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Eucharistie du Vendredi 18 Décembre 2015 : Vendredi de la 3ème semaine de l’Avent.
Eucharistie du Vendredi 18 Décembre 2015 : Vendredi de la 3ème semaine de l’Avent. Semaine avant Noël, le 18 Décembre.
Fête de Saint Gatien, Premier Évêque de Tours (IIIe siècle).
Fête de la Bienheureuse Nemesia (Giulia) Valle, Sœur de la Charité de Ste Jeanne-Antide Thouret (1847-1916).
Fête du Vénérable Attilio Luciano Giordano, laïc, coopérateur de la Congrégation Salésienne (? 1972).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre de Jérémie 23,5-8… Psaume 72(71),2.12-13.18-19… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 1,18-24.
Commentaire de Saint Bernard (1091-1153), Moine Cistercien et Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Jean-Louis D'Aragon, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Révélations de Marie à Maria Valtorta sur cet épisode de Joseph.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Vendredi 18 Décembre 2015 : Fête de Saint Gatien, Premier Évêque de Tours (IIIe siècle).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Gatien, Premier Évêque de Tours.
Vendredi 18 Décembre 2015 : Fête de la Bienheureuse Nemesia (Giulia) Valle, Sœur de la Charité de Ste Jeanne-Antide Thouret (1847-1916).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureuse Nemesia (Giulia) Valle.
Vendredi 18 Décembre 2015 : Fête du Vénérable Attilio Luciano Giordano, laïc, coopérateur de la Congrégation Salésienne (? 1972).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Vénérable Attilio Luciano Giordano.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre de Jérémie 23,5-8.
Voici venir des jours, déclare le Seigneur, où je donnerai à David un Germe juste : il régnera en vrai roi, il agira avec intelligence, il exercera dans le pays le droit et la justice.
Sous son règne, le royaume de Juda sera sauvé, et Israël habitera sur sa terre en sécurité. Voici le nom qu'on lui donnera : « Le-Seigneur-est-notre-justice ».
Oui, voici venir des jours - déclare le Seigneur - où, pour prêter serment, on ne dira plus : « Par le Seigneur vivant, qui a fait monter du pays d'Égypte les fils d'Israël ».
Mais on dira : « Par le Seigneur vivant, qui a fait monter du pays du Nord les hommes de la maison d'Israël, qui les a ramenés de tous les pays où il les avait dispersés, et qui les fait demeurer sur leur propre sol ».
Psaume 72(71),2.12-13.18-19.
Dieu donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu'il gouverne ton peuple avec justice,
qu'il fasse droit aux malheureux !
Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.
Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël,
lui seul fait des merveilles !
Béni soit à jamais son nom glorieux,
toute la terre soit remplie de sa gloire !
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 1,18-24.
Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ.
Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.
Commentaire du jour.
Saint Bernard (1091-1153), Moine Cistercien et Docteur de l'Église.
Homélies sur ces paroles de l'Évangile : « L'ange fut envoyé », n°2, 13-15 (trad. Œuvres mystiques, Seuil 1953, p. 924 rev.)
« Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse »
« Joseph, l'époux de Marie, était juste et ne voulait pas la dénoncer ; il décida donc de la renvoyer secrètement. » (Mt 1,19)
Parce qu'il était juste, il ne voulait pas la déshonorer.
Il n'aurait pas été juste, ni s'il s'était fait son complice après l'avoir jugée coupable, ni si, reconnaissant son innocence, il l'avait condamnée.
C'est pourquoi il prit le parti de la renvoyer secrètement. Mais pourquoi la renvoyer ?... Pour la même raison, disent les Pères, qui incitait Pierre à repousser Le Seigneur en disant : «Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un pécheur » (Lc 5,8).
De même le centurion lui fermait sa porte en disant : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit » (Mt 8,8) .
Joseph, qui se considérait comme pécheur, se disait qu'il était indigne de garder plus longtemps dans sa maison une femme dont l'excellence et la supériorité lui inspiraient la vénération et la crainte.
Il la voyait porter en elle le signe indubitable de la présence divine ; incapable de comprendre le mystère, il voulait la renvoyer.
Saint Pierre a craint la toute-puissance divine ; le centurion a été effrayé par la présence de la majesté du Christ.
Joseph, en homme qu'il était, a été saisi d'épouvante devant un miracle si neuf et un mystère si impénétrable ; c'est pour cela qu'en secret il méditait de renvoyer Marie.
Ne vous étonnez pas de voir Joseph se juger indigne de vivre aux côtés de la Vierge enceinte ; Sainte Élisabeth non plus n'a pas pu supporter sa présence sans être saisie de crainte et de respect : « Comment se fait-il que la Mère de Mon Seigneur vienne à moi ? » (Lc 1,43)...
Pourquoi la renvoyer en secret ? Pour qu'on ne cherche pas la cause de leur séparation et qu'on ne vienne pas exiger des explications.
Qu'aurait pu répondre ce juste à...des gens toujours prêts à contester ? S'il avait dévoilé ses pensées, s'il s'était dit convaincu de la pureté de sa fiancée, ces gens sceptiques l'auraient tourné en dérision, et ils auraient lapidé Marie...
Joseph a eu donc raison, lui qui ne voulait ni mentir ni diffamer... Mais l'ange lui dit : « Ne crains pas ! Ce qui est né en elle vient de L'Esprit Saint ».
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4050.html
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.
Les textes de la liturgie focalisent de plus en plus notre attention sur la naissance de Jésus. Aujourd’hui, c’est le passage qui fait immédiatement suite à celui de la généalogie du Christ chez Saint Matthieu qui s’offre à notre méditation.
Dans cette généalogie qui remonte à Abraham en passant par David, la transmission du sang s’interrompt subitement (cf. versets antérieurs à ceux de l’Évangile de ce jour).
Le père, dont les listes généalogiques exaltaient le rôle d’engendrement, s'efface maintenant devant l'irruption inattendue d'une femme :
« Joseph, l'époux de Marie, de laquelle naquit – littéralement : « fut engendré » - Jésus, que l'on appelle Christ. »
La forme verbale passive – fut engendré – renvoie à Dieu Lui-même, ce que confirme l'engendrement d'en haut, que nous lisons aujourd'hui :
« Marie fut enceinte par l'action du Saint Esprit », alors qu'elle « avait été accordée en mariage à Joseph ».
Le lien conjugal étant déjà contracté, la loi obligeait à dénoncer l’épouse infidèle. Joseph n’envisage absolument pas cela, ce qui prouve qu’il ne soupçonnait pas Marie d’une quelconque infidélité.
Il décide au contraire de la « répudier en secret » pour s’effacer devant un mystère qui le dépasse assumant par la-même l’opprobre de ce geste non motivé.
Mais l’Ange va amener Joseph à reconsidérer sa décision. Le lien conjugal que Joseph était prêt à rompre va au contraire se voir confirmé : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse… » et se révéler comme le fondement de sa mission d’assurer auprès de Jésus une véritable paternité en lui donnant un nom : « elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire ‘le Seigneur sauve’), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
En accueillant Marie et le fruit de ses entrailles, Joseph fait entrer l’enfant divin dans la lignée de David et l’adopte légalement en lui imposant le nom indiqué par l’ange.
N’oublions pas que chez les Juifs, le père est, bien plus que le géniteur, celui qui donne un nom à l’enfant c’est à dire celui qui accepte la responsabilité d’éduquer cet enfant et de le conduire jusqu’à l’âge adulte.
Matthieu s’adresse à des Juifs qui connaissent la prophétie d’Isaïe dans le livret de l’Emmanuel, qu’il cite d’ailleurs peu après.
Voilà pourquoi il annonce sans détour que « Marie se trouve enceinte par la vertu de L’Esprit-Saint ».
La question que se pose le lecteur Juif, et que Matthieu laisse transparaître, est la suivante : comment un enfant, fût-il le fils d’une vierge, peut-il hériter du trône de David ?
Car personne ne peut rien prendre qui ne lui soit donné du Ciel.
La réponse est donnée par l’Ange. Ce n’est pas un homme, même fils de David, qui introduit le Messie dans sa lignée, c’est Dieu seul.
Apparaît ici le rôle essentiel que Joseph joue dans l’économie du Salut. Il est celui qui reçoit le Sauveur d’Israël. Il est le fils de David qui adopte le Fils de Dieu.
Par l’humble accueil qu’il fait de l’Emmanuel dans sa lignée, il est le Juste par excellence. Comme tous les justes, comme Jean Baptiste, il attendait le Messie mais lui seul reçoit la mission de jeter un pont entre » les deux testaments.
Comme tous les justes devant l’intervention de Dieu dans leur vie, il se reconnaît pauvre, pécheur : comme Moïse ôtant ses sandales, comme Isaïe terrifié par l’apparition du Dieu trois fois Saint, comme Élisabeth se demandant pourquoi la mère de son Seigneur vient à elle, comme le centurion de l’Évangile, comme Pierre enfin disant : « Éloignez-vous de moi, Seigneur, car je suis un pécheur ».
« Saint Joseph, ton attitude a manifesté ton oui au projet de Salut de Dieu. Ton oui était essentiel à l’accomplissement de la Promesse.
Car si le oui de Marie était indispensable pour que Le Fils de Dieu puisse se faire chair, le tien l’était aussi pour qu’il soit le Messie de la descendance de David.
Saint Joseph, merci pour le oui de ta Foi. »
Frère Élie
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/I_28
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse
Aujourd'hui, la Liturgie de la Parole nous invite à considérer le merveilleux exemple de Saint Joseph. Il fut extraordinairement généreux et délicat envers Marie, sa fiancée.
Il est hors de doute que tous deux étaient d'excellentes personnes, qui s'aimaient plus que tout autre couple. Mais, en même temps, il faut reconnaître que le Très-Haut voulut que leur amour conjugal passât par des circonstances très exigeantes.
Le Pape Jean Paul II a écrit que «le christianisme est la surprise d'un Dieu qui s'est mis du côté de sa créature».
De fait, c'est Lui qui prit “l'initiative”: pour venir en ce monde, il n'a pas attendu que nous le méritions.
Malgré ça, il propose cette initiative, il ne l'impose pas: c'est tout juste s'il ne demande pas la permission, dirions-nous.
Sa vocation de Mère de Dieu, il la proposa à Marie —mais ne la lui imposa pas! «Lui, qui avait eu le pouvoir de tout créer à partir du néant, refusa de refaire sans le concours de Marie ce qui avait été profané» (Saint Anselme).
Mais Dieu ne demande pas seulement notre permission; il veut aussi que nous participions à ses plans, et que cette participation soit héroïque. Et tel fut le cas pour Marie et Joseph. L'Enfant Jésus avait besoin de parents.
Mieux, il avait besoin de parents héroïques, qui durent se battre pour défendre la vie du “petit Rédempteur”.
Il est très beau que Marie n'ait révélé que fort peu de détails de son enfantement: un événement aussi emblématique n'est raconté qu'en deux versets (cf. Lc 2,6-7).
Elle fut en revanche plus diserte sur la délicatesse de Joseph, son époux, envers elle. Le fait est que «avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de L'Esprit Saint» (Mt 1,19), et pour ne pas risquer de ternir sa réputation, Joseph était prêt à disparaître discrètement et à renoncer à son amour (circonstance qui entraînait un certain discrédit social).
Ainsi, avant que la loi de la charité n'ait été promulguée, Saint Joseph la pratiquait déjà: Marie (et sa juste relation avec elle) fut sa loi.
J’aimerais aussi apporter ici un témoignage de Marie (révélé à Maria Valtorta) qui rétabli cet oubli sur Saint Joseph…Marie est alors enceinte de 3 à 4 mois lorsque Joseph la retrouve après son séjour chez Élisabeth et qu’il découvre son état, n’étant pas au courant de l’Annonciation de l’Ange Gabriel !!!
Extrait des Révélations de Marie à Maria Valtorta (tome 1, chapitre 41 de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé…
"Si Joseph avait été moins saint, Dieu ne lui aurait pas accordé sa lumière".
Marie dit :
Mon Joseph aussi a eu sa Passion. Et elle commença à Jérusalem quand il se rendit compte de mon état, et elle a duré des jours comme pour Jésus et pour moi. Et spirituellement elle ne fut pas moins douloureuse. C'est uniquement par la sainteté de Joseph, mon époux, qu'elle s'est maintenue sous une forme tellement digne et secrète qu'elle est passée peu connue à travers les siècles.
Oh ! Notre première Passion ! Qui peut en dire l'intime et silencieuse intensité ? Qui peut en dire ma douleur en constatant que le Ciel ne m'avait pas encore exaucée en révélant à Joseph le mystère ?
Qu'il l'ignorait, je l'avais compris en le voyant à mon égard simplement respectueux comme à l'ordinaire. S'il avait su que je portais en moi le Verbe de Dieu, il aurait adoré ce Verbe en mon sein, avec des actes de vénération dus à Dieu, et il n'aurait pas manqué de les faire, comme moi je n'aurais pas refusé de les recevoir, non pas pour moi, mais pour Celui qui était en moi, que je portais comme l'Arche d'Alliance portait les tables de la Loi et les vases de la manne.
Qui peut dire mon combat contre le découragement qui tentait de m'accabler pour me persuader que j'avais espéré en vain dans le Seigneur ?
Oh ! Je crois que ce fut une rage de Satan ! Je sentais le doute me saisir aux épaules et allonger ses tentacules pour emprisonner mon âme et l'arrêter dans sa prière.
Le doute, si dangereux, mortel pour l'esprit. Mortel car c'est bien la première attaque de la maladie qui se nomme "désespoir" et contre laquelle l'esprit doit réagir de toutes ses forces pour ne pas voir périr son âme et perdre Dieu.
Qui pourrait dire avec une exacte vérité la douleur de Joseph, ses pensées, le trouble de ses affections ?
Comme une petite embarcation prise dans une grande bourrasque, il se trouvait dans un tourbillon d'idées opposées, de réflexions plus pénibles et plus cruelles l'une que l'autre.
En apparence, c'était un homme trahi par sa femme. Il voyait crouler en même temps son bon renom et l'estime du monde à cause d'elle, il se voyait déjà montré du doigt et l'objet de la compassion du pays.
Il voyait l'amour et l'estime qu'il avait pour moi tomber morts devant l'évidence du fait.
Ici sa sainteté resplendit encore plus que la mienne, et j'en témoigne avec mon amour d'épouse, car je veux que vous l'aimiez, mon Joseph, cet homme sage et prudent, patient et bon, qui n'est pas étranger au mystère de la Rédemption, auquel il a été intimement lié, parce qu'il usa sa douleur et lui-même pour celui-ci, en sauvant le Sauveur au prix de son sacrifice et par sa grande sainteté.
S'il avait été moins saint, il aurait agi humainement en me dénonçant comme adultère pour me faire lapider et faire périr avec moi le fruit de mon péché.
S'il avait été moins saint, Dieu ne lui aurait pas donné la lumière pour le guider en une telle épreuve.
Mais Joseph était saint. Son esprit, toute pureté, vivait en Dieu. La charité en lui était ardente et forte.
Et par sa charité, il vous sauva le Sauveur, tant en ne me dénonçant pas auprès des anciens, qu'en laissant tout par une prompte obéissance pour emmener Jésus en Égypte.
Journées peu nombreuses, mais terribles par leur intensité, celles de la passion de Joseph et de ma passion, de cette première passion dont je dus souffrir.
Car je comprenais sa souffrance et ne pouvais la lui enlever aucunement pour rester fidèle à l'ordre de Dieu qui m'avait dit : "Tais-toi !"
Et quand à notre arrivée à Nazareth, je le vis me quitter après un laconique salut, courbé et vieilli, pour ainsi dire, en peu de temps, quand je vis qu'il ne venait pas chez moi le soir comme il en avait l'habitude, je vous le dis, mes fils, mon cœur éploré eut à souffrir une douleur aiguë.
Enfermée dans ma maison, seule, dans la maison où tout me rappelait l'Annonciation et l'Incarnation, et où tout me ramenait au cœur le souvenir de Joseph uni à moi dans une virginité sans tache, je dus résister au découragement, aux insinuations de Satan et espérer, espérer, espérer.
Et prier, prier, prier. Et pardonner, pardonner, pardonner à Joseph son soupçon, sa révolte de juste indigné.
Mes fils : il faut espérer, prier, pardonner, pour obtenir que Dieu intervienne en notre faveur. Vous aussi vous avez à vivre votre passion. Vos fautes l'ont méritée.
Je vous enseigne comment la surmonter et la transformer en joie. Espérez sans mesure, priez sans défiance, pardonnez pour qu'il vous soit pardonné.
Le pardon de Dieu, mes fils, sera la paix a laquelle vous aspirez.
Extrait des Révélations de Marie à Maria Valtorta (tome 1, chapitre 43 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…
"Laissez au Seigneur le soin de vous proclamer ses serviteurs".
Marie dit :
"Que personne n'interprète d'une manière inexacte ma pâleur. Elle ne provenait pas d'une crainte humaine.
Humainement j'aurais dû m'attendre à la lapidation. Mais ce n'était pas le motif de ma crainte. Je souffrais de la douleur de Joseph. Même la pensée qu'il m'aurait accusée ne me troublait pas en elle-même.
Seulement il me déplaisait qu'en s'arrêtant à la pensée de m'accuser il manquât à la charité. Quand je le vis, mon sang ne fit qu'un bond à cause de cela. C'était le moment où un juste aurait pu offenser la Justice en manquant à la charité.
Et qu'un juste y manquât, lui qui n'y manquait jamais, cela m'aurait causé la plus extrême douleur.
Si je n'avais pas porté l'humilité à son extrême limite comme je l'ai dit à Joseph, je n'aurais pas mérité de porter en moi Celui qui, pour effacer l'orgueil de la race humaine s'anéantissait, Lui, qui était Dieu, jusqu'à devenir un homme.
Je t'ai fait voir cette scène qu'aucun évangile ne rapporte parce que je voulais attirer l'attention des hommes trop étrangère aux conditions essentielles pour plaire à Dieu et recevoir dans le cœur sa continuelle venue.
Foi. Joseph a cru aveuglément à la parole du messager céleste. Il ne demandait qu'à croire parce qu'il était sincèrement convaincu que Dieu est bon et qu'à lui, qui avait espéré dans le Seigneur, le Seigneur n'aurait pas réservé la douleur d'être trahi, trompé, bafoué par son prochain.
Il ne demandait qu'à croire en moi, parce que, honnête comme il l'était, il ne pouvait penser qu'avec douleur que les autres ne le fussent pas.
Il vivait la Loi, et la Loi dit : "Aime ton prochain comme toi-même" (Lévitique 19 18). Nous nous aimons tellement que nous nous croyons parfaits même quand nous ne le sommes pas. Pourquoi alors cesser d'aimer le prochain à la pensée qu'il est imparfait ?
Charité absolue. La charité qui sait pardonner, qui veut pardonner. Pardonner d'avance, en excusant dans son cœur les défauts du prochain. Pardonner tout de suite en accordant toutes les circonstances atténuantes au coupable.
Humilité absolue comme la charité. Savoir reconnaître qu'on a manqué, même par une simple pensée, et ne pas avoir l'orgueil, plus nuisible encore que la faute qui précède, de se refuser à dire : "Je me suis trompé".
Dieu excepté, tout le monde se trompe. Quel est celui ou celle qui peut dire : "Je ne me trompe jamais" ? Et l'humilité encore plus difficile : celle qui sait tenir cachées les merveilles de Dieu en nous, quand il n'est pas nécessaire de les faire connaître pour Lui en donner la louange, pour ne pas déprécier le prochain qui n'a pas reçu ces dons particuliers de Dieu.
S'il le veut, oh ! S’il le veut, Dieu se révèle Lui-même en son serviteur !
Élisabeth me "vit" telle que j'étais, mon époux me reconnut pour ce que j'étais, quand ce fut l'heure pour lui de le savoir.
Laissez au Seigneur le soin de vous proclamer ses serviteurs. Il en est amoureusement pressé, car toute créature qu'Il élève à une mission particulière, est une gloire nouvelle qui s'ajoute à la sienne infinie, parce que c'est le témoignage de ce qu'est l'homme tel que Dieu le voulait : une perfection mineure qui reflète son Auteur.
Restez dans l'ombre et dans le silence, ô privilégiés de la Grâce, pour pouvoir entendre les uniques paroles qui sont "vie", pour pouvoir mériter d'avoir au-dessus de vous et en vous le Soleil qui éternellement resplendit.
Oh ! Lumière plus que bienheureuse, qui es Dieu, qui es la joie de tes serviteurs, resplendis sur ces serviteurs qui t'appartiennent, qu'ils en exultent en leur humilité en te louant, Toi seul qui disperses les orgueilleux, mais qui élèves les humbles qui t'aiment, (Luc 1 52) jusqu'aux splendeurs de ton Royaume."
Hymne : Toi qui viens pour tout sauver
Toi qui viens pour tout sauver,
L’univers périt sans toi ;
Fais pleuvoir sur lui ta joie,
Toi qui viens pour tout sauver.
Viens sauver tes fils perdus,
Dispersés, mourant de froid ;
Dieu qui fus un jour en croix,
Viens sauver tes fils perdus.
Viens offrir encor ton pain
Et ton vin aux miséreux ;
Pour qu’ils voient le don de Dieu,
Viens offrir encor ton pain.
Toi qui viens pour tout sauver,
Fais lever enfin le jour
De la paix dans ton amour,
Toi qui viens pour tout sauver.
Hymne : Lumière pour l’homme aujourd’hui
Lumière pour l’homme aujourd’hui
Qui viens depuis que sur la terre
il est un pauvre qui t’espère,
Atteins jusqu’à l’aveugle en moi :
Touche mes yeux afin qu’ils voient
De quel amour
Tu me poursuis.
Comment savoir d’où vient le jour
Si je ne reconnais ma nuit ?
Parole de Dieu dans ma chair
Qui dis le monde et son histoire
Afin que l’homme puisse croire,
Suscite une réponse en moi :
Ouvre ma bouche à cette voix
Qui retentit
Dans le désert.
Comment savoir quel mot tu dis
Si je ne tiens mon cœur ouvert ?
Semence éternelle en mon corps
Vivante en moi plus que moi-même
Depuis le temps de mon baptême,
Féconde mes terrains nouveaux :
Germe dans l’ombre de mes os
Car je ne suis
Que cendre encore.
Comment savoir quelle est ta vie,
Si je n’accepte pas ma mort ?
Oraison du matin (Office des Laudes).
Tu le vois, Dieu tout-puissant, nous ployons sous le péché qui a soumis l'homme à sa loi : apporte-nous la délivrance grâce au renouveau que nous attendons de la naissance incomparable de ton Fils bien-aimé.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.
Parole de Dieu : (Rm 13, 11-12)… (Office des Laudes).
C’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil. Car le Salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants.
La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche.
Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la Lumière.
Parole de Dieu : (Ph 4, 4-5)… (Office des Vêpres).
Soyez toujours dans la Joie du Seigneur ; laissez-moi vous le redire : soyez dans la Joie. Que votre sérénité soit connue de tous les hommes.
Le Seigneur est proche.
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