Eucharistie du Samedi 24 Janvier 2015 : Samedi de la 2ème semaine du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint François de Sales, Évêque et Docteur de l'Église, Co-Fondateur de l’Ordre de la Visitation (1567-1622).
Fête de la Bienheureuse Marie Poussepin, Vierge et Fondatrice des « Sœurs Dominicaines de la Présentation » (1653-1744).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Lettre aux Hébreux 9,2-3.11-14… Psaume 47(46),2-3.6-7.8-9… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,20-21.
Commentaire de Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien Dominicain, Docteur de l'Église
DE L'INTRODUCTION À LA VIE DÉVOTE PAR SAINT FRANÇOIS DE SALES.
Autre commentaire de Jean-Louis D'Aragon, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Autre commentaire de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Samedi 24 Janvier 2015 : Fête de Saint François de Sales, Évêque et Docteur de l'Église, Co-Fondateur de l’Ordre de la Visitation (1567-1622).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint François de Sales.
Samedi 24 Janvier 2015 : Fête de la Bienheureuse Marie Poussepin, Vierge et Fondatrice des « Sœurs Dominicaines de la Présentation » (1653-1744).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureuse Marie Poussepin.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Lettre aux Hébreux 9,2-3.11-14.
Frères, dans le sanctuaire de l’ancienne Alliance, une tente était disposée, la première, où se trouvaient le chandelier à sept branches et la table avec les pains de l’offrande ; c’est ce qu’on nomme le Saint.
Derrière le second rideau, il y avait la tente appelée le Saint des saints,
Le Christ est venu, grand prêtre des biens à venir. Par la tente plus grande et plus parfaite, celle qui n’est pas œuvre de mains humaines et n’appartient pas à cette création,
il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, en répandant, non pas le sang de boucs et de jeunes taureaux, mais son propre sang. De cette manière, il a obtenu une libération définitive.
S’il est vrai qu’une simple aspersion avec le sang de boucs et de taureaux, et de la cendre de génisse, sanctifie ceux qui sont souillés, leur rendant la pureté de la chair,
le sang du Christ fait bien davantage, car le Christ, poussé par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu comme une victime sans défaut ; son sang purifiera donc notre conscience des actes qui mènent à la mort, pour que nous puissions rendre un culte au Dieu vivant.
Psaume 47(46),2-3.6-7.8-9.
Tous les peuples, battez des mains,
acclamez Dieu par vos cris de joie !
Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable,
le grand roi sur toute la terre.
Dieu s'élève parmi les ovations,
le Seigneur, aux éclats du cor.
Sonnez pour notre Dieu,
sonnez, sonnez pour notre roi, sonnez !
Car Dieu est le roi de la terre :
que vos musiques l'annoncent !
Il règne, Dieu, sur les païens,
Dieu est assis sur son trône sacré.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,20-21.
En ce temps- là, Jésus revint à la maison, où de nouveau la foule se rassembla, si bien qu’il n’était même pas possible de manger.
Les gens de chez lui, l’apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. »
Commentaire du jour.
Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien Dominicain, Docteur de l'Église
Leçons pour la fête du Corps du Christ (trad. Orval).
Jésus se donne entièrement, jusqu'à donner son Corps et son Sang
Les immenses bienfaits dont Le Seigneur a largement comblé le peuple Chrétien élèvent celui-ci à une dignité inestimable.
Il n'y a pas, en effet, et il n'y a jamais eu de nation dont les dieux soient aussi proches que Notre Dieu l'est de nous (cf Dt 4,7).
Le Fils unique de Dieu, dans le dessein de nous rendre participants de sa Divinité, a assumé notre nature et s'est fait homme pour diviniser les hommes.
Tout ce qu'il nous a emprunté, il l'a mis au service de notre Salut. Car, pour notre réconciliation, il a offert son Corps à Dieu Le Père sur l'autel de la Croix ; et il a répandu son Sang comme rançon pour nous racheter de notre condition d'esclaves et pour nous purifier de tous nos péchés par le bain de régénération.
Afin que demeure parmi nous le continuel souvenir d'un si grand bienfait, il a laissé aux croyants son Corps en nourriture et son Sang en breuvage sous les espèces du pain et du vin.
O admirable et précieux festin qui apporte le Salut et contient la douceur en plénitude ! Que pourrait-on trouver de plus précieux que ce repas où ce n'est pas la chair des veaux et des boucs, mais Le Christ vrai Dieu qui nous est offert ?
DE L'INTRODUCTION À LA VIE DÉVOTE PAR SAINT FRANÇOIS DE SALES
Dieu commanda en la Création aux plantes de porter leurs fruits, chacune selon son genre : ainsi commande-t-il aux Chrétiens, qui sont les plantes vivantes de son Église, qu'ils produisent des fruits de dévotion, un chacun selon sa qualité et vocation.
La dévotion doit être différemment exercée par le gentilhomme, par l'artisan, par le valet, par le prince, par la veuve, par la fille, par la mariée ; et non seulement cela, mais il faut accommoder la pratique de la dévotion aux forces, aux affaires et aux devoirs de chaque particulier.
Je vous prie, Philothée, serait-il à propos que l'Évêque voulût être solitaire comme les Chartreux ?
Et si les mariés ne voulaient rien amasser non plus que les Capucins, si l'artisan était tout le jour à l'église comme le Religieux, et le R toujours exposé à toutes sortes de rencontres pour le service du prochain comme l'Évêque, cette dévotion ne serait-elle pas ridicule, déréglée et insupportable ?
Cette faute néanmoins arrive bien souvent.
Non, Philothée, la dévotion ne gâte rien quand elle est vraie, ainsi elle perfectionne tout, et lorsqu'elle se rend contraire à la légitime vocation de quelqu'un, elle est sans doute fausse. « L'abeille, dit Aristote, tire son miel des fleurs sans les intéresser », les laissant entières et fraîches comme elle les a trouvées ; mais la vraie dévotion fait encore mieux, car non seulement elle ne gâte nulle sorte de vocation ni d'affaires, mais au contraire elle les orne et embellit.
Toutes sortes de pierreries jetées dedans le miel en deviennent plus éclatantes, chacune selon sa couleur et chacun devient plus agréable en sa vocation la conjoignant à la dévotion : le soin de la famille en est rendu paisible, l'amour du mari et de la femme plus sincère, le service du prince plus fidèle, et toutes sortes d'occupations plus suaves et amiables.
C'est une erreur mais une hérésie, de vouloir bannir la vie dévote de la compagnie des soldats, de la boutique des artisans, de la cour des princes, du ménage des gens mariés.
Il est vrai, Philothée, que la dévotion purement Contemplative, Monastique et Religieuse ne peut être exercée en ces vocations-là mais aussi, outre ces trois sortes de dévotion, il y en a plusieurs autres, propres à perfectionner ceux qui vivent des états séculiers.
Où que nous soyons, nous pouvons et devons aspirer à la vie parfaite.
Autre commentaire du jour.
http://villaloyola.com/fr/node/30
Jean-Louis D'Aragon, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Les gens de chez lui, l’apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. »
Cette scène et celle qui, par la suite, la complète (3, 31-35) nous surprennent et même nous déconcertent. Non seulement les membres de sa famille ne croient pas en Jésus, leur frère, mais ils jugent qu'il a perdu la raison, qu'il est fou! Comment comprendre cette intervention de leur part?
Le Christ Jésus est donc un scandale pour ses compatriotes juifs et même pour ses proches (1 Cor 1, 18s).
Tout prophète doit affronter l'incompréhension des gens à qui il adresse son message, un message qui ne vient pas de lui, mais de Dieu qui nous dérange toujours.
Jésus vient de Dieu, sa personne, son enseignement et sa manière d'agir incarnent le mystère de Dieu.
Comment pourrait-on s'étonner qu'on ne le comprenne pas et que les siens en viennent à juger qu'il a perdu la raison?
Le père de François d'Assise n'a-t-il pas dénoncé son fils à l'Évêque de l'endroit, pour ensuite le renier?
Avec une terrible franchise, Jésus préviendra les disciples qui le suivront: "On aura pour ennemis les membres de sa propre famille" (Mt 10, 36).
Deux univers s'opposent. L'un se prétend réaliste, proche des réalités terrestres, où il n'y rien d'absolu, où il faut être disposé aux compromis.
L'autre apparaît utopiste, relevant du rêve, hors de la réalité dans laquelle on vit.
Pour bien comprendre cette opposition, il est éclairant d'esquisser quelques traits contradictoires entre ces deux univers, ceux qui s'affrontent dans la scène que nous rapporte l'Évangile d'aujourd'hui.
L'univers des parents de Jésus
Pour quels motifs jugent-ils que Jésus a perdu la tête et qu'ils doivent le ramener à la maison? Il a quitté Nazareth où il exerçait le métier de charpentier qui assurait un revenu convenable pour vivre.
Au lieu de cette sécurité, il a quitté subitement son foyer pour devenir un prédicateur itinérant. Aucune personne sensée quitterait un négoce bien rémunéré pour aller sur les routes, vivant au hasard des circonstances et n'ayant même pas un endroit fixe pour se reposer (Mt 8, 20).
En plus de cette vie itinérante sans sécurité, Jésus provoquait les autorités en place par son enseignement et sa manière d'agir.
Jean Baptiste avait déjà été emprisonné, en attendant d'être exécuté, pour avoir dénoncé l'adultère du roi Hérode. Le même sort attendait probablement Jésus.
De plus, il critiquait les Pharisiens et les docteurs de la Loi, que le peuple écoutait et admirait. La famille de Jésus pouvait prévoir un affrontement tragique avec les autorités de l'époque, politiques et religieuses, qui le submergeraient.
Jésus avait recruté autour de lui un petit groupe misérable, quelques pêcheurs du Lac de Galilée, un publicain converti et un nationaliste fanatique, tous des galiléens méprisés par l'élite de Jérusalem.
Aucun homme sensé n'aurait choisi de tels amis pour favoriser sa carrière. Que pouvait-il espérer d'eux?
Les exigences de sa mission
À l'encontre des siens et de toute préoccupation humaine, Jésus dédaignait la sécurité que le monde recherche.
Une règle unique le dirigeait, la volonté de Celui qui l'avait envoyé et la mission qu'il lui avait confiée.
Rien ne pouvait s'opposer à la vérité de Dieu. Aussi Jésus était indifférent à l'opinion des gens autour de lui, même des dirigeants politiques ou religieux.
Pour devenir son disciple, il fallait le suivre dans cette intransigeance de la vérité. Le monde dira que le Chrétien, le témoin du Christ, est un fanatique, n'acceptant aucune compromission.
C'est la vérité qui est intransigeante, elle exige le renoncement à toutes les faussetés. Celui qui a découvert l'Absolu écarte tout ce qui est relatif.
Jésus reflétait cet Absolu, au-delà de nos limites humaines, de nos hésitations et de nos doutes.
Aussi les contemporains de Jésus et les foules à travers les siècles ont été fascinées par la vérité qu'il proclamait.
Jean-Louis D'Aragon, s.j.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_24
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Il a perdu la tête
Aujourd'hui, nous voyons que les propres parents de Jésus osent lui dire qu'Il a «perdu la tête» (Mc 3,21).
Une fois de plus, le proverbe «Un prophète n'est sans honneur que dans sa patrie et dans sa maison» (Mt 13,57) («Nul n'est prophète en son pays») s'avère vrai.
Il est évident que ces commentaires n'éclaboussent pas la Très Sainte Marie, car depuis le premier et jusqu'au dernier moment, au pied de la Croix, elle a gardé solidement et fermement sa Foi et sa confiance en son Fils.
Et nous alors? Faisons un examen! Combien de personnes qui vivent à nos cotés, de notre entourage, sont une lumière dans nos vies,… et nous?
Il ne faut pas aller très loin pour trouver: pensons au Pape Saint Jean-Paul II, combien de gens l'on suivi?, et... en même temps combien l'ont considéré comme un "têtu démodé", jaloux par son "pouvoir"?
Serait-il possible que Jésus, deux mille ans après, continue à être cloué sur la Croix pour notre Salut, et que nous, en bas, nous continuions toujours à crier «descends maintenant de la Croix, afin que nous voyions et que nous croyions» (cf. Mc 15,32)?
Ou au contraire. Si nous nous efforçons de nous configurer au Christ, notre présence ne sera pas inutile vis-à-vis de ceux qui sont à nos côtés soit par lien de parenté soit à cause du travail, etc.
De plus, elle sera peut-être gênante pour certains car nous serons un rappel de leur conscience. C'est garanti! «S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront» (Jn 15,20).
Par leurs moqueries ils cacheront leur peur, par leur désintéressement ils défendront mal leur oisiveté.
Combien de fois les gens nous accusent, nous les Catholiques, d'exagérer? Nous devons leur répondre que nous n'exagérons pas du tout, car quand il est question d'Amour, il est impossible d'exagérer.
Mais il est vrai que nous sommes des "radicaux" car l'Amour est comme ça: «ou tout ou rien», «ou l'Amour tue le moi ou le moi tue l'Amour».
C'est pour cela que le Saint Père nous a parlé du "radicalisme évangélique" et nous a dit "n'ayez pas peur":
«Dans la cause du Royaume, il n'y a pas de temps pour regarder en arrière, et encore moins pour s'abandonner à la paresse» (Saint Jean-Paul II).
Hymne : Nuée de feu
Nuée de feu
Sur ceux qui marchent dans la nuit,
Tu es venu
pour montrer le chemin vers Dieu,
Et ton calvaire ouvrit le ciel.
Ô viens, Seigneur Jésus !
Présence de ton Père ;
Que nous chantions pour ton retour :
R/ Béni soit au nom du Seigneur,
Celui qui vient sauver son peuple.
Royal époux
Promis aux noces de la croix,
Tu es venu
réjouir les enfants de Dieu,
Et tu changeas notre eau en vin.
Ô viens, Seigneur Jésus !
Tendresse pour la terre ;
Que nous chantions pour ton retour : R/
Ô Fils de Dieu
Sur qui repose l’Esprit-Saint,
Tu es venu
comme un feu qui consume tout,
Et l’univers s’embrase en toi.
Ô viens, Seigneur Jésus !
Demeure de la Gloire ;
Que nous chantions pour ton retour : R/
Hymne : Il viendra
Il viendra,
Un soir
Où nul ne l’attend plus,
Peut-être.
Appelé par son nom,
Quelqu’un tressaillira.
Au cœur sans mémoire,
Qu’un temps soit accordé
Pour qu’il se souvienne !
Il viendra,
Un soir
Pareil à celui-ci,
Peut-être.
À l’orient, devant lui,
Le ciel s’embrasera.
Au pauvre, allez dire
Que tout s’accomplira
Selon la promesse.
Il viendra,
Un soir
Où rôde le malheur,
Peut-être.
Ce soir-là, sur nos peurs,
L’amour l’emportera.
Criez à tous les hommes
Que rien n’est compromis
De leur espérance.
Il viendra ;
Un soir
Sera le dernier soir
Du monde.
Un silence d’abord,
Et l’hymne éclatera.
Un chant de louange
Sera le premier mot
Dans l’aube nouvelle.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Pour le Salut des âmes, Seigneur, tu as voulu que l'Évêque Saint François de Sales devienne le serviteur de tous en toutes choses ; fais que, soutenus par son exemple, nous donnions une preuve de ta douce Charité en nous dévouant pour nos frères.
Parole de Dieu : (Rm 12, 14-16a)… (Office des Laudes).
Bénissez ceux qui vous persécutent ; souhaitez-leur du bien, et non pas du mal. Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la Joie, pleurez avec ceux qui pleurent.
Soyez bien d’accord entre vous ; n’ayez pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est simple.
Parole de Dieu : (He 13, 20-21)… (Office des Vêpres).
Que le Dieu de la Paix, Lui qui a fait remonter d’entre les morts le berger des brebis, Pasteur par excellence, grâce au Sang de l’Alliance éternelle, Notre Seigneur Jésus, que ce Dieu vous munisse de tout ce qui est bon pour accomplir sa Volonté, qu’il réalise en nous ce qui plaît à ses yeux par Jésus Christ, à qui appartient la Gloire pour les siècles des siècles. Amen.