Eucharistie du Mercredi 24 Septembre 2014 : Mercredi de la 25ème semaine du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Notre-Dame de la Merci ou de la Rédemption (ou du rachat) des captifs.
Fête de Saint Pacifique, Capucin à San Severino (1653-1721).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Livre des Proverbes 30,5-9… Psaume 119(118),29.72.89.101.104.163… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,1-6.
Commentaire du Pape François.
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Jordi CASTELLET i Sala (Sant Hipòlit de Voltregà, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Mercredi 24 Septembre 2014 : Fête de Notre-Dame de la Merci ou de la Rédemption (ou du rachat) des captifs.
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Notre-Dame de la Merci.
Mercredi 24 Septembre 2014 : Fête de Saint Pacifique, Capucin à San Severino (1653-1721).
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Saint Pacifique, Capucin.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre des Proverbes 30,5-9.
Toute parole de Dieu est garantie ; c'est un bouclier pour ceux qui cherchent en lui leur refuge.
N'ajoute rien à sa parole : il te le reprocherait comme un mensonge.
Seigneur, je ne te demande que deux choses, ne me les refuse pas avant que je meure !
Éloigne de moi le mensonge et la fausseté, ne me donne ni la pauvreté ni la richesse : accorde-moi seulement de quoi subsister.
Car, dans l'abondance, je pourrais te renier en disant : « Le Seigneur n'existe pas. » Et, dans la misère, je pourrais devenir un voleur, et profaner ainsi le nom de mon Dieu.
Psaume 119(118),29.72.89.101.104.163.
Détourne-moi de la voie du mensonge,
fais-moi la grâce de ta loi.
Mon bonheur, c'est la loi de ta bouche,
plus qu'un monceau d'or ou d'argent.
Pour toujours, ta parole, Seigneur,
se dresse dans les cieux.
Des chemins du mal, je détourne mes pas,
afin d'observer ta parole.
Tes préceptes m'ont donné l'intelligence :
je hais tout chemin de mensonge.
Je hais, je déteste le mensonge ;
ta loi, je l'aime.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,1-6.
Jésus convoqua les Douze, et il leur donna pouvoir et autorité pour dominer tous les esprits mauvais et guérir les maladies ;
il les envoya proclamer le règne de Dieu et faire des guérisons.
Il leur dit : « N'emportez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n'ayez pas chacun une tunique de rechange.
Si vous trouvez l'hospitalité dans une maison, restez-y ; c'est de là que vous repartirez.
Et si les gens refusent de vous accueillir, sortez de la ville en secouant la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent, et ils allaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons.
Commentaire du jour.
Pape François.
Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium / La Joie de l’Évangile » § 181-183 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana).
« Ils allaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle »
Le mandat [du Christ] est : « Allez dans le monde entier ; proclamez l’Évangile à toute la création » (Mc 16,15), parce que « la création aspire de toutes ses forces à la révélation des enfants de Dieu » (Rm 8,19).
Toute la création signifie aussi tous les aspects de la nature humaine… Les enseignements de l’Église sur les situations contingentes sont sujets à des développements importants ou nouveaux et peuvent être l’objet de discussion, mais nous ne pouvons pas éviter d’être concrets…
Les pasteurs, en accueillant les apports des différentes sciences, ont le droit d’émettre des opinions sur tout ce qui concerne la vie des personnes, du moment que la tâche de l’évangélisation implique et exige une promotion intégrale de chaque être humain.
On ne peut plus affirmer que la religion doit se limiter à la sphère privée et qu’elle existe seulement pour préparer les âmes pour le Ciel.
Nous savons que Dieu désire le bonheur de ses enfants, sur cette Terre aussi, bien que ceux-ci soient appelés à la plénitude éternelle, puisqu’il a créé toutes choses « afin que nous en jouissions » (1Tm 6,17), pour que tous puissent en jouir.
Il en découle que la conversion Chrétienne exige de reconsidérer « spécialement tout ce qui concerne l’ordre social et la réalisation du bien commun » (S. Jean-Paul II).
En conséquence, personne ne peut exiger de nous que nous reléguions la religion dans la secrète intimité des personnes, sans aucune influence sur la vie sociale et nationale, sans se préoccuper de la santé des institutions de la société civile, sans s’exprimer sur les événements qui intéressent les citoyens.
Qui oserait enfermer dans un temple et faire taire le message de Saint François d’Assise et de la Bienheureuse Teresa de Calcutta ?
Ils ne pourraient pas l’accepter.
Une Foi authentique — qui n’est jamais confortable et individualiste — implique toujours un profond désir de changer le monde, de transmettre des valeurs, de laisser quelque chose de meilleur après notre passage sur la Terre.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,3965.html
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
N'emportez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent
Dans la finale de la longue section consacrée, depuis le verset 14 du chapitre 4, à la prédication en Galilée, Luc va s’attacher tout particulièrement aux liens qui relient Jésus à ses apôtres.
Dans notre péricope, nous voyons Jésus convoquer et envoyer les douze proclamer le Royaume de Dieu et faire des guérisons.
On est frappé dans cet Évangile par l’impression de légèreté, de liberté qui s’en dégage : « N’emportez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n’ayez pas chacun une tunique de rechange ».
L’apôtre part, désencombré de tout souci matériel, de tout attachement autre que celui qui le relie à Son Seigneur.
C’est le seul lien qu’il garde mais un lien qui loin de le paralyser, le pousse au contraire en avant parce qu’il lui donne l’assurance de pouvoir compter sur Son Maître à chaque instant.
La pauvreté de l’apôtre interpelle. Elle interroge sur ce qui le fait vivre et lui donne cette joie, ce dynamisme et cette force.
Elle annonce une richesse qui dépasse les biens de ce monde : la Vie du Royaume de Dieu. Condition de celui qui annonce le Royaume, elle se révèle ainsi condition d’accès au Royaume.
Condition d’accès au Royaume, la pauvreté l’est en tant qu’elle libère le cœur et l’esprit pour permettre d’entrer dans la dynamique de l’Amour et du partage.
Car, de quoi vit-on dans le Royaume si ce n’est de la Charité !
A côté d’une pauvreté matérielle subie et négative, sans cesse à combattre, il existe une pauvreté matérielle positive qui, une fois choisie, libère, élève et rend disponible pour les réalités du Royaume.
Il apparaît dès lors cohérent que celui qui annonce le Royaume de l’Amour de Dieu vive une pauvreté effective et choisie.
Jésus ne nous l’a-t-il pas Lui-même montré, Lui qui s’est fait proche des pauvres pour les enrichir de sa pauvreté !
Toute sa vie, de la Crèche à la Croix, a été marquée par le dépouillement. C’est bien par sa pauvreté et son abaissement volontaire qu’il nous a ouvert les portes du Royaume et du Salut.
Saint Paul l’a bien compris lorsque dans son épître aux habitants de Philippe il les invite à imiter le dépouillement du Seigneur Jésus Lui-même : « Comportez-vous ainsi entre vous, comme on le fait en Jésus Christ : lui qui est de condition divine n'a pas considéré comme une proie à saisir d'être l'égal de Dieu.
Mais il s'est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes, et, reconnu à son aspect comme un homme, il s'est abaissé, devenant obéissant jusqu'à la mort, à la mort sur une Croix.
C'est pourquoi Dieu l'a souverainement élevé et lui a conféré le Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au Nom de Jésus tout genou fléchisse, dans les Cieux, sur la Terre et sous la Terre, et que toute langue confesse que Le Seigneur, c'est Jésus Christ, à la Gloire de Dieu Le Père. » (Ph 2, 5-9)
Nous voyons combien la pauvreté que Jésus nous invite à saisir, sans l’exclure pour autant, est bien plus qu’un simple renoncement aux biens matériels.
Elle est une marche à sa suite, lui auquel nous sommes appelés à nous identifier pour nous faire les relais de son Amour auprès de nos frères en humanité.
C’est appel à choisir d’être pauvre avec Le Christ ne cessera jamais de résonner dans le cœur de tout Chrétien et de l’Église tout entière parce qu’il relève de l’essence missionnaire et apostolique de celle-ci.
C’est bien ce qu’exprime le Concile Vatican II lorsqu’il nous dit : « La mission de l’Église continue et développe au cours de l’histoire la mission du Christ Lui-même, qui fut envoyé pour annoncer aux pauvres la bonne nouvelle ; c’est donc par la même route qu’a suivie Le Christ Lui-même que, sous la poussée de L’Esprit du Christ, l’Église doit marcher, c’est-à-dire par la route de la pauvreté, de l’obéissance, du service et de l’immolation de soi jusqu’à la mort, dont il est sorti victorieux par sa Résurrection.
Car c’est ainsi dans l’espérance qu’ont marché tous les apôtres, qui ont achevé par leurs multiples tribulations et souffrances ce qui manque à la Passion du Christ au profit de son Corps qui est l’Église (Col 1, 24)… » (Ad Gentes 5)
« Seigneur, fais-nous la grâce de devenir à la suite de tes apôtres de véritables disciples de ton Amour et de ta Miséricorde.
Conduis-nous sur le chemin du dessaisissement de nous-mêmes pour que nous rendions un témoignage de toi toujours plus authentique. »
Frère Élie.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_228
Abbé Jordi CASTELLET i Sala (Sant Hipòlit de Voltregà, Barcelona, Espagne).
Jésus, ayant assemblé les douze, leur donna force et pouvoir sur tous les démons, avec la puissance de guérir les maladies
Aujourd'hui, nous vivons dans une époque où de nouvelles maladies mentales atteignent une portée insoupçonnée, comme jamais on ne l'avait vu dans le cours de l'histoire.
Le rythme de vie actuel qui augmente le niveau de stress, la course pour acheter et faire croire qu'on possède plus que ce que possède le voisin, le tout arrosé d'une forte dose d'individualisme, construit une personne isolée du reste des mortels.
Cette solitude à laquelle nous sommes obligés, par convenances sociales, par la pression au travail, par certaines conventions qui rendent esclaves, font que plusieurs tombent dans la dépression, la névrose, l'hystérie, la schizophrénie ou autres déséquilibres qui marquent profondément le futur de ces personnes.
«Jésus, ayant assemblé les douze, leur donna force et pouvoir sur tous les démons, avec la puissance de guérir les maladies» (Lc 9,1).
Ce sont ces maux, que nous pouvons identifier dans l'Évangile comme des maladies mentales.
La rencontre avec Le Christ, une personne complète et réalisée, apporte un équilibre et une paix qui peut tranquilliser les esprits et permettre à la personne de se rencontrer de nouveau avec elle-même, lui apportant clarté et lumière dans sa vie, bien pour instruire et enseigner, éduquer les jeunes et les personnes âgées, et remettre les personnes sur le droit chemin de la vie.
Les Apôtres «allèrent de village en village, annonçant la bonne nouvelle» (Lc 9,6). C'est aussi notre mission: vivre et méditer l'Évangile, la Parole de Jésus, afin de la laisser faire son œuvre en nous.
Ainsi, peu à peu, nous pourrons retrouver le chemin à suivre et la liberté à réaliser. Comme l'a écrit Jean-Paul II, «la paix doit se réaliser à travers la vérité (…); elle doit se faire dans la liberté».
Que ce soit Jésus-Christ Lui-même, qui nous appelle à la Foi et au Bonheur éternel, qui nous remplie de son Espérance et de son Amour, Celui qui nous a donné une Vie nouvelle et un futur inépuisable.
Hymne : O toi, l'au-delà de tout
O toi, l'au-delà de tout,
n'est-ce pas là tout ce qu'on peut chanter de toi ?
Quelle hymne te dira, quel langage ?
Aucun mot ne t'exprime.
A quoi l'esprit s'attachera-t-il ?
Tu dépasses toute intelligence.
Seul, tu es indicible,
car tout ce qui se dit est sorti de toi.
Seul, tu es inconnaissable,
car tout ce qui se pense est sorti de toi.
Tous les êtres,
ceux qui parlent et ceux qui sont muets,
te proclament.
Tous les êtres,
ceux qui pensent et ceux qui n'ont point la pensée,
te rendent hommage.
Le désir universel,
l'universel gémissement tend vers toi.
Tout ce qui est te prie,
et vers toi tout être qui pense ton univers
fait monter une hymne de silence.
Tout ce qui demeure, demeure par toi ;
par toi subsiste l'universel mouvement.
De tous les êtres tu es la fin ;
tu es tout être, et tu n'en es aucun.
Tu n'es pas un seul être,
tu n'es pas leur ensemble.
Tu as tous les noms, et comment te nommerai-je,
toi le seul qu'on ne peut nommer?
Quel esprit céleste pourra pénétrer les nuées
qui couvrent le ciel même?
Prends pitié,
Ô toi, l'au-delà de tout,
n'est-ce pas tout ce qu'on peut chanter de toi?
Hymne : À la mesure sans mesure
À la mesure sans mesure
De ton immensité,
Tu nous manques, Seigneur.
Dans le tréfonds de notre cœur
Ta place reste marquée
Comme un grand vide, une blessure.
À l’infini de ta présence
Le monde est allusion,
Car tes mains l’ont formé.
Mais il gémit, en exilé,
Et crie sa désolation
De n’éprouver que ton silence.
Dans le tourment de ton absence,
C’est toi déjà, Seigneur,
Qui nous as rencontrés.
Tu n’es jamais un étranger,
Mais l’hôte plus intérieur
Qui se révèle en transparence.
Cachés au creux de ton mystère,
Nous te reconnaissons
Sans jamais te saisir.
Le pauvre seul peut t’accueillir,
D’un cœur brûlé d’attention,
Les yeux tournés vers ta lumière.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui nous a sauvés, exauce-nous ; transforme-nous en disciples de la lumière et en artisans de la vérité ; puisque en naissant de toi nous sommes devenus des fils de lumière, fais que nous sachions te rendre témoignage devant les hommes.
Par Jésus Christ, Ton Fils, Notre Seigneur et Notre Dieu, qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
Parole de Dieu : (Tb 4,15a.16a.18a.19a.c)… (Office des Laudes).
Ce que tu n’aimes pas, ne le fais à personne. Donne de ton pain à celui qui a faim et des vêtements à ceux qui sont nus. Prends conseil de toute personne avisée.
En toute occasion, Bénis Le Seigneur Ton Dieu et demande-lui de rendre droits tes chemins. Garde en mémoire ces instructions et qu’elles ne s’effacent pas de ton cœur.
Parole de Dieu : (Jc 1, 22.25)… (Office des Vêpres).
Mettez la Parole en application, ne vous contentez pas de l’écouter : ce serait vous faire illusion.
Au contraire, l’homme qui se penche sur la loi parfaite, celle de la liberté, et qui s’y tient, celui qui ne l’écoute pas pour l’oublier mais l’applique dans ses actes, heureux sera-t-il d’agir ainsi.