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- Eucharistie du Mercredi 16 Juillet 2014 : Mercredi de la 15ème semaine du Temps Ordinaire.
Eucharistie du Mercredi 16 Juillet 2014 : Mercredi de la 15ème semaine du Temps Ordinaire.
Eucharistie du Mercredi 16 Juillet 2014 : Mercredi de la 15ème semaine du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Notre-Dame du Mont-Carmel.
Fête de Sainte Marie-Madeleine Postel, Fondatrice des Sœurs des Écoles Chrétiennes (+ 1846).
Fête du Bienheureux Barthélemy des Martyrs, Dominicain, Archevêque de Braga au Portugal (1514-1590).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Livre d'Isaïe 10,5-7.13-16… Psaume 94(93),5-6.7-8.9.11.14-15… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,25-27.
Commentaire de Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), Évêque, théologien et martyr.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque (Carmel).
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autres commentaires de l’Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP (San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie).
Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Mercredi 16 Juillet 2014 : Fête de Notre-Dame du Mont-Carmel.
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Fête de Notre-Dame du Mont-Carmel.
Mercredi 16 Juillet 2014 : Fête de Sainte Marie-Madeleine Postel, Fondatrice des Sœurs des Écoles Chrétiennes (+ 1846).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Marie-Madeleine Postel.
Mercredi 16 Juillet 2014 : Fête du Bienheureux Barthélemy des Martyrs, Dominicain, Archevêque de Braga au Portugal (1514-1590).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Barthélemy des Martyrs.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre d'Isaïe 10,5-7.13-16.
Parole du Seigneur : Malheur à l'Assyrien, l'instrument de mon indignation, lui qui est mon bâton, l'exécuteur de ma colère.
Je l'envoie contre une nation impie, je lui donne pouvoir contre un peuple qui excite ma fureur, pour emporter ses dépouilles et le mettre au pillage, pour le fouler aux pieds comme la boue des chemins.
Mais lui, il ne l'entend pas ainsi, ce n'est pas du tout ce qu'il pense : ce qu'il veut, c'est détruire, exterminer quantité de nations.
Il se dit : « J'ai agi par ma propre force, et par ma sagesse, car j'ai l'intelligence. J'ai supprimé les frontières des peuples, j'ai pillé leurs trésors, et, comme un dieu, j'ai détrôné des rois.
Comme sur un nid, j'ai mis la main sur les richesses des peuples. Comme on ramasse des œufs abandonnés, j'ai ramassé toute la terre, et il n'y a pas eu un battement d'aile, pas un bec ouvert, pas un cri. »
Est-ce que le ciseau se glorifie aux dépens de celui qui s'en sert pour tailler ? Est-ce que la scie s'enorgueillit aux dépens de celui qui la tient ? Comme si le bâton faisait mouvoir la main qui le brandit, comme si c'était le morceau de bois qui soulevait l'homme !
C'est pourquoi le Seigneur Dieu de l'univers fera dépérir ces soldats bien nourris, et par-dessous leur gloire s'allumera un brasier, le brasier d'un incendie.
Psaume 94(93),5-6.7-8.9.11.14-15.
C'est ton peuple, Seigneur, qu'ils piétinent,
et ton domaine qu'ils écrasent ;
ils massacrent la veuve et l'étranger,
ils assassinent l'orphelin.
Ils disent : « Le Seigneur ne voit pas,
le Dieu de Jacob ne sait pas ! »
Sachez-le, esprits vraiment stupides ;
insensés, comprendrez-vous un jour ?
Lui qui forma l'oreille, il n'entendrait pas ?
Il a façonné l'œil, et il ne verrait pas ?
Il connaît les pensées de l'homme,
et qu'elles sont du vent !
Le Seigneur ne délaisse pas son peuple,
il n'abandonne pas son domaine :
on jugera de nouveau selon la justice ;
tous les hommes droits applaudiront.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,25-27.
En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Commentaire du jour.
Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), Évêque, théologien et martyr.
Contre les hérésies, IV, 6, 4 – 7, 3 (trad. Cerf 1984, p. 420 rev.).
« Tu l'as révélé aux tout-petits »
Ce que nous enseigne le Seigneur, le voici : personne ne peut connaître Dieu à moins que Dieu ne l'enseigne ; autrement dit, nous ne pouvons pas connaître Dieu sans l’aide de Dieu. Mais Le Père veut que nous le connaissions...
Le Fils, en servant Le Père, conduit toutes choses à leur perfection depuis le commencement jusqu’à la fin, et sans Lui personne ne peut connaître Dieu.
Car la connaissance du Père, c’est Le Fils… C’est pourquoi Le Seigneur dit : « Personne ne connaît Le Père, si ce n’est Le Fils…, et tous ceux à qui Le Fils le révélera. »
Le mot « révélera » ne désigne pas seulement le futur, comme si Le Verbe n'avait commencé à révéler Le Père qu’après être né de Marie ; mais ce mot a une portée générale et s'applique à la totalité du temps.
Depuis le commencement, Le Fils, présent à la Création qu’il a lui-même modelée, révèle Le Père à tous ceux que Le Père veut (cf Rm 1,20), et quand il le veut, et comme il le veut.
En toutes choses et à travers toutes choses, il n’y a qu’un seul Dieu Père, un seul Verbe, un seul Esprit et un seul Salut pour tous ceux qui croient en Lui…
Le Fils révèle Le Père à tous ceux par qui Le Père veut être connu, selon le « bon plaisir » du Père...
C’est pourquoi Le Seigneur disait à ses disciples : « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie. Personne ne vient au Père que par Moi.
Si vous m’avez connu, vous connaîtrez aussi Mon Père. Dès à présent vous l’avez connu et vous l’avez vu » (Jn 14,6-7).
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque (Carmel).
http://www.carmel.asso.fr/Notre-Dame-du-Mont-Carmel-2010.html
Notre-Dame du Mont Carmel
Il est de coutume de dire que le Carmel est tout marial, c’est-à-dire que l’idéal de vie pour les carmes et les carmélites, dans leur suite du Christ, est d’emprunter la voie même de la Bienheureuse vierge Marie.
Il s’agit donc pour les membres de l’ordre, qu’ils soient de l’antique observance ou de la réforme thérésienne, de s’appuyer sur l’exemple même de la mère de Jésus pour mener à leur accomplissement leur vie spirituelle.
Et pour cela chacune des trois lectures que nous venons d’entendre en cette Fête de Notre-Dame du mont Carmel apporte un éclairage particulier pour comprendre la spécificité de la spiritualité mariale au Carmel.
Et nous pourrions résumer cette spécificité autour de deux axes : savoir accueillir aujourd’hui le don de Dieu et tenir dans l’espérance quant à la pleine réalisation de ce don.
Comme au jour de l’annonciation pour la vierge Marie, nous sommes invités à reconnaître et à accueillir le don de Dieu aujourd’hui dans nos vies.
Qu’à l’exemple de la vierge Marie, vigilante dans la Prière, nous sachions reconnaître le moment où Dieu nous visite pour recueillir le don qu’il veut nous faire.
Et ainsi nous pourrions reprendre son cantique d’action de grâces : « mon âme exalte le Seigneur, Il s’est penché sur son humble servante ».
Et l’évangile de ce jour nous invite à reconnaître, comme premier don manifeste pour nous, celui que nous fait Jésus en nous donnant sa mère.
Comme tous disciples de Jésus, nous sommes invités à entendre pour nous cette phrase du Seigneur en Croix qui nous laisse son testament : « voici ta mère ! »
Le Christ totalement appauvri sur la Croix s’appauvrit encore, lui le fils unique, partage avec tous ses disciples sa mère.
Et s’il va jusqu’au bout de cette désappropriation, c’est bien qu’il en discerne l’enjeu capital pour son disciple.
Le rôle maternel de Marie ne se limite plus à la personne de Jésus, mais doit s’étendre à l’ensemble des disciples, à l’ensemble du Corps Mystique du Christ. Le disciple est invité à reconnaître le rôle maternel de Marie dans sa vie spirituelle et, en la prenant chez lui, de lui reconnaître aussi le rôle d’éducatrice.
La parole de Jésus en Croix nous invite donc à reconnaître le don de Marie à son Église au moment même où celle-ci va naître.
Comme le dira saint Louis-Marie Grignon de Montfort : « C’est par la Très Sainte Vierge Marie que Jésus Christ est venu au monde, et c’est aussi par elle qu’il doit régner dans le monde ».
En accueillant ce don de la maternité de la vierge Marie, en tant que disciple de Jésus, nous ne faisons que mettre nos pas dans ceux mêmes de Jésus comme nous le dit l’apôtre Paul : « lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son fils, il est né d’une femme, (…), pour faire de nous des fils. »
Le Chrétien est invité à renaître d’en-haut pour participer à l’héritage des saints, et cette nouvelle naissance à l’imitation de Jésus passe par la médiation de la vierge Marie.
Jésus, qui est né d’une femme pour nous libérer de la loi et répandre en nos cœurs L’Esprit-Saint qui fait de nous des fils, nous invite au moment de sa mort à reconnaître le rôle maternel de la vierge Marie dans notre vie spirituelle.
En prenant chez lui la mère de Jésus, le disciple est invité à reconnaître aussi un rôle d’éducatrice à la vierge Marie, elle lui montrera, à son exemple, à accueillir la Parole de Dieu et lui faire porter du fruit.
Avec la vierge Marie, nous reconnaîtrons que Le Seigneur a fait pour nous des merveilles, comme elle nous le dit dans son cantique d’action de grâces.
Avec elle, nous reconnaîtrons que nous sommes des bienheureux puisque les promesses de Dieu se sont réalisées pour nous.
La vierge Marie nous apprendra à les reconnaître, à nous réjouir du don que Le Seigneur nous a déjà fait, à être attentif aux mystères qui nous habitent. En effet, la preuve que nous sommes des fils, nous dit saint Paul, c’est que L’Esprit Saint est déjà présent en au cœur et nous permet de dire à Dieu « notre Père ! »
C’est en nous appuyant sur cette reconnaissance du don de Dieu pour nous que nous pourrons tenir dans l’espérance quant à la pleine réalisation de ce don.
Car si nous sommes enfants de Dieu, cela ne paraît pas encore clairement, comme dit l’apôtre Saint-Jean, il nous faut encore passer par les douleurs de l’enfantement.
Marie nous apprendra à nous tenir debout au pied de la Croix, à ne pas nous laisser écraser par ce qui semble contredire ou même anéantir le don de Dieu.
Elle qui a su accueillir la Parole de Dieu au jour de l’Annonciation, avec toutes les promesses de l’ange, elle qui aimait parfaitement son fils, elle ne s’est pas laissé effondrer par sa crucifixion, même si cela lui perçait le cœur.
Elle est là, debout, tenant dans l’espérance contre toute espérance. Cette force qui lui permet de tenir debout, la mère de Jésus la tient tout d’abord de sa confiance en la Parole de Dieu entendue au jour de l’incarnation, cette parole de Dieu qu’elle garde en son cœur et qu’elle médite chaque jour.
Notre force se trouve dans la Prière, l’Oraison où nous prenons racine, méditant jour et nuit la Parole de Dieu.
Comme avant elle, le prophète Élie nous est donné en exemple dans la première lecture, la promesse de Dieu lui avait été adressée que la pluie tomberait après sept années de sécheresse, il devait la demander dans la Prière, et il a su tenir dans cette prière persévérante puisqu’il lui a fallu insister par sept fois avant qu’on aperçoive un petit nuage.
Et la vue de ce petit signe infime à l’horizon, lui donne l’assurance de la réalisation des promesses.
De même, au pied de la Croix, puis dans l’attente du samedi saint, la vierge Marie demeurera vigilante dans la Prière et confiante, sûre la parole du Seigneur et sachant lire les moindres signes qui révèlent la réalisation des promesses.
Prendre Marie comme mère et éducatrice de notre Foi, c’est entrer dans ce combat de l’espérance.
Ou pour reprendre le mot de notre règle du Carmel, savoir que ce dans le silence et l’espérance qu’est notre force.
Silence et espérance qui deviennent force, s’ils sont habités par la parole de Dieu, par une vigilance dans la Prière. Silence et espérance de l’Oraison qui nous permet de discerner les signes de Dieu dans notre vie, de nous appuyer sur sa Parole, de tenir debout à travers toute épreuve.
Nous voici donc à l’école de la vierge Marie, reine et beauté du Carmel, pour apprendre avec elle à devenir fils et filles de Dieu, pour dire avec elle, dans la puissance de L’Esprit Saint « Abba ! Père ! »
Que ce soit dans la louange pour les dons reçus de Lui, ou dans la supplication à travers toute épreuve.
Comme nous le dit la petite Thérèse : « Qu’elle est donc grande la puissance de la Prière ! On dirait une reine ayant à chaque instant libre accès auprès du roi et pouvant obtenir tout ce qu’elle demande. (…)
Pour moi la Prière, c’est un élan du cœur, c’est un simple regard jeté vers le Ciel, c’est un cri de reconnaissance et d’Amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie ; enfin c’est quelque chose de grand, de surnaturel qui me dilate l’âme et m’unit à Jésus. »
Que chacun de nous au Carmel entre sur ce chemin de la Prière à l’école de la Vierge Marie, dans la force et la douceur de L’Esprit Saint !
Pour approfondir votre méditation, visitez notre rubrique La Vierge Marie
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,3895.html
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
La révélation aux petits
Jésus vient d’exprimer sa souffrance devant l’obstination des villes de Corazine et Bethsaïde.
Loin de susciter un mouvement de conversion salutaire, les miracles qu’il y a accomplis comme signes de l’avènement du Royaume, font l’objet de discussions stériles : les chefs religieux accusent Notre-Seigneur de complicité avec le Prince des démons.
Ils tentent de jeter ainsi le trouble dans le cœur de ceux qui se sont laissés toucher par la compassion de ce Rabbi qui guérit les malades, ressuscite les morts, chasse les démons et redonne espérance et courage à ceux qui « peinent sous le poids du fardeau » (Mt 11, 28).
Devant cet endurcissement, Jésus va-t-il se décourager et renoncer à une mission dont l’issue apparaît sérieusement compromise ?
Va-t-il au contraire laisser éclater une juste colère et faire tomber « le feu du ciel » sur ces villes rebelles ?
L’attitude du Seigneur est tout autre : Dieu va réaliser son projet d’amour non pas en renversant les obstacles, mais en se servant d’eux pour en tirer un plus grand bien.
Émerveillé devant ce dessein inouï de la Miséricorde du Père - auquel il consent pleinement et librement - Jésus exulte intérieurement, et partage sa jubilation dans une Prière spontanée de louange :
« “Ce que personne n’avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme - même le plus sage et le plus savant - n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu” (1 Co 2, 9), le temps est venu où tu vas le révéler aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté ».
Tel est le miracle de l’Amour, qui transfigure tout ce qu’il touche : la Sagesse de Dieu se servira de la haine meurtrière de ses ennemis pour réaliser son plan rédempteur.
Telle est la folie de Dieu, qui est « plus sage que l’homme, et la faiblesse de Dieu est plus forte que l’homme » (1 Co 1, 25).
Aussi Jésus loue-t-il par avance son Père pour cette Sagesse qui demeure « cachée aux savants » de ce monde, mais que « dans sa bonté » il va bientôt « révéler aux tout-petits ».
Quelques années plus tard, en faisant le bilan de la communauté de Corinthe, Saint Paul constatera : « Ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qui est fort » (1 Co 1, 27).
Les miracles qui fleurissent sur le passage de Jésus ne visent pas à exalter sa personne ; mais ils sont la révélation de la paternité bienveillante du « Seigneur du Ciel et de la Terre », agissant à travers Son Fils afin d’attirer à Lui tous les hommes.
Les signes qu’il accomplit ont pour but de manifester la relation unique qui l’unit à Son Père Céleste, et dont il peut accomplir les œuvres car il partage sa toute-puissance : « Tout m’a été confié par Mon Père ».
C’est dans Le Christ et en Lui seul que Le Dieu trois fois Saint, le Créateur Transcendant, se manifeste au cœur de ce monde, pour révéler aux hommes son visage de Tendresse et son œuvre de Miséricorde : « Personne ne connaît Le Fils, sinon Le Père, et personne ne connaît Le Père sinon Le Fils, et celui à qui Le Fils veut le révéler ».
C’est parce qu’il « connait » Le Fils - lui qu’il engendre éternellement dans une éternelle kénose d’Amour - que Le Père peut lui confier la mission de lui ramener ses enfants égarés ; et c’est parce qu’il « connait » Le Père vers qui il reflue éternellement dans un élan d’Amour réciproque, que Le Fils ira jusqu’au bout de son Ministère Rédempteur au prix de sa propre vie.
Mais l’holocauste d’Amour de l’Agneau ne révélera le vrai visage du Père qu’« aux tout-petits », c'est-à-dire à ceux dont le cœur est assez désencombré, pour reconnaitre le don de Dieu là où le monde ne verra que scandale et folie (cf. 1 Co 1, 23). .
Une adhésion superficielle et sociologique au Christianisme ne résistera pas au défi de la Croix ; seul le regard émerveillé de l’enfant peut décrypter le livre de l’Amour, et y lire la Révélation du Père qui nous fait don de ce qu’il a de plus précieux, pour nous sauver de la mort et nous rendre participants de sa propre Vie.
« Vierge Marie, aide-nous à nous désencombrer de nous-mêmes, afin d’accueillir le don de Dieu comme des « tout-petits ».
Nous pourrons alors entrer dans ton Magnificat et nous joindre à la louange de Jésus, rendant grâce au Père pour tant de bonté, de patience et de fidélité envers les pécheurs que nous sommes. »
Père Joseph-Marie
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_138
Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP (San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie).
Tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits
Aujourd'hui, l'Évangile nous donne l'opportunité de pénétrer, pour ainsi dire, dans la structure même de la Sagesse Divine.
Qui d'entre nous n'aurait pas envie de se voir dévoiler les mystères de la vie? Mais il y a des énigmes que même la meilleure équipe de savants du monde ne pourra jamais élucider.
Néanmoins, il y en a UN devant lequel «(...) rien n'est caché, (…) rien n'a été gardé secret» (Mc 4,22).
C'est celui qui s'appelle lui-même “Fils de l'homme”, car Il affirme que «Tout m'a été confié par Mon Père» (Mt 11,27).
Sa nature humaine —à travers l'Union Hypostatique— a été appropriée par la Personne du Verbe de Dieu c'est, en un mot, la deuxième personne de la Sainte Trinité, face à laquelle il n'y a pas de ténèbres et c'est grâce à elle que la nuit est encore plus lumineuse que le jour.
Un proverbe arabe dit: «Si dans une nuit noire une fourmi noire grimpe sur un mur noir, Dieu la voit».
Pour Dieu il n'y a pas de secrets ni de mystères. Les mystères existent pour nous, mais pas pour Dieu, devant qui le passé, le présent et le futur sont dévoilés et scrutés jusqu'au dernier détail.
Comblé Le Seigneur dit: «Je proclame ta louange: ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits» (Mt 11,25).
C'est vrai, personne ne peut prétendre connaître de pareils secrets même en essayant de les élucider par des études intensives, ni par le don de la connaissance.
Une vieille dame sans éducation en saura plus sur les secrets de la vie que le scientifique prétentieux qui a passé des années dans les universités les plus prestigieuses.
Il y a la sagesse qui s'obtient par la Foi et la simplicité et l'humilité intérieures.
Clément Alejandrino l'a très bien dit: «La nuit est propice aux mystères, c'est le moment où l'âme, attentive et humble, se retourne sur elle-même pour réfléchir à sa condition et c'est à ce moment là qu'elle rencontre Dieu».
Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
(Textes de la Fête de ND du Mont Carmel : 1R 18,42b_45a Ps. 14,1,2-3a3b-4 Jn.19.25-27).
http://vallee-aisne60.cef.fr/Notre-Dame-du-Mont-Carmel.html#evenement3381
« Jésus dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. »
« Or, près de la Croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. »
L’Évangile, en cette Fête de Notre-Dame du Mont Carmel, nous livre notre Alliance avec Marie dans la prolongation du mystère de l’incarnation de Jésus : « Près de la Croix de Jésus se tenait Marie, sa Mère. »
Nous sommes cette humanité en désarroi qui ne sait plus ou aller. Le peuple est désorienté par les grands Prêtres qui crient contre Jésus : « Crucifie-le ! » et souvent nous crions avec eux.
Jésus lui, crie vers son Dieu : « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Il prend sur lui les ténèbres du cœur de l’homme qui a rejeté Dieu, Il porte son Peuple le régénérant par sa Passion.
C’est parce qu’il est doux et humble de cœur qu’Il sauve l’humanité du péché :
« C’est mon Corps livré pour vous, c’est mon Sang versé pour la multitude en rémission des péchés. »
« Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
Marie est debout au pied de la Croix, elle est intercession vers son Dieu, elle supplie Dieu pour son Peuple. »
Ils ne savent pas ce qu’ils font.
« L’Alliance nouvelle et éternelle de l’Amour infini de Dieu prend corps ! Ce mystère de Marie était annoncé par Élie et les ermites du Mont Carmel, Marie est préfigurée par un petit nuage dans le Ciel.
Élie monte sur le sommet du Carmel à ce moment difficile car c’est la sécheresse et dans le désert il n’y a plus d’eau.
Seule la mer s’étend au loin. Le symbolisme de la mer est celui des ténèbres et de toutes les forces du mal qui y sommeille. »
Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
Désormais la vie de l’humanité va refleurir avec Marie et le désert va reverdir. C’est le mystère d’une l’humanité qui sait lire les signes de Dieu, c’est le mystère de l’Église qui reconnaît ses lieux de fondation.
« Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. »
C’est à l’intérieur de la Relation nouvelle qui existe entre Jésus et Marie que nous allons demeurer pour la Gloire de Dieu notre Père.
Là L’Esprit Saint nous est donné. Marie sera là, fidèlement quand les Apôtres, à la demande de Jésus, prieront pour que L’Esprit Saint leur soit donné.
Désormais il nous faut demeurer dans cet Amour et ne plus le quitter. Le Cœur de Jésus et le Cœur de Marie sont le lieu où se vit le plus grand Amour de Dieu envers l’humanité.
Désormais les sources d’eau jaillissantes vont bondir. Jean, le disciple que Jésus aimait, son « serviteur » regarde vers le Ciel ! C’est le mystère de celui qui croit, envers et contre tout que le ciel entend.
Le mystère de Marie dans son accueil de la Parole de Dieu va changer le cours de l’histoire de l’humanité.
Nous demandons la Grâce de recevoir Marie pour que notre espérance soit vivifiée.
Hymne : O toi, l'au-delà de tout
O toi, l'au-delà de tout,
n'est-ce pas là tout ce qu'on peut chanter de toi ?
Quelle hymne te dira, quel langage ?
Aucun mot ne t'exprime.
A quoi l'esprit s'attachera-t-il ?
Tu dépasses toute intelligence.
Seul, tu es indicible,
car tout ce qui se dit est sorti de toi.
Seul, tu es inconnaissable,
car tout ce qui se pense est sorti de toi.
Tous les êtres,
ceux qui parlent et ceux qui sont muets,
te proclament.
Tous les êtres,
ceux qui pensent et ceux qui n'ont point la pensée,
te rendent hommage.
Le désir universel,
l'universel gémissement tend vers toi.
Tout ce qui est te prie,
et vers toi tout être qui pense ton univers
fait monter une hymne de silence.
Tout ce qui demeure, demeure par toi ;
par toi subsiste l'universel mouvement.
De tous les êtres tu es la fin ;
tu es tout être, et tu n'en es aucun.
Tu n'es pas un seul être,
tu n'es pas leur ensemble.
Tu as tous les noms, et comment te nommerai-je,
toi le seul qu'on ne peut nommer?
Quel esprit céleste pourra pénétrer les nuées
qui couvrent le ciel même?
Prends pitié,
Ô toi, l'au-delà de tout,
n'est-ce pas tout ce qu'on peut chanter de toi?
Hymne : Ô Fils unique, Jésus Christ
Ô Fils unique, Jésus Christ,
Nous contemplons en ton visage
La gloire dont tu resplendis
Auprès de Dieu avant les siècles.
Les tiens ne t’ont pas reconnu,
Et les ténèbres te repoussent ;
Mais donne à ceux qui t’ont reçu
De partager ta plénitude.
Toi qui habites parmi nous,
Ô Verbe plein de toute grâce,
Enseigne-nous la vérité,
Transforme-nous en ton image.
À toi, la gloire, ô Père saint,
À toi, la gloire, ô Fils unique,
Avec l’Esprit consolateur,
Dès maintenant et pour les siècles.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Que la Prière Maternelle de la Vierge Marie vienne à notre aide, Seigneur ; accorde-nous, par sa protection, de parvenir à la Montagne véritable qui est Le Christ, Notre Seigneur.
Lui qui règne avec Le Père et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.
Parole de Dieu : (Is 61 10)… (Office des Laudes).
Je tressaille de Joie dans Le Seigneur, mon âme exulte en Mon Dieu. Car il m’a enveloppée du manteau de l’innocence, il m’a fait revêtir les vêtements du Salut, comme une mariée met ses bijoux.
Parole de Dieu : (Ep 3, 20-21)… (Office des Vêpres).
Gloire à celui qui a le pouvoir de réaliser en nous par sa puissance infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même imaginer.
Gloire à Lui dans l’Église et dans Le Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles. Amen.
Date de dernière mise à jour : 05/07/2021
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