion personnelle n° 12 : Le Royaume de Dieu.
Dieu le Créateur de l’univers visible et invisible. Son Royaume n’est pas de ce monde.
Le Royaume de Dieu est celui où Dieu est Le Roi, et il commence dans notre âme, si nous lui ouvrons la porte de notre cœur et nous nous nourrissons de Lui par Sa Parole et par Son Corps et Son Sang, que Jésus nous donne en nourriture pour notre âme afin qu’elle soit pour nous, source de Vie éternelle (Jean 6 22-71)
Le Royaume de Dieu, objet de notre Espérance, est celui où Dieu est Le Roi éternel, celui qu’Il promet de nous faire partager pour un Bonheur Infini et éternel, si nous suivons la route qu’Il nous montre. Personne n’en n’est revenu pour nous en parler, sauf Dieu, en la personne de Jésus.
Lui, Jésus, Fils de Dieu, est venu sur Terre en ayant pris condition d’homme. Il est La Parole du Père, Il est La Nourriture descendue du Ciel pour nourrir notre âme, Il nous montre Le seul Chemin qui conduit à Son Royaume, Chemin qu’Il a pris en premier et qu’Il nous demande de prendre à sa suite et avec son aide.
Jésus, au travers de l’Évangile et des différents textes du nouveau Testament, nous promet un Bonheur éternel et infini, dont on ne peut mesurer sur Terre l’immensité et la puissance, si nous suivons Le seul Chemin qui nous permet de l’obtenir : Le Sien, celui de L’Amour.
Si nous prenons un autre chemin…des tourments éternels et infinis nous attendent !!!
Cela reste donc du domaine de LA FOI, et c’est notre Espérance, Dieu ne nous ayant jamais menti, et ayant sacrifié volontairement Son Fils unique Jésus, afin de nous ouvrir les portes de Son Royaume, dont nous n’avions plus accès depuis la faute d’Adam et Ève.
Le Royaume de Dieu est un Royaume spirituel (et donc invisible à nos yeux qui sont sur notre figure…mais visible lorsque nous laissons se développer en nous notre regard spirituel !!!).
Dieu veut régner sur nos âmes afin de nous apporter Sa Lumière et Son Regard Divin et de nous conduire, dans un premier temps, au milieu des épreuves de cette Terre (en nous demandant de partager Son Amour avec notre Prochain que Dieu met sur notre route), puis de nous ouvrir Son Royaume au Ciel à notre mort…en nous faisant héritier de Son Royaume !!!
Le Royaume de Dieu se gagne par notre Amour pour Dieu. Dieu qui s’empresse de nous le rendre au centuple…afin que nous puissions le distribuer à tous les prochains que Dieu met sur notre route…et qui ont tant besoin de cette nourriture que Dieu seul possède, celle qui nourrit notre âme, la fortifie et guérit nos blessures intérieures qui sont parfois très profondes.
Le Royaume de Dieu ne se conquiert pas par la force, mais par un Amour vrai, pur et sincère.
Le Royaume de Dieu ne se conquiert pas en accumulant les richesses et le pouvoir dans ce monde où nous vivons…mais en gérant les biens et le pouvoir que Dieu nous permet d’avoir, afin d’en faire profiter le maximum de personnes…qui sont tous, sans exception, des enfants que Dieu veut sauver.
Nous ne sommes pas propriétaire des biens et du pouvoir que Dieu nous permet d’avoir sur cette Terre …nous n’en sommes que les gérants.
C’est Dieu et Lui seul qui en est propriétaire !!!
Le Royaume de Dieu ne se conquiert pas en cherchant à trouver notre bonheur dans les plaisirs de ce monde, dans les facilités que peuvent nous procurer l’argent, les richesses et le pouvoir, mais en vivant du plus profond de nous même (pas de l’extérieur de nous-mêmes pour que les autres voient combien nous sommes Chrétiens…et nous comblent d’éloges…ce qui caresserait agréablement notre orgueil !!!) et tel que Dieu nous demande de vivre, en suivant dans une attitude de totale Obéissance « amoureuse et confiante » tous les Commandements (sans exception) de Dieu et en prenant Le Chemin que Jésus nous montre et qu’Il a pris en premier…
Celui de L’Amour de Dieu, de La Vérité, de La Pureté, du Don de soi, de la Confiance en Dieu, de L’Amour, de La Miséricorde et de La Compassion envers notre prochain.
C’est un Chemin de souffrance, car il est continuellement attaqué par La Haine et les Ténèbres qui ne supportent pas L’Amour et La Lumière de Dieu.
Rechercher Le Royaume de Dieu et vivre, tel que Jésus nous le demande, en prenant le même chemin que Lui…est non seulement un chemin d’Amour, de Vérité, de Pureté, mais c’est aussi un chemin de Souffrance, de Miséricorde et de Compassion.
C’est un chemin qui peut conduire au « martyr ». Mais être martyre, ne veut pas seulement dire, être arrêté, torturé et tué pour ne pas avoir renié Sa Foi en Dieu (comme cela s’est passé au temps des premiers Chrétiens, et comme cela se passe encore actuellement dans beaucoup d’endroits à travers le monde).
Cela veut aussi dire : « Vivre à chaque instant de chaque jour et de chaque nuit, en faisant systématiquement La Volonté de Dieu, en Bénissant ceux qui nous font du mal, en Aimant ceux qui nous haïssent, en Aimant notre prochain de L’Amour de Dieu, quel que soit ce que cela nous en coûte en fatigue, en dérangement, voir en souffrance, et en pardonnant !!! ».
Il est utile de rappeler que Le Royaume de Dieu ne s’acquiert pas à force de nombreuses réincarnations, permettant de devenir meilleurs au fur et à mesure de celles-ci…et d’accéder, un jour, au Royaume de Dieu.
C’est dès maintenant, et par nos choix de chaque jour, par notre volonté propre, tout au long de notre « unique » vie sur Terre, que nous hériterons du Royaume de Dieu ou de celui de Satan !!!
Je rappelle cependant que notre choix (en fonction de notre vie sur Terre et de nos décisions aussi bien dans nos pensées, nos paroles et nos actions) est définitif et éternel !!!
Et Dieu, par la valeur infinie du Sacrifice de Jésus, permet à tout être humain de pouvoir hériter de Son Royaume…mais Son Amour est tellement Infini pour nous, qu’Il laisse chacun libre de Le choisir et de L’Aimer…ou de Le rejeter et de Le Haïr !!!
Effectivement, Dieu promet à ceux qui suivront tous Ses Commandements avec Amour et du plus profond de leur cœur, de leurs pensées et de leurs actions, qui prendront Le Chemin que Jésus a pris en premier et qu’Il nous montre, celui de L’Amour, de La Miséricorde et de La Compassion…qu’ils hériteront tous d’un Bonheur Infini et éternel dans Son Royaume.
Alors, cela ne vaut-il pas le coup de renoncer aux plaisirs du monde pour prendre « la voie » que Dieu nous montre ???
Et même si pour cela, nous devons souffrir beaucoup et longtemps (voir de nombreuses années, voir toute notre vie sur Terre)…est-ce que cela ne vaut pas le coup afin de jouir d’un Bonheur éternel et infini ???
Hymne : Ton Royaume n’est pas de ce monde
Ton Royaume
N’est pas de ce monde,
Seigneur Jésus,
Puisque tu portes
Ce monde sur tes épaules,
Comme un berger
Sa brebis perdue.
Point de sceptre
Par quoi tu domines,
Sinon ta croix,
Point d’autre force,
Sinon ta miséricorde :
L’amour vainqueur,
Ton unique droit.
Tu nous offres
Ta vie en échange
De notre mort,
Car ta puissance
Veut rendre l’homme à lui-même,
Et l’arracher
Au joug du remords.
Ton Royaume
Déjà nous habite,
Seigneur Jésus ;
Sur ta parole,
En nous l’enfant ressuscite,
Tu le recrées
Presque à notre insu.
Toute chose
En toi s’achemine
Vers sa beauté ;
Encor fragile,
La joie effleure la terre :
Proche est le ciel,
Proche, sa clarté.
Hymne : Qu'il soit béni
Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Ouvrez, ouvrez vos portes,
Ne fermez plus vos cœurs !
Il vient à nous sans faste,
Grandeur ni majesté,
Vêtu comme le pauvre
Dans son humilité !
Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Entendez-le qui parle,
Sortez tous de l'erreur !
Malheur à l'homme riche
S'il ne veut écouter
Le Christ de la Promesse
Qui vient nous racheter !
Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Il montre à tous les humbles
La face du Sauveur !
A lui sont en partage
La gloire et le pouvoir,
Ce qu'à la fin des âges
Les peuples pourront voir !
Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Il donne aux misérables
La paix du Bon Pasteur,
Il est doux. Il est humble.
Son joug sera léger!
Et c'est lui qui nous mène
Jusqu'à la liberté !
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu éternel, tu as voulu fonder toutes choses en Ton Fils bien-aimé, le Roi de l’univers ; fais que toute la Création, libérée de la servitude, reconnaisse ta puissance et te glorifie sans fin.
Parole de Dieu : (Ep 4, 15-16)… (Office des Laudes).
En vivant dans la vérité de l’Amour, nous grandirons dans Le Christ pour nous élever en tout jusqu’à Lui, car il est la Tête.
Et par Lui, dans l’harmonie et la cohésion, tout le corps poursuit sa croissance, grâce aux connexions internes qui le maintiennent, selon l’activité qui est à la mesure de chaque membre.
Ainsi le corps se construit dans l’Amour.
Parole de Dieu : (1 Co 15, 25-28)… (Office des Vêpres).
Le Christ doit régner jusqu’au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qu’il détruira, c’est la mort, car il a tout mis sous ses pieds.
Mais quand il dira : « Tout est soumis désormais », c’est évidemment à l’exclusion de Celui qui lui a soumis toutes choses.
Alors, quand tout sera sous le pouvoir du Fils, il se mettra Lui-même sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi Dieu sera tout en tous.
Ajouter un commentaire