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- Eucharistie du Vendredi 06 Février 2015 : Vendredi de la 4ème semaine du Temps Ordinaire.
Eucharistie du Vendredi 06 Février 2015 : Vendredi de la 4ème semaine du Temps Ordinaire.
Eucharistie du Vendredi 06 Février 2015 : Vendredi de la 4ème semaine du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Paul Miki et ses compagnons martyrs au Japon (✝ 1597).
Fête de Sainte Dorothée (vierge) et de Saint Théophile (avocat), martyrs († 304).
Fête de la Bienheureuse Maria Theresia Bonzel, Religieuse et Fondatrice des : « Sœurs Franciscaines de l'Adoration Perpétuelle » (1830-1905).
Fête de la Vénérable Marthe Robin, vierge, Mystique stigmatisée et Fondatrice de l'Association des Foyers de Charité, « victime » offerte pour l’Amour de Dieu (1902-1981).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Lettre aux Hébreux 13,1-8… Psaume 27(26),1.3.5.9abcd… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,14-29.
Commentaire du Missel romain.
RÉCIT DU MARTYRE DE PAUL MIKI ET DE SES COMPAGNONS, ÉCRIT PAR UN CONTEMPORAIN.
Autre commentaire de Jean-Louis D'Aragon, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Ferran BLASI i Birbe (Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Vendredi 06 Février 2015 : Fête de Saint Paul Miki et ses compagnons martyrs au Japon (✝ 1597).
(Mémoire obligatoire le 06 Février pour l’Église universelle et mémoire obligatoire le 07 Février propre à la Belgique et propre à la Nouvelle-Zélande (à cause de Waitangi Day)).
Pour voir leur vie et en découvrir davantage sur eux, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Paul Miki et ses compagnons martyrs au Japon.
Vendredi 06 Février 2015 : Fête de Sainte Dorothée (vierge) et de Saint Théophile (avocat), martyrs († 304).
Pour voir leur vie et en découvrir davantage sur eux, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Dorothée (vierge) et de Saint Théophile (avocat).
Vendredi 06 Février 2015 : Fête de la Bienheureuse Maria Theresia Bonzel, Religieuse et Fondatrice des : « Sœurs Franciscaines de l'Adoration Perpétuelle » (1830-1905).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureuse Maria Theresia Bonzel.
Vendredi 06 Février 2015 : Fête de la Vénérable Marthe Robin, vierge, Mystique stigmatisée et Fondatrice de l'Association des Foyers de Charité, « victime » offerte pour l’Amour de Dieu (1902-1981).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Vénérable Marthe Robin.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Lettre aux Hébreux 13,1-8.
Frères, que demeure l’amour fraternel !
N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges.
Souvenez-vous de ceux qui sont en prison, comme si vous étiez prisonniers avec eux. Souvenez-vous de ceux qui sont maltraités, car vous aussi, vous avez un corps.
Que le mariage soit honoré de tous, que l’union conjugale ne soit pas profanée, car les débauchés et les adultères seront jugés par Dieu.
Que votre conduite ne soit pas inspirée par l’amour de l’argent : contentez-vous de ce que vous avez, car Dieu lui-même a dit : Jamais je ne te lâcherai, jamais je ne t’abandonnerai.
C’est pourquoi nous pouvons dire en toute assurance : Le Seigneur est mon secours, je n’ai rien à craindre ! Que pourrait me faire un homme ?
Souvenez-vous de ceux qui vous ont dirigés : ils vous ont annoncé la parole de Dieu. Méditez sur l’aboutissement de la vie qu’ils ont menée, et imitez leur foi.
Jésus Christ, hier et aujourd’hui, est le même, il l’est pour l’éternité.
Psaume 27(26),1.3.5.9abcd.
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?
Qu'une armée se déploie devant moi,
mon cœur est sans crainte ;
que la bataille s'engage contre moi,
je garde confiance.
Oui, il me réserve un lieu sûr
au jour du malheur ;
il me cache au plus secret de sa tente,
il m'élève sur le roc.
C'est ta face, Seigneur, que je cherche :
ne me cache pas ta face.
N'écarte pas ton serviteur avec colère :
tu restes mon secours.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,14-29.
En ce temps-là, comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler. On disait : « C’est Jean, celui qui baptisait : il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. »
Certains disaient : « C’est le prophète Élie. » D’autres disaient encore : « C’est un prophète comme ceux de jadis. »
Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! »
Car c’était lui, Hérode, qui avait donné l’ordre d’arrêter Jean et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse.
En effet, Jean lui disait : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l’écoutait avec plaisir.
Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée.
La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptise. »
Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.
Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.
Commentaire du jour.
Le Missel romain.
Préface pour la Nativité et le Martyre de Saint Jean Baptiste
Jean Baptiste, témoin du Christ par toute sa vie
Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire,
de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu,
à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant.
Nous chantons les merveilles que tu as accomplies
pour le plus grand des enfants des hommes,
Jean Baptiste, le Précurseur :
Avant même de naître,
il tressaillit d'allégresse à l'approche du Sauveur ;
en venant au monde il apportait une grande joie ;
il fut, de tous les prophètes, celui qui désigna le Messie,
l'Agneau de Dieu ;
Dans les eaux qui devaient en être sanctifiées
il baptisa l'auteur du baptême ;
enfin, il rendit au Christ le plus beau témoignage,
le témoignage du martyre.
C'est pourquoi, avec les puissances du ciel,
nous pouvons te bénir sur la terre
et t'adorer en chantant : Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur, Dieu de l'univers !
(Références bibliques : Mt 11,11 ; Lc 1,41.14 ; Jn 1,29)
RÉCIT DU MARTYRE DE PAUL MIKI ET DE SES COMPAGNONS, ÉCRIT PAR UN CONTEMPORAIN
Lorsqu'ils eurent été crucifiés, ils montrèrent tous une constance admirable, à laquelle les encourageaient, chacun de son côté, le Père Pasius et le Père Rodriguez.
Le Père commissaire de la Mission demeura toujours immobile, les yeux dirigés vers le Ciel. Le Frère Martin, pour rendre grâce à la bonté divine, chantait des psaumes, en y ajoutant le verset : En tes mains, Seigneur ~
Le Père François Blanca également rendait grâce à Dieu à haute voix. Le Frère Gonzalve disait très fort l'oraison dominicale et la salutation angélique.
Paul Miki, notre frère, voyant qu'il se trouvait sur une chaire plus honorable qu'il n'en avait jamais eue, commença par déclarer aux assistants qu'il était Japonais, de la Compagnie de Jésus, qu'il mourait pour avoir annoncé l'Évangile et qu'il rendait grâce à Dieu pour un si éclatant bienfait.
Puis il ajouta ces paroles : « Au point où j'en suis parvenu, je pense qu'aucun d'entre vous ne croira que je veuille atténuer la vérité. Je vous déclare donc qu'il n'y a aucune voie de Salut sinon celle que suivent les Chrétiens. Puisqu'elle m'enseigne à pardonner aux ennemis et à tous ceux qui m'ont fait du mal, je pardonne de grand cœur au roi et à tous les auteurs de ma mort, et je les prie de vouloir bien recevoir le Baptême Chrétien. »
Puis, tournant les regards vers ses compagnons, il se mit à les encourager dans ce combat suprême. De la joie apparaissait sur le visage de tous, mais spécialement sur le visage de Louis ; lorsqu'un Chrétien lui cria qu'il serait bientôt en Paradis, il eut un geste des doigts et de tout le corps qui exprimait une joie profonde et qui tourna vers lui les regards de tous les spectateurs.
Antoine qui était le dernier de la rangée, à côté de Louis, les yeux fixés au Ciel, après avoir invoqué les noms de Jésus et de Marie, entonna le psaume : Enfants, louez le Seigneur, qu'il avait appris à Nagasaki, à l'école de catéchèse ; dans cette institution Chrétienne, en effet, on donne aux enfants des psaumes à apprendre par cœur en vue de la catéchèse.
D'autres enfin répétaient « Jésus, Marie » avec un visage paisible ; certains exhortaient les assistants à mener une vie digne d'un Chrétien ; par ce comportement et d'autres du même genre, ils montraient qu'ils allaient bientôt mourir.
Alors quatre bourreaux tirèrent leurs piques des gaines dont se servent les Japonais. À cette vue horrible, tous les fidèles crièrent : « Jésus, Marie » et le concert de lamentations qui suivit monta jusqu'au Ciel.
Les bourreaux, en très peu de temps, d'un ou deux coups, achevèrent chacun des martyrs.
Autre commentaire du jour.
http://villaloyola.com/fr/node/29
Jean-Louis D'Aragon, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! »
À la mort de grands personnages, on peut avoir l'impression qu'ils ont disparu, mais c'est une erreur, car le mouvement qu'ils ont lancé continue d'influencer l'histoire, telle une vague qui se perd au loin.
L'appel à la conversion de Jean le Baptiste avait attiré des foules au Baptême de Pénitence qu'il pratiquait au Jourdain.
Même après son exécution par le roi Hérode, le peuple pensait qu'il revivait en Jésus, qui proclamait le même message que Jean: se détourner de tout ce qui s'oppose à l'accueil du Royaume de Dieu.
Le peuple, et même Hérode, associait donc étroitement Jean et Jésus, au point de croire que le premier revivait dans le second.
De fait, non seulement leur prédication était semblable, mais la destinée de l'un et de l'autre sera semblable: ils offriront leur vie par fidélité à leur vocation, ils témoigneront jusqu'au bout de la Vérité et de la Justice Divine.
À l'opposé de ces envoyés de Dieu, trois personnages vils, ambitieux et cruels incarnent ici l'injustice et le mal.
Aucun crime ne leur répugne pour satisfaire leur orgueil et leur égoïsme. Lorsqu'il avait visité Rome, Hérode avait séduit l'épouse de son frère Philippe.
Ambitieuse, Hérodiade avait ainsi accédé à la royauté, mais elle ne pouvait pas jouir librement de son élévation, car la dénonciation de Jean rappelait sans cesse son adultère à la conscience d'Hérode.
La triade diabolique
Hérode Antipas était un tyran faible, qui, devant la dénonciation de Jean Baptiste, n'avait pas le courage de reconnaître sa faute et de se séparer d'Hérodiade.
Il se résout à porter sa faute, lancinante, sur sa conscience. Il vivait écartelé entre la justice que lui prêchait Jean et sa liaison avec Hérodiade.
Esclave, il ne parvenait pas à se libérer. Au cours du banquet en son honneur, il est fasciné par le spectacle lascif de sa belle-fille, Salomé, et, dans une sorte de frénésie, il prononce un serment stupide.
Même s'il est amené à commettre un homicide cruel contre l'Envoyé de Dieu, il n'a pas la fermeté et le courage de se dégager de sa promesse insensée.
Il ne peut se permettre de perdre la face devant ses invités. Il s'est pris dans un engrenage qui le conduit à sa ruine morale, qui prélude à sa ruine politique.
Plus tard, il se rendra à Rome, entraîné par Hérodiade, pour obtenir la dignité royale, mais, au contraire, l'empereur Caligula le destitua et l'exila en Gaule.
Hérodiade est une femme ambitieuse, immorale et cruelle. Tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins.
Elle craint que les dénonciations de Jean Baptiste amènent Hérode à se séparer d'elle. Elle cherche un moyen de se débarrasser de lui, n'importe lequel.
Elle va jusqu'à utiliser sa fille pour obtenir le meurtre d'un Saint.
La fille d'Hérodiade, Salomé (d'après le nom que lui donne la tradition), une princesse, s'abaisse dans une danse lascive à séduire le roi.
Lorsque sa mère lui suggère de demander la tête de Jean Baptiste, elle n'hésite pas à collaborer avec sa mère pour obtenir le meurtre.
Elle formule même sa demande sans l'édulcorer, directement, d'une manière quasi impérieuse: "Je veux," pas seulement je désire, mais j'exige. Quand? Aucun délai, "tout de suite".
L'ordre devient presque sadique: "tu me donnes sur un plat la tête de Jean Baptiste."
Elle ne cède pas seulement à la suggestion de sa mère, elle épouse totalement sa volonté meurtrière.
Dans son opéra, Salomé, Richard Strauss décrit cette horreur avec une telle répugnance que Hérode lui-même est révolté à la fin et crie à ses gardes, "tuez cette femme!"
Jean Baptiste, à l'opposé, demeure fidèle à sa mission de témoin inébranlable de la Justice et de la Vérité, au milieu de ce monde immoral et cruel.
Jean-Louis D'Aragon, s.j.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4102.html
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires
Comme nous avons déjà eu plusieurs fois l’occasion de commenter ce passage, nous allons plutôt le situer dans son contexte, qui est riche d’enseignements.
Le second Évangile est le plus court des quatre ; il est aussi le plus sobre. Or voilà que Saint Marc consacre pas moins de 16 versets à un récit où n’interviennent ni Jésus, ni ses disciples !
Ces derniers viennent d’être envoyés en mission ; quant à Jésus, il n’en est question qu’au début de la péricope, pour introduire le flash-back sur l’exécution du Baptiste. A moins qu’il ne soit question indirectement aussi bien de Notre-Seigneur que des disciples à travers le sort qui est réservé au Précurseur ?
Au cœur de l’intrigue se situe le personnage d’Hérodiade : c’est elle qui suscite le débat autour de Jean ; on peut supposer que connaissant la faiblesse de son mari en la matière, c’est elle encore qui a pris l’initiative de faire danser sa fille - une princesse ne dansait pas devant des convives - pour tendre un piège à Hérode ; c’est elle enfin qui suggère à la jeune fille de réclamer en récompense de sa prestation, la tête du Baptiste.
Le soi-disant « Roi » - qui n’est en fait que Tétrarque - n’est qu’un sous-fifre, une marionnette entre les mains de son épouse illégitime ; la fille n’est qu’un objet de convoitise pour Hérode et un moyen pour assouvir sa vengeance aux yeux de sa mère ; le Baptiste n’est qu’un gêneur dont il faut définitivement fermer la bouche.
Rien d’humain dans tout cela : tout au long du récit, les acteurs sont esclaves de leurs passions : de la jalousie à la haine meurtrière en passant par la concupiscence.
Si au début du récit Hérode garde une certaine ouverture à la lumière - il « aimait entendre Jean » et « le protégeait » - sa conscience succomba au vin et à la passion luxurieuse : ce roitelet ridicule perd le sens en contemplant la fille de son épouse, au point de s’engager à la légère devant ses courtisans.
Le comportement d’Hérode annonce en fait l’attitude d’un autre représentant du pouvoir, Pilate, engagé malgré lui dans un procès qui s’ouvrira bientôt.
De part et d’autre, l’inculpé est traîné devant le tribunal en raison de jalousies. Pilate en est conscient et tente de défendre Jésus ; mais devant la pression du Grand Prêtre et de son entourage, il ne veut pas prendre parti en faveur de l’Innocent.
Il tente alors de sauver l’inculpé en se référant à la tradition qui voulait que l’on relâche un prisonnier pour la Pâque, mais la faveur accordée à l’occasion d’une fête se retourne contre lui : la foule préfère Barabbas à Jésus.
Pour ne pas perdre la face et ne pas être discrédité auprès de l’Empereur, il préfère livrer le Prisonnier entre les mains de ses accusateurs, et laver les siennes en signe de désapprobation.
Poursuivant le parallélisme, comment ne pas remarquer que dans les deux cas, la trahison a lieu au cours d’un repas : celle de Judas au cours de la dernière Cène, celle de Jean Baptiste au cours d’un banquet royal ?
Dans le premier, Notre-Seigneur se donne lui-même en nourriture ; dans le second, la tête du Précurseur est apportée sur un plat…
L’Évangéliste voudrait-il donc nous dire que le pouvoir de ce monde est corrompu parce qu’il est dominé par les passions ?
Que les Rois - Marc est le seul Évangéliste à donner ce titre à Hérode -, alors même qu’ils croient disposer du droit de vie et de mort sur leurs sujets, sont en fait livrés au pouvoir du Prince de ce monde qui les dirige invisiblement, les conduisant à leur perte ?
Il est significatif que l’Évangile se poursuive par le récit d’un autre repas, au cours duquel Notre-Seigneur va préfigurer l’Eucharistie en multipliant les pains.
Ce repas sera suivi de l’épisode de la marche de Jésus sur la mer, symbolisant sa victoire sur la mort.
Le rapprochement des deux péricopes nous permet d’étendre aux disciples venus enterrer le corps du Baptiste, l’exhortation adressée par Jésus aux apôtres : « “Confiance ! C’est moi ; n’ayez pas peur !”
“J’ai vaincu le monde” (Jn 16, 33) ; je suis le seul véritable Roi : le “Roi des rois et le Seigneur des Seigneurs” (Ap 19, 16).
« Seigneur donne-nous de lire les événements de notre vie à la lumière de ta présence à nos côtés, afin que nous ne cédions ni à la tentation du découragement, ni à celle de devenir complice des forces du mal ; mais que nous puissions poursuivre paisiblement notre route sur le chemin de l’Évangile, sûrs que tu es “avec nous tous les jours, jusqu’à la fin du monde” (Mt 28, 20). »
Père Joseph-Marie
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_41
Abbé Ferran BLASI i Birbe (Barcelona, Espagne).
Comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler
Aujourd'hui, dans ce passage de Marc, on nous parle de la notoriété de Jésus —connu pour ses miracles et ses enseignements—.
Sa notoriété était telle que pour certains c'était le parent et précurseur de Jésus, Jean le Baptiste, ressuscité d'entre les morts.
Ainsi voulait l'imaginer Hérode qui l'avait fait décapiter. Mais ce Jésus était beaucoup plus que les autres hommes de Dieu, plus que Jean le Baptiste, plus que tous les prophètes qui avaient parlé au Nom du Très Haut: en effet, Lui, c'était Le Fils de Dieu fait Homme, Dieu parfait et Homme parfait.
Ce Jésus —présent parmi nous—, peut, en tant qu'Homme, nous comprendre, et peut, en tant que Dieu, nous donner tout ce dont nous avons besoin.
Jean, son précurseur, qui avait été envoyé par Dieu avant Jésus, le précède également par son martyre dans sa passion et sa mort.
C'était aussi une mort injustement infligée à un saint homme, par le tétrarque Hérode, probablement à contre cœur, car celui-ci l'appréciait et l'écoutait avec respect.
Enfin, Jean était clair et ferme avec le roi quand il lui reprochait sa conduite, qui méritait d'être censurée, puisqu'il n'avait pas le droit de prendre Hérodias, la femme de son frère, comme épouse.
Hérode avait accédé à la demande que la fille d'Hérodias, instiguée par cette dernière, lui avait faite, quand au cours d'un banquet —après la danse qui avait plu au roi— devant ses convives le roi jura de lui donner ce qu'elle demanderait.
«Qu'est-ce que je vais demander?» Demande-t-elle à sa mère, qui lui répond: «La tête de Jean le Baptiste» (Mc 6,24).
Ainsi donc le roitelet ordonna l'exécution de Jean Baptiste. C'était un serment qu'il n'était pas obligé de tenir puisqu'il était mauvais car il allait contre la justice et contre sa conscience.
Une fois de plus, l'expérience nous démontre qu'une vertu va toujours avec les autres et qu'elles grandissent toutes organiquement comme les doigts de la main.
Ainsi de même quand on tombe dans un vice, les autres arrivent derrière en procession.
Hymne : Retournez-vous, voici l'Esprit
Retournez-vous, voici l'Esprit
Du Seigneur, au vent de la nuit,
Qui passe au monde ;
Accueillez-le, ne craignez rien ;
A la croisée de vos chemins,
Laissez-vous couvrir de son ombre.
N'alliez-vous pas vous desséchant
Dans vos lois de chair et de sang,
A perte d'être ?
Hébergez-le, vous renaîtrez,
Car Dieu travaille au plus secret :
Sa lumière luit aux ténèbres.
Ouvrez la fente de vos cœurs,
Et voyez celle du Seigneur,
L'arbre de vie ;
Rapprochez-les, restez greffés,
Buvez la sève désormais
Dont la plaie du Christ est remplie.
Et son Esprit brise les joints
Avec l'arbre mort du jardin
De sève humaine ;
Ne manquez pas ici le bond
Des derniers temps de création
Où l'amour de Dieu nous entraîne.
Ne rompez pas vos nouveaux liens :
Vous croîtrez avec l'Esprit Saint
Jusqu'à cette heure
Du Fils de l'homme éblouissant
Par tous les hommes de son sang
Qui l'auront choisi pour demeure.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui es la force de tous les Saints, tu as appelé Paul Niki et ses compagnons à passer par la croix pour entrer dans la Vie ; accorde-nous de garder comme eux jusqu’à la mort la Foi que nous proclamons.
Parole de Dieu : (Ga 2, 19b-20)… (Office des Laudes).
Avec le Christ, je suis fixé à la croix : je vis, mais ce n’est plus moi, c’est Le Christ qui vit en moi.
Ma vie aujourd’hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré pour moi.
Parole de Dieu : (Rm 8, 1-2)… (Office des Vêpres).
Pour ceux qui sont dans Le Christ Jésus, il n’y a plus de condamnation. Car, en me faisant passer sous sa loi, L’Esprit qui donne la Vie dans Le Christ Jésus m’a libéré, moi qui étais sous la loi du péché et de la mort.
Date de dernière mise à jour : 05/07/2021
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