Eucharistie du Samedi 11 Juillet 2015 : L’Église Célèbre la Fête (en Europe…mémoire obligatoire ailleurs) de Saint Benoît de Nursie, Fondateur.

Eucharistie du Samedi 11 Juillet 2015 : L’Église Célèbre la Fête (en Europe…mémoire obligatoire ailleurs) de Saint Benoît de Nursie, Fondateur de l’Ordre de Bénédictins, Patriarche (Père) des Moines d'Occident,  Co-Patron de l’Europe (480-547).
Saint Benoît est Patron de l'Europe avec les Saints Cyrille et Méthode, Sainte Brigitte de Suède, Sainte Catherine de Sienne et Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein). . Il est aussi Patron de la bonne mort avec Saint Joseph.

Fête de Saint Pie Ier, Pape (10ème) et martyr (142-157).
Fête de Sainte Euphémie de Chalcédoine, Martyre en Bithynie (+ 305).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre des Proverbes 2,1-9… Psaume 34(33),2-3.4-5.6-7.8-9.10-11… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 19,27-29.
2 Commentaires de Pie XII, Pape de 1939 à 1958.
Autre commentaire de Paul VI, Pape de 1963-1978.
PROLOGUE DE LA RÈGLE DE SAINT BENOÎT.
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Dom. Josep ALEGRE Abbé de Santa Mª de Poblet (Tarragona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

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Samedi 11 Juillet 2015 : Fête de Saint Benoît de Nursie, Fondateur de l’Ordre de Bénédictins, Patriarche (Père) des Moines d'Occident,  Co-Patron de l’Europe (480-547).
Saint Benoît est Patron de l'Europe avec les Saints Cyrille et Méthode, Sainte Brigitte de Suède, Sainte Catherine de Sienne et Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein). . Il est aussi Patron de la bonne mort avec Saint Joseph.

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Benoît de Nursie.

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Samedi 11 Juillet 2015 : Fête de Saint Benoît de Nursie.
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Fête de Saint Benoît de Nursie.

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Samedi 11 Juillet 2015 : Fête de Saint Pie Ier, Pape (10ème) et martyr (142-157).
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Saint Pie Ier, Pape.

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Samedi 11 Juillet 2015 : Fête de Sainte Euphémie de Chalcédoine, Martyre en Bithynie (+ 305).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Euphémie de Chalcédoine.

 

LITURGIE DE LA PAROLE

Livre des Proverbes 2,1-9.
Mon fils, accueille mes paroles, garde précieusement mes préceptes,
rends ton oreille attentive à la sagesse, incline ton cœur vers la vérité.
Oui, si tu demandes le discernement, si tu appelles l'intelligence,
si tu la recherches comme l'argent, si tu creuses comme un chercheur de trésor,
alors tu comprendras la crainte du Seigneur, tu découvriras la connaissance de Dieu.
Car c'est le Seigneur qui donne la sagesse ; le savoir et l'intelligence sortent de sa bouche.
Il tient en réserve son secours pour les hommes droits, il est un bouclier pour ceux qui suivent la bonne route ;
il protège les sentiers de la justice, il veille sur le chemin de ses amis.
Alors tu comprendras la justice, l'équité, la droiture : les seuls sentiers qui mènent au bonheur.

 

Psaume 34(33),2-3.4-5.6-7.8-9.10-11.
Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m'entendent et soient en fête !

Magnifiez avec moi le Seigneur,
exaltons tous ensemble son nom.
Je cherche le Seigneur, il me répond :
de toutes mes frayeurs, il me délivre.

Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.

L'ange du Seigneur campe à l'entour
pour libérer ceux qui le craignent.
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !
Heureux qui trouve en lui son refuge !

Saints du Seigneur, adorez-le :
rien ne manque à ceux qui le craignent.
Des riches ont tout perdu, ils ont faim ;
qui cherche le Seigneur ne manquera d'aucun bien.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 19,27-29.
Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre : alors, qu'est-ce qu'il y aura pour nous ? »
Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : quand viendra le monde nouveau, et que le Fils de l'homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m'avez suivi, vous siégerez vous-mêmes sur douze trônes pour juger les douze tribus d'Israël.
Et tout homme qui aura quitté à cause de mon nom des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra beaucoup plus, et il aura en héritage la vie éternelle. »

 

Commentaire du jour.
Pie XII, Pape de 1939 à 1958.
Encyclique Fulgens radiatur, 21/3/1947

L'Europe civilisée et évangélisée par les fils de Saint Benoît

De même qu'aux siècles passés les légions romaines s'en allaient sur les routes consulaires pour tenter d'assujettir toutes les nations à l'empire de la Ville Eternelle, ainsi des cohortes innombrables de Moines, dont les armes ne « sont pas celles de la chair, mais la puissance même de Dieu » (2Co 10,4), ont été envoyées par le souverain pontife pour propager efficacement le règne pacifique de Jésus Christ jusqu'aux extrémités de la Terre, non par l'épée, la force ou le meurtre, mais par la Croix et par la charrue, par la Vérité et par l'Amour.

Partout où posaient le pied ces troupes sans armes, formées de prédicateurs de la doctrine chrétienne, d'artisans, d'agriculteurs et de maîtres dans les sciences humaines et divines, les terres boisées et incultes étaient ouvertes par le fer de la charrue ; les arts et les sciences y élevaient leurs demeures ; les habitants, sortis de leur vie grossière et sauvage, étaient formés aux relations sociales et à la culture, et devant eux brillait en un vivant exemple la lumière de l'Évangile et de la vertu.
Des apôtres sans nombre, qu'enflammait la Charité Céleste, ont parcouru les régions encore inconnues et agitées de l'Europe ; ils ont arrosé celles-ci de leurs sueurs et de leur sang généreux, et, après avoir pacifié leurs habitants, ils leur ont porté la lumière de la vérité Catholique et de la sainteté...

De fait, non seulement l'Angleterre, la Gaule, les Pays Bataves, la Frise, le Danemark, la Germanie et la Scandinavie, mais aussi de nombreux pays slaves, se glorifient d'avoir été évangélisés par ces Moines, qu'ils considèrent comme leurs gloires et comme les illustres Fondateurs de leur civilisation.

 

Commentaire du jour.
Pie XII, Pape de 1939 à 1958.
Encyclique « Fulgens radiatur », 21/03/1947

Saint Benoît établit la Paix du Christ dans l'Europe envahie par les barbares

Dans un siècle barbare et turbulent, la culture des champs, le travail manuel et noble, et l'étude des sciences sacrées et profanes étaient dépréciés et délaissés presque de tous.
Dans les Monastères Bénédictins, au contraire, croissait sans cesse une foule innombrable d'agriculteurs, d'artisans et de savants.

Chacun selon ses talents, ces Moines parvenaient non seulement à conserver intactes les productions de la sagesse antique mais à pacifier, à unir et à occuper activement des peuples, vieux et jeunes, souvent en guerre entre eux.
Ils ont réussi à les faire passer de la barbarie renaissante, des haines dévastatrices et des rapines à des habitudes de douceur humaine et Chrétienne...

Mais ce n'est pas tout : car dans l'organisation de la vie monastique bénédictine, l'essentiel pour tous...est de tendre à l'union continuelle avec le Christ et de brûler de sa charité parfaite. En effet, les biens de ce monde, même dans leur ensemble, ne peuvent pas rassasier l'âme humaine que Dieu a créée pour l'atteindre lui-même...

C'est pourquoi la Règle de Saint Benoît dit qu'il est indispensable que « rien ne soit préféré à l'Amour du Christ », « que rien ne soit estimé de plus haut prix que Le Christ », « qu'absolument rien ne soit préféré au Christ, qui nous conduit à la Vie éternelle ».

Et à cet Amour ardent du Divin Rédempteur doit correspondre l'Amour du prochain, que nous devons considérer tous comme des frères et aider de toutes les façons possibles.
C'est pourquoi, à l'encontre des haines et des rivalités qui dressent les hommes les uns contre les autres, de la violence et des innombrables maux et misères qui sont les conséquences de cette agitation des peuples et des choses, Benoît prescrit aux siens ces très saintes règles : « Qu'on montre les soins les plus empressés dans l'hospitalité, spécialement à l'égard des pauvres et des pèlerins, car c'est Le Christ que l'on accueille principalement en eux. »
« Que tous les hôtes qui nous arrivent soient accueillis comme Le Christ, car c'est Lui qui dira un jour : J'ai été étranger, et vous m'avez accueilli » (Mt 25,35).
« Avant tout et par-dessus tout, que l'on ait soin des malades, afin de les servir comme Le Christ lui-même, car il a dit : J'étais malade et vous m'avez visité » (v. 36).

 

Commentaire du jour.
Paul VI, Pape de 1963-1978.
Lettre apostolique du 24/10/1964 «  Pacis nuntius » (trad. DC n°1436, p. 1446 rev.).

Saint Benoît, Patron de l'Europe

Messager de paix, artisan d'unité, maître de civilisation, et, avant tout, héraut de la religion du Christ et Fondateur de la Vie Monastique en Occident, tels sont les titres qui justifient la renommée de Saint Benoît, Abbé.
Alors que s'écroulait l'Empire romain désormais à son terme, que des régions de l'Europe s'enfonçaient dans les ténèbres et que d'autres ne connaissaient pas encore la civilisation et les valeurs spirituelles, c'était lui qui, par son effort constant et assidu, a fait se lever sur ce continent l'aurore d'une ère nouvelle.
C'est principalement lui et ses fils qui, avec la Croix, le livre et la charrue, apporteront le progrès Chrétien aux populations s'étendant de la Méditerranée à la Scandinavie, de l'Irlande aux plaines de la Pologne.

Avec la Croix, c'est-à-dire avec la loi du Christ, il a affermi et a développé l'organisation de la vie publique et privée.
Il convient de rappeler qu'il a enseigné aux hommes la primauté du culte divin avec l'Office Divin, c'est-à-dire la Prière Liturgique et assidue...
Avec le livre, ensuite, c'est-à-dire avec la culture : au moment où le patrimoine humaniste allait se perdre, saint Benoît, en donnant renom et autorité à tant de Monastères, a sauvé la tradition classique des anciens avec une sollicitude providentielle, en la transmettant intacte à la postérité et en restaurant l'amour du savoir.

Et enfin avec la charrue, c'est-à-dire avec l'agriculture et d'autres initiatives analogues, il a réussi à transformer des terres désertiques et incultes en champs très fertiles et en jardins gracieux.
En unissant la Prière au travail matériel, selon son mot célèbre : « Ora et labora » (Prie et travaille), il a ennobli et a élevé le travail de l'homme.
C'est pourquoi le Pape Pie XII a salué à juste titre dans saint Benoît le « Père de l'Europe ».

 

PROLOGUE DE LA RÈGLE DE SAINT BENOÎT

Avant tout, demande à Dieu par une très instante prière qu’il mène à bonne fin tout bien que tu entreprends.
Ainsi, celui qui a déjà daigné nous admettre au nombre de ses enfants n’aura pas sujet, un jour, de s’affliger de notre mauvaise conduite.
Car, en tout temps, il faut avoir un tel soin d’employer à son service les biens qu’il a mis en nous, que non seulement il n’ait pas lieu, comme un père offensé, de priver ses fils de leur héritage, mais encore qu’il ne soit pas obligé, comme un maître redoutable et irrité de nos méfaits, de nous livrer à la punition éternelle, tels de très mauvais serviteurs qui n’auraient pas voulu le suivre pour entrer dans la gloire.

Levons-nous donc enfin, l’Écriture nous y invite : L’heure est venue, dit-elle, de sortir de notre sommeil.
Ouvrons les yeux à la lumière qui divinise. Ayons les oreilles attentives à l’avertissement que Dieu nous adresse chaque jour : Si vous entendez aujourd’hui sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs, et ailleurs : Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises.
Et que dit-il ? Venez, mes fils, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur. Courez, pendant que vous avez la lumière de la vie, de peur que les ténèbres de la mort ne vous saisissent.

Le Seigneur, cherchant son ouvrier dans la multitude du peuple à laquelle il fait entendre ces appels, dit encore : Quel est celui qui désire la vie et souhaite voir des jours heureux ?
Que si, à cette demande, tu lui réponds : « C’est moi ».
Dieu te réplique : Si tu veux jouir de la vie véritable et éternelle, garde ta langue du mal et tes lèvres de toute parole trompeuse ; détourne-toi du mal et fais le bien ; recherche la paix et poursuis-la.
Et lorsque vous agirez de la sorte, mes yeux veilleront sur vous et mes oreilles seront attentives à vos prières, et avant même que vous ne m’invoquiez, je vous dirai : Me voici.
Quoi de plus doux, frères très chers, que cette voix du Seigneur qui nous invite ? Voyez comme Le Seigneur lui-même, dans sa bonté, nous montre le chemin de la vie.

Ceignons donc nos reins par la Foi et la pratique des bonnes œuvres ; sous la conduite de l’Évangile, avançons sur ses chemins, afin de mériter de voir un jour celui qui nous a appelés dans son royaume.
Si nous voulons habiter dans le tabernacle de ce royaume, sachons qu’on n’y parvient que si l’on y court par les bonnes actions.

Comme il y a un zèle amer, mauvais, qui sépare de Dieu et conduit en enfer, de même il y a un bon zèle qui éloigne des vices, et conduit à Dieu et à la vie éternelle.
C’est ce zèle que les moines doivent pratiquer avec une ardente charité, c’est-à-dire : ils s’honoreront mutuellement de leurs prévenances ; ils supporteront très patiemment les infirmités d’autrui, tant celles du corps que celles de l’esprit ;
ils s’obéiront à l’envi les uns aux autres ; nul ne recherchera ce qu’il juge utile pour soi, mais bien plutôt ce qui l’est pour autrui ; ils se rendront chastement les devoirs de la charité fraternelle ;
ils auront pour Dieu une crainte inspirée par l’amour ; ils auront pour leur abbé un amour humble et sincère ; ils ne préféreront absolument rien au Christ, qui veut nous conduire tous ensemble à la vie éternelle.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4259.html
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Lorsque le Fils de l’homme siégera sur son Trône de Gloire, vous qui m’avez suivi, vous siégerez vous aussi sur douze Trônes pour juger les douze tribus d’Israël.

« Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre : alors qu’est-ce qu’il y aura pour nous ? » Il semble y avoir une pointe d’inquiétude dans le constat et la question de Pierre. Sur l’horizon des paroles que Jésus vient de prononcer - « Il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume des Cieux » (Mt 19, 24) - la pauvreté radicale semble s’imposer.
Mais cette condition nécessaire est-elle suffisante ? Voilà sans doute la question à laquelle Pierre voudrait avoir une réponse.
Sa demande est quelque peu maladroite car elle semble rester au niveau de l’avoir, c’est-à-dire de la compensation pour les biens auxquels lui et ses compagnons ont renoncé. Mais il n’est pas sûr que cette interprétation « intéressée » corresponde à l’intention de Pierre. « Profondément déconcertés » devant les exigences de leur Maître, les disciples viennent de lui demander : « “Qui donc peut être sauvé ?” Jésus les regarda et dit : “Pour les hommes, c’est impossible, mais pour Dieu tout est possible” » (Mt 19, 25-26).
Le contexte de l’échange est donc explicitement sotériologique - et pas simplement mercantile.
Pierre demande en substance : « Quel sort Dieu nous réserve-t-il à nous ? »
La réponse de Jésus est solennelle : « Amen, je vous le dis ». Notre-Seigneur commence par confirmer le caractère eschatologique de la rétribution : « Quand viendra le monde nouveau » c’est-à-dire le Royaume de Dieu. Il apparaîtra ce jour-là aux yeux de tous que ce Jésus, qui « n’a pas ici-bas d’endroit où reposer sa tête » (Mt 8, 20), est en réalité le Roi de Gloire, le Juge de la fin des temps qui dévoilera les pensées cachées des cœurs et rendra à chacun ce qui lui est dû, en fonction de son comportement et de ses intentions.

Nous imaginons sans peine la surprise des Apôtres qui s’entendent assigner des places de choix aux côtés de leur Maître.
Pensez donc : ces humbles pêcheurs du lac de Galilée siégeant sur des Trônes de Gloire, c’est-à-dire participant au pouvoir du Roi et Juge universel !
Il est clair qu’il n’y a aucune commune mesure entre ce qu’ils ont quitté et ce qui leur est promis : ce n’est pas leur pauvreté actuelle qui leur « vaut » de tels postes au tribunal eschatologique ; mais le renoncement auquel ils consentent aujourd’hui pour pouvoir suivre Le Christ, les prépare à la mission qu’il leur confiera demain.
On exige en effet d’un juge qu’il soit intègre : les apôtres ne sauront évaluer équitablement l’attachement aux biens de la Terre de ceux qu’ils auront à juger, que dans la mesure où eux-mêmes seront libérés de cet asservissement subtil, voire de cette idolâtrie cachée.

Dieu ne veut rien nous arracher de ses dons : « Tout est à vous, mais vous êtes au Christ, et Christ est à Dieu » (1 Co 3, 23).
Et encore : « Les appels et les dons de Dieu son irrévocables » (Rm 11, 29). Mais précisément : les « dons » sont et doivent demeurer un « appel », une invitation à reconnaître la bonté de celui qui nous comble avec largesse. « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » (1 Co 4, 7).
Le renoncement au Nom de Jésus, à « des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre » n’implique pas pour tous de s’en défaire, de les abandonner ; mais de s’en délier, de s’en détacher, ou encore de les « quitter » en temps que terre d’aliénation.

Tous ces dons de Dieu peuvent en effet devenir une terre d’aliénation dans la mesure où nous ne les recevons plus de lui et où ils ne nous conduisent plus à lui.
Mais pour celui qui se place résolument dans la logique de l’Amour, c’est-à-dire dans la logique du don et de l’accueil reconnaissant, Dieu ouvre les écluses de sa libéralité : « il recevra beaucoup plus, et il aura en héritage la Vie éternelle ».
C’est précisément pour rappeler à tout Chrétien l’exigence de sauvegarder précieusement la liberté que Jésus nous a acquise par son Sang, que des hommes et des femmes suivent Notre-Seigneur dans la pauvreté radicale des conseils évangéliques, signifiant par là que notre véritable trésor n’est autre que Le Christ Jésus Lui-même.

« “Écoute, ô mon fils, les préceptes du Maître, et incline l’oreille de ton cœur. Reçois volontiers l’avertissement d’un père plein de tendresse” : c’est par ces paroles que Saint Benoît commence le Prologue de sa Règle.
Puissions-nous Seigneur, avec l’aide de ta grâce, les mettre en pratique, et nous détacher résolument de ce qui nous empêche de nous mettre à ta suite.
“Courrons pendant que nous avons la Lumière de la Vie, de peur que les ténèbres de la mort ne nous saisissent ; préparons nos cœurs et nos corps à combattre sous la sainte obéissance des Divins Commandements.
Gardons-nous de fuir la voie du Salut dont l’entrée est toujours étroite ; car à mesure que l’on avance dans la bonne Vie et dans la Foi, le cœur se dilate et l’on se met à courir sur la voir des préceptes de Dieu, avec une ineffable douceur d’amour” (Règle de Saint Benoît, Prologue) ».
Père Joseph-Marie

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/VI_0711a
Abbé Dom. Josep ALEGRE Abbé de Santa Mª de Poblet (Tarragona, Espagne).

Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre: alors, qu'est-ce qu'il y aura pour nous?

Aujourd'hui, en la Fête de Saint Benoît, la liturgie de la Parole nous transmet les mots de Jésus Christ, qui devraient nous remplissent d'espoir lorsque nous quittons tout pour rester avec Lui.
« Voilà un homme de vie vénérable, Benoît de nom et de la grâce, qui, depuis l'époque de son enfance très transporté au cœur d'un vieil homme.
Son attitude en effet dépassant son âge, il n’a donné lui-même aucune place pour le plaisir, mais en vivant ici sur terre, il méprisait le monde avec toute la gloire, au moment où il pourrait avoir plus librement aimé cela ».
Voilà comment Saint Grégoire le grand commence sa présentation de la vie de Saint Benoît.
Et voilà comment Saint Benoît commence à s'acquitter de l'Évangile, l'église nous propose aujourd'hui, dans ses vacances: à renoncer à tout pour suivre le maître.

Pour suivre Jésus, nous devons renoncer à quelque incohérence à embrasser la vraie sagesse qui se déplace à nos cœurs et ouvre les portes de l'immortalité ; une autre sagesse à notre sagesse mondaine, qui ferme et durcit le cœur, leur condamnation à la stérilité et de mort et rend l'homme malheureux, pour le cœur de l'homme est faite pour vivre, pour Dieu et ne peut trouver de repos dans les sources de la vie, dans l'étreinte de Dieu.

Le mode de vie choisi par Saint Benoît est, par conséquent, la façon dont nous rendra digne d'écouter les paroles de Jésus: « Sur le jour du renouvellement, lorsque le fils de l'homme est assis sur son trône de gloire, vous, aussi, sera assis sur douze trônes... » (Mt 19:18).
Ce nouveau monde commence à être évoquée par ceux en supposant que, dans leur vie, la sagesse du Royaume, parce qu'ils ont l'esprit Divin qui examine tout et discerne les voies de Dieu.
Et ainsi, devient digne de recevoir et d'hériter la vie éternelle, qui est prévue dans ce monde en suivant et en connaissant Le Seigneur Jésus, qui affirme clairement: « maintenant, c'est la vie éternelle : qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jn 17:3).
C'est ce que Saint Benoît fait... qu'en pensez-vous ?

 

Hymne : Vivre à Dieu seul

Vivre à Dieu seul
Et se tenir en sa présence,
Tout quitter pour atteindre la paix,
Choisir le silence
Pour saisir la Parole,
Pour être ce disciple aux aguets
D'un mot, d'un ordre.

Fuir au désert
Mais rassembler dans la louange,
Consentir à toujours commencer,
Traduire en patience
Le désir du Royaume ;
Pouvoir être trahi sans cesser
De croire aux hommes.

Voir l'univers
A sa mesure véritable,
L'univers comme un point lumineux,
Léger grain de sable
Que l'Amour transfigure ;
Savoir que toute chose est en Dieu
Précieuse et pure.

Craindre sans peur
Dans l'abandon de tout son être,
N'avoir rien de plus cher que le Christ,
Servir le seul Maître
Dont le joug rende libre :
Ainsi dans la douceur de l'Esprit,
Benoît se livre.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as fait de Saint Benoît un maître spirituel pour ceux qui apprennent à te servir, permets, nous t'en prions, que sans rien préférer à ton Amour, nous avancions d'un cœur libre sur les chemins de tes Commandements.

 

Parole de Dieu : (Ep 2, 13-16)… (Office des Laudes).
Maintenant, dans Le Christ Jésus, vous qui étiez loin, vous êtes devenus proches par le Sang du Christ.
C’est Lui, Le Christ, qui est notre Paix : des deux, Israël et les païens, il a fait un seul peuple ; par sa chair crucifiée, il a fait tomber ce qui les séparait, le mur de la Haine, en supprimant les prescriptions juridiques de la loi de Moïse.
Il voulait ainsi rassembler les uns et les autres en faisant la Paix, et créer en Lui un seul Homme nouveau.
Les uns comme les autres, réunis en un seul Corps, Il voulait les réconcilier avec Dieu par la Croix : en sa personne, il a tué la Haine.

 

Parole de Dieu : (1 Co 2, 7-10a)… (Office des Vêpres).
Nous proclamons la Sagesse du mystère de Dieu, Sagesse tenue cachée, prévue par Lui dès avant les siècles, pour nous donner la Gloire.
Aucun de ceux qui dominent ce monde ne l’a connue, car, s’ils l’avaient connue, ils n’auraient jamais crucifié Le Seigneur de Gloire.
Mais ce que nous proclamons, c’est, comme dit l’Écriture, ce que personne n’avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu.
Et c’est à nous que Dieu, par L’Esprit, a révélé cette Sagesse.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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