Eucharistie du Mercredi 19 Août 2015 : Mercredi de la 20ème semaine du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Jean Eudes, Prêtre et Fondateur de la Congrégation de Jésus et de Marie (Eudistes) et de l’Institut Notre-Dame de Charité (1601-1680).
Fête de Saint Louis d'Anjou, Évêque de Toulouse - premier Évêque de Pamiers (1274-1297).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre des Juges 9,6-15… Psaume 21(20),2-3.4-5.6-7… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 20,1-16.
Commentaire de Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Mercredi 19 Août 2015 : Fête de Saint Jean Eudes, Prêtre et Fondateur de la Congrégation de Jésus et de Marie (Eudistes) et de l’Institut Notre-Dame de Charité (1601-1680).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Jean Eudes, Prêtre et Fondateur.
Mercredi 19 Août 2015 : Fête de Saint Louis d'Anjou, Évêque de Toulouse - premier Évêque de Pamiers (1274-1297).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Louis d'Anjou, Évêque.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre des Juges 9,6-15.
En ces jours-là, tous les notables de Sichem et ceux de la maison du Terre-Plein se réunirent et vinrent proclamer roi Abimélek, près du chêne de la Pierre-Dressée qui est à Sichem.
On l’annonça à Yotam. Celui-ci vint se poster sur le sommet du mont Garizim et il cria de toutes ses forces : « Écoutez-moi, notables de Sichem, et Dieu vous écoutera !
Un jour, les arbres se mirent en campagne pour se donner un roi et le consacrer par l’onction. Ils dirent à l’olivier : “Sois notre roi !”
L’olivier leur répondit : “Faudra-t-il que je renonce à mon huile, qui sert à honorer Dieu et les hommes, pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ?”
Alors les arbres dirent au figuier : “Viens, toi, sois notre roi !”
Le figuier leur répondit : “Faudra-t-il que je renonce à la douceur et à la saveur de mes fruits, pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ?”
Les arbres dirent alors à la vigne : “Viens, toi, sois notre roi !”
La vigne leur répondit : “Faudra-t-il que je renonce à mon vin, qui réjouit Dieu et les hommes, pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ?”
Alors tous les arbres dirent au buisson d’épines : “Viens, toi, sois notre roi !”
Et le buisson d’épines répondit aux arbres : “Si c’est de bonne foi que vous me consacrez par l’onction pour être votre roi, venez vous abriter sous mon ombre ; sinon, qu’un feu sorte du buisson d’épines et dévore jusqu’aux cèdres du Liban !” »
Psaume 21(20),2-3.4-5.6-7.
Seigneur, le roi se réjouit de ta force ;
quelle allégresse lui donne ta victoire !
Tu as répondu au désir de son cœur,
tu n'as pas rejeté le souhait de ses lèvres.
Tu lui destines bénédictions et bienfaits,
tu mets sur sa tête une couronne d'or.
La vie qu'il t'a demandée, tu la lui donnes,
de longs jours, des années sans fin.
Par ta victoire, grandit son éclat :
tu le revêts de splendeur et de gloire.
Tu mets en lui ta bénédiction pour toujours :
ta présence l'emplit de joie !
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 20,1-16.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.
Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.”
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?”
Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés.” Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.”
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.”
Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier.
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier.
En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
“Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !”
Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?
Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi :
n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?”
C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »
Commentaire du jour.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
Homélie pour le Vendredi-Saint « La Croix et le larron » (trad. Année en fêtes, Migne 2000, p. 277)
L'homme de la onzième heure : « Les derniers seront premiers »
Qu'a donc fait le larron, pour recevoir en partage le Paradis après la croix ? ... Alors que Pierre reniait Le Christ, le larron, du haut de la croix lui rendait témoignage.
Je ne dis pas cela pour accabler Pierre ; je le dis pour mettre en évidence la grandeur d'âme du larron...
Ce larron, alors que toute une populace se tenait autour de lui, grondant, vociférant, les abreuvant de blasphèmes et de sarcasmes, ne tint pas compte d'eux.
Il n'a même pas considéré l'état misérable de la crucifixion qui était en évidence devant lui. Il parcourut tout cela d'un regard plein de Foi...
Il se tourna vers le Maître des Cieux et se remettant à lui, il dit : « Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu iras dans Ton Royaume » (Lc 23,42).
N'éludons pas avec désinvolture l'exemple du larron, et n'ayons pas honte de le prendre pour maître, lui que Notre Seigneur n'a pas rougi d'introduire le premier dans le Paradis...
Il ne lui a pas dit, comme à Pierre : « Viens, suis-moi, et je ferai de toi un pêcheur d'hommes » (Mt 4,19). Il ne lui a pas dit non plus comme aux Douze : « Vous siégerez sur douze trônes pour juger les douze tribus d'Israël » (Mt 19,28).
Il ne l'a gratifié d'aucun titre ; il ne lui a montré aucun miracle.
Le larron ne l'a pas vu ressusciter un mort, ni chasser des démons ; il n'a pas vu la mer lui obéir.
Le Christ ne lui a rien dit du Royaume, ni de la géhenne. Et pourtant il lui a rendu témoignage devant tous, et il a reçu en héritage le Royaume.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4298.html
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.”
Le maître du domaine sort au petit jour pour embaucher des ouvriers à sa vigne. Il propose un salaire, généreux pour l’époque, de un denier d’argent pour la journée. Voilà pour la mise en situation.
Viennent ensuite deux mouvements dans le récit, d’ampleurs égales. Tout d’abord l’embauche successive d’autres ouvriers. L’information pourrait n’être qu’une anecdote, mais un suspens est créé à cause de la négociation du salaire.
Nous ne savons pas combien ils seront payés : « je vous donnerai ce qui est juste » dit seulement le maître. Quel est le salaire juste ?
Le maître fit de même à midi et à trois heures. Puis, vers cinq heures (c'est-à-dire à la onzième heure), il sort à nouveau et trouve des ouvriers qui n’ont pas travaillé de la journée. N’ont pas qu’ils soient restés oisifs, mais qu’ils n’ont pas trouvé de patron pour les embaucher.
Alors le maître du domaine les envoie eux aussi à la vigne, mais sans discuter de salaire et sans s’engager à ce sujet.
« Le soir venu », la journée de travail écoulée, commence le deuxième mouvement de la parabole. Il s’agit de recevoir le salaire, c'est-à-dire la récompense pour son travail.
Le maître du domaine est alors appelé le « maître de la vigne », c'est-à-dire le « seigneur de la vigne ».
La perspective eschatologique est clairement annoncée par cette expression. Le maître du domaine révèle alors qu’il est Le Christ.
Comme dans toutes les scènes de Jugement dernier, Le Seigneur fait appel à un intermédiaire, ici un intendant, pour donner la récompense due à chacun.
La construction du récit fait que les ouvriers (comme nous-mêmes) attendent que les premiers engagés reçoivent davantage que les derniers arrivés.
Or, il n’en est rien. « Ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent ». Des murmures se font entendre.
Les ouvriers de la première heure ne réclament pas ouvertement un salaire plus élevé que celui convenu, mais ils se désolent de l’égalité de traitement entre tous : « tu les traites comme nous ».
On voit ainsi que la pointe de la parabole est de savoir faire la différence entre un salaire proportionné et un salaire juste.
Le maître du domaine avait promis « ce qui est juste ».
Il se défend en faisant remarquer la jalousie qui s’exprime ainsi. Personne n’a été lésé et on ne peut lui reprocher d’être généreux.
Le maître du domaine nous enseigne ainsi que la stricte proportionnalité n’est pas toujours la justice.
L’ouvrier qui vend son travail à la journée à besoin du salaire de la journée entière pour subvenir aux besoins de sa famille.
S’il ne trouve pas d’embauche, c’est la vie de sa famille qui est en péril. Le maître de la vigne nous enseigne donc à voir plus loin que la simple rétribution et à considérer les besoins d’autrui avec le regard de la charité.
En un mot, d’abandonner l’œil mauvais.
Cela est d’autant plus dans notre intérêt que nous sommes, nous, les ouvriers de la dernière heure. Nous avons part à la Gloire de la Résurrection sans avoir supporté le poids du jour, comme l’on fait les prophètes de l’Ancien Testament par exemple, ou nos pères des premières communautés Chrétiennes.
Or à la Résurrection, nous aurons tous en partage le même héritage, nous aurons tous part à la même Gloire.
Plutôt que de compter nos prétendus mérites (ils sont bien petits), apprenons à découvrir l’Amour de Notre Dieu qui donne à chacun selon ses besoins.
Le temps nous presse avant que le soir ne tombe, et il nous reste encore une chose à acquérir : si les derniers seront les premiers à recevoir leur salaire, ils sont aussi ceux qui ont passé le moins de temps dans la compagnie du seigneur de la vigne.
Les autres ont eu toute la journée pour apprendre à le connaître, il les appelle « mon ami ». Apprenons à contempler le vrai visage du Christ, redoublons d’effort pour connaître notre maître et pour devenir ses amis. Cette joie fait oublier tous les comparatifs.
Frère Dominique.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_183
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
«Les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers»
Aujourd'hui, la Parole de Dieu nous invite à comprendre que la “logique” divine va très largement au-delà de la simple logique humaine.
Alors que nous, les hommes, nous calculons («ils pensaient recevoir davantage»: Mt 20,10), Dieu —qui est le Père soucieux—, tout simplement nous aime («Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon?»: Mt 20,15).
Et la mesure de l'Amour c'est d'aimer sans mesure: «J'aime, parce que j'aime, j'aime pour aimer» (Saint Bernard).
Mais cela ne veut pas dire que la justice est inutile: «je vous donnerai ce qui est juste» (Mt 20,4). Dieu n’est pas arbitraire et il veut nous traiter comme des fils intelligents: il est donc logique qu'il «négocie» avec nous.
En fait, à d'autres moments, les enseignements de Jésus laissent clairement entendre qu'à celui qui a le plus reçu sera le plus grand compte demandé (rappelons-nous de la parabole des talents). Enfin, Dieu est juste, mais la charité n'ignore pas la justice; elle la supère plutôt (cf. 1Co 13,5).
Une maxime populaire affirme que «la justice par la justice est la pire des injustices». Heureusement pour nous, la Justice de Dieu —répétons-le, débordée par son Amour— supère nos schémas.
S'il s'eut agit de simple et stricte justice, nous attendrions toujours notre Rédemption. Encore pire, nous n'aurions plus aucune espoir de Rédemption.
En stricte Justice nous ne méritions aucune Rédemption: nous serions, tout simplement, dépossédés de tout ce dont Dieu nous en a fait cadeau le moment de la création et que nous avons refusé lors du Péché Originel.
Regardons, donc, comment se porte notre capacité de jugement, comparaison et calcul lorsque nous traitons avec autrui.
En outre, s'il s'agit de parler de sainteté, nous devons partir de la base que tout est dû à la grâce.
L'évidence la plus claire c'est le cas Dimas, le bon larron. Même la possibilité d'être valable auprès de Dieu est aussi une grâce (quelque chose qu'on nous donne gratuitement). Dieu est le maître, notre «propriétaire qui sortit au petit jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne» (Mt 20,1).
La vigne (c'est-à-dire, la Vie, le Ciel…) est à Lui; quant à nous, nous sommes des invités, et pas de n'importe quelle façon: c'est un honneur pour nous de pouvoir travailler là et de pouvoir, ainsi, “gagner” le Ciel.
Hymne : Ouvre mes yeux, Seigneur
Ouvre mes yeux, Seigneur,
Aux merveilles de ton amour.
Je suis l’aveugle sur le chemin ;
Guéris-moi, je veux te voir.
Ouvre mes mains, Seigneur,
Qui se ferment pour tout garder.
Le pauvre a faim devant ma maison ;
Apprends-moi à partager.
Fais que je marche, Seigneur,
Aussi dur que soit le chemin.
Je veux te suivre jusqu’à la croix ;
Viens me prendre par la main.
Fais que j’entende, Seigneur,
Tous mes frères qui crient vers moi.
À leur souffrance et à leurs appels,
Que mon cœur ne soit pas sourd !
Garde ma foi, Seigneur :
Tant de voix proclament ta mort !
Quand vient le soir, et le poids du jour,
Ô Seigneur, reste avec moi.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Souviens-toi, Seigneur, de ton Alliance scellée dans le Sang de Ton Fils, rappelle à ton peuple le Pardon que tu lui offres, et rends-lui la Joie d'être sauvé.
Parole de Dieu : (Dt 4, 39-40a)… (Office des Laudes).
Sache donc aujourd’hui, et médite cela dans ton cœur : Le Seigneur est Dieu, là-haut dans le Ciel comme ici-bas sur la Terre, et il n’y en a pas d’autre.
Tu garderas tous les jours les Commandements et les ordres du Seigneur que je te donne aujourd’hui.
Parole de Dieu : (1 Jn 2, 3-6)… (Office des Vêpres).
Voici comment nous pouvons savoir que nous connaissons Jésus Christ : c’est en gardant ses Commandements.
Celui qui dit : « Je le connais », et qui ne garde pas ses Commandements, est un menteur : la Vérité n’est pas en lui.
Mais en celui qui garde fidèlement sa Parole, l’Amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous reconnaissons que nous sommes en Lui.
Celui qui déclare demeurer en Lui doit marcher lui-même dans la voie où Lui, Jésus, a marché.