- Accueil
- Archives Eucharisties
- ANNÉE 2015
- AOÛT 2015
- Eucharistie du Dimanche 23 Août 2015 : Vingt-et-unième Dimanche du Temps Ordinaire.
Eucharistie du Dimanche 23 Août 2015 : Vingt-et-unième Dimanche du Temps Ordinaire.
Eucharistie du Dimanche 23 Août 2015 : Vingt-et-unième Dimanche du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Sainte Rose de Lima, Vierge (1586-1617).
(Mais la Célébration du vingt-et-unième Dimanche du Temps Ordinaire a la préséance sur la mémoire de Sainte Rose de Lima).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre de Josué 24,1-2a.15-17.18b… Psaume 34(33),2-3.16-17.20-21.22-23… Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 5,21-32… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,60-69.
Commentaire de Saint Jean-Paul II (1920-2005), Pape.
Autre commentaire, o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Miquel VENQUE i To (Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Dimanche 23 Août 2015 : Fête de Sainte Rose de Lima, Vierge (1586-1617).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Rose de Lima.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre de Josué 24,1-2a.15-17.18b.
En ces jours-là, Josué réunit toutes les tribus d’Israël à Sichem ; puis il appela les anciens d’Israël, avec les chefs, les juges et les scribes ; ils se présentèrent devant Dieu.
Josué dit alors à tout le peuple : « Ainsi parle le Seigneur, le Dieu d’Israël : Vos ancêtres habitaient au-delà de l’Euphrate depuis toujours, jusqu’à Tèrah, père d’Abraham et de Nahor, et ils servaient d’autres dieux.
S’il ne vous plaît pas de servir le Seigneur, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir : les dieux que vos pères servaient au-delà de l’Euphrate, ou les dieux des Amorites dont vous habitez le pays. Moi et les miens, nous voulons servir le Seigneur. »
Le peuple répondit : « Plutôt mourir que d’abandonner le Seigneur pour servir d’autres dieux !
C’est le Seigneur notre Dieu qui nous a fait monter, nous et nos pères, du pays d’Égypte, cette maison d’esclavage ; c’est lui qui, sous nos yeux, a accompli tous ces signes et nous a protégés tout le long du chemin que nous avons parcouru, chez tous les peuples au milieu desquels nous sommes passés.
Et même le Seigneur a chassé devant nous tous ces peuples, ainsi que les Amorites qui habitaient le pays. Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur, car c’est lui notre Dieu. »
Psaume 34(33),2-3.16-17.20-21.22-23.
Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m'entendent et soient en fête !
Le Seigneur regarde les justes,
il écoute, attentif à leurs cris.
Le Seigneur affronte les méchants
pour effacer de la terre leur mémoire.
Malheur sur malheur pour le juste,
mais le Seigneur chaque fois le délivre.
Il veille sur chacun de ses os :
pas un ne sera brisé.
Le mal tuera les méchants ;
ils seront châtiés d'avoir haï le juste.
Le Seigneur rachètera ses serviteurs :
pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 5,21-32.
Frères, par respect pour le Christ, soyez soumis les uns aux autres ;
les femmes, à leur mari, comme au Seigneur Jésus ;
car, pour la femme, le mari est la tête, tout comme, pour l’Église, le Christ est la tête, lui qui est le Sauveur de son corps.
Eh bien ! Puisque l’Église se soumet au Christ, qu’il en soit toujours de même pour les femmes à l’égard de leur mari.
Vous, les hommes, aimez votre femme à l’exemple du Christ : il a aimé l’Église, il s’est livré lui-même pour elle,
afin de la rendre sainte en la purifiant par le bain de l’eau baptismale, accompagné d’une parole ;
il voulait se la présenter à lui-même, cette Église, resplendissante, sans tache, ni ride, ni rien de tel ; il la voulait sainte et immaculée.
C’est de la même façon que les maris doivent aimer leur femme : comme leur propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime soi-même.
Jamais personne n’a méprisé son propre corps : au contraire, on le nourrit, on en prend soin. C’est ce que fait le Christ pour l’Église,
parce que nous sommes les membres de son corps. Comme dit l’Écriture :
À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un.
Ce mystère est grand : je le dis en référence au Christ et à l’Église.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,60-69.
En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? »
Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ?
Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !...
C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait.
Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner.
Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »
Commentaire du jour.
Saint Jean-Paul II (1920-2005), Pape.
Encyclique « Ecclesia de Eucharistia », 18-19 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
« Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang a la Vie éternelle » (Jn 6,54)
Celui qui se nourrit du Christ dans l'Eucharistie n'a pas besoin d'attendre l'au-delà pour recevoir la Vie éternelle : il la possède déjà sur Terre, comme prémices de la plénitude à venir, qui concernera l'homme dans sa totalité.
Dans l'Eucharistie en effet, nous recevons également la garantie de la résurrection des corps à la fin des temps : « Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang a la Vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (Jn 6,54).
Cette garantie de la résurrection à venir vient du fait que la Chair du Fils de l'homme, donnée en nourriture, est son Corps dans son état glorieux de Ressuscité.
Avec l'Eucharistie, on assimile pour ainsi dire le « secret » de la Résurrection. C'est pourquoi Saint Ignace d'Antioche définit avec justesse le Pain Eucharistique comme « remède d'immortalité, antidote pour ne pas mourir ».
La tension eschatologique suscitée dans l'Eucharistie exprime et affermit la communion avec l'Église du Ciel.
Ce n'est pas par hasard que, dans les anaphores orientales ou dans les Prières Eucharistiques latines, on fait mémoire avec vénération de Marie, toujours vierge, Mère de Notre Dieu et Seigneur Jésus Christ, des anges, des saints apôtres, des glorieux martyrs et de tous les Saints.
C'est un aspect de l'Eucharistie qui mérite d'être souligné : en célébrant le Sacrifice de l'Agneau, nous nous unissons à la liturgie Céleste, nous associant à la multitude immense qui s'écrie : « Le Salut est donné par Dieu, lui qui siège sur le Trône, et par l'Agneau » (Ap 7,10). L'Eucharistie est vraiment un coin du Ciel qui s'ouvre sur la Terre.
C'est un rayon de la gloire de la Jérusalem Céleste, qui traverse les nuages de notre histoire et qui illumine notre chemin.
Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/21eme-Dimanche-T-O-Jn-6-60-69.html
O.c.d. (Carmel).
« À qui irions-nous, Seigneur, tu as les Paroles de la Vie éternelle ! »
La première lecture et le texte de l’Évangile que nous venons d’entendre nous décrivent une situation de crise où il faut poser des choix.
Nous savons que chaque personne se révèle en vérité lors d’une mise à l’épreuve, d’une crise. Avant d’avoir traversé celle-ci, d’une certaine manière, on s’ignore, on ne se connaît pas vraiment.
Jésus connaît bien cette réalité humaine, c’est pourquoi il ne redoute pas l’épreuve pour ceux qui prétendent le suivre.
D’une manière moins évidente, la seconde lecture, extraite de l’épître de St Paul aux Ephésiens, illustre aussi une situation de crise.
Certes, une lecture féministe superficielle peut nous amener à juger ce texte comme rétrograde, voire scandaleux.
Mais si on est attentif à ce que l’apôtre veut dire au couple chrétien, on n’y découvre la profondeur de la vocation conjugale.
Si dans sa description du couple Saint Paul semble promouvoir une inégalité entre la femme et l’homme, ce n’est pas pour maintenir la femme sous une domination.
En effet, la fine pointe du texte est de faire découvrir aux couples chrétiens qu’ils sont l’image du Christ et de l’Église.
Or ce rapport du Christ et de l’Église est inégalitaire, c’est Le Christ qui donne la Vie, le Salut aux hommes qui constituent son Église.
De plus, le contexte culturel dans lequel écrit Paul l’amène à faire un parallèle presque naturellement entre cette inégalité spirituelle et celle de l’homme et de la femme à l’époque antique.
Ce que veut signifier Paul aux chrétiens qui sont mariés, ce n’est pas que cette inégalité est normale, mais que l’union de l’homme et de la femme est l’image de l’Amour du Christ pour l’humanité.
Ainsi, la crise, que les couples chrétiens ont à vivre, est de passer de l’amour purement humain à l’amour humain assumé dans une vie de Foi.
Les couples chrétiens ne réaliseront leur vocation conjugale qu’en devenant l’un pour l’autre image du Christ, c’est-à-dire en aimant son conjoint comme Le Christ nous a aimés.
Et cela n’est possible qu’en abandonnant une manière exclusivement humaine d’aimer pour s’ouvrir à l’Amour qui ait été répandu dans nos cœurs par L’Esprit Saint.
En effet, L’Esprit du Seigneur habite déjà de notre cœur, L’Esprit Saint est l’Amour du Père et du Fils et nous l’avons reçu à notre Baptême, don renouvelé à la Confirmation.
C’est Lui qui nous donne de savoir aimer en vérité, c’est-à-dire de nous donner sans réserve et d’accueillir l’autre sans condition.
Dans le « je t’aime » entre époux, dans notre désir d’aimer, il y a déjà une présence mystérieuse de Dieu qui fonde notre Amour humain dans son Amour Divin.
L’Esprit Saint en nos cœurs devient en nous, si on s’ouvre à Lui, comme un éducateur de notre Amour.
Il enracine notre amour dans un Amour toujours plus grand, il nous fait comprendre ce qu’est aimer et comment aimer.
L’Esprit du Seigneur présent en nous peut transformer notre amour, qui est limité, dans l’Amour immense de Dieu.
C’est pourquoi l’Église croit à la possibilité de l’amour conjugal unique, fidèle, et fécond à l’image même de Dieu.
Car L’Esprit Saint uni à notre esprit peut nous permettre d’aller infiniment au-delà de ce que nous pouvons concevoir de l’Amour.
Peu à peu, notre amour humain est conduit et transformé pour participer à l’Amour même du Christ pour l’humanité, et par cette plénitude de l’Amour du Christ, nous devenons participants de l’Amour de Dieu.
Nous découvrons alors qu’un mystère nous habite, qu’il y a en chacun de nous quelque chose de plus grand que nous.
Quand les époux échangent entre eux, quand ils se pardonnent, même quand ils se donnent l’un à l’autre charnellement, leur amour n’est plus simplement le leur, il est l’œuvre de Dieu et participation à l’Amour de Dieu.
Car en Jésus-Christ, Dieu nous a adressé une Parole, il nous a pardonné, il s’est donné à nous comme l’Époux de l’humanité.
Il y a une véritable similitude entre la vie de Jésus, telle que nous la livrent les Évangiles, et l’amour conjugal.
Jésus nous apprend à dialoguer, à pardonner, à donner sa vie et à porter du fruit. C’est pourquoi le couple est Sacrement du Christ et de l’Église, car, dans sa perfection, l’amour conjugal met en lumière l’Amour du Christ pour tout homme, et non pas par des discours, mais dans la vie quotidienne.
Pour durer, sans simplement se supporter, en s’aimant véritablement, le couple chrétien apprend à entrer dans ce chemin de l’Amour oblatif.
Si ce passage ne se fait pas, les époux pourront se dire, comme Le Christ dans l’Évangile, « toi aussi tu veux me quitter ? ».
Il est important, il est vital que la crise se déclare, que le malentendu ne couvre pas sous la cendre, mais éclate au grand jour.
Les époux, comme Le Christ dans l’Évangile, pourront poser la question essentielle : « de quel amour m’aimes-tu ? »
Ainsi chacun est amené à reconnaître en son propre fond ce qu’il a reçu de Dieu, ou ce qu’il ne veut pas recevoir.
Prise de conscience, douloureuse parfois, mais qui ne peut être éludée. Dans la vie conjugale, comme dans la vie chrétienne, Jésus ne cherche à retenir personne, il ne force aucune liberté. Au contraire, ses plus proches disciples, il les délie de tout ce qui aurait pu, à leur insu, les river à sa personne.
Devant l’absurdité de sa chair à manger, c’est-à-dire l’absurdité du point de vue humain de l’amour qui nous amène à nous donner entièrement, Jésus pose la question de la fidélité pour que les disciples s’engagent en toute liberté sur ce chemin du don de soi.
Pour rentrer sur ce chemin, nous devons découvrir la vérité de la réponse de Saint Pierre à Jésus : « Seigneur, vers qui pouvons-nous aller ? Tu as les paroles de la Vie éternelle. »
Pour entrer et durer sur le chemin de l’Amour offert et reçu, nous devons découvrir que ce chemin est pour nous le vrai chemin de la Vie en plénitude.
Qu’en fin de compte, ce qui nous paraît difficile est pour nous le chemin de l’apprentissage de l’Amour véritable.
Si nous refusions d’entrer, finalement nous serions les plus grands perdants en ne découvrant pas la grandeur et la profondeur de l’Amour véritable.
Mais comment pouvons-nous savoir que nous pouvons participer à cet Amour du Christ ? Nous en sommes tous trop loin pour y accéder de nous-mêmes.
Jésus nous le dit dans les Évangiles : C’est Moi qui vous ai choisis et établis dans cet Amour de Dieu.
Ce n’est donc pas nous qui avons choisi de participer à l’Amour de Dieu, mais nous découvrons ce cadeau de Dieu en nous, c’est-à-dire cette capacité en nous d’aimer et d’être aimé.
Capacité qui nous rend plus heureux quand nous la mettons en œuvre. Et c’est pour cela que l’Amour peut-être un Commandement.
Car Le Christ nous demande de mettre en œuvre ce qu’il nous a déjà donné de pouvoir faire et ce qui nous rend heureux.
Si Dieu nous commandait d’aimer sans nous en donner la capacité, ce serait un Dieu sadique. De même si cela nous rendait malheureux.
Or Notre Dieu n’est pas un Dieu sadique ! Mais parce que j’en ai la capacité, même si c’est difficile, et parce que c’est bon pour moi, Le Seigneur nous donne le Commandement de l’Amour qui est la voie de notre réussite humaine.
Nous aimons et cela nous réussit, nous sommes plus heureux en aimant, nous portons du fruit et un fruit qui demeure toujours.
Ainsi, les crises mettent en lumière non l’impossibilité de l’Amour, mais l’origine divine de l’Amour.
Quand aimer devient difficile, il nous faut nous tourner vers Jésus, « À qui irions-nous, Seigneur, tu as les paroles de la Vie éternelle ! »
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4302.html
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Nous continuons notre lecture du chapitre six de Saint Jean. Dans le passage qui est proposé ce Dimanche à notre méditation, nous voyons les disciples scandalisés par la tournure que prennent les paroles de Jésus : « ‘Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang a la Vie éternelle.’ »
Saint Jean ajoute : « Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu s’écrièrent : ‘Ce qu’il dit là est intolérable, on ne peut pas continuer à l’écouter !’ ».
Jésus va alors mettre ceux qui le suivaient jusque là devant un choix radical : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
C’est alors que Pierre, au nom des autres disciples, se décide pour le Christ : « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la Vie éternelle. »
Cette crise entre Jésus et ses disciples, les Évangiles synoptiques la situent au cœur de la confession de Pierre à Césarée où Jésus interroge : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous qui suis-je ? » (Cf. Mc 8, 27-33 ; Mt 16, 13-22 ; Lc 9, 18-22).
Cela nous aide à comprendre que l’enjeu du passage de Saint Jean que nous lisons ce Dimanche n’est pas tant ce que dit Jésus mais ce qu’il est pour ses disciples, pour chacun de nous…
Car ce qui a choqué la plupart des disciples ce n’est pas que Jésus prétende donner sa chair à manger - au sens propre du terme –. On ne peut les soupçonner d’une interprétation littérale aussi grossièrement matérielle.
Ce qui les a heurtés c’est qu’il prétende être d’origine Divine et se présente comme le don ultime et définitif de Dieu.
Jésus a d’ailleurs bien compris que c’est ici que le bât blesse. Voilà pourquoi il insiste sur sa divinité en se révélant comme celui qui vient accomplir la prophétie du Fils de l’Homme du prophète Daniel (Cf. Dn 3, 14) : « Cela vous heurte ? Et quand vous verrez Le Fils de l'homme monter là où il était auparavant ?...
C'est l'esprit qui fait vivre, la chair n'est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont Vie » (versets 61-63).
Jésus pointe bien le lieu de vérité de notre Foi dans notre manière de nous situer par rapport au mystère de sa personne.
Comme les disciples, nous sommes, nous aussi, invités à nous positionner. Jésus est-il pour nous Le Fils de Dieu ou bien un prédicateur comme tant d’autres ?
Est-ce que nous le considérons comme étant le seul capable de répondre à notre soif de bonheur parce que nous reconnaissons en Lui la Parole Divine de Vie éternelle ?
Au fond, être Chrétien, n’est-ce pas se remettre chaque jour face à ces questions pour confesser à la suite de Saint Pierre : « A qui irions-nous Seigneur, tu as les paroles de la Vie éternelle ! »
L’Évangile nous montre qu’une telle réponse ne peut résulter que d’un pur acte de Foi. En effet, suivre Jésus est bien plus que le fruit d’une sympathie humaine : sur le chemin à sa suite, arrive pour tous un moment où l’humain ne suffit plus et où il est nécessaire de choisir de rester fidèle uniquement par Foi.
Le passage de Saint Jean nous renvoie alors à la première lecture et à la scène du renouvellement de l’Alliance avec Dieu au terme de l’entrée en Terre promise, juste avant que Josué ne meure après avoir accompli sa mission.
Le texte semble nous dire que ce qui compte le plus ce n’est pas d’avoir une terre où habiter mais de décider quel Dieu suivre et servir.
Pourquoi ? Parce que notre véritable patrie c’est Le Seigneur ! Il s’agit de nous décider pour Lui. Entendons résonner pour nous ces paroles de Josué : « S’il ne vous plaît pas de servir Le Seigneur, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir ; les dieux que vos pères servaient au-delà de l’Euphrate, ou les dieux des Amorites dont vous habitez le pays.
Moi et les miens, nous voulons servir Le Seigneur » (Cf. 1ère lecture).
Comme le peuple d’Israël, ce jour-là à Sichem, puissions-nous répondre de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre force : « Nous aussi, nous voulons servir Le Seigneur, car c’est Lui Notre Dieu ».
Mais comment ne pas être pris de vertige devant un tel choix ! Comment ne pas douter de notre capacité à tenir un tel engagement ! Comment ne pas remettre sans cesse à demain une telle décision !
C’est ici qu’il faut détourner notre regard de nous-mêmes pour le tourner vers Le Seigneur. De même qu’il nous aimé le premier, il s’est engagé le premier en notre faveur et c’est dans son propre engagement à notre égard que nous trouverons la force de tenir le nôtre.
A l’assemblée de Sichem (Cf. 1ère lecture), Dieu vient de donner la Terre Promise. Elle est là, devant les yeux du peuple hébreu.
Ainsi, Dieu demande de se donner à Lui après avoir donné ce qu’il avait promis. Il invite à demeurer fidèle après avoir manifesté combien Lui s’est montré fidèle : « C'est Le Seigneur Notre Dieu qui nous a fait monter, nous et nos pères, du pays d'Égypte, cette maison d'esclavage ; c'est Lui qui, sous nos yeux, a opéré tous ces grands prodiges et nous a protégés tout le long du chemin que nous avons parcouru, chez tous les peuples au milieu desquels nous sommes passés » (Cf. 1ère lecture).
Mais il y a encore bien plus. Notre Dieu nous dit que même s’il nous arrivait de nous montrer infidèle, lui resterait fidèle car il ne pourrait se renier Lui-même (Cf. 2 Tm 2, 13). Dès lors comment aurions-nous peur ?
A cela, ajoutons qu’en contemplant Notre Seigneur, en écoutant résonner au plus profond de nous ses paroles, nous éprouvons à quel point il serait impensable de se refuser à l’Alliance d’Amour qu’il nous propose.
Cela, c’est L’Esprit Saint qui nous le fait pressentir, car là où est L’Esprit de Dieu, là est l’Amour et là est la vraie Liberté (2 Co 3, 17).
Et seul l’Amour, répandu en nos cœurs par L’Esprit (Rm 5, 5) nous rend libres de choisir de rester auprès de Notre Seigneur.
« Au terme de cet été, Seigneur tu nous demandes à chacun : ‘Veux-tu continuer à me suivre tout au long de cette année qui commence ?
Pour croire que ta vie ne dépend pas de tes seules forces mais de la grâce de mon Esprit Saint que je répands en toi…
Pour continuer à chercher la communion avec Moi dans l’écoute de ma Parole et dans le Sacrement de l’Eucharistie….
Pour vivre au quotidien tes relations dans ta famille, à ton travail, à l’imitation de celle que j’entretiens avec chacun des membres de mon Église’ (Cf. 2ème lecture).
Puissions-nous avec Saint Pierre te redire : ‘ Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Toi seul as les paroles de la Vie éternelle !’ »
Frère Élie.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_188
Abbé Miquel VENQUE i To (Barcelona, Espagne).
«Seigneur, vers qui pourrions-nous aller? Tu as les paroles de la Vie éternelle»
Aujourd'hui, l'Évangile nous conduit à Capharnaüm, où Jésus est suivi par beaucoup car ils avaient vu ses miracles, spécialement celui de la multiplication des pains.
Socialement, dans cet endroit Jésus court le risque de "mourir de succès", comme on dit souvent, ils veulent même le couronner roi.
C'est un moment clé dans la catéchèse du Christ. C'est à ce moment qu'Il commence à révéler clairement le surnaturel de son message.
Et étant donné que Jésus est le catéchiste, le Prêtre, l'Évêque et Pape parfait, Il les laisse faire, Il a de la peine pour eux mais Il reste fidèle à son message et à sa mission et le succès populaire ne l'aveugle pas.
Un grand Prêtre a dit qu'au cours de l'histoire de l'Église, des grands qui semblaient des colonnes indestructibles sont tombés: «A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s'en allèrent et cessèrent de marcher avec lui» (Jn 6,66).
Toi et moi, on peut tomber, "passer", partir, critiquer, en faire à notre tête. Avec humilité et confiance disons à Jésus que nous voulons Lui être fidèles aujourd'hui, demain et tous les jours.
Qu'Il nous fasse comprendre combien il est inutile de discuter les enseignements de Dieu ou de l'Église en nous disant "je ne comprends pas": «Seigneur, vers qui pourrions nous aller?» (Jn 6,68).
Demandons un discernement plus surnaturel. C'est uniquement dans Le Seigneur et son Église que nous retrouverons la Parole de Vie éternelle: «Tu as les paroles de la Vie éternelle» (Jn 6,68).
Comme Pierre, nous savons que Jésus nous parle en langage surnaturel, langage auquel nous devons nous accorder et synchroniser pour bien comprendre le sens, sinon nous n'entendons que des bruits incohérents et désagréables.
Comme Pierre, nous avons des moments dans notre vie chrétienne où nous devons nous renouveler et nous manifester à Jésus pour lui dire que nous sommes avec Lui et que nous voulons continuer à le suivre.
Pierre aimait Jésus, et c'est pour cela qu'il est resté auprès de Lui, les autres l'aimaient uniquement pour le pain, pour les "bonbons", pour des raisons politiques, et ils l'abandonnèrent.
Les secrets de la fidélité sont Amour et confiance. Demandons à notre Virgo fidelis de nous aider dès maintenant à être fidèles à notre Église.
Hymne : Comment es-tu foyer de feu
Comment es-tu foyer de feu
et fraîcheur de la fontaine,
une brûlure, une douceur
qui rend saines nos souillures ?
Comment fais-tu de l'homme un dieu,
de la nuit une lumière,
et des abîmes de la mort
tires-tu la vie nouvelle?
Comment la nuit vient-elle au jour ?
Peux-tu vaincre les ténèbres,
porter ta flamme jusqu'au cœur
et changer le fond de l'être ?
Comment n'es-tu qu'un avec nous,
nous rends-tu fils de Dieu même ?
Comment nous brûles-tu d'amour
et nous blesses-tu sans glaive ?
Comment peux-tu nous supporter,
rester lent à la colère,
et de l'ailleurs où tu te tiens
voir ici nos moindres gestes ?
Comment de si haut et de si loin
ton regard suit-il nos actes ?
Ton serviteur attend la paix,
le courage dans les larmes !
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui a inspiré à Sainte Rose de Lima un si grand Amour qu’elle a tout quitté pour s’attacher à Toi seul dans une austère pénitence, accorde-nous, par son intercession, de suivre ici-bas les chemins de la vraie Vie, pour goûter au Ciel des Joies inépuisables.
Parole de Dieu : (Ap 7, 10.12)… (Office des Laudes).
Le Salut est donné par Notre Dieu, lui qui siège sur le Trône, et par l’Agneau ! Louange, Gloire, Sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à Notre Dieu pour les siècles des siècles Amen !
Parole de Dieu : (2 Co 1, 3-4)… (Office des Vêpres).
Béni soit Dieu, Le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, le Père plein de Tendresse, le Dieu de qui vient tout réconfort.
Dans toutes nos détresses, il nous réconforte ; ainsi, nous pouvons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse, grâce au réconfort que nous recevons nous-mêmes de Dieu.
Date de dernière mise à jour : 05/07/2021
Ajouter un commentaire